Fresque du couronnement de la Vierge, portail ouest, abbaye d’Hauterive

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

L’été venu, se rendre à Hauterive à pied est une bonne façon de profiter d’un peu de fraîcheur. Le chemin passe par la forêt et les bords de la Sarine et propose de jolis coins pour le pique-nique. Si les travaux de l’église ne sont pas entièrement terminés, il est toutefois possible d’admirer le tympan peint de la façade occidentale ainsi que le cloître.

En 1138, Guillaume de Glâne donne ses terres pour que soit érigée une abbaye cistercienne. Il va même jusqu’à démolir un ancien manoir et à en offrir les matériaux pour la construction des bâtiments. Il devient frère convers et décède à Hauterive.

L’abbaye connaît des périodes plus ou moins florissantes au cours de son histoire. L’église actuelle est de conception romane, avec une façade gothique. Au XIVe siècle, les tailleurs de pierre de la future cathédrale de Fribourg interviennent à Hauterive.

La guerre du Sonderbund a pour conséquence la suppression de la communauté par le gouvernement fribourgeois, en 1848. Les moines ne reviennent qu’en 1939.

Le tympan de la façade ouest date pourtant de 1877… Au moment où les moines quittent l’abbaye, les biens sont sécularisés. Ils servent notamment d’école normale. Parmi les professeurs se trouve l’artiste peintre fribourgeois Joseph Reicheln. C’est lui qui réalise ce couronnement de la Vierge.

La scène est totalement absente de la Bible, mais il s’agit d’une des grandes thématiques artistiques à partir de la période médiévale. L’Eglise célèbre cette fête le 22 août, quelques jours après l’Assomption. Dans une audience de 2012, le pape Benoît XVI rappelle que si Marie est reine du ciel et des anges (Regina Caeli, Regina Angelorum), il s’agit d’une « royauté d’amour et de service »1. C’est bien ce que nous indiquent les traits humbles et délicats que Reicheln a donné au visage de la Vierge.

Si d’aventure l’été devait être pluvieux, l’émission Passe-moi les jumelles a consacré un épisode à l’abbaye d’Hauterive. Il est toujours disponible sur le site de la RTS 2.

1 https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
2 https://www.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/2021/video/abbaye-de-hauterive-26815572.html

La plume et le pinceau

Véronique Benz dans son atelier.

Par Nicolas Maury
Photo : Valentine Brodard

« Si la communication en Eglise est difficile ? » Véronique Benz réfléchit quelques instants avant de répondre. « Le message d’amour et de salut est magnifique. Dans les Evangiles, le Christ est un communicateur fantastique. Mais la foi est liée à la sphère privée. Dès qu’on touche à l’intimité d’une personne, c’est plus difficile à faire passer. » La collaboratrice au Service de communication de l’Eglise catholique de Fribourg relève pourtant le défi. « Dans les médias qui nous sont propres – Disciples aujourd’hui ou L’Essentiel –, le contexte est favorable. Il en va autrement dans la presse traditionnelle qui ne voit pas que l’Eglise est avant tout le peuple de Dieu. Elle juge l’institution, mettant en avant les scandales ou les éléments qui sortent de l’ordinaire. Or, la foi se vit au quotidien. »

Née en 1970, juste après Vatican II, Véronique Benz a toujours été une catholique engagée : baptême, première communion, confirmation à 12 ans, renouvellement de la promesse de baptême à 15 ans, camps vocs, coresponsable du Groupe des jeunes de Lourdes, JMJ, lectrice… « Pratiquer ma foi n’a pas toujours été une évidence. J’ai dû me réapproprier ce que j’avais reçu de mes parents. » Son métier ne doit rien au hasard. « Après mes études, j’hésitais entre l’environnement et le journalisme. J’ai rencontré Jacques Berset, – alors rédacteur en chef de l’Agence de presse internationale catholique (ndlr devenue Cath.ch) – qui m’a proposé un stage et incitée à participer au concours des jeunes journalistes catholiques… que j’ai remporté. Michèle Fringeli, rédactrice en chef d’Evangile et Mission m’a ensuite proposé d’intégrer son équipe. En tant que pratiquante, je me suis dit : si tu n’y vas pas, qui le fera ? »

