« Vicaire dominical » ! Il est peut-être le seul à porter ce titre dans tout le diocèse LGF ! L’abbé André Helle est, depuis la rentrée pastorale de septembre, « vicaire dominical » dans notre paroisse. Rencontre avec un prêtre engagé.
Les symboles des quatre évangélistes
ParJean-Christophe Crettenand
Illustrations : Léa Crettenand
Photos : Alessandra Arlettaz (Fully), Monique Cheseaux (Saillon) et l’abbé Bruno Sartoretti (Isérables)
Les symboles des quatre évangélistes sont des représentations traditionnelles associées à chacun des quatre auteurs des Evangiles du Nouveau Testament. Ces symboles sont très souvent utilisés dans l’art chrétien pour identifier et différencier les évangélistes.

L’ange est associé à saint Matthieu. Il représente l’humanité de Jésus-Christ. Ce symbole est dérivé de la vision d’Ezéchiel dans l’Ancien Testament, où il décrit des créatures ailées ayant l’apparence d’un homme.

Le lion est le symbole de saint Marc. Il représente la puissance et la royauté de Jésus-Christ. Le Lion est souvent lié à la manière énergique et directe dont l’Evangile selon Marc présente Jésus.

Le taureau (ou le bœuf) est associé à saint Luc. Ce symbole évoque le caractère sacrificiel de Jésus-Christ, représentant également le service et la force. L’Evangile selon Luc met l’accent sur la compassion et la nature sacrificielle de Jésus.

L’aigle est le symbole de saint Jean. Il est souvent associé à la spiritualité et à la divinité de Jésus-Christ. L’Evangile selon Jean est considéré comme plus mystique et théologique que les autres, d’où l’association avec l’aigle, symbole de la hauteur et de la contemplation
Ces symboles ont été utilisés depuis l’Antiquité pour identifier les évangélistes et leurs écrits. Ils sont également souvent représentés dans l’art chrétien, que ce soit dans des manuscrits enluminés, des vitraux, des icônes ou des sculptures, pour rappeler les différentes perspectives et thématiques de chaque Evangile. Dans nos paroisses on en trouve quelques représentations à Isérables (église paroissiale), Fully (église paroissiale) ou encore à Saillon (chapelle Saint Laurent).



La voix du Peuple

Journaliste remuant et réactionnaire, Raphaël Pomey est l’une des voix du conservatisme en Suisse romande. Si la controverse ne lui fait jamais peur, il prône aussi un sens de l’amitié qui transcende les barrières religieuses… et idéologiques.
Par Myriam Bettens
Photos : Jean-Claude Gadmer
Vous vous êtes converti au catholicisme relativement tard après avoir navigué dans le protestantisme et l’évangélisme. Pourquoi ce choix ?
La question religieuse a toujours été dans un coin de ma tête, mais plutôt sous l’angle de la révolte. Lors de mes études de philosophie, j’ai lu, entre autres, saint Thomas et saint Bonaventure. De fil en aiguille, je trouvais que le catholicisme était esthétiquement supérieur. Cette esthétique nous immergeait dans la « longue histoire ». Par contre, je ne renie pas l’héritage protestant de ma famille. Au contraire, je le défends.
Vous vous dites conservateur. Pensez-vous que l’Eglise est (ou devrait être) un des derniers bastions du maintien des « valeurs » ?
C’est une question d’équilibre. Même si je suis conservateur de sensibilité, la position naturelle de l’Eglise est en dehors de l’axe gauche-droite. Prenons la Doctrine sociale de l’Eglise. Elle peut être considérée à droite dans ce qu’elle défend la propriété privée et de la même manière à gauche, car elle prône la redistribution des richesses.
L’Eglise s’engage-t-elle dans trop de combats qui ne sont, a priori, pas de son ressort ?
Aucune réalité de cette terre ne doit échapper à l’Eglise, car je pense qu’elle a un enseignement à donner sur l’ensemble du vivant. Le problème n’est pas de s’engager, mais la manière de le faire. Typiquement, l’engagement très marqué sur les questions écologiques n’est pas un mauvais combat, mais c’est le résultat qui me gêne. C’est une sorte de concentré de sens commun militant.
Le discours de l’Eglise est-il devenu trop politique ?
