Jeux, jeunes et humour – mars 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi le prêtre porte-t-il des ornements roses le 4e dimanche de Carême ?
Durant les temps du Carême (et de l’Avent), les habits liturgiques sont de couleur violette, symbole de la pénitence et de l’attente. Pour souligner le fait qu’on est proche de Pâques, le blanc de la Résurrection vient déjà atténuer l’austérité du violet, ce qui donne du rose, symbole de la joie à venir.

par Pascal Ortelli

Humour

Madame Durand est une agréable veuve de 38 ans que ses amies poussent à se remarier.
– Mais pourquoi diable, voulez-vous toutes que je me remarie ? J’ai un chien, un perroquet et un chat qui me suffisent amplement.
– Peut-être, mais cela ne remplace pas un homme !
– C’est bien ce qui vous trompe. Le chien gueule tout le temps, le perroquet jure du matin au soir et le chat passe presque toutes ses nuits dehors !

par Calixte Dubosson

Ne rentrons pas la crèche…

Texte et photos par Astrid Belperroud

Noël n’est pas que Noël la nuit du 24 au 25 décembre… Et pourtant, les cadeaux ouverts, on se dépêche de visiter toute la famille et amis et voilà que Nouvel An approche… et les vœux se diffusent tant et plus… toutefois, Noël est encore là !

Nos crèches sous le sapin nous le montrent bien : les rois mages sont en chemin, ils ne sont plus très loin… Pourtant, bien souvent après la visite des Mages, à l’Epiphanie, les crèches sont « remballées » précieusement… Toutefois, Noël est encore là !

Certaines paroisses laissent la crèche jusqu’à la Chandeleur, 40 jours après la nuit de Noël, lors de la Présentation de Jésus au Temple. Parfois c’est chez nous que la crèche reste installée. Noël est encore là… où est-ce la lumière de Noël qui brille encore dans nos yeux ?

Et à Pâques… la deuxième grande fête de l’Eglise, deuxième nuit de lumière dans nos vies, la première avec la naissance de Jésus, la deuxième avec la Résurrection du Christ. Et si nous aménagions notre crèche de Noël pour la laisser jusqu’à Pâques ?

Une grotte pour la naissance, une grotte pour le tombeau ; devant celle-là, Marie est à genoux, et Marie  est à genoux aussi devant le tombeau ouvert ; l’ange est là aussi, les bergers sont à présent les disciples d’Emmaüs, l’étoile est devenue la grande clarté.

A vos crèches, un peu d’imagination et réjouissez-vous de la mort et de la résurrection de Christ : représentation d’un monde nouveau, d’une nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes.

Vivons l’esprit du Carême !

Depuis le 22 février, le Mercredi « des cendres », nous sommes entrés dans le temps liturgique du Carême. En ce premier jour du Carême, si nous sommes allés à la messe, nous avons pu recevoir l’imposition des cendres, et nous avons pu entendre le prêtre nous dire : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » ou « Convertis-toi et crois à l’Evangile ».
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Visite des Chanteurs à l’étoile à Corpataux, à Rossens et à Vuisternens-en-Ogoz

Par Catherine, Christine, Cornélia, Emmanuela
Photos : Catherine Soldini et Missio

Une bonne vingtaine d’enfants ont été envoyés en mission sur la route de nos villages pour aller chanter la Bonne Nouvelle et soutenir les enfants défavorisés d’Indonésie.

Après avoir entendu le récit de la Nativité… les enfants sont restés en silence devant la Crèche où ils ont déposé toutes leurs intentions dans le Cœur de Jésus. 

Ils étaient heureux de partir en petits groupes pour bénir les habitants de certains quartiers et recueillir des dons pour soutenir les enfants ! Ils n’ont pas pu aller partout mais ont laissé des bénédictions au fond des églises.

Ils ont récolté la belle somme de Fr. 1309.– (plus Fr. 182.– pour Vuisternens) qui ira pour les enfants en difficultés en Indonésie. Il s’agit notamment du projet de la Fondation Arek Lintang (ALIT) qui œuvre depuis plus de vingt ans dans l’accompagnement des enfants victimes de violence ou en danger. ALIT est l’un des 200 projets soutenus dans le monde par l’action des Chanteurs à l’étoile 2023 dans les domaines de la protection de l’enfance, de la formation, de la nutrition et de la santé.

Pour la messe de retour, une célébration a été organisée à l’Abbaye de Saint-Maurice le 8 janvier 2023, pour tous les Chanteurs à l’étoile de Suisse romande, une petite délégation de nos villages s’y est rendue. 