Au-delà de la plume, il est un autre instrument dont la Fribourgeoise se sert avec talent : le pinceau. « Depuis toute petite, j’aime les travaux manuels. Pour ses 20 ans, j’avais offert à ma sœur une porcelaine peinte à la main. Je pensais faire un cadeau similaire à mon frère, qui m’a dit préférer une icône. Ce fut le coup de foudre. Ça a comblé mon côté artistique et mon côté spirituel. » Et de préciser. « Un tableau, je pourrai le peindre en écoutant du rock. Mais une icône est un art sacré. Il faut être en condition pour la réaliser. D’abord, je prie. Et, si j’écoute de la musique, elle sera religieuse. » Son art, elle l’a si bien intégré dans sa vie qu’elle s’est installé un atelier à domicile. « Pour moi, c’est en continuité avec mon métier. Car on ne peint pas une icône, on l’écrit. »

Véronique Benz 
• Maturité en 1991.
• Licence en géographie en 1997.
• Cours de journaliste de 2001 à 2003.
• Journaliste à l’Apic jusqu’en 2020.
• Journaliste au service de l’Eglise depuis 2001 : d’abord conjointement au Service d’information du Vicariat et à Evangile et Mission, en 2010 rédactrice en chef d’Evangile et Mission, puis en 2012 au Service communication de l’Eglise dans le canton de Fribourg. 
Responsable de L’Essentiel du décanat de Fribourg.

Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/

La lumière blanche

Le jésuite Fransesco Maria Grimaldi a réalisé la première expérience de décomposition de la lumière.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

Dès l’antiquité, la lumière est un sujet d’études, de débats, de théories. En particulier, la question de la vitesse de la lumière fut longtemps un sujet de controverse : cette vitesse est-elle finie ou infinie ? 

Il faudra attendre les expériences de l’astronome danois Ole Romer (1644-1710) pour comprendre que la vitesse de la lumière est finie (299 792 458 m/s selon l’accord international de 1983).

L’expérience du père Francesco Maria Grimaldi

Mais de quoi est composée cette lumière ? C’est le père Francesco Maria Grimaldi, jésuite italien, qui réalise en 1665 une expérience toute simple dont le résultat va occuper pendant plusieurs générations des physiciens comme Newton et Einstein.

L’expérience consiste à faire entrer dans une chambre noire de la lumière par une fente et de projeter le rayon lumineux qui en émerge sur un écran blanc. A sa grande surprise, Grimaldi constate que le rayon lumineux qui s’étale sur l’écran est plus large que prévu. 

De plus, et c’est ce qu’il trouve le plus bizarre, la lumière blanche apparaît non pas blanche, mais colorée de deux ou trois raies de couleurs différentes.

Grimaldi vient de réaliser la première expérience de décomposition de la lumière. Il donne d’ailleurs au phénomène le nom de diffraction. Newton confirme ensuite l’expérience en utilisant un prisme permettant d’isoler parfaitement le « spectre » de la lumière composé de six couleurs principales qui sont, dans l’ordre : le rouge, l’orange, le jaune, le vert, le bleu et le violet. 

Ces couleurs sont la conséquence de la nature ondulatoire de la lumière (expériences de Young et Fresnel au XIXe siècle) et sont toutes caractérisées par leurs longueurs d’onde qui représentent la périodicité spatiale des oscillations, c’est-à-dire la distance entre deux maximas de l’oscillation. 

La longueur d’onde est aussi la distance parcourue par l’onde pendant une période d’oscillation. 

Ainsi, elle est inversement proportionnelle à la fréquence et s’exprime en mètre.

La dualité onde-particule de Louis de Broglie

Mais la lumière est aussi composée de particules, les photons, découverts et formalisés au début du XXe siècle. Cette dualité onde-particule fut théorisée par Louis de Broglie qui démontra, en 1924, que toute matière (en particulier la lumière) a une nature ondulatoire. 