Oui, absolument, alors qu’il y a une recherche nécessaire d’unité. Il est clair que j’incarne plutôt un pôle qu’on classe généralement à droite. Mon but est avant tout de réorienter, surtout de dire : « Attention, là, vous laissez des gens sur le bas-côté. » Paradoxalement, si je suis plutôt vu comme un combattant, je recherche avant tout l’unité. Je demande que l’Eglise surplombe ces questions-là, car c’est là que doit être son positionnement naturel.
D’ailleurs, vous vous montrez critique vis-à-vis du pontificat actuel…
Je représente clairement une génération qui n’est pas à l’aise avec ce pontificat. C’est un Pape qui enthousiasme énormément de gens en dehors du catholicisme et dont l’engouement, chez les catholiques, provient essentiellement d’une génération qui va mourir. Entre deux, il y a quantité de gens qui ne se reconnaissent plus. Ce que je ressens comme malaise avec ce pontificat, ce n’est pas tellement sa trop grande ouverture, mais plutôt sa fermeture vis-à-vis de personnes qui souhaitent rester fidèles au catéchisme.
On parle souvent du journalisme comme d’un « contre-pouvoir », est-ce l’optique de votre journal (Le Peuple) ?Ce qui est problématique avec cette notion, c’est que l’on postule un pouvoir médiatique, forcément à gauche et radical. Je souhaite avant tout représenter une sensibilité qui a peu voix au chapitre. Les gens qui me lisent se retrouvent dans un héritage culturel qu’ils n’ont pas envie d’abandonner. Autant à droite qu’à gauche. Par contre, il y a parfois des attentes excessives, car certaines personnes considèrent qu’un journal qu’elles perçoivent comme un contre-pouvoir devrait nécessairement prendre le contre-pied, alors que mon vœu premier est d’amener au dialogue.

Le poids des mots
Raphaël Pomey est philosophe et journaliste de formation à la tête de son propre média, Le Peuple. Il est également devenu vice-champion du monde de Kettlebell, une discipline soviétique proche de l’haltérophilie, en 2017. Entre le nom de son journal et le sport qu’il pratiquait à haut niveau, tout cela sonne bien soviétique. De quoi se demander si le journaliste n’est en réalité pas plutôt de gauche. « C’est une question que je me pose très souvent », glisse-t-il avec un sourire. Par contre, « vous êtes les premiers à me poser la question ! ». Néanmoins, il confie avoir choisi le nom de son journal en référence aux premiers mots de la Constitution. Quant à la sympathie qu’il éprouve pour la gauche, il observe qu’il est impossible de « construire une société sans la notion de bien commun ».
Venez, approchez-vous de l’Enfant-Jésus!
Prière traditionnelle chantée « Adeste fideles », pour ce temps de l’Avent qui nous prépare à Noël.
Confirmations: deux célébrations pour un bel engagement!
Le samedi 23 septembre dernier, nous avons eu le bonheur de vivre deux célébrations de la confirmation dans notre paroisse, à Cugy et à Estavayer. Les deux célébrations ont eu un goût différent, puisque l’une était accompagnée par le chœur mixte local et l’autre par un groupe de jeunes chanteurs.
La Remise des clefs, mosaïque de Gino Severini, église Saint-Pierre, Fribourg

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
Dans le chœur de l’église Saint-Pierre, à Fribourg, se trouve une mosaïque de Gino Severini.
Au centre, le Christ remet les clefs du Royaume des cieux à saint Pierre. Dans l’Evangile, le Christ dit : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16, 18-19)
Tout autour, sont représentés des symboles représentant les évangélistes. L’homme ailé pour Matthieu, le lion pour saint Marc, le bœuf pour saint Luc et l’aigle pour saint Jean. Au sommet, se trouvent le trône et la tiare évoquant la papauté. Le phylactère indique : « Tu es Petrus », soit « Tu es Pierre ».
La scène en bas à gauche ne semble pas faire partie de la vie de Simon-Pierre. Ce miracle de l’eau jaillissant du rocher évoque plutôt l’Exode et Moïse.
Pour quelle raison Gino Severini a-t-il choisi cet épisode ? En l’absence d’explications de l’artiste, nous ne savons pas avec précision ce qu’il a voulu nous dire de Pierre. Nous pouvons toutefois tenter une interprétation, bien sûr personnelle.
