Le wokisme désigne le fait d’être conscient des questions de justice sociale, raciale et environnementale et de les dénoncer.
On serait donc tenté de voir dans le wokisme une prolongation de la foi chrétienne qui appelle à l’amour du prochain sans distinction. Pourtant, des divergences sont bien présentes : les thèmes du genre, du mariage, de l’avortement, des traditions et donc du dogme et des règles qui régissent la vie chrétienne, de la justice et de la place de la rédemption et du pardon, et l’universalité de la foi chrétienne face aux luttes de pouvoir de minorités sont des éléments forts d’opposition entre christianisme et wokisme.
Surtout, la foi chrétienne nous invite à dire « oui » plutôt qu’à dire « non », elle nous pousse à ouvrir les bras plutôt qu’à les refermer. Ainsi, c’est certainement là la grande divergence, la tendance systématique qui caractérise le wokisme dans sa quête de justice finit par fermer les portes du dialogue nécessaire à l’amour de son prochain.
N’oublions pas que la foi chrétienne n’est pas aveugle à l’injustice. Grégoire de Nysse (335-395) déclarait : « Si Dieu n’asservit pas ce qui est libre, qui peut établir au-dessus de Dieu sa propre domination ? »
Woke, voilà un terme en vogue ! Utilisé à toutes les sauces, on ne parvient toutefois pas si bien à le définir, si ce n’est qu’il a une connotation plutôt péjorative. A bien y regarder, il ressemble étrangement à un puritanisme… sans théologie.
Par Myriam Bettens | Photos : AdobeStock, Unsplash, DR
Force est de constater que si ce mot n’est pas celui de l’année, il est au moins celui de ces dernières années. Le terme woke désigne en anglais le fait d’être éveillé, conscient et en alerte face aux inégalités. Plus que toute autre occurrence issue du vocabulaire identitaire, ce terme décrit bien les affrontements politiques et culturels entre une gauche « progressiste » et une droite « conservatrice ». Outre l’aspect politique patent que ce terme revêt, les détracteurs de la « culture woke » – à la fois pour dénoncer et mettre en garde contre son importation sous nos cieux – ont tendance à recourir au lexique religieux dans leur critique. De la simple comparaison jusqu’à, parfois, l’assimilation.
La paresse intellectuellecomme vertu
L’utilisation de l’analogie religieuse comme outil d’analyse de faits sociaux dans le registre des sciences humaines et sociales n’est pas nouvelle. Déjà en 1941, le philosophe et sociologue français Raymond Aron proposait l’expression de « religion séculière »1. Mais on peut se demander si, ici, l’analogie religieuse est propre à nous aider à saisir le phénomène du wokisme en lui-même. Or, dans un essai sur les limites de l’analogie religieuse2, la sociologue française Nathalie Heinich pointait le risque d’un tel procédé, qui, « par un effet d’aspiration, tire vers « le religieux » tout ce qui, de près ou de loin, y ressemble, sans que ne soit jamais discutée la pertinence d’une telle assimilation ».
Pour reprendre ses termes, « l’effet d’aspiration » produit une certaine paresse intellectuelle. Dans ce cas précis, le wokisme n’est plus analysé pour lui-même, mais uniquement par le prisme du religieux. Cette comparaison induit aussi un transfert des attributs de la religion – renvoyant l’image d’un christianisme dans sa version la plus fondamentaliste – au mouvement woke. L’intolérance, le refus du dialogue, le fanatisme ou encore le dogmatisme deviennent alors des qualificatifs de la culture woke. En outre, cette analogie a pour conséquence d’inciter à penser qu’il existe une unité, une vision, voire un programme au sein du wokisme, alors qu’il demeure tout au plus un mouvement.
Dans sa diversité, le wokisme demeure tout au plus un mouvement.
Une rhétorique de saturation
Ce qui devrait rester un outil au service d’une démonstration en devient la fin et « le problème avec l’analogie religieuse n’est pas qu’elle soit fausse, mais bien qu’elle ne soit jamais fausse »3. Les caractéristiques apparentées au religieux de la culture woke – moins pour comparer que pour dénoncer – et son assimilation à une nouvelle religion sont toujours opérées sur le mode de l’évidence. L’exemple le plus emblématique se trouve dans La religion woke 4 de Jean-François Braunstein. Les militants « prêchent », leurs actions sont « des rites » et ils sont conduits par un ensemble de « textes sacrés » regroupés en « missels ». C’est ce procédé rhétorique de saturation du texte au moyen du lexique religieux qui finit par conférer à la culture woke sa dimension religieuse ! Par contre, aucune trace du pourquoi le wokisme serait une religion. Le Mystère se trouve peut-être là…
Il est vrai que la sémantique invite à franchir le pas par son appellation même. Le terme woke [ndlr. éveillé] évoque les vagues de Réveil religieux qui ont marqué toute l’histoire des Etats-Unis depuis le XVIIIe siècle. Si l’éveil peut être une caractéristique de la religion, celle-ci n’en a pas l’exclusivité. Rappelons le philosophe Kant se félicitant d’avoir été « réveillé de son sommeil dogmatique » par son homologue écossais Hume, ou encore les thèses conspirationnistes reprenant à leur compte la thématique de l’éveil. Si un rapprochement semble tout à fait légitime, une assimilation ne l’est en revanche pas.
