Denis Rossier a longtemps œuvré professionnellement dans le milieu bancaire. Il a aussi siégé avec fidélité dans des Conseils de paroisse. Préretraité, il œuvre désormais à temps partiel comme auxiliaire funéraire pour les entreprises Périsset et Verdon. Une activité dans laquelle il se sent gratifié. Il en parle avec un bel enthousiasme.
Près de chez nous, l’Abbaye Notre-Dame d’Abondance
En France voisine, dans le village d’Abondance, il est un bijou niché dans un écrin de verdure s’ouvrant sur un cirque de montagnes : fondée au 12e siècle par des chanoines issus de l’Abbaye de Saint-Maurice d’Agaune, Notre-Dame de l’Assomption connaîtra grandeur et décadence avant de devenir le premier édifice savoyard classé au titre de « Monument historique » en 1875.
Nos fleuristes au service de la prière
Le samedi 19 août, les fleuristes de nos paroisses se sont rencontrés à la cure de Choëx pour une formation. Certains sont déjà expérimentés, d’autres viennent de commencer ce service, tous ont à cœur de rendre nos églises belles et accueillantes pour les messes dominicales.
Steve Perrinjaquet: Un Monsieur pompes funèbres épanoui
Pierre Périsset est l’un des personnages parmi les plus connus dans le landerneau broyard ! Un demi-siècle de règne à la tête des pompes funèbres locales, ça marque ! Celui qui dirige les Pompes funèbres Périsset à Estavayer et Verdon à Payerne, Steve Perrinjaquet, assume avec beaucoup d’entregent cette succession de « M. Pompes funèbres » dans toute la région broyarde. Et avoue qu’il a voulu exercer cette activité particulière.
L’aventure d’une centenaire
Le parcours de Marguerite Blanchard (1898-1998) publié aujourd’hui sous le titre « Une vie rayonnante »*, reflète l’action extraordinaire de Dieu dans la vie ordinaire d’une enfant, d’une adolescente, d’une femme qui a choisi de placer sa confiance en Jésus, en toute circonstance.
Carillons de notre église Saint-André, Muraz
Depuis sa rénovation, l’église de Muraz bénéficie d’une nouvelle cloche et depuis peu s’est ajouté un répertoire de mélodies produites par le carillon. Passage en revue avec l’un des concepteurs de ces mélodies, Raymond Turin.
Le «Café deuil» ou… s’ouvrir pour moins souffrir
Une fois par mois, le troisième mercredi, deux femmes possédant un bagage d’« écouteuse » animent à Estavayer un « Café deuil ». Un rendez-vous où les personnes endeuillées peuvent venir s’ouvrir de leurs peines, chagrin, douleurs sans aucun jugement ni connotation religieuse. Un lieu « pour s’ouvrir afin de moins souffir ».
« Le malade passe avant la maladie »
Par Thierry Schelling
Photo : DR
A la Saint Luc, en octobre 2021, le pape François reçoit des membres de la Fondation du campus bio-médical de Rome. Il leur dit trois petites choses :
« Le malade passe avant la maladie » ; « pas juste des professionnels, mais des personnes qui s’accueillent et s’entraident », la thérapie de la dignité humaine ; « les soins sans la science sont vains et la science sans les soins est stérile. » De belles petites « capsules » de méditation pour le corps médical dans son entier.
Il continue par décrier la mise du profit comme première intention au lieu des besoins des malades, spécialement ceux qui ne peuvent pas payer les coûts exorbitants de leur traitement. Une constante bienveillance pour la profession qui ne date pas d’hier.
« Détabouiser » le sujet !
Pie XII, en 1949, reçoit les médecins catholiques pour les exhorter à être des « agisseurs sur le corps et l’esprit » du patient. Il parle de « vocation » de médecin. Mais ce seront les photos de son visage agonisant qui seront divulguées par son propre médecin (!) aux médias, qui feront un réel scoop : désormais, la santé du pape, son agonie même, sont « détabouisées » !