En bas à droite, des hommes tirent un filet. Cela peut évoquer la pêche miraculeuse. Les disciples qui n’avaient rien pris de toute la nuit lancent à nouveau leurs filets à l’invitation de Jésus et le poisson surabonde.
Les deux miracles se répondent : l’un évoque le Seigneur présent au milieu du peuple qui donne l’eau pour étancher la soif ; l’autre figure Jésus, l’Emmanuel – Dieu parmi nous – qui nourrit. Aujourd’hui, Dieu est aussi présent par sa Parole (que rappellent les symboles des évangélistes).
Pierre est appelé à mener à bien la mission reçue du Christ, comme Moïse qui a guidé le peuple vers la liberté, comme Jésus qui accompagne les disciples vers leur appel spécifique (devenir pêcheurs d’hommes).
Venons à l’Enfant-Jésus!
Ces trois premières semaines du mois de décembre coïncident avec le temps de l’Avent qui nous prédispose à fêter Noël.
L’Eglise blessée et souffrante ne renonce pas à sa belle mission
Je suis choqué par les découvertes des abus sexuels au sein de l’Eglise. Plein de tristesse, je n’ose imaginer la souffrance, la vie brisée des victimes et particulièrement des enfants.
Dénonciation et punition sont indispensables, ainsi que la lutte préventive contre les abus et leurs causes pour empêcher de nouvelles victimes.
L’engagement par le scoutisme
Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Baptiste Clerc.

Par Baptiste Clerc | Photo : DR
Cela fait déjà bien des années que le scoutisme a été fondé, mais le nombre de scouts dans le monde ne cesse de croître. Le secret ? Proposer des activités en plein air, mais aussi grandir dans la foi, prendre des responsabilités et se débrouiller face à la nature.
J’ai commencé le scoutisme à l’âge de huit ans, au sein du grand mouvement des Scouts d’Europe. Cette association est présente dans une vingtaine de pays et est reliée à l’Eglise catholique.
J’ai commencé mon chemin aux louveteaux, avec la toute première sizaine du Valais. Les louveteaux sont dans l’imaginaire du livre de la jungle. Puis, à l’âge de 11 ans, je suis monté chez les éclaireurs, dans la patrouille de la Mouette. Entouré de jeunes entre 12 et 17 ans, j’ai appris à écouter et à recevoir les conseils des autres pour pouvoir progresser.
Quelques mois après mon entrée, j’ai été invité à prononcer ma promesse. J’ai pu ensuite placer sur mon chapeau ma croix scoute. Nous la portons tous comme le Christ qui a aussi porté sa croix.
Après plusieurs années d’apprentissage, de rire, de constructions, de rassemblements, de jeux… j’ai succédé à mon ancien chef et j’ai accepté de prendre la tête de la patrouille pour la faire vivre et grandir toujours plus sous l’exemple et le chemin de mes prédécesseurs.
En étant chef et gardien d’une patrouille, on peut rencontrer quelques difficultés. Durant une grande marche, je méditais sur un texte de Baden Powell qui disait : « Le sel est âcre quand on le goûte à part ; mais c’est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur. Ainsi, les difficultés sont-elles le sel de la vie. »
Pour chaque épreuve, problème, obstacle à passer, je me rappelle cette citation qui nous montre que pour grandir, il nous faut ce sel de vie, ces difficultés.
Oui, le scoutisme, c’est savoir sortir du confort, de la routine, mais surtout pouvoir se décharger des soucis de la ville, de grandir avec ses frères et d’établir le règne du Christ dans le monde qui nous entoure.
Jeunes bénévoles : des adolescents qui s’engagent en Eglise
Agés de 13 et 14 ans, Mathilde Buisson, Rosanna Micale, Rafaëla Pinto Martins et Timeo Rime se sont lancés dans la formation des Jeunes Bénévoles (JB, à prononcer à l’anglaise JiBi) organisée chaque automne par le Service Diocésain de la Jeunesse. De retour de ce week-end, ils répondent à nos questions.
L’avenir des églises de Montbrelloz sera examiné
Une soixantaine de membres de la paroisse Saint-Laurent Estavayer ont participé le 11 octobre à Montet à une
assemblée paroissiale extraordinaire, démarche obligatoire au début de chaque nouvelle législature. L’ordre du jour était léger. L’assemblée a notamment pris la décision
de se pencher sur l’avenir des deux églises de Montbrelloz.