Merci infiniment pour l’accueil et la générosité de tous. Merci aux parents qui ont accompagné les groupes. A l’année prochaine !

Sonnante et trébuchante…

Constituée en association, l’Eglise catholique romaine-Genève (ECR-Genève) doit s’assurer de trouver les ressources financières nécessaires qui lui permettent de remplir sa mission pastorale et sa bonne gestion administrative. Son secrétaire général, Dominique Pittet, a accepté de nous octroyer un entretien « sonnant et trébuchant » afin de comprendre comment une Eglise sans soutien de l’Etat subvient à ses besoins.

Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer

Lorsque vous êtes entré en fonction auprès de l’ECR-Genève en 2008, celle-ci enregistrait un résultat très déficitaire. De quelle manière avez-vous redressé la barre ?
Plusieurs pistes ont été suivies. La première visait à professionnaliser la recherche de fonds et de faire beaucoup plus régulièrement des appels aux dons. L’autre partie concernait la mise en valeur du patrimoine mobilier – par des placements ciblés – et immobilier de l’Eglise par des investissements dans ce domaine.

Pas d’impôt ecclésiastique ni de subventions étatiques. De quoi l’ECR-Genève vit-elle ?
Elle vit maintenant de ces trois poches, la plus importante étant celle des dons, qui permettent bon an mal an le maintien de l’équilibre financier.

Les catholiques genevois ont-ils conscience de cela ?
Je crois qu’ils en sont conscients, d’autant plus que nous leur écrivons régulièrement (rires). Encore aujourd’hui, soixante pour cent du financement de l’ECR provient des dons, bien que nous rencontrions une diminution de ceux-ci de l’ordre d’un million par an, par rapport à il y a cinq ans. Les catholiques sont habitués et ont pris conscience que pour que leur Eglise vive, elle a aussi besoin d’argent.

Vous venez d’évoquer une diminution de dons d’un million chaque année. A quoi l’attribuez-vous ?
Les causes sont multiples. Une partie de nos donateurs est âgée, voire même décédée et la nouvelle génération fonctionne différemment de ses ainés. La contribution ecclésiastique volontaire, ressentie comme une obligation par nos parents et grands-parents, ne l’est par exemple plus aujourd’hui.

Justement, la place de l’Eglise dans la société a considérablement changé. Cela se ressent donc aussi financièrement parlant ?
Nous avons dû changer l’angle de nos recherches de fonds en mettant beaucoup plus en valeur l’ensemble de nos activités et les personnes qui s’y emploient. La nouvelle génération de catholiques se sent « appelée » par le financement de projets concrets, alors que l’ancienne donnait principalement pour le salaire des prêtres.

Dans quelle direction allez-vous pour solidifier les finances de l’ECR-Genève ?
Le projet de Maison d’Eglise fait partie de cet avenir. Les gens y sont très sensibles. Ils y ont vu une vraie ouverture de l’Eglise sur l’extérieur avec des possibilités d’accueil et de rencontres. Ce projet est donc très important pour améliorer la visibilité de l’Eglise tout comme l’aspect dons. D’un point de vue immobilier, nous avons plusieurs chantiers en cours : les revenus immobiliers étant les plus pérennes. Nous prospectons actuellement dans le domaine des legs et souhaitons devenir un peu plus avant-gardistes en la matière. Cela, afin de proposer aux personnes qui nous lèguent leur argent d’investir dans un projet qui leur parle.

La laïcité implique un retrait de l’Etat dans le financement de l’ECR. A-t-elle également des avantages ?
Le grand avantage par rapport aux autres cantons, c’est que nous sommes libres et cette liberté n’a pas de prix ! Il y a une séparation financière avec l’Etat, mais le lien social avec lui est par contre bien présent. Et ça, c’est aussi inestimable.

Bio express

Dominique Pittet est le Secrétaire général de l’Eglise catholique romaine-Genève depuis 2008. De formation commerciale, il exerçait auparavant dans le secteur juridique des assurances. l’ECR-GE étant constituée en association, Dominique Pittet dépend donc du comité de celle-ci tout en maintenant un lien direct avec la Représentante de l’Evêque pour Genève. Par ailleurs, ce « bras administratif » de l’Eglise assume le versement de 115 salaires et repose, encore aujourd’hui, en grande partie sur la générosité des catholiques genevois et de la gestion de son patrimoine.

