Une année réjouissante

Messe d’adieu de l’abbé Giraud Pindi : l’organisation d’un tel événement demande l’engagement de nombreux bénévoles.

 

 

 

 

La paroisse de Nyon a tenu son assemblée générale mardi 7 mai dans une salle sous l’église de la Colombière. Les travaux se sont poursuivis à la cure, la situation financière est saine et les communautés cheminent sereinement.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André BourquiUne trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous à la Colombière mardi 7 mai pour l’assemblée générale annuelle de la paroisse conduite par le président du Conseil de paroisse Gilles Vallat. 2018 ? Une année foisonnante d’activités pour les communautés et les groupements de la paroisse. Deux grands dossiers à signaler : les travaux de réfection des bureaux de la cure de Nyon et le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Sans oublier, en mars, le départ pour son pays, la République démocratique du Congo, du curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, nommé vicaire général de son diocèse, Matadi.

Sécurité accrue

Au menu des travaux de la cure de Nyon : le remplacement des fenêtres pour qu’elles correspondent aux normes d’isolation actuelles et la création d’un bureau d’accueil pour améliorer la sécurité du personnel. Celui-ci a nécessité une réorganisation des bureaux. Prévus en 2018, les travaux ont notamment été retardés par la découverte d’amiante qu’il a fallu éliminer. Ils n’ont débuté que fin 2018 et se sont poursuivis début 2019. Ils sont presque achevés aujourd’hui.

Le président a souligné les « liens très étroits avec l’Equipe pastorale, tout particulièrement avec l’abbé Giraud, notre curé modérateur, qui siégeait au sein de notre Conseil paroissial et qui nous a quittés en mars 2019». Et relevé que « les rapports avec la Fédération ecclésiastique catholique romaine vaudoise et avec le vicariat sont aussi étroits et empreints de cordialité ».

Gland en attente

Le groupe de pilotage, au sein duquel le Conseil de paroisse est représenté, poursuit ses efforts pour le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Où en est ce projet ? « Nous sommes actuellement dans l’attente du jugement du Tribunal fédéral pour l’obtention du permis de construire. Lorsque celui-ci sera effectif et que les soumissions des travaux seront rentrées, une assemblée paroissiale sera convoquée pour se prononcer sur le crédit de construction. »

Bernard Chevallay, président du comité de pilotage, qui compte dix personnes, a apporté des précisions : la nouvelle église aura une capacité de 250 places contre 160 actuellement – ce qui fait que bien des personnes sont sur le parvis lors des grandes fêtes. En outre, il est prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit. Une fois le permis de construire obtenu, la recherche de fonds se remettra en route, le plan d’exécution sera déposé et les soumissions examinées. Suivront une exposition des projets présentés et une séance d’information. Enfin, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée qui se déterminera sur le crédit de construction.

Excellente collaboration

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses » de Nyon et Founex. Il a rappelé l’existence d’un Conseil de gestion « chargé de régler financièrement les activités pastorales communes ». Et souligné que « la situation matérielle des communautés est saine et leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et « tous les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés ».

Puis Gilles Vallat a présenté les comptes, qui révèlent une situation financière saine. Il a fait état d’une inquiétude : la baisse préoccupante du montant de l’offrande annuelle due à la diminution du nombre de catholiques sur notre unité pastorale (UP). Les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’UP, Marie-Josée Desarzens.

Bénévoles recherchés

Au niveau pastoral, Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale, a rappelé le thème de la réflexion menée sur l’ensemble de l’UP depuis un an et qui se poursuivra l’an prochain : le bénévolat. Après un état des lieux qui a mobilisé toutes les communautés de l’UP pour répertorier les forces et déterminer les besoins, l’année pastorale 2019-20120 devrait permettre de mettre en place des stratégies pour assurer le renouvellement des bénévoles – beaucoup s’épuisent et « il y a un besoin urgent de bénévoles ».

L’abbé Jean Geng est nommé administrateur dans l’attente du nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, qui sera accueilli lors de la fête de Bonmont le 1er septembre. Et Christine Poupon, secrétaire, a été applaudie pour vingt ans d’engagement en paroisse.

L’Essentiel, le magazine de l’UP Nyon-Terre Sainte, a poursuivi sa route à un rythme bimestriel. Il compte encore un millier d’abonnés, mais le nombre est en baisse constante, ce qui est préoccupant. Il est imprimé par Saint-Augustin à Saint-Maurice. L’abonnement annuel se monte à 30 francs pour six numéros. En 2018, L’Essentiel a poursuivi sur sa lancée : s’engager toujours plus dans le numérique, être présent sur les réseaux sociaux. Nicolas Maury a succédé à Dominique-Anne Puenzieux comme rédacteur en chef.

En 2018, Damien Mastelli a pris la succession de Michel Pannatier comme rédacteur responsable. Il a secondé efficacement Geneviève de Simone-Cornet jusqu’à la fin de l’année. Mais, ayant déménagé à Fribourg, il a cessé son activité sur notre UP. Anne de Tréverret poursuit son travail quant aux annonces, mais là aussi le nombre des annonceurs a baissé ces derniers mois. Un groupe de travail va être constitué pour examiner le futur de la publication.

Nouveau président

Asolac a un nouveau président : René Perruchoud. L’association poursuit ses activités : repas, permanence accueil et permanence travail. Tchad Missions Nyon continue de financer des projets animés par les sœurs ursulines au Tchad dans les domaines de la santé et de l’éducation. Avec un comité en quête de relève.

Begnins fêtera dimanche 29 septembre, lors de sa fête patronale, la Saint-Michel, les cinquante ans de la chapelle avec une messe célébrée par le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et des gardes suisses en uniforme. Saint-Cergue rêve de mettre en place des cours de catéchisme pour les enfants et y travaille. La Colombière, elle, manque de bénévoles. Enfin, Roger Merlo a remplacé Gebhard Sager comme vérificateur suppléant. Et le concierge, Filipe Oliveira, a été applaudi pour sa patience et son travail. Une collation offerte à la buvette par la paroisse a suivi l’assemblée.

Quel modèle de société souhaitons-nous?

Par Claire Décamp Dörig
Photo: DR
En 2015, le pape François nous interpellait déjà dans Laudato si’ : « L’humanité est appelée à prendre conscience de la nécessité de réaliser des changements de style de vie, de production et de consommation, pour combattre ce réchauffement (climatique) » (n° 23). Comment agir efficacement et collectivement pour enrayer le changement climatique ?