Entre secret et polémique…
C’est dès Léon XIII que l’on a des écrits liant pape et médecins1 – le sien, personnel, appelé archiatra pontificio – titre hérité de la Byzance chrétienne – dont la liste commence au XVIIIe siècle déjà ! Mais cela ne signifie pas que l’on peut divaguer sur la santé du pontife. Qui se souvient que Paul VI a été opéré « d’une souffrance de routine chez les hommes d’un certain âge » (la prostate !) ou que Papa Wojtyla souffrant de la Parkinson a été montré au monde jusqu’à la toute dernière apparition du Palais Apostolique et dont les proches affirmaient : « Ce sont les meilleures années de son pontificat ! » (sic !)
Jadis indicible, la santé du Pape aujourd’hui alimente potins et journaux : pour une inflammation d’un genou, on évoque un prochain conclave ! Pour un aveu de « névrose » – François avait confié à N. Castro d’écrire l’ouvrage précité « dans lequel je vais vous parler de mes névroses » ! –, on crie à l’inaptitude à gérer les affaires…
Sans oublier les morts de deux papes pour des problèmes cardiaques, Pie XI et Jean-Paul Ier, mais qui, le jour d’après, auraient dû prononcer des discours forts…De là à diagnostiquer un complot, il n’y a qu’un coup de bistouri !
1 Cf. N. Castro, La santé des papes : médecine, complots et foi. De Léon XIII à François, Piemme, 2021.
En rénovation
La rénovation de l’église de Bovernier suit son cours avec son lot de surprises, comme la découverte de croix colorées peintes mais cachées par la rénovation de 1979, ou encore le trou béant qui s’est ouvert soudainement sous les chenilles de la rétro dans le cœur de l’église laissant apparaitre une ancienne tombe sans doute des débuts de l’église.
Votre paroisse, ce sont eux
Celui qui est à l’origine de tout, m’a donné la vie. A moi de découvrir son sens et de goûter à sa saveur… de l’apprécier et m’en réjouir. Le Créateur fait de moi son collaborateur, son partenaire…
JMJ Lisbonne 2023
Près de 500 jeunes Romands, dont plus de 80 Fribourgeois, ont participé aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) à Lisbonne. Petit retour sur les moments forts de cette rencontre.
Par Véronique Benz et João Carita | Photos : J. Carita
Fête nationale
Après une nuit plus ou moins reposante dans les familles ou les lieux de logement collectifs de Colares, les jeunes Romands se sont déplacés vers le nord de Lisbonne pour rejoindre les jeunes venus de Suisse alémanique et de Suisse italienne. Ensemble ils ont célébré le 1er août par des chants de louange, des témoignages ainsi qu’une catéchèse de Mgr Pierre Bürcher, évêque émérite du diocèse de Reykjavik. Pendant la matinée, le groupe a aussi accueilli de manière chaleureuse plus de 40 pèlerins qui ont fait le trajet depuis la Suisse à vélo.
Les catéchèses
Les rencontres « Rise Up » se substituent à la catéchèse traditionnelle des JMJ. Elles proposent à travers une méthode synodale une expérience de foi et de rencontre avec le Christ dans un climat de communion et de participation.
Accueil du pape
Plus d’un million de personnes étaient présentes le jeudi 3 août à la colline de la Rencontre (Parc Eduardo VII) pour la cérémonie d’accueil du pape François. La célébration était animée par l’Ensemble23, un groupe de 50 jeunes de 21 nationalités différentes. Sur scène il y avait aussi le chœur et l’orchestre des JMJ, composé de 210 chanteurs et 100 musiciens provenant de tous les diocèses du Portugal, sous la baguette de Joana Carneiro. Sous la direction du chef d’orchestre Sérgio Peixoto, une chorale composée de 6 personnes sourdes était au service des malentendants.
Le chemin de croix
Lors du chemin de croix qui a eu lieu au parc Eduardo VII, le pape François a demandé aux jeunes : « Est-ce qu’il vous arrive de pleurer de temps en temps ? Y a-t-il des choses dans la vie qui me font pleurer ? Nous pleurons tous dans la vie et Jésus pleure avec nous. » « Jésus, avec sa tendresse, essuie nos larmes cachées. Jésus espère combler notre solitude par sa proximité. Comme sont tristes les moments de solitude », a-t-il souligné. Le pape a parlé des peurs « sombres » qui affectent les personnes, invitant chacun à « prendre le risque d’aimer ».