Laissons à ce dernier le soin de conclure : « Il existe une réalité physique extérieure à nous, qui est indépendante de notre pensée et de nos moyens imparfaits de la connaître sans laquelle l’unité des connaissances humaines, l’accord de tous les hommes sur la constatation des faits seraient incompréhensibles. »

La médaille du scapulaire

L’Essentiel décrypte ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Cap ce mois-ci sur la médaille du scapulaire de Notre-Dame du Mont-Carmel qui remplace le port du scapulaire en tissu. En la portant, on se place sous la protection et la filiation de la Vierge Marie.

Par Pascal Ortelli | Photo : DR

En librairie – juin 2024

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Marie, tendresse des pauvres
Maurice Zundel

En 1911, âgé de 15 ans, Maurice Zundel vit une rencontre avec la Vierge Marie. Ce moment lui ouvre le cœur. De Marie, Zundel va parler avec ferveur, mais aussi avec pudeur, car de ce que l’on a de plus précieux, on parle peu ; c’est le secret du cœur, que les paroles peinent à évoquer. Pour le théologien, la relation avec la Vierge est avant tout une expérience de vie, où sa présence donne lumière, force, consolation et espérance. Ainsi, il essaie d’exprimer le sens profond, intérieur et mystique de tout ce que la foi des siècles a patiemment médité à propos de Marie : sa virginité, sa maternité universelle, son assomption, son immaculée conception.

Editions Le Passeur

Acheter pour 29.60 CHF

Du quantique au cantique
Daniel Oth

Daniel Oth propose un cheminement en trois temps, de la mécanique quantique aux guérisons et aux miracles, en passant par la parapsychologie, cette science peu connue et plutôt mal accueillie par les scientifiques « classiques ». Il s’appuie sur de nombreuses références d’études scientifiques rigoureuses qui démontrent les effets de l’esprit sur la matière. Les pensées et émotions humaines sont capables d’agir sur la matière inerte et sur la matière biologique pouvant amener à la guérison physique. Et cela, même à distance. Ainsi, la conscience, cette entité immatérielle, peut influencer des phénomènes matériels que l’on sait mesurer statistiquement de façon significative.

Editions Pierre Téqui

Acheter pour Fr. 22.50 CHF

Y a-t-il un Dieu créateur ?
Xavier Molle

Aujourd’hui, les découvertes scientifiques ont tellement changé notre vision du monde que des questions nouvelles surgissent et beaucoup de questions anciennes se posent de façon nouvelle. Depuis deux siècles, la découverte de l’histoire évolutive de notre terre fait se poser à frais nouveaux la question de l’origine de la vie, de la conscience, de la pensée, de l’esprit. Et donc aussi la question de Dieu. C’est cette nouvelle recherche qui est proposée ici. Les réponses ne manquent pas, et elles sont surprenantes. Pas de « preuves », mais bien des indices. La deuxième partie du livre examine la revendication du judéo-christianisme à avoir recueilli la révélation de Dieu.

Editions Saint-Léger

Acheter pour 39.30 CHF

Louis-Marie Grignion de Montfort
Dupuy-Cerisier

Louis-Marie Grignion de Montfort entre au séminaire de Saint-Sulpice et est ordonné prêtre en 1700. Il est envoyé à Nantes, puis à Poitiers. A Poitiers, il évangélise les faubourgs de la ville, puis évangélise le pays nantais. L’infatigable apôtre de Marie, constamment chassé « comme une balle dans un jeu de paume », achève ses missions dans les diocèses de Luçon et de La Rochelle, où il écrit son célèbre traité « La vraie dévotion à la Sainte Vierge ». Cette BD retrace la vie tumultueuse de celui qui fut canonisé en 1947 par le pape Pie XII.