Thèmes et rubriques 2024
Thèmes 2024
Mois | Sujet |
---|---|
Janvier | Finance chrétienne (Pierre Guillemin) La finance chrétienne catholique encadre des opérations de nature bancaire et financière par des principes moraux directement issus de l’interprétation des textes religieux chrétiens (Ancien et Nouveau Testament) et de la doctrine de l’Eglise catholique romaine (Doctrine sociale de l’Eglise). Ces dernières années, le «Conseil pontifical Justice et Paix» a pris de plus en plus souvent des positions sur les sujets financiers. En juin 2013 par exemple, il publiait une note intitulée «Postures chrétiennes face à la finance» qui donne le cadre général dans lequel doit se situer l’action du «financier». |
Février | La représentation du Christ dans l’histoire (Amandine Beffa) Voir le Christ représenté sur une œuvre d’art est assez banal pour nous aujourd’hui. Pourtant, cela n’a pas toujours été une évidence. Des premiers chrétiens qui suivaient strictement l’interdit vétérotestamentaire de représenter «ce qui a la forme de ce qui se trouve au ciel» jusqu’aux débats du XXe siècle autour de l’art sacré contemporain, étudier la représentation du Christ, c’est étudier «comment on croit». |
Mars | Les martyrs d’hier et d’aujourd’hui (Thierry Schelling) Depuis les premiers temps de l’Eglise, des hommes, des femmes et des enfants ont été tués parce que disciples du Christ. Puis la «tuerie» s’est tournée contre les païens, les hérétiques, les schismatiques. Avant de reprendre contre des milliers de baptisé.e.s sous les régimes totalitaires du XXe siècle. Martyr, qui se sacrifie pour l’autre… |
Avril | Silence! Calixte Dubosson) Le maître-mot de notre monde actuel, c’est le débat. Il faut débattre de tout. Les chaînes TV, les journaux, les réseaux sociaux nous inondent de personnes aux idées contradictoires qui ne s’écoutent pas et qui se coupent sans cesse la parole. Chacun semble détenir la vérité mais au final, c’est le flou complet. Il faudrait soi-disant suivre ces logorrhées pour se forger une opinion. N’y aurait-il pas d’autres voies pour discerner ce qui est bon pour chacun et pour la collectivité? Le silence, celui de la nature et des ordres monastiques, par exemple? |
Mai | Mater dolorosa (Myriam Bettens) Chaque minute, quarante-quatre femmes subissent une fausse couche dans le monde. Au niveau Suisse, une grossesse sur cinq est concernée. Malgré cela, le silence autour de cet événement douloureux et les lacunes dans l’accompagnement persistent. |
Juin | Astrophysique et religion (Pierre Guillemin) VL’astrophysicien Hubert Reeves déclare: «La question n’est pas de savoir si Dieu existe ou non. Mais plutôt: qui est-Il, et à quoi joue-t-Il?» L’astrophysique ne cherche donc pas à contredire mais à comprendre la volonté de Dieu dans son œuvre créatrice. Cette quête de «l’intelligence de Dieu», Albert Einstein l’exprime aussi: «Je refuse de croire en un Dieu qui joue aux dés avec le monde.» |
Juillet-août | Quoi ma messe? Qu’est-ce qu’elle a ma messe? (Thierry Schelling) Nos diocèses sont en mutation structurelle: des laïcs/laïques sont nommé.e.s représentant.e.s de l’évêque là où des prêtres œuvraient comme vicaires épiscopaux; des paroisses n’ont plus de curés mais des administrateurs, obligeant à revoir le sacrosaint programme des messes à la baisse, en regroupant les fidèles (pas toujours complaisants); et des initiatives de l’ordre du service de l’autre (Rom, migrant, requérant, divorcé, LGBT, etc.) et du soin à la création sont mises désormais en avant comme « expression d’Eglise» autant que la liturgie. Dans ce «chantier», les réactions de fidèles sont parfois aux antipodes de ce à quoi on aurait pu s’attendre (compréhension, solidarité, compassion) au vu de leur fréquentation de la messe qu’on leur diminue… |
Septembre | Vers une Eglise de retraités? Calixte Dubosson) Souvent, nos assemblées dominicales ou de semaines sont fréquentées par ce qu’on appelle non pas les têtes couronnées mais les «têtes blanches», allusion au fait que les célébrations sont suivies en majorité par des personnes âgées ou vieillissantes. Pourtant, ce phénomène ne se réduit pas aux messes ou aux cultes mais aussi au niveau de l’organisation des paroisses à tel point que de plus en plus de personnes retraitées sont nommées à des postes importants pour la bonne marche de la communauté. Allons-nous donc vers une Eglise de retraités? |