Suite à un incendie, l’église du Sacré-Cœur au centre de Genève sera transformée en Maison d’Eglise et devrait accueillir à terme le nouveau siège de l’ECR.

L’art de surprendre

Par Fabienne Gigon, représentante de l’évêque à Genève | Photo : cath.ch

Chère Lectrice, cher Lecteur,

L’artiste Stromae a l’art de surprendre par la dichotomie entre sa musique aux accents pop et les paroles, qu’il compose et chante. Il relève en effet des réalités humaines difficiles, jeux de mots et rimes à l’appui, sur un rythme allant et définitivement dansant.

Le tube n’est pas nouveau, cependant voilà qu’une fois de plus, j’écoute les paroles émanant de ma radio et suis bouleversée de toutes les situations et personnes évoquées par le titre « Santé ».

Démarrant par une sorte de chassé-croisé entre le monde de la nuit dont profitent les noceurs et les personnes qui y travaillent – au service, au vestiaire, … – le chanteur nous emmène ensuite visiter les employés de nettoyage et de la vente au bar, énonçant certaines réactions hautaines auxquels ils doivent faire face. A chaque fois est scandé le refrain « Célébrons ceux qui ne célèbrent pas, j’aimerais lever mon verre à ceux qui n’en ont pas ». Dans la suite de la chanson, il étend encore son énumération aux professions aux horaires irréguliers et de nuit, et à ceux qui ne peuvent, pour diverses raisons, dormir la nuit, et n’ont donc « pas le cœur aux célébrations ». 

Que l’on apprécie ou non cette musique, là n’est pas la question. Je salue le courage de l’artiste, qu’on a souvent comparé à Jacques Brel – d’ailleurs lui aussi belge – d’oser des paroles vraies, de dépeindre les travers de notre société, et ce à contre-courant des couplets faciles si souvent dans nos oreilles – celles de la génération X et suivantes en tout cas –. C’est sans doute le son innovant de sa musique qui marque son succès à large échelle. Certaines personnes se déhanchant en boîte de nuit sur son rythme enjoué n’en écouteront peut-être jamais les paroles. Qu’importe, certains le feront et réfléchiront peut-être à la manière dont ils abordent le personnel et quelle reconnaissance ils leur offrent. Stromae joue sa part dans l’avènement d’un monde meilleur. Cela force mon admiration, et m’élance en action de grâce face au Seigneur qui donne soif de justice et les charismes pour y travailler. Oui, heureux les assoiffés de justice, car ils seront rassasiés (Mt 5, 6) !

Quant à moi, je me réjouis que « nos célébrations » permettent toujours un temps pour prier pour le monde – grâce aux prières universelles notamment – et formule un souhait de prendre plus souvent dans ma prière personnelle ces situations difficiles toutes proches de mon quotidien.

Avec l’artiste, je lève mon verre (tisane d’allaitement dans mon cas !) à vous toutes et tous ainsi qu’à ceux qui en sont privés. Par la prière, en passant par la musique et la danse aussi, à votre santé !

Pèlerinage des servants de messe : Rome 2022

Les servants de messe de l’UP entourant le Garde suisse Colin Bongard, de Zénauva.

Par Emma Sturny
Photo : Eric Masotti

Rire, bonheur, joie et découvertes… Quatre mots-clés qui résument parfaitement cette merveilleuse semaine.

Nous avons quitté la Suisse un samedi soir ensoleillé à bord d’un car avec un sympathique chauffeur qui nous a accompagnés durant tout le voyage, afin que nous puissions nous déplacer au sein de la ville.

La préparation au voyage se faisait depuis plus d’un an. Les servants ont participé à diverses sorties organisées par l’UP ainsi que ses animateurs qui ont proposé de chouettes activités pour entrer petit à petit dans l’univers de Rome. 

La ville d’Assise

Nous nous sommes réveillés dimanche matin au bas de la colline de la célèbre ville italienne d’Assise, connue pour être le lieu de naissance et de mort de saint François.

Dans cette ville, nous avons été répartis par petits groupes, chacun géré par deux animateurs-accompagnants. Nous avons pu visiter les églises ainsi que la jolie vieille ville. Nous avons partagé ensemble le dîner sur une belle place avant de reprendre la route pour Castel Gandolfo, où nous avons été chaleureusement accueillis par les Focolaris du Centre Mariopoli, notre lieu de résidence durant notre séjour. 

