« Dieu a fait le ciel, la lune et les étoiles », chante le Psaume 8.
Par François-Xavier Amherdt | Photo: unsplash
Qui peut connaître les desseins du Créateur ? Dieu a fait le ciel, la lune et les étoiles, ouvrages de ses doigts, chante le magnifique Psaume 8, déposé par les astronautes américains sur le satellite de la terre quand il fut foulé pour la première fois de l’histoire.
Mais puisque nous savons par la science que notre soleil a une durée d’existence limitée, qu’adviendra-t-il lorsque le combustible de la fournaise solaire sera épuisé ? Sera-ce la fin du monde, avec l’apparition « des cieux et de la terre nouvelle » que promet l’Apocalypse 21, 1 ?
Peu importe, quoi qu’il en soit. Que fera alors le Seigneur ? Recréera-t-il une autre planète habitable une fois que l’actuelle sera ou absorbée par le diamètre élargi du soleil ou aura disparu totalement ? Personne ne peut se mettre dans la pensée de Dieu, ni les astrophysiciens ni les théologiens.
La place centrale de l’humanité
Ce qui compte, c’est que, selon son projet initial, Dieu a placé au milieu de l’immensité des milliards de milliards de galaxies un petit être, l’homme et la femme, façonnés à son image. Si petits que nous soyons face au cosmos illimité, le Seigneur nous a couronnés de gloire et il a tout placé à nos pieds, il nous a confié les bêtes sauvages et domestiques, les oiseaux, les poissons et les monstres marins, non pour que nous les exploitions ni ne les exterminions, mais pour que nous sauvegardions un cadre favorisant le vivre-ensemble.
Et la bouche d’un petit enfant capable de chanter la majesté du nom divin l’emporte en dignité et en honneur sur tout le reste des créatures ! Il y a quelque chose de divin en la personne humaine qui la rend responsable du reste de la planète et du monde.
Abandonnons-nous totalement à la créativité de notre Seigneur. Il nous surprendra une fois de plus, comme il ne cesse de le faire chaque jour en maintenant sa création dans ses mains. Il conduit l’ensemble de l’univers au salut et à la rédemption, chacun(e) de nous comme le cosmos tout entier.
Une étoile figure sur le blason de François, accompagnée du monogramme IHS de la Compagnie de Jésus, dont il était membre.
Etoiles en héraldique
Depuis que les Papes arborent des écussons de règne (dès le XIIe siècle), 14 Papes et 1 antipape ont fait figurer sur leur blason… une, deux, cinq, plusieurs étoiles.
Signe aux sens variés selon le nombre de branches et d’éléments, ces étoiles papales sur des bannières publiques rappellent, peut-être, ce que le tarot met en avant quant au symbolisme de l’astre : chance, bénédiction, bonheur, en amour comme en affaires… Quand ce n’est pas un souvenir de la Stella matutina (étoile du matin) une des multiples appellations de Marie dans la litanie de Pompéi.
Le dernier en date à reprendre une étoile est le bien-aimé François, avec le monogramme IHS de la Compagnie de Jésus dont il était membre.
Seul Léon XIII a mis une étoile filante : cette comète, éphémère aux yeux terriens, a été contredite par ses 25 ans de pontificat…
L’étoile de François
Aux Angélus comme aux messes de l’Epiphanie, le pape François aimait reprendre le motif de l’étoile. En 2021, il médite : « Pourquoi les mages sont-ils les seuls à voir l’étoile ? Peut-être parce que peu nombreux sont ceux qui avaient levé le regard vers le ciel. Souvent, en effet, dans la vie, on se contente de regarder vers le sol : la santé, un peu d’argent et quelques divertissements suffisent.
Et je me demande : nous, savons-nous encore lever le regard vers le ciel ? Savons-nous rêver, désirer Dieu, attendre sa nouveauté ; ou bien nous laissons-nous emporter par la vie comme un rameau sec au vent ? »
En 2018, François a invité à choisir la bonne étoile et non pas des « météores », qui brillent un peu, mais « tombent vite », des « étoiles filantes qui désorientent au lieu d’orienter ». « L’étoile du Seigneur, au contraire, n’est pas toujours fulgurante, mais toujours présente : elle te prend par la main dans la vie, elle t’accompagne, à condition de marcher, d’assumer cet effort et d’accepter les imprévus qui apparaissent sur la carte de la vie tranquille… »
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Mgr Alain de Raemy, administrateur apostolique du diocèse de Lugano, est l’auteur de cette carte blanche.
Par Mgr Alain de Raemy | Photo : DR
Nous le proclamons dans le Credo : « par lui (le Fils) tout a été fait. » Cela vient de saint Jean qui, dans son évangile, insiste : « par lui tout est venu à l’existence et rien de ce qui s’est fait, ne s’est fait sans lui. » (1, 3)
Autrement dit, tout l’univers est imprégné par cette mystérieuse présence de Celui qui s’est fait homme.
Nous proclamons encore dans le Credo : ce Jésus « reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts et son règne n’aura pas de fin ».
« Avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde »
Et saint Matthieu, dans son évangile, cite ces paroles de Jésus : « Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (28, 20)
Nous voilà donc bien situés dans la vie : entre un univers qui n’est pas un vide anonyme et un avenir qui conduit à Dieu, avec une présence constante du Christ que rien ni personne ne pourra nous enlever.
Mais puisque nous le savons, nous avons aussi à en vivre et à le vivre en conséquence.
Le pape Léon XIV, dans sa première exhortation apostolique (commencée par le pape François), nous rappelle ce que disait le cardinal Lercaro au concile Vatican II : « Le mystère du Christ dans l’Eglise a toujours été et est encore aujourd’hui, mais de manière particulière, le mystère du Christ dans les pauvres. Il ne s’agit pas d’un thème quelconque, mais en un certain sens, du seul thème de tout Vatican II. […] C’est l’heure du mystère de l’Eglise mère des pauvres, c’est l’heure du mystère du Christ surtout dans le pauvre. »
Une Eglise plus semblable à son Seigneur
Le Pape commente : « S’annonçait ainsi la nécessité d’une nouvelle forme ecclésiale, plus simple et plus sobre, impliquant tout le peuple de Dieu et sa figure historique. Une Eglise plus semblable à son Seigneur qu’aux puissances mondaines, déterminée à stimuler dans toute l’humanité un engagement concret pour la résolution du grand problème de la pauvreté dans le monde. » (Dilexi te, n. 84).
Soyons donc heureux de savoir que tout est dans le Christ Jésus. Mais ce bonheur n’est vrai que s’il est tout entier en Jésus. Pour en juger, il suffit de se rappeler le jugement dernier : ce que vous faites au plus petit, c’est à moi que vous le faites.
La brebis égarée est celle qui, se séparant du reste du troupeau, a pris un mauvais chemin et que l’on voudrait voir rentrer au bercail. Par analogie, cette expression signifie une personne perdue, qui vit dans le malheur. Dans l’évangile de Matthieu, Jésus, qui se présente comme le bon Berger, enseigne que chaque être humain est à ses yeux une brebis qui vaut la peine d’être sauvée. Si une brebis s’égare, le pasteur la cherchera dans le désert, laissant les 99 autres sur la montagne (Matthieu 18, 10-14).