Nous sommes tellement pris dans notre quotidien que nous nous arrêtons rarement pour observer notre mode de vie et nous demander quel modèle de société nous souhaitons. La transition commence par une transformation intérieure et une remise en question de nos valeurs et de nos actions. Le pape parle même de conversion : « La crise écologique est un appel à une profonde conversion intérieure » (n° 217). Pourrions-nous choisir la bienveillance et le partage plutôt que la performance et la compétitivité ?

L’engagement personnel est alors un premier pas. Lors du dernier « clean-up » de la ville de Fribourg, nous avons sorti, avec mes voisins, 500 kg de déchets cachés dans la forêt derrière notre immeuble. Comment demander à des pays du tiers monde de réduire leurs déchets et d’adopter des politiques environnementales si nous-mêmes, qui avons tous les systèmes de tri et recyclage à disposition, ne le faisons pas ?

L’engagement citoyen est un deuxième pas. En 2015, la Suisse a ratifié l’Accord de Paris sur le climat (zéro émission de CO2 d’ici 2050). Une initiative (gletscher-initiative.ch/fr) vient d’être lancée afin d’inscrire ces objectifs dans la Constitution fédérale. En tant que chrétiens, notre engagement pour la transition écologique devient très puissant lorsqu’il est soutenu par l’Église. Prendre soin de la maison commune est à la portée de tous et chaque petit pas compte.

Outils pour une pastorale écologique

Changement climatique, transition écologique… Ces mots sont d’actualité et nous interpellent. Cette formation propose des outils pour une pastorale écologique afin de mettre en place des projets concrets (événements, animations) dans nos paroisses, nos unités pastorales et notre quotidien à la lumière de Laudato si’ et d’Un Temps pour la Création.

Lundi 23 septembre 2019 au Boulevard de Pérolles 38 à Fribourg, dès 18h30, apéro zéro déchet ; à 19h, formation et atelier.

Animation : Claire Décamp Dörig

Délai d’inscription : 9 septembre 2019 auprès de Claire Décamp Dörig,
claire.decamp@cath-fr.ch

Une couronne impérissable

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
S’il est une figure sportive dans la Bible, c’est bien l’apôtre des nations, le lutteur du Seigneur. Paul, en effet, multiplie les comparaisons athlétiques pour traduire l’engagement des baptisés à la suite du Christ, et il paie lui-même de sa personne : «Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile», s’exclame-t-il (1 Corinthiens 9, 16), n’hésitant pas à endurer les épreuves, la prison et la mort. Il se mue en coureur de fond : «C’est ainsi que je cours, moi, non à l’aventure.» (9, 26a) En boxeur déterminé : «C’est ainsi que je fais du pugilat, sans frapper dans le vide.» (9, 26b) En sportif soumis à un rude entraînement, pour éviter d’être mis hors-jeu : «Je meurtris mon corps, de peur qu’après avoir servi de héraut pour les autres, je ne sois moi-même disqualifié.» (9, 17)

Son engagement de tous les instants au service de la Bonne Nouvelle poursuit un seul but : le salut de celles et ceux que le Maître lui a confiés : «Ne savez-vous pas que, dans les courses du stade, tous courent, mais un seul obtient le prix ? Courez donc de manière à l’emporter.» (9, 24) Oui, il convient de mobiliser son corps, son intelligence et l’ensemble de son être en vue de la victoire du Royaume. Tel est le premier commandement, noyau central de tout le Nouveau Testament : «Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.» (Marc 12, 30)

Prenons exemple sur les sportifs de compétition : «Tout athlète se prive de tout, mais eux, c’est pour obtenir une couronne périssable, nous une impérissable.» (1 Corinthiens 9, 25) C’est la fameuse argumentation «à combien plus forte raison». Si des gymnastes et des décathloniens sont prêts à sacrifier leurs loisirs, leur nourriture, leur rythme de vie pour gagner un titre bien éphémère de champion, combien plus nous tous baptisés sommes-nous pressés de tout investir pour recevoir la seule récompense qui ne se flétrit pas, la couronne de la gloire éternelle (stephanos en grec). Et dans les jeux évangéliques, tous participent : ce sont les faibles qui montent sur les plus hautes marches du podium de l’Esprit.

«Fairplay» évangélique

Par François-Xavier Amherst
Photo: DR
« Dieu sera l’arbitre de peuples nombreux. Ils briseront leurs épées pour en faire des socs de charrue. » (Isaïe 2, 4) Quand le prophète invite les nations à monter vers Sion, la colline de Jérusalem, pour le rassemblement promis à tous, il emploie la belle comparaison footballistique de l’arbitrage : c’est le Dieu unique d’Israël et Père de Jésus-Christ qui permettra aux hommes de toutes les races et religions de partager le Shalom définitif et de jouer en paix, sans plus de cartons jaunes ni rouges !

De tout temps, les métaphores sportives ont fleuri dans l’Ecriture et dans les propositions pastorales des saints. Don Bosco fait des disciplines athlétiques le modèle de sa pédagogie auprès des jeunes, et les papes voient aujourd’hui encore dans l’esprit d’équipe, le respect des adversaires, la mobilisation de tout son être, âme, corps et esprit, et la capacité de se transcender, des pierres d’attente pour la joie de l’Evangile au cœur des multiples activités sportives. Certes, comment vivre en compétition la devise biblique « Les premiers seront les derniers » ? Pourtant, les baptisés sont invités à investir le monde du sport, à faire du « fairplay » évangélique la loi de toute relation humaine.

Allier fun et foi!

Guitariste et bassiste dans le groupe de pop-louange Raising Hope, le curé Pierre-Yves Pralong démontre que la manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle peut être très actuelle dans ses moyens.

Par Nicolas Maury
Photos: Raphaël Delaloye, Marie-Paule Dérénéaz
« Ce genre de festival démontre qu’on peut allier fun et foi », explique Pierre-Yves Pralong. Agé de 33 ans, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin est à multiples facettes. Originaire du Val-d’Hérens, il est aussi guitariste et bassiste dans le groupe diocésain de pop-louange Raising Hope, lequel a récemment fait l’ouverture d’OpenSky à Fully. « Question public, on trouve de tout dans ce type d’événement. Des croyants qui ont envie de partager leur foi autour d’eux, mais aussi des non-croyants qui découvrent que notre manière de vivre la foi catholique au XXIe siècle est très actuelle dans ses moyens. C’est extrêmement enrichissant. » 

Tout au long de cette soirée, le trentenaire a porté maintes casquettes. « L’organisation principale était dans les mains de Yves Crettaz, et l’aumônerie était assurée par le Père Jean-François Luisier. De mon côté, j’étais là en soutien. Car si je peux donner un coup de main dans le cadre de rendez-vous pour les jeunes mis sur pied dans le diocèse, je réponds présent. » 

Sur scène, Pierre-Yves Pralong assure au chant, à la basse et à la guitare !

