La chorale de Monthey et l’Echo du Coteau de Choëx ont choisi une collaboration pour cette nouvelle année. Unir leurs forces et leurs voix pour former une chorale dirigée par Guillaume Délèze. Elles espèrent offrir aux paroissiens de belles messes chantées par une grande chorale tant à l’église de Choëx qu’à celle de Monthey.
Avez-vous peur de la mort?
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. L’abbé Paul Martone, porte-parole de l’Evêque de Sion pour la partie germanophone du diocèse, est l’auteur de cette carte blanche.

Par l’abbé Paul Martone | Photos : DR, pixabay
En novembre, nous pensons à nos défunts. Pour beaucoup, le souvenir de parents et d’amis décédés est encore vivant et douloureux. Il faut du temps pour que la douleur du départ cède la place à un souvenir affectueux qui, de temps à autre, parvient à faire naître un sourire sur nos lèvres. La réponse chrétienne à la mort est empreinte d’amour et d’espoir, car la mort peut nous séparer de la personne qui nous appartenait, mais elle ne peut pas nous enlever ce qui nous lie à elle.
Ce mois-ci, nous nous souvenons que nous aussi, nous devrons mourir un jour. Cette pensée est souvent désagréable et effrayante, si bien qu’elle est souvent refoulée et niée. On vit comme si on ne devait jamais mourir. Seuls les autres doivent mourir. Nous oublions alors que notre chemin vers la mort a commencé dès notre naissance. Si un jour, lointain ou proche, la mort frappe effectivement à notre porte, nous n’aurons pas d’autre choix que de franchir cette porte sombre qui s’appelle « mourir ».
Je peux comprendre que même les personnes croyantes en aient peur, car nous ne savons pas vraiment ce qui nous attend après la mort. Mais, doit-on vraiment le savoir ? Je préfère me laisser surprendre ! Si nous croyons que Jésus nous a précédés pour nous préparer une demeure éternelle et que nous sommes convaincus qu’il nous veut du bien et qu’il est notre ami, pourquoi devrions-nous avoir peur ? Nous pouvons croire que Jésus-Christ nous attend au-delà de cette porte obscure et qu’il nous prend tendrement dans ses bras, comme quelqu’un dont le fils ou la fille revient après un long voyage.
J’aime beaucoup une citation du poète allemand Novalis, mort de la tuberculose en 1801 à l’âge de 29 ans à peine. Il a répondu à la question « Où allons-nous donc ? » : « Toujours à la maison ! »
Pour moi, mourir signifie : rentrer à la maison. Et y être attendu par quelqu’un qui a toujours eu de bonnes intentions à mon égard. C’est cela, l’espérance chrétienne !
Jubilaires de 5 à 69 ans de mariage
C’est avec une grande joie que nous nous sommes rassemblés pour célébrer les jubilaires de mariage, le dimanche 15 septembre à l’église de Monthey. Lors de la messe, ont été bénis une trentaine de couples de toute génération de 5 à 69 ans de mariage.
Jeux, jeunes et humour – novembre 2024
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Pourquoi au moment de rompre l’hostie, le prêtre en met un bout dans la coupe ?*
Après le geste de paix et avant le chant de l’Agneau de Dieu, le prêtre rompt le pain et laisse tomber un fragment de l’hostie dans le calice. On appelle ce geste l’immixtion, du latin mélanger. A l’époque, cela pouvait servir à ramollir les pains consacrés. Symboliquement, ce geste marque l’unité avec l’évêque qui envoyait aux prêtres dans les villages une parcelle de l’hostie qu’il avait consacrée. Sur l’autel, le Corps et le Sang du Christ, alors séparés, se trouvent à nouveau réunis.
Par Pascal Ortelli
* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.
Humour
Un paysan roule avec son tracteur quand surgit une Ferrrari qui le klaxonne. Le conducteur l’apostrophe : « Allez ! Pousse-toi avec ta carriole, moi j’ai 300 chevaux sous le capot pépé ! » Le fermier se range sur la droite et laisse dépasser la Ferrari. Quelques kilomètres plus loin, au détour d’un virage, le paysan aperçoit la grosse voiture (et donc ses 300 chevaux) dans la rivière, le conducteur trempé et bien sûr furieux. Alors le pépé sur son tracteur le klaxonne à son tour et lui dit : « Alors, on donne à boire à ses bêtes ! »
Par Calixte Dubosson
Une église pleine et fervente pour la confirmation!