Par Véronique Benz
Humour
Un passager monte dans un bus. Il est suivi par une personne qui lui demande de lui céder sa place. – Ah non, lui répondit le passager. C’est ma place. Vous n’aviez qu’à arriver avant moi. – Permettez-moi d’insister. Merci de céder votre place. – Je vous redis que non. Pourquoi vous entêtez-vous ? – Parce que je suis le conducteur de ce bus et que vous êtes assis à ma place !
Générosité et altruisme sont considérés comme des valeurs cardinales dans le christianisme. Alors que la philanthropie peut parfois sembler un «passe-temps» de riches, n’est-elle qu’une alternative laïque à la charité chrétienne ? Guylaine Antille aborde la question de la «grande philanthropie» au sein de l’Eglise catholique romaine-Genève (ECR).
Par Myriam Bettens | Photo :Jean-Claude Gadmer
L’Eglise catholique romaine-Genève (ECR) possède un service dédié à la « grande philanthropie ». Quel est son rôle ? Le budget de l’ECR est constitué à cinquante pour cent par des dons et des contributions. La grande partie des donateurs fait des dons réguliers, essentiels et nécessaires, mais moins élevés en termes de montant. L’autre part de ces mécènes contribue financièrement de manière très importante ; ils sont considérés comme de « grands donateurs ». Ce sont des personnes, autant physiques que morales [ndlr. des entreprises], qui font des dons à hauteur de cinq mille francs et au-delà. Le service est donc dédié à la relation que nous entretenons avec ces grands donateurs et à l’offre qui va avec.
Qu’entendez-vous par : « l’offre qui va avec » ? Nous souhaitons entretenir des relations privilégiées avec ces mécènes en leur proposant par exemple une rencontre avec l’évêque ou notre secrétaire général. Nous avons organisé dernièrement notre soirée de soutien en présence de Mgr Morerod et de Mgr Farine. Nous avons exposé très simplement à ces grands donateurs nos besoins et le rôle essentiel des prêtres et agents pastoraux sur le terrain. Ces personnes comprennent ainsi qu’ils donnent pour assurer la mission de l’Eglise.
La philanthropie parfois dépeinte comme un « passe-temps » de riches… Au contraire, les raisons pour lesquelles les gens donnent sont souvent très profondes et en lien direct avec leur foi.
Est-ce une forme de charité laïcisée ? Philanthropie ou charité, cela participe du même élan de générosité. La charité est une notion théologique. Mais on voit que certains donateurs ont besoin de s’appuyer sur d’autres notions, d’autres éléments pour donner. Toutefois les valeurs qui sous-tendent l’acte de donner restent les mêmes et la volonté d’une pérennisation de la mission de l’Eglise demeure également.
On constate pourtant une évolution du comportement des grands philanthropes, où le don s’apparente presque plus à un investissement. Constatez-vous cette tendance ? Un investissement en termes de valeur ajoutée plutôt qu’en matière de profit. C’est un investissement par rapport à leur foi, avec la nécessité que le message de l’Evangile continue à se transmettre aujourd’hui à Genève. Toutefois, nous nous rendons compte que les appels de dons pour des projets concrets atteignent plus les donateurs que quand il s’agit du budget général de l’Eglise.
Justement, la Suisse constitue un terrain favorable à la philanthropie, mais cela va aussi de pair avec une concurrence accrue. Comment tirez-vous votre épingle du jeu ? A nouveau, les gens donnent en raison de leur foi. De notre côté, il est vraiment important de souligner que notre mission s’articule toujours à la suite de celle du Christ.
Et comment encourage-t-on la culture du don ? Cette culture participe à l’envie de laisser une empreinte, à Genève ou sur la terre, autre que la recherche du profit à tout prix. De notre côté, nous travaillons afin de montrer à nos donateurs que peu importe le montant, leurs contributions ont une très grande influence.
La philanthropie s’enseigne
La Suisse est un terreau propice pour la philanthropie. En vingt ans, le nombre de fondations philanthropiques a doublé et une nouvelle entité est créée chaque jour. Le pays possède l’une des plus fortes concentrations au monde de telles structures, car elles jouissent d’une image positive et d’une législation favorable. Pour répondre aux nouveaux enjeux et besoins du secteur, des formations spécifiques se sont développées, à l’image de celles proposées par le Centre en philanthropie de l’Université de Genève.
Bio express
Guylaine Antille est responsable du service Développement et Communication, et Recherche de fonds de l’Eglise catholique romaine-Genève (ECR). Licenciée en Sciences politiques et communication de l’Université de Genève, elle est mère de trois enfants adultes. Elle a été engagée à l’ECR entre 2008 et 2017 puis, à nouveau depuis 2023.
Le programme iconographique de cette église est d’une richesse extraordinaire. Il a été voulu ainsi par le curé Damon lors de l’agrandissement de l’édifice.
Situés à hauteur de regard dans la nef, les vitraux d’Eugène Dunand retracent toute la vie du Christ telle une fantastique bande dessinée. L’artiste a recours à la technique médiévale : le verre est teinté dans la masse et cerclé de plomb. C’est ce qui donne l’intensité à l’œuvre. Chaque scène comporte une légende : pour peu que l’on ait quelques notions de latin, la lecture est simplifiée. D’autant que la référence biblique est parfois indiquée. Traditionnellement, les vitraux se lisent de bas en haut, c’est l’inverse ici.
Et Verbum Caro Factum Est ; Et le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 14)
L’Esprit Saint descend comme une colombe dans la nuée. Toute la scène semble englobée dans sa lumière. Arrêtons-nous sur l’échange de regards entre la mère et le fils ainsi que sur la disposition des mains de Marie contre son cœur.
Evangeliso Vobis Gaudum Magnum ; Je vous annonce une grande joie (Lc 2, 10)
Les bergers sont couchés, la tête des moutons apparaît dans le bord droit. La posture de l’homme en jaune, une main devant la bouche, un bras derrière lui, comme s’il tombait, évoque la peur.
L’ange dirige une de ses mains vers les bergers, l’autre vers le ciel, comme pour dire : « Vous, ne restez pas dans la peur, mais relevez le regard, car je vous annonce une nouvelle qui va changer votre vie. »
L’étoile est représentée dans la même composition que la nuée dans laquelle se trouvait la colombe au registre supérieur. Cette étoile n’est pas une simple étoile.
Invenerunt Mariam, et Joseph, et infantem ; Ils trouvèrent Marie et Joseph, et l’enfant (Lc 2, 16)
Les bergers ont retiré leur chapeau en signe de respect. Celui en jaune est à genoux alors que celui en vert tient sa main contre son cœur, comme pour montrer qu’il est touché. L’artiste est parvenu à transmettre des émotions profondes sur les traits des visages. Ce sont les bergers qui sont désormais sous les rayons de l’étoile, comme s’ils étaient touchés par la grâce.