Une période clef

Une présence qui va de pair avec sa nature profonde : « Ma première mission est d’être curé de paroisse pour tous les âges. Ici dans les Coteaux du Soleil, avec l’équipe pastorale, nous nous sommes répartis les tâches et les responsabilités. Moi, je m’occupe des jeunes. » Tout de suite, il tient à préciser : « Il n’y a pas d’âge plus important que les autres, mais celui de l’ado-adulte est un peu clef. On sort du parcours prévu en paroisse durant l’enfance – pardon, communion, confirmation – pour arriver à la liberté de celui qui pose des choix dans sa vie. En fait, c’est un tournant, aussi pour la foi. J’ai plaisir à accompagner les jeunes dans cette transition, en lien avec toutes les questions qu’ils peuvent se poser. » 

Car contrairement à l’enfant « qui n’a pas besoin de tellement de preuves et d’explications et pour qui la foi est quasi naturelle, le jeune se confronte encore plus à ce qu’il vit et voit dans le monde. On va plus loin dans l’approfondissement et le raisonnement ». Sans toutefois oublier le côté ludique, typiquement lors d’un festival comme OpenSky. 

Une roulotte pour se confesser

Quand on lui demande comment il a préparé cet événement, Pierre-Yves Pralong donne une réponse que l’on n’attend pas forcément : « Clairement, Dieu dépose tout ce dont on a besoin dans nos cœurs. Plus pratiquement, tout commence avec la mise en place du concert (rires). »

Si Raising Hope a assuré l’ouverture dès 16h30, le groupe est venu sur place quelques heures plus tôt afin d’installer le matériel et la sono. Mais aussi pour repérer les lieux. « Le moment venu, tout a commencé avec un temps de louange et notre concert proprement dit. » Ensuite, alors que se succèdent les autres formations musicales, animations et démonstrations, le curé de Plan-Conthey et Saint-Séverin ne se départit jamais de son rôle de prêtre. « Une roulotte était à disposition pour des confessions qui ont été assurées grâce à un tournus entre confrères. Un très beau ministère, où certaines personnes sont venues me parler comme à un ami, dans un dialogue simple et direct. » 

Une bonne sono !

Après avoir aussi contribué à régler quelques problèmes techniques, Pierre-Yves Pralong passe ensuite son temps en rencontres et en discussions informelles. « L’important dans ces soirées est d’être présent pour discuter avec les jeunes qu’on croise. Prendre du temps pour eux. Beaucoup étaient venus pour écouter et voir Glorious, un groupe français très apprécié et connu. Certains avaient amené des amis, pas forcément croyants au départ. Au final, j’ai l’impression que tout le monde a passé un bon moment. »

Entre 22h15 et 23h30 s’est déroulée la messe (présidée par Mgr Jean-Marie Lovey), qu’il a concélébrée. « J’ai dû me faire remplacer en paroisse le jour même, mais le lendemain à 11h, j’étais bien présent pour la célébration dominicale. Je suis quand même parvenu à rentrer dormir quelques heures après la fin de la soirée », sourit-il. Avant de conclure : « La gloire de Dieu, on peut aussi bien la célébrer à l’église que sur scène avec de la musique, de la lumière et une bonne sono. »

Au fil d’un festival

13h –> Début de la mise en place du matériel

16h30 –> Début de la louange de Raising Hope

19h30 –> Permanence de confession

22h15 –> Concélébration de la messe

2h –> Fin de la soirée

Les paradoxes de nos vies

Nos existences sont une alternance entre activité et repos, vie et mort.
Suprême paradoxe : pour vivre vraiment, il nous faut accueillir la mort. 

Par Sylvie Humbert
Photo : DR« Alors il vient vers les disciples et il leur dit : ‘ Désormais vous pouvez dormir et vous reposer : voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici tout proche celui qui me livre ’ ». (Mt 26, 45-46) Voici le temps des vacances : désormais vous pouvez dormir et vous reposer… avant de vous lever et d’aller. Il n’y a pas de répit dans le service et la louange, il y a juste des changements de rythme.

Pourquoi Jésus manie-t-il sans cesse le paradoxe ? Pour nous sortir de notre torpeur, pour nous montrer le chemin de crête entre deux abîmes sur lequel il nous attend. Il nous faut à la fois comprendre ce qu’il est venu nous annoncer et ne pas nous en saisir. Dans le même mouvement, dormir et se lever. Dans le même instant, s’abandonner à la grâce et chercher le royaume.

On ne peut pas s’arrêter sur ce chemin sous peine de tomber. Marcher entre ténèbres et lumière, abandon et recherche, louange et invectives, douceur et croix, mort et résurrection : voilà une nouvelle destination de vacances ! Elle demande de l’entraînement: prière et lecture de la Parole de Dieu. Par contre, elle ne coûte rien en matériel !

Accueillir la mort
En parlant de paradoxe, voici un texte d’Etty Hillesum tiré d’« Une vie bouleversée. Journal 1941-1943 » – cette juive hollandaise est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz le 30 novembre 1943 : « En disant «  j’ai réglé mes comptes avec la vie  », je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ; regarder la mort en face et l’accepter comme partie intégrante de la vie, c’est élargir la vie. A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l’accepter, c’est le meilleur moyen de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Cela semble un paradoxe : en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie ».

Une heure avec Louisa Schouwey

Louisa Schouwey, 19 ans, est étudiante au collège Sainte-Croix. Paroissienne du Christ-Roi, elle dirige le petit chœur des enfants. Elle a réalisé son travail de maturité sur l’encyclique Laudato si’ du pape François.

Propos recueillis par Paul Salles
Photos: L. Schouwey
Pourquoi avoir choisi ce thème ?
Dans le cadre de mes études, j’ai dû réaliser un travail de maturité et j’ai choisi de me pencher sur deux thèmes que j’avais envie d’approfondir : la religion et l’écologie. C’est assez naturellement que je me suis concentrée sur l’encyclique Laudato si’ que le pape François a écrite en 2015. Je l’ai lue et présentée comme idée de travail à mes professeurs qui m’ont aidée à préciser la problématique : cette encyclique apporte-t-elle du nouveau à l’écologie ? C’est ainsi que je me suis principalement concentrée sur le concept d’écologie intégrale. 

