Soutien scolaire à domicile

Le Bureau de l’Intégration de la Ville de Martigny organise depuis quelques années déjà de l’aide aux devoirs à domicile pour les enfants issus de la migration grâce à du bénévolat.

Par Anne-Laure Martinetti 
Photos : DR

Comment cela fonctionne-t-il ? L’école primaire compte plus de 1900 élèves, répartis sur 7 sites et 94 classes. Sur demande d’un professeur ou du directeur, un bénévole est désigné pour épauler à domicile un enfant dans ses tâches scolaires. Nul besoin d’être linguiste ou mathématicien : il s’agit de suivre les devoirs et leçons jusqu’à la 8H. Les parents, allophones 1, peinent dans ce suivi ainsi que dans la compréhension du système scolaire. Rappelons que les cours de français sont obligatoires pour les migrants adultes et que les élèves allophones ont droit à un temps d’adaptation sans évaluation. Didier Bonvin, responsable du parrainage et du Sport Fac 2, précise : si la famille évolue dans un contexte difficile, avec de grosses difficultés d’adaptation, c’est moi qui interviens. Les bénévoles entrent en jeu si la situation est saine. Leur rôle consiste à aider l’enfant mais, par ce biais, ils se rapprochent de la famille, lui prodiguant des conseils, l’accompagnant dans la ville, l’incitant à participer à la vie communautaire… Comme Didier Bonvin est également responsable du Sport Fac, les enfants sont aussi guidés vers une activité sportive, l’occasion pour la famille d’entrer en contact avec d’autres familles. De même, ils bénéficient du Passeport Vacances, du Centre de Loisirs et d’un séjour en colonie. 

Quelles qualités doit posséder un(-e) bénévole ?
Selon Didier Bonvin, les principales qualités sont l’envie d’aider et la motivation. Il faut être disponible une fois par semaine, avoir un bon niveau de français et ne pas juger. Nos bénévoles bénéficient d’une grande liberté : ils peuvent s’arranger avec la famille pour les horaires et il n’y a pas d’obligation de durée dans leur engagement. Cette année, 25 bénévoles, retraités, mères au foyer, étudiants…, interviennent auprès de familles de 21 nationalités, migrants économiques ou relevant de l’asile. Parfois, les volontaires veulent aller trop vite, changer le système, mais, explique Didier Bonvin, il faut demeurer humble. On a l’impression de faire peu, pourtant, ce coup de pouce est essentiel et lorsqu’on a le plaisir de retrouver ces jeunes en apprentissage, aux études, dans un club de sport, on sait que cela aide toute la famille. 

Et le retour pour le bénévole, quel est-il ?
Il est très important, souligne Didier Bonvin. Le volontaire découvre une culture, une langue, des traditions, une cuisine. Fréquemment, les contacts se prolongent. Il demeure celui qu’on appelle si besoin. C’est du gagnant-gagnant ! On a toujours quelque chose à apprendre de l’autre, d’où qu’il vienne. Et sans nul doute, face à ces rudes parcours de vie, liés aux tourments de notre monde, on appréciera plus encore la tranquillité de notre petit pays malgré les difficultés du quotidien.  

1 Personnes dont la langue maternelle est étrangère dans la communauté où elles se trouvent.
2 Son but : découvrir de nouvelles disciplines sportives et artistiques, encourager la pratique physique et développer des valeurs éducatives.

Pour plus de renseignements : 

Adressez-vous au Bureau de l’Intégration de Martigny, Rue de l’Hôtel de Ville 10 au 027 721 22 59 ou integration@villedemartigny.ch auprès de Mahamadou Sognane et Didier Bonvin.

Didier Bonvin (à droite), responsable de l’aide aux familles. A gauche, Jean-Jacques Saudan de Martigny, bénévole depuis plus de 20 ans.

Premier pardon et premières communions à Sainte-Thérèse: des premières de cœur!

Les vitraux réalisés par les enfants pendant leur retraite de première communion.

