« Faire sentir le regard de Jésus »

Par Thierry Schelling
Photo : DR

C’était à Marseille, en septembre 2023. Le pape François encourageait les prêtres et consacrés en ces termes éloquents : faire sentir le regard de Jésus. Et de rappeler que sur les images de Marie, il convient de fixer notre regard sur le sien, qui souvent porte soit vers son Fils, soit vers nous. Idem pour le regard de l’Enfant dans ses bras : il se pose sur nous ou sur sa mère. Une invitation à contempler les images pieuses non pas en tant que talismans ou idoles, mais comme vecteurs d’une relation à Dieu et au prochain tout intérieure, qui passe par le regard…

Joli coup d’œil

En nous laissant regarder par le Christ, nous devenons – continue le Pape – nous-mêmes des observateurs aux caractéristiques suivantes : « Proximité, compassion et tendresse. » En nous laissant ainsi portés par son regard, nous devenons celles et ceux qui, de par notre étreinte, traduisons l’encouragement de Dieu aux blessés de la vie et de par notre caresse, incarnons la proximité d’un Dieu de miséricorde pour qui en a besoin.

Œil pour œil…

Mais il y a également, précise le Pape, le regard des priantes et des priants envers l’icône, l’image, le visage du Christ. L’adoration se fait aussi par le regard : sur l’ostensoir, sur le Saint ou la Sainte peinte, sur le visage même du Christ en croix, ou en gloire. « Portons à nos frères et sœurs le regard de Dieu », et « portons à Dieu leur soif », leur cécité, leurs aveuglements, en une chaîne bienfaisante qui délie de la mièvrerie et relie au Regardant qu’est le Christ, du haut de la croix.

Ces proches aidants essentiels à la société

La Journée intercantonale des proches aidants s’est tenue le 30 octobre 2023. En Suisse, une personne sur quatre est proche aidant: un nombre considérable. Pourtant, contrairement à d’autres pays, on tarde à établir un statut juridique clair pour ces aidants alors qu’ils jouent un rôle essentiel pour le système de santé et, au-delà, pour la société tout entière.

Par Anne-Laure Martinetti
Photos : pexels.com

Qu’est-ce qu’un proche aidant ? Selon l’Association Proches Aidants Valais, il s’agit de quelqu’un qui permet à une personne en perte d’autonomie de continuer à vivre chez elle dans de bonnes conditions. Cette définition recouvre forcément nombre de situations, car la perte d’autonomie concerne aussi bien le grand âge, le handicap, la maladie physique ou mentale, l’addiction… Fréquemment, le proche aidant sait à qui s’adresser pour ce qui regarde directement la personne dont il s’occupe mais ignore qu’il a, lui aussi, droit à une aide. 

Un signal positif du Conseil des Etats – La Conseillère aux Etats, Marianne Maret, a déposé une motion visant à définir un statut juridique pour une meilleure reconnaissance de ce travail indispensable. L’an dernier, la commission compétente du Conseil des Etats a débattu et continue d’approfondir le sujet. Marianne Maret a déclaré : « Il s’agit d’une première étape. Cela entraînera certes des coûts, mais ceux-ci seront bien plus élevés à l’avenir si le cadre règlementaire décourage les proches aidants et que c’est le système de santé étatique qui doit prendre le relais. »1

Quelle réalité pour le proche aidant ? – Marie2 prend soin d’un enfant souffrant d’une malformation pulmonaire de naissance. La santé de son fils exige des soins journaliers de plusieurs heures, et ce, sans compter les rendez-vous médicaux, la physiothérapie, l’ergothérapie… « J’ai arrêté de travailler et nous avons dû déménager pour faciliter les trajets maison-école. J’ai aussi engagé un répétiteur à domicile pour pallier le retard dû aux absences scolaires. Je ne savais pas que j’avais droit à quoi que ce soit. C’est par la Ligue pulmonaire que je l’ai appris. J’ai reçu une somme de l’AI afin de payer une personne pour une partie des soins. En revanche, la somme annuelle allouée pour des heures de ménage sur mon assurance maladie ne pouvait être perçue car je n’étais pas la personne malade. Si je m’étais cassé un bras, j’y aurais eu droit ! » Josie s’occupe de sa mère souffrant d’Alzheimer. « Elle est encore relativement autonome mais je suis en permanence en souci. Mon frère habite à l’étranger et mes enfants m’aident parfois mais ils sont en pleine vie active entre travail et enfants en bas âge. » Adaptation du temps de travail, voire abandon, vacances et week-ends inexistants, déménagements, lourde charge mentale… : voilà la réalité des proches aidants. L’épuisement les guette d’où la nécessité d’un soutien efficace.