Qu’est-ce que l’écologie intégrale ?
C’est le fait de lier l’écologie environnementale, l’écologie sociale et l’écologie politique. C’est d’ailleurs le titre de mon travail : « Tout est don, tout est fragile, tout est lié. » Faire le lien entre tous les aspects des différents courants écologiques est à mon sens le point fondamental et l’apport nouveau de cette encyclique. 

« Tout est don », expliquez-moi ?
Cette phrase renvoie au thème de la création : la terre, la nature, mais aussi l’humanité dans toutes ses dimensions sont un don, un cadeau que Dieu nous fait. Le pape nous invite à considérer un véritable Évangile de la création. D’une part l’Ancien et le Nouveau Testament nous révèlent que Dieu a tout créé pour nous le confier, comme le cadeau originel dans lequel il est donné à chacun de vivre. 

D’autre part cette création, la nature qui nous fait vivre, la société qui nous environne, est aussi un livre de révélation du mystère de Dieu. En créant et en nous confiant son œuvre, Dieu nous dit quelque chose de lui-même. Par ailleurs, affirmer que tout est donné à toute l’humanité permet de poser l’idée de la destination universelle des biens : l’ensemble de la création est donné à l’ensemble de l’humanité. 

Sans remettre en cause le principe de la propriété individuelle, il apparaît injuste qu’une minorité de personnes s’approprie la majorité des biens et des richesses sans tenir compte du bien de ceux dont on a l’impression que la voix ne compte pas, alors qu’ils sont pourtant si nombreux.

Que signifie « Tout est fragile » ?
Nous savons que si Dieu prend soin de nous confier la création, c’est pour veiller sur quelque chose de fragile et dont il faut prendre grand soin pour ne pas qu’elle s’abîme. C’est peut-être la facette la plus connue de l’écologie : la nature souffre, des espèces végétales et animales disparaissent, les glaces fondent, des écosystèmes sont bousculés et modifiés, on parle de réchauffement climatique… Mais il ne faut pas oublier que nos sociétés elles-mêmes sont fragiles, l’humanité aussi est fragile et marquée par le péché. La fragilité de l’homme, c’est de céder à ses mauvais penchants, de ne pas respecter la création et sa place de créature. Il n’est pas tout-puissant : une logique du progrès et de la croissance sans fin est inhumaine, sans compter toutes les erreurs et le mal que l’humanité peut faire vis-à-vis d’elle-même et de la nature.

Et enfin pourquoi « Tout est lié » ?
Lorsque le Pape affirme que tout est lié, il signifie qu’on ne peut pas traiter seulement un aspect de la question de l’écologie. La sauvegarde de la création, la lutte contre le réchauffement climatique et le soin au vivant sont indissociables des problématiques liées à la migration, à la lutte contre la pauvreté et à la mondialisation. Le pape rappelle que nous sommes appelés à « entendre tant la clameur de la terre que la clameur des pauvres » (Laudato si’, 49). Le fonctionnement d’une société a des répercussions à court, à moyen et à long terme sur notre environnement et sur le bien des personnes qui la composent. Il y a par conséquent une vraie question sociétale et politique. Par ailleurs, le pape s’attache à donner le sens de la sauvegarde de la création. En mettant l’accent sur la sauvegarde de la maison commune, et en faisant référence au Cantique des Créatures de saint François d’Assise, il affirme que si l’on porte atteinte à la création, c’est en quelque sorte aussi au créateur que l’on porte atteinte.

Que retenez-vous de ce travail ?
C’est un pas en avant dans l’Église, car auparavant, nous avions l’impression que ce thème n’était pas pris au sérieux dans les milieux ecclésiaux. J’ai eu l’occasion de lire plusieurs réactions de chrétiens, et pour certains, la lecture de l’encyclique, fut une véritable révélation, un électrochoc. De plus, s’engager dans cette question permet de rejoindre nos contemporains, particulièrement les jeunes, pour qui c’est un enjeu majeur. On le voit bien avec les marches et les grèves pour le climat qui sont portées par des étudiants. Il ne s’agit pas d’une mode ou d’un mouvement pour des athées militants, mais d’une authentique part de la vie et de l’engagement chrétien. C’est également un renfort de poids pour le mouvement écologique : désormais nous ne devrions plus pouvoir nous dire catholiques et nous désintéresser ou dédaigner cette question. 

Dans ce sens, faire ce travail de maturité m’a permis de mettre des mots sur mes convictions écologiques et chrétiennes. Cette encyclique m’a permis d’unifier ces deux dimensions en moi. 

À travers vos observations, avez-vous eu l’impression que des choses ont bougé dans l’Église locale, à Fribourg ?
Oui, il y a des petites choses qui ont germé : le jardin des capucins avec Lionel Avanthay, des conférences ou des groupes de gens qui en parlent et qui cherchent des solutions. Mais je n’ai pas non plus pu beaucoup chercher. Je me suis surtout concentrée sur le texte et j’ai beaucoup aimé l’approfondir et le travailler. 

Comment ont réagi vos amis et votre famille quand vous avez choisi ce thème ?
Il est vrai que la première réaction de plusieurs personnes était de dire : « Quoi, il y a un lien entre la religion et l’écologie ? » Effectivement, ce travail m’a permis de parler d’écologie à des catholiques et de parler de la foi à mes amis écologistes.

La quête digitale

Par Calixte Dubosson
Photo: Nicolas Maury

La quête à portée de clic.

La scène paraît immuable et incontournable : à la fin de la messe ou lors de la présentation des dons, un panier en osier ou des tirelires passent dans les rangs de l’église. Les fidèles sortent leur porte-monnaie, cherchent un peu de monnaie ou glissent un billet. Mais ce rituel pourrait bien être chamboulé par l’arrivée d’applications dédiées. En effet, il y a plus de trois ans, la start-up Obole Digitale lançait La Quête. Cette application permet aux paroissiens de faire un don grâce à leur téléphone portable. « Le mot « obole » n’est plus beaucoup utilisé de nos jours. Cela signifie une « petite offrande ». En l’associant au mot « digitale », nous avons souhaité lier l’ancien et le moderne, la coutume et l’innovation », nous disent les concepteurs de ce nouveau moyen de paiement.

Application sécurisée
Concrètement, Obole Digitale se met au service de l’Eglise pour donner lorsque l’on a pas de monnaie sur soi. Elle permet de faire vivre sa paroisse et aider l’Eglise à préparer son avenir. C’est une application sécurisée avec les normes les plus strictes pour permettre la quête en toute confiance mais c’est aussi un moyen d’accéder à un fil d’actualités pour les fidèles (lectures, horaires de messe ou actualité de la paroisse ou du diocèse). 