Rome

Nous avons partagé quelques activités avec les Focolaris (témoignage, visite des jardins et de la résidence secondaire du Pape), mais nous avons passé le plus clair de notre temps dans la ville de Rome et dans la cité du Vatican. Nous avons visité de célèbres bâtiments comme le Colisée, le Forum romain, la Fontaine de Trevi, le Panthéon, la Basilique Saint-Paul-hors-les-murs, la Basilique Saint-Pierre avec sa coupole et les bâtiments de la Garde suisse. Lors de l’audience papale du mercredi, nous avons eu la chance de nous trouver tout proches du Pape, et d’être pris en photo avec lui (photo de couverture) ! Certains jeunes servants ont eu la chance d’être choisis pour se déplacer sur la place Saint-Pierre avec lui, dans sa papamobile : un moment riche en émotions.

Ces longues journées sont pour sûr inoubliables !

A côté de toutes ces visites, nous avons eu du temps pour nous, mais aussi pour grandir sur notre chemin de foi. Nous avons participé à des messes, prié et chanté dans le car notamment avec l’aide du Père Robert qui nous a accompagnés pendant toute la semaine.

Ce voyage-pèlerinage est une belle récompense pour notre service à l’autel : rire, bonheur, joie et découvertes… Merci à toutes les personnes (fidèles et autorités paroissiales) qui ont permis, par leur soutien, que cette aventure ait lieu.

Statue du Christ-Roi, Lens, Valais

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

La Solennité du Christ Roi de l’Univers nous rappelle
que sa royauté n’est pas de ce monde.

La tradition des statues monumentales du Christ est bien connue, en particulier grâce à son plus illustre représentant, le Christ Rédempteur de Rio. Lens y participe, en accueillant une statue haute de 30 mètres, érigée en 1935 pour les 1900 ans de la mort de Jésus. 

Ici, le Christ est représenté portant la croix dans sa main gauche et le bras droit levé. Il ne fait pas l’économie de la Passion, mais la mort est vaincue et là réside notre espérance.

Les chemins qui permettent de rejoindre la base de l’œuvre sont très symboliques. Il est possible de choisir entre un sentier escarpé bordé des stations du chemin de croix et un itinéraire plus doux qui passe par un oratoire consacré à Notre-Dame de Lourdes. Les métaphores sont belles, une voie plus difficile, qui nous fait monter avec le Christ qui a souffert ; une voie plus douce, avec la Vierge Marie qui nous guide et nous accompagne. 

Si la Solennité du Christ-Roi de l’Univers nous rappelle que sa royauté n’est pas de ce monde (Jean 18), elle souligne aussi que ses souffrances sont bien réelles. Jésus n’en a pas fait l’économie, mais, « ayant aimé les siens qui étaient dans le monde, les aima jusqu’au bout » (Jean 13, 1). Selon les années liturgiques, les textes que nous lisons ce dimanche-là sont ceux de la Passion. Jésus crucifié ne descend pas à l’invitation des moqueurs, mais écoute et accueille celui qui a été condamné avec Lui (Lc 23, 35-43).

Monter voir la statue du Christ-Roi de Lens, c’est à la fois reconnaître la Gloire de Dieu et dire : « Jésus, souviens-Toi de moi quand Tu viendras dans ton Royaume. » (Luc 23, 42)

Connaissez-vous opłatek?

Par Anne-Marie Colandréa | Photos : Divers

Opłatek (qui se prononce : ɔˈpwatɛk) est une vieille tradition catholique de l’est-européen qui se pratique en période de Noël. Elle demeure incontournable pour toutes les familles et communautés polonaises répandues dans le monde. 

Ainsi, à la paroisse Sainte-Thérèse, chaque année à la mi-janvier, nous pouvons voir la communauté sœur des familles polonaises s’activer dans les locaux paroissiaux. 

Pour l’occasion, se dresse également le décor d’une crèche vivante. Celles et ceux qui resteront à la suite de la messe en langue polonaise, verront des enfants devenus petits moutons, bergers, rois mages, personnages de la vie quotidienne. Ils viennent à tour de rôle présenter leurs vœux, leurs cadeaux et leurs chants à un poupon bercé dans les bras d’une toute jeune Marie aux côtés d’un Joseph non moins enfantin. C’est un émerveillement face à l’enfance qui nous porte à se remémorer le miracle de la naissance de l’Enfant-Jésus. 