Les femmes en première ligne – Les femmes sont non seulement surreprésentées parmi les proches aidants, mais également parmi les personnes dépendantes. Dans le premier cas, la raison en est le temps partiel, certes, mais peut-être aussi la « vocation ». Cela dit, ce terme fourre-tout justifie trop souvent l’inaction d’autres instances. Dans le second cas, deux raisons sont généralement évoquées : une plus longue espérance de vie et des moyens économiques plus faibles, réalité due à une protection sociale en partie fondée sur le genre. Rebecca Durollet, docteure en géographie sociale et codirectrice de l’étude intituée « Vieillir sans la présence de la famille », explique : « On a envie que les personnes puissent vieillir chez elles, ce qui est une très bonne chose. Mais dans cette politique de l’ambulatoire au stationnaire, on compte énormément sur les proches aidants et on sait peu ce que l’on peut faire si ces proches n’existent pas. Ces personnes peuvent connaître des obstacles structurels et financiers. »3 Enfin, tout un chacun peut aider, à l’occasion ou régulièrement : apporter des courses, poster un colis, faire un trajet chez le médecin… Ne perdons pas de vue que nous pouvons tous, un jour, devenir proche aidant ou proche aidé.

1 Site web : www.mariannemaret.ch
2 Tous les prénoms sont fictifs.
3 Emission La Matinale, RTS, 11 décembre 2023.

L’Eglise n’est plus en soins palliatifs

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Céline Ruffieux, représentante de l’évêque à Fribourg, est l’auteure de cette carte blanche. 

L’Eglise est morte ; vive l’Eglise !

Par Céline Ruffieux, représentante de l’évêque à Fribourg
Photo: cath.ch

L’Eglise de nos paroisses, parfois millénaires (dès le VIe siècle), ne peut que constater qu’elle est en décalage de quelques centaines d’années avec le monde d’aujourd’hui, autant par rapport aux besoins qu’aux réalités de nos contemporains. Le rythme de vie des familles, les offres et les besoins dans le domaine de la spiritualité, l’éco-anxiété des jeunes adultes, l’individualisme de la société…

Il y a une rupture de confiance générale : même les plus grands sont mis à terre publiquement, accusés d’abus et d’emprise, jouissant de leur position asymétrique dans leurs relations ; l’institution s’est autoprotégée au détriment des victimes et aujourd’hui, nous nous retrouvons à devoir chercher l’Essentiel. 

Le sol s’effrite sous les pieds des gens engagés dans cette Eglise-institution. Et pourtant… nous sommes toujours là ! Prêtres, agent-es pastoraux-ales laïcs-ques, diacres, conseillers-ères de paroisse, collaborateurs-trices administratifs-ves, sacristains-ines, chantres… représentant-e de l’évêque, évêque, et vous, surtout vous, baptisé-e-s, paroissien-ne-s, curieux-ses… Nous sommes toujours là, avec Jésus, présent au milieu de nous, parce que c’est bien Lui qui nous engage à mettre nos vies sur son chemin et non pas un contrat ou un salaire.

Chaque matin, j’ai la petite discipline de me poser la question de mon « Oui » à Le suivre. Je prends le temps de prendre conscience et de m’émerveiller de ce monde encore une fois créé pour nous. J’aurai une journée chargée, avec des conflits à gérer, des solutions à construire pour des problèmes qui semblent pourtant parfois insolubles, des décisions à prendre, réjouissantes ou effrayantes quant à leurs conséquences, des séances à animer ou à amender. Ma journée sera surtout l’occasion de laisser le souffle de l’Esprit créer l’improbable, l’amour du Christ infuser chacune de mes rencontres, chacune de mes décisions, chacun de mes silences.