Par Ludivine Perret-Gentil, coordinatrice de la catéchèse
Photos: Carmelo Azzarello (studioregard.ch)

Chacun de nous garde un souvenir de sa première communion ; pour certains, il s’agit de la retraite, pour d’autres de la cérémonie, de l’émotion au moment de prendre l’hostie, pour d’autres encore de l’aube qu’ils ont revêtue ou de la fête en famille organisée à cette occasion. Les seize enfants qui ont communié pour la première fois samedi 4 mai à l’église Sainte-Thérèse garderont eux aussi un souvenir particulier de ce moment important de leur vie de jeune catholique. Certes, les communiants éprouvaient un peu d’anxiété à l’approche du jour J mais aussi une grande fierté, celle de se présenter en aube à leur famille, de lire devant l’assemblée et surtout de rejoindre le curé Thierry Fouet autour de l’autel pour prendre part au repas du Seigneur.

Marie-Caroline et moi avons accompagné ces enfants depuis septembre au rythme d’une heure par semaine. Nous avons vu leur foi évoluer au fil des rencontres, des discussions et des interrogations qui en ont découlé, et croyez-moi les enfants n’ont pas leur langue dans leur poche quand il s’agit de poser des questions ! Nous avons ainsi pu échanger sur la nature de l’hostie, de sa fabrication à ce qu’elle devient au moment de la consécration, sur la symbolique de la messe et du partage, sur l’amitié de Jésus avec ses disciples jusqu’à son sacrifice, ce tout en expliquant le calendrier liturgique et ses fêtes.

Pour entrer pleinement dans la première communion, les enfants ont fait une retraite de deux jours dans les locaux paroissiaux, une expérience en commun qui a renforcé davantage la préparation de cette célébration. Encadrés par les catéchistes, les enfants ont alterné divers ateliers variés comme la confection d’un vitrail, l’explication de la symbolique du pain et du vin, une marche d’Emmaüs dans le parc Bertrand, le chant avec Steve Dunn, la visite de l’orgue avec Humberto Salvagnin, celle de la sacristie et la préparation d’un pain en forme de grappe de raisin qui a été partagé lors d’une célébration avec leurs parents. Un grand merci à l’abbé Thierry Fouet et à tous ceux qui nous ont aidés lors de cette retraite riche en spiritualité. 

Cette année, la croix de première communion qui a été offerte aux enfants vient d’une association qui permet à des habitants de Bethléem d’avoir un travail. De par la nature du bois d’olivier d’où elles sont issues, ces jolies croix sont toutes différentes car chaque enfant est unique mais également identique par le rameau de paix qui y est gravé, tout un symbole en ces temps perturbés. 

Quant aux enfants qui feront leur première communion l’an prochain, ils ont célébré samedi 20 avril la fête de leur premier pardon qu’ils avaient préparé avec Gwénola, Joumana et Virginia. Entourés de leurs parents, de leurs frère et sœurs et de leurs grands-parents, ils ont reçu dans la confiance le pardon du Père.

Toutes les catéchistes souhaitent à ces enfants un chemin de foi lumineux et prometteur.

La célébration dans l’église de Sainte-Thérèse.

Marie, Mère de l’Eglise, maman de toute les mamans

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Sœur Marie-Emmanuel Minot, représentante de l’évêque pour la vie consacrée du diocèse de LGF, est l’auteure de cette carte blanche. 

Par Sœur Marie-Emmanuel Minot, représentante de l’évêque pour la vie consacrée du diocèse de LGF
Photos : cath.ch, pxhere

Ce mois de mai est consacré à la Vierge Marie. C’est vers elle que je me tourne en pensant à toutes les mamans et particulièrement à toutes celles qui ne peuvent pas mener à bout leur grossesse. 

Il y a les mamans dont la grossesse n’arrive pas à terme pour une cause pathologique ou traumatique et celles qui interrompent volontairement leur grossesse. Ce sont deux situations bien différentes. Les mamans qui souhaitent mettre au monde un bébé et dont la grossesse se termine trop tôt sont marquées dans leur chair et dans leur cœur. Même si la grossesse en est au tout début, elles ont à vivre un deuil. Et l’entourage a de la peine à les comprendre. Ce dont elles ont besoin, c’est d’une écoute attentive. 