Editions Plein Vent

Acheter pour 24.70 CHF

Pour commander

Quand l’astrophysique nourrit la philosophie et la théologie

Par Ghislain Waterlot, Professeur de philosophie de la religion et d’éthique théologique 
Faculté de théologie protestante – Université de Genève

Parmi toutes les découvertes extraordinaires du dernier siècle, la prise de conscience de l’immensité de notre univers occupe une bonne place. Nous avons pensé si longtemps vivre dans un univers clos dont nous estimions occuper le centre, que ce fut une surprise à nulle autre pareille que celle de voir notre Terre réduite à un tout petit point excentré d’une gigantesque galaxie, dites « Voie lactée ». Mais ce n’était que le début, car nous avons dû aussi admettre que notre immense galaxie est un tout petit point dense parmi… deux mille milliards d’autres points galactiques ! Les dernières estimations ont en effet conduit à multiplier par dix le nombre de galaxies peuplant un univers en continuelle expansion.

Du point de vue théologique, une telle prise de conscience produit deux effets simultanés et contraires : le premier est une radicale relativisation de ce que nous sommes, et celle-ci nous inquiète ; le second est une sorte d’admiration devant un univers qui reflète bien la puissance divine à la racine de ce que les théologiens nomment « Création ». Et l’on se prend à rêver… la découverte récente des exoplanètes, c’est-à-dire des planètes qui seraient, par leurs caractéristiques propres, susceptibles d’abriter éventuellement une forme de vie, fait penser que le vivant a pu émerger en mille et un endroits de cet immense univers. Une telle pensée est très importante. En nous décentrant de nous-mêmes, elle nous permet d’éventuellement mieux comprendre une foi en Dieu nous révélant que notre vocation n’est pas d’exploiter et dominer la planète jusqu’à l’épuiser et la retourner en quelque sorte contre nous-mêmes, mais de répondre à un appel de Dieu, appel striant tout l’univers mais adressé au cœur de l’âme, et qui invite à aimer.

Mais ceux qui sont animés par cet esprit théologique et qui veulent regarder la Création autrement doivent d’abord s’instruire des données réelles et des connaissances actuelles que nous avons pu prendre de l’univers. Il faut écouter les astrophysiciens, non pas pour qu’ils soient d’accord avec nous, et encore moins pour les convaincre de je ne sais quel concordisme entre la science qu’ils élaborent chaque jour et la foi qui peut s’éveiller dans la conscience humaine, prétentions concordistes qui expriment le reste d’un prosélytisme absurde et qui n’est plus de saison. Non, il s’agit plutôt de les écouter pour qu’ils nous apprennent à voir et à mieux comprendre cet univers extraordinaire dans lequel nous habitons et dont nous pouvons prendre conscience. Une meilleure compréhension de cet univers peut nourrir et renouveler autant la philosophie que la théologie.

C’est pourquoi la Faculté de théologie de l’Université de Genève a accueilli et animé un programme initié par l’Institut « A Ciel Ouvert – Science et spiritualité » et soutenu par la Fondation Yves et Inès Oltramare, au sein duquel peuvent se déployer des conférences qui ont accueilli des personnalités aussi différentes et bien connues pour leur contribution à la science que Michel Mayor, Françoise Combes, Aurélien Barrau, Emeline Bolmont, … Ces conférences peuvent être retrouvées à l’adresse suivante : https://www.unige.ch/theologie/a_ciel_ouvert/

Toutes ces personnalités qui construisent l’astrophysique d’aujourd’hui contribuent à donner à la philosophie et à la théologie contemporaines de quoi se ressourcer et se renouveler à l’avenir. Un avenir que nous voyons aujourd’hui si sombre, mais qui est aussi plein de promesses et de renouvellements en gestation. Car malgré les peurs, qui ne sont hélas que trop fondées, ayons et conservons, selon la belle expression de Paul Valéry reprise par l’astrophysicien Hubert Reeves récemment disparu, patience dans l’azur.

Le premier vide-greniers de la paroisse de Vionnaz

Dans l’optique de prendre soin de notre planète, la paroisse de Vionnaz a décidé d’agir en faveur de l’environnement, dans une démarche écoresponsable motivée par l’encyclique Laudato Si’ publiée en 2015 dans laquelle le pape François nous invite à « miser sur un autre style de vie » (n° 203).