Nous avons célébré la naissance du Fils de Dieu il y a à peine quelques semaines. Cette naissance n’a pas eu lieu il y a environ 2000 ans, mais bien dans « l’aujourd’hui » de nos vies, aujourd’hui de Dieu. Nous avons peut-être rangé le sapin et la crèche, ne rangeons pas la lumière de Noël hors de nos cœurs et vivons l’Eglise ensemble !

Jeux, jeunes et humour – février 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi, après la prière du « Je confesse à Dieu » et la formule d’absolution du prêtre, nous demandons encore au Seigneur de prendre pitié ? *
Tel est le sens du Kyrie eleison (en grec ancien) : « Seigneur, prends pitié. » Il nous permet d’élargir notre prière et de proclamer la miséricorde de Dieu pour nos frères et sœurs en humanité. Le Kyrie est donc une acclamation du Seigneur ressuscité, victorieux de la mort sous toutes ses formes, y compris le péché et qui vient nous relever.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Un frère d’un monastère avait des problèmes psychiques. On lui confiait des petits travaux comme donner à manger aux poules. Un jour, il refusa d’aller dans le poulailler, car il s’était mis dans la tête qu’il était un grain de riz. Le supérieur l’hospitalisa et après trois semaines de soin, il retourna au couvent guéri de sa certitude d’être un grain de riz. Le supérieur lui confia à nouveau la tâche de donner à manger aux poules. Il y alla, mais au dernier moment, il renonça. Le Père-Abbé lui dit :
– Voyons, frère Antoine, vous n’êtes plus un grain de riz. Vous pouvez y aller sans peur !
– Moi je sais que je ne suis pas un grain de riz, mais les poules ne le savent pas !

Par Calixte Dubosson

CREDO

Par Claude Amstutz
Photo : DR

Prends mes mains, riches de superflu ; 
Prends mes mains confiantes dans les tiennes, sources de toute joie. 
Prends mes yeux, sensibles aux apparences ; 
Prends mes yeux – la présence de mes frères, sources de toute espérance. 
Prends mon corps dont je garde souci ; 
Prends mon corps, tes bontés qui l’habitent, sources de toute louange.

Prends mon cœur que l’orgueil tyrannise ; 
Prends mon cœur ébloui par tes grâces, sources de toute beauté. 
Prends ma foi, ses miroirs déformés ; 
Prends ma foi tournée vers Tes béatitudes, sources de toute paix. 
Prends mon âme, mon rien qui se veut tout ; 
Prends mon âme, dans Ton corps et Ton sang, sources de toute adoration.

Mon Dieu, mon Ami, mon Insaisissable et mon Tout…

L’union fait la force !

Texte et photo par Astrid Belperroud

La jeunesse (jeunes après la communion de plus de 10 ans à 14 ans) vient de vivre son premier TEMPS FORT en région : paroisses de : Choulex-Vandœuvres, Puplinge-Presinge, Chêne-Thônex, Sainte-Thérèse (Champel) et Saint-Joseph (Eaux-Vives), plus de 40 jeunes et 5 catéchistes, 3 prêtres pour entourer, accompagner, écouter, bricoler, prier avec au cœur de la rencontre : Jésus. Il nous veut rassemblés, heureux et enthousiastes et tout était réuni pour une belle première !

Quelques échos :

« J’étais tellement heureux de vous voir toutes et tous engagés pour ce TF. (Thierry)                         

Des jeunes attentifs et participatifs, quelle belle expérience. (Sabrina)                                             

J’ai vu de la motivation entre les jeunes qui pour la plupart ne se connaissaient pas. (Anne Marie)                                

Avec ce dynamisme les jeunes ont mis tous leurs sens en route, le corps et l’esprit ont participé à cette journée. (Laurent)                                                                                                  

La présence d’autant de jeunes a donné une impression d’une belle présence physique et spirituelle, les jeunes étaient contents d’être là même les plus grands. Ils se sont «  reconnus  » surpris parfois d’être dans le même bateau. La joie de l’Evangile ! » (Astrid)

MERCI à Rose, Sabrina, Anne-Marie, Laurent, nos prêtres Sviatoslav, Karol et Thierry, à nos familles des deux UP La Seymaz et Eaux-Vives – Champel ! Osons mettre de la lumière dans nos vies, osons vivre des expériences nouvelles avec la rencontre du Seigneur.