Mais connaissons-nous le sens de cette tradition ? Opłatek est du pain azyme béni par le prêtre, le plus souvent de forme rectangulaire, gravé d’un délicat dessin (telle une broderie représentant le Christ ou encore la Vierge Marie et son enfant, etc.). C’est l’offrande que l’on s’échange en famille, entre amis et qui représente le partage, la joie, le pardon, la paix, et autant de vœux que l’on se souhaite avant Noël ou comme ici à l’aube d’une nouvelle année. 

Et comme tout geste familial et convivial, la communauté paroissiale polonaise se retrouve autour d’agapes où chaque famille apporte son plat préféré alors que d’autres expriment leurs talents en direct dans la cuisine paroissiale. 

Un délice des sens, la satisfaction de la fête qui ouvrent les cœurs. C’est aussi le temps des retrouvailles, de l’accueil des nouveaux venus, geste essentiel pour la vie d’une communauté et tout spécialement pour ceux et celles qui vivent loin de leurs terres d’origines. Une invitation à choyer nos traditions religieuses respectives et à communiquer entre communautés.

Bible et archéologie

Par l’abbé David Roduit
Photo : Pixabay

C’est le week-end du dimanche de la Parole institué par le pape François que je rédige cet éditorial qui porte sur mon expérience du rapport entre Bible et archéologie.

Je ne peux pas du tout me réclamer de compétences archéologiques, même si, dit avec humour, j’aime creuser les choses, aller en profondeur et ai d’ailleurs toujours été intéressé par l’histoire.

En fait, je voudrais revenir avec vous sur un ou deux souvenirs de mes années d’études au séminaire et à l’université.

Un premier souvenir se passe lors d’une retraite d’Avent au Simplon où le prédicateur jésuite avait évoqué le livre des archéologues Israël Finkelstein et Neil Asher Sibermann, la Bible dévoilée. L’historicité de la conquête cananéenne après l’Exode, comme expliquée dans les Ecritures, était clairement relativisée. J’avais été troublé par ces affirmations, à l’instar d’autres critiques produites par les sciences historiques sur ce qui me semblait gravé dans le marbre de la Bible et de mes certitudes… à défaut de l’être dans les pierres découvertes (ou non) par les archéologues…

A contrario, mes études me permirent de suivre un cours de traduction du Grand Rouleau d’Isaïe, un des manuscrits bibliques découverts à Qumrân en 1947. Alors que dans l’imaginaire de beaucoup les manuscrits de la Mer Morte sentaient le mystère et peut-être un peu le soufre, j’ai été très rassuré de ce que j’y découvrais et apprenais. Si tout est moins simple que l’on se représente au premier abord, la fiabilité de notre texte biblique actuel est très largement confirmée. D’autres cours m’ont appris la vraisemblabilité historique de telle ou telle pratique ou coutume décrite dans les Ecritures saintes. Il est également devenu quasi impossible de mettre en doute l’historicité de la personne de Jésus, comme on avait pu le faire dans des universités au XIXe siècle.

Il ne me fallait donc pas être effrayé des résultats des découvertes historiques, même si elles avaient dans un premier temps ébranlé ma foi. Je devais par contre affiner ma lecture de la Bible, en connaissant mieux les différents genres littéraires utilisés (récits d’origine ou récits mythiques, épopées, évangiles…). La non-historicité de certains faits racontés dans la Bible me permit de mieux comprendre que c’est un message de foi qu’elle désirait transmettre, l’expérience de Dieu d’un peuple. Certains événements ont ainsi été relus dans une perspective croyante et amplifiés théologiquement.

C’est ce sens qui vient me rejoindre aujourd’hui et qui me fait vivre !

L’Eglise du présent, l’Eglise du futur

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Rencontre avec la Genevoise Rita Haodiche. 

Par Rita Haodiche | Photo: DR

Je m’appelle Rita Haodiche, ai 28 ans et suis Genevoise d’origine irakienne. Lorsque j’ai reçu l’opportunité d’écrire quelques mots, je me suis empressée de réfléchir sur divers sujets qui me passionnent dans l’Eglise et au sujet de ma foi. Je vous partage un petit bout de mon expérience.

Après avoir fini ma formation d’architecte, j’ai ressenti le besoin de poursuivre la construction de ma vie spirituelle. En écoutant les homélies, en lisant le passage 1 Cor 12, 12 par exemple, je me suis posé plusieurs questions. Que veut dire pour moi faire partie de l’Eglise ? Que signifie le mot mission, souvent présent dans la Bible ? Quelles sont mes missions ? Comment me rapprocher de Dieu pour pouvoir mieux Le servir ? Comment être disciple à mon tour dans ce monde où la question de l’existence de Dieu n’est plus posée ? S’il n’y a pas de réponse universelle, je suis sûre que chacun, spécialement les jeunes, peut faire fructifier ses dons en servant la messe, l’Eglise, le peuple de Dieu… En tant que jeunes, nous avons souvent la pression du futur, comme si nous portions le poids du monde et de son avenir sur nos épaules. Alors oui, nous sommes l’Eglise du futur, mais nous sommes surtout l’Eglise du présent !