A notre tour, nous pouvons nous demander ce que nous avons à quitter pour nous laisser toucher par la grâce de la nativité.
Le son est partout dans l’Ancien et le Nouveau Testament : Dieu parle à Adam et Eve, parle à Abraham, parle à Moïse, parle à Noé, parle à Isaïe, l’Ange Gabriel parle à Marie, Jésus parle à ses disciples et à tous ceux qui le suivent.
Lors de ses apparitions, la Vierge Marie parle à celles et ceux à qui elle envoie son message.
Le son est une onde mécanique de vibration qui se propage à travers un milieu matériel (comme l’air, l’eau ou un solide, mais pas dans le vide ; il n’y a pas de son dans l’espace) sous forme de variations de pression. Il est créé par une source vibrante, qui met en mouvement les molécules du milieu. Nos oreilles captent ces vibrations, qui sont ensuite transmises au cerveau qui les interprète comme un son.
Notre voix est l’émanation de nos cordes vocales qui vont vibrer grâce à l’interaction entre l’air expiré et leur vibration dans le larynx (le larynx est un organe tubulaire situé dans le cou qui assure des fonctions essentielles telles que la respiration, la déglutition (par protection des voies aériennes) et la phonation (production de la voix grâce aux cordes vocales).
Techniquement, le son est caractérisé par :
• La Fréquence (hauteur) : le nombre de vibrations par seconde, mesuré en Hertz (Hz). Une fréquence élevée produit un son aigu, tandis qu’une fréquence basse produit un son grave. La gamme audible par l’homme se situe généralement entre 20 Hz et 20000 Hz.
• L’Intensité (amplitude) : l’amplitude de l’onde sonore, mesurée en décibels (dB). Une plus grande amplitude correspond à un son plus fort.
• Le Timbre : la combinaison des harmoniques qui permettent de distinguer différents sons (les harmoniques du son sont des fréquences qui sont des multiples entiers de la fréquence fondamentale du son. Ces multiples sont produits simultanément avec le son fondamental et contribuent au timbre unique de chaque instrument de musique, par exemple ou de chaque voix, car l’amplitude de chaque harmonique varie selon l’instrument ou la voix. Par exemple, si la fréquence fondamentale d’un son est de 100 Hz, ses harmoniques seront à 200 Hz, 300 Hz, 400 Hz, etc.
• La Vitesse de propagation : la vitesse du son dépend du milieu. Elle est plus rapide dans l’eau et les solides que dans l’air.
Ainsi, notre vie terrestre, matérielle et spirituelle est entourée de sons que nous aimons ou pas, mais qui ont cette faculté de nous guider et de nous éviter de nous perdre sur les chemins que nous empruntons.
Jean-Paul et Angèle s’engagent depuis plus de 20 ans au service de l’aumônerie des EMS.
« Nous recevons plus que nous donnons », relève Jean-Paul Conus. Avec son épouse Angèle, ils sont depuis plus de vingt ans bénévoles au service de l’aumônerie dans les EMS de la Glâne, dans le canton de Fribourg. Ils sont les piliers, comme le dit la responsable de l’aumônerie, de cette présence auprès des résidents.
Par Véronique Benz Photos : DR
Assis dans la chapelle du Foyer Notre-Dame-Auxiliatrice de Siviriez, Angèle et Jean-Paul Conus me parlent de leur engagement au service des aînés dans les EMS.
« Lorsque nous avons quitté la ferme pour laisser le domaine à notre fils, nous avons déménagé sur Romont et avons commencé à aller à la messe à Billens. Nous avons retrouvé des amis qui faisaient partie de l’aumônerie, cela nous faisait plaisir de nous joindre à eux », explique Angèle Conus. « Quand les religieuses qui s’occupaient de l’aumônerie au foyer de Siviriez sont parties, le responsable de l’époque m’a proposé de reprendre le poste. J’avais peur qu’en étant trop connus, ça ne marche pas. Au contraire, je me rends compte maintenant avec l’expérience que c’est un avantage. Les personnes qui arrivent au home sont un peu perdues. Alors je suis comme une bouée pour eux. On se connaît, on peut discuter, puis petit à petit ils s’apaisent. »
Le Foyer de Siviriez où travaille bénévolement le couple.
Jean-Paul Conus a suivi le parcours de son épouse. « Au début, j’étais sceptique concernant le fait de faire les visites. J’ai constaté qu’il était plus facile d’entrer en contact avec les gens que l’on connaissait déjà. Ici, j’ai rencontré un résident qui faisait partie de la fanfare avec moi, mais également l’ancien syndic. Lorsque je les vois et qu’ils me reconnaissent, ça leur donne tout de suite confiance. »
S’il fallait résumer le rôle des collaborateurs de l’aumônerie, ce serait « être avec les résidents ». Outre les visites aux résidents, le mercredi, le couple prépare la messe. « Nous accueillons les personnes qui viennent à la chapelle, nous les aidons à s’installer. Puis, à la fin de la célébration, nous les accompagnons à la salle à manger. » Le dimanche ils animent une liturgie de la Parole. « Je m’occupe également de la crèche et comme je suis bricoleur, on me demande de faire de petites choses comme régler les micros », explique Jean-Paul. Parfois, Angèle et Jean-Paul donnent un coup de main au personnel du home lors des lotos ou des sorties, comme le pèlerinage aux Marches ou à Bourguillon.
« Lorsque nous avons repris l’aumônerie après les sœurs, nous avions parfois des remarques, car nous ne faisions pas comme elles ! », reconnaît Angèle. Le couple relève l’importance d’avoir des supérieurs compétents, qui nous disent ce qu’ils attendent de nous et qui sont à l’écoute. Ils avouent avoir beaucoup de joie à travailler avec Marie-France et Chantal, leurs deux responsables.
« Pour moi, admet Angèle, le mercredi est le plus beau jour de la semaine parce que je viens au home pour la messe. » Elle raconte plusieurs anecdotes sur ses visites. Il y a ceux qu’elle connaît depuis longtemps et ceux qu’elle a dû apprivoiser.
Jean-Paul, qui est régulièrement au home, car il est responsable des véhicules du Passe-Partout, apprécie la bonne entente avec le personnel, la complicité avec les gens.
Malgré leur âge, le couple est heureux de s’engager auprès des résidents du home. « Nous aimerions que lorsque nous aurons l’âge d’être au foyer, il y ait des bénévoles à l’aumônerie ! » Angèle renchérit : « N’ayez pas peur ! Engagez-vous ! »
« Ce n’est pas donné à tout le monde de faire ce que nous faisons. Il ne faut pas venir à l’aumônerie pour régler ses problèmes personnels. Ici, tu dois être à l’écoute des autres ! », souligne Jean-Paul. « Nous avons l’impression que nous devons apporter quelque chose, mais en fait, nous recevons beaucoup plus que nous donnons ! »
Une personne qui vous inspire
Jean-Paul : Marguerite Bays. Pour moi c’est une personne extraordinaire qui n’a rien fait d’extraordinaire. Je l’ai côtoyée pendant près de 40 ans, pour préparer sa béatification et sa canonisation.