« En général, les gens ne vont pas remplir un bulletin de versement pour faire un don de 5 ou de 10 francs. Dans de tels cas, l’utilisation d’une application digitale s’avère donc tout à fait adéquate », explique M. Limpo de Genève,  spécialisé dans la communication et les stratégies digitales. L’utilisation des smartphones comme technique de levée de fonds ne se suffit pas à elle-même. Elle doit s’accompagner d’une stratégie de communication élaborée, incluant notamment des campagnes d’affichage et des spots publicitaires. « Si les moyens mis en place pour récolter des fonds sont modernes, il faut toujours une base traditionnelle pour communiquer », poursuit-il.

Convaincue qu’il faut vivre avec son temps, l’Abbaye de Saint-Maurice s’est mise au goût du jour. « C’est une technologie intéressante, il n’y a pas de raison de s’en passer », déclare le procureur Olivier Roduit, et de souligner un point important : « L’application ne nous coûte rien, Obole Digitale prend juste une légère commission sur les dons. »

Comment ça marche ?
Il faut d’abord télécharger l’application dans Google Play ou App Store, mention « La Quête ». Ensuite, s’inscrire en indiquant ses coordonnées bancaires. Enfin, choisir sa paroisse et envoyer la somme.

www.appli-laquete.fr

 

Avec les femmes

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerL’été est là, les valises sont bouclées, les vacances sont à portée de main. Elles conduiront certains d’entre nous sur un autre continent, jusqu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande, d’autres à la découverte de notre pays par les nombreux sentiers balisés qu’il nous offre. Que l’on aille très loin ou que l’on reste chez soi, les vacances sont synonymes de dépaysement, d’ailleurs, de découvertes inédites, de nouveautés à accueillir comme autant de chances de se ressourcer et de renouveler son regard sur la vie.

Saurons-nous aussi faire place, durant ce temps privilégié, au voyage intérieur, autrement plus profond et exigeant ? Oserons-nous nous aventurer sur des sentiers neufs, déconcertants, dérangeants ? Saurons-nous aiguiser notre curiosité pour ce qui nous paraît bizarre, étrange et qui pourtant nous appelle ? Ecouterons-nous notre voix intérieure qui nous invite à l’aventure et à la confiance ?

Et si pour cela vous emportiez dans vos bagages « Une Bible des femmes » ? Oh, il ne s’agit pas de réécrire la Bible ni de jeter le discrédit sur des siècles de commentaires ! D’ailleurs, ce livre s’adresse tout autant aux hommes qu’aux femmes. Une vingtaine de théologiennes catholiques et protestantes se sont associées pour relire « avec perspicacité et rébellion » certains passages controversés de la Bible et les laisser parler. Car ils ont tant à nous dire sous le vernis des interprétations véhiculées par des siècles de lecture masculine ! Ces pages « scrutent des errances de la tradition chrétienne, des occultations, des traductions tendancieuses, des interprétations partiales, des relents du patriarcat ».

Avec bonheur  et compétence, les auteures partagent « quelques découvertes et réflexions de la longue chaîne des chercheurs et des chercheuses de la Bible ». Les thèmes abordés, multiples, interrogent les représentations du corps de la femme et ses attributs de genre, mais aussi les rôles et les statuts qui lui ont été attribués au cours de l’histoire. Et qui ont évolué. Au fil des pages, le lecteur dépasse les stéréotypes pour découvrir le potentiel de libération qui habite le texte biblique.

Ce livre décapant se lit comme un roman policier : au fil des chapitres, les auteures ont déposé, avec humour et bon sens, des indices pour élargir la compréhension de la Bible. C’est savoureux et rafraîchissant ! Comme une glace au plus fort de l’été.

Elisabeth Parmentier, Pierrette Daviau et Lauriane Savoy (dir.), « Une Bible des femmes », Editions Labor et Fides, 281 pages.

TopChretien

Par Chantal Salamin
Photo: DRDéjà 20 ans que naissait le portail TopChretien.com. Jour après jour, des passionnés « annoncent l’Evangile sur Internet au plus grand nombre ». Organisés en association, ils ne cessent de créer et de faire évoluer sites internet et applications … pour chacun d’entre nous, pour nous ressourcer, nous évangéliser et nous envoyer en mission. TopChretien, c’est tout un univers à découvrir… pour entrer dans le Mystère de l’Amour !

Chaque jour…
Sur le web, par mail ou par des notifications sur votre mobile, l’équipe de TopChretien vous propose une pensée en image (LaPenséeDuJour), un verset biblique comme une parole à partager (PassLeMot) et… le plus bouleversant, un message qui touche chacun au cœur, un vrai miracle (UnMiracleChaqueJour). Quotidiennement, ouvrez votre cœur à leurs messages d’en haut qui vous disent : « Merci d’exister » !

Au Top…
Ecouter de la musique (TopMusic), lire la Bible (TopBible), évangéliser en partageant le mot (PassLeMot), s’informer (TopMessages) et se former (TopFormations)… tout est prévu pour vous donner le meilleur, pour que vous soyez au top de vous-même pour que tous puissent donner le meilleur d’eux-mêmes !

Pour les enfants…
TopKids.TopChretien.com est pour toute la fa­mille. Que d’activités sur se site ! A découvrir absolument pendant l’été avec vos enfants et petits-enfants: des jeux, de la musique et des chants, des bandes dessinées et des vidéos, des dessins animés… sur Jésus, la Bible, mais aussi sur la vie et sur les métiers ! Relèverez-vous ensemble les défis proposés ?

Pour les ados et jeunes…
MadLife.fr est un blog construit par des jeunes qui désirent «challenger et encourager les jeunes à vivre de façon ambitieuse et positive, à penser autrement, sans tabou ni stéréotype, sans message poussé par des marques… pour Vivre Libre & Mad : Goûter à la bonne folie, la MADLIFE ! ».

Le site: TopChretien.com

Merci et bienvenue!

Texte et photo par Véronique Denis, assistante pastorale 

Contempler le Christ pour mieux servir.

Ces deux mots s’adressent aux personnes qui vont quitter leur charge pastorale dans notre Secteur des 2 Rives et à celles qui vont arriver, mais ils peuvent aussi concerner chaque baptisé qui prend sa part dans l’édification de l’Eglise. 

Gratitude pour la Parole proclamée, pour les rencontres qui permettent à chacune et chacun de grandir dans la foi. Reconnaissance pour le Pain partagé, la Vie offerte et célébrée dans les sacrements. Accueil bienveillant pour permettre à chacune et chacun de donner le meilleur de soi. Tels sont les vœux que nous formulons au moment des changements annoncés. 