Veillée de prière
L’un des moments les plus intenses de ces JMJ a été la veillée de prière à Campo da Graça.
À travers la danse et le théâtre, les pèlerins ont été invités à réfléchir sur la manière de rencontrer Dieu dans leur quotidien. L’adoration eucharistique a suivi avec l’exposition du Saint-Sacrement d’une manière simple et profonde, au son d’un orgue. Le silence s’est alors installé dans Campo da Graça, traduisant une communion totale entre les jeunes.
Messe d’envoi
Le pape a exhorté les jeunes à « ne pas avoir peur » de la vie. Il s’adressait aux 1,5 million de participants aux JMJ 2023 au cours de la messe d’envoi, le dernier événement du rassemblement.
« Jésus est la lumière qui ne s’éteint pas, la lumière qui brille là où il fait nuit », a-t-il ajouté. Le pape François a averti : « Personne ne devient lumineux en se mettant sous les projecteurs ou en présentant une image parfaite, forte. »
« Nous brillons lorsque, accueillant Jésus, nous apprenons à aimer comme lui. Aimer comme Jésus nous rend lumineux et fait de nous des œuvres d’amour », a-t-il déclaré. Le pape a également parlé du verbe « écouter », estimant que l’écoute de Jésus représente « tout ce que l’on doit faire dans la vie ». Il a recommandé à chaque jeune de prendre l’Évangile pour y trouver « des paroles de vie éternelle ».
Les prochaines JMJ auront lieu à Séoul en Corée du Sud en 2029. Vous trouverez toutes les informations sur le site : www.jmj.ch

Jeux, jeunes et humour – septembre 2023
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Qu’est-ce que le temps pour la Création ?
L’Eglise a pour habitude de dédier chaque mois à des intentions particulières de prière. Dimitrios, le patriarche de Constantinople, avait proposé en 1989 le 1er septembre comme journée internationale de prière pour la création. L’Eglise a suivi en élargissant ce temps jusqu’au 4 octobre, fête de saint François d’Assise, patron des écologistes.
par Pascal Ortelli
Humour
J’ai visité un hôpital psychiatrique et j’ai demandé au directeur :
– Comment faites-vous pour savoir qu’une personne a besoin d’être internée ?
– C’est simple, on remplit une baignoire d’eau, on leur donne une petite cuillère, une tasse ou un seau et on leur demande de vider la baignoire.
– Ha je vois, donc une personne normale choisirait le seau parce que c’est plus rapide, c’est ça ?
– Non, elle retirerait le bouchon. Vous voulez une chambre avec ou sans fenêtre ?
par Calixte Dubosson
Chemins de communion à Charrat
La communion commence sur le chemin. Un chemin, une aventure. La communion n’est pas seulement eucharistique, elle commence par la rencontre… Ensuite il faut la laisser advenir comme il faut laisser le pain lever. Auparavant, il faut avoir mis en présence les ingrédients et les avoir traités correctement. C’est le défi de la catéchèse.
Pour vos infos paroissiales… choisissez votre mode de lecture !
Portrait du docteur Jean-Blaise Tudisco
Médecin et chrétien. C’est tout trouvé ! C’est avec joie que je fais le portrait de notre cher docteur Jean-Blaise, qui a ouvert son cabinet de médecin généraliste à Sierre en 2015.
Texte et photos par Marie-Françoise Salamin
Un peu d’histoire
Jean-Blaise Tudisco est né à Sierre en 1981, à la Clinique Sainte-Claire. A l’époque où il était étudiant, je l’ai connu à la cure Sainte-Catherine car il était là tous les samedis matin, avec les « Déjeune qui prie » (ou Des Jeunes qui prient). C’est un groupe de jeunes qui se réunissent d’abord à l’église pour prier (chez nous c’était à Notre-Dame-des-Marais), puis viennent déjeuner à la cure. Une sacrée équipe d’ailleurs, ouverte et généreuse, composée essentiellement d’étudiants doctorants et de jeunes porteurs d’un handicap mental. Ensemble ils baignaient la cure d’une joyeuse ambiance !
