Chapelle du Sacré-Cœur à Posieux

Par Pascal Bovet
Photo: Jean-Claude Gadmer
Paris a son Panthéon où reposent avec honneurs nationaux les personnes marquantes de l’histoire moderne de la France. Le canton de Fribourg a son petit panthéon où sont honorés les artisans de la vie politique et économique du canton.

Suite aux chauds « frottements » entre radicaux et conservateurs qui se disputaient le pouvoir au XIXe siècle, et en mémoire d’une fameuse journée qui avait rassemblé les forces conservatrices à Posieux (1852), aux portes de Fribourg, il fut donc décidé (1884)  d’édifier un mémorial : une chapelle dédiée au Sacré-Cœur.

Mais la construction ne commença qu’en 1911 et la bénédiction marquant la fin des travaux n’eut lieu qu’en 1924. Des peintures, plus tardives encore, mettent en évidence les artisans de la gloire fribourgeoise du moment : côté gauche, sous le signe de l’épée, l’autorité religieuse avec l’évêque Mgr Besson, l’abbé Joseph Bovet, chantre du pays. aux côtés d’un bien humble prévôt, et côté droit, les autorités politiques, dont José Python, l’homme d’Etat lié à la création de l’Université.

Epoque de cohésion
Cette chapelle commémorative et politique porte la marque de son temps : celle d’une république chrétienne, fondée sur une cohésion entre le politique, le religieux, le culturel, l’artisanat et l’armée. Un tout qui fait corps, sous la bannière de la foi au Sacré- Cœur.

Comme toute institution hu­maine, cette œuvre est marquée par le temps et réclame un rafraîchissement qui est à l’orde du jour.

Architecte : Alphonse Andrey
Décoration : Oscar Cattano

En vacances avec Dieu

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerNous voici au seuil de l’été et pour beaucoup s’ouvre un temps de vacances et de repos. Nous laissons derrière nous une année scolaire et pastorale scandée par le travail, les horaires à respecter, les rendez-vous à honorer. Une course contre la montre qui a marqué nos esprits et nos corps. Et nous voilà, comptes faits et bilans dressés, devant un temps synonyme de liberté. Comme au bord d’un lac à l’eau bienfaisante.

A nous d’y plonger pour nous régénérer. Sans précipitation. Goûtant la densité de l’instant, la chaleur du soleil sur la peau, la fraîcheur de la brise dans nos cheveux, la caresse de l’eau sur notre corps. L’été en roue libre, en espaces déployés – beaucoup d’entre nous vont parcourir des kilomètres pour rejoindre des amis à l’autre bout de la planète, s’emplir les yeux et les oreilles de rumeurs et de paysages neufs, expérimenter de nouvelles sensations. Ici ou ailleurs, l’été aura goût de liberté et de plénitude.

Que nous choisissions la mer ou la montagne, nos pas croiseront des cathédrales, des églises, des chapelles. Admirons l’architecture, les vitraux, les statues et arrêtons-nous un instant, entrons, recueillons-nous : Dieu nous y attend. La route de nos vacances passera aussi par des rencontres, de nouveaux visages, des aventures inattendues : sachons y reconnaître des signes de Dieu, notre plus sûr compagnon de route. Sur les sentiers pentus des Alpes, sur une plage de Bretagne, dans une ville chargée d’histoire et de culture, il marche avec nous.

Et puis, nombreux sont les pèlerinages, à pied ou à vélo, diverses les retraites proposées tout au long de l’été : autant d’occasions de vivre des expériences fortes avec d’autres chrétiens, de faire le point avant la reprise, de prendre le temps de la prière, de donner toute sa place au silence. Et si nous quittions nos activités habituelles pour mieux rencontrer Dieu ? Si nous osions lui ouvrir toute grande la porte de notre cœur ? Si nous prenions quelques jours pour lui en vivant au rythme de la prière de moines, de moniales ? Enfin, pourquoi, comme nous le propose le pape François, ne pas emporter une bible dans nos bagages « pour ne pas manquer une bonne lecture » ?

L’été est un temps privilégié pour rencontrer Dieu : il nous rejoint sur tous les chemins de nos vacances. C’est d’abord à l’intérieur qu’il nous attend, pour parler à notre cœur. Ne manquons pas ses rendez-vous, haltes bienfaisantes pour reprendre souffle sur nos routes d’humanité.

Bonnes vacances à chacun sous le regard de Dieu !

Voile et liberté

Par Nicole Andreetta
Photo : Ciric« Au collège, il y a des filles qui portent un foulard, ça fait classe ! » Cette remarque de notre fille souligne le côté positif de la diversité, ainsi que l’enrichissement qu’elle pourrait engendrer.

Sa grand-mère, en revanche, ressent le port du voile comme une régression, voire un danger. C’est en luttant et en s’affirmant que les femmes de sa génération ont obtenu le droit de vote en 1971. Difficile dans ces circonstances d’associer liberté et foulard.

Mon arrière-grand-mère, paysanne d’origine piémontaise, portait quotidiennement un fichu noué sur la nuque. Elle le faisait par tradition et commodité.

Il y a moins de cinquante ans, dans certaines régions catholiques, les femmes se rendaient à la messe la tête recouverte d’une mantille. C’était un signe de respect pour un lieu consacré.

Il ne fait aucun doute que le port du voile imposé par la force est une atteinte aux droits humains ainsi qu’à la liberté des femmes. Il en va peut-être autrement lorsqu’il procède d’une démarche personnelle.

Quatre femmes de Suisse romande, deux chrétiennes et deux musulmanes, ont accepté de partager les raisons qui les ont conduites à se couvrir la tête. Leurs motivations nous ont interpellés. Nous nous sommes interrogés sur les origines de cette pratique. Nous avons cherché à comprendre son évolution jusqu’à nos jours.

Voile et cheveux: au cœur du symbole

Le voile signifie bien davantage qu’une simple pièce de vêtement. Il peut protéger, envelopper, séparer, délimiter, dissimuler… Symbole lié au mystère, il traverse allégrement les siècles. A la fois jeteur de ponts ou obstacle infranchissable, il poursuit son influence dans l’espace profane (public) comme l’espace sacré (privé).

Par Nicole Andreetta
Photos: Ciric, DR
Dans les temps antiques, on associait la chevelure féminine à la magie sexuelle. Les cheveux étaient séduisants, et donc dangereux.

Une loi assyrienne (XIe siècle avant Jésus-Christ) recommande aux femmes mariées, aux veuves… de ne pas laisser leur tête sans voile… Le voile de la femme mariée marque une limite entre le mari et les autres hommes.

Moïse et le prophète Muhammad se voilent à proximité de Dieu, par crainte et respect pour son mystère insondable. Dans la tradition judaïque, le talith (châle de prière recouvrant la tête) permet aux pratiquants d’entrer dans un espace consacré à la prière.
A la mort de Jésus, le voile qui séparait le Saint des saints se déchire. Dieu est alors dévoilé.

Selon saint Paul, l’homme, image et gloire de Dieu, n’a pas besoin de se couvrir la tête pour prier. En revanche, la femme, subordonnée à son mari, en a l’obligation 1. Cette pratique a été abolie en 1983 par le pape Jean-Paul II.

En prenant le voile, les moniales signifient une vie consacrée au Christ, l’humilité face à Dieu et le renoncement à un attribut de beauté.

Le Coran recommande aux femmes du Prophète de se voiler lorsqu’elles sortent afin de ne pas être importunées 2. Ailleurs, il enjoint les femmes à se couvrir et observer un comportement modeste 3. Le voile agit ainsi comme une protection 4 qui permet de franchir les limites de la maison, c’est-à-dire celles entre hommes et femmes.

Le tournant des Lumières
Les Lumières marquent une rupture entre Orient et Occident. Les sciences développent des techniques qui permettent de « voir » la « vérité ». La pensée rationnelle vise la maîtrise et le contrôle de l’insaisissable. Le religieux est ramené à la sphère privée.

La démocratie prône la liberté, l’égalité, la transparence, valeurs qui s’accommodent mal avec le port du voile dans l’espace public.