Inventer un avenir dans la joie de la foi
Deux prêtres vont partir, un seul pour le remplacer. Deux sentiments ambivalents peuvent nous habiter : le regret : comment allons-nous faire ? ou l’action de grâce : notre secteur peut encore compter sur l’arrivée d’un prêtre. 

Je pencherais plutôt pour la deuxième attitude, mais le questionnement est légitime. A nous maintenant de regarder vers l’avenir, de changer peut-être nos habitudes pour inventer cet avenir qui nous tend les bras. Il n’y a pas de recettes toutes prêtes. 

Ensemble, prêtres et laïcs, le regard posé sur le Christ qui nous appelle et qui nous envoie, nous pourrons trouver la manière et les attitudes ajustées pour le service et la mission sur le Secteur des Deux-Rives.   

Avec tendresse et bienveillance, accueillons chacune et chacun en quête de sens et mettons-nous en route avec comme boussole la Parole de Dieu. 

Célébrons dans la joie et la ferveur le Christ Ressuscité. 

Soyons des disciples missionnaires, heureux, contagieux et convaincus. 

Retraite méritée à ceux qui nous quittent et bonne année pastorale à tous ! 

Départ et arrivée

Une lettre, un MERCI!

Texte par les prêtres du secteur
Photos: Samuel Carruzzo, J.-C. Gadmer Chère Madame Carruzzo !

Voilà près de 20 ans que vous vous mobilisez pour les paroisses et les paroissiens de notre secteur. Vous le faites avec simplicité, humilité, discrétion. Ce qui compte pour vous, c’est que le Christ soit au cœur des rencontres, des personnes et de nos vies. Vous avez œuvré sans beaucoup de répit, sacrifiant parfois des moments familiaux. Vous avez évangélisé par la parole, les rencontres, mais surtout par ce que vous êtes, ce que vous montrez de votre foi. C’est par l’exemple que vous distillez le mieux la présence de Dieu, la Parole de Dieu.

Vous avez proposé des chemins qui construisent le Royaume : Montée vers Pâques des enfants, Godly Play, communion, confirmation, pardon, catéchuménat, catéchèse scolaire, catéchèse d’ensemencement, catéchèse pour adultes, catéchèse intergénérationnelle… Et pour ancrer cela dans la pâte humaine, vous avez longuement été à la tâche dans les conseils de communauté de Leytron et Saillon. Mais cela n’est pas encore assez, alors vous chantez avec la chorale Sainte Cécile de Leytron et lors des célébrations de funérailles, vous lisez lors des eucharisties dominicales, vous portez la communion, vous avez accompagné les servants de messes, parfois suppléé au sacristain. Et vous voilà encore active dans la pastorale de la santé avec des présences mensuelles au home les Fleurs de vigne. Et d’autres petites choses que vous faites juste pour l’amour de Dieu.

Vous avez cette énergie de l’envie, cette énergie qui fait vivre Dieu plutôt que d’en parler de loin. Vous êtes profondément témoin de Dieu, une apôtre !

Mais voilà, il est temps maintenant de poursuivre la route avec un peu plus de repos. Vous cessez vos activités officiellement, mais, nous le savons, vous allez continuer à dire et vivre la Parole de Dieu, à transmettre la foi au Monde.

Que votre route soit belle, longue et heureuse. Nous nous croiserons bientôt…

Et MERCI pour toutes ces années fructueuses !

Bienvenue et continuité

Doit-on présenter Véronique Denis ?
Après bien des années au service des instances du diocèse de Sion et de la conférence des évêques, vous voilà en chemin vers la pastorale du quotidien, celle de la paroisse et du secteur. Vous allez vous mettre au service de l’évangélisation et de la pastorale de la santé. Deux domaines que vous connaissez bien en tant qu’ancienne responsable diocésaine de la catéchèse et en tant que responsable du pèlerinage de Lourdes. Evidemment, il y aura quelques adaptations, quelques changements dans la façon d’aborder les choses puisque c’est avec des groupes plus ou moins nombreux que vous allez cheminer. 

Mais c’est notre défi et notre joie. Nous allons ensemble continuer ce qui est déjà en œuvre et ouvrir encore plus nos horizons dans la construction du Royaume. 

Bienvenue Véronique !

Fausse couche: entre douleur et espérance

Les fausses couches. Fréquentes, elles n’en sont pas pour autant insignifiantes. Témoignage des douleurs et espérances d’une jeune femme de 28 ans, mariée depuis cinq ans.

Propos recueillis par Bertrand Georges
Photo: pxherePauline, un an et demi après la naissance de votre premier enfant vous avez fait une fausse couche ; comment avez-vous réagi ?
J’ai très mal vécu l’arrêt brutal de cette grossesse. Je m’étais attachée à cet enfant dès que j’ai su que j’étais enceinte et j’ai eu le sentiment d’un véritable arrachement. Je me sentais vide, ou plutôt vidée. J’avais l’impression que mon corps m’avait trahie, qu’il n’avait pas été capable d’accueillir ce tout petit pour lui permettre de grandir. Il s’en est suivi une grande dévalorisation de moi-même dans tous les domaines et durant plusieurs mois.

Ce fut aussi une épreuve d’un point de vue conjugal car, si la présence de ce bébé dans ma chair avait été évidente pour moi, ce n’était pas le cas pour mon époux qui a eu besoin de plus de temps pour réaliser ce qui s’était passé et pour pouvoir porter cette tristesse avec moi.

Enfin, cet événement a été pour moi l’occasion de me frotter de plus près au Seigneur en lui criant ma détresse et mon incompréhension. Je trouvais la perte de ce bébé profondément injuste et j’en voulais à Dieu de permettre qu’il m’arrive cela.

Comment avez-vous surmonté votre tristesse ?
J’ai d’abord fait le choix d’accepter cette tristesse au lieu de vouloir la chasser d’un revers de main. 

Une parole d’un prêtre a été très précieuse pour moi : « Au Ciel, vous découvrirez le visage de votre enfant. » Ces mots ont été un baume sur ma plaie : ils me rappelaient que mon enfant était au Ciel, heureux auprès de Dieu et qu’il ne me resterait pas éternellement inconnu. Avec mon époux, nous avons d’ailleurs décidé de lui donner un prénom pour lui accorder pleinement sa place dans notre famille. 

Enfin, vivre une nouvelle grossesse et accoucher de manière totalement naturelle m’a permis de me réconcilier avec mon corps de mère.