Lorsque j’ai participé au Youth Symposium, à Cracovie en octobre dernier, le groupe de partage du thème de la catéchèse se posait cette question : le catéchisme devrait-il être séparé des sacrements (dans le sens d’une continuité des études bibliques durant toute la vie d’un chrétien) ? En effet, après avoir reçu les sacrements du baptême, de l’eucharistie et de la confirmation, il n’y a plus de partage biblique officiel proposé par l’Eglise. Comment continuer à nous nourrir de la Parole de Dieu ? A mon sens, il est important de s’enrichir de l’Evangile tout au long de notre vie, individuellement ou en groupe.

Personnellement, j’essaie de participer à la messe tous les dimanches et je participe à plusieurs groupes de prière. Il est primordial de continuer à se former (comme une formation professionnelle) afin de mieux partager la Bonne Nouvelle. De par notre vie, nous sommes les témoins de Dieu et il ne faut pas avoir peur d’en parler. Ayons confiance en sa volonté et dans les personnes qu’Il met sur notre chemin. Faisons aussi confiance à l’Esprit Saint qui nous donne le courage et l’intelligence de savoir comment témoigner. 

Et puis il y la prière ! Je ne pense pas être entièrement consciente de sa force, mais une chose est sûre : même si nous ne voyons pas les fruits ou que nous ne recevons pas de réponse, il est important de ne pas cesser de prier, de louer et de rendre grâce au Seigneur.

Messe en famille(s)!

Deux questions à nos agentes pastorales en charge de la catéchèse dans notre UP.

Par Astrid Belperroud et Sabrina Faraone | Photos : Pascal Voide

La Messe en famille, c’est quoi ? 
Sabrina : C’est l’occasion, pour ceux qui n’ont pas l’habitude de venir à l’église, d’approcher un peu plus le mystère de l’eucharistie et la dimension communautaire de l’Eglise. C’est une occasion festive en famille, entre amis, entre communauté régionale, de partager un moment de grâce qui nous porte et qui nous tourne vers Dieu et de lui dire : Merci !
Astrid : Le terme clé, c’est : rassemblons ! Quoi de mieux qu’une messe en famille pour bien commencer cette année…
En effet, continue Sabrina, le 28 janvier dernier, avec les enfants, les ados, les catéchistes et le prêtre, nous avons eu le bonheur, la chance et la joie d’organiser la messe en famille dans ce lieu unique, quel bonheur ! La plupart des personnes présentes ce jour-là ont eu beaucoup de plaisir à découvrir ce lieu et ce magnifique baptistère en bois, taillé dans un arbre. Et c’est juste aux derniers jours de janvier, sous un grand froid que nos jeunes en catéchèse, quelques confirmands, quelques confirmés ont accueilli à la chapelle Saint-Jacques à Vandœuvres les paroissiens de notre UP.
Astrid de renchérir : Des petits cœurs contenant un message de l’amour de Dieu, une bonne santé, du bonheur… étaient offert à l’entrée. Idée de nos catéchistes lors du dernier kt. Merci ! l’année sera bonne, n’en doutons pas.

Et que tirez-vous comme bilan de cette célébration ?
Sabrina : Les paroissiens étaient enchantés et ont participé aux prières, à l’eucharistie et aux chants accompagnés par notre ami Jacques Fleuri, organiste. Les jeunes ont été heureux de lire les lectures et prières universelles. Etaient présents également nos chers ados récemment confirmés dans l’UP de la Seymaz. A la fin de la messe, tout le monde a été invité à partager un verre de l’amitié.
Astrid : Et sous la conduite de Père Joël, nous avons redécouvert les Béatitudes, Heureux sommes-nous 😊 Les jeunes nous ont donné du baume au cœur !

Prochain rendez-vous : le samedi 4 mars à Thônex à 17h30 !

Fun et Foi à Rome

Devant le Colisée.

L’automne dernier, trois jeunes du groupe « Fun et Foi » de la paroisse de la Cathédrale sont allés en pèlerinage à Rome : interview de deux participantes, Bénédicte et Marie.