1 1 Co 11, 2-16
2 XXXIII, 59
3 XXIV, 31
4 C’est la signification du mot hidjab

Echos et résonances : quatre femmes vivant en Suisse romande témoignent de leur démarche personnelle

Kadriye, 37 ans, travaille dans un EMS
Lorsque j’étais jeune, en Turquie, je ne portais pas le voile. Je l’ai mis après le mariage. Dans ma belle-famille, toutes les femmes le portaient. Cela faisait partie du contexte social dans lequel je vivais et j’y ai trouvé du sens.
Je vis en Suisse depuis huit ans et je suis séparée de mon mari. Je dois construire l’avenir de mes enfants. Il m’a fallu trouver un emploi stable qui me permette d’obtenir une autorisation de séjour. J’ai compris qu’il fallait renoncer au voile. Cela m’a fait mal au cœur. Pendant quelque temps, je ne me sentais pas à l’aise.
Maintenant, je travaille et je suis en paix. J’ai donné la priorité à la vie. C’est aussi une manière d’être proche de Dieu, comme la prière.

Je n’ai jamais porté le voile dans l’idée de marquer une différence. Mais, je sentais que, dans le bus, on hésitait parfois à s’asseoir à côté de moi. Cela n’arrive plus maintenant.

Je souhaite que l’on respecte les femmes qui portent le voile car on ne sait pas ce qu’il y a au fond de leur cœur.

Subhan, 26 ans, prépare son brevet d’avocate
Je suis née en Irak, mais j’ai passé toute mon enfance en Valais. J’ai mis le voile à 13 ans dans le respect de mes principes religieux.

Maintenant, j’ai compris pourquoi je le porte. Dans le Coran,  il signifie la modestie. C’est pourquoi je prends la liberté de le mettre.

Quoiqu’on dise, même en Occident, la société est patriarcale. La femme est toujours considérée comme un objet. Il n’y a qu’à regarder les publicités dans la rue. Je refuse d’être vue juste sur mon apparence physique. En même temps je préférerais être davantage anonyme, car pour moi le voile est une pratique religieuse liée à ma foi, non un symbole. Mais nous vivons en Suisse et parce que des musulmanes le portent, le voile est devenu, ici, le symbole de l’islam.

Jusqu’à présent j’ai refusé les jobs où je devais enlever le voile. Je ne sais pas si cela sera toujours possible…

Sœur Catherine, 70 ans, sœur de Saint-Augustin
Notre congrégation a été fondée en 1906. Les sœurs portaient une longue robe noire, leurs cheveux étaient rassemblés en chignon.

En 1964, après le Concile Vatican II, il fut enjoint aux ordres religieux de réfléchir à la manière de revenir « aux sources ». C’est à ce moment, qu’ensemble, nous avons décidé de porter le voile. Cela permettait de mettre en avant le vœu de pauvreté en évitant des frais inutiles et des comparaisons futiles.

Dans le train, j’ai parfois l’impression que l’on m’évite. Mais il arrive aussi que l’on me cherche pour me parler ou poser des questions.

Sœur Béatrice, 66 ans, sœur de Ste-Ursule, Fribourg et Genève
Dans notre congrégation, nous avons depuis quelques années la possibilité de porter ou non le costume.

J’ai choisi de porter le costume, par conséquent, je porte également le voile. C’est ma manière de témoigner de mon engagement au service de Dieu et des autres.

J’ai longtemps travaillé à Fribourg, dans un collège. Je me suis toujours trouvée à l’aise. En revanche, pour les sœurs travaillant dans le milieu social, le costume n’était pas toujours recommandé.

Maintenant retraitée, je vis à Genève avec trois sœurs qui ont choisi l’habit civil. En déménageant, j’avais décidé que selon mes engagements, je demanderais de porter l’habit civil.

Je participe à l’animation liturgique à la prison de Champ-Dollon. Je m’attendais, conformément aux lois genevoises 5, à devoir enlever mon voile et ma croix. Personne ne m’a interpellée dans ce sens – et bien des gardiens me saluent par « ma sœur ».

Un jour par semaine, je fais de la marche. Je porte alors des jeans, c’est plus adapté !

5 La législation genevoise actuellement en vigueur et celle qui est encore en projet tendent à limiter la port de signes religieux ostentatoires.Conclusion
Le port du voile brouille les cartes quant à la place de la femme et du religieux dans notre société.

Les personnes qui nous ont fait présent de leur témoignage soulignent la cohérence de leur choix en lien avec des valeurs que nous reconnaissons et ne font pas de ce choix une pratique figée.

S’intéresser davantage à l’histoire, aux racines, au cheminement de l’autre
permettrait d’élargir un débat par trop polarisé.

Ouvrage de référence :
Voile, corps et pudeur. Approches historiques et anthropologiques. Labor et Fides 2015

La chevelure de Marie-Madeleine

marie_madeleine_ecouisDans l’iconographie du Moyen Age, la figure de Marie-Madeleine réunit Marie de Béthanie, Marie de Magdala et la femme au parfum.

Avec sa longue chevelure qui couvre sa nudité de pénitente, Marie-Madeleine personnifie la pécheresse repentante. Ses pieds nus rappellent sa vie antérieure, ses mains jointes indiquent que le pardon de Dieu s’obtient par la prière.

Plus tard, elle symbolisera, pour les protestants, la grâce de celle qui est choisie. Pour les catholiques, ardents défenseurs de la confession, elle demeurera une pénitente.

Sculpture en pierre (1311-1313) qui se trouve dans la collégiale Notre-Dame à Ecouis (Eure).

Le voile de l’homme

Dans le monde méditerranéen et proche-oriental le correspondant masculin du voile se nomme turban. Son origine remonte à la Perse antique. Dans la culture arabe et chez les sultans ottomans, le turban devait faire deux fois la taille et être plus large que les épaules.

Il pouvait ainsi servir de linceul au cas où la mort surviendrait à l’improviste. De nos jours, appelé keffieh, il est devenu l’emblème de la résistance palestinienne. Les Touaregs portent un turban composé de deux parties, celle protégeant la tête et le front et celle masquant la bouche et les narines (parties malodorantes, considérées comme honteuses). Les sikhs pratiquants enroulent leurs cheveux, qu’ils ne doivent pas couper, dans un turban.

N’oubliez pas de faire le plein!

Faire le plein, ça prend peu de temps et ça permet de rouler loin. Nos familles aussi ont besoin de carburant intérieur.

Par Bertrand Georges
Photo: Pixabay
On raconte l’histoire d’un couple affairé au milieu des cartons de déménagement. En plus du stress inhérent à cette situation, leur enfant devenait de plus en plus pénible. Les tentatives de le calmer par les cris n’ayant donné aucun résultat, les parents décidèrent de laisser leur occupation pour jouer quelques instants avec lui en étant vraiment disponibles. En peu de temps, le calme était revenu et les parents purent continuer leur tâche. Nos proches ont parfois besoin de ressentir que nous les aimons et c’est ce qui se produit lorsque nous leur accordons une vraie attention. Pour le Dr Ross Campbell, psychologue, cette manière de faire permet de remplir le réservoir émotionnel de l’enfant. Cela peut se faire par le contact physique, un regard qui rassure, une attention concentrée, et cela contribue à ce que l’enfant se sache et se sente aimé, condition essentielle à son bonheur.

Disponibilité à nos proches
De même en vacances. Nous en attendons de la détente et nous y éprouvons parfois du stress, produit en partie par le fait que nous sommes accaparés par les attentes des autres. Dans ce cas, n’est-il pas plus profitable de leur accorder une vraie disponibilité plutôt que de nous refuser, et d’engendrer ainsi un état de tension ? L’amour se dit de bien des manières, mais donner de son temps manifeste vraiment à l’autre qu’il est important pour nous. On l’aura compris, il ne s’agit pas d’une technique à utiliser de manière calculatrice : « je lui donne 15 minutes pour qu’ensuite il me fiche la paix », mais d’une attitude vraie, sincère. Cette disponibilité à nos proches comble leur besoin d’être aimés et remplit leur réservoir émotionnel. Et le nôtre aussi ! Car nous l’avons tous expérimenté, « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ». 1

Enfin, plein ultime et sublime, les vacances nous offrent un peu plus de temps pour puiser à la Source. « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »2

Alors, n’oublions pas de faire le plein, et vive les vacances !

1 Act 20, 35
2 Jn 4, 10

Coiffures ecclésiastiques

Par Olivier Roduit
Infographie: Régine Bindé
Jadis, quand ils étaient au chœur pour l’office ou quand ils célébraient la messe, les prêtres portaient la barrette, terme désignant une toque carrée, munie de trois ou de quatre cornes – venant de l’italien « barretta », chapeau (cf. béret).