La couverture du numéro de mai 2019 du magazine Valeurs actuelles, assimilant les revendications féministes à une « inquisition ».
Une « quasi-religion » civile
Dans une longue analyse5 réalisée pour l’Institut Religioscope de Fribourg, l’historien Olivier Moos avance qu’« un certain nombre d’auteurs ont utilisé le modèle du Great Awakening [ndlr. Grand Réveil] pour analyser le phénomène woke à la manière d’un surgissement culturel et révolutionnaire, comme l’émergence d’une nouvelle « religion civile », ou encore la manifestation d’un post-protestantisme débarrassé de sa théologie ». Il souligne que « le wokisme fonctionne à la manière d’un système de croyances, mais n’est pas pour autant une religion. […] Une partie des idées et des attitudes adoptées par les militances progressistes reproduisent des croyances et des comportements que l’on observe plus couramment dans certains groupes religieux fondamentalistes ».
Il cite l’obsession de la pureté et du péché, la certitude de jouir d’une infaillibilité morale, la condamnation de l’hérésie ou encore l’autorité indiscutable des écritures. Le wokisme, tout comme les systèmes religieux, offre à ses adeptes un système interprétatif de la société, avec ses normes, ses valeurs et ses dogmes. « Ayant émergé dans un univers culturel profondément influencé par le protestantisme, il n’est pas surprenant que de nombreuses valeurs et pratiques woke puissent reproduire, inconsciemment, des éléments de cet héritage. Cependant, les intellectuels de cette mouvance revendiquent de produire du savoir et de l’expertise, et non du spirituel. » En d’autres termes, il manque au wokisme sa dimension proprement métaphysique.
Eveil et crépuscule
Le chercheur fribourgeois reconnaît que « tant les comportements des activismes qu’une partie du corpus de la Social Justice prêtent aisément le flanc à une analogie religieuse » en transférant la sensibilité morale du protestantisme dans le champ politique « alors que le cadrage métaphysique s’est étiolé ». Cela a « entraîné non seulement une moralisation de la politique, mais aussi une érosion de la frontière entre cette dernière et le religieux ». Il déplore l’absence de « garde-fous théologiques » dans ce mouvement. A l’image d’un « corpus théologique, qui se serait construit à travers des siècles d’affinage et de conciles, procurant ainsi un cadre normatif à des notions de justice, de péché ou de rédemption. Ces idées, libérées de leur cadre et réintroduites dans une religiosité révolutionnaire, risquent l’emballement ». Le Royaume des Cieux ne demeurerait alors plus que l’ambition d’établir en ce monde une société parfaitement égalitaire, « quels qu’en soient les coûts ».
1 Raymond Aron, L’avenir des religions séculières, in Raymond Aron, Une histoire du XXe siècle. Une anthologie, Paris, Plon, 1996. 2 Nathalie Heinich, Des limites de l’analogie religieuse, Archives de sciences sociales des religions, n° 158, 2012, pp. 157-177. 3 Eric Maigret, Du mythe au culte… ou de Charybde en Scylla ? Le problème de l’importation des concepts religieux dans l’étude des publics des médias, in Philippe Le Guern (dir.), Les cultes médiatiques, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2002, pp. 97-110. 4 Jean-François Braunstein, La religion woke, Paris, Grasset, 2022. 5 Olivier Moos, The Great Awokening : réveil militant, justice sociale et religion, sur www.religion.info/2020/12/31/great-awokening-reveil-militant-justice-sociale-et-religion
Le militantisme en faveur de la justice sociale était historiquement porté par les communautés religieuses avant d’être recyclé par le giron politique.
Le terme « éveillé » (woke en anglais) est l’un des verbes utilisés pour évoquer la résurrection du Christ, peinte ici par Raphaël.