Angèle : la Vierge Marie, parce que c’est une maman, elle comprend beaucoup de choses. Quand je commence une visite, je demande toujours à l’Esprit Saint de souffler les bonnes paroles.
Votre prière préférée
Jean-Paul : J’aime bien prier le « Notre Père ».
Angèle : J’apprécie, à la fin de la messe, lorsque nous prenons un chant à la Vierge ou que nous récitons un « Je vous salue Marie ».
Angèle et Jean-Paul Conus
• Angèle et Jean-Paul Conus ont quatre enfants.
• Angèle a enseigné à l’école primaire pendant trente ans.
• Jean-Paul était agriculteur. Il a été durant de nombreuses années président de la Fondation Marguerite Bays.
• Angèle et Jean-Paul s’engagent depuis plus de vingt ans au service de l’aumônerie des EMS.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Faut-il se préparer à la fin des temps ? Charles Bonin
Crise écologique, conflits internationaux et incertitudes économiques nourrissent en ce début du XXIe siècle un climat anxiogène. L’Eglise, elle-même, confrontée à l’apostasie silencieuse et aux bouleversements sociétaux, s’interroge sur son avenir. Dans ce contexte fleurissent les discours eschatologiques. Mais qu’en dit réellement l’Ecriture ? Le livre de l’Apocalypse bien sûr, les Evangiles et aussi les livres prophétiques de l’Ancien Testament, le Père Charles Bonin les passe au peigne fin afin d’y déceler des éléments de réponse. Ce livre allume un phare dans la nuit que traverse l’Eglise d’Occident. Il soutient l’espérance et oriente résolument son action pastorale, afin que toute chair voie le salut de Dieu.
Comment retrouver le goût de Dieu dans un monde qui l’a chassé ? Rod Dreher
L’Occident est « désenchanté », fermé à l’idée que l’univers est bercé de surnaturel et de métaphysique. L’homme quitte les églises parce que la foi est devenue sèche et sans vie. Mais l’homme est toujours en quête de quelque chose qui le dépasse. Observateur expérimenté du monde actuel, Rod Dreher nous encourage à retrouver le sens de l’émerveillement. Le monde n’est pas condamné à l’emprise cartésienne et au règne de l’IA. Il est bien plus mystérieux, passionnant, religieux et exaltant. Si nous savons retrouver le sens de l’émerveillement, nos yeux s’ouvriront et nous accéderons à ce que chacun d’entre nous recherche : le sens profond de notre vie.
Le cap de la Chèvre est un petit bout du monde. Au bout de la presqu’île de Crozon, au bout de toute terre occidentale, au bout du Finistère. Lieu grandiose où se rencontrent la puissance de la vie sous les vagues, la profondeur du cosmos au plus profond du ciel. Devant cette apparente opposition, François Cheng se sent happé par des réflexions sur l’infini, sur les commencements et sur les confins, sur ce qui lie le début et la fin, sur la vie et la mort. Ce sont ces étonnements, ces évidences au croisement de ses cultures que nous livre le pensionnaire de l’Académie Française.
Parti marcher sur les îles de la mer d’Iroise (Sein, Molène et Ouessant), Yann Bouchard, inspiré par ces lieux envoûtants et par ses habitants, nous emmène sur ces trois cailloux : des cailloux étonnants, aux longues histoires, là où souffle le vent, où déferlent les vagues, où brillent les faisceaux lumineux des phares qui guident les marins du monde entier. Il nous fait partager ses chemins de vie, parfois cabossés, toujours éclairés et souvent réparés. Un témoignage fluide et agréable, simple et profond, résolument positif, tendu par le souci d’aider chacun à choisir le beau, le bien et le vrai, à vivre le moment présent, à croire qu’un monde meilleur est possible.
Dans une de ses homélies *, Mgr Michel Aupetit évoque le temps qui passe : « Quand on fait le tour de sa vie, il ne reste que ce qui est important. Un peu comme le chercheur d’or qui, au début, ramasse toutes sortes de pierres dans sa batée. Puis, au fur et à mesure, les pierres plus légères s’en vont avec l’eau et il ne reste au fond de la batée que les pierres précieuses, les pépites d’or. »
Ce temps qui se conjugue de l’Avent au jour de la Nativité de Jésus ne fait-il pas de chacun de nous un de ces chercheurs d’or ? A condition de croire que ce trésor existe : épreuve de la foi, du désir, de l’espérance ; à condition d’arborer une tenue de service : être un ouvrier plutôt qu’un conquérant, mais persévérant et enrichi par le parcours de ses prédécesseurs ; enfin, une fois la pépite d’or trouvée, l’ultime épreuve : ne pas céder à l’euphorie de la posséder, de la cacher et de s’exposer à la vanité, cette porte grande ouverte à la jalousie des autres, au mensonge et à une joie illusoire aux yeux de Dieu.
Mais rassurez-vous : aucun de nous n’est parfait et Il le sait bien, Celui qui nous accompagne à chaque battement de notre cœur. Pécheurs pardonnés, Il attend que cette pépite d’or – notre vie ? – nous l’offrions à Son Fils venu parmi nous, comme les Rois Mages, mais aux heures creuses, loin des foules, dans le secret.
Saint Jean de la Croix ne s’y trompe pas quand il dit : « Une œuvre, pour petite qu’elle soit, faite en secret, sans désir que les autres en aient connaissance, est plus agréable à Dieu que mille autres, faites avec la volonté de les manifester. »
Joyeux Noël à tous !
* Journée mondiale de la Vie consacrée – 2 février 2021
On entend encore cette jérémiade, parfois, dans nos églises : ils sont où les jeunes ? Certainement un râle de personnes se voyant prendre de l’âge et constatant ce que les statistiques leur certifient : la pratique de la religion est en diminution depuis la fin de la deuxième Guerre mondiale. Même si un regain, dernièrement, surexcite les pieux !
Des années pastorales qui sont le fruit du Concile Vatican II devraient tellement nous réjouir : Dieu a répondu aux prières pour les vocations… mais pas dans les séminaires. Non. Dans les paroisses, les centres de formation théologique, les instituts de catéchèse et autres endroits où des milliers de femmes et d’hommes – dans cet ordre-là ! – ont été mandatés par leurs évêques et supérieurs religieux (comme pour les Tiers-Ordres) pour accomplir maintes tâches : baptêmes, mariages, catéchèse, pèlerinages, enseignement, etc.
Oui, dans bien des coins du monde – c’est sûr, il faut juste sortir le nez de son pré carré ! –, les vocations des laïques et laïcs abondent.