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Une proposition de vacances pour les jambes… et l’esprit!

Envie de méditer, de prier en mouvement ? De vous relier à Dieu et à vous-même ? Des vacances qui donnent du sens, ça vous tente ? Alors ce qui suit est pour vous !

Par Myriam Bettens | Photo : Chantal Salamin

Pèlerinage d’été à Lourdes

Depuis plus de 60 ans, le pèlerinage d’été à Lourdes, proposé par les diocèses de la Suisse romande, rassemble toutes les générations dans une atmosphère familiale. Pour vivre une semaine à Lourdes au rythme de l’amitié et de la solidarité, dans un climat de confiance, de partage et de prière sous la présidence de Mgr Jean-Marie Lovey, vous pouvez vous inscrire jusqu’au 9 juin 2024 sur pele-ete-lourdes.ch/inscriptions/

Pour tout renseignement, n’hésitez pas à visiter la page dédiée sur pele-ete-lourdes.ch/ ou contacter Anne–Chantal Voeffray – Route de l’Abbaye 36 – 1963 Vétroz – +41 79 748 89 29

Retraite en randonnée dans les Alpes suisses

Pour apprendre à méditer et à prier les yeux ouverts, célébrer en pleine nature œcuméniquement, marcher en silence dans des paysages sublimes, dormir dans des fermes à prix très modique… une expérience forte pour participer à la transition écologique, en partant du cœur…

Le Père Christoph Albrecht SJ, le pasteur Alexandre Winter et Julien Lambert organisent du 4 au 10 août 2024, leur désormais traditionnelle randonnée contemplative inspirée par l’encyclique écologique Laudato Si’. Une marche méditative ignacienne accompagnée (en français et en allemand).

Prix Fr. 500.–. Renseignements et inscriptions auprès de Christoph Albrecht SJ au +41 79 155 64 25.

La paroisse côté coulisses

Claude Jacquemettaz préside le CoGest depuis 12 ans.

Le nom de Claude Jacquemettaz vous est-il bien connu ? Il le devrait puisqu’une de ses responsabilités consiste à présider le Conseil de gestion (CoGest) de la paroisse de Martigny depuis près de 12 ans. Entretien avec un homme discret et généreux.

Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos : DR

Claude, en quoi consiste le travail du CoGest ?
Sa mission générale est d’administrer les biens paroissiaux et notamment de veiller à l’entretien du patrimoine et des infrastructures, de payer les salaires du personnel. Il établit le budget annuel – près de Fr. 700’000.– actuellement – d’entente avec les communes. Il faut préciser que chaque communauté a une autonomie avec des recettes propres (quêtes, lumignons, dons), mais au-delà de Fr. 20’000.– de dépenses, elles doivent en référer au CoGest.

Depuis quand exercez-vous cette responsabilité ?
Lorsque le chanoine Jean-Michel Girard a mis en place le CoGest en 1998, il m’a demandé d’y participer du fait que j’étais caissier du rectorat de la Croix. Comme j’étais employé de banque, j’imagine qu’il s’est dit que je pourrais faire l’affaire. J’ai donc fonctionné comme secrétaire. Aujourd’hui, cela fait près de 12 ans que je suis président du CoGest.

Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ?
J’aime beaucoup rendre service. Je pense n’avoir jamais refusé un mandat… La vie de l’Eglise, comme celle de la communauté de la Combe, je la connais depuis petit. Ma maman, Andrée Saudan, était comberintze. Elle était un pilier d’Eglise. C’est donc assez naturellement que j’ai trempé dans ce milieu.

Qui siège dans cette instance ?
Elle est composée de 8 membres. Le curé et un-e représentant-e des autorités communales s’y trouvent, actuellement Simon Roduit et Aurélie Chappaz-Seng. Et aussi Marcel Comby qui assure le secrétariat, la gestion et le suivi financier au quotidien, David Détraz, expert-comptable, Louis Darbellay, Serge Gabioud, Patrice Moret et moi-même.