A la ville, les ecclésiastiques portaient un chapeau rond à large bord, qui, bien qu’appelé « romain », venait de la France du XIXe siècle.

Jusqu’au XIIe siècle les clercs portaient des habits longs, semblables à ceux des laïcs de même condition. Pour lutter contre les excentricités vestimentaires de certains, l’Eglise allait imposer des lois excluant les riches étoffes et les couleurs voyantes. Ces dernières trouvèrent alors refuge dans l’ornementation des barrettes et des chapeaux ecclésiastiques.

Ces mesures tendront à rendre l’Eglise visible dans la société et à y affirmer son pouvoir. Chez les moniales – mais il en allait déjà ainsi dans la Bible et dans toute la culture méditerranéenne et proche-orientale – l’imposition du voile symbolisait la soumission de la femme à son époux, le Christ en l’occurrence.

De plus, sous leur voile, les religieuses portaient la guimpe, morceau de toile qui couvrait la tête, le cou et les épaules et encadrait le visage. Il s’agissait par là de cacher son intimité, de neutraliser toute initiative de type sexuel. Au XIXe siècle, en France, les femmes des classes aisées se devaient de cacher leur chevelure en public.

Mathilde Hans-Moëvi

Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photo: DRT’es-qui?
Mathilde Hans-Moëvi, 25 ans, de Genève, actuellement en Tanzanie.
Tu t’engages où?
En Suisse, je termine un bachelor en agronomie, et actuellement je participe au projet d’une ONG en Tanzanie.
Mathilde, l’Eglise de demain sera… ?
Jeune et renouvelée, comme ici en Afrique.

Que fais-tu pendant quelques mois en Tanzanie ?
Le projet auquel je participe vise à la réduction de la pauvreté dans le corridor central de la Tanzanie, via de meilleurs moyens de stockage des récoltes, une amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus chez les petits paysans. Le développement technologique et celui des valeurs entrent aussi en compte.

Qu’est-ce que cela suppose, concrètement, pour toi ?
Je dois rencontrer les paysans et tenter de comprendre les raisons qui les feront investir – ou non – dans de meilleurs moyens de stockage. Je dois aussi observer les différences entre hommes et femmes qui influencent considérablement ces questions : dès qu’une technologie apparaît, les hommes se l’accaparent volontiers, laissant aux femmes les tâches familiales. Il y a beaucoup à faire en termes d’égalité dans ce sens.

Parmi les premières difficultés rencontrées, quelle est la plus pesante ?
Je crois que le plus difficile, c’est d’être regardée, observée par les hommes soit comme un morceau de viande, soit comme un sac de pièces d’or ambulant. Je ne suis pas méfiante de nature et je n’aime pas avoir des préjugés sur les gens, du coup le fait d’être dévisagée représente un apprentissage difficile pour moi, tout comme la nécessité d’apprendre le swahili… mais je m’y habitue !

Qu’est-ce qui t’a sauté aux yeux dans l’Eglise d’Afrique ?
Tout le monde se met sur son trente-et-un pour aller à l’église le dimanche. Aucune femme n’étant en pantalons à la messe, j’ai dû me faire faire des robes du coup ! Ce qui m’a épatée aussi, c’est le fait que les gens viennent parfois 45 minutes avant le début de la messe, simplement pour être là, pour prier. Les chants joyeux, la dévotion des gens m’ont marquée. La messe en anglais dure souvent une heure et demie à deux heures – celle en swahili est plus longue encore. Et pourtant ça passe très vite. Ici les gens sortent le vendredi soir et le dimanche soir, mais pas le samedi, justement parce qu’il y a la messe le dimanche matin.

Une autre chose m’a frappée : il n’y a pas un seul repas – même un simple thé avec un biscuit – avant lequel on ne fait pas un signe de croix pour remercier Dieu.

Par ailleurs, le lien entre musulmans et chrétiens semble très serein ici, les communautés cohabitent sans problème.

Pour aller plus loin

Le blog africain de Mathilde:
https://karibuavousquimelisezbisous.wordpress.com

Conférence «L’amour dans la famille» d’après le texte du pape François

Alain Viret, du service Formation et Accompagnement des Adultes pour le Canton de Vaud, est venu à Nyon le 3 mai dernier pour développer le thème de «L’amour dans la famille» d’après le texte du pape François.

Par Dominique Perruchoud Présentation
Depuis son origine, l’Eglise a toujours porté attention au domaine familial. La famille est le lieu social de croissance de l’amour. Le livre « Amoris Laetitia » est le résultat de deux synodes (2014 et 2015) et d’une consultation des fidèles. Il est destiné à accompagner les familles vivant des périodes ou des situations difficiles.

Confiance et proximité compatissante
A l’origine, Dieu crée l’homme et la femme. Le but de la communauté est l’amour. La logique du don nous décentre de nous-mêmes. Ce livre ne donne pas de directives, mais invite chaque Eglise locale à préciser ses objectifs pastoraux en fonction de la réalité de son terrain. Certaines Eglises se sentent déstabilisées par cette liberté qui leur est donnée. Le pape François n’est donc pas doctrinal, mais prône confiance et proximité compatissante. Il insiste sur le fait de ne pas exclure, et de prendre en compte toutes les situations (concubinage, mariage civil, divorces,…). Les termes du Pape sont réalistes et non idéalistes.

La seule réalité qui n’est pas prise en compte par ce texte, est celle des familles monoparentales. Mais elle peut être relevée par les Eglises locales en fonction de leurs réalités du terrain.

La Parole est un compagnon de voyage. Elle éclaire les réalités de la vie familiale, comme un lampadaire. Même dans la Bible, il y a une grande diversité des familles. La famille n’est donc pas un idéal abstrait.

Notre monde individualiste empêche le don gratuit. Et pourtant le mariage peut être un chemin d’épanouissement. La prolongation de la durée de la vie change la donne et implique la nécessité de se re-choisir tout au long de la vie (§ 163). La famille est le lieu d’engendrement de la vie sociale.

Invitation du Pape à :
• l’accompagnement des fiancés (formation consciente de l’engagement et du don, affermissement du lien)

• l’accompagnement des premières années de la vie conjugale

• l’accompagnement lors de crises ; la crise peut amener à de nouvelles orientations, qui peuvent être fécondes ; il faut reconnaître que la maturation affective est retardée dans nos sociétés occidentales

• l’accompagnement après des ruptures

• l’accompagnement dans le deuil

Le Pape pense qu’une formation psycho-affective serait nécessaire pour les séminaristes.

Il s’agit d’accompagner, de discerner et d’intégrer la fragilité de certaines situations. Il n’y a pas de règles émises, mais une invitation à prendre en compte les réalités douloureuses et proposer des moments de relecture, de repentir. L’Eglise doit valoriser les éléments positifs de ces situations plutôt que de pointer les écarts et éviter les jugements. Chacun peut vivre et mûrir au sein de l’Eglise. Il est important de ne pas exclure.

C’était intéressant ! Ce qui m’a le plus marquée, c’est que le Pape ne donne pas de directives précises. Il souhaite que chaque Eglise locale se penche sur les réalités de son terrain et invite à ne pas juger, ni exclure, mais à discerner et accueillir. Cela déstabilise certains qui préféreraient suivre des consignes. Et pourtant, ce que le Pape préconise correspond exactement au message d’amour et de tendresse de l’Evangile.

Au fil du temps

Par Nicole Andreetta
Photo : DRLes premiers émigrés italiens arrivèrent à La Chaux-de-Fonds au début du XXe siècle. Ils étaient maçons ou bûcherons.

Cependant, c’est surtout après la Deuxième Guerre mondiale qu’une importante et assez jeune population italienne s’installa dans les montagnes neuchâteloises. Les métiers de l’horlogerie offraient de nombreux débouchés à ces personnes en recherche d’emploi. L’Eglise locale fut vite débordée. Un peu effrayée, aussi, par ces « arrivées massives ». On comptait, chaque année, plus d’une centaine de mariages à célébrer. Suivis, bien sûr, d’un nombre conséquent de baptêmes ! L’Eglise suisse adressa une demande de soutien aux évêques italiens afin de pouvoir répondre à toutes les demandes.