Dieu a donné à l’Eglise des papes avec défauts et qualités – que les journalistes ne manquent pas de relever et de contraposer ! – mais qui ont guidé la barque Eglise avec brio : Paul VI a conclu le Concile en signant, notamment, le nouveau Missel ; Jean-Paul II a parcouru le monde pour rappeler qu’aucun continent n’a de privilège d’ancienneté ou de maturité quant à la foi chrétienne ; Benoît XVI qui a présenté l’exégèse biblique comme un art de la dentelle théologique accessible aux patients ; François qui a remis les pauvres, les migrants et les réfugiés au cœur de l’action pastorale, au nom de la fidélité à l’Evangile. Et maintenant Léon XIV, qui prend ses marques tout doucement avec un leitmotiv : la paix !
Et les jeunes ? Mais ils sont des millions aux JMJ, aux multiples rassemblements locaux, aux nombreux festivals spirituels, à Taizé, dans les sanctuaires mariaux de Guadalupe, Aparecida, Lourdes, Montserrat ; ils sont des milliers au service de la personne souffrante, démunie, âgée, seule. Rien que dans notre Région, les enfants au KT vont dans les « appartements protégés » de Thônex, à l’hôpital des Trois-Chêne, à l’EMS de La Terrassière – des rencontres comme faisant partie du parcours catéchétique !
A côtoyer et accompagner les catéchumènes de notre région depuis 4 ans, ces trentenaires et quadragénaires, avec (souvent) famille et boulot, ont toutes et tous un engagement social : pour la défense des réfugiés, de la nature, des animaux, de l’environnement, du patrimoine… ; plusieurs sont proches aidants, accompagnent des aînés dans une journée-découverte, etc. IMPRESSIONNANT !
Savoir lire « les signes des temps », c’est aussi un aiguillon du Concile et devrait le demeurer en ces temps postconciliaires : « Vous ergotez sur le rite tridentin ou romain », mais « vous oubliez justice et miséricorde », relève Jésus (ok, je paraphrase un peu…) ; « vous savez lire le langage des nuages » mais « avez-vous perdu votre capacité d’émerveillement » envers NOS jeunes ?
Rassurez-vous : nos jeunes font Eglise hors nos bâtiments aux liturgies un peu plan-plan pour eux, mais ils célèbrent Dieu tout aussi bien, et surtout, à leurs façons ! Et c’est beau de leur avoir donné le goût de l’altruisme sous toutes ses formes : pour cela, vous, paroissien.ne.s émérites, soyez remercié.e.s !
Seigneur Jésus, si Tu naissais aujourd’hui, où donc pourrais-je Te trouver ?
Dans ma famille ? Je crains que non, malgré la bonté et le courage des uns et des autres : nous sommes trop privilégiés sans doute…
Dans ma paroisse ? Peut-être, au sein de cette communauté si aimante à mes yeux, mais est-elle assez fragile pour toucher le cœur de Dieu : nous sommes si riches de notre savoir…
Dans une prison ? Pourquoi pas, au plus intime de celles et ceux qui se sentent indignes d’être aimés et pardonnés ?
Dans un hôpital ou un EMS ? Je peux y croire, là où la faiblesse et la perte d’autonomie sont le tissu d’un quotidien pas toujours rose ; là où rôde la souffrance et le parfum de la fin de vie sur lesquels veillent des anges de toutes les couleurs en tenue de service ?
Dans la rue, enfin ? Oh pas la mienne, familière et paisible, mais la barbare : celle des mécréants et des rebelles, des fêtards et des marginaux ou autres canards boiteux anonymes, pourtant solidaires à leurs heures et épris de justice ?
Seigneur Jésus, si Tu naissais aujourd’hui, où donc pourrais-je Te trouver ?
Quand j’y pense, revisitant le film de mon existence, dans tous ces lieux, un jour ou l’autre je T’y ai rencontré : ils sont, les uns et les autres, ces petits cailloux de ma maison de verre, celle de mon cœur.
Alors, Seigneur, viens-y naître aujourd’hui pour illuminer de Ta joie ces petits cailloux de mon cœur et renaître dans ma maison, tous les jours de ma vie.
Cocooning ecclésial (Thierry Schelling) Prendre soin de soi, pour mieux vivre, être et témoigner de sa foi. Fini le temps où le soin de soi était vilipendé comme égoïste ! A l’ère du burnout même en Eglise, il est essentiel de se donner le temps pour le corps et l’esprit tant il est vrai que mens sana incorpore sano…
Février
Sans judaïsme, pas de christianisme (Paul Martone) Qu’est-ce qui nous relie, nous chrétiens, aux juifs ? «Les juifs et les chrétiens devraient se considérer comme des frères et sœurs, unis dans la foi en un seul Dieu et par un riche héritage spirituel commun sur lequel ils peuvent s’appuyer et continuer à construire l’avenir.» (Pape François)
Mars
Handicaps et foi (Véronique Benz) En réponse à l’appel du pape François à écouter la parole des personnes en situation de handicap, nous vous invitons à découvrir leur rôle dans les communautés de foi. Comment promouvoir leur pleine participation et leur inclusion dans nos communautés paroissiales. A la suite d’un colloque sur le thème «Handicaps et foi» qui aura lieu à l’Université de Fribourg, nous vous proposons une plongée dans cette pastorale spécialisée et ses défis.
Avril
La Mer Rouge à pied sec (Pierre Guillemin) Moïse sauve le peuple d’Israël du pharaon d’Egypte et de son armée traversant les eaux de la Mer Rouge, protégé en cela par la puissance de Dieu, sa propre foi et sa confiance en Lui. La science cherche à expliquer ce phénomène ou tout au moins à en trouver des traces archéologiques. Plusieurs explications sont données de nos jours sans parvenir à une conclusion claire et précise de cet évènement fondamental du récit biblique.
Mai
Le Christ, c’est qui au fait ? (Paul Martone) Nous sommes chrétiens parce que nous suivons le Christ. Mais le connaissons-nous vraiment ? Savons-nous que «Christ» n’est pas un nom, mais un titre honorifique ? Qui est-il donc ? Le Christ n’est pas simplement un grand homme ayant vécu une expérience religieuse importante, il est Dieu, Dieu fait homme.
Juin
Décrypter le jargon ecclésiastique (Paul Martone) L’Eglise a perdu l’art de transmettre son message dans un langage compréhensible pour les gens. Dans sa prédication et même dans
notre prière individuelle, nous utilisons des expressions et des images qui étaient compréhensibles à l’époque de Jésus, mais qui ne le sont plus pour les hommes modernes d’aujourd’hui. Dans cet article, nous allons nous pencher sur la question suivante : que signifient réellement les mots que nous utilisons ? Essayons un «aggiornamento», c’est-à-dire à une traduction des mots anciens dans une forme moderne.
Juillet-août
Les intentions de messe (Calixte Dubosson) «Il s’agit d’une des manières les plus concrètes par lesquelles les fidèles participent à la vie de l’Eglise : demander qu’une messe soit célébrée pour les vivants ou pour les défunts. Une coutume
très ancienne, fondée sur de profondes motivations pastorales et spirituelles. Un bref historique montrera que cette tradition existe déjà dans l’Ancien Testament.