Par Aline Jacquier, Marie et Bénédicte | Photos : Sophie Zufferey

Dans quel cadre êtes-vous partis à Rome ?
Avec le groupe de jeunes « Fun et Foi ». Nous étions trois jeunes : Marie, Bénédicte et Mikaël. Nous étions accompagnés par Sophie, la maman de Mikaël et M. le curé Philippe. Nous profitons de remercier ici toutes les personnes qui nous ont aidés financièrement lors de la vente de gâteaux et de chapelets !

Qu’avez-vous visité ?
B. et M. : Les basiliques majeures et des églises (beaucoup), des places et des fontaines (pas mal), le Vatican (sans la coupole malheureusement), la garde suisse (normal), les catacombes Saint-Calixte (sans M. le curé : ouf !), la vielle-ville (avec les longues explications du curé) et les boutiques (énormément !).

Etait-ce la première fois que vous vous rendiez à Rome ?
B. : Non c’était la troisième fois. La première fois, c’était dans le cadre du voyage du chœur et la seconde, pour l’anniversaire de mariage de mes grands-parents. 
M. : J’y étais déjà allée une fois dans le cadre de la préparation à ma confirmation.

Et qu’avez-vous découvert de nouveau ?
B. : J’ai beaucoup aimé aller à l’église Saint-Clément en raison des différents étages historiques.
M. : J’ai redécouvert certains lieux sous un autre angle car j’ai grandi depuis la première fois que je les avais vus. Et j’ai beaucoup aimé visiter Radio Vatican sous la conduite d’Adélaïde Patrignani, une des journalistes. 

Quel fut votre moment préféré ?
Pour toutes les deux, le meilleur moment était celui de la glace du soir !

Que retenez-vous de ce pèlerinage ?
B. : Comme nous n’avons pas pu visiter la coupole de la basilique Saint-Pierre, M. le curé nous a promis qu’on retournerait à Rome. Je retiens aussi que la ville a été construite sur plusieurs étages. Mais avant tout, ces quelques jours ont renforcé notre amitié !
M. : Pour moi, c’était un superbe pèlerinage. On a tous appris à mieux nous connaître et j’ai eu de la chance de pouvoir faire un voyage en étant aussi bien entourée !

Une anecdote pour terminer ?
B. : Un jour, M. le curé nous avait fait le coup de la glace dans le nez. Du coup, le dernier soir, nous avons décidé de lui rendre la pareille. Seulement, lorsque nous avons tapé dans sa glace, il a eu peur et a serré son cornet… je vous laisse imaginer ce qu’il s’est passé : sa glace est tombée par terre. Je ne vous explique pas comme on a ri !
M. : Chaque matin, M. le curé nous donnait une heure de rendez-vous pour le petit-déjeuner. Comme à notre habitude, Bénédicte et moi arrivions très souvent en retard… Le dernier matin, avec Mickaël et Sophie, nous avons décidé d’arriver en avance et de bloquer M. le curé à l’entrée du réfectoire pour qu’il soit en retard… Mais nous n’avons pas eu besoin de le faire car il est arrivé en retard sans notre aide !

Un précurseur du naturalisme: Antoine Pluche ou l’Abbé Pluche (1688-1761)

Les philosophes des Lumières se sont montrés très critiques à l’égard de l’Abbé Pluche.

Par Pierre Guillemin | Photo: DR

Ordonné prêtre en 1712, l’Abbé Pluche se tourne vers l’enseignement puis se consacre à la rédaction de son ouvrage le Spectacle de la nature, rédigé en sept volumes, entre 1732 et 1750, qui constitue une initiation aux connaissances en sciences naturelles de l’époque sous forme d’un dialogue entre un enfant, ses parents et son précepteur. Ce livre est l’un des fondements du naturalisme scientifique, c’est-à-dire les « sciences naturelles », à savoir l’inventaire et l’étude des êtres vivants, des minéraux et des végétaux.

C’est le premier best-seller de la littérature francophone : le premier tirage est épuisé peu après sa mise en vente et une réédition est tout de suite lancée. 

Au total, on a dénombré pas moins de cinquante-sept éditions ainsi que plus de vingt-cinq traductions.

Mais, dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières se sont montrés fort critiques à l’égard de l’Abbé Pluche et ont presque réussi à faire oublier ce best-seller que fut Le Spectacle de la nature et son influence sur l’engouement du public pour les sciences de la nature. Pourquoi ?