Nous étions nombreux le 29 septembre dans cette église de Monthey pour accompagner les trente-quatre enfants et neuf adolescents. La veille, ils ont vécu un temps de retraite avec leur parrain et marraine. Ce dernier week-end était riche et intense tant pour les jeunes que leur parrain et marraine, comme en témoigne Mélinda, catéchiste et marraine.
Une association faîtière pour soutenir le Togo
Depuis quelques années, notre paroisse soutient plusieurs projets au Togo : Association « God-is-love St-Laurent » de l’abbé Antoine, Moyen Séminaire Comboni, Village « Espérance et Paix » de Sœur Odile, rénovation du presbytère de Glidji et depuis peu, le projet agro-pastoral « La Joie dans l’Espérance » de l’abbé André.
La Toussaint: fête et chemin de sainteté
Le Tout-Autre m’ouvre à son existence: il me veut bienheureux.
Le chemin du bonheur passe par son Fils qui se fait Tout-Proche et m’ouvre une proximité avec tous les humains, mes frères et soeurs.
Une belle messe communautaire à Bussy pour la rentrée pastorale
L’église de Bussy était comble dimanche 22 septembre dernier à l’occasion de la messe de la rentrée pastorale 2024. La cérémonie a été présidée par l’abbé Bernard Alassani, assisté de toute l’équipe pastorale. Ce fut l’occasion de remercier des membres dévoués à la paroisse et d’accueillir de nouvelles personnes qui joueront un rôle actif dans plusieurs pastorales.
Deux cérémonies de confirmation dans notre paroisse
Le dernier week-end de septembre a eu lieu dans notre paroisse une double cérémonie des confirmations : à Murist le samedi et à Estavayer-le-Lac le dimanche. L’officiant a été l’abbé Philippe Matthey, curé-modérateur de l’UP des Rives de l’Aire à Genève. Nous publions les photos des deux groupes de confirmands prises à l’issue des cérémonies. Nous avons également demandé à Cédric Chanez, qui a conduit le parcours de préparation des confirmands, de s’exprimer ci-dessous (cjy).
Bible au quotidien: le pardon dans l’épreuve du deuil
La mort d’un être cher laisse souvent une histoire inachevée, une conversation interrompue à jamais. Lorsque les réponses nous échappent, il ne nous reste qu’une seule voie : celle du pardon. Pardonner à ceux qui sont partis, se pardonner à soi-même, mais aussi à ceux qui restent et qui, parfois, sans le vouloir, ravivent nos blessures et notre douleur.
Pour l’Assomption, plusieurs célébrations en plein air
La fête de l’Assomption se situe au cœur de l’été durant la période des vacances d’été, plus précisément le 15 août. Cette fête liturgique commémore la fin de la vie terrestre de la Vierge Marie et nous aimons la célébrer dans un lieu marial si le temps le permet.
Reflets illustrés de la fête de la Saint-Laurent
Une météo favorable a permis un déroulement normal de la fête de la Saint-Laurent, patron de notre paroisse mais aussi de la Confrérie des pêcheurs d’Estavayer. Messe en plein air sur la place Nova Friburgo, bénédiction des bateaux et dégustation de friture ont vu cette fête se dérouler selon le protocole, même si aucun nouveau membre de la Confrérie des pêcheurs n’a été assermenté cette année. Reflets en images (cjy).
Le curé Darius solennellement installé comme doyen de la Broye
Samedi 12 octobre, l’abbé Darius Kapinski, curé-modérateur de notre paroisse, a été installé officiellement comme doyen de la Broye. Une cérémonie habituelle pour une telle nomination. C’est le nouveau vicaire général du diocèse LGF, l’abbé Jean-Claude Dunand – dont c’était la première visite dans notre région – qui a présidé cette célébration. Nous avons profité de demander à l’abbé Darius de s’exprimer sur sa conception du rôle de doyen (lire ci-contre).