Octobre | Evolution de l’architecture chrétienne (Amandine Beffa) La fin des persécutions donne la possibilité aux chrétiens de bâtir des lieux de culte. Au début, ceux-ci sont inspirés de l’architecture romaine à laquelle un nouveau sens est donné. Dans les siècles qui suivent, l’architecture chrétienne se développe progressivement vers des codes qui lui sont propres. C’est à la période romane que le plan devient fixe. L’architecture devient alors symbolique: plan en croix latine, orienté vers l’Orient… A partir de cette période, l’architecture reflète ce à quoi on croit. Elle évolue avec les pèlerinages et les grandes processions, jusqu’à la réforme liturgique du Concile Vatican II. |
Novembre | Faire feu de tout bois (Myriam Bettens) LOn estime que la chasse aux sorcières a fait 100’000 morts en Europe. La Suisse, quant à elle, détient le sinistre record du nombre de victimes. Des crimes imaginaires qui mènent à se demander comment en arrive-t-on à tuer en toute impunité ? |
Décembre | L’Exégèse (François-Xavier Amherdt) Autrefois réservée aux théologiens, l’exégèse permet de passer les textes bibliques au crible de l’analyse et de la raison. A travers les médias notamment, ses résultats sont aujourd’hui à la portée du grand public. De quoi donner un nouveau regard sur l’Ancien Testament et le Nouveau ? |
Rubriques 2024
Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2023.
En 2024, nous vous proposons deux nouvelles rubriques
sous la plume de Nicolas Maury
Ecclésioscope : Secrétaires, sacristains, sacristines, fleuristes… A travers cette nouvelle rubrique, partons à la rencontre des femmes et des hommes laïques engagés dans les diverses paroisses de Suisse romande.
sous la plume de Pascal Ortelli
Ciel, ma médaille ! : «La piété populaire est un trésor pour l’Eglise», affirme le pape François. Oui, mais face à l’abondance d’objets de piété, sait-on encore à quel saint se vouer? Dans cette nouvelle rubrique, une infographie vient décrypter ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons, et ce pour mieux comprendre notre foi.
Magazine au format B5
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-5 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
6 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
7 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
8 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
9 | Jeunes et humour | M.-C. Follonier Pascal Ortelli Calixte Dubosson |
10-11 | Small Talk | Myriam Bettens |
12 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
13 | Ecclésioscope Nouveau! | Nicolas Maury |
14 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
15 | Ciel, ma médaille! Nouveau! | Pascal Ortelli |
16 | En librairie | Calixte Dubosson |
Magazine au format A4
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-3 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
4 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
4 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
5 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
6 | Small Talk | Myriam Bettens |
7 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
8 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
8 | Ecclésioscope Nouveau! | Tournus externe |
Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.
Jeux, jeunes et humour – novembre 2023
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Pourquoi certaines fanfares se nomment-elles « Cécilia » ?
Vierge et martyre romaine, Cécile, fêtée le 22 novembre, est la patronne des musiciens. On raconte qu’avant d’être décapitée, elle aurait entendu la musique de Dieu. Par dérivation, on a donné le nom de « Cécilia » à certains corps de musique, en plus d’une célèbre chanson de Simon and Garfunkel.
par Pascal Ortelli
Humour
Un dimanche avant la messe, un paroissien croise M. le Curé et s’aperçoit qu’il a un pansement sur la joue. Le desservant lui explique que pendant qu’il se rasait, il s’était concentré sur l’homélie qu’il allait prononcer et qu’il n’avait pu éviter de se couper. Après la messe, le même paroissien va trouver le curé dans la sacristie. « Si je peux me permettre une petite remarque, M. le Curé, la prochaine fois, concentrez-vous sur le rasoir et coupez l’homélie ! »
par Calixte Dubosson
Viens, Seigneur Jésus!
« Ô Dieu, viens à mon secours » est souvent le début de notre prière : le premier pas de la foi est de dire au Seigneur que nous avons besoin de lui, de sa proximité.