En 1952, la Mission catholique italienne est officiellement reconnue par décret de Rome. Elle souhaite valoriser une identité culturelle et spirituelle liée à la langue italienne, en communion avec l’Eglise locale au service de l’unité et de la même foi en Jésus.

Durant les années 1970 à 90, des liens d’amitié se tissent avec des pasteurs de l’Eglise protestante. Le temple des Forges devient le lieu officiel de la Mission. On y célèbre la messe, les locaux sont utilisés pour le catéchisme, les réunions et aussi les fêtes.

Des messes bilingues
Le deuxième millénaire marque un rapprochement avec les paroisses catholiques. Les cours de catéchisme se déroulent dorénavant en partenariat avec l’Eglise locale, des messes bilingues (français-italien) sont célébrées régulièrement, ainsi que d’autres messes plurilingues qui sont organisées trois à quatre fois par an.

Depuis 2009 le prêtre de la Mission italienne, Père Flavio Gritti, est également membre de l’équipe pastorale des Montagnes : « Ça permet de donner un esprit de grande ouverture à la paroisse et aussi à la Mission. En effet, même pour le catéchisme nous recevons des enfants de toutes origines. Nous disposons maintenant d’une maison avec un secrétariat et une petite chapelle que nous partageons régulièrement avec la communauté érythréenne et la communauté espagnole. J’essaie de nouer quelques liens personnels avec le centre pour requérants mineurs non accompagnés. Je suis très heureux quand je vois des personnes d’origine italienne mettre la main à la pâte dans différents lieux de précarité et s’investir bénévolement au service d’autres migrants ! »

Une journée au… Camp Voc’

Chaque année, durant la semaine après Pâques et les vacances scolaires d’été, 11 Camps Voc’ sont organisés dans toute la Suisse romande pour les jeunes, par tranches d’âge de 8 à 20 ans. Cette année, plus de 300 jeunes vivront un Camp Voc’, une semaine de joie, d’amitié, de rencontre, de prière et de partage pour donner du sens à leur vie.

Propos recueillis par Véronique Benz
Photos: LDDLe soleil et la chaleur sont là. Le temps des vacances pointe son nez. Dans le train bondé de jeunes, on ne parle que de projets pour l’été. « Moi, cet été je pars une semaine en Camp Voc’ », relève un adolescent assis à mes côtés. « Un Camp Voc’ ? C’est quoi ? », questionne un peu interloqué son vis-à-vis. L’adolescent essaie une réponse assez vague qui ne satisfait ni son compère ni ma curiosité. L’arrivée du train en gare sauve la situation. Les deux adolescents qui ne vont pas dans la même école partent chacun de leur côté.

Quel est l’appel de Dieu pour moi ?

« Le Camp Voc’, ce n’est pas une colonie de vacances, mais ce n’est pas non plus une retraite en silence. Le Camp Voc’, c’est un temps donné aux jeunes pour réfléchir aux grandes orientations de leur vie. Durant une semaine, les jeunes sont invités à discerner quel est l’appel de Dieu dans leur vie », m’explique Nathalie Thétaz, membre du comité des Camps Voc’.

« Dans chaque camp, il y a comme animateur un prêtre, une religieuse, un couple ou une famille, des jeunes engagés au nom de leur foi dans l’Eglise (catéchistes, membres de la chorale, etc.). En les côtoyant, les enfants se rendent compte de la diversité des vocations et du bonheur qu’elles apportent au quotidien. »

Le Camp Voc’ permet aux jeunes de passer sept jours en dehors de leur vie paroissiale et de petit à petit s’approprier la foi reçue de leurs parents. Vivre un tel camp peut aider et encourager les jeunes qui ont soif de vérité et d’absolu. Ils reconnaissent que ce n’est pas facile dans le monde actuel de témoigner, que dans les classes ou dans le train, c’est difficile d’avouer que l’on croit en Dieu.

Les jeunes qui participent au camp le disent : « Ici, nous sommes tous croyants, c’est facile d’aller à la messe, de vivre des temps de prières ou de mener une réflexion sur les questions de foi. » Les animateurs des camps soulignent que les jeunes sont souvent avides de célébrations. Nathalie Thétaz confirme : « Dans les Camps Voc’, nous proposons des activités ou des animations qui ne sont pas toujours possibles au sein d’une paroisse. Le but est de donner un élan pour ensuite mieux vivre dans la paroisse. » Une semaine de Camp Voc’ « booste » leur foi.

Ton bonheur, c’est Lui !

Chaque année, les Camps Voc’ ont un autre thème. Cette année, autour du thème « Ton bonheur, c’est Lui », les camps approfondissent le texte des Béatitudes. Si tous les camps ont le même thème, tous ne le traitent pas de la même manière. « Les 8-12 ans vont travailler deux à trois Béatitudes et les relier à une figure de saint. Les plus grands étudient le texte des Béatitudes dans son entier », souligne Nathalie Thétaz. La responsable relève que si les camps se font par tranches d’âge, ils proposent également divers domaines selon les goûts et talents de chaque jeune. Il y a le camp musique, le camp marche, le camp théâtre, le camp monastère à Tamié. « Tous ces camps abordent à travers la musique, le théâtre, la marche… le même thème que les autres. »

Une journée de camp

Dans une journée, les animateurs conduisent un moment de réflexion autour du thème, un temps de prière et un temps de célébration (la messe) ou de sacrement (Réconciliation). Le sacrement du pardon est proposé dans une démarche en lien avec le thème. Les jeunes sont invités à rencontrer des témoins de la foi actuels ou décédés comme les saints. Il y a aussi des jeux, parfois issus des jeux scouts, ou des jeux qui ont un lien avec le thème de l’année.

La plupart des camps proposé un peu de sport, de marche, des balades ou des temps de réflexion dans la nature. Certains camps proposent des veillées de prière de Taizé, d’autres une nuit d’adoration devant le Saint Sacrement ou une soirée pop louange à la manière de Glorious.

Dans le camp qui a lieu à la Communauté des Béatitudes, les olympiades ont un franc succès. D’autres encore préfèrent se lever tôt pour admirer un lever de soleil. Le but de toutes les journées de Camp Voc’ est de mettre Dieu dans le quotidien de sa vie. « Il faut mettre un peu d’audace dans nos journées pour risquer Dieu au quotidien ! », conclut Nathalie Thétaz.

Plus d’informations sur :
www.vocations.ch

Le comité

Les Camps Voc’ sont soutenus par le Centre romand des vocations. Un comité, composé de cinq personnes (Nadine Roduit, Hyacinthe Héritier, Lionel Aimonino, Nathalie et Yves Thétaz), est responsable des Camps Voc’ en Suisse romande. 

Le but est de proposer des camps sur toute la Suisse romande pour diverses tranches d’âge. Le comité fait en sorte que l’offre soit intéressante et la fait connaître en Suisse romande. Il a le souci organisationnel et soutient les différents camps. Dans l’année, au moins deux temps de rencontres sont planifiés : l’un pour un bilan, l’autre pour un temps de formation autour du thème de l’année et pour divers aspects relatifs à l’animation d’un Camp Voc’. Chaque année, le comité délègue ou se consacre à la réalisation du dossier théologique. Il imagine jeux, activités et chants autour du thème retenu, afin que tous les animateurs bénévoles soient le plus outillés possible et que les jeunes passent une semaine de Camp Voc’ inoubliable !

Assemblée générale – Paroisse de Founex – 29 mars 2017: un bel éventail d’activités

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer
st_robert_logoEn préambule, le Président du Conseil, Walter Hauser annonce la démission de Gotthard Hegi, membre du Conseil depuis 2001. Walter Hauser souligne sa disponibilité durant ces seize années, son fidèle engagement et le plaisir de travailler avec lui. Un cadeau lui sera remis pour lui exprimer la reconnaissance de la Paroisse.

Activités réalisées ou en cours :
Une nouvelle convention de collaboration a été établie entre les deux paroisses de l’UP, soit Nyon et Founex. Elle assure une meilleure répartition des responsabilités et des charges. Le Conseil de gestion a été réorganisé.

La fête paroissiale du 9 au 11 septembre 2016 a été la grande organisation et le grand succès de l’année. La soirée de soutien a généré un bénéfice net de Fr. 14’000.–.

La rénovation du mur au bord du lac a été réalisée par l’entreprise Streit.