L’actualité me pousse à me tourner vers l’interruption volontaire de la grossesse. 

Dans un certain nombre de pays dits « développés », la vie de ces fœtus ne compte pas et l’IVG devient inscrite dans les lois. Est-ce cela le développement ? La France est malheureusement fière d’être le premier pays à inscrire la liberté d’avorter dans sa Constitution. J’aime me représenter lorsque j’étais un tout petit fœtus dans le ventre de ma mère ! Et j’aurais pu tout simplement « disparaitre »… 

Ne pas juger

La question grave que je me pose : comment en est-on arrivé à banaliser cet acte qui tue un bébé à naître ? Je suis sage-femme (et pas toujours « femme sage »…) et j’ai toujours été impressionnée à la vue de tout petits fœtus. En les regardant, je voyais déjà ces êtres en devenir. Comment peut-on dire que ce ne sont pas des créatures vivantes ? Comme sage-femme, je suis choquée de la réflexion des femmes qui veulent être libres de faire ce qu’elles veulent de leur corps. 

Si les mamans qui sont victimes d’une fausse couche ont un deuil à faire, celles qui ont décidé d’interrompre leur grossesse restent souvent marquées par leur acte. Elles ont aussi besoin d’écoute. Surtout, ne les jugeons pas. Que Marie accompagne les unes et les autres !

Marie, vers qui les mamans se tournent.

Jeux, jeunes et humour – mai 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi parler de « table de la Parole » pour qualifier les lectures de la messe ? *
Bien que nous ne lisions pas les lectures de la messe sur une table, mais à l’ambon, parler de « table de la Parole » fait écho à la table du Corps du Seigneur, l’eucharistie célébrée sur l’autel. Il s’agit de deux lieux où le Seigneur se rend présent – dans la Parole et dans le pain – certes sous deux modes différents, mais lors d’une même célébration.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Lors d’une promenade, un paroissien voit son curé en train de jardiner.
– Bonjour, M. le Curé. Alors, on travaille la terre ?
– Oui, mon cher, c’est une détente bienvenue après le ministère du dimanche.
– Et vous faites quoi maintenant ?
– Oh, je mets un peu de fumier sur les fraises.
– Ah, ben moi, M. le Curé, sur les fraises, je mets du sucre !

Par Calixte Dubosson

Médiateur divin?

Placé sous l’égide de la communication, le dimanche des médias (26 mai) invite à réfléchir aux enjeux d’une communication en harmonie avec l’enseignement de l’Eglise et respectueuse de la dignité humaine. Entretien avec Monseigneur Josef Stübi, responsable du dicastère des médias pour la Suisse.

Par Myriam Bettens
Photos: Jean-Claude Gadmer

A l’occasion du dimanche des médias, quels seraient vos souhaits ou recommandations à leur égard ?
Qu’ils continuent à percevoir et à accomplir leur mission comme un service à la communauté humaine, qu’ils ne « surutilisent » pas leur liberté rédactionnelle et journalistique tout en restant conscients des exigences éthiques des médias. Les médias, c’est-à-dire les professionnels des médias, portent une très grande responsabilité dans notre société démocratique, mais aussi dans le cadre du processus synodal qui est en cours dans notre Eglise à l’échelle mondiale.

Que pensez-vous du traitement réservé à la religion dans les médias en général (ceux n’étant pas spécialistes du fait religieux) ?
Les religions font de temps en temps l’objet d’articles dans les médias. Toutefois, j’aimerais parfois que les reportages soient un peu plus fondés et différenciés. Mais je ne veux pas en faire le reproche aux journalistes. Ils sont sous pression et doivent constamment fournir des informations, même sur des sujets pour lesquels ils n’ont pas les connaissances nécessaires. Il y a quelques années, ces connaissances étaient encore présentes dans certaines rédactions. Il y avait par exemple aussi des experts sur les religions et les églises. De ce point de vue, les églises et les religions sont également concernées, car dans la mesure du possible, elles doivent aussi mettre ces connaissances à disposition.