Et aujourd’hui ?
Aujourd’hui, je rends grâce pour l’existence de cet enfant qui a tellement agrandi notre cœur de parents ! Je suis heureuse d’avoir un petit intercesseur auprès du Seigneur et je lui demande tout spécialement de m’aider à grandir dans mon rôle de maman. Enfin, cet événement m’a rappelé que mes enfants ne m’appartiennent pas et que, malgré tout l’amour que je leur porte, seul Dieu peut combler profondément leur cœur.

Connaître Dieu

Par Chantal Salamin
Photo: DRComment « dire » Dieu à nos amis, à nos enfants, à ceux qui nous interpellent sur Dieu, sur son existence, sur la question du mal ? Savez-vous quelle est la première réponse retournée par Google à « Dieu existe-t-il ? » C’est Raël qui lance « Dieu n’existe pas ». 

Alors réagissons ! Comme l’association chrétienne Top Mission qui a pleinement réussi sa mission de « faire connaître Dieu et le salut en son Fils » à tous en nous proposant plusieurs sites internet ingénieux, interactifs et faciles d’accès ; ce sont d’authentiques témoignages de foi invitant à la Rencontre avec notre Père.

ConnaitreDieu.com
Avec ingéniosité, l’équipe de Top Mission nous propose un parcours interactif en cinq étapes. Première étape : une lettre d’amour du Père, des paroles qui « viennent directement du cœur de Dieu, le Père » qui nous aime… magnifiques ! Puis,
l’histoire de Dieu, du monde et de chacun d’entre nous… un condensé de notre foi. Des témoignages bouleversants de vies changées par la Révélation de Dieu.

Et c’est finalement une invitation à rêver un entretien avec Dieu – contempler la création, se tourner vers Lui et comprendre que son Amour sur la Croix nous a
sauvés du péché – qui débouche sur la prière.

ComprendreDieu.com
Un site pour les chercheurs de Dieu. A peine sur le site, vous êtes reçu par François qui vous guide et vous invite à entrer dans l’un des grands thèmes bien choisis : « Existence de Dieu », « Spiritualité », « La question du mal » et « Jésus ». Il s’adapte à notre besoin, que nous désirions en savoir plus, poser une question ou cheminer. 

Et bien plus…
JesusMonAmi.com qui s’adresse aux enfants avec une lettre d’amour de Dieu adaptée, présentée par le chien Cooky, des vidéos d’expériences scientifiques comme « Jésus marche sur l’eau » ou « Le péché efface les couleurs » et même une radio !

JeVeuxMourir.com qui, avec tact et force, se penche sur le drame du suicide grâce à des messages très forts : « Vous n’êtes pas seul(e) », « Ne gardez pas tout cela pour vous seul(e) », « Il y a de l’espoir », des témoignages et des pistes concrètes !

Le site: connaitreDieu.com

S’il te plaît – Merci – Pardon

A l’occasion de mon départ des paroisses de Riddes et d’Isérables

Texte par Henri Roduit
Photo: Benoît GaillardAprès 11 ans comme curé, je quitte les paroisses de Riddes et d’Isérables. Agé de 70 ans, je vais à Branson, Fully où j’ai gardé le sous-toit de la maison de mes parents. 

Je repense aux trois mots que le Pape dit être les plus importants : « s’il te plaît », « merci », « pardon ».

Beaucoup de « s’il te plaît » dans ma vie de curé. En effet j’ai eu besoin de vous les paroissiens pour faire vivre les deux paroisses. Tout seul, je n’aurais pas pu faire grand-chose.

Je tiens ici à dire mon « merci » à tous ceux qui ont répondu à ces demandes. Je pense spécialement aux collaborateurs en pastorale. J’ai énormément apprécié la collaboration avec Corine Roessli, Marie-France Rebord, Christophe Ançay et Sylvie Vuichoud. Durant toutes les premières années, le secteur fut pour moi un lieu de ressourcement. De plus j’ai eu la chance incroyable de pouvoir compter sur Annelyse Delaloye qui est toujours retombée sur ses pattes malgré des demandes de dernière minute pour un repas et avec un nombre de convives qui variait d’un quart d’heure à l’autre.

J’ai apprécié les relations avec les administrations communales, spécialement les présidents et les secrétaires des deux communes. Je repense à des grands travaux qui ont pu être réalisés grâce à leur appui : construction de la chapelle de l’Ascension, restauration de l’église d’Isérables, restauration de l’église de Riddes (spécialement la peinture extérieure), projet de restauration de la cure de Riddes. 

Comme le dit le concile Vatican II, l’Eglise c’est d’abord le « peuple de Dieu » ; les prêtres étant au service de ce peuple. Concrètement j’ai eu la joie d’avoir un Conseil de communauté et un Conseil de gestion très dynamiques et capables d’autonomie à Riddes et deux conseils très efficaces à Isérables une fois telle ou telle décision prise. 

Les murs ne suffisent pas. Je tiens à dire toute ma reconnaissance aux chorales, aux groupes de sacristines, nettoyeuses, groupe floral sans qui les liturgies n’auraient que piètre figure.

Un merci particulier à tous ceux qui ont participé au soutien à la catéchèse mais aussi à la diaconie, et à tous ceux qui se sont formés et ont pris en charge divers services.  

Et enfin « pardon » à tous ceux que j’ai oubliés dans cette liste ou que j’aurais blessés durant ces 11 ans.

«Il était une fois…»

La fabrique des contes

Photo: DRJusqu’au 5 janvier 2020, Musée d’ethnographie de Genève (MEG), Genève

Les contes sont loin d’être réservés aux enfants, et pas aussi innocents qu’ils n’y paraissent. Avec sa nouvelle exposition « La fabrique des contes », le MEG met en lumière les récits traditionnels populaires européens. A partir de mai 2019, le public pourra plonger dans le monde fantastique des contes, découvrir leur histoire ainsi que les multiples instrumentalisations dont ils font l’objet. « Il était une fois… » Chacun de nous connaît des histoires commençant par ces quatre mots. De la Finlande à la Méditerranée, des pays celtes aux Balkans, les contes font partie de notre patrimoine commun. Ils appartiennent à l’imaginaire collectif. Dans sa nouvelle exposition, le MEG explore cet univers à la fois très familier et totalement fantasmatique. Au nombre de ces contes, le MEG présente notamment…

Nouvelle organisation du secteur: IN SOLIDUM!