La sonorisation de l’église. Elle permettra une meilleure qualité auditive durant les célébrations. Deux devis de Fr. 40’000.– sont à l’étude.

La location de la salle paroissiale par l’EMS de Mies pour un accueil de jour pendant la durée des transformations de cet établissement, du 1er juin à la fin novembre (depuis, la location a été reporté du 1er mars à la fin de septembre). L’atelier des couronnes de l’Avent aura lieu normalement.

La rénovation du chauffage de la cure. La vétusté de la chaudière, de la cheminée et des conduits a été constatée et leur remplacement a été décidé. Les égouts sous la chaudière sont à rénover également. Ils avaient permis à des rats, squatters indésirables de l’année dernière, d’investir la cave. Le budget à prévoir est de
Fr. 20’000.–. Les travaux commenceront en mai 2019.

Finances
Walter Hauser, également trésorier de la paroisse, présente des comptes équilibrés. Il notifie une hausse de la subvention de la Régie des églises (communes de Terre-Sainte) et une augmentation des bénéfices (quêtes, ventes, locations des bâtiments et legs d’une paroissienne). Les dépenses d’entretien des bâtiments, les coûts des manifestations et des objets de culte, le fonds pour la nouvelle sonorisation, un don à l’église de Gland sont couvertes. Les comptes de la paroisse et ceux du groupe missionnaire sont approuvés.

Elections
Les  membres du Conseil de paroisse (Walter Hauser, président ; Jean-Bernard Sacchetto, Lucien Ferrari, Pierre Boppe, Martine Debluë et Thomas Güntzer) sont réélus. Pierre Gildemyn, juriste au CERN, est élu. Les vérificateurs de compte, Joachim Buob et Maurus Wüst, sont réélus de même que Pierre Vaudano.

Le Conseil de Communauté de Saint-Robert
Françoise Belmont, présidente de ce Conseil, fait partie également du bureau du Conseil de l’Unité Pastorale, le CUP. Cela permet une meilleure intégration de la paroisse de Founex au sein de l’UP et l’assurance que les besoins spécifiques de la paroisse soient mieux pris en compte dans les décisions du CUP.

Ce conseil de douze membres a pour tâche de coordonner et d’animer la vie pastorale, d’être un relais d’information et de susciter des initiatives novatrices. Il renforce la participation de la paroisse aux activités de l’UP. Remis sur pied en avril 2016, il est étroitement impliqué dans de nombreuses activités au sein des groupes paroissiaux : liturgique, missionnaire, servants de messe, catéchèse premières communions et confirmations, liturgie des enfants, adoration du Saint-Sacrement, réflexion sur la Parole, communion aux malades, chorale, soutien aux sacristaines, rencontres œcuméniques, contribution au journal l’Essentiel, participation à l’ASOLAC, organisation des apéritifs, mise sur pied de la Fête des familles du dimanche 10 septembre 2017.

Le groupe missionnaire
Le groupe missionnaire présidé par Pascale Gallimard est composé de neuf membres. En 2016, les ventes organisées par le groupe ainsi que diverses actions ont rapporté, Fr. 10’730.–. Pour l’instant Fr. 10’000.– ont été versés aux sœurs de la charité en Haïti et à l’école Divine Mercy en Ouganda, projets suivis sur place avec la plus grande attention.

Remerciements
Le président du Conseil Walter Hauser remercie chaleureusement le comité de la fête paroissiale de 2016, les employés de la paroisse, fidèles à leur poste, ainsi que toutes les personnes qui participent avec enthousiasme et dynamisme au bon fonctionnement de la vie paroissiale. Il adresse un tout grand merci aussi au nouveau Conseil de communauté et à sa présidente Françoise Belmont ; un souffle neuf a été apporté aux diverses activités de la paroisse et une meilleure cohésion a été constatée. L’abbé Giraud Pindi apprécie la grande vitalité et la bonne collaboration avec les divers Conseils. Il souligne tout spécialement le magnifique travail des coordinatrices de  la catéchèse auprès de plus de 600 enfants de l’UP.AG Communauté de Saint-Cergue le 29 avril 2017
AG Paroisse de Colombière le 9 mai 2017: Une paroisse dynamique et sereine

Samedi 29 avril: Assemblée générale de la Communauté de Saint-Cergue

Texte et photo par Michel PannatierL’assemblée, qui a rassemblé une vingtaine de personnes, s’est tenue dans la chapelle après la messe, en présence de la plupart des membres du Conseil, de Giraud Pindi (curé modérateur) et de M. Paul Würsch, représentant de la Paroisse de Nyon. Le rapport du président est disponible sur la page de la communauté :
http://www.cath-vd.ch/wp-content/uploads/2015/08/st_cergue_rapport_president_2016.pdfAG Paroisse de Founex 29 mars 2017 : Un bel éventail d’activités
AG Paroisse de Colombière le 9 mai 2017: Une paroisse dynamique et sereine

Vacances, se reposer, dormir…

Par Thierry Schelling
Photo: DR
« Je dors toujours six heures. Et je prie. » Voilà le secret de l’équilibre du pape François qui, au contraire de ses prédecesseurs, ne va pas à Castel Gandolfo ou au Val d’Aoste pour vaquer l’été à la promenade alpestre ou à la contemplation de la nature.

En juillet 2016, il tweetait ainsi : « L’été est pour beaucoup l’occasion de se reposer. C’est aussi un moment favorable pour entretenir des relations humaines. » Rien de spécial, donc, du bon sens apprécié par tous. Pour le Pape, l’été le laisse à demeure romaine, et d’aucuns disent qu’il prend plus de temps pour la prière, l’étude et la lecture. On dit même qu’il écouterait de la musique argentine !

Simplicité, donc. Lui qui a voulu une Eglise pauvre pour les pauvres se devait de vivre ses vacances pauvrement. Sans résidence 5 étoiles, mais au contraire en ouvrant Castel Gandolfo au public qui se délecte des jardins surplombant le lac d’Albano.

N’empêche, il ne prendrait aucunes vacances, et ce depuis toujours. Alors qu’il a enjoint les prêtres à le faire lors de son homélie de la messe chrismale de 2015 : « Comme il est difficile de se reposer », lançait-il au presbyterium rassemblé à Saint-Jean du Latran. Or, « le repos est une chose de Dieu », expliquait-il. Qu’on se rappelle le shabbat qui clôt la création dans la Genèse et invite au repos, littéralement au farniente. A l’attente, aussi, comme un certain Samedi saint.

Une bonne fatigue
Il y a des fatigues inhérentes au ministère, et « c’est une bonne fatigue », assure-t-il. Il y a par contre une mauvaise fatigue, celle « de soi-même, de la déception de soi-même, de jouer avec l’illusion d’être autre chose » que soi… Et de conclure : « Celui qui ne s’aime pas se fatigue et à la longue se fatigue mal. » François, lui, aime passer du temps avec d’autres, au repas de midi : « un temps de repos spirituel » pour lui, des vacances en somme.

En 2016, le jésuite belge, Charles Delhez, a publié un ouvrage suggestif : « En vacances avec le pape François », rassemblant soixante-deux courtes méditations pour chacun des jours de juillet et d’août. De quoi nourrir les vacances des fidèles.

Avec François, l’été, c’est la va­cance des activités mais non les vacances en somme ! Quant à dormir, justement, notre papal octogénaire jésuite suivra peut-être son maître Ignace, qui, la nuit, réservait une partie du temps à se reposer, chapelet à la main, non exempt de quelque pieuse occupation de l’esprit.
A bon entendeur.

La Réforme, cinq siècles d’histoire

Troisième partie – La Réforme en Suisse

Après avoir fait connaissance avec les personnages ayant soutenu et favorisé l’émergence de la Réforme luthérienne, nous avont découvert la figure d’Ulrich Zwingli, fondateur de la Réforme Suisse au XVIe siècle. Dans ce numéro de L’Essentiel, le troisième volet de l’histoire de la Réforme se penchera sur un personnage fort peu reconnu et qui pourtant ouvrit le chemin de la Réfome dans le pays de Vaud et Genève. Il s’agit de Pierre Viret.