Par François-Xavier Amherdt | Photo : DR
Figurez-vous que le terme « éveillé » (woke en anglais) est l’un des verbes utilisés pour évoquer la résurrection du Christ, à côté de « se lever » (Marc 16, 9, anistemi, qui donne le prénom « Anastasie »). Jésus-Christ « s’est éveillé d’entre les morts » (Matthieu 28, 6-7, egeirô, au parfait egregoreka, que nous retrouvons dans « Grégoire »).
Puisque nous participons de la résurrection du Christ depuis notre baptême, nous avons toutes et tous à nous éveiller de notre sommeil et à nous lever. C’est ce à quoi nous exhorte Paul dans la parénèse (exhortation) au terme de sa lettre aux Romains, dans laquelle il compare le baptême à une mise au tombeau et un relèvement vers la vie (6, 1-11) : « L’heure est venue de vous arracher du sommeil, la nuit est avancée, le jour est arrivé. » (Romains 13, 11a.12a)
Il s’agit donc pour nous toutes et tous de vivre en éveillé(e)s et en illuminé(e)s, peu importe notre position par rapport à ladite idéologie woke. « Laissons là les œuvres de ténèbres et revêtons les armes de lumière », précise l’apôtre des nations (13, 12b).
Au fond, évoluer en chrétiens, c’est nous revêtir du Seigneur Jésus-Christ comme on passe un habit (blanc, pascal) et nous débarrasser des convoitises de la chair (13, 14). C’est nous conduire comme il convient en plein jour, en totale dignité, sans disputes ni jalousies, sans débauche ni luxure, sans orgies ni ripailles (13, 13).
Quels que soient la couleur de notre peau, notre genre, notre orientation sexuelle, notre appartenance raciale, notre parti politique, le Ressuscité nous invite tous et toutes sans exception à le suivre sur les chemins de la vie et de la vérité. « Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts et sur toi luira le Christ », ajoute Paul dans une autre de ses grandes épîtres (Ephésiens 5, 14b).
Comportons-nous donc en fils et filles de lumière, en portant des fruits de bonté, de justice et d’authenticité. Discernons ce qui plaît au Seigneur. Ne prenons plus aucune part aux œuvres stériles des ténèbres, qui se commettent en cachette. Ou plutôt dénonçons-les pour mener une existence dans la sagesse et la raison. Tirons parti de la période présente, examinons la volonté du Seigneur, gardons la persévérance. A tout propos, chantons des psaumes, des hymnes et des cantiques, louons le Seigneur et rendons-lui grâce (Ephésiens 5, 8-20) !
Woke. A l’origine, ce terme veut dénoncer les inégalités sociales et raciales dont souffre la population afro-américaine ; débordant les USA, il a suscité des réactions en Europe et dans l’Eglise de Rome. Et son premier réflexe, plutôt conservateur, est d’y amalgamer une autre question de société : la théorie du genre, rejetée comme dommageable à la société, à la famille et aux dogmes bibliques sur la différence des sexes : « Aujourd’hui, dit le Pape, le plus affreux danger est l’idéologie du genre, qui efface les différences. » Donne-t-il de l’eau au moulin des Traditionnalistes d’Ecône qui n’hésitent pas à le décrire comme « un Pape woke » ?
Pour un jésuite, cette dénonciation est peu… ignatienne car saint Ignace forme ses adeptes à « trouver Dieu en toute chose »… On peut être déçu, dès lors, du glissement du terme vers le domaine hautement hot de la sexualité humaine. Et ce d’autant plus que la crise monumentale des abus dans ses rangs a fait perdre à l’Eglise toute crédibilité en la matière. Quant aux problèmes sociétaux, l’Eglise a encore de quoi dénoncer.
Wake up !
Tout récemment (février 2025), écrivant aux évêques étasuniens à la suite de l’investiture de D. Trump, le Pape rappelle que « tous les fidèles chrétiens et les personnes de bonne volonté sont appelés à considérer la légitimité des normes et des politiques publiques à la lumière de la dignité de la personne et de ses droits fondamentaux, et non l’inverse ». Certes, réagissant aux mesures de déportation de migrants, le Pape continue : « Les chrétiens savent très bien que ce n’est qu’en affirmant l’infinie dignité de tous que notre identité de personnes et de communautés atteint sa maturité. » Ainsi, il exhorte à un réveil des consciences contre toute forme de discrimination en raison de ses origines et/ou statut sociétal, rappelant qu’« un authentique état de droit se vérifie précisément dans le traitement digne que toutes les personnes méritent, en particulier les plus pauvres et les plus marginalisés. » Non, Monsieur La Fontaine, « la raison du plus fort n’est pas toujours la meilleure » !
