En librairie – juin 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Conversion d’un athée
Cédric Longet

L’arrivée du sacré catholique, suite à une « effusion de l’Esprit Saint » en 2014, entre en conflit ouvert avec toutes les constructions intellectuelles passées de l’auteur, formées par la philosophie et tout spécialement celle de Nietzsche pour qui « Dieu est mort ». Désormais, Dieu le Père existe vraiment, Jésus existe vraiment, la Vierge Marie existe vraiment. Cédric Longet témoigne : « Mon entrée en Jésus est proprement pour moi une authentique révolution copernicienne : je découvre que tout gravite autour du soleil, et que ce soleil est une personne. » Ce livre est le détail de cette conversion.

Editions Les Unpertinents

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Le défi de Jérusalem
Eric-Emmanuel Schmitt

Après La Nuit de feu, où Eric-Emmanuel Schmitt décrivait son expérience mystique dans le désert du Hoggar, il revient aux sources avec ce récit de voyage en Terre sainte, territoire aux mille empreintes. Bethléem, Nazareth, Césarée, lieux intenses et cosmopolites qu’il saisit sur le vif tout en approfondissant son expérience spirituelle, ses interrogations, réflexions, sensations, étonnements jusqu’à la surprise finale, à Jérusalem, d’une rencontre inouïe avec ce qu’il nomme « L’incompréhensible ».

Editions Albin Michel

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Le Dieu de Dostoïevski
Marguerite Souchon

Dans cet ouvrage, Marguerite Souchon dresse une sorte de biographie spirituelle et intellectuelle de Dostoïevski. Elle reprend les évènements marquants de sa vie et montre comment la foi de l’auteur russe est le fruit d’un long et sinueux cheminement. L’auteur plonge aussi le lecteur dans l’œuvre du romancier russe et y décèle les traces de cette quête spirituelle. Dans ce parcours qui va des œuvres les plus connues, comme Les frères Karamazov, aux plus confidentielles comme Les carnets du sous-sol, le lecteur est conduit dans la découverte d’un esprit amoureux du Christ. Cet ouvrage est une porte d’entrée pour découvrir tant Dostoïevski que son œuvre. 

Editions Première Partie

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L’empreinte transfigurée
Brunor

Pour la première fois, une bande dessinée relate les différentes étapes de cette grande enquête à propos du suaire de Turin. Elle révèle 20 énigmes pour l’intelligence qui constituent non pas des preuves, mais autant d’indices qui permettent au lecteur de se faire sa propre idée sur la question. Nous avons la surprise de découvrir les réponses éclairantes apportées par la recherche à d’autres questionnements essentiels où foi et raison sont en dialogue. Ce grand drap de lin n’a pas fini de nous surprendre et cet ouvrage y contribue pleinement.

Brunor Editions

Acheter pour 22.40 CHF

Pour commander

La Bible pour mieux marcher au quotidien

Chaque jour, la Parole de Dieu se donne pour qui souhaite s’en nourrir. Elle est accessible même si nous n’avons pas de Bible. Elle est disponible sur les sites internet, les journaux, les médias et bien sûr à chacune de nos eucharisties. De nombreux récits sont connus depuis notre enfance. Chacun de ces textes nous parle en fonction de nos âges, de nos situations de vie et du moment vécu. Aujourd’hui, en ce temps pascal, j’ai envie d’échanger avec vous sur le texte des disciples d’Emmaüs en Lc 24, 13-35. 
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La messe, une vitrine de l’Eglise à aménager

Par Pierre Chatelanat 
Photo : Chrystophe Rakotondranaivo

Mettons-nous dans la peau d’une personne non initiée à la doctrine chrétienne ou aux pratiques religieuses de l’Eglise catholique qui s’aventurerait dans une église au moment de la messe.

Dans l’immense majorité des cas, elle trouvera une assemblée clairsemée et composée surtout de fidèles d’un âge certain, comme celui du célébrant. Elle entendra des chants avec ou sans accompagnement musical presque toujours tristement en mineur et entendra des phrases ou des textes dont les mots seront incompréhensibles si elle n’a pas effectué un parcours initiatique de longue durée…

Et ce qu’elle comprendra parlera beaucoup de péché, de culpabilité, de supplications de pardon de nos manquements, de rachat de nos fautes…

Elle risque fort de quitter la cérémonie avec le sentiment d’avoir assisté à un spectacle tristounet et bien éloigné de notre réalité quotidienne, suivi par des participants peu enthousiastes. 