Par Fabiola Gavillet Vollenweider
Photos : DR

Pierre Viret
Pierre Viret

Pierre Viret (1511-1571)
Pierre Viret est originaire de la ville d’Orbe. Destiné à la prêtrise, il part étudier au collège de Montaigu à Paris (Erasme, Calvin et Ignace de Loyola y auront séjourné). Alors jeune homme, il côtoie les courants humanistes ainsi que ceux de la Réforme déjà fort répandus dans la capitale française. Ses études finies, il retourne à Orbe, sa ville natale, où il rencontre Guillaume Farel. Noble originaire de la région de Gap, France (1498-1565), évangéliste itinérant et brillant orateur, ce dernier avait été mandaté par le Chancelier du Grand Conseil et Petit Conseil, Pierre Giraud, afin de répandre la Réforme dans le pays de Vaud et de Genève. Bien que brillant, ses actions tenaient plus du révolutionnaire que du rebelle. D’où une intransigeance inouïe envers les catholiques qui osaient se rendre dans un territoire « libre » pour entendre la messe et se voyaient frapper d’amendes. On l’entendit clamer  lors de son prêche de 1529 à Morat que « la messe est un meurtre et celui qui la célèbre est pire qu’un brigand »… Il poussait à la révolte non seulement contre tout ce qui était catholique, mais également contre les autorités. Etranger, non aguerri aux us et coutumes du Pays de Vaud, très vite il se rendit compte qu’il lui faudrait impérativement un équipier de souche locale s’il voulait mener à bien sa mission. Les villes d’Orbe, Payerne et Morat étaient gouvernées alternativement par Berne (réformée) et par Fribourg (catholique). Farel réussit donc à convaincre Pierre Viret de travailler comme prédicateur dans un premier temps à Orbe, puis comme prédicateur itinérant dans tout le pays romand. Leur mission les amène à Genève, ils y passeront ensemble 3 ans jusqu’à l’arrivée de Jean Calvin. Pierre Viret, convaincu, s’est totalement dévoué à sa mission. Il aura publié plus d’une cinquantaine de livres! Mais pour une raison inexplicable, ses écrits n’ont pas été réédités depuis le XVIe siècle. Timide, il n’en laissait rien transparaître lorsqu’il prêchait. Sa redoutable éloquence lui permit de gagner les « disputes », grands débats de l’époque, qui opposaient réformés et catholiques et dont l’issue déterminait la direction confessionnelle que prendrait la ville ou le territoire sur lequel elles avaient lieu. Il assura en juin 1533 la victoire des Réformés lors de la Dispute de Rive à Genève. Pierre Viret ne préparait jamais ses discours. Il improvisait, ce qui lui donnait une force inouïe. Plusieurs prêtres adhèrent à la nouvelle Foi lors de ces débats et seront suivis après par des centaines d’autres adhésions (et oui, il fut un temps où il y  avait des centaines de prêtres dans une même ville…). En 1536, lors de la Dispute de Lausanne, ses arguments firent basculer tout le pays de Vaud dans la Réforme. La messe est supprimée. Les ornements catholiques sont éliminés, les objets de valeur sont vendus au profit de Berne dans le but de verser les salaires des pasteurs. La récitation de l’Ave Maria, le port du chapelet et le serment au nom des Saints sont interdits.

A Genève en 1537 le ton bienveillant de la Réforme bascule dans une intolérance extrême. Le Conseil de Genève (Conseil des deux cents) ayant voté à l’unanimité l’adhésion à la Réforme un an auparavant, tous les habitants doivent dès lors jurer la nouvelle Foi. Il s’agit d’une adhésion personnelle visant à déterminer les membres véritables de la nouvelle Eglise. Seuls ceux qui ont juré la déclaration établie par Farel et Calvin auront accès à la Sainte Cène. Les récalcitrants seront excommuniés.

Berne, bien qu’alliée de Genève, ne pouvait accepter ce pouvoir que s’octroyait l’Eglise réformée, ni ce regain de despotisme. Pour les confédérés, la nouvelle Eglise se doit d’être soumise à l’Etat et non le contraire. Lors de l’occupation des nouveaux territoires « romands » par les Bernois, ceux-ci avaient envoyé aux habitants et aux autorités locales la déclaration suivante : « Nous vous donnons l’ordre de vivre fraternellement, amicalement, les uns avec les autres. Point de violences, ni en paroles, ni en actes. Vous catholiques ne troublez pas le prêche, et vous réformés ne détruisez pas les images des Saints. » Mais cette bonne volonté n’allait pas durer.

Farel et Calvin ne partageant pas cette approche, leur intransigeance finit par provoquer leur expulsion en 1538.

Pierre Viret, alors pasteur à Lausanne, est « prêté » par Leurs Excellences à la ville de Genève afin de remettre un peu d’ordre et de régler les troubles qui y ont éclaté. Elles lui confièrent cette mission, confiantes de son approche passionnée, mais encore « raisonnable ». Ce dont il s’acquitta admirablement. D’ailleurs Genève ne put qu’accepter au vu de la pression d’ordre financier que les Bernois excerçaient sur elle.

De retour à Lausanne, il y fonde en 1540 l’Académie, une haute école qui sera la première institution d’éducation supérieure protestante en territoire francophone.  Mais les années passant il devint de plus en plus évident qu’il était bel et bien partisan d’une Eglise indépendante de l’Etat ayant l’autorité d’excommunication, de contrainte confessionnelle et de punition des pécheurs (ceux qui n’adhèrent pas à la Réforme). En 1558, avec ses collègues, il demande à Berne qu’une discipline morale et ecclésiastique plus stricte soit introduite dans le Pays de Vaud. Il exige de pouvoir examiner la vie privée des paroissiens, ainsi que de pouvoir les interroger avant la Cène et décider si oui ou non ils peuvent y prendre part. Le langage, le vêtement, la nourriture, la danse, les jeux… tout est réglementé. Toujours confiants, la réponse positive de Leurs Excellences n’arrivant que le 24 décembre, Pierre Viret va jusqu’à reporter la célébration de Noël d’une semaine, au 1er janvier 1559,  afin de pouvoir mettre en place son nouveau système de contrôle. Malheureusement Pierre Viret ne semble pas avoir tiré de leçon de la mésaventure vécue par Farel et Calvin.  Déplacer la célébration de Noël fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Les Bernois ne purent accepter cet « accès de despotisme » et finissent aussi par l’expulser de Lausanne. Transitant par Genève, il s’expatrie à Nîmes, puis à Montpellier et Lyon en 1563 où il présidera le Synode National des Eglises réformées. Chassé en 1565, il répond à l’invitation du royaume du Navarre où la Reine Jeanne d’Albret (mère du futur Henri IV de France) l’appelle afin d’y conduire la Réforme. Sa vie s’y achèvera en 1571.

Guillaume Farel
Guillaume Farel

Pourquoi Ulrich Zwingli et Pierre Viret ?

Certains peuvent se demander pourquoi un choix arrêté sur ces deux hommes ?  Pour commencer tous deux sont nés sur territoire confédéré. Et surtout parce que ce sont eux qui ont ouvert le chemin de la « Réforme » dans ces territoires. C’est grâce à eux qu’un Guillaume Farel ou un Jean Calvin ont pu y implanter leurs nouvelles idées. Mais il y a aussi d’autres hommes qui ont également participé à ce chamboulement historique. Alors je ne peux que recommander une visite au musée de la Réforme à Genève. Elle permettra de mieux cerner la complexité de l’histoire de ce XVIe siècle.

Mais au-delà de tout ce qui s’est détruit, ou qui s’est construit, n’oublions pas ces mots du Christ sur la Croix : « … Moi en eux et Toi en moi. Que leur unité soit parfaite : ainsi le monde saura que tu m’as envoyé et que tu les as aimés comme je les ai aimés… » D’une perspective chrétienne cette unité ne semble pas toujours parfaite, pourtant lorsque des chrétiens sont tués ou massacrés, on ne leur demande pas à quelle Eglise ils appartiennent. Ils sont tués car ils sont des Chrétiens.

Notre prière pourrait être alors :
« Seigneur, unis-nous davantage à Toi, romps tous ces obstacles et guéris toutes ces blessures qui nous empêchent d’être en union les uns avec les autres. »

En librairie – juillet-août 2017

Par Claude Jenny

A lire

cher-pape-francois_1«Cher Pape François»

Un livre différent de et sur le pape François : il répond aux lettres qu’il a reçues d’enfants du monde entier. Un livre bienvenu tant pour les enfants que pour les adultes. A partir de 7 ans.

