La Remise des clefs, mosaïque de Gino Severini, église Saint-Pierre, Fribourg

Pierre est appelé à mener à bien la mission reçue du Christ.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Dans le chœur de l’église Saint-Pierre, à Fribourg, se trouve une mosaïque de Gino Severini. 

Au centre, le Christ remet les clefs du Royaume des cieux à saint Pierre. Dans l’Evangile, le Christ dit : « Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Matthieu 16, 18-19)

Tout autour, sont représentés des symboles représentant les évangélistes. L’homme ailé pour Matthieu, le lion pour saint Marc, le bœuf pour saint Luc et l’aigle pour saint Jean. Au sommet, se trouvent le trône et la tiare évoquant la papauté. Le phylactère indique : « Tu es Petrus », soit « Tu es Pierre ».

La scène en bas à gauche ne semble pas faire partie de la vie de Simon-Pierre. Ce miracle de l’eau jaillissant du rocher évoque plutôt l’Exode et Moïse. 

Pour quelle raison Gino Severini a-t-il choisi cet épisode ? En l’absence d’explications de l’artiste, nous ne savons pas avec précision ce qu’il a voulu nous dire de Pierre. Nous pouvons toutefois tenter une interprétation, bien sûr personnelle.

En bas à droite, des hommes tirent un filet. Cela peut évoquer la pêche miraculeuse. Les disciples qui n’avaient rien pris de toute la nuit lancent à nouveau leurs filets à l’invitation de Jésus et le poisson surabonde. 

Les deux miracles se répondent : l’un évoque le Seigneur présent au milieu du peuple qui donne l’eau pour étancher la soif ; l’autre figure Jésus, l’Emmanuel – Dieu parmi nous – qui nourrit. Aujourd’hui, Dieu est aussi présent par sa Parole (que rappellent les symboles des évangélistes).

Pierre est appelé à mener à bien la mission reçue du Christ, comme Moïse qui a guidé le peuple vers la liberté, comme Jésus qui accompagne les disciples vers leur appel spécifique (devenir pêcheurs d’hommes). 

L’Eglise blessée et souffrante ne renonce pas à sa belle mission

Je suis choqué par les découvertes des abus sexuels au sein de l’Eglise. Plein de tristesse, je n’ose imaginer la souffrance, la vie brisée des victimes et particulièrement des enfants.
Dénonciation et punition sont indispensables, ainsi que la lutte préventive contre les abus et leurs causes pour empêcher de nouvelles victimes.

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L’engagement par le scoutisme

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec le Valaisan Baptiste Clerc. 

Baptiste Clerc. 

Par Baptiste Clerc | Photo : DR

Cela fait déjà bien des années que le scoutisme a été fondé, mais le nombre de scouts dans le monde ne cesse de croître. Le secret ? Proposer des activités en plein air, mais aussi grandir dans la foi, prendre des responsabilités et se débrouiller face à la nature.

J’ai commencé le scoutisme à l’âge de huit ans, au sein du grand mouvement des Scouts d’Europe. Cette association est présente dans une vingtaine de pays et est reliée à l’Eglise catholique.

J’ai commencé mon chemin aux louveteaux, avec la toute première sizaine du Valais. Les louveteaux sont dans l’imaginaire du livre de la jungle. Puis, à l’âge de 11 ans, je suis monté chez les éclaireurs, dans la patrouille de la Mouette. Entouré de jeunes entre 12 et 17 ans, j’ai appris à écouter et à recevoir les conseils des autres pour pouvoir progresser.

Quelques mois après mon entrée, j’ai été invité à prononcer ma promesse. J’ai pu ensuite placer sur mon chapeau ma croix scoute. Nous la portons tous comme le Christ qui a aussi porté sa croix.

Après plusieurs années d’apprentissage, de rire, de constructions, de rassemblements, de jeux… j’ai succédé à mon ancien chef et j’ai accepté de prendre la tête de la patrouille pour la faire vivre et grandir toujours plus sous l’exemple et le chemin de mes prédécesseurs.

En étant chef et gardien d’une patrouille, on peut rencontrer quelques difficultés. Durant une grande marche, je méditais sur un texte de Baden Powell qui disait : « Le sel est âcre quand on le goûte à part ; mais c’est le parfait assaisonnement qui donne aux mets toute leur saveur. Ainsi, les difficultés sont-elles le sel de la vie. »

Pour chaque épreuve, problème, obstacle à passer, je me rappelle cette citation qui nous montre que pour grandir, il nous faut ce sel de vie, ces difficultés.

Oui, le scoutisme, c’est savoir sortir du confort, de la routine, mais surtout pouvoir se décharger des soucis de la ville, de grandir avec ses frères et d’établir le règne du Christ dans le monde qui nous entoure.

Jeunes bénévoles : des adolescents qui s’engagent en Eglise

Agés de 13 et 14 ans, Mathilde Buisson, Rosanna Micale, Rafaëla Pinto Martins et Timeo Rime se sont lancés dans la formation des Jeunes Bénévoles (JB, à prononcer à l’anglaise JiBi) organisée chaque automne par le Service Diocésain de la Jeunesse. De retour de ce week-end, ils répondent à nos questions.

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L’avenir des églises de Montbrelloz sera examiné

Une soixantaine de membres de la paroisse Saint-Laurent Estavayer ont participé le 11 octobre à Montet à une
assemblée paroissiale extraordinaire, démarche obligatoire au début de chaque nouvelle législature. L’ordre du jour était léger. L’assemblée a notamment pris la décision
de se pencher sur l’avenir des deux églises de Montbrelloz.

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L’énergie

Le soleil, source de l’énergie qui alimente notre planète.

Par Pierre Guillemin | Photo : DR

L’énergie désigne « la capacité à effectuer des transformations ». Toute action requiert de l’énergie : le fait de se déplacer, de se chauffer, de fabriquer des objets et même de vivre. L’énergie est là, dans notre quotidien. Mais qu’est-ce que l’énergie ?

L’énergie, en physique, est une propriété fondamentale de l’univers. Elle est définie comme l’aptitude ou la capacité à effectuer un travail ou à produire un changement dans un système. L’énergie se présente sous différentes formes et constitue un concept clé pour comprendre le comportement du monde physique. La chose la plus importante
à savoir sur l’énergie est la loi de conservation de l’énergie, qui stipule que l’énergie ne peut être ni créée ni détruite. C’est-à-dire que l’énergie totale d’un système fermé reste constante ; en d’autres termes, l’énergie ne peut ni disparaître ni naître et ne peut que passer d’une forme à une autre. Ce principe est l’un des concepts fondamentaux
de la physique.

Par exemple, lorsque nous soulevons un objet, nous transférons l’énergie de nos muscles à l’objet que nous manipulons.

Schématiquement, l’énergie apparaît sous les formes suivantes :
• l’énergie thermique, qui génère de la chaleur ;
• l’énergie électrique ou électro magnétique, qui fait circuler les particules – électrons – dans les fils électriques ;
• l’énergie mécanique, qui permet de déplacer des objets ;
• l’énergie chimique, qui lie les atomes dans les molécules ;
• l’énergie de rayonnement ou lumineuse, qui génère de la lumière ;
• l’énergie musculaire qui fait bouger les muscles.

Selon les dernières estimations des scientifiques, le début de la maîtrise des sources d’énergie par l’Homme remonte à 400’000 ans av. J-C. A l’époque, l’Homme apprend à maîtriser le feu (énergie thermique). Puis, plus tard, il démultiplie sa force en utilisant l’énergie fournie par des matériaux sous-tension (arc), il apprend à maîtriser le vent, l’eau conduisant à la création de moulins. Avec l’ère industrielle, l’Homme commence à exploiter des ressources fossiles (charbon, puis pétrole et gaz) et à développer des machines qui vont lui permettre de produire davantage et de meilleure qualité. 

Mais puisque nous avons besoin de tant d’énergie pour accomplir nos tâches quotidiennes, n’oublions pas les mots de saint Paul aux Ephésiens : « Puisez votre énergie dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. »

Deux nouveaux chevaliers de Saint-André

Lors de la messe de la patronale de la Saint-André, le dimanche 26 novembre, deux paroissiens ont été élevés au rang de « chevaliers de Saint-André » en raison de leur engagement au service de la
communauté paroissiale de Muraz. Il s’agit de Simone Genolet et Bernard Fournier. Petite présentation.

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Cugy: un nouvel élan pour la Confrérie Saint Eloi

Les membres de la Confrérie Saint Eloi de Cugy ont connu un jour de liesse en ce dimanche du 15 octobre puisqu’elle a marqué le centenaire de son drapeau en faisant bénir
une nouvelle bannière. Organisme qui date du Moyen-Age, cette confrérie s’est donné un nouveau gouverneur et remet sa devise – « Fais ce que dois » – à l’ordre du jour.

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Saints par fidélité à «leur» pays

Début 2018, le diocèse d’Alger a engagé un processus de béatification englobant les 19 martyrs de la guerre civile algérienne, indissociables les uns des autres, en un signe de témoignage de foi commun. Le 8 décembre de cette même année, l’Algérie a célébré la première béatification en pays majoritairement musulman.

Par Myriam Bettens | Photo : cath.ch/Bernard Hallet

La décennie noire débute en 1991 en Algérie. Le gouvernement vient d’annuler les élections législatives durant lesquelles les résultats du Front islamique du salut (FIS) laissent clairement augurer une victoire et le risque de la mise en place d’une république islamique. Une guérilla islamiste émerge alors rapidement et dirige ses attaques contre les civils. 

L’Eglise catholique algérienne n’est pas épargnée. Composée essentiellement de catholiques non autochtones, elle devient la cible de groupes terroristes. Même menacés, ces religieux ne souhaitent pas quitter le pays. Ils se sentent « Algériens » et refusent d’abandonner « leur » peuple. Entre 1994 et 1996, dix-neuf religieux, dont Mgr Claverie et les tragiquement célèbres moines de Tibhirine, paient de leur vie cet attachement indissoluble. 

Signe riche de sens

Ils sont reconnus martyrs par le pape François le 26 janvier 2018, ce qui conduit à leur béatification le 8 décembre de la même année en la chapelle de Santa Cruz à Oran. Le lieu de cette célébration n’a pas été laissé au hasard. Pierre Claverie, alors évêque d’Oran, a été tué dans la nuit du 1er août 1996 par une bombe placée contre la porte de l’évêché. Son chauffeur, un jeune musulman de Sidi Bel Abbès, Mohamed Bouchikhi, était allé le chercher à l’aéroport cette nuit-là. Les deux hommes sont morts ensemble. « Ce signe du sang mêlé est riche de sens et le choix de la ville d’Oran est là pour le signifier », révélait l’évêque d’Oran en poste en 2018 au quotidien El Watan. 

Cette béatification, en terres majoritairement musulmanes, aurait pu être perçue comme la mise en avant par l’Eglise de « ses » martyrs au détriment des nombreuses autres victimes. Or l’accueil a été très positif, autant par la presse que par les autorités civiles et religieuses algériennes. Le matin même, la Grande mosquée d’Oran avait rendu hommage aux bienheureux et aux cent quatorze imams qui se sont élevés contre le terrorisme, en un témoignage de communion interreligieuse.

En librairie – décembre 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Paul de Tarse
Daniel Marguerat

Célèbre parmi tous les apôtres, saint Paul est aussi le plus mal connu. On le dit colérique, doctrinaire, antiféministe, hostile au judaïsme. Après le message simple de Jésus, il serait venu tout compliquer avec une théorie obscure du péché… Mais qui a vraiment lu ses lettres ? Qui a deviné l’homme derrière les propos de Paul de Tarse ?

L’originalité du livre de Daniel Marguerat est d’immerger ses écrits dans la vie tumultueuse et passionnée de l’apôtre. Car derrière les textes de ce grand théologien, il y a un homme qui aime, qui lutte, qui peine et qui souffre. Un livre passionnant, qui fait découvrir un Paul peu connu. Sa pensée incandescente fait de lui, aujourd’hui encore, l’enfant terrible du christianisme.

Editions du Seuil

Acheter pour 37.50 CHF

Les 12 inouïs de l’Evangile
François-Xavier Amherdt

A force d’entendre et de réentendre sans cesse les Saintes Ecritures, il se peut que leur puissance créatrice n’atteigne plus nos cœurs et nos consciences. Voici donc douze inouïs de l’Evangile, parmi tant d’autres, douze réalités que nous, croyants et baptisés, n’avons jamais vraiment vues et entendues, malgré les témoins, les saintes et saints au long de l’histoire de l’Eglise. Il s’agit de rendre compte avec douceur et respect, en toute bonne conscience, de l’espérance qui nous habite. Une démarche détonante, inédite, tissée des surprises et des clins d’œil que nous fait l’Esprit pour nous communiquer par heureuse contagion le virus de la joie de l’Evangile.

Editions Parole et Silence

Acheter pour 18.20 CHF

Bien dans ses baskets
Joël Pralong

Qui d’entre nous n’a jamais expérimenté un vide existentiel ? En partant des problématiques qui touchent la jeunesse d’aujourd’hui (hyperactivité, burn-out, hyperémotivité, dépression liée au vide existentiel, angoisse de l’avenir, etc.), Joël Pralong aborde le sujet complexe du vide affectif qui engendre névrose, dépression, mésestime de soi. Face à ce constat, il donne surtout des pistes spirituelles qui rejoignent les problématiques évoquées à partir de ce qui leur est commun et creuse par lui-même un sujet peu traité. Un livre didactique émaillé de témoignages et d’images, qui s’adresse aussi bien aux jeunes qu’aux adultes.

Editions EdB

Acheter pour 19.50 CHF

L’Evangile pour les enfants
Christine Ponsard et Jean-François Kieffer

Dieu, personne ne l’a jamais vu. Pourtant, depuis deux mille ans, retentit cette bonne nouvelle : Dieu s’est fait homme. Jésus qui est Dieu aime avec un cœur d’homme. Lire les évangiles, c’est connaître Jésus et apprendre à aimer comme Lui. Cette bande dessinée permettra à l’enfant de découvrir les plus grands épisodes de l’histoire de Jésus racontés par deux auteurs de talent : Christine Ponsard et Jean-François Kieffer (à partir de 6 ans).

Editions Mame

Acheter pour 20.70 CHF

Pour commander

« Roráte, cæli désuper »

Par Simon Roduit | Photo : Pascal Tornay

L’ambiance du temps liturgique de l’Avent nous pousse à l’intériorité, que ce soit par le froid nous incitant à rester tout près de nos cheminées, ou par les messes « rorate » nous plongeant dès le matin dans une atmosphère recueillie et silencieuse. Alors que notre société nous pousse à marche forcée dans un rythme toujours plus rapide telle une averse d’été lors d’un orage du soir, il est bon parfois de ralentir quelque peu, comme les flocons qui tombent et virevoltent au gré de la brise nocturne.

Voici justement qu’un événement de notre paroisse vient nous interpeller : l’anniversaire des 10 ans de l’adoration continue à Martigny, que nous fêterons peu avant Noël. Des noces d’étain pour une présence fidèle auprès du Seigneur, que ce soit dans le silence des nuits hivernales ou au cœur de journées bien remplies. Pour s’arrêter l’espace d’une heure dans une attitude de contemplation silencieuse, il faut souvent un petit temps d’adaptation, un peu comme lorsqu’on approche un mourant sur son lit d’hôpital ou un bébé dans les bras de sa maman. Pour ne pas réveiller le nourrisson ou ne pas brusquer le malade, nous ralentissons notre pas et l’approchons tranquillement, afin de l’habituer à notre présence, de prendre son rythme… Mais ce n’est pas toujours facile : à genoux devant le Saint Sacrement, le tourbillon de nos pensées peut nous rattraper et nous enfermer dans notre monde. Alors la vue de cette petite hostie qui ne bouge pas nous ramène à l’essentiel : « Seigneur, je te confie tous mes soucis, ce monde trop rapide pour moi… »

En ceci consiste la grâce du temps de l’Avent et de Noël : alors que la nature tourne au ralenti, engourdie par le froid, nous sommes invités à revenir à l’essentiel avec des temps réguliers au rythme du Bon Dieu : la messe du dimanche, la prière du soir, le passage dans une chapelle ou un partage biblique… Ainsi, nous parviendrons mieux à nous émerveiller devant ce petit enfant à la crèche, qui viendra si discrètement, comme la rosée le matin.

« Roráte, cæli désuper… » Cieux, faites tomber la rosée, que nous la recevions ; que nous LE recevions dans notre cœur.

Thèmes et rubriques 2024

Thèmes 2024

Mois Sujet
Janvier Finance chrétienne (Pierre Guillemin)
La finance chrétienne catholique encadre des opérations de nature bancaire et financière par des principes moraux directement issus de l’interprétation des textes religieux chrétiens (Ancien et Nouveau Testament) et de la doctrine de l’Eglise catholique romaine (Doctrine sociale de l’Eglise). Ces dernières années, le «Conseil pontifical Justice et Paix» a pris de plus en plus souvent des positions sur les sujets financiers. En juin 2013 par exemple, il publiait une note intitulée «Postures chrétiennes face à la finance» qui donne le cadre général dans lequel doit se situer l’action du «financier».
Février La représentation du Christ dans l’histoire (Amandine Beffa)
Voir le Christ représenté sur une œuvre d’art est assez banal pour nous aujourd’hui. Pourtant, cela n’a pas toujours été une évidence. Des premiers chrétiens qui suivaient strictement l’interdit vétérotestamentaire de représenter «ce qui a la forme de ce qui se trouve au ciel» jusqu’aux débats du XXe siècle autour de l’art sacré contemporain, étudier la représentation du Christ, c’est étudier «comment on croit».
Mars Les martyrs d’hier et d’aujourd’hui (Thierry Schelling)
Depuis les premiers temps de l’Eglise, des hommes, des femmes et des enfants ont été tués parce que disciples du Christ. Puis la «tuerie» s’est tournée contre les païens, les hérétiques, les schismatiques. Avant de reprendre contre des milliers de baptisé.e.s sous les régimes totalitaires du XXe siècle. Martyr, qui se sacrifie pour l’autre…
Avril Silence! Calixte Dubosson)
Le maître-mot de notre monde actuel, c’est le débat. Il faut débattre de tout. Les chaînes TV, les journaux, les réseaux sociaux nous inondent de personnes aux idées contradictoires qui ne s’écoutent pas et qui se coupent sans cesse la parole. Chacun semble détenir la vérité mais au final, c’est le flou complet. Il faudrait soi-disant suivre ces logorrhées pour se forger une opinion. N’y aurait-il pas d’autres voies pour discerner ce qui est bon pour chacun et pour la collectivité? Le silence, celui de la nature et des ordres monastiques, par exemple?
Mai Mater dolorosa (Myriam Bettens)
Chaque minute, quarante-quatre femmes subissent une fausse couche dans le monde. Au niveau Suisse, une grossesse sur cinq est concernée. Malgré cela, le silence autour de cet événement douloureux et les lacunes dans l’accompagnement persistent.
Juin Astrophysique et religion (Pierre Guillemin)
VL’astrophysicien Hubert Reeves déclare: «La question n’est pas de savoir si Dieu existe ou non. Mais plutôt: qui est-Il, et à quoi joue-t-Il?» L’astrophysique ne cherche donc pas à contredire mais à comprendre la volonté de Dieu dans son œuvre créatrice. Cette quête de «l’intelligence de Dieu», Albert Einstein l’exprime aussi: «Je refuse de croire en un Dieu qui joue aux dés avec le monde.»
Juillet-août Quoi ma messe? Qu’est-ce qu’elle a ma messe? (Thierry Schelling)
Nos diocèses sont en mutation structurelle: des laïcs/laïques sont nommé.e.s représentant.e.s de l’évêque là où des prêtres œuvraient comme vicaires épiscopaux; des paroisses n’ont plus de curés mais des administrateurs, obligeant à revoir le sacrosaint programme des messes à la baisse, en regroupant les fidèles (pas toujours complaisants); et des initiatives de l’ordre du service de l’autre (Rom, migrant, requérant, divorcé, LGBT, etc.) et du soin à la création sont mises désormais en avant comme « expression d’Eglise» autant que la liturgie. Dans ce «chantier», les réactions de fidèles sont parfois aux antipodes de ce à quoi on aurait pu s’attendre (compréhension, solidarité, compassion) au vu de leur fréquentation de la messe qu’on leur diminue…
Septembre Vers une Eglise de retraités? Calixte Dubosson)
Souvent, nos assemblées dominicales ou de semaines sont fréquentées par ce qu’on appelle non pas les têtes couronnées mais les «têtes blanches», allusion au fait que les célébrations sont suivies en majorité par des personnes âgées ou vieillissantes. Pourtant, ce phénomène ne se réduit pas aux messes ou aux cultes mais aussi au niveau de l’organisation des paroisses à tel point que de plus en plus de personnes retraitées sont nommées à des postes importants pour la bonne marche de la communauté. Allons-nous donc vers une Eglise de retraités?
Octobre Evolution de l’architecture chrétienne (Amandine Beffa)
La fin des persécutions donne la possibilité aux chrétiens de bâtir des lieux de culte. Au début, ceux-ci sont inspirés de l’architecture romaine à laquelle un nouveau sens est donné. Dans les siècles qui suivent, l’architecture chrétienne se développe progressivement vers des codes qui lui sont propres. C’est à la période romane que le plan devient fixe. L’architecture devient alors symbolique: plan en croix latine, orienté vers l’Orient… A partir de cette période, l’architecture reflète ce à quoi on croit. Elle évolue avec les pèlerinages et les grandes processions, jusqu’à la réforme liturgique du Concile Vatican II.
Novembre Faire feu de tout bois (Myriam Bettens)
LOn estime que la chasse aux sorcières a fait 100’000 morts en Europe. La Suisse, quant à elle, détient le sinistre record du nombre de victimes. Des crimes imaginaires qui mènent à se demander comment en arrive-t-on à tuer en toute impunité ?
Décembre L’Exégèse (François-Xavier Amherdt)
Autrefois réservée aux théologiens, l’exégèse permet de passer les textes bibliques au crible de l’analyse et de la raison. A travers les médias notamment, ses résultats sont aujourd’hui à la portée du grand public. De quoi donner un nouveau regard sur l’Ancien Testament et le Nouveau ?

Rubriques 2024

Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2023.

En 2024, nous vous proposons deux nouvelles rubriques

sous la plume de Nicolas Maury

Ecclésioscope: Secrétaires, sacristains, sacristines, fleuristes… A travers cette nouvelle rubrique, partons à la rencontre des femmes et des hommes laïques engagés dans les diverses paroisses de Suisse romande.

sous la plume de Pascal Ortelli

Ciel, ma médaille ! : «La piété populaire est un trésor pour l’Eglise», affirme le pape François. Oui, mais face à l’abondance d’objets de piété, sait-on encore à quel saint se vouer? Dans cette nouvelle rubrique, une infographie vient décrypter ce qui se cache derrière les principales médailles que nous portons, et ce pour mieux comprendre notre foi.

Magazine au format B5

Pages Rubrique Auteur
1 Edito Tournus de la rédaction
2-5 Eclairage Tournus de la rédaction
6 Ce qu’en dit la Bible François-Xavier Amherdt
7 Le Pape a dit… Thierry Schelling
8 Carte blanche diocésaine Tournus externe
9 Jeunes et humour M.-C. Follonier
Pascal Ortelli
Calixte Dubosson
10-11 Small Talk Myriam Bettens
12 Au fil de l’art religieux Amandine Beffa
Jean-Claude Gadmer
13 Ecclésioscope Nouveau! Nicolas Maury
14 Merveilleusement scientifique Pierre Guillemin
15 Ciel, ma médaille! Nouveau! Pascal Ortelli
16 En librairie Calixte Dubosson

Magazine au format A4

Pages Rubrique Auteur
1 Edito Tournus de la rédaction
2-3 Eclairage Tournus de la rédaction
4 Ce qu’en dit la Bible François-Xavier Amherdt
4 Le Pape a dit… Thierry Schelling
5 Au fil de l’art religieux Amandine Beffa
Jean-Claude Gadmer
6 Small Talk Myriam Bettens
7 Merveilleusement scientifique Pierre Guillemin
8 Carte blanche diocésaine Tournus externe
8 Ecclésioscope Nouveau! Tournus externe

Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.

Techniques d’apprentissage

Par Pierre Guillemin | Photo : pxhere

Nous apprenons en permanence. A partir du moment où nous entrons en interaction avec ce qui nous entoure, notre cerveau récupère les informations, les traite et en garde une trace. C’est ainsi que le processus d’apprentissage se développe.

Apprendre est une nécessité imposée par notre cerveau qui est programmé pour cela. Nous avons tous une capacité à apprendre pour mieux nous adapter à notre environnement. Mais l’apprentissage ne se fait pas au hasard. 

Conceptuellement, on distingue ainsi cinq types d’apprentissage qui vont nous permettre d’acquérir de nouvelles connaissances et de pouvoir les utiliser.

1. La méthode expositive :

L’enseignant/formateur est le seul à pouvoir transmettre ses connaissances sous la forme d’un exposé. C’est le cas typique d’un cours magistral à l’université où l’apprenant doit assimiler des connaissances.

2. La méthode démonstrative :

L’enseignant/formateur présente une opération ou une procédure et montre chacune des étapes de réalisation aux apprenants en précisant quoi faire et comment le faire. Le formateur explique également le pourquoi et le fait répéter aux apprenants. Les formés apprennent en reproduisant les mêmes gestes que le formateur.

3. La méthode interrogative :

La méthode interrogative se traduit par un questionnement approprié du formateur qui va amener l’apprenant à construire lui-même ses propres connaissances en établissant des liens entre différents éléments, à leur donner le sens qu’il souhaite, à formuler ses pensées. Par conséquent, le formateur occupe un rôle plus passif et l’apprenant est plus actif et plus impliqué dans le processus d’apprentissage.

4. La méthode active : 

Pour mettre en œuvre une méthode active d’apprentissage, différents moyens existent afin de permettre l’acquisition de connaissances dont l’étude de cas, des simulations, des jeux de rôles ou encore des projets de groupe. Le formateur ne détient pas forcément tout le savoir et peut même dans certains cas n’être qu’un guide ou un médiateur.

5. La méthode expérimentale :

Cette dernière méthode pédagogique repose sur le fait qu’on ne peut acquérir des connaissances que si l’on agit et l’on se trompe (on apprend en faisant). Il s’agit d’un apprentissage en conditions réelles. Le formateur devient un simple intervenant et s’il possède le savoir et savoir-faire, il n’est plus en position dominante.

La vie chrétienne elle-même est une somme d’expériences et d’apprentissages. Lorsque Jésus s’adresse à ses disciples, Il ne leur parle pas à tous de la même façon, Il s’adapte et en ce sens fait appel aux techniques d’apprentissage que nous avons citées. Lesquelles et à quels moments les utilise-t-Il ? Relisons les Evangiles et identifions ces techniques que Jésus emploie.

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