Septembre
A tire d’aile (Myriam Bettens) Joues roses, fesses rebondies et sourire énigmatique, l’imaginaire populaire et chrétien associé aux anges est parsemé de clichés. Cette représentation digne de bibelots de garden center semble pourtant bien loin des descriptions que nous livre la Parole. Alors qui sont ces ambassadeurs célestes ?
Octobre
Dieu le tentateur (Paul Martone) Il y a encore quelques années, nous priions dans le Notre Père : «… et ne nous soumets pas à la tentation…» Dans certaines langues, cette prière est encore récitée ainsi aujourd’hui. Dieu nous soumet-il vraiment à la tentation? Ou comment faut-il comprendre cette phrase du Notre Père ?
Novembre
Départ différé (Paul Martone) Tout commence dans un halo d’intense lumière. Ils sortent de leurs corps et s’observent. Les témoignages relatant des expériences de mort imminente (EMI) sont nombreux et transformateurs. Au carrefour de la science et de la foi, ces départs différés continuent d’interroger.
Décembre
Dieu créateur du ciel et de la terre (Paul Martone) Les premières pages de la Bible décrivent comment Dieu a créé le ciel et la terre en six jours. La science, en revanche, voit les
choses tout autrement. Selon elle, la création a commencé avec le Big Bang et a duré des millions d’années. Qui a raison: la Bible ou la science ? Ou existe-t-il un moyen de concilier ces deux points de vue ?
Rubriques 2026
Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2026.
En 2026, pleins feus sur les docteurs de l’Eglise
➤ sous la plume de Paul Martone
Allô Docteur – En nommant John Henry Newman docteur de l’Eglise, le pape Léon XIV a remis ces pilliers de l’Eglise au centre des préoccupations des fidèles. Mais qui sont les docteurs de l’Eglise et comment s’appellent-ils? Qu’ont-ils enseigné et quelle est leur importance pour les fidèles d’aujourd’hui?
Cette nouvelle rubrique prend la place de « Au fil de l’art religieux ».
Magazine au format B5
Pages
Rubrique
Auteur
1
Edito
Tournus de la rédaction
2-5
Eclairage
Tournus de la rédaction
6
Ce qu’en dit la Bible
François-Xavier Amherdt
7
Les Papes ont dit…
Thierry Schelling
8
Carte blanche diocésaine
Tournus externe
9
Jeunes, humour et mot de la Bible
M.-C. Follonier Véronique Benz Calixte Dubosson
10-11
Small Talk
Myriam Bettens
12
Allô Docteur
Paul Martone
13
Merveilleusement scientifique
Pierre Guillemin
14-15
Ecclésioscope
Véronique Benz
16
En librairie
Calixte Dubosson
Magazine au format A4
Pages
Rubrique
Auteur
1
Edito
Tournus de la rédaction
2-3
Eclairage
Tournus de la rédaction
4
Ce qu’en dit la Bible
François-Xavier Amherdt
4
Les Papes ont dit…
Thierry Schelling
5
Allô Docteur
Paul Martone
6
Small Talk
Myriam Bettens
7
Merveilleusement scientifique
Pierre Guillemin
7
Carte blanche diocésaine
Tournus externe
8
Ecclésioscope
Véronique Benz
Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.
Vis-à-vis de celles et ceux que j’ai rencontrés pour alimenter cette rubrique et que je remercie chaleureusement, le moment semble venu de rédiger un petit témoignage personnel…
Par François Riondel Linographie : Raphael Beffa
Que de bons souvenirs de mon enfance de jeune catholique. Je revois des séquences de cette période, comme ma première communion, une journée mémorable et joyeuse ou, dans un registre moins sérieux, mes fous rires d’enfant de chœur, quand l’encensoir suralimenté par nos grands frères farceurs enfumait tout le chœur de l’église, ou encore lorsque le gros orteil de notre prêtre d’alors, chaussé de sandales, s’échappait d’un trou de sa chaussette en pleine homélie !
Comme tout le monde, j’ai grandi. J’ai poursuivi ma pratique religieuse, sans me poser trop de questions. J’ai vécu la joie du mariage, celle du baptême de mes enfants et des autres sacrements qu’ils reçurent. Et puis, la trentaine bien sonnée, une grosse crise de foi (sans « e ») m’est tombée dessus : que faisaient ces prêtres entre nous et le Seigneur, pourquoi l’Eglise maintenait-elle ses fidèles dans une position passive, voire servile, en regard de notre spiritualité, pourquoi imposer ces « rituels » souvent dépassés et d’un autre temps ? Je décidais donc de poursuivre mon chemin seul et ailleurs. Je me suis alors intéressé à d’autres formes de « spiritualités » bien plus séduisantes et, au fil de formations et stages, me suis adonné à la pratique chamanique. Je ne suis pas capable de dire si c’est le Malin qui m’a poussé à ça, pour m’égarer autant que possible, ou si c’était peut-être une voie orchestrée par notre Seigneur pour que j’avance un peu… ? Toujours est-il que plusieurs années dans ce milieu m’ont permis, outre l’acquisition d’un certain savoir, des rencontres enrichissantes et des expériences aussi intéressantes que risquées : notamment des rencontres d’esprits et d’entités, certaines se présentant comme des « guides ». On apprenait aussi à éviter des contacts malfaisants, mais ceux qu’on recherchait étaient-ils aussi inoffensifs qu’il nous semblait ? Et puis il y avait une dimension flatteuse : faire quelque chose d’exceptionnel, aller sur des terrains un peu magiques où tout le monde n’a pas accès, vivre des expériences très fortes puis pouvoir les partager avec d’autres « initiés ».
Puis j’ai eu progressivement l’impression que je m’engluais dans cette forme de spiritualité que je ressentais de plus en plus stérile, voire dangereuse, comme si, croyant maîtriser, j’étais manipulé. Ce malaise m’a finalement conduit à tout « plaquer ». Dès cet instant, mon cœur pouvait recevoir autre chose, mais quoi ?
La réponse à cette question ne s’est pas fait longtemps attendre. En automne 2020, alors que je me baladais dans le village de Choulex, j’ai senti nettement deux doigts qui m’ont attrapé par le lobe de l’oreille droite et m’ont tiré à l’intérieur de l’église. Comme par hasard… un prêtre était là, m’offrant un accueil chaleureux et un très bel échange. Tous mes griefs envers notre religion se sont alors rapidement dissipés. Je comprenais clairement le magnifique rôle du prêtre, la position spirituelle active des pratiquants, la beauté de notre Eglise et la richesse de la Bible, source inépuisable de notre développement spirituel. Quelle joie de pouvoir reprendre cette pratique religieuse qui me révèle peu à peu le sens profond de ma vie.
Merci Seigneur de m’avoir guidé et permis de revenir à Toi. Je t’aime du fond du Cœur.
Une querelle divise les premiers chrétiens : peut-on manger les viandes immolées aux idoles ? Une part brûle pour les dieux, une autre nourrit les prêtres, le reste se retrouve sur le marché. Acheter un steak, c’est risquer de communier, malgré soi, à un rite païen. Faut-il refuser et se marginaliser, ou accepter et passer pour idolâtre ? Paul tranche : l’idole n’a aucun pouvoir, mais mieux vaut ménager les consciences fragiles.