Les 1700 ans du Credo de Nicée pourraient nous donner l’impression que notre foi est bien assurée. Nous la proclamons tous les samedis-dimanches. Nous sommes ainsi portés par la Tradition de l’Eglise et par la communion des saints. Cela nous fait du bien. C’est l’une des belles raisons de participer à l’eucharistie dominicale.
Car malgré tout, nos convictions demeurent fragiles et soumises aux coups de boutoir de l’indifférence ambiante, de la routine communautaire, des doutes individuels. Nous pouvons dès lors nous appuyer sur le cheminement des apôtres qui, malgré la présence parmi eux du Fils de Dieu, ne manquent pas de continuer de s’indigner lorsque le Christ annonce par trois fois sa Passion.
Et nous sommes invités à nous placer à côté de ces personnages de l’Evangile qui s’approchent du Fils de l’homme, car ils mettent leur confiance en lui et en sa capacité de libérer l’être humain de toutes ses entraves.
Tel ce père qui, depuis la foule, interpelle le Maître et lui présente le cas de son fils (Marc 9, 14-29) : possédé par un esprit muet, celui-ci est jeté à terre, il écume et grince des dents, il devient raide quand le démon le saisit. Les disciples n’ont pas réussi à l’expulser et le Rabbi les rabroue à cause de leur incrédulité.
Lorsque le papa amène l’enfant captif de ce mal depuis l’enfance, il avance avec précaution : « Si tu peux nous venir en aide et nous prendre en pitié. » « Rien n’est impossible à celui qui croit », réplique Jésus. Et alors l’homme prononce cette phrase que nous sommes tous à même de prendre à notre compte : « Je crois, Seigneur, mais viens en aide à ma foi. »
C’est la seule chose que Dieu nous demande : l’humilité et la prière. Devant l’attitude respectueuse et croyante du père, le Fils de Dieu menace l’esprit impur, le fait sortir de l’enfant et relève le petit.
Notre foi chancelante suffit, pourvu qu’elle s’adresse à la Trinité sainte et qu’elle s’accompagne d’une supplication confiante. Elle est capable de ce fait de nous arracher au mal et de nous mettre debout. Chantons-le régulièrement : « Seigneur, nous croyons en toi, fais grandir ma foi. »
Le groupe de catéchèse de 6H de Cheyres-Châbles, à la suite de la rencontre sur le baptême, a réfléchi sur le credo. Cette prière leur a permis d’approcher le mystère de la Trinité, souvent difficile mais nettement plus compréhensible lors qu’il est illustré.
Paul VI, en 1968, a écrit son propre credo. Il n’est pas le seul Pape à avoir procédé de la sorte.
Par Thierry Schelling | Photo : DR
Conciles
Ce n’est pas le Pape ou le patriarche de Constantinople qui ont décidé du Credo chrétien, mais bien les Empereurs Constantin et Théodose, en convoquant les évêques d’alors à Nicée (325) et Constantinople (381). Affaire politique, donc ? Pas uniquement, mais aussi, tant le christianisme d’Etat – dès le IVe siècle – devient stabilisateur de paix dans les Empires d’Occident et d’Orient. Oui mais : pourquoi répéter cette charte voulue par des chefs d’Etat dans nos Eglises et jusqu’à aujourd’hui ?
Rome
Certes, le « Symbole des Apôtres » – le court – précède historiquement celui de Nicée-Constantinople – le Grand – qui ne va s’imposer en liturgie qu’à partir du Ve siècle et par la volonté du Patriarche… d’Antioche, coopté aussitôt par Alexandrie et Constantinople. Mais à Rome, « fa come i Romani », dit le proverbe, et le pape Vigile (535-555) remplace le Grand avec le court. Le « Symbole » se réfugie en Irlande chez les moines et 300 ans plus tard, sous Charlemagne, c’est le « grand » qui prédomine à nouveau sur le continent.
Benoît VIII
Comme on n’apprécie guère la disparité en liturgie occidentale, Teofilato de Tuscolo alias Benoît VIII, décrète que tous les diocèses d’Europe de l’ouest adoptent le Grand Credo, et chanté de surcroît, à la messe – avec le Filioque. Enfin à l’unisson, Orient et Occident professent la même foi – à quelques mots près.
D’un arbre à deux branches…
… à la forêt ! Avec la Réforme, la forme du Credo s’est ramifiée en plusieurs « Confessions » : d’Augsbourg, les 67 articles de Zwingli, les dix Thèses de Bâle, la Première Confession de Bâle, etc.