Il est dès lors peu probable qu’elle soit poussée à s’intéresser davantage au Christ et à son Message qu’est censée annoncer et célébrer la messe !

Or, la messe est une vitrine pour notre Eglise et comme telle devrait inciter ceux qui ont l’occasion d’y assister à découvrir ce qui leur est proposé ! Comment devrait-elle se dérouler ?

Avant tout, elle doit être belle : la beauté parle de Dieu. Elle nous aide à nous élever et à nous approcher de Lui. Il faut de la lumière et des décorations, mais surtout de la musique ou des chants joyeux avec des paroles au goût du jour comme il en existe un grand registre.

Elle devrait comporter, en plus de l’émouvant baiser de paix, d’autres gestes tel le salut initial de ses voisins, qui sont des sources d’échanges fraternels et communautaires.

Mais surtout, il faudrait revoir le choix des textes qui y sont lus, notamment vétéro­testamentaires, qui n’ont de signification que pour les historiens des religions et réviser le langage utilisé dans bon nombre de formules ! 

Que signifie par exemple pour un non-­initié la phrase « être invité au repas des noces de l’agneau », parmi tant d’autres ? Ou comment prendre au sérieux l’invitation de Jésus lors de la Cène lorsqu’Il dit « buvez-en tous » alors que tel est rarement le cas ?

Il faudrait également expliquer aux fidèles certains gestes liturgiques et bon nombre d’expressions utilisées, par exemple le mot « péché » qui revient constamment ! Le remplacer par des mots courants illustrant le fait de « ne pas avoir su aimer » ne lui donnerait-il pas un sens plus compréhensible ?

Et puis, ne pourrait-on donner un autre sens à la messe que celui qui a trop souvent cours, en mettant l’accent sur la célébration dans la joie de la résurrection du Christ, en Le remerciant pour tout ce qu’Il nous a donné et nous donne encore et en cherchant à se rapprocher de Lui plutôt que de macérer dans le rappel de nos « péchés » ou de ceux du monde en espérant une miséricorde divine ?

Enfin, nous réjouir d’y participer ! Voir des fidèles joyeux, enthousiastes et lumineux irait à l’encontre de l’opinion de Nietzsche sur les chrétiens (« Je croirais en leur Dieu si ils avaient l’air un peu plus sauvés ») et serait un magnifique témoignage du bonheur que devrait nous procurer l’Amour du Christ !

On peut toujours rêver… heureusement, il existe quelques exceptions !

En Terre Sainte, Bible en main

Le 20 mars dernier, Agnès Salamin Gay et Pierre et Andrée Pasquier ont décollé pour dix jours en Terre Sainte. Accompagnés par le Père Patrice Gasser « de chez nous » et Wassim Halloun, guide palestinien chrétien, une vingtaine de Suisses romands prennent part au périple. Les trois Choëlands nous partagent le récit de leur voyage, Bible en main, photos sous les yeux.
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L’assemblée de paroisse  a avalisé les comptes 2022

La traditionnelle assemblée paroissiale ordinaire, dite des comptes, s’est déroulée le 26 avril dernier au Centre des Focolari à Montet. Une assemblée rondement menée sous la présidence d’Alexandre Duc, qui a vu la soixantaine de membres présents avaliser à l’unanimité l’ensemble des comptes de fonctionnement pour l’année 2022 et plusieurs comptes d’investissements. Ce fut aussi l’occasion de remercier les conseillers de paroisse sortants et d’accueillir les trois nouveaux membres qui ont été assermentés le samedi 29 avril et sont entrés officiellement en fonction le 1er mai.
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Une proposition pour fêter le jubilé de la Saint-Bernard

Le 15 juin 2023, la congrégation du Grand-Saint-Bernard ouvrira une année de festivités qui marqueront le centenaire de la proclamation de saint Bernard, patron des alpinistes et des habitants de la montagne. Quoi de mieux qu’une randonnée spirituelle accompagnée. Une manière de découvrir, se ressourcer tout en faisant place pour l’intériorité et la contemplation.

Par Myriam Bettens | Photo : Hospice du Grand-Saint-Bernard

Randonnée de l’Abbaye de Saint-Maurice à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard

Un chemin de randonnée certes, mais également un chemin de témoignage entre deux congrégations historiques. Partant de l’Abbaye de Saint-Maurice, les marcheurs emprunteront les sentiers du Tour des Dents du Midi, puis ceux de la vallée du Trient et du Haut Val d’Entremont pour terminer à l’Hospice du Grand-Saint-Bernard. Du lundi 24 au 29 juillet 2023, tarif Fr. 980.–. Renseignements et inscriptions auprès de rando@gsbernard.com

Randonnée en étoile autour de Thônes

Une semaine de randonnée en étoile dans les paysages variés, parfois sauvages et tourmentés de la région de Thônes. Une semaine avec un fort accent culturel sur les traces de Saint-Bernard de Menthon avec la découverte du château du même nom ou de l’abbaye de Tamié. Du lundi 4 au samedi 9 septembre 2023, tarif Fr. 800.–. Renseignements et inscriptions auprès de rando@gsbernard.com

Aux frontières du réel

Suffit-il juste de voir pour croire ? Le festival de films IL EST UNE FOI de l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR) a consacré sa 8e édition à la thématique des miracles dans le cinéma. Entre expériences et interprétations, la conférence inaugurale a mis le miracle à l’épreuve du réel.

Texte et photos par Myriam Bettens

Ce lundi soir de mai, les invités des rendez-vous cinéma de l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR) ont expérimenté, dans leur chair, ce que qualifie Thierry Janssen, médecin-psychothérapeute, de « logique de la Vie, qui nous dépasse complètement et suffit pour croire aux miracles ». Paupières closes et main sur le cœur, les spectateurs du théâtre du Centre Espérance ont assisté, en direct, à un miracle ! En effet, c’est, littéralement, les yeux fermés que les participants ont entamé la conférence inaugurale de la 8ème édition du festival IL EST UNE FOI par l’entremise de Marie Cénec, pasteure et modératrice de la soirée. Elle a invité le public « à prendre une minute pour écouter son cœur », rappelant par cet exercice que le premier miracle est d’avoir un cœur battant. 

Au côté de Thierry Janssen, la Fribourgeoise Eliane Baudois acquiesce et partage avec le public sa propre expérience du miracle. Sa fille, Virginie, âgée de vingt-deux mois, a survécu à un accident agricole en 1998. Juchée sur le tracteur que son grand-père conduit, la petite chute et passe sous les roues de l’engin. Inerte, l’aïeul la croit perdue. « La poupée de chiffons » qu’il tient entre ses mains se met alors à pleurer. Le grand-père remercie immédiatement Marguerite Bays dont il avait invoqué le secours. Reconnu comme tel, ce miracle permettra la canonisation par le pape François, en 2019, de la bienheureuse paysanne et couturière de Siviriez (FR) [le village de la famille Baudois, ndlr.]. A ces mots, Thierry Janssen se tourne vers elle : « Il y a toujours une partie de moi qui essaie de détecter dans ce type de témoignage ce qui relève du non-spirituel », car pour lui « ces phénomènes miraculeux sont comme des failles qui viennent interroger notre vision de la réalité ». Il souligne, par ailleurs, le côté rassurant du complexe « procès en canonisation » instruit par la Congrégation pour les causes des saints dont Jean-Pierre Conus, président du Conseil de la Fondation Marguerite Bays, a été l’observateur privilégié. Celui-ci se récrie : « Un miracle, cela ne tombe pas du ciel comme ça ! ». Il réalise une seconde trop tard ce qu’il vient de dire, la salle est déjà hilare. Cet élan spontané fait également sourire Emmanuel Tagnard, journaliste et co-modérateur. « Lorsqu’on entend un témoignage comme celui d’Eliane Baudois et de Jean-Pierre Conus, on devient soi-même témoin », juge-t-il bon d’ajouter.

« Cela vient remuer, mettre une sorte de chaos en moi, mais cela m’invite à trouver une nouvelle façon d’organiser ma pensée », déclare Thierry Janssen. « Qu’est-ce qui est naturel et surnaturel ? A vrai dire, la frontière n’est pas si claire. De nombreux éléments dans notre vie viennent questionner notre compréhension de la réalité et du réel. Nous avons chacun une réalité différente, or le réel englobe toutes ces réalités ». Le miracle oblige à composer avec ce qui est de l’ordre de l’invisible et de l’inexplicable, avec ce qui souvent échappe à la médecine et même à la science « parce qu’il fait brèche dans le réel et fait éclater les limites fixées », glisse la modératrice. Le miracle, de par son étymologie, convoque le regard, puisqu’il provient du latin miraculum, lui-même tiré de mirare et qui signifie regarder et admirer. Il fait « voir l’invisible ». En plus de dévoiler et de bousculer, il peut aussi prendre la forme d’un cadeau empoisonné, voire dangereux, lorsqu’il est instrumentalisé et devient le but de la foi, de la prière ou de l’existence chrétienne. Car le mirage, tout comme son proche cousin le miracle, ne nous propose, lui, qu’illusions.

Paupières closes et main sur le cœur, les spectateurs du théâtre du Centre Espérance ont assisté, en direct, à un miracle…

Le nouveau Conseil de paroisse a été assermenté

Plus de 520 conseillères et conseillers de paroisses – dont les neuf conseillers de la paroisse Saint-Laurent-Estavayer – ont été assermentés samedi 29 avril dernier à l’église Saint-Sulpice de Siviriez, lors d’une eucharistie présidée par Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg.
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« Faite cela en mémoire de moi » (Marc 14, 24)

Texte et Photos par Astrid Belperroud

A TABLE ! Tout est dit ou presque ! Vivre c’est oser des expériences, se risquer… Jésus en est un témoin et un modèle pour chacun de nous et alors que nous sortons du Carême, en ce Mercredi saint, nous avons souhaité vivre et déguster le dernier repas de Jésus : le SEDER. Repas traditionnel de la Pâque juive avec en introduction le récit de l’Exode, magnifiquement conté par Sabrina et guidé par notre célébrante du jour, Catherine et notre animatrice Virginie. Les jeunes de nos deux UP, Eaux-Vives Champel et la Seymaz ont dégusté ce délicieux repas.

Merci à nos cuisinières et animatrices du jour : Catherine, Virginie, Sylviane, Sabrina, Anne-Marie et Astrid.

Merci Marek!

La nouvelle est tombée ce printemps. L’abbé Marek Glab, originaire de Pologne, et vicaire sur Monthey-Choëx depuis l’automne 2018 va quitter nos paroisses du diocèse de Sion, pour partir à nouveau en Afrique de l’Ouest, plus précisément au Burkina Faso, en tant que prêtre « fidei donum ».
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«Les Harmoniques de la Passion» ont envahi la collégiale!

C’est aux sons et aux paroles des « Harmoniques de La Passion » qu’une petite centaine de personnes ont vécu un beau moment musicalo-méditatif le vendredi 31 mars dernier à la collégiale, avec notamment la participation de deux chanteuses réputées.
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La jeunesse de nos UP en chemin…

Texte et photos par Astrid Belperroud

Le printemps sonne à la porte et une foison d’activités apparait ! Un retour aux Trois-Chêne avec une nouvelle équipe de jeunes, une expérience à chaque fois enrichissante, surtout avec une belle équipe de bénévoles toujours accueillante. John Joseph, un de nos jeunes, nous témoigne de la richesse de ces personnes malgré leur maladie, leur faiblesse : « Ils gardent leur foi et une grande espérance de s’en sortir ! » Ce service que je propose aux jeunes, dans le cadre du programme En chemin vers la confirmation est un service d’humilité. Bien sûr, nos jeunes sont en pleine forme et se mettre au service du plus faible est catéchétique, mais au-delà de cela il y a un impact de cœur à cœur, une rencontre de générations, un réel partage enrichissant qui valent bien des leçons de kt. !

Action humanitaire, John Joseph et quelques camarades de classe, Emmanuel, Ben et Sophie ont organisé une vente de pâtisseries délicieuses pour soutenir l’association Zara Sou à Madagascar. Un beau succès, des paroissiens généreux et des jeunes engagés, enthousiasmés !

Journée cantonale des confirmands ! Sacré défi que notre Pastorale Jeunesse et la Pastorale des Chemins nous mettent en place chaque année… avec, parait-il, chaque année du mauvais temps ! Près de 340 jeunes étaient présents et notre groupe des deux UP, Eaux-Vives / Champel et La Seymaz était quasi complet ! Quelques échos glanés de-ci de-là : « Je ne me suis pas ennuyé », « C’était finalement super ! » « On est nombreux… »

Je remercie infiniment nos jeunes, qui répondent présents malgré tout leur programme scolaire et autre… une belle équipe qui ne manque pas de ressort et de bonne humeur et une grande soif de foi !

A bientôt pour de prochaines aventures…

« Tout est accompli »

Par Fabienne Gigon, représentante de l’évêque à Genève | Photo : cath.ch

Chère Lectrice, cher Lecteur,

« Tout est accompli ». Ces paroles sont les dernières de Jésus, en croix, dans l’évangile de Jean (Jn 19, 30). Les prochaines seront celles du Ressuscité, méconnaissable, et s’adresseront à Marie de Magdala : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20, 15).

Le désir de notre cœur serait de sauter hâtivement de l’une à l’autre, de l’effroi et du déchirement de la croix au réconfort de la présence du Christ.

Pourtant, c’est bien la croix, le symbole de notre foi. Celle qui, peut-être, orne une porte de notre foyer. Celle qui scintille à notre cou en un bijou précieux reçu pour une occasion spécifique. Celle que nous signons sur notre corps à l’entrée d’une église, notamment, et lors des célébrations en communauté, d’un seul cœur. Celle des sommets de nos clochers et de nos montagnes. Celle qui déplace notre regard et souvent nous fait lever les yeux.

C’est pour cette raison que, il y a de nombreuses années, lors d’une retraite dans l’abbaye cistercienne de Hauterive et devant de petites aquarelles d’un moine souhaitant rester anonyme, je choisis entre une superbe Annonciation et un Christ en croix cette dernière. J’acquière ainsi mon premier tableau : un carré de 18 cm au cadre doré et vieilli apportant une douce lumière à ce Jésus crucifié. Corps et croix bleus sur fond ocre, stigmates bordeaux, halo tenu entourant le frêle corps et un visage « ouvert » sur le support de papier granuleux que j’interprète, malgré une tête inclinée, comme une représentation d’un Christ glorieux, ressuscité, qui élève mon regard. 

« Tout est accompli ». Vraiment ?

Cette parole, qui m’accompagne de longue date, vient me déranger bien souvent tant ma vie et le monde m’apportent maintes occasions de vérifier que tout n’est guère achevé et que le salut est ô combien nécessaire. Si parfois je l’oublie, prise dans un quotidien effréné, ce tableau réactive mon questionnement. Certes, « tout est accompli » du point de vue de l’Ecriture (Jn 19, 28), pourtant la portée des paroles du Christ, déjà opérantes est encore à venir. Et c’est là le terreau de notre confiance et espérance : par son incarnation, sa mort et sa résurrection, le Seigneur nous rend participatifs du salut de nos vies et du monde. Il nous offre l’Esprit Saint (Jn 20, 22), que nous célébrerons tout particulièrement le 28 mai prochain lors de la fête de la Pentecôte.

« Tout est accompli ». Du Vendredi saint à la Pentecôte, que ce temps pascal nous fortifie dans l’assurance d’un Seigneur présent dans notre quotidien, quelles que soient les situations que nous expérimentons, au cœur de nos vies, nous offrant son Esprit pour être au monde selon son exemple. 

Montées vers Pâques, une parenthèse de communion

« Ils sont finis, les jours de la passion ; suivez maintenant les pas du Ressuscité. » C’est par cette bénédiction solennelle que se sont terminées les Montées vers Pâques. Pour le Triduum pascal, des enfants, des jeunes et des familles se sont rassemblés avec leurs pairs pour méditer, prier et vivre ensemble les derniers jours de la Vie de Jésus, son passage de la mort à la Résurrection. Une expérience spirituelle et communautaire forte dont nous vous proposons quelques souvenirs en images.
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Le droit à l’identité

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, religieux et laïcs de 8 pays se réunissent pour travailler en réseau à la protection des enfants.Ils créent, en 1948, le Bureau international Catholique de l’Enfance (BICE). Il œuvre aujourd’hui à promouvoir et défendre la dignité de chaque enfant, en tant qu’être humain à part entière et sujet de droits.

Par Myriam Bettens | Photo : BICE

L’association, reconnue par le Saint-Siège, œuvre en faveur des enfants en situation de vulnérabilité. Le Bureau international Catholique de l’Enfance (BICE) effectue un travail de recherche, de mise en réseau, de formation, de plaidoyer auprès de l’ONU pour influencer les politiques publiques et met en place des projets de terrain. Alors que l’Assemblée générale des Nations unies adopte en décembre 1948 la Déclaration universelle des droits de l’homme, un groupe de religieux et de laïcs de 8 pays s’unissent pour que le droit des enfants ne soit pas oublié. Ces derniers ne seront entérinés qu’en 1959 par la Déclaration des droits de l’enfant. Le BICE participe activement à l’élaboration de ce texte constituant le socle de ce qui deviendra en 1989 la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE).

La CIDE a été signée par 196 Etats, et ratifiée par 195 (à l’exception des Etats-Unis). Un grand nombre de pays possèdent aujourd’hui un code de l’enfant dans leur législation nationale et se sont également dotés d’un défenseur des droits de l’enfant. Bien que les Droits de l’enfant progressent dans le monde, sur le terrain, l’application de ces réglementations n’est pas toujours chose aisée. C’est pourquoi, outre son engagement auprès des instances internationales, le BICE poursuit ses actions de terrain au niveau local pour garantir à tous les enfants le droit à grandir dans la dignité.

Les enfants invisibles

« Soglo a été privée d’école pendant près d’un an. Un an à tourner en rond, livrée à elle-même, ou à aider ses parents dans leurs activités professionnelles. La raison de cette exclusion du système scolaire ? Elle n’a pas été enregistrée à l’état civil à sa naissance ». Sans cette formalité administrative, pas d’existence légale et impossible de continuer les études au-delà d’une scolarisation de base.

Dans la région rurale du sud-est du Togo, cette réalité n’est pas rare. Beaucoup de parents n’ont eux-mêmes pas été scolarisés et ne comprennent pas l’importance d’un acte de naissance. De plus, avant janvier 2022, le coût de cette formalité représentait un frein pour nombre de familles. Le BICE a soutenu entre septembre 2020 et février 2022 le projet d’un de ses partenaires locaux afin d’aider ces enfants dits invisibles à recouvrer leurs droits. 

D’une part, en prenant en charge sur le plan administratif et financier les démarches à réaliser auprès du tribunal puis de la mairie pour obtenir un jugement supplétif d’acte de naissance, afin de les remettre à des enfants jusqu’alors « invisibles », leur permettant notamment de continuer l’école. D’autre part, en menant des actions de sensibilisation auprès des habitants et des chefs communautaires, car la fraude à l’état civil est un autre problème récurrent. 

En effet, certains agents enregistrent les naissances hors délai ou fournissent de faux actes de naissance en échange d’un pot-de-vin. Les parents se retrouvent doublement lésés : ils perdent le peu d’économies qu’ils possèdent en pensant régler le problème et reçoivent en échange un acte qui n’a aucune valeur légale. L’équipe de l’association togolaise sillonne ainsi la campagne pour informer le plus grand nombre que l’inscription à l’Etat civil est désormais gratuite quarante-cinq jours après la naissance et pour redonner aux enfants concernés un jugement supplétif d’acte de naissance. Un soulagement, mais surtout une joie pour ces enfants privés d’identité.

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