Editions Mame

Acheter pour 25.40 CHFcouv_abandonUne nouvelle collection: «Itinéraire spirituel»

« La vie de certains témoins de la foi résonne comme une invita-tion à faire connaissance. Découvrir leur voie spirituelle permet de comprendre leur vie. » C’est ainsi que les Editions Artège présentent une nouvelle collection, « Itinéraire spirituel », qui comptera 40 titres. Les deux premiers sont consacrés à Maximilien Kolbe, un père franciscain polonais à l’itinéraire étonnant et qui est mort dans le camp d’Auschwitz. Il a été canonisé en 1983 par Jean-Paul II. Le deuxième titre porte sur «L’amour avec Louis et Zélie Martin», les parents de Thérèse de Lisieux, canonisés par le pape François en 2015.

Editions Artège – sorties début juin

Acheter pour 7.60 CHF«Une expérience de spiritualité chrétienne»

Ce religieux à la réflexion profonde, après avoir été proche de nombreux Romands au travers de ses divers ministères, mène depuis 2003 presque une vie d’ermite dans sa petite maison jouxtant le monastère des dominicaines à Estavayer-le-Lac dont il est l’aumônier. Dans son dernier livre, « Une expérience de spiritualité chrétienne – La joie de croire », Frère Bernard Bonvin nous fait partager ce qui lui est offert comme vie privilégiée au sein d’une communauté de moniales. Ses homélies de la messe du dimanche au monastère sont également très appréciées et peuvent être consultées sur le site www.moniales-op.ch

Editions Saint-Augustin

Acheter pour 23.00 CHF«Marie des Vallées»

Après les Vierges Marie du canton de Fribourg, le journaliste Manuel Girardin a poursuivi ses pérégrinations en Valais pour réaliser 900 clichés de la Vierge, du Bouveret à Gletsch. Le livre « Marie des Vallées. En terre valaisanne » est un condensé de 165 images. Ce qui fait dire à l’auteur que, en Valais, la Vierge est partout.

Editions Cadédita

Acheter pour 35.00 CHF«Les mystères de la vie éternelle»

Un livre qui veut répondre à tous ceux qui se posent plein de questions sur tout ce qui se passe après la vie sur terre. Le père Jean-Marc Brot explore et expose les réponses de la révélation chrétienne « en parcourant les mystères du temps et de l’éternité, de la mort et de son au-delà (enfer, purgatoire, paradis) ».

Editions Artège – sortie début juin

Acheter pour 25.20 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch)

La catéchèse, pour en finir

PAR BRUNO SARTORETTI, RESPONSABLE DE LA CATÉCHÈSE DU SECTEUR
MEMBRE DE LA COMMISSION DIOCÉSAINE DE CATÉCHÈSE PAROISSIALE
PHOTOS: LAURENCE BUCHARD, CHRISTOPHE BRUCHEZ
La catéchèse sacramentelle
Les sacrements ne sont pas des buts, des lignes d’arrivée ou des sceaux qui font de nous des libérés des obligations des membres de l’Eglise. Tout au contraire, les sacrements sont des portes ouvertes sur la nouveauté, des poteaux indicateurs sur la route du croyant, des remontants qui vivifient notre chemin à la rencontre du Christ. Les sacrements sont des cadeaux de Dieu, à nous de les ouvrir !

Nous savons que certains sacrements sont renouvelables (eucharistie, pardon, onction des malades) et d’autres non (baptême, confirmation, mariage, ordre). Chacun de ces sacrements nous donne une force, une grâce, liée à la demande. Ainsi, si je demande le pardon, la grâce reçue sera celle d’accueillir le pardon de Dieu et de pardonner aux autres, mais pas d’être en communion avec l’Eglise, car cela relève du sacrement de l’Eucharistie. Pour être enfant de Dieu (baptême) et affirmer notre foi (confirmation), une seule manifestation sacramentelle est nécessaire, mais elle influe sur toute ma vie et, jour après jour, je suis à tout jamais chrétien et croyant. Là encore, c’est l’ensemble des sacrements qui fait de nous des enfants de Dieu et une communauté, l’Eglise. Et si certains sacrements sont renouvelables, c’est pour mieux rencontrer le Christ et pour mieux vivre de Sa Parole ; pour comprendre l’importance de la relation intime que chacun de nous a avec le Christ pour en rayonner dans l’humanité.

Notre évêque nous donne les directives pour mener à bien le sens et le but des sacrements. Pour cela, avec la commission de catéchèse du diocèse, il a choisi des moyens communs. Le choix des documents s’est porté sur la collection « Et qui donc est Dieu ? » des éditions Bayard, car ils sont adaptés à nos besoins. Ces outils catéchétiques sont désormais les documents officiels pour harmoniser notre pratique catéchétique sur le plan diocésain.

Ce cheminement met en œuvre la pédagogie du désir qui cherche à rendre l’enfant acteur de sa vie de croyant. Il permet une expression personnelle, originale, laissant la place à la surprise et offre un espace de discernement et de relecture.

L’itinéraire a sa source dans la Parole de Dieu et s’enracine dans le mystère pascal. L’action catéchétique se vit dans la dimension ecclésiale et communautaire, notamment par des propositions de célébrations avec la communauté.

Le livret de l’enfant propose un chemin de foi à l’enfant, avec de nombreuses portes d’entrée dans le module, à partir des textes bibliques, de l’observation d’œuvres d’art.

Tout au long des 4 étapes, l’enfant est invité à s’approprier ce qu’il découvre. Il pose ainsi des jalons en complétant son livre personnel. Comme une surprise à la fin de chaque livret, des pochettes déploient les trésors de leurs contenus : mini-livres, cartes Prière, bricolage, grande BD… Elles servent de support aux animations proposées.

La famille est associée à cette démarche : des cartes de prières, des jeux permettent à l’enfant et sa famille de prolonger les réflexions faites au fil des rencontres. Des rencontres spécifiques sont également proposées aux parents et familles.

L’évêque a également décidé que les sacrements d’initiation soient donnés dans l’enfance. C’est pour cela que les enfants :

– De 4H se préparent et reçoivent le sacrement du Pardon

– De 5H se préparent et reçoivent le sacrement de l’Eucharistie

– De 7H se préparent au sacrement de la Confirmation

– De 8H se préparent et reçoivent le sacrement de la Confirmation. (octobre-novembre)

Pour la préparation, chaque enfant participe à quatre rencontres selon les documents du diocèse et à une journée entière (retraite) avec les catéchistes de la paroisse. Nous comptons sur le soutien et l’accompagnement des familles pour ce cheminement vers les sacrements. Nous tenons à préciser que seul un sacrement par année peut être reçu et que cette démarche est le minimum requis. Il est donc bien de prolonger ce chemin avec la catéchèse intergénérationnelle et la catéchèse de cheminement.

Pour finir
Beaucoup de chemins, beaucoup de possibilités, beaucoup d’implications…

Peut-être trop ?

Mais si Dieu est mon ami intime,

J’y tiens… beaucoup !

Pourquoi?

Pourquoi ce sacrement? Qu’est-ce que ça t’apporte? Deux exemples de questions posées à diverses personnes de notre secteur qui viennent de recevoir ou qui s’apprêtent à recevoir un sacrement…

PAR LAURENCE BUCHARD, ISABELLE GENIN, OLIVIA JOBIN, GENEVIèVE THURRE
PHOTOS : CHRISTOPHE BRUCHEZ, LAURENCE BUCHARD
Le jour de la première communion à Saxon, à l’heure de l’apéritif, nous sommes partis à la rencontre des premières communiantes et des premiers communiants du jour afin de recueillir leurs émotions…

Barthélémy : « Je ressens que c’est un moment qu’on n’aura pas tous les jours dans la vie. Donc je suis très très content de passer ma première communion. »

Fanny : « Je me sens plutôt bien parce que c’était cool. C’était un grand plaisir de faire la communion. C’était un petit peu stressant quand on a pris l’hostie. »

Raquel : « Aujourd’hui je suis contente d’avoir fait ma première communion. Je suis heureuse et il y a toute ma famille qui est ici. Au moment de prendre l’hostie, c’était un moment heureux, joyeux aussi. »

Romain : « Je suis heureux, joyeux. J’aime bien l’église et prier. »

Jérémy : « Je me sens mieux. Jésus est dans mon cœur. »

Geneviève (une maman) : « C’est très émouvant parce qu’il y a un investissement des enfants sur plusieurs mois et ils sont vraiment… C’est difficile à expliquer ce qu’ils ressentent… Ils sont super fiers, ils sont super heureux et nous on est touchés en plein cœur. »

Les communiants autour de l’autel ; tous à une même table (Saxon 2017).
Les communiants autour de l’autel ; tous à une même table (Saxon 2017).