Vous avez été récemment choisi en tant qu’évêque des médias pour la Suisse. En quoi ce mandat consiste-t-il ?
Je n’ai pas reçu de cahier des charges (rires). J’ai une grande liberté dans l’organisation de cette tâche et je peux fixer moi-même les priorités. Il s’agit en grande partie de réseautage. Je me considère comme une personne de contact entre la Conférence des évêques et les médias ecclésiastiques. Il est important de connaître les journalistes ecclésiastiques et de les écouter, eux et leurs préoccupations. C’est aussi pour cette raison que j’ai invité les rédactrices et rédacteurs de bulletins paroissiaux de Suisse alémanique à une rencontre, à Soleure, l’automne dernier. Dans le contexte des défis médiatiques actuels dans le milieu ecclésial, cette rencontre a été une bonne chose pour moi et, je pense aussi, pour les journalistes présents. Le souhait exprimé de poursuivre sur cette voie sera bientôt suivi d’une rencontre thématique.

La frontière entre journalisme et communication est mince. Quelle posture les médias catholiques doivent-ils prendre vis-à-vis de l’Eglise pour conserver leur indépendance journalistique ?
Je vois effectivement un besoin de clarification, car des attitudes très différentes s’affrontent. D’une part, on peut se demander si les médias de l’Eglise sont encore ecclésiastiques, mais d’autre part, ils ne sont pas non plus des « rapporteurs de cour ». Au vu des comptes rendus de certains journalistes catholiques, on pourrait plutôt conclure à la première hypothèse. A l’inverse, on ne peut pas non plus exiger de ces journalistes qu’ils fassent les yeux doux aux évêques et aux instances de droit public ecclésiastique. Personnellement, je considère le journalisme et la communication comme deux choses différentes, mais néanmoins essentielles dans le réseau de communication de l’Eglise.

Le droit à la critique, quitte à fâcher ou déplaire, doit rester un pilier de l’indépendance journalistique. Approuvez-vous cela ?
Je suis tout à fait d’accord avec cela. Je voudrais toutefois ajouter que cela doit toujours se faire avec le respect qui s’impose.

Bio express

Josef Stübi est originaire de Lucerne.

Monseigneur Josef Stübi est né le 26 mars 1961 à Lucerne. Après avoir obtenu sa maturité à Immensee, il a étudié la philosophie et la théologie à Lucerne et à Munich, puis a été ordonné diacre et prêtre en 1988. Le pape François a installé le curé et chanoine Josef Stübi en qualité de nouvel évêque auxiliaire dans le diocèse de Bâle le 20 décembre 2022. Sa consécration épiscopale a eu lieu le 26 février 2023 à Soleure. Il a été nommé, dans un premier temps, responsable du dicastère des médias pour la Suisse allemande en mars 2023. Depuis, sa responsabilité a été étendue au reste de la Suisse.

Enfants et jeunes sont montés vers Pâques

Jeudi, 16h, la cloche des écoles sonne ! Vite, c’est l’heure pour une quarantaine d’enfants et une vingtaine de jeunes plus motivés que jamais de se préparer pour leur Montée vers Pâques. Pendant quatre jours, ils se réunissent pour cheminer ensemble vers Pâques ! Au programme, jeux, prière, amitié !

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Statue de la Vierge à l’Enfant, chapelle Sainte-Croix, Blonay

La chevelure bouclée ainsi que le front haut sont des marqueurs de l’époque.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Quel est le rapport entre une statue du XVIe siècle et un compositeur néo-classique défenseur de l’avant-garde ?

La réponse se trouve à Blonay.