Des siècles plus tard, Nietzsche proclame le « crépuscule des idoles ». Mais en creusant la tombe du divin, il laisse le regard, trop humain, plonger dans l’abime.
Et nous ? Nous croyons avoir enterré les idoles, mais n’ont-elles pas simplement changé d’adresse ? Les temples antiques se sont mués en stades.
Quand L’Equipe titre « Dieu est mort » au lendemain du décès de Maradona, preuve est faite que les idoles ne meurent jamais. Elles se recyclent. D’ailleurs, l’évangile du foot avait déjà couronné son nouveau Messi.
Presque tout le monde, dans sa jeunesse, veut ressembler à un modèle qui rayonne dans le domaine qui lui est cher. Arrive pourtant le jour où un choix doit être posé : Dieu, qui peut donner à la personne humaine un avenir éternel, ou les idoles, qui s’effaceront avec le temps.
Par Calixte Dubosson Photos : unsplash, flickr, dr
Une idole, nous dit le dictionnaire, est une chose ou une personne qui fait l’objet de vénération ou de culte. Presque tout le monde, dans sa jeunesse voulait ressembler à un modèle qui rayonnait dans le domaine qui lui était cher. Je me suis un temps identifié à la grande vedette de football Johan Cruyff en laissant pousser mes longs cheveux, comme mon idole. De tout temps, la personne humaine a besoin de protection. L’enfant se réfugie dans les bras de ses parents, car il est sûr d’y trouver assistance et protection. Devenu adulte, en prise avec des éléments qu’il ne parvient pas à maîtriser, il se tourne vers des valeurs surnaturelles ou spirituelles.
Un exemple : le veau d’or
C’est dans le livre de l’Exode que nous pouvons trouver un exemple de cette difficulté qu’a la personne humaine de croire à l’invisible. L’homme aime ce qui est concret, qui se laisse toucher. Voilà pourquoi, quand Moïse passe 40 jours et 40 nuits sur la montagne pour recevoir les tables de la Loi données par Dieu, le peuple perd patience et se fabrique une idole sous la forme d’un veau d’or. Ils lui rendent un culte, ce qui attire la fureur de Moïse. (Ex 32)
Les idoles de ce temps
Si nous replongeons dans l’actualité, il faut admettre que c’est l’argent et tout ce qu’il représente qui est le nouveau veau d’or. Saint Paul, à la suite de Jésus, ne dit-il pas que « la racine de tous les maux, c’est l’amour de l’argent » (1 Tm 6, 10) ? Le prestige, la volonté de domination trouvent des adeptes un peu partout dans le monde. Les guerres sont là pour le justifier. Certains prétendent que ce sont les religions qui sont à la base des conflits. C’est plutôt la religion qui est utilisée comme prétexte pour encourager les conflits qui ne visent que la victoire sur l’adversaire en faisant des milliers de victimes.
Nous pouvons aussi relever, dans un contexte moins dramatique, la puissance d’attraction des masses par un chanteur, une chanteuse, des comédiens. En son temps, Johnny Hallyday était surnommé l’idole des jeunes. Les sportifs de haut niveau sont adulés et l’exploit est de pouvoir s’en approcher et de recevoir un autographe. Ce phénomène est assez significatif pour expliquer la volonté de pouvoir qui se cache derrière ces manifestations. Si j’ai touché la main de Ronaldo, je serai un jour comme lui, ce qui arrive rarement ou pour ainsi dire jamais.
La mort de Maradona ne provoque pas la fin du culte de sa personne, bien au contraire.
Maradona
Restons dans le monde sportif pour évoquer un exemple unique au monde. Nous le devons à Diego Maradona. De son vivant, on a fondé ce qu’on appelle l’Eglise maradonienne. Elle a été créée en 1998. Elle possède actuellement entre 80’000 et 100’000 adeptes dans plus de soixante pays. L’Eglise possède son décalogue. Parmi les dix commandements, figurent :
• « diffuser les miracles de Diego partout dans le monde »
• « ne pas invoquer Diego au nom d’un seul club »
• « porter Diego comme deuxième prénom et le donner à ton fils ».
Le baptême consiste à marquer un but de la main gauche dans une cage fictive, en mémoire « de la main de Dieu » (Maradona a marqué un but de la main contre l’Angleterre), puis en une bénédiction sur la Bible, ici l’autobiographie de Diego Maradona. Diego Maradona décède le 25 novembre 2020 d’un arrêt cardiaque, ce qui modifie l’objet du culte, passant d’une figure d’admiration vivante à une figure morte. Sa mort ne provoque pas la fin du culte de sa personne, au contraire, le nombre de croyants est toujours fort. On a fait de Maradona un dieu avec ses rites et son culte. Arrive pourtant le jour ou un choix doit être posé : Dieu qui peut donner à la personne humaine un avenir éternel ou les idoles qui s’effaceront avec le temps.
En chrétienté
L’idolâtrie existe encore de nos jours. Dans bien des religions, on adore de faux dieux, dont certains se font des images, et d’autres, non. L’idolâtrie est toutefois une question de cœur. Par conséquent, le chrétien peut aussi y céder et pécher. Voilà pourquoi l’apôtre Jean a dit : « Petits enfants, gardez-vous des idoles. » (1 Jean 5.21)
Tout ce que nous aimons plus que Dieu constitue une idole, à un degré ou à un autre. Nous révélons notre attachement à une personne ou à une chose par le temps que nous lui réservons, les sacrifices que nous lui consentons et l’argent que nous lui consacrons. Les idoles nous empêchent de nous vouer entièrement au service de Dieu et nous poussent à croire que nous pouvons trouver la satisfaction et le contentement en elles, plutôt qu’en lui. Il est inutile de tenter de nous sevrer de nos idoles jusqu’à ce que nous priorisions le Seigneur. Si nous nous y essayons, nous découvrirons qu’une nouvelle idole remplace l’ancienne aussitôt que cette dernière est partie. Pour vaincre l’idolâtrie, il faut apprendre à aimer davantage le seul vrai Dieu et sa Parole. Quand il occupe tout notre cœur, il n’y reste plus de place pour les faux dieux.
De l’admiration à l’idolâtrie
Nous ne pouvons pas passer sous silence le phénomène des abus dans l’Eglise pour montrer que l’admiration peut hélas conduire à l’idolâtrie. A tous les abus commis par des personnes sans notoriété majeure s’ajoutent ceux dans lesquels sont impliquées des « figures » que beaucoup de chrétiens, dont les médias catholiques, avaient imprudemment valorisées et investies comme les porteurs d’un nouveau printemps pour l’Eglise : Thomas Philippe et Jean Vanier (l’Arche), père Marie-Dominique Philippe et sœur Alix (la Communauté Saint-Jean), frère Ephraïm (les Béatitudes), Thierry de Roucy (Points-Cœur), Georges Finet (Foyers de charité)…
L’abbé Pierre a généré une forme d’idolâtrie qui rend encore plus incompréhensibles les agissements qui ont été révélés.