Quels sont les enjeux actuels ?
La collaboration avec les autorités communales est excellente. Sans l’apport des communes, la paroisse ne pourrait pas assumer les frais occasionnés par les infrastructures, ni payer les salaires du personnel. Les principales recettes proviennent des locations (salles, terrains) et des quêtes. Les principales dépenses vont aux salaires, à l’entretien des bâtiments, au chauffage.
Au Bourg, de gros travaux ont été réalisés pour relier l’église au chauffage à distance en 2023. La rénovation des fenêtres du rectorat est l’enjeu actuel. A Charrat, le projet de construction d’une salle paroissiale est en cours. Tandis qu’à la Croix, la peinture intérieure de l’église vient d’être refaite. Pour assumer ces frais, un fonds de rénovation alimenté conjointement par les communautés, le CoGest et les communes est utilisé. Les services techniques de la Ville sont d’un précieux secours pour toutes sortes de travaux.

Comment avez-vous vu évoluer la vie de la paroisse ces dernières décennies ?
Lorsque le CoGest a été mis en place, c’était justement parce que les ecclésiastiques ne parvenaient plus à tout gérer. Je vois que la technicité de la gestion s’est considérablement complexifiée. La masse financière est plus élevée. La professionnalisation s’est accrue pour y faire face.

Quelles autres responsabilités avez-vous exercées dans votre vie ?
En 1983, j’ai été nommé agent AVS pour la commune de Martigny-Combe, fonction que j’ai occupée durant 36 ans. J’apprécie la vie sociale et j’ai pris part à l’activité des sociétés de la Combe. J’étais dans le premier comité du FC La Combe, également secrétaire au Ski Club ainsi que de la société de tir de l’époque. Depuis mon départ à la retraite en 2008, je suis chauffeur bénévole auprès de l’association Transport Handicap.

Vous avez établi votre vie de famille aux Creusats à Martigny-Croix. Est-ce que ç’a été difficile de gérer vie de famille, travail et bénévolat ?
Pas tellement, car mon épouse Jacqueline – décédée en 2011 – était très débrouille, et nos deux enfants, Didier et Anne, très sages !

Votre épouse a-t-elle, elle aussi, exercé une activité professionnelle ?
Oui. Nous avons tous deux fait un apprentissage dans le milieu bancaire. Lorsqu’elle a quitté Fribourg pour le Valais, je travaillais à l’UBS et elle a été engagée à la BCVs. Elle a participé à la décoration florale de l’église Saint-Joseph. Elle chantait à la Schola de Martigny et était très engagée dans les Magasins du Monde de Martigny.

Et qui était le responsable des finances familiales ?
Ah, ça c’est moi qui a toujours assumé…

Aperçu des finances de la communauté de Martigny-Croix

PRODUITS :
En 2023, les recettes, en baisse par rapport à 2022, se montaient à Fr. 20’187.– et provenaient principalement :
Quêtes et dons : Fr. 11’032.– 
Locations salles : Fr. 7’350.–
Lumignons : 1’805.–

CHARGES :
Les charges, en baisse elles aussi, atteignaient Fr. 20’774.– et visaient principalement : 
Chauffage et entretien de l’église : Fr. 13’004.–
Convivialité, décoration, chœur Saint-Joseph : Fr. 5’942.–
Achat lumignons : 1’130.–
Frais généraux et d’exploitation : Fr. 698.–

L’exercice 2023 a été donc bouclé sur un léger déficit de Fr. 588.–.

Souvenir… A l’hiver 2007, commençaient les travaux de démolition de l’ancienne maison Notre-Dame des Champs.
Les fenêtres du rectorat sont anciennes et nécessitent d’être remplacées. L’isolation du bâtiment s’en trouvera nettement améliorée.

Les premières communions sur Monthey et Choëx

Les premières communions, un moment important pour les enfants, mais aussi pour les proches. Une maman me partageait qu’elle se réjouissait que son enfant reçoive ce sacrement, et que déjà pendant la répétition de la célébration, l’émotion lui venait : « C’est quelque chose d’incroyable. »

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La messe est dite!