Bienvenue à Fernando l’Argentin, aumônier en diaconie
Sans doute le croiserez-vous dans les rues d’Estavayer : Fernando a été engagé, conjointement par la paroisse et Caritas, pour fonctionner comme aumônier en diaconie, partiellement à Estavayer. Et s’il a un nom bien de chez nous, il a aussi un accent sud-américain bien marqué !
L’architecture chrétienne au cours des âges

Si l’on demande à un enfant de dessiner une église, il y a de fortes chances qu’il dessine un bâtiment un peu allongé avec une toiture inclinée et un clocher. Pourtant, l’architecture des églises n’a cessé d’évoluer au cours de l’histoire. De la domus ecclesiae à la diversité des constructions contemporaines, est-ce toujours la même motivation qui guide les choix ?
Par Amandine Beffa | Photos : Jean-Claude Gadmer, Flickr
Jusqu’à une période relativement récente dans l’histoire, nous manquons de traces écrites permettant de comprendre avec assurance comment les édifices étaient construits et parfois même ce à quoi ils ressemblaient. Ainsi que l’explique Gérald Deuber : « Les témoins matériels sont en revanche nombreux, illustrant à travers les transformations et les aménagements divers des monuments une évolution des modèles, des techniques et des goûts […] »1 Plus que les livres, ce sont donc les pierres qui nous racontent l’histoire des églises.
Après l’Ascension, les disciples de Jésus continuent à fréquenter le Temple de Jérusalem ou les synagogues locales. Ils se rassemblent, en plus, dans la demeure d’un riche fidèle pour la fraction du pain.
La destruction du Temple en 70, impose aux chrétiens de développer des lieux dédiés uniquement au culte. Les vestiges les plus anciens de maison-église (~250) se trouvent en Syrie, à Doura Europos. Une pièce comprend un banc de pierre et une petite estrade. Il n’y a toutefois pas trace d’autel.
Lorsque le christianisme devient religion de l’Empire en 380, les églises de maisons disparaissent au profit des basiliques, des édifices inspirés de l’architecture civile. Le chœur est situé à l’ouest. Le prêtre célèbre face au peuple, il regarde en direction de l’est. La basilique Sainte-Marie-Majeure, à Rome, est une excellente illustration de ce style.
En soi, l’architecture chrétienne aurait pu en rester là, le bâtiment répondant aux besoins. Cependant, « avec le temps […], les transformations sociales et politiques et les évolutions artistiques, le lieu de culte ne s’en [tient] pas à ces formes originelles […] au contraire, l’union du christianisme et de l’architecture se [renouvelle] à chaque époque pour des résultats différents ».2
Les vestiges des églises du VIe au VIIIe siècle sont assez rares. Genève fait exception (voir encadré en page 3).
Aux alentours du XIe siècle, les conditions sont réunies en Europe pour l’émergence d’un nouveau style. Jean-Michel Leniaud explique que « l’époque se caractérise notamment par la grande qualité des matériaux employés : on ouvre des carrières, on fabrique des outils pour la taille de la pierre, on appareille avec un tel soin que l’épaisseur des joints est très mince »3.
Le goût et la nécessité
Les églises sont reconstruites par goût et non par nécessité. On passe des charpentes en bois à des voûtes en pierre, ce qui ne va pas sans difficulté : « Il faut donc utiliser des matériaux et inventer des procédés techniques qui permettent de concilier l’objectif visé avec les limites imposées par la matière. »4
L’architecture romane ne va pas sans quelques difficultés. Elle fait reposer les poussées sur le mur de l’édifice qui est impérativement très épais. Le résultat est un manque de luminosité et des constructions qui demandent énormément de matériaux.
L’art gothique apporte la solution à ces problèmes en déplaçant les poussées sur les piliers. Jean-Michel Leniaud précise : « On a constaté aussi que les constructeurs du Moyen Age utilisaient largement le fer pour stabiliser leurs constructions […]. On en est donc récemment venu à penser que la stabilité des édifices gothiques découlait moins du principe de contrebutement de la croisée d’ogives par l’arc-boutant que de l’utilisation d’armatures métalliques. »5
L’imprimerie s’en mêle
A partir de cette époque, il n’y a plus de réelles évolutions dans l’architecture pendant plusieurs siècles.
Fin XVe à mi XVIe, le développement de l’imprimerie (1450) permet de rédiger des traités d’architecture et de les partager. Désormais, on connaît presque toujours le nom de l’architecte qui gagne en notoriété.