Sous ses apparences de chapelle ancienne, l’église Sainte-Croix date en réalité des années 1960. En quelques années, le nombre d’habitants catholiques ayant fortement augmenté, un lieu de culte était nécessaire. Il était toutefois impératif que l’église ne dénote pas avec le château, ce qui explique son style, à une époque où l’architecture était plus audacieuse.

En 1968, une statue de la Vierge à l’Enfant rejoint le chœur. Elle a été offerte par Gertrud Hindemith (décédée en 1967).

L’épouse du compositeur allemand Paul Hindemith est chrétienne, mais ses racines juives lui imposent de fuir la guerre. Le couple se réfugie en Valais, puis aux Etats-Unis. Il ne rentre en Europe qu’en 1953 et s’installe alors à Blonay.

Toute l’Europe ne connaît pas simultanément les mêmes courants artistiques. Alors qu’en Italie la Renaissance entraîne la réalisation d’œuvres d’une finesse sans pareille depuis le XIVe siècle, la France et notamment la Champagne proposent encore des sculptures de style gothique au XVIe siècle.

La chevelure dorée et légèrement bouclée ainsi que le front haut sont des marqueurs de l’époque. Les émotions ne sont pas l’affection ou la joie d’une mère. On lui trouverait presque quelque chose de triste, ce qui est très fréquent à la période gothique.

L’Enfant porte une grande grappe de raisin (disproportionnée par rapport à sa taille à lui). Cet attribut est fréquent dès le XIVe siècle. Le fruit évoque bien évidemment l’Eucharistie. On pourrait mentionner que dans l’Evangile selon saint Jean, c’est Marie qui – d’une certaine manière – provoque le premier miracle lors du mariage à Cana. Alors que les mariés n’ont plus de vin, c’est elle qui invite son Fils à faire quelque chose.

En regardant la photo – ou la statue – de près, on remarque les traces de polychromie. Elles nous rappellent les couleurs chatoyantes qui recouvraient les statues alors.

«Une religieuse en liberté»

Texte et photo par Nicolas Maury

Assise devant son bureau de Saint-Maurice, Emmanuelle Bessi avoue d’emblée : « Je suis bavarde. Très bavarde même. » Puis, levant un sourcil en même temps que ses mains, elle commente : « Je suis née comme ça. » 

Faut-il y voir une relation de cause à effet ? En janvier 2022, elle est la première femme laïque à avoir été instituée au ministère du Lectorat dans le diocèse de Sion… voire en Suisse. « Et peut-être même en Francophonie ! Le journal La Croix m’avait même interviewée à l’époque. » 

Cette mission, elle en dessine rapidement les contours. « Cela ne consiste pas seulement à aller lire à la messe. A l’origine, le Lectorat et l’Acolytat étaient les premiers pas que faisaient les futurs prêtres avant d’être ordonnés dans leur ministère. Cela implique de transmettre la parole de Dieu, par l’écrit, par l’oral, mais aussi dans la vie de tous les jours. »

Catholique en terre vaudoise

Née au Togo – « mes parents y travaillaient pour une ONG » – en 1973 d’un père d’origine italienne et d’une mère valaisanne, Emmanuelle revient en Suisse à l’âge de 14 mois. « Mes grands-parents m’ont fait grandir dans la foi. Toute petite déjà, je ne dépassais guère de l’ambon, j’allais lire à Saint-Guérin à Sion. Alors que j’avais à peine trois ans, je demandais de m’expliquer ce qu’est la Trinité. J’ai sans doute traumatisé mes catéchistes, rigole-t-elle franchement. Puis, nous avons déménagé juste en-dessus d’Ollon. Une catholique en terre vaudoise… »

Une soif d’absolu

De manière naturelle, la recherche des réponses à ses questions l’a conduite à faire des études de théologie. « J’ai toujours eu une soif d’absolu. A Huémoz, je racontais que je voulais devenir religieuse. Mes copines d’école se tordaient de rire… » Mais la vocation était là. « J’ai voulu entrer à l’Abbaye de la Maigrauge, mais des problèmes de santé m’en ont empêchée. C’est alors que j’ai découvert la vocation de Vierge consacrée. Je me suis dit que ça correspondait parfaitement à mon style de vie. Une religieuse en liberté en quelque sorte ! » 