Jean-Blaise a commencé ses études comme futur dentiste, puis il a bifurqué vers la médecine. Il devient médecin en 2008 et médecin FMH en 2013. Il a choisi la médecine générale, à l’exemple du docteur Jean-Paul Frochaux, pour le contact avec les patients, la proximité, le suivi, la vision globale.
Un médecin croyant
Le fait d’être chrétien donne sens à son choix de la médecine générale. « C’est un métier très social, tourné vers les autres, où les valeurs chrétiennes peuvent être appliquées tous les jours. Je m’occupe des aspects physiques, psychologiques et sociaux. Car souvent, je fais aussi des démarches administratives pour aider mes patients, ou des médiations dans des conflits de famille ou de voisinage, ou des conseils pour orienter les enfants de mes patients vers des spécialistes. C’est un des beaux côtés de mon métier. »
Un jour, une religieuse a remarqué qu’il n’avait pas de crucifix dans son bureau. Elle lui en a donc proposé un. Il lui a répondu : « Si c’est vous qui me l’amenez, je lui trouverai une place. » Ce qui fut fait.
Les priorités
Les temps ont changé. De nos jours, les médecins ne travaillent plus 24 h sur 24, 7 jours sur 7. Mais le docteur Jean-Blaise Tudisco a des semaines d’au moins 50 heures. Ce qui lui permet de consacrer du temps à sa famille : son épouse, Maryline, qui travaille au secrétariat un jour par semaine, leurs deux filles Anaïs et Amélia, dont les dessins et les portraits ornent son bureau. Une vie équilibrée pour le plus grand bien de chacun.

Entre deux mondes

Lieu de passage privilégié entre l’Italie et l’Europe, l’Hospice du Grand-Saint-Bernard, avec sa vocation d’accueil millénaire, vient d’ouvrir une année jubilaire pour fêter le centenaire de son saint patron, protecteur des alpinistes et des habitants de la montagne. Interview alpestre avec le nouveau prévôt, Jean-Pierre Voutaz.
Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer
Votre nomination en tant que nouveau prévôt coïncide avec le jubilé de la proclamation de saint Bernard. Que nous réservez-vous en termes de festivités ?
Jean-Pierre Voutaz – Le jubilé concerne à la fois le 900e anniversaire de la canonisation de saint Bernard et le centenaire de sa proclamation en tant que protecteur des habitants et voyageurs des Alpes. Chose assez exceptionnelle pour l’époque, il est le premier saint patron d’une activité touristique. Les festivités seront en rapport avec les gens qui passent sur le col : botanistes, guides, etc. Nous prévoyons aussi des conférences d’histoire ou encore des spectacles. Quelque chose de totalement déjanté qui ne correspond pas à l’idée que l’on se fait d’une communauté religieuse. (rires)
Bientôt millénaire, comment l’hospice a-t-il dû se réinventer au fil de l’histoire ?
JPV – Déjà sa fondation est une refondation. La première communauté assiste ceux qui transitent par les Alpes depuis Bourg-Saint-Pierre. Puis tout le monde est liquidé au Xe siècle…Au XIe siècle, avec l’expansion du commerce, il faut trouver comment aider les gens à ne pas mourir en montagne. L’idée est de fonder une maison au sommet de l’endroit le plus dangereux du monde à l’époque et d’y habiter. La communauté a pour devise : « Ici Christ est adoré et nourri » et celle-ci a constamment été réadaptée au cours de l’histoire afin de poursuivre la mission première de rencontre et de dialogue avec les gens qui passent.
La situation géopolitique de l’hospice était également essentielle et très disputée au cours des siècles…
JPV – L’hospice se trouve dans une zone tampon entre la papauté et l’empire et il y a eu quantité de tensions au cours des siècles. Un point de frontière entre l’Eglise, le monde et les différentes mentalités. Malgré les changements dans la politique et la religion, il y a toujours eu un dialogue actif avec le monde et ses intérêts. Je pense que c’est parce que nous sommes, d’une part, de droit pontifical [ndlr. dépendance directe du Pape] et, d’autre part, le danger que représente la montagne offre une liberté de dialogue qui rend les convictions « secondaires ».