Des changements dans l’UP

Par Fabienne Dubouloz-Gigon, représentante de l’évêque
Photo : DR
Genève, le 13 septembre 2023
Chères amies, chers amis,
Mesdames, Messieurs,
Bonjour,
Je vous écris en commun pour annoncer des changements qui concernent vos deux unités pastorales, tant il est vrai qu’un travail en Région est vôtre depuis quelque temps déjà, ce qui nous réjouit énormément. Je profite de ce message pour vous remercier sincèrement de ce que vous mettez en œuvre pour cet ambitieux et beau projet pastoral.
En juin dernier, je vous apprenais le départ de l’abbé Joël Akabgo, appelé par notre évêque à rejoindre l’équipe de prêtres in solidum de l’UP Mont-Blanc-Basilique Notre-Dame, en septembre 2023.
Depuis, l’UP La Seymaz est en attente d’une nomination.
Nous avons la joie de vous annoncer celle de l’abbé Karol Garbiec comme prêtre auxiliaire à 100% dès octobre 2023.
L’équipe pastorale de l’UP La Seymaz sera ainsi composée de l’abbé Thierry Schelling, administrateur ; des abbés Sviatoslav Horetskyi et Karol Garbiec, prêtres auxiliaires ; de Mme Astrid Belperroud, assistante pastorale ; de Mme Sabrina Faraone, coordinatrice en catéchèse et de M. Etienne Schmelzer, bénévole. L’équipe pastorale continuera à favoriser une pastorale vivante et à être à votre écoute.
L’équipe pastorale de l’UP Eaux-Vives-Champel, elle, est désormais composée de l’abbé Thierry Schelling, curé modérateur ; de l’abbé Thierry Fouet, curé in solidum et répondant de Sainte-Thérèse, de Mme Astrid Belperroud, assistante pastorale et de M. Franck Luzuy, bénévole. L’abbé Karol Garbiec continuera à rendre des services sur cette UP.
Je remercie chacune et chacun pour votre engagement et vous redis toute ma confiance pour l’animation de la pastorale de vos paroisses.
En vous souhaitant une année pastorale riche et fructueuse, je vous quitte avec cette invitation du Professeur François-Xavier Amherdt lors de sa leçon d’adieu, en mai dernier, et que je partageais dernièrement en Bureau pastoral : passer d’une « spiritualité de la nage », où nous comptons sur nos propres forces, à une « spiritualité de la planche à voile » que fait avancer le souffle de l’Esprit.
Avec l’assurance de ma prière et de mon soutien fraternel
Lost in… translation des reliques

La photographe Carole Alkabes a sillonné la Suisse durant cinq ans à la recherche de ces saints martyrs chrétiens parés de riches soieries, de bijoux et de pierres précieuses. Une chasse au(x) trésor(s) qui interroge notre regard sur la mort à une époque où elle ne s’expose plus.
Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer
Comment avez-vous appris l’existence de ces martyrs « enluminés » ?
On m’avait demandé de faire une exposition dont le thème était la mort. J’ai d’abord mené une réflexion sur ma propre mort, mais je cherchais tout de même de l’inspiration pour cette exposition et une amie m’a parlé de ces fameux martyrs.
J’étais loin d’imaginer que ce conseil allait devenir une formidable épopée qui me conduirait dans tous les cantons suisses, excepté Genève et Vaud… trop protestants pour ce type de reliques. (rires)
Vous avez d’ailleurs découvert des reliques dans des endroits totalement insolites ?
Complètement ! (rires) La plupart se trouvaient encore dans des églises et quelques-unes dans des musées par peur que ce précieux patrimoine ne se détériore.
Par contre, j’en ai trouvé trois au fond de l’entrepôt de la cure de Porrentruy. Ils ont ensuite été transférés au Musée de l’Hôtel-Dieu (MHDP).
A Soleure, les frères d’un couvent trouvaient ce squelette « démodé ». Ils l’ont monté au grenier et stocké avec, entre autres, les produits ménagers du couvent !
Qu’est-ce que cette relégation « au placard à balais » dénote-t-elle ?