Et même Rome s’y est mise : Paul VI, en 1968, écrit son credo ; Jean-Paul II et Benoît XVI expliquèrent au cours des Catéchèses du mercredi le Credo en de multiples « capsules » théologiques pratiques car concises ; jusqu’au credo du pape François paru en 2020. Un magistère en développement, en somme…
Avec les premiers témoins de Jésus-Christ, confessons notre foi en proclamant d’une manière originale grâce à cette sélection de citations dont le choix émane d’un auteur inconnu.
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel, est l’auteur de cette carte blanche.
Par Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel Photos : cath.ch, unsplash
Dernièrement, je suis allé voir la pièce de théâtre La visite de la vieille dame de Friedrich Dürrenmatt, au théâtre populaire romand à La Chaux-de-Fonds. Vous avez peut-être lu cette pièce en allemand Der Besuch der alten Dame quand vous étiez au lycée ou vous ne la connaissez pas. La pièce se déroule au XXe siècle à Güllen, ville fictive en Suisse. Une vielle dame revient dans sa ville des années après l’avoir quittée. J’ai été frappé par l’absence de pardon de part et d’autre dans la pièce. La vengeance calculée occupe une place importante. On peut bien sûr comprendre la volonté de la vieille dame d’obtenir justice après avoir été abandonnée, enceinte, par son amant. Fallait-il néanmoins exiger des habitants de Güllen la mort d’un des leurs en contrepartie des millions et des millions de francs que la commune allait recevoir ?
Il n’y a pas d’espoir et encore moins d’espérance dont nous avons tant besoin.
« L’espérance, c’est quelqu’un qui t’attend », selon une définition du pape Benoît XVI.
En cette année du Jubilé, avec le slogan Pèlerins d’espérance, nous pouvons nous ancrer sur le Christ, notre espérance. Quand Jésus nous demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-Je ? » Et si nous pouvons répondre comme Pierre : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Mt 16, 15-16) alors nous sommes sûrs que Jésus peut être notre ancre dans toutes les situations de notre vie. S’ancrer en Christ donne du sens à notre vie et nous pourrons reconnaître que Jésus est la résurrection et la vie lorsqu’il nous pose la question comme à Marthe : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; […]. Crois-tu cela ? » (Jn 11, 25-26)
« Nous devons garder allumée la flamme de l’espérance qui nous a été donnée et tout faire pour que chacun retrouve la force et la certitude de regarder l’avenir avec un esprit ouvert, un cœur confiant et une intelligence clairvoyante. » 1
1 Lettre du pape François à Mgr Rino Fisichella (président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation) pour le Jubilé 2025, Rome, Saint Jean-de-Latran, 11 février 2022.
Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique chrétien, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325 après Jésus Christ. Cette commémoration nous offre
une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile.
Recevoir la bénédiction de quelqu’un pour quelque chose Recevoir un acquiescement, une approbation
La bénédiction est la grâce, la faveur accordée par Dieu à l’humanité. Elle est gratuite et imméritée, fruit de sa générosité et signe de son amour. Si aujourd’hui, l’humanité est capable de bénir, c’est d’abord parce qu’elle est elle-même bénie d’être capable de reconnaître l’œuvre de Dieu ! En son sens déployé, « recevoir la bénédiction de quelqu’un pour quelque chose » signifie que l’on a reçu un assentiment, une autorisation.
Je t’ai béni ! Cette expression peut avoir deux significations. Au sens premier elle veut dire que l’on donne son accord à quelqu’un. Au sens second, elle peut vouloir dire sa désapprobation, voire la malédiction légère que l’on appelle sur quelqu’un…
Par Véronique Benz
Humour
Toto arrive en classe et interroge l’institutrice : « Maîtresse, maîtresse est-ce que je peux être puni pour quelque chose que je n’ai pas fait ? »
La maîtresse lui répond : « Mais bien sûr que non ! On ne va pas te punir pour quelque chose que tu n’as pas fait, voyons ! »
Toto est soulagé : « Ouf, j’ai eu peur, parce que je n’ai vraiment pas fait mes devoirs ! »
A l’enseigne de run4unity et à l’invitation du mouvement des Focolari se déroulera à Montet, le dimanche 4 mai, une course pour la paix à laquelle tout un chacun est convié.
En juin 2024, la Fribourgeoise Nida Errahmen Ajmi a concrétisé un rêve en accédant à la fonction de capitaine-aumônier. Elle devient ainsi la première femme de confession musulmane à occuper cette fonction dans l’armée suisse.