Dans la deuxième moitié du XVIe siècle, saint Charles Borromée écrit un traité sur la construction des églises, les Instruciones fabricae. Il y indique par exemple : « […] il importe de séparer clairement ce qui est appelé le « Saint Temple » des constructions mitoyennes […] elles risquent d’engendrer de graves abus […]susceptibles de porter atteinte au caractère sacré du culte. »6
Au XIXe siècle, l’apport des matériaux industriels permet de nombreuses innovations. Certains éléments sont désormais préfabriqués dans les usines, ce qui change radicalement la façon de penser un chantier d’église. Les charpentes métalliques remplacent le bois qui nécessitait un travail titanesque, comme en témoigne la restauration de la charpente de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

La nef et le chœur
Le XXe siècle connaît une explosion de styles. Les églises ne sont plus nécessairement rectangulaires. C’est par exemple le cas de l’église Saint-Jean-Baptiste de Mogno, au Tessin. Mario Botta travaille sur la relation entre l’édifice et la nature. Au contraire de Charles Borromée qui souhaitait nettement distinguer l’église de son environnement, il joue avec la lumière et le lien avec le paysage.
Laissons à Jean-Michel Leniaud les mots de conclusion : « Contrairement à ce qu’on pourrait penser et même à ce qu’on a dit à certaines époques […], il n’existe pas de plan type pour les églises […]. Une seule donnée s’impose : une église est faite d’une nef et d’un chœur. »7 L’église du Sacré-Cœur, à Genève, le contredit toutefois puisqu’il n’y a pas à proprement parler de nef. Le chœur est situé au milieu de l’assemblée et il n’y a plus de différence de niveau.
1 DEUBER Gérard, La cathédrale Saint-Pierre de Genève, Guides de monuments suisses, SHAS, Berne 2002, p. 15.
2 Ibid, p. 33.
3 Ibid, p. 165.
4 Ibid, p. 119.
5 LENIAUD Jean-Michel, Vingt siècles d’architecture religieuse en France, SCEREN-CNDP, Paris 2007, p. 124.
6 Cité par LENIAUD Jean-Michel, Vingt siècles d’architecture religieuse en France, p. 62.
7 Ibid, p. 118.
Genève, un condensé d’évolution
Les fouilles archéologiques de la cathédrale Saint-Pierre de Genève sont d’une rare richesse. Elles illustrent des siècles d’évolutions architecturales.
Une première cathédrale est construite vers 350-375.
Un deuxième édifice est ensuite ajouté à la fin du IVe siècle. La fonction précise des cathédrales doubles ne fait pas consensus. Certains avancent que la cathédrale nord pouvait servir aux célébrations alors que l’autre aurait plutôt servi à l’enseignement de ceux qui demandent le baptême.
Une troisième cathédrale est construite vers le VIe siècle et les deux premières ne sont plus utilisées.
Au tournant du IXe et du Xe siècle, la façade de la cathédrale principale est déplacée à l’ouest et le chœur est déplacé à l’est. C’est à cette période que les prêtres commencent à célébrer dos au peuple (ils continuent ainsi à célébrer face à l’est).
A la période romane, la multiplicité de bâtiments fait place à une unique cathédrale.
Fin XIIe, début XIIIe, Genève connaît une période de prospérité. Une cathédrale gothique est construite à partir des fondations antérieures. Fait rare, le chantier ne commence pas avec le chœur à l’est, mais avec la façade, à l’ouest.
La cathédrale devient protestante en 1536. Elle cesse alors d’être modifiée au gré des évolutions liturgiques et artistiques catholiques.

Bibliographie
BONNET Charles, Genève aux premiers temps chrétiens, Fondation des Clés de Saint-Pierre, Genève 1986.
BUTTICAZ Simon, Comment l’Eglise est-elle née ? Labor et fides, Genève 2021.
DEUBER Gérard, La cathédrale Saint-Pierre de Genève, Guides de monuments suisses, SHAS, Berne 2002.
LENIAUD Jean-Michel, Vingt siècles d’architecture religieuse en France, SCEREN-CNDP, Paris 2007.
Etre baptisé ou confirmé? C’est possible à tout âge!
