« Massera » ou « Matseràs » ? Le doute plane sur l’orthographe exacte. Ce terme signifie quelque chose comme « mâchuré », qui veut dire « sorcier ». C’est surtout la manière dont sont surnommés les Naxards, habitants du village de Nax en Valais dont je suis originaire.
Mes souvenirs d’enfance sont un peu brumeux, mais il me semble que ce mot n’est pas étranger aux histoires qui se racontaient sur le fait que certaines personnes avaient le pouvoir de « donner le mal ».
Or, il se trouve que tout gamin, à chaque fois qu’il y avait une fête religieuse, et les congés qui allaient avec, je me retrouvais cloué au lit avec une angine et 40 de fièvre.
De là à penser que quelqu’un me jetait un sort…
Un beau jour, je fus amené au couvent des capucins à Sion. Une visite dont je me souviens assez distinctement. Lesdits capucins ont fait quelques prières et m’ont donné une petite pochette orange que je ne devais pas ouvrir, mais toujours garder sur moi. Elle contenait du « bénit ».
J’ignore encore aujourd’hui ce que c’était exactement, mais je n’ai plus jamais eu d’angine !
Après plus de 20 ans de bons et loyaux service, Marie-Noëlle Farquet a souhaité laisser la responsabilité du Vestiaire paroissial à d’autres personnes. Une nouvelle équipe composée d’une dizaine de femmes est actuellement déjà mobilisée pour offrir des vêtements de seconde main de qualité.
Par Pascal Tornay | Photos : DR
Succéder à Marie-Noëlle Farquet n’était pas a priori chose aisée. Et pourtant ! A l’appel lancé au courant de l’été, une dizaine de femmes ont répondu présent et se sont mises en route d’un seul cœur. Janick Biselx-Menétrey, Séverine Borgeat, Marité Blanchut, Claire-Lise Chabbey, Annelise Denis, Christelle Gaist, Priscille Giroux, Nicole Murisier, Claude Puippe et Rosette Tornay seront donc les nouveaux visages que vous rencontrerez si vous aimez fréquenter le Vestiaire paroissial !
Janick Biselx-Menétrey : « Je me réjouis de vous accueillir dans cette caverne d’Ali Baba, je vous souhaite d’y trouver votre bonheur. »
Rosette Tornay : « Je suis motivée à lutter contre le gaspillage de tant de vêtements qui peuvent avoir une deuxième vie et soulager le budget des familles. »
Christelle Gaist : « Nous vivons dans une grande abondance et chacun devrait donc pouvoir se vêtir dignement, qu’importe son budget. »
Une autre manière de collecter vos dons – Le container sis devant le Prieuré a été fermé, car une très grande quantité de vêtements déposés était plutôt destinée à la déchetterie ! La nouvelle équipe, ne se voyant pas passer son temps à trier des vêtements sales et usagés, souhaite récolter des vêtements de qualité et vous invite à prendre contact avec elles pour vos dons. Elle vous remercie déjà de ne pas déposer vos colis devant les entrées sans avertissement mais de les apporter durant les heures d’ouvertures.
Des vêtements pour tous et chacun – Le Vestiaire continuera de proposer des vêtements pour tous, plus chauds d’octobre à avril et plus légers d’avril à fin septembre. L’équipe reste évidemment tributaire de vos dons pour permettre de maintenir une large palette de vêtements pour petits et grands.
Entrée par la rue des Morasses – Nous invitons dorénavant les clientes et clients du Vestiaire à utiliser l’entrée située sur le parking de la Maison Saint-Bernard (MSB) accessible par la rue des Morasses. L’entrée du côté de la cour MSB restera fermée.
Nouveaux horaires étendus – Le Vestiaire est ouvert et à votre disposition les 1er et 3e vendredis du mois de 14h à 18h et le 4e samedi du mois de 9h à 12h selon le tableau ci-dessous. Nous nous réjouissons de vous y retrouver pour faire de bonnes affaires !
14h-18h
9h-12h
Novembre 2024
Jeudi 31 (exception)
Vendredi 15
Samedi 23
Décembre 2024
Vendredi 6
Vendredi 20
Samedi 28
Janvier 2025
Vendredi 3
Vendredi 17
Samedi 25
Contact et informations : Claire-Lise Chabbey au 079 395 89 14 ou page FaceBook @vestiaire.paroissial.my
C’était à Presinge, le 15 septembre dernier ! Superbe célébration dans cette église accueillante et historique ! Enfants, ados, parents et paroissiens se sont rassemblés pour ouvrir l’année catéchétique de La Seymaz, avec nos catéchistes, Sabrina leur coordinatrice et Laurent (et famille !) au piano !
Une messe d’envoi également : les catéchistes ont été bénies par l’assemblée, les premières années ont reçu la Bible des mains d’une