Ce qui lui permet aujourd’hui de donner des cours d’histoire de l’Eglise en Ardèche, mais aussi de travailler, à temps partiel, pour la congrégation des Sœurs de Saint-Augustin à Saint-Maurice. « J’y organise et reconditionne les archives. J’aimerais poursuivre cette tâche et montrer tout ça aux Sœurs d’Afrique, basées au Togo. » Une manière de boucler la boucle ? « Peut-être un nouveau départ… »

Emmanuelle Bessi 
• Née au Togo en 1973.
• En janvier 2022, première femme laïque à avoir été instituée au ministère du Lectorat dans le diocèse de Sion, voire en Suisse.

Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/

Première communion de Candice

Candice Udressy a fait sa première communion lors de la récente veillée pascale à Collombey. Aux côtés des trois nouveaux baptisés, elle portait aussi fièrement son vêtement blanc en rappel du baptême. Suite à sa première communion, nous l’avons revue à la messe et lui avons posé quelques questions.

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Mathématiques chrétiennes

Par Pierre Guillemin
Photo : DR

La question du lien des mathématiques et de la foi est ancienne : les mathématiques nous fournissent les outils nécessaires à la compréhension de notre Univers. Citons trois réflexions sur le sujet qui, sans être exhaustives, nous éclairent sur cette interrogation des mathématiciens eux-mêmes.

Lorsque Galilée publie « L’Essayeur » (Il Saggiatore) en 1623, il nous livre sa vision des mathématiques et de leurs liens avec la Création de l’Univers : « La philosophie est écrite dans cet immense livre qui continuellement reste ouvert devant les yeux (je dis l’Univers), mais on ne peut le comprendre si, d’abord, on ne s’exerce pas à en connaître la langue et les caractères dans lesquels il est écrit. II est écrit dans une langue mathématique et les caractères en sont les triangles, les cercles, et d’autres figures géométriques, sans lesquels il est impossible humainement d’en saisir le moindre mot ; sans ces moyens, on risque de s’égarer dans un labyrinthe obscur. »

Albert Einstein déclare : « N’importe qui de sérieusement impliqué dans la poursuite de la science devient convaincu qu’un esprit est manifeste dans les lois de l’Univers. Un esprit largement supérieur à celui d’un homme et en face duquel nous, avec nos modestes pouvoirs, devons nous sentir humbles. »

Laurent Lafforgue, mathématicien contemporain lauréat de la médaille Fields en 2002, mais aussi fervent catholique, nous donne sa vision des mathématiques et en particulier leurs liens avec la foi. « Avec le langage auquel elles sont intimement liées, les mathématiques font partie du propre de l’Homme, de ce dont Dieu l’a rendu capable, seul parmi ses créatures. Ceci ne doit pas manquer d’interroger les croyants que nous sommes. Il est écrit que l’Homme est créé à l’image de Dieu et aussi que tout ce qui existe a existé par le Verbe, parole éternelle de Dieu. Donc, le désir de connaître Dieu ne peut ignorer les mathématiques. […] Je me dis à la réflexion qu’il existe, pour caractériser l’activité du mathématicien […], un mot plus juste et beaucoup plus profond […], un mot pleinement biblique aussi, un mathématicien est un serviteur. […] Il est, selon le mot du Christ, un « serviteur inutile » : […] ce qu’il fait, un autre aurait pu le faire à sa place. »

Deux nouveaux auxiliaires de l’Eucharistie

Patricia Granger et Thierry Fournier ont reçu récemment leur mandat d’auxiliaire de l’Eucharistie, respectivement à Collombey (le samedi 23 mars, lors de la messe du Dimanche des Rameaux) et à Muraz (le dimanche de Pâques, 31 mars). Qui sont-ils ? Qu’est-ce qui a motivé leur démarche ? … en voici un petit compte-rendu, sous forme d’une interview.

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En ce mois de Marie

Le mois de mai est traditionnellement appelé aussi le « Mois de Marie ». En ce mois de mai, les fleurs s’épanouissent et rivalisent de couleurs chatoyantes, en diffusant leurs parfums subtils et odoriférants. Marie n’est-elle pas comparée justement à la « reine des fleurs », à une rose (« Rose mystique » dans les litanies) dont la beauté spirituelle avec ses vertus cultivées à l’excellence, a ravi le cœur de Dieu ?

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En librairie – mai 2024

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Le deuil invisible
Jessica Brazeau

Le deuil d’un enfant à naître est très complexe à vivre. En effet, comment faire le deuil d’un être que l’on a peu connu, voire pas du tout ? Comment traverser cette expérience douloureuse, en tant que mère ou père, alors que l’entourage peut avoir tendance à la dédramatiser, à la sous-estimer ? Coécrit par la psychologue Lory Zephyr et la journaliste Jessika Brazeau, cet ouvrage rassemble une foule d’informations et de ressources précieuses, des réflexions ainsi que plusieurs témoignages touchants pour aider les mamans et les papas à ne plus se sentir seuls dans cette épreuve. Un livre tout en douceur pour soutenir les peines et guider pas à pas toutes les familles sur le chemin de l’acceptation.

Editions de l’Homme

Acheter pour 31.00 CHF

Des vies transformées
Père Geoffroy de Lestrange

Qui aurait pu imaginer que le chanteur Vianney logerait avec des sans-abri ? Ce livre raconte comment l’appel du Christ a bouleversé la vie d’une vingtaine de témoins ou de saints. Curieux comme Djibril Cissé, décomplexé comme Gad Elmaleh ou tout simplement chrétiens engagés, ils ont été touchés intérieurement, ont vécu un réveil dans la foi ou ont dépassé leurs préjugés sur l’Eglise. Chaque lecteur pourra, à la suite de ces témoins, se laisser inspirer et bousculer par l’expérience concrète du salut que Dieu apporte dans les moments de découragement, de doute, de difficulté ou de tiédeur. Un ouvrage qui renouvelle notre foi.

Editions Pierre Téqui

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Journal intime de la Vierge Marie
Sophie Chauveau

La jeune Marie apprend qu’elle attend un enfant. Pendant huit mois, elle tient un journal dans lequel elle note scrupuleusement les émotions et les sensations qui l’agitent avant cette naissance si particulière. Ses questionnements, ses rêves et ses peurs sont semblables à ceux que partagent nombre de futures mères. A travers un récit dominé par la joie, Sophie Chauveau donne à voir une Marie forte et instruite et nous dévoile, au-delà du mythe, des aspects méconnus de l’histoire qui changera la face du monde

Editions Folio

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Pier Giorgio Frassati
M. & O. Malcurat – Marco Greselin

Lorsque Pier Giorgio Frassati meurt à l’âge de 24 ans, le 4 juillet 1925, des gens de toutes conditions se pressent devant la maison familiale, à Turin, pour lui rendre hommage. Emporté par une poliomyélite contractée en visitant un malade, ce jeune étudiant italien, sportif, membre du tiers ordre dominicain, rayonnait d’une charité brûlante, puisée dans une foi ardente. Béatifié en 1990 par Jean-Paul II qui le donne en modèle aux jeunes, Pier Giorgio Frassati est proclamé patron des montagnards, des sportifs et des Journées mondiales de la Jeunesse. Sa vie tout entière racontée ici en BD était guidée par sa devise : Verso l’alto, vers le haut.

Editions Plein vent

Acheter pour 24.70 CHF

Pour commander

L’espérance

L’homme est né avec l’espérance. Il est habité par un intense désir de bonheur, de joie et d’achèvement. Il y a toutes sortes d’attentes. Mais derrière toutes ses attentes partielles que sont l’argent, le prestige, la prospérité, la santé, l’amitié, il y a une attente fondamentale, une unique espérance : celle d’être aimé pour vivre.

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