Texte par Robert Zuber et Bruno Sartoretti
Illustration tirée du site: https://franchicroix.be/2015/01/15/aimez-leglise-chers-freres-et-soeurs/Comme vous pouvez le lire dans ce magazine, l’évêque de Sion a nommé les abbés Delalay, Sartoretti et Zuber, curés in solidum pour le secteur des Deux Rives. Qu’est-ce que cela ?

Tout d’abord, cela signifie que les trois prêtres sont curés de toutes les paroisses solidairement, ensemble, sans distinction d’un lieu au profit d’un autre. Il n’y a plus notre curé, mais nos curés ! Cela implique aussi que les trois prêtres travaillent main dans la main, que chacun est au courant de tout ce qui se passe dans les paroisses et si toutefois il ne sait pas répondre à une question, il prendra le temps de s’informer auprès de ses confrères, dans le dialogue et la transparence.

Afin de mieux répondre aux défis des paroisses et du secteur, nous avons pris le temps de nous rencontrer et de mettre en perspective l’avenir de notre secteur :

– Un prêtre de moins entraîne une nouvelle vision des forces sacerdotales et de ce fait un changement, le plus léger possible, pour les célébrations des eucharisties de semaines et dominicales.

– Un prêtre de moins entraîne aussi une modification dans l’accompagnement des sacrements : 

• Rémy accompagnera au sacrement de l’eucharistie pour les paroisses de Saxon, Riddes et Isérables et au sacrement du pardon pour les paroisses de Fully, Saillon et Leytron ; 

• Robert accompagnera au sacrement de l’eucharistie pour les paroisses de Fully, Saillon et Leytron et au sacrement du pardon pour Saxon, Riddes et Isérables ; 

• Bruno accompagnera au sacrement de la confirmation pour les six paroisses.

– Un prêtre en moins entraîne encore d’autres manières de vivre et de voir, ainsi chacun de nous est répondant de deux paroisses, c’est-à-dire que chacun prend le souci pastoral, financier et spirituel de deux paroisses, à savoir : 

• Rémy pour Leytron et Saillon

• Robert pour Saxon et Fully

• Bruno pour Riddes et Isérables. 

– Répondant ne signifie pas habitant, il y aura bien un prêtre habitant à Riddes (Rémy), à Fully (Robert) et à Leytron (Bruno) qui seront à votre écoute pour les sollicitations courantes, et un prêtre répondant qui sera présent pour les célébrations du week-end, les sépultures, les baptêmes… et pour le Conseil de communauté, le Conseil de gestion, le Conseil communal, l’école…

– Un prêtre en moins, c’est aussi une chance pour mieux faire Eglise ensemble. Parfois, vous croiserez l’un de nous dans votre paroisse pour une célébration particulière, pour une catéchèse, pour un mouvement, pour un événement particulier. Sachez-le, nous le faisons en accord et après réflexion des trois curés. 

Voilà quelques éléments pour nourrir votre été d’une perspective nouvelle dans notre secteur. Bienvenue à Rémy et bonne route ensemble.

Une Eglise avec les femmes

Par Nicole Andreetta
Photo: M. MumenthalerEntre Eve, responsable alibi de la chute de l’humanité, et Marie, modèle de perfection inatteignable, l’Eglise a toujours entretenu avec les femmes des relations complexes et ambiguës.

Mises à part quelques exceptions, le mystère de l’Incarnation a davantage servi la cause masculine.

Et pourtant, dès l’origine du christianisme, en tant que disciples, apôtres et responsables de communauté, les femmes ont largement contribué à diffuser la Bonne Nouvelle apportée par Jésus-Christ.

Pour cette raison, nous, femmes de Suisse romande engagées en Eglise, avons choisi de nous associer solidairement à la grève du 14 juin autour d’une action commune.

Pour celles et ceux qui ont la possibilité de nous rejoindre, un rendez-vous est fixé à 8h devant l’entrée de la gare de Lausanne.

Par notre baptême nous sommes « prêtres, prophètes et rois ». Nous voulons le droit et l’espace pour nous exprimer, nous faire entendre et collaborer ainsi à la conversion de notre Eglise qui gagnera plus de cohérence en accueillant pleinement la parole des femmes.

Ni Eve, ni Marie, mais « Egalité des chances. Amen » !

La roulotte de la rencontre

Par Nicolas Maury
Photo: Gérard PuippeDepuis décembre dernier, une roulotte particulière sillonne les routes du val de Bagnes : la Batintä. « Au départ, c’est le nom du marteau qui frappe sur les canalisations d’eau dans les bisses. S’il tape, tout va bien : il donne une pulsation, un rythme », explique José Mittaz, curé de Bagnes. « Dans la mosaïque de villages qu’est notre vallée, notre roulotte se veut une approche souriante. L’Eglise qui va vers
les gens. »

Concrètement, la Batintä se déplace sur les lieux de vie, en commençant par les cours d’école. « Nous la mettons aussi à contribution lors de manifestations sportives ou culturelles. Son accueil exprime la proximité des prêtres et des villageois qui animent des rencontres autour d’elle. »

Et de revenir sur l’origine du projet. « L’an dernier, il y a eu un renouveau au sein de l’équipe pastorale. Nous avons senti le besoin de nous faire coacher. Il en est ressorti l’idée de ne pas remplir l’agenda mais de rêver notre paroisse. C’est alors qu’Elie Meylan, un des plus anciens animateurs pastoraux, a dit : « Il nous faut une roulotte ». Le silence s’est fait, et nous avons trouvé ça excellent. »

Centre et périphérie
José Mittaz déniche le constructeur près de Dijon. « Puis nous avons fait les démarches auprès du service auto. Le 2 décembre, nous avons pu la présenter à notre fête de paroisse à l’Espace Saint-Marc. » Avec une symbolique forte : « Cette fête est un lieu de rassemblement et nous en avons profité pour montrer le vecteur qui nous permet d’aller en périphérie. Les enfants l’ont tout de suite adopté. »

Le budget se monte à environ 35’000 francs. « Il est quasi bouclé. J’aime à dire qu’un bon projet trouve toujours son financement. Des donateurs anonymes ont mis jusqu’à 5000 et 10’000 francs. Nous n’avons pas sollicité les communes, mais le conseil de gestion de la paroisse de Verbier a souhaité engager 2000 francs parce que c’est aussi un outil de la pastorale du tourisme. »

Pesant 3,5 tonnes, la Batintä se déplace grâce aux tracteurs d’agriculteurs. « L’image biblique est celle de la tente de la rencontre. Cette roulotte au mobilier volontairement minimaliste – une table, des tapis, quelques chaises – se remplit des expériences de chacun ! »

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