Il est possible d’être baptisé ou confirmé à tout âge. Pour les enfants en âge scolaire, les jeunes et les adultes, un chemin de préparation adapté à chacun est proposé, de novembre à Pâques en collaboration avec le Service diocésain du catéchuménat.
Gagner ou perdre ensemble
Le jeu de société Koinobia, imaginé, développé et illustré par des frères de la Communauté de Taizé, vient de sortir. Stratégique, simple, voire même déroutant, ce jeu de plateau vous plongera dans la vie des communautés monastiques fondées au IVe siècle, en Egypte.
Par Myriam Bettens
Photos : Communauté de Taizé
Suivant les intuitions du jeune Pacôme, quelques hommes et femmes décident d’habiter ensemble au bord du Nil. La petite communauté s’installe dans un village abandonné, qui, peu à peu, reprend vie. D’autres se mettent alors à faire la même chose. Nous sommes au IVe siècle, en Egypte. Les premières koinobia se forment : des communautés dans lesquelles les personnes ont tout quitté pour vivre l’Evangile ensemble.
Joyeuse aventure ou désastre assuré ? C’est la question à laquelle se propose de répondre le jeu de société imaginé par des frères de Taizé en plongeant dans la vie des communautés monastiques fondées par Abba Pacôme, en Egypte. Le jeu s’inspire de la vie de ces communautés monastiques et contient de nombreux détails historiques connus sur les Koinobia – terme signifiant « lieux de vie commune » en grec ancien – ainsi que des éléments spécifiques à ce genre de vie : ce qu’est un Abba ou une Amma, la place de ses décisions, quelques règles communes, le conseil de communauté, etc.
Koinobia est un jeu coopératif au cours duquel les joueurs gagnent ou perdent ensemble. Doté d’une mécanique assez simple, il n’en demeure pas moins stratégique, car plusieurs niveaux de difficulté sont possibles. Cela permet donc d’intégrer de jeunes joueurs, comme de plus expérimentés. De plus, le descriptif du jeu propose une règle de base, mais celle-ci peut être déclinée en dix autres variantes supplémentaires. Chacune d’elles correspondant à un des villages fondés du vivant de Pacôme. Ces règles alternatives sont autant de petits scénarios qui donnent une nouvelle dynamique au jeu. Plusieurs d’entre elles sont relatives à des questionnements qui ont occupé les communautés monastiques au cours du temps : la collégialité, l’alternance de mandat, l’invariabilité des structures, la consultation de tous les membres, etc.
Aucun prérequis n’est nécessaire pour entrer dans l’imaginaire du jeu. Chacun peut s’y essayer, même s’il n’a pas la moindre idée de ce qu’est la vie monastique, car l’observateur avisé décèlera dans ce jeu toutes les tensions propres à n’importe quelle vie communautaire. Entre le collectif et l’individu ; le souci de soi ou celui des autres ; la recherche du bien commun ; le partage des ressources ; la position de celui qui a des responsabilités : Koinobia sera donc particulièrement bien indiqué pour les personnes qui ont l’habitude de coopérer. Groupe d’amis ou de jeunes, collègues de travail, membre d’une même famille, colocataires… A vous de jouer !
Un jeu à emporter partout
Conçu pour être peu encombrant (15,7 x 12,5 x 7 cm), il se glisse facilement dans un sac. Les règles du jeu sont disponibles en neuf langues (français, anglais, allemand, espagnol, portugais, néerlandais, italien, polonais, catalan). Recommandé pour 3 à 6 joueurs, à partir de 8 ans. Les parties durent entre 20 et 40 minutes. Disponible sur le Taizé shop à l’adresse : https://shop.taize.fr/fr/ sous la rubrique « Autres », au prix de 28,50 €.
Pierres de l’édifice spirituel (1 Pierre 2, 4-10)
Par François-Xavier Amherdt
Photo : catt.ch / denis pellegrini
Il est heureux et normal que les formes architecturales évoluent au long des siècles, au gré des changements culturels et sociétaux. Mais ce qui compte avant tout, c’est que l’assemblée à chaque époque se sente à l’aise dans les édifices successifs et se trouve ainsi conduite à louer le Seigneur de tout son cœur. Quand le style du lieu est ancien, les fidèles se voient comme portés par la tradition de celles et ceux qui les ont précédés.