Pascal Desthieux entouré de Geneviève de Simonet-Cornet (à droite) et Blaise Menu (à gauche).

« La messe, «  source et sommet de la vie chrétienne  », constitue un ensemble de gestes, de mouvements, de paroles où chaque élément est porteur de sens ». Dans son dernier ouvrage, Pascal Desthieux décrypte la signification profonde de ce que célèbrent beaucoup de catholiques sans toujours bien en saisir le sens. Et puisque l’on vit mieux ce que l’on comprend, l’abbé est récemment venu présenter son livre lors d’une rencontre Un auteur, un livre. 

Texte et photos par Myriam Bettens

« Il n’est est pas à son coup d’essai », lance à l’assemblée Geneviève de Simonet-Cornet, journaliste et modératrice de la matinée, en préambule. Mais a-t-elle besoin de présenter l’invité du jour, l’abbé Pascal Desthieux ? Elle confirme qu’il est « bien connu dans la place et même plus loin encore ». Le principal intéressé, assis entre elle et Blaise Menu, pasteur et co-modérateur de cette rencontre Un auteur, un livre printanière, sourit. Et pour cause, l’auteur a été pendant six ans vicaire épiscopal du canton de Genève. Son visage est donc certainement connu de la majorité des auditeurs venus assister ce matin-là à la présentation de son nouvel ouvrage : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration.

Cette nouvelle édition, très attendue, de son ouvrage de 2005 décrypte le sens des actions et paroles de la messe avec « un vocabulaire pédagogique passant par toutes les étapes de la célébration », dévoile la journaliste. De plus, chaque chapitre comporte un résumé récapitulant l’essence de la matière. Et pour ajouter une touche ludique, l’abbé s’est adjoint les talents de l’illustratrice Hélène VDB, qui parsème l’ouvrage de dessins humoristiques. « Si vous avez séché sur l’une ou l’autre des questions concernant la messe, ce livre est pour vous », écrit d’ailleurs Pascal Desthieux. « Cela tombe bien, il était pour moi », relève Blaise Menu en soulignant que l’œcuménisme, c’est avant tout « être en passion pour ce qui passionne l’autre ».

Le pasteur réformé ne se contente pourtant pas de cela et attend l’abbé au tournant. Il évoque avec lui les thématiques qui crispent encore les relations entre catholiques et protestants, notamment « la messe comme dernier bastion du cléricalisme patriarcal », l’hospitalité eucharistique ou encore les paroles et gestes pouvant sembler peu cohérents au vu de la volonté de l’Eglise de reproduire fidèlement ceux du Christ lors de la messe. Pascal Desthieux ne se laisse pas pour autant démonter et remercie Blaise Menu pour ces « ouvertures et confrontations œcuméniques ».

Pour reprendre les propos de l’auteur, lors de cette rencontre, les ouvertures et confrontations ne sont pas venues uniquement de l’homologue protestant de l’abbé. En effet, ce matin-là, le public présent n’était pas en reste en matière de questions et d’interpellations. « Merci pour ce partage plein de délicatesse des limites et des lieux où on sent que pour vous se pose la question de la fidélité à l’institution et en même temps l’attitude critique et la simplicité avec laquelle vous l’avez abordée lorsque celle-ci devient «  un peu difficile  » », entame un participant, alors que le clocher du Temple de la Madeleine annonce bruyamment la fin de la grand-messe sur la présentation de ladite célébration. 

Il poursuit sans se laisser perturber par ce concert campanaire : « Le débat qui s’est engagé ce matin concerne l’uniformité par rapport à l’unité. Que tout le monde fasse les mêmes choses au même moment, n’est-ce pas une manière de répondre à l’angoisse générale face à la diversification du monde ? Faut-il donc rechercher à tout prix une uniformité qui aurait supposément existé chez les premiers chrétiens ou accepter ces différences qui nous permettent d’accéder à l’équivocité du message du Christ et son «  Mystère  » ? ». 

L’ouvrage est disponible en librairie ou à la boutique en ligne des éditions Saint-Augustin : saint-augustin.ch/shop

Elle s’engage pour sa communauté

Charlenne Giroud en pleine action.