Par Isabelle, baptisée à 36 ans

Pourquoi le faire ?
Depuis toute petite, j’ai ressenti la présence de Dieu à mes côtés. J’ai décidé de demander le baptême pour me rapprocher de Lui et pour confirmer ma foi.

Qu’est-ce qui change ?
Le baptême m’aide à vivre pleinement ma foi et à être reconnue comme enfant de Dieu. Cela m’apporte plus de joie de vivre en sachant que j’appartiens à Dieu. Je chemine ainsi vers la clarté, le bien et la Lumière.
Par Olivia, Maman de Noé et Tom (jeunes enfants)

Pourquoi le faire ?
Le baptême a été un choix de la maman.

Qu’est-ce qui a changé ?
Noé : « A présent je fais partie de la famille de Dieu et j’en suis très content. »

Tom n’a pas su répondre et il est difficile pour les parents de l’aider à le faire ; ils sont encore petits pour se rendre compte de ce genre de chose.

Loïs et Mathieu, deux futurs confirmands.
Loïs et Mathieu, deux futurs confirmands.

Pourquoi fais-tu la confirmation ?
Loïs : « Pour pouvoir continuer mon chemin vers Dieu et pour avoir du bon temps entre copains. »

Mathieu : « Pour continuer notre chemin vers Dieu, pour mieux comprendre Dieu de façon plus ludique. »

Et qu’est-ce que ça t’apporte ?
Loïs : « De nouveaux amis, bientôt un nouveau parrain et ça me permet de confirmer le choix qu’ont fait mes parents lors de mon baptême. »

Mathieu : « Une meilleure connaissance de Dieu mais aussi d’avoir de nouvelles connaissances. »

Un don

PAR JEAN-CHRISTOPHE CRETTENAND
PHOTO: CHRISTOPHE BRUCHEZLorsqu’il est question des sacrements, ces dernières années, dans nos paroisses, c’est très rapidement vers la question de l’âge de la confirmation que les discussions se concentrent.

« Ah, mais pourquoi ils ont changé ça, c’était bien comme on faisait avant ! » « Maintenant ils reviennent en arrière, bravo ! »…

En tant que membre d’un Conseil de communauté et de plus en plus en tant que père de famille, je me dis que ce « ils », c’est nous, c’est moi. C’est à chacun d’entre nous d’être actifs, d’être acteurs pour que nos enfants, pour que nos frères et sœurs, puissent recevoir ce don de Dieu qu’est le sacrement. En effet, n’oublions pas que chaque sacrement est non pas un dû, mais bel et bien un don.

Parfois je me dis « Avançons, faisons avec ce que l’on a et arrêtons de remettre en cause ce qu’on nous propose. » Cependant, force est d’admettre que le fait même de discuter, de remettre en question la voie tracée, c’est déjà être acteur. C’est déjà montrer que l’on est touché par un sujet et que l’on n’en est pas totalement détaché, malgré ce qu’on prétend parfois. Du coup, ça me remplit d’espoir, ça m’aide à avancer avec le sourire aux lèvres.

Les divers sujets du présent numéro de votre Essentiel, où la jeunesse est à l’honneur, ne peuvent, eux aussi, qu’amener un supplément bienfaisant de chaleur au fond de nos cœurs…

Bienvenue à l’abbé Passera

En février, nous apprenions que l’abbé Pascal Desthieux allait quitter la paroisse cet été pour se consacrer entièrement à sa mission de Vicaire épiscopal pour le canton de Genève. Pour lui succéder, Mgr Charles Morerod nomme dès le 1er septembre 2017 l’abbé Marc-Louis Passera, qui rejoindra l’Equipe pastorale de l’Unité Pastorale Champel / Eaux-Vives, dont l’abbé Thierry Fouet sera le nouveau curé modérateur.

L’abbé Passera est déjà bien connu à Saint-Joseph, puisqu’il y a été ordonné prêtre en octobre 1988 et y a été séminariste, diacre et vicaire pendant cinq ans. Il a ensuite été vicaire à Renens, puis curé de Belfaux. Il est curé de Chêne-Bourg/Thônex depuis 2010.

L’abbé Joël Akagbo reprendra la responsabilité de la paroisse Saint-François et Saint-Pierre de Chêne-Bourg / Thônex et déménagera cet été.

La messe d’installation et d’accueil de l’abbé Passera aura lieu le dimanche 17 septembre à 11h à Saint-Joseph.

The Holy Abodes of the Russian Soul

Les Saintes Demeures de l’âme russe

russe-webObjet d’exception, cet ouvrage sur les monastères rattachés au Patriarcat de Moscou présente le travail photographique réalisé par Charles Xelot, avec le soutien de la Fondation Neva. Jeune photographe de talent, Charles Xelot s’est immergé durant deux ans et au cours de 24 voyages dans la vie monastique, afin de s’imprégner au mieux de l’atmosphère si particulière qui y règne et d’en restituer des images empreintes d’authenticité et de spiritualité. De l’archipel de Valaam, sur le lac Ladoga en Carélie, à l’Ukraine, la Grèce et Israël, le photographe a parcouru ces territoires dans des conditions parfois extrêmes, à la découverte de la vie monastique orthodoxe russe et de ses architectures multiples.

Né de la rencontre entre Charles Xelot et la Fondation Neva, Genève, le projet initial a pris une ampleur insoupçonnée tant la richesse du sujet poussait le photographe à explorer toujours plus loin. A chaque étape, la fondation a été à ses côtés pour orienter, conseiller et soutenir la réalisation de ce travail minutieux et passionné. Une fois les images réunies, la fondation s’est donné pour mission de les publier dans un livre d’une qualité exceptionnelle rendant hommage au magnifique travail du photographe.

Les Saintes Demeures de l’Ame Russe est un voyage captivant au cœur de l’orthodoxie actuelle russe, mêlant aspects spirituels, pratiques ou académiques et historiques. La mise en page chronologique par date de création des monastères est enrichie de textes écrits par des ecclésiastiques et des spécialistes. On parcourt ainsi l’histoire de l’orthodoxie russe, de Kiev à Solovki et jusqu’aux sources du mont Athos.

L’auteur
Né en 1985, Charles Xelot vit et travaille à Saint-Pétersbourg, en Russie. D’abord biologiste, il a réorienté son parcours vers la photographie.

Diplômé de l’école d’art Image ouverte en 2009, il est aujourd’hui représenté par la galerie Maison Dumas à Megève et Cimaise à Genève.

Son travail sur les monastères orthodoxes russes est son second réalisé en Russie. Il y a consacré plusieurs mois, transformant ses images en véritables tableaux baroques ou humanistes.

Les fabricants
Guillaume Hugonnard assure depuis 2006 le design, la conception et les maquettes graphiques dans un souci constant de cohérence entre fond et forme. Grâce à l’étroite collaboration avec le photographe Charles Xelot, au soutien de la Fondation Neva (Genève) et au savoir-faire de précieux fournisseurs (photograveur, papetiers, imprimeurs, façonniers), ils ont relevé le challenge avec enthousiasme de cette réalisation dédiée à la richesse du patrimoine orthodoxe russe.

Fondateur de l’atelier graphique Ekidna à Chambéry (F), Samuel Ferrari supervise la création et le suivi de fabrication des projets d’édition porté par son amour de l’imprimerie, du papier et de la matière.

Brigitte Trichet est responsable de la fabrication des éditions Le Cherche Midi.

Le sponsor
Le cœur de la mission de Neva Fondation Timtchenko, Genève, est de restaurer les liens historiques unissant la Suisse et la Russie, pays qui partagent de nombreuses valeurs communes et une même culture classique.

En initiant ou en soutenant des projets valorisant l’excellence, elle contribue à promouvoir la diversité de la culture russe auprès du public suisse, permet de multiplier les échanges entre les deux pays et encourage leur rapprochement.

Le livre est également publié en russe. Editions Le Cherche Midi

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