Par Myriam Bettens | Photos :Jean-Claude Gadmer
Aujourd’hui, vous êtes capitaine-aumônier, qu’est-ce qui vous a donné envie de rejoindre les rangs de l’armée, puis de l’aumônerie ? Cela s’est fait en deux temps. J’ai d’abord rejoint l’armée en tant que soldat du train. Beaucoup de recrues éprouvent des tensions dues au travail d’adaptation qu’il faut fournir en début de service. Je les ai aussi ressenties, mais ne savais pas vers qui me tourner. Ma lieutenant a su me conseiller, puis j’ai découvert qu’il existait une aumônerie. En 2019, j’ai réalisé que je serais certainement plus utile dans les rangs de l’aumônerie, de par ma sensibilité au spirituel, le fait d’être Romande et femme. Malgré cela, j’ai dû attendre de pouvoir me former théologiquement, mais aussi une évolution structurelle de l’armée. La postulation n’était ouverte alors qu’aux aspirants des deux Eglises officielles. En plus, le seul insigne existant était la croix.
Le règlement de l’armée stipule que la liberté de foi et de conscience est garantie, mais que son exercice ne doit pas interférer avec le reste. Qu’est-ce que cela implique concrètement ? L’armée est une institution qui forme à la défense. Nous sommes en temps de paix, mais la crise peut arriver à tout moment, comme cela a été le cas avec le Covid. Pour cette raison, la mission doit primer sur tout le reste. En pratique, une recrue pour qui la participation à la messe est importante ne souhaitera peut-être pas être de garde le dimanche. Quant aux militaires musulmans, les questions peuvent porter sur la manière d’accomplir les cinq prières quotidiennes ou le Ramadan. Nous cherchons avec eux comment exercer leur foi sans entraver la bonne marche du service. Par ailleurs, lorsque certaines pratiques sont rigides au point de la mettre en péril, nous devons aussi questionner la « compatibilité » de la recrue avec le service militaire. C’est rare, mais cela arrive.
Le Conseil fédéral souhaite introduire une journée d’information obligatoire pour les femmes à l’armée. La démarche vise à faire progresser « l’égalité des chances »… J’ai une certaine réserve par rapport à ce discours-là. La démarche est louable, mais ce n’est pas, à mon sens, par l’armée que l’égalité va progresser dans le monde civil. Pour cela, la Confédération devrait investir d’autres domaines, tels que la maternité et le marché de l’emploi. Le manque crée le besoin et, ce n’est pas un secret, l’armée est en recherche d’effectifs. Maintenant, ce n’est pas une mauvaise chose, car cela signifie qu’il faut faire de la place pour les femmes et leur fournir des services appropriés. Ensuite, le savoir-faire acquis à l’armée peut souvent s’exporter dans le civil.
Une étude publiée en octobre 2024 par la Confédération montre que les femmes souffrent encore de discrimination à l’armée. Comment changer cette « culture d’entreprise » ? Rien d’étonnant dans ce rapport. L’institution militaire et ses structures sont formées de personnes qui viennent du civil en important leurs conceptions. Tant qu’il y aura de la discrimination dans le civil, il y en aura aussi à l’armée. Cependant, elle prône une politique de tolérance zéro à cet égard. Elle est efficace jusqu’à un certain point, car il subsiste malgré tout des tensions invisibles. C’est là que les aumôniers trouvent leur place. Par la foi qui les habite, ils peuvent apporter une certaine lumière et ce quelque chose permet d’apaiser, de déjouer l’invisible… par l’invisible.
Bio express
Nida Errahmen Ajmi a grandi à Fribourg. Suissesse d’origine tunisienne, elle est titulaire d’un Bachelor en sciences de l’information et de la communication de l’Université de Neuchâtel et d’un master en sciences des religions à l’Université de Fribourg. Responsable de la communication pour ATD Quart Monde, elle est aussi coordinatrice de la formation « Pratiquer l’accompagnement spirituel musulman dans les institutions publiques » et collabore avec le Centre Suisse Islam et Société (CSIS) sur un projet concernant la diversité et l’orientation des jeunes musulmans en Suisse.
A l’occasion du dimanche des laïcs, le 2 février dernier, plusieurs jeunes du nouveau groupe jeunesse de la paroisse, « God vibes », ont livré leur témoignage durant la messe. Voici celui de Marion.
Il se dégage de la statue une forme de douceur et de simplicité.
Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
L’église Notre-Dame de la Prévôté a été construite entre 1963 et 1967. C’est l’architecte bâlois Herman Baur qui est chargé de sa réalisation. Il a figuré parmi les sociétaires du Groupe Saint-Luc. Il n’est donc pas étonnant qu’il pense l’édifice comme une œuvre d’art totale. Le bâtiment n’est pas uniquement fonctionnel, mais sa construction a une portée symbolique. Elle indique la direction du ciel, invitant à s’élever, à dépasser le visible.