L’automne dernier, Charlenne Giroud a débuté un parcours de formation diocésain sur 3 ans appelé «Formation Théodule» et ce en compagnie de quatre autres femmes de notre secteur pastoral 1. Elle revient sur cette première année de formation.

Propos recueillis par Pascal Tornay | Photos : DR

Charlenne, vous êtes déjà active au Conseil de communauté de Martigny-Croix. Vous êtes aussi bien connue pour votre engagement à la direction du chœur Saint-Joseph. Vous attendiez-vous à être envoyée en formation par votre paroisse ?
Non, je ne m’y attendais pas du tout. Je ne connaissais d’ailleurs pas vraiment cette formation. Je pensais qu’elle était réservée aux catéchistes.

Pourquoi avez-vous accepté ? Qu’est-ce qui vous a motivée ?
J’ai accepté cette formation, car elle répondait à une envie grandissante de m’engager plus pour l’Eglise en général et particulièrement pour la communauté de Martigny-Croix. Je l’ai perçue comme une chance d’être formée en Eglise, d’approfondir ma foi et ma connaissance de la Parole et de la liturgie.

Quel est pour vous le point fort de cette première année ?
La découverte de la Parole de Dieu et de la Bible à travers les Evangiles. 

Quels sont vos principaux défis ?
Comprendre toujours mieux la Parole, la liturgie et les sacrements pour pouvoir échanger et partager avec les paroissiens. Etre à leur service et leur donner envie de s’engager pour une Eglise vivante et joyeuse.

La formation comprend un volet pratique. Quel est ce volet et comment le voyez-vous se développer ces deux prochaines années ?
Au niveau pratique, je me forme pour l’animation liturgique, c’est-à-dire pour les chants et les musiques qui accompagnent les célébrations. Un réseau de chanteurs et de musiciens a été créé dans le but de rendre les messes plus vivantes. Mon souhait pour le futur est de renforcer et d’élargir ce réseau afin d’avoir des célébrations animées et joyeuses. Cette année, pour la Fête patronale de Saint-Joseph, nous avons eu la chance d’avoir quelques musiciens de la fanfare La Persévérance ainsi qu’un pianiste. Enfin, l’installation d’un vidéoprojecteur permettra d’inviter l’assemblée à chanter davantage…

Qu’est-ce qui vous tient à cœur dans votre engagement actuel ?
Bien sûr, c’est l’animation des messes avec le chœur Saint-Joseph et ce tout en faisant participer l’assemblée. C’est également le partage et l’échange avec toutes les personnes qui participent à la vie de la communauté locale.

Qu’aimeriez-vous voir fleurir dans votre communauté de Martigny-Croix ?
Des paroissiens qui s’engagent pour l’Eglise et notre communauté ainsi qu’un peu de jeunesse dans les rangs du Chœur Saint-Joseph pour découvrir la joie de chanter pour le Seigneur.

1 Il s’agit de Viviane Gay-des-Combes, Michèle Godfrain, Angela Luyet-Bellicoso et Mélanie Darbellay.

Visite œcuménique!

Par Thierry Schelling
Photo : Marlene Antoulas

Ils étaient trois, puis quatre, comme les Mousquetaires ! Ayant donné du fil à retordre à leur aumônière, j’ai été appelé à la rescousse … pour faire l’expérience de 4 jeunes pleins de talents, d’émotions, d’envies et de frustrations – en pleine maturation, donc ! Et nous leur avons concocté une mini-retraite à Genève, entre Saint-Joseph (parcours « Qu’est-ce que l’Eglise ? ») et La Madeleine, point de chute après la découverte de l’église orthodoxe russe aux Tranchées – ouverte et, quelle chance, la présence de leur archiprêtre, qui nous a fait une présentation de son église. Les jeunes sont formidables : émus à la lecture de la lettre de leurs parents, ils vont rejoindre leur groupe de cresimandi qui reçoivent le don de l’Esprit Saint le 25 mai au Christ-Roi au Petit-Lancy.

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