Entre le col du Grand-Saint-Bernard et celui de Latza au Tibet, sur lequel la congrégation possédait aussi un hospice, peut-on vous considérer comme un ordre attaché à la montagne ?
JPV – Oui, il y a vraiment un attachement à la montagne et dans cette difficulté à transiter, mais aussi à ce lieu où l’on perd la carapace, les apparences. On se met à transpirer, à sentir des pieds et quelle que soit la classe sociale, on arrive tous dans le même état de fatigue. (rires)
De quelle manière le saint-bernard (le chien) a-t-il contribué à la création du mythe ?
JPV – Les chiens du Saint-Bernard sont à l’hospice depuis la fin du 17e et commencent à être connus durant la Révolution française. Quand vous êtes poursuivis par des corps d’armée qui veulent votre peau pour toutes sortes de raisons, mais que vous êtes accueillis dans une maison ou non seulement vous êtes chez vous du point de vue des humains et même des animaux, il y a une expérience existentielle tellement forte qu’elle s’est propagée dans le monde entier. Nous sommes sur cette frontière entre l’Eglise et le monde depuis bientôt mille ans… Un lieu où la dignité humaine est une expérience et non pas de la théorie.
A livre ouvert
Jean-Pierre Voutaz est né le 4 avril 1973 à Sembrancher, il a obtenu une maturité scientifique au collège de Saint-Maurice avant d’intégrer la congrégation des Chanoines réguliers du Grand-Saint-Bernard. Il poursuit sa formation en théologie à l’Université de Fribourg, puis auprès des Archives apostoliques du Vatican. Depuis 2015, il est responsable de la formation religieuse pour la congrégation. Il est également l’auteur de plusieurs publications sur l’histoire de l’Eglise et celle du Grand-Saint-Bernard.

Cheminer avec Maurice Zundel
Par Jacqueline Allet et Colette Sierro Chavaz | Photos : DR
« Mystique d’origine suisse. Maurice Zundel (1897-1975) fut un prêtre atypique. Souvent incompris et mis à l’écart par sa hiérarchie, il nous invite, à travers son œuvre, au dépouillement de nous-mêmes afin de nous rendre transparents à la lumière divine intérieure. » mauricezundel.com
A partir de certains textes de Maurice Zundel, nous vous proposons d’entrer dans cette spiritualité qui bouleverse les images que nous avons pu avoir de Dieu. Ces textes nous invitent à changer notre regard en libérant un espace de désappropriation pour tenter d’accueillir Celui qui est plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes.

Le Père Luc Ruedin, jésuite, nous introduira à la pensée de Zundel lors de notre première rencontre qui aura lieu mercredi 27 septembre à 19h30 à la Maison de la Visitation (salle Saint-Bernard) à la Rue de l’Hôtel-de-Ville 3 à Martigny.
Par la suite, nous vous proposons de nous retrouver environ toutes les 6 semaines à Martigny pour un groupe de paroles ouvert à toutes et tous autour de la pensée et de la spiritualité de Maurice Zundel. Les dates et horaires seront fixés en fonction des disponibilités des personnes intéressées.
Intéressé ?
Contactez les responsables :
alletjacqueline@gmail.com ou cosie@netplus.ch
Une rentrée Essentiel(le) !

Par Denis Fornerone
Photo : Astrid belperroud
Même si tous ne sont pas partis en vacances et que septembre a déjà sonné le tocsin de la rentrée, la période estivale nous berce encore de son tempo lent et chargé du parfum des journées qui s’étirent au soleil.
Temps propice à la jouissance du moment présent où le superflu de la vie perd de sa superbe au profit de l’essentiel. Cet essentiel, souvent étonnamment simple, nous invite à nous recentrer sur les choses qui font vraiment sens.