Sous la tribune d’orgue se trouve une statue de la Vierge Marie. Elle a été réalisée par le sculpteur tessinois Pierino Selmoni. Ce n’est pas la première collaboration de l’artiste avec Herman Baur.
Contrairement à ce qui était parfois pratiqué au dix-neuvième siècle, la sculpture n’a pas été choisie sur catalogue. Elle a été pensée en lien avec l’architecture du lieu. Selmoni est sensible au dialogue entre matière et lumière. Le contraste des formes avec le reste de l’édifice n’est pas un hasard. Marie est tout en rondeur sous la tribune aux lignes si prononcées. La couleur chaude de la pierre ressort face au gris du béton. Il se dégage de la statue une forme de douceur et de simplicité. Des caractéristiques que nous attribuons généralement à la Mère de Dieu. Si l’œuvre est figurative, on décèle des influences cubistes. Le courant est marqué par des inspirations venues du continent africain. On peut penser à certaines sculptures de femmes. La maternité est un des thèmes de prédilection du sculpteur.
Contrairement aux représentations auxquelles nous pouvons être habitués, l’Enfant n’est pas présenté face au visiteur. Il semble installé sur les genoux de sa mère, la tête relevée vers son visage. Nous ne sommes ni dans l’abstraction, ni dans le réel. L’espace des bras et du cœur est large, comme s’il y avait de la place pour plus d’un enfant. Comme s’il y avait de la place pour chacun de nous.
L’agroforesterie combine les pratiques agricoles et forestières. Cette méthode de culture offre des avantages multiples : la diversification des cultures, l’amélioration de la biodiversité et une meilleure résilience face aux changements climatiques.
En Suisse, où les paysages sont variés, l’agroforesterie permet d’optimiser l’utilisation des terres tout en préservant l’environnement. Cette forme d’utilisation des terres est en fait connue depuis des siècles, sous la forme des pâturages boisés jurassiens, des châtaigneraies au Tessin ou des vergers haute-tige classiques qui façonnent le paysage agricole en de nombreux endroits.
En incluant des haies, des bandes boisées, des arbres intégrés aux cultures et aux pâturages, les systèmes agroforestiers contribuent à la protection des sols contre l’érosion, en améliorent la fertilité, et offrent des habitats pour la faune. Par exemple, lorsque l’on mesure la biomasse (c’est-à-dire la masse totale d’organismes vivants comme les plantes, les animaux, les champignons, les bactéries, dans un lieu déterminé à un moment donné) par hectare de systèmes agroforestiers, on observe une augmentation significative de cette densité de biomasse par rapport à des processus de cultures et d’élevages plus « classiques ».
La Confédération helvétique inclut l’agroforesterie dans ses réflexions de la future politique agricole et alimentaire de la Suisse. Un rapport publié en juillet 2024 conclut : « L’agroforesterie contribue grandement à la résilience de l’agriculture et à son respect de l’environnement. Elle représente par conséquent un pas important dans la transition vers une agriculture plus durable. »
Si l’agroforesterie en Suisse trouve un écho favorable, ce n’est pas nouveau pour nous, chrétiens. Sainte Thérèse de Lisieux nous rappelait dans son Cantique de Céline :
[…] J’aimais les champs de blé, la plaine J’aimais la colline lointaine Oh ! Dans ma joie je respirais à peine En moissonnant avec mes sœurs Les fleurs. J’aimais à cueillir les herbettes Les bluets… toutes les fleurettes Je trouvais le parfum des violettes Et surtout celui des coucous Bien doux… J’aimais la pâquerette blanche Les promenades du dimanche Les petits oiseaux chantant sur la branche Et l’azur toujours radieux Des Cieux. […]
C’est bien connu : le temps du Carême débute le Mercredi des Cendres. Mais au Togo, l’entrée en Carême se prépare déjà la veille, le Mardi Gras, jour qui porte bien son nom !
Evelyne Mettraux à côté de son lectionnaire grégorien.
« Mes parents m’ont dit que j’avais chanté avant d’avoir su parler ! », relève Evelyne Mettraux. Ce qui est certain, c’est que cette paroissienne d’Echallens qui a aujourd’hui 86 ans, chante depuis plus de 70 ans. Toute sa vie tourne autour de la musique… Notre entretien sera d’ailleurs ponctué de quelques chants fredonnés avec bonheur !