Une mort devenue indésirable. Elle n’a plus sa place dans nos vies, mais c’est à mon sens une grave erreur. Ce langage primordial permet de s’interroger sur sa propre mort. C’est d’ailleurs aussi pour cela que le culte des martyrs a perdu de son attrait. Les paroisses étaient mal à l’aise avec ces squelettes exposés à la vue de tous. Ils les ont relégués derrière des panneaux en bois ou des tentures afin que les paroissiens ne soient plus « dégoûtés ». Bon, elles ne manquaient pas d’ouvrir le reliquaire le jour anniversaire du martyr pour inciter les paroissiens à faire des donations… (rires)
Plus prosaïquement, ces reliques servaient les intérêts religieux de l’Eglise catholique, autant que ses intérêts économiques…
Oh oui ! En 1578, un ouvrier retrouve, par hasard, l’entrée de catacombes dans un vignoble, à l’extérieur de Rome. A cette même époque, la Réforme protestante est à son apogée en Suisse et l’Eglise catholique cherche à la contrer. Cette découverte est une aubaine. Les martyrs érigés en glorieux défenseurs de la foi servent à asseoir « la vraie foi ». Outre l’aspect religieux, ces reliques avaient une vraie valeur marchande. Un spécimen coûtait un an et demi de salaire d’ouvrier, sans compter les décorations qu’il fallait ajouter en plus.
La Garde suisse pontificale a aussi joué un rôle important dans l’acheminement de ces reliques en territoire helvétique…
Elle était la parfaite commanditaire. En plus d’être rapide, ses rangs étaient formés de croyants. Dès lors, cette mission a été perçue par la Garde comme une vocation de protection de la Suisse contre la Réforme. Elle a même procédé à des levées de fonds afin de rapatrier le plus possible de ces reliques en Suisse. C’est la raison pour laquelle notre territoire en compte autant.
C’était donc un vrai coup de com’ de l’Eglise ?
Enorme ! D’ailleurs, le mot « authentique » vient de là. L’Eglise catholique, a créé des certificats d’authenticité pour ces martyrs, qu’elle joignait aux ossements. Ce certificat s’appelait « un authentique ». Par contre, personne ne peut dire avec certitude s’ils étaient « authentiquement » chrétiens. Ces derniers, comme les juifs et les païens, étaient enterrés dans les mêmes catacombes. Là il y a un os !
Capsula temporelle
Carole Alkabes, photographe exerçant son activité à Sainte-Croix a retrouvé 250 squelettes disséminés dans toute la Suisse. Elle a également découvert une boîte, appelée Capsula, servant à acheminer les ossements. Cette Capsula, encore scellée, était sur une étagère à l’Abbaye de Saint-Maurice. « Lorsque les ossements partaient de Rome, ils étaient emballés dans de la gaze individuellement, puis scellés avec le sceau du Pape. Ceux-ci étaient déposés dans la boîte avec un certificat d’authenticité, puis elle-même scellée avec la marque du pontife. » On ne peut aujourd’hui certifier que les squelettes étaient ceux de chrétiens, par contre on a pu déterminer « qu’ils datent d’une période comprise entre le IIe et le Ve siècle, leur sexe et qu’ils ne comportent jamais aucun os surnuméraire. Les squelettes sont complets avec parfois une réplique d’un os manquant en bois, en cire ou en plâtre ». Autre détail étonnant, les parures dont sont apprêtés les martyrs ne valent pas un clou ! « Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’or n’est que du métal doré et les pierreries du verre coloré », mais la valeur patrimoniale de ces martyrs est, elle, inestimable !
Pour découvrir ces martyrs aux parures os-tentatoires : Martyrs. Les reliques oubliées. Paru aux éditions Favre en 2018.

Bon chemin d’espérance !
Le mois de septembre le plus chaud depuis le début des mesures, un mois d’octobre doux et nous voici en novembre ; plus rien ne pousse dans nos jardins et la nature revêt sa robe de tristesse.
Une première bénédiction des cartables !

Par Ludivine Perret-Gentil
Photo : DDR
En ce dimanche 17 septembre, le soleil brillait autant à l’extérieur de l’église Sainte Thérèse qu’à l’intérieur, relayé par les nombreux enfants venus à la messe. Une fois n’est pas coutume, la plupart étaient venus avec leur cartable. En effet, tous ces écoliers portaient leur sac sur le dos pour le faire bénir en ce début d’année scolaire.