« Peuple rassemblé »
Le bâtiment de célébration est important pour la communauté ecclésiale, puisque le terme « Ekklesia – Eglise » signifie « peuple rassemblé » et appelé du milieu des hommes pour représenter la totalité des êtres devant Dieu. L’église accueille l’Eglise et permet à celle-ci de se constituer.
La première épître de saint Pierre le bien nommé présente le Christ comme la pierre vivante, rejetée par les chefs du peuple et vouée à l’élimination, mais pourtant choisie par le Père et infiniment précieuse pour réaliser le dessein divin.
Ainsi donc, construire une église, c’est offrir aux baptisé(e)s la possibilité de se laisser bâtir en tant que pierres vivantes autour du Ressuscité, en vue d’un édifice spirituel que la lettre appelle « sacerdoce royal, nation sainte, peuple acquis arraché aux ténèbres afin de proclamer les louanges du Créateur et du Rédempteur dans la lumière de sa miséricorde ».
Ouverture à la Transendance
Que le genre humain déploie donc toute sa créativité artistique, son inventivité esthétique et son savoir-faire technique afin que les lieux liturgiques soient caractérisés par la beauté ouverte à la Transcendance et reflètent les traits culturels ambiants les plus appropriés ! Rien n’est trop somptueux pour essayer de dire Dieu et de saisir sa présence.
Comme la musique, la peinture ou la sculpture, l’architecture change avec le temps parce que la spiritualité chrétienne s’incarne dans la manière dont les époques saisissent leur rapport avec l’indicible et l’insaisissable.
La confiance d’un enfant
Sur les chemins de la foi,
Avec la confiance d’un enfant, qui attend tout de sa mère,
Mettons-nous à l’école de Marie,
A sa suite osons redire :
« Voici la servante du Seigneur, que tout m’advienne selon ta parole »
Edifier le triomphe

Par Thierry Schelling | Photo : DR
« La magnificence des sanctuaires » et la « solennité du service de Dieu », ce sont les deux motivations pour le pape Jules II d’avoir entrepris la construction de la Basilique Saint-Pierre dont il posa la première pierre le 18 avril 1506.
Il écrit dans ce qui sera sa dernière bulle papale, le 19 février 1513 (il meurt deux jours plus tard) : « Lorsque j’étais cardinal, j’ai restauré ou fait construire des églises et des couvents spécialement à Rome […] ; devenu Pape, nous avons continué ce qui constitue le devoir de notre office envers la chrétienté… à l’image du sage Salomon qui érigea le Temple de Jérusalem. »
A quel prix ?
Par trois fois, Jules II lança des décrets auprès des fortunes européennes pour les solliciter dans le financement de cette basilique, au prorata de leur besoin d’indulgences… ce qui déclencha l’ire de Martin Luther ! Les principes de « La Doctrine sociale de l’Eglise » n’existaient évidemment pas…
La Sagrada Famiglia
Dans sa belle homélie du 7 novembre 2010, Benoît XVI, consacrant l’édifice de Gaudí à Barcelone, décrit cette entreprise architecturale de la façon suivante : « Gaudí a voulu unir l’inspiration qui lui venait des trois grands livres dont il se nourrissait comme homme, comme croyant et comme architecte : le livre de la nature, le livre de la Sainte Ecriture et le livre de la Liturgie. » Mais cette fois, le Pape souligne la conséquence morale liée à une telle entreprise « géniale » : « Nous ne pouvons pas nous contenter de ces progrès. Ils doivent toujours être accompagnés des progrès moraux, comme l’attention, la protection et l’aide à la famille… »
Sculpter la pierre pour élever l’âme
Et de conclure : « Au cœur du monde, sous le regard de Dieu et devant les hommes, dans un acte de foi humble et joyeux, nous avons élevé une imposante masse de matière, fruit de la nature et d’un incalculable effort de l’intelligence humaine qui a construit cette œuvre d’art. Elle est un signe visible du Dieu invisible, à la gloire duquel s’élancent ces tours, flèches qui indiquent l’absolu de la lumière et de celui qui est la Lumière, la Grandeur et la Beauté mêmes. » C’est bellement dit.