Prochain rendez-vous de nos jeunes en région : découvrir le SEDER (dernier repas de Jésus le mercredi 27 mars et le samedi 27 avril à l’église Sainte-Thérèse de Champel.

Diaconie

La catéchèse d’aujourd’hui, ce n’est plus le catéchisme de grand-mère. La diaconie, le service de l’autre dans la gratuité, font partie intégrante du témoignage chrétien. Et du parcours de nos confirmés et confirmands associés à des bénévoles de nos paroisses : en effet, ils se sont donné rendez-vous le samedi 25 novembre 2023 devant les entrées de nos enseignes commerciales pour donner sacs et cabas, et décharger ensuite les dons des acheteurs généreux en ce temps qui précédait l’Avent et Noël.

Texte et photos par Astrid Belperroud

Un mot assez peu connu et pourtant si indispensable à nos sociétés dans lesquelles nous vivons. C’est un mot qui chante… comme symphonie, harmonie… Mais ce n’est pas la femme du diacre, ce n’est pas non plus une nouvelle philosophie de vie mais tout simplement comme nous le dit Wikipédia c’est l’institution qui organise la charité envers les pauvres et les malades de la communauté. 

Merci aux jeunes « des ados du cycles » « du parcours confirmation 2024 » et « les confirmés de 2023 » sans oublier Françoise et Monique, membres du Conseil pastoral de Saint-Joseph. 

Quelques échos : « merci beaucoup pour cette expérience » ; « merci beaucoup, ça m’a fait du bien de partager ce moment avec tous » ; « merci et à la prochaine ! »

C’est près de 197,5 tonnes de produits alimentaires et d’hygiène qui ont été récoltés sur le canton durant ce fameux Samedi du Partage, les 25 et 26 novembre dernier. BRAVO https://www.partage.ch/

Samedi du Partage : témoignage

Françoise Albert en compagnie de JJ McManus, confirmé 2023.

Par Françoise Albert | Photo : Astrid Belperroud

En pleine après-midi, à l’entrée de la Migros : nous sommes deux ou trois bénévoles qui tendons le sac « Samedi du Partage » aux personnes entrant dans le magasin. 

Il y a : 
– ceux qui passent « sans nous voir »,
– les timides qui n’osent pas,
– ceux qui ne veulent pas, un peu gênés ? peut-être même pas !
– ceux qui cherchent la conversation (ce sont peut-être les seuls mots qu’ils échangeront de la journée ?)
– ceux qui connaissent comment ça se passe et qui d’emblée demandent ce qui manque,
– ceux qui suivent leur chemin par automatisme et qui ne se laissent pas « dérouter » par le sac rose,
– ceux qui « ont déjà donné »,
– ceux qui « viendront demain »,
– mais aussi ceux qui sont heureux de PARTAGER, avec le sourire…

Un nouveau logo pour le diocèse de Sion

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet
de son choix. Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion, est l’auteur de cette carte blanche. 

Par Pierre-Yves Maillard, vicaire général du diocèse de Sion | Photo : cath.ch

A partir de janvier 2024, le diocèse de Sion introduit une nouvelle identité visuelle : un nouveau logo et une nouvelle charte graphique.

Le logo reprend les éléments de la vision pastorale diocésaine : « Ensemble en chemin pour annoncer l’amour de Dieu… C’est cela la joie de l’Evangile. »

Valère et Tourbillon représentent l’ancrage territorial. 
La croix invite à lever les yeux. Elle est en mouvement vers l’extérieur et donne un nouvel élan à ce symbole.
Le cercle ouvert manifeste l’unité du diocèse et son ouverture aux autres. Il est signe de communion.

Le bleu évoque visuellement la sérénité, la confiance, couleur de l’eau, du ciel et de la Vierge Marie.
Le jaune manifeste la joie qu’il y a à connaître le Christ, soleil, vie et lumière. 