Ainsi, tels les subtils parfums de la terre qui remontent après un orage d’été, laissons insidieusement remonter en nous questions et réflexions sur le bien-fondé de nos choix de vie, de notre manière d’être, des directions prises ou que nous envisageons de prendre.
Pourquoi ne pas nous laisser inspirer par les valeurs redécouvertes pendant cette période estivale ?
Le temps passé avec nos familles, nos amis, n’a-t-il pas réchauffé nos cœurs ? Alors, pourquoi ne pas continuer à leur accorder de l’importance et cultiver ces relations tout au long de l’année ?
Ce paroissien, cette paroissienne avec qui l’on a enfin échangé, ne serait-ce pas une invitation à aller à la rencontre d’autres personnes qui forment notre communauté paroissiale ?
Et si nous nous laissions toucher par un appel à donner gratuitement de notre temps dans une activité qui apportera un bien à notre prochain !
Se recentrer, revenir à l’essentiel, c’est aussi et surtout se recentrer sur le divin pour en faire notre essentiel.
Si nous cherchons dans la Parole de Dieu un guide qui puisse nous inspirer dans nos choix, je vous propose de suivre saint Paul quand il nous dit : « Quoi que vous puissiez dire ou faire, que ce soit toujours au nom du Seigneur Jésus. » (Col 3 ; 17) Cette parole s’applique à nos choix, mais également à la manière dont nous faisons les choses.
Ainsi, sans nécessairement ajouter de nouvelle tâche à notre liste, pourquoi ne pas déjà simplement essayer d’être vraiment présent à celles que nous accomplissons déjà, mais avec une conscience renouvelée de la présence du Christ avec nous, en nous ?
Vitraux de la chapelle de la Pelouse à Bex (Vaud)
Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
La chapelle de la Pelouse accueille de grandes baies à hauteur de regard qui permettent au visiteur de méditer sur un chemin de croix lumineux.
Au centre de l’œuvre, attribuée à Emma Segur Dalloni, se trouvent trois femmes. Il s’agit en effet de la huitième station. Le Christ, ici symbolisé par le bois de la croix, déclare : « Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi ! Pleurez sur vous-mêmes et sur vos enfants. » (Luc 23, 27-31)
Quel est donc ce « moi » et ce « vous » que Jésus pose devant les femmes ? On considère traditionnellement que le Christ les invite à pleurer sur leur péché. Mais, est-ce une simple mise en garde avant le Jugement ?
L’artiste a choisi de ne pas inscrire les phrases qui accompagnent cette station, mais de leur préférer la deuxième béatitude (Mt 5, 4). Il y a là plus que le lien entre des versets qui parlent de pleurs.
Certains courants psychologiques définissent les émotions selon l’action qu’elles entraînent. La colère pousse à l’approche, la peur à la fuite, mais la tristesse stoppe tout élan.
Se mettre en mouvement
Dans sa traduction de l’Evangile, Chouraqui préfère l’expression : « en marche » au plus habituel : « bienheureux ». La clef est peut-être cette invitation à se mettre en mouvement. En effet, le Christ n’est pas dans le jugement qui enferme. Il invite constamment à un pas supplémentaire.
Ainsi, nous pourrions entendre Jésus demander aux femmes de Jérusalem que la douleur qu’elles ressentent les mette en mouvement. Là où Il va, elles ne peuvent pas Le suivre, mais elles peuvent poser un autre regard sur leur vie pour, à leur tour, aimer jusqu’au bout.
Après sa Résurrection, le Seigneur demande d’ailleurs à Marie-Madeleine de ne pas Le retenir parce qu’Il doit aller vers le Père (Jn 20, 17).
La béatitude citée ici invite ceux qui pleurent à se mettre en mouvement grâce à la certitude qu’ils seront consolés.
Le chemin de croix est une méditation en mouvement. C’est une invitation à marcher pour contempler l’amour du Christ pour nous. Après la pause de l’été, laissons-nous donc déplacer.
Aux confins de la terre du cœur
Aux confins de la terre du cœur,
Te chercher sans cesse Seigneur,
Dans la reprise de nos activités,
Après un temps de repos et de ressourcement.
Fortifiés par nos cœurs à cœur avec Toi,