Bien qu’elle s’appelle « Bénédiction des cartables », il s’agit avant tout lors de cette cérémonie de bénir les enfants et le travail qu’ils vont accomplir tout au long de l’année. Elle vise à encourager les écoliers à vivre pleinement leur quotidien sous le regard de Dieu. A Genève, la Pastorale des familles organise et coordonne cette action spirituelle.
Durant la célébration, des intentions de prière ont été lues par les enfants pour les encourager à se laisser guider par Dieu. Une pensée toute particulière a également été adressée aux enseignants et à toutes les personnes qui accompagnent les écoliers. Les enfants ont ensuite été rassemblés autour de l’autel puis le curé, Thierry Fouet, les a bénis solennellement. A l’issue de la cérémonie, les catéchistes ont distribué des badges « porteur de joie » à épingler sur les cartables ainsi qu’un dépliant.
« Nous avons choisi le thème de la joie, car comme le dit le pape François, la joie est la perle précieuse du chrétien. C’est elle qui donne de la saveur au quotidien et chaque enfant peut en être si aisément le messager. Nous indiquons la joie comme un antidote à tant d’anxiétés et dont le monde a grand besoin », précisent Anne-Claire Rivollet et Marie Montavont de la Pastorale des familles à Genève.
A cette fin, chaque enfant a reçu un dépliant avec des propositions mensuelles de partage et d’amitié, l’invitant à être attentif aux autres. Par exemple en septembre, les enfants étaient invités à avoir des attentions pour les nouveaux élèves de leur classe, en octobre, ils peuvent choisir d’être l’ange gardien d’un camarade de classe. Ainsi de septembre à juin, des petits défis variés et amusants les incitent à faire rayonner l’allégresse autour d’eux.
Que ce bel élan nous inspire nous aussi dans notre quotidien professionnel et personnel. En cet automne flamboyant, prenons le temps de méditer cette phrase de Claude Reysz : « La joie est le soleil des âmes ; elle illumine celui qui la possède et réchauffe tous ceux qui en reçoivent les rayons. »
Puisse le Seigneur accompagner nos petits porteurs de joie… et de foi au fil de leur parcours scolaire.
Vitraux de Hans Erni, chapelle protestante de Martigny

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
Si Noé avait 600 ans au moment du déluge, Hans Erni n’en avait « que » 105 lorsqu’il a réalisé les cartons des trois vitraux de la tribune de la chapelle protestante de Martigny. Il s’agit des derniers d’une série de dix-sept baies commencée trois ans plus tôt.
Pour le maître verrier, l’Atelier Simon Marq de Reims, le défi est de traduire la peinture en verre. La tâche n’est pas aisée, les matières sont très différentes et dans le cas d’un vitrail, il convient de prendre en compte le soleil qui traversera l’œuvre (ou pas selon les jours). Nous ne pouvons que souligner la prouesse : la beauté des couleurs, les détails, les mouvements… transparaissent à travers ce vitrail nommé : Noé, le retour.
Le premier mouvement se trouve dans le ciel. Quelques nuages résiduels demeurent, mais le soleil est dégagé. Il semble que tout s’éclaire enfin.
Le second mouvement est l’accueil de la colombe par l’homme. La disposition des mains et des bras, l’inclinaison de la tête, l’échange de regards avec l’oiseau font partie des éléments qui concourent au partage des émotions de l’œuvre.
Un avenir plein d’espoir
Dans un reportage de la RTS effectué lors de l’inauguration des premiers vitraux de la chapelle, Erni explique qu’il souhaite aider à penser un avenir plein d’espoir. L’artiste veut permettre l’enchantement de l’âme en créant un lieu qui invite au recueillement et à la paix.
La municipalité proposait de financer l’éclairage de l’extérieur du bâtiment. Léonard Gianadda, le mécène qui a offert les 17 baies, a proposé de plutôt réaliser un éclairage intérieur. En effet, ainsi qu’il l’explique dans un de ses Léoguide, si tout le monde ne rentre pas dans les églises, alors il faut « faire sortir le temps dans la rue en l’illuminant ». C’est un véritable cadeau de lumière qui est fait à tous les passants. En ce mois de novembre qui peut parfois être un peu triste, il vaut la peine d’aller se promener à la nuit tombée dans les rues de Martigny.
Les reliques des saints : une source de grâces et une dévotion à redécouvrir
Le thème central (en pages 16 et 17) traite des reliques. Nous avons donc voulu aller à la (re)découverte de ce que sont les reliques.