C’est maintenant au tour de l’abbé Pierre, qui a été adulé bien au-delà du cercle chrétien. En témoigne son « élection » de nombreuses années comme « personnalité préférée des Français ». Adulé ? Il serait plus juste de parler, pour lui comme pour les autres figures, d’une forme d’idolâtrie qui rend encore plus incompréhensibles les agissements qui sont révélés.
« Moi qui, pourtant, ai toujours eu suffisamment de distance pour ne jamais sombrer dans l’idolâtrie, devant lui j’ai été tenté de m’incliner et de m’agenouiller » ; ainsi parlait un journaliste français après sa rencontre avec Mandela.
La nécessaire et saine désillusion
L’idole est la projection de nos aspirations. Elle se portera sur une star, un sportif, une personnalité politique, un parent, mais aussi possiblement sur un désir, une opinion, une idéologie, une mode ou une religion. Et cette tendance est si naturelle que nous n’avons pas toujours conscience d’être engagés dans une relation idolâtrique. Il faut donc désacraliser ce qui n’est qu’un objet ou une personne. C’est une désillusion, mais elle est nécessaire et vitale. En conclusion, je rapporte cette magnifique citation de Jean Guilhem Xerri, médecin et psychanalyste : « Pour ma part, conscient qu’il y a toujours tapi en moi ce besoin d’idolâtrer, et donc de me fourvoyer, je vois deux règles à suivre. D’abord, je privilégie l’estime à la vénération. Ensuite, à l’idole, je préfère l’icône. Si la première sature le manque, fixe le regard et attache à elle-même, la seconde ne fige jamais dans le visible. Elle renvoie à un autre, elle ouvre vers un mystère, elle fait remonter le regard vers le cours infini de l’invisible. »
La foi dans le Dieu vivant
Un extrait du psaume 113 nous invite à mettre notre foi dans le Dieu vivant plutôt que sur des objets : « Notre Dieu, il est au ciel. Les idoles des païens sont or et argent, ouvrages de mains humaines. Elles ont une bouche et ne parlent pas, des yeux et ne voient pas, des oreilles et n’entendent pas, des narines et ne sentent pas. Leurs mains ne peuvent toucher, leurs pieds ne peuvent marcher, pas un son ne sort de leur gosier ! »
Pour certains, le but irrégulier de Maradona a vraiment été marqué avec « la main de Dieu ».
Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR
Il n’y a pas besoin de chercher très loin dans notre société contemporaine pour y découvrir des idoles érigées en espèces de divinités : pensons à la chapelle élevée en Argentine en l’honneur de Diego Maradona, comme si son fameux but irrégulier avait été vraiment marqué avec la « main de Dieu », quand nous voyons dans quelle déchéance il a fini sa vie. Il en va de même pour les stars de la pop musique, tels Michael Jackson, Prince ou tant d’autres, dont les fans ne peuvent qu’être déçus de l’aboutissement de la trajectoire.
Le veau d’or
Le phénomène de l’idolâtrie, exemplifié dans les Ecritures par l’épisode du veau d’or fondu par le peuple d’Israël et fêté à la place du Seigneur libérateur d’Egypte (Exode 32), était si présent chez les membres de la nation élue que le premier commandement du Décalogue lui est dédié : « Israël, tu n’auras pas d’autres dieux que moi. Tu ne te feras aucune image sculptée. Tu ne te prosterneras pas devant ces dieux et tu ne les serviras pas. » (Exode 20, 3-5a) C’est pourtant ce que fait la nation sainte : la tentation est tellement grande de pouvoir disposer de divinités à notre image, de réussir ainsi à mettre la main sur elles afin de recevoir leurs bonnes grâces, à coup de sacrifices destinés à les amadouer !
Idoles d’hier et d’aujourd’hui
Avec certains dictateurs actuels, on a l’impression qu’il convient de trouver le moyen d’abord de flatter leur ego, de telle sorte qu’on puisse ensuite tout obtenir d’eux… Israël était entouré de tribus pratiquant des cultes aux faux dieux que la Bible appelle les « baals » (terme qui signifie « maître » en hébreu) et dont elles pensaient gagner les faveurs de façon à bénéficier de la fécondité de la terre.
Ce qui caractérise les idoles d’autrefois comme d’aujourd’hui, c’est qu’elles exigent de notre part un total attachement à elles, si bien que ce n’est qu’en acceptant une pareille aliénation que nous croyons parvenir à nos fins. Avant de nous rendre compte que tout cela n’était que du vent. Seul le Dieu Père de Jésus-Christ mérite d’être « adoré ». Pour le reste, si nous allons au-delà de l’estime raisonnable, nous risquons de nous retrouver « Gros-Jean comme devant ».
C’était en 2018, lorsque le pape François a décortiqué le thème de l’idolâtrie en commentant le Premier commandement du Décalogue. Stimulant de le relire.
« Un Dieu, c’est ce qui est au centre de sa vie, dont dépend ce que l’on fait et ce que l’on pense ; une idole, en revanche, est une « divinisation de ce qui n’est pas Dieu », une « vision » qui confine à l’obsession, une « projection de soi-même dans des objets ou des projets ». Voilà en substance une définition claire. Pour la paraphraser, l’idolâtrie, c’est une vie faussée à côté de la vraie vie : « Les idoles promettent la vie, mais en réalité, elles l’enlèvent. Le véritable Dieu ne demande pas la vie, mais la donne, l’offre. » »
La prière contre le tarot !
Et de lister des exemples : la carrière au prix d’une vie de famille épanouie ; le culte outrancier de la beauté du corps qui réclame des sacrifices inouïs – de beaux ongles plutôt que d’acheter des fruits – ; la renommée enflée par les réseaux sociaux qui n’ont ni foi ni loi en l’humain, mais uniquement aux nombres de like ; la cartomancie dans un parc de Buenos Aires (où il était évêque) et les lignes de la main lues par des charlatans (François ne mâche pas ses mots !), sans parler de l’argent, du profit ou de la drogue.
Qui est mon Dieu ?
François continuait : « Qui est ton dieu, dans le fond ? » Et de ne proposer qu’une alternative : « Est-ce l’amour Un et Trine, ou mon image, mon succès personnel ? » L’opposé de l’idolâtrie, c’est l’amour : de Dieu, du prochain et de soi. A ne pas confondre avec l’idolâtrie de Dieu, de l’autre et de soi ! Et il continuait : « L’attachement à une idée ou à un objet nous rend aveugles à l’amour, nous pousse à renier ceux qui nous sont chers. »
Qui est mon idole ?
Et le Pape de renchérir encore une fois : « Quelle est mon idole ? » Il faut donc reconnaître qu’une part d’« attachement désordonné » habite chaque humain qui vit et se construit. Ce n’est pas utile de se morfondre en regrets, mais bien plus utile de mettre un nom sur « notre » idole et de s’en débarrasser. Comment ? « Attrape-la, et jette-la par la fenêtre », concluait le Pape !
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