Texte et photos par Véronique Benz
Le léger accent d’Evelyne Mettraux trahit son origine jurassienne, même si par mariage elle l’est aussi (de Villars-le-Terroir). « J’ai toujours baigné dans la musique, je fais partie d’une famille de musiciens et de chanteurs. Mes grands-parents faisaient de la musique, mon papa instituteur était chef de chœur, ma maman chantait des opérettes », avoue Evelyne Mettraux. Depuis 1957, elle participe souvent à la Semaine romande de musique et de liturgie à Saint-Maurice. C’est d’ailleurs lors d’une de ces rencontres qui ne s’appelaient pas encore ainsi, qu’elle fait la connaissance de Gabriel, son époux. « J’ai rencontré mon mari en 1957, à Saint-Maurice. C’était la première fois que la Semaine romande de musique et de liturgie se faisait là, car avant, elle avait lieu à Estavayer-le-Lac. »
Elle se marie en 1960 à La Neuveville. Evelyne Mettraux a fait partie du chœur du théâtre de Mézière, de celui d’Echallens que son mari dirigeait. « Quand on chante les deux, il faut quelqu’un à la maison. Heureusement, j’avais ma belle-mère qui a cessé de chanter pour venir garder mes enfants. »
En 1989, son époux décède subitement. « A peine mon mari était-il enterré que l’on me demandait de reprendre la direction de la chorale. Je n’avais jamais dirigé, mais j’étais musicienne. Dans ma vie, il n’y a que la musique ! », relève Evelyne Mettraux.
Preuve de cette affirmation, le magnifique lectionnaire grégorien qui est déposé sur un lutrin près de la cheminée. Evelyne Mettraux tourne délicatement les pages et entonne quelques notes.
En me montrant le piano trois-quarts de queue qui trône dans le salon, elle se remémore avec nostalgie les cours qu’elle a donnés. « J’ai enseigné le piano durant de nombreuses années. » Parmi la kyrielle d’élèves qu’elle a eue, elle se souvient de Jean-David Waeber « qui brille » en Valais et de Damien Savoy. « Je les ai eus petits, je suis fière de ce qu’ils sont devenus », avoue-t-elle avec un brin d’admiration dans la voix.
Evelyne Mettraux a encore des contacts avec certains de ses anciens élèves. Elle évoque un élève qui avait composé des morceaux de musique durant la maladie de sa maman. Lors de la célébration de ses funérailles, il les a joués à l’orgue. « C’était émouvant ! »
Elle est heureuse de chanter le dimanche à la messe. Parfois, elle remplace la directrice. Les chorales sont pour Evelyne Mettraux une seconde famille. « J’ai toujours chanté et je chante encore. Ce soir, j’ai répétition ! »
Tous les vendredis matin, Evelyne participe à la messe à Echallens. « Je fais la sacristine, la lectrice et l’animatrice chantre. Je vais également porter la communion. Il y a des personnes âgées qui comptent sur moi, notamment une ancienne chanteuse qui a 96 ans. Nous chantons ensemble. Je dois m’accrocher de temps en temps : elle dérape…», dit-elle en souriant. « Chanter est la plus belle chose que nous puissions faire. En chantant, on ne voit pas passer les années ! »
Piano trois-quarts de queue trônant dans le salon d’Evelyne Mettraux.
Un souvenir marquant J’ai été très émue de reprendre la direction du chœur que dirigeait mon mari, après son décès. Lorsque je me suis retrouvée pour la première fois devant les chanteurs, j’avais l’impression de ne pas avoir d’habits. J’étais intimidée, mais ils m’ont fait confiance.
Vos moments préférés de la semaine J’aime aller le mardi à la répétition. J’apprécie aussi le mercredi à midi lorsque toute ma famille vient manger à la maison.
Votre principal trait de caractère Je suis assez gaie. La musique, ça apporte tout.
Une musique que vous avez particulièrement aimée J’apprécie particulièrement le grégorien. Mais dans une vie de chant, il y a une quantité de pièces de musique que l’on aime.
Une personne qui vous inspire De nombreuses personnes m’ont inspirée, dont mon mari qui avait une forte personnalité, Robert Mermoud chef de chœur et compositeur et les jeunes chefs de chœur fribourgeois.
Une prière que vous aimez La prière d’abandon de Charles de Foucauld.
Evelyne Mettraux
• Née en 1939, aux Pommerats (Saignelégier). Elle a grandi en Ajoie.
• Après une maturité commerciale, elle travaille pour l’entreprise Corbat à Vendlincourt, qui a réalisé des poutres pour la restauration de Notre-Dame de Paris.
• Veuve, elle a trois enfants, cinq petites-filles et deux arrière-petits-fils.
• Elle fut professeure de piano et directrice du chœur de la paroisse d’Echallens de 1989 à 2014.
• Elle chante tous les jours et fait encore partie du chœur d’Echallens.
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