Le logo est un élément d’identité important pour un diocèse. Il sera progressivement introduit dans les communications, les supports écrits et visuels du diocèse. 
Le logo est accompagné d’un ensemble de déclinaisons, notamment pour les services diocésains qui sont invités à l’employer progressivement. Il permet ainsi de mieux rendre compte des propositions diocésaines, tout en les rassemblant et en les fédérant.
Les paroisses qui n’ont pas de logo pourront également utiliser le logo diocésain. Les organisateurs d’évènements d’Eglise, pèlerinages, conférences ou autres manifestations reconnus par le diocèse sont invités, s’ils le souhaitent, à employer le logo diocésain. Cette utilisation illustrera un lien mutuel entre l’évènement et le diocèse. D’une part, l’évènement pourra se réclamer du soutien moral du diocèse. D’autre part, le diocèse exercera un droit de regard sur l’évènement et son contenu, afin d’en vérifier la cohérence avec les orientations pastorales diocésaines. Toute utilisation de l’identité graphique diocésaine, et en particulier du logo, devra donc au préalable être validée par le Service diocésain de la communication ou l’autorité diocésaine.

Jeux, jeunes et humour – janvier 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi au début la messe, le prêtre dit : « Le Seigneur soit avec vous » ? *
Après le baiser de l’autel, symbole du Christ point de jonction entre Dieu et les hommes, et le signe de croix, le prêtre prononce cette formule au début ainsi qu’à trois reprises au cœur de la célébration. Il s’agit d’une très ancienne bénédiction rappelant que Dieu vient demeurer en nous.
La réponse de l’assemblée « Et avec votre Esprit » rappelle en quelque sorte le rôle du prêtre : « Que l’Esprit qui t’a été donné le jour de ton ordination soit avec toi et agisse en toi pour que tu accomplisses bien ton ministère ! »

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Un touriste arrive à Paris et s’adresse à un passant : 
Sprechen Sie deutsch ? 
– Non, répond le Parisien.
Do you speak English ?
– Non, non.
Voce fala portugues ?
– Non.
Hablas espagnol ?
– Non, non, désolé Monsieur, je ne parle que le français.

Le touriste s’éloigne. Notre Parisien se tourne vers son ami et lui dit : « Tu vois, il sait quatre langues, mais ça ne lui sert à rien ! »

Par Calixte Dubosson

Une soirée ciné en famille à Vionnaz

Le 17 novembre dernier, une « Soirée cinéma en famille » a été organisée par le Cocom (Conseil de Communauté) de Vionnaz dans sa salle de paroisse. Le choix du film s’est porté sur « Le monde de Narnia », partie une, dont l’histoire écrite par C.S. Lewis et portée à l’écran en 2005 est riche en symbolique chrétienne.

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Missionnaire du continent numérique

Pour le missionnaire du web, le meilleur communicant reste le Christ.

Le continent sur lequel évolue ce missionnaire hors norme est… numérique. Cofondateur de l’association Lights in the Dark, Jean-Baptiste Maillard veut évangéliser internet. Pour cela, il prend la communication religieuse sur le web à bras de corps. Une conversion…à triple sens.

Par Myriam Bettens
Photos : Jean-Claude Gadmer

Qu’est-ce que l’évangélisation du « continent numérique » implique concrètement ?
Cela implique d’aller à la rencontre des personnes qui vont sur Internet en mettant en contact des e-missionnaires et les internautes. Ce n’est pas seulement être présent sur le web, mais à l’écoute des aspirations, questions et préoccupations de ceux qui sont loin de l’Eglise, de la foi et même de Dieu. D’ailleurs, les papes ont toujours parlé de l’importance d’utiliser les nouvelles technologies pour annoncer que nous sommes aimés de Dieu.

Elle est également source d’une triple conversion…
En effet, il y a les conversions à proprement parler, mais aussi celles des e-missionnaires que nous sommes. Sans un cœur brûlant d’amour pour Dieu, pas d’évangélisation. Impossible de transmettre l’essence de ce que nous n’avons pas nous-mêmes expérimenté. Nous avons mis en place une plateforme pour les personnes dépendantes à la pornographie. Ce n’est pas un sujet dont nous avons spontanément envie de parler. Nous devons donc nous « convertir » à plus de compassion et d’écoute pour ces personnes. L’évangélisation se trouve aussi sur ces terrains-là. Outre cela, il y a aussi une conversion à la culture du numérique à mener. Les mots ont une importance et le « jargon catho » est à oublier !

Pourquoi avoir choisi spécifiquement ce terrain de mission ?
J’ai commencé à évangéliser sur Internet avec l’avènement du numérique, en 1994. Je me suis vite rendu compte que les gens étaient intéressés par Dieu. Ils avaient plein de questions. Internet pour atteindre les gens fonctionnait ! Pourtant, j’étais loin d’imaginer qu’un jour, je monterai avec d’autres amis, une mission à part entière pour investir ce continent numérique et envoyer des e-missionnaires.

Aujourd’hui nous avons des « communicants » dans tous les domaines. Savons-nous pour autant mieux communiquer ?
Non ! Le meilleur communicant que nous n’ayons jamais eu, c’était le Christ. Tant que nous ne sommes pas à l’école de Jésus, on ne communique pas encore assez bien. Comme on le voit avec la Samaritaine, à qui Il commence par demander à boire, Il est toujours dans la posture de Celui à qui on peut apporter quelque chose et non le contraire. Jésus était à l’écoute des questions et préoccupations des gens. On doit s’en inspirer non pas pour devenir des pros de la communication, mais pour rejoindre l’autre dans ce qu’il est et vit.

On pense souvent que l’évangélisation via le numérique est plutôt l’apanage des évangéliques, à tort ?
C’est vrai qu’ils avaient, et ont peut-être encore, une grande longueur d’avance sur nous. Ils ont toujours eu comme principe de garder la rencontre au cœur d’internet et on ne parle pas de rencontre virtuelle. Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à l’évangélisation sur Internet, en 2011, je m’étais rendu dans les bureaux de TopChrétien, en région parisienne [un précurseur dans l’évangélisation sur internet, ndlr.]. Ils m’avaient expliqué qu’ils travaillaient avec 400 églises partenaires, cela afin de rediriger les personnes rencontrées virtuellement vers des chrétiens de communautés locales. L’Eglise dit depuis plus de vingt ans que la rencontre doit être au cœur de tout processus d’évangélisation, mais c’est aux chrétiens de mettre cela en œuvre. De ce côté, les évangéliques nous interpellent et cela doit nous encourager à aller de l’avant !

Vous avez le code du Li-Fi ?

Le Li-Fi (ou Light Fidelity) est une technologie de communication sans fil reposant sur l’utilisation de la lumière visible pour coder et transmettre des données. 

L’association Lights in the Dark repose sur la lumière de l’Evangile pour décoder et transmettre un message de Vie. Fondée en 2015, elle trouve son nom dans la prophétie d’Isaïe (9, 3) : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière. » Ses e-missionnaires sont une présence qui « écoute, dialogue, encourage » (cf. pape François) à travers un chat mutualisé à des plateformes thématiques. Quant à son cofondateur, Jean-Baptiste Maillard, il est marié, père de trois enfants et également coauteur du livre Evangéliser sur Internet, mode d’emploi (EDB 2019).

Vitrail de la vie de saint Joseph, Adrien Mastrangelo, église Saint-Hyppolite, Grand-Saconnex (Genève)

Adrien Mastrangelo propose quatre scènes de la vie de Joseph : la nativité, la fuite en Egypte, son mariage et son rêve.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Si saint Joseph prend une place importante dans le temps de Noël, habitant toutes nos crèches et marquant de sa présence le récit de la nativité, il est aussi celui dont on ne sait pas grand-chose. Tout au plus, savons-nous qu’il est de la descendance du Roi David, que c’est un homme bon et qu’il est charpentier. 

Adrien Mastrangelo propose quatre scènes de sa vie : le mariage de Marie et Joseph, le rêve de Joseph, la nativité et la fuite en Egypte. 

L’Evangile nous dit que Marie avait été accordée en mariage à Joseph (Matthieu 1, 18). La coutume voulait qu’après la promesse, les jeunes femmes vivent encore un an chez leurs parents avant de rejoindre leur époux. En bas à gauche du vitrail, l’artiste a choisi de mettre cette promesse en image. Marie est représentée la main droite levée, en signe d’acceptation. C’est elle qui semble prendre la main de Joseph.

« Or, avant qu’ils aient habité ensemble, elle se trouva enceinte par l’action de l’Esprit Saint » (1, 18) poursuit l’évangéliste. Joseph choisit de répudier Marie en secret. Décision étonnante puisque seule une répudiation publique pourrait le libérer des liens du mariage. Sur le vitrail, Joseph semble bien accablé (partie en bas à droite). L’ange s’approche, lui touchant délicatement le genou de la main gauche et indiquant le ciel de la droite : « Ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint. » (1, 20)

En haut à gauche se trouve la nativité. Les représentations plus anciennes – notamment médiévales – ont tendance à mettre Joseph à l’écart, dans une position de protection. Ici, l’époux de Marie est un « père comme les autres », penché sur le berceau de l’enfant qui vient de naître. Point de bergers ni de mages, la scène est familiale et intime.

La dernière scène est celle de la fuite en Egypte. Joseph ne parle pas dans l’Evangile, mais il a des songes et à chaque fois, il écoute et agit en conséquence. Bâton en main, Joseph guide la famille vers la sécurité. On ressent une forme de détermination dans la façon dont l’artiste l’a représenté.

Le nombre 40

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

Dans l’Ancien et le Nouveau Testament, le nombre 40 est souvent associé à des périodes de test, de préparation ou de transformation. Par exemple, il a plu pendant 40 jours et 40 nuits lors du Déluge et Jésus a jeûné pendant 40 jours dans le désert. 

Mais pourquoi 40 ? Y a-t-il une signification à ce nombre ? 

On serait tenté d’interpréter ce nombre 40 en utilisant les codes de la numérologie telle que pratiquée actuellement. Mais ce serait une erreur : le zéro, au moment où, selon les archéologues et historiens, commence l’écriture de la Bible (l’Ancien Testament) sous le règne du roi Josias (640-609 avant Jésus-Christ), ne fait pas partie des connaissances mathématiques de l’époque (il sera introduit au VIIIe siècle par les mathématiciens indiens et sera utilisé en Europe à partir du XIVe siècle – voir L’Essentiel janvier 2023). 

Cependant, en hébreu, les lettres ont une valeur numérique et peuvent être utilisées pour compter. Elles ont aussi une symbolique particulière que les exégèses de la kabbale savent interpréter. 

Le nombre 40 correspond à la lettre Mem. Le symbolisme de Mem est l’Eau ou la Mère. 

Mem évoque le changement, les cycles de la mort (la symbolique des mouvements de l’eau, par exemple, comme le perpétuel mouvement de sac et de ressac de l’eau sur une plage) et de la renaissance (d’où la symbolique de la mère). 

Active ou passive

L’eau est une matière instable, changeante, ressemblant en cela à l’âme humaine. L’eau peut être active ou passive, destructrice ou au contraire porteuse de vie. Solide (emprisonnée par la matière), liquide (libre) ou gazeuse (spiritualisée), elle peut donc aussi bien être attirée vers le bas, c’est-à-dire vers la matière (l’ego, les instincts naturels, l’inconscient), que vers le haut (l’esprit supérieur). 

L’eau peut aussi évoquer la source, la femme qui donne vie, pourvoit, nourrit, aime ses enfants. Le nombre 40 ou son équivalent, la lettre Mem, c’est donc la Nature ou le « Tout » qui est régi par la loi d’Amour, puisque tout dans l’Univers est lié et solidaire.

Le nombre 40 constitue cet appel à retourner à la source, aux eaux matricielles qui diffusent partout la vie et le progrès par-delà la mort, afin de nous redécouvrir comme les enfants de l’Univers créé par Dieu.

La médaille de saint Benoît

« La piété populaire est un trésor pour l’Eglise », affirme le pape François. L’Essentiel décrypte cette année ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons. Regard sur la médaille de saint Benoît, qui remonte au Moyen-Age et est utilisée pour se protéger des embuches des démons.

Par Pascal Ortelli | Photos : DR

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