Science et simplicité

Le Spectacle de la nature s’inscrit dans cette vogue d’ouvrages du début du XVIIIe siècle « où l’auteur démontrait l’existence de Dieu et la sagesse de sa création, en s’appuyant sur les dernières découvertes de la Science, et particulièrement sur les dernières découvertes microscopiques et l’attraction universelle » (J. Roger, Les Sciences de la vie dans la pensée française du 18e siècle, Paris, Armand Colin, 1963). Ce que ne pouvaient admettre ni Voltaire ni Diderot. 

Mais, l’œuvre de l’Abbé Pluche, par son succès même, constitue un danger plus grand pour les Encyclopédistes : celui d’une écriture de la nature qui allie science et simplicité, contemplation de la nature et plaisir.

Ouvrir les yeux du lecteur

Chez l’Abbé Pluche, il s’agit d’ouvrir les yeux pour permettre de voir ce Spectacle de la nature : voir et comprendre sont donc synonymes chez ce tenant de la Science moderne. L’Abbé Pluche réhabilite la notion de curiosité, vision novatrice à l’époque car écrite par un religieux. La préface s’ouvre en effet sur l’idée que « le désir de savoir nous est aussi naturel que la raison ». Il s’agit pour l’Abbé Pluche d’ouvrir les yeux des lecteurs sur les richesses de la nature, afin qu’ils perçoivent « ce que l’éloignement, la petitesse et l’inattention leur dérobaient ».

Montée Vers Pâques des Jeunes: Pascaline t’attend ; viens passer ton pacTe personnalisé

La Montée Vers Pâques (MVP) : une manière de vivre le grand mystère de Pâques avec des jeunes animateurs et pour des jeunes du Chablais valaisan (de 12 à 16 ans) au Monastère de Collombey, du Jeudi saint 6 avril au soir au dimanche de Pâques 9 avril au matin.
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Les Journées Mondiales de la Jeunesse, une « fête de la foi »

Par Johan Salgat | Photos : Yves Crettaz

Les 36es Journées Mondiales de la Jeunesse auront lieu cet été à Lisbonne. Depuis la première édition en 1986, chaque évêque est invité à programmer un évènement annuel pour les jeunes dans son diocèse, des « JMJ régionales ». Tous les deux ou trois ans, cette rencontre est internationale et rassemble plusieurs centaines de milliers, voire quelques millions de jeunes du monde entier.

La structure globale de la semaine est généralement semblable d’année en année : une messe d’ouverture est célébrée avec l’évêque local le mardi, le Pape est accueilli le jeudi et le vendredi est proposé un chemin de croix. Le samedi, tous les pèlerins venus du monde entier marchent pour rejoindre le lieu de rassemblement final, qui comporte une veillée de prière, une nuit à la belle étoile, les laudes et la messe d’envoi, présidée par le pape. Durant ces quelques jours, les jeunes ont également la possibilité de suivre des enseignements, des concerts, des expositions et de découvrir la ville hôte.

Cette invitation du pape Jean-Paul II, reprise par Benoit XVI et François, qui s’adresse à tout jeune, quels que soient son pays et sa situation, est un temps fort. Cette rencontre est festive et joyeuse. Les rues sont envahies de jeunes, les visages illuminés, s’échangeant des goodies et brandissant leur drapeau, dansant et riant ensemble, bien qu’ils ne parlent pas la même langue. Mais l’amour se fiche des langues. L’Eglise universelle est rassemblée et célèbre ensemble le Christ vivant. 

Cette année les JMJ ont lieu à Lisbonne, au Portugal, du 1er au 6 août. Différentes variantes sont possibles, en fonction des disponibilités et envies de chacun. La proposition, à laquelle les jeunes sont plus particulièrement encouragés à participer, est de partir la semaine précédente dans le diocèse de Braga. Cette semaine permet de découvrir la culture locale, le groupe avec lequel nous partons et de se préparer à vivre la semaine suivante à Lisbonne. Il est aussi possible de s’inscrire pour une semaine supplémentaire, soit du 7 au 12 août, pour rentrer en douceur, débriefer et redescendre un peu de notre nuage en s’arrêtant dans le sud de la France. Toutes les infos se trouvent sur jmj.ch 

Le thème de ces JMJ 2023 est « Marie s’est levée et est partie en hâte » (Lc 1, 39). Alors, à l’exemple de Marie, levons-nous et partons avec empressement !

Questions et informations complémentaires : 
Johan Salgat / 076 576 91 89
salgat.johan@gmail.com

Messe d’envoi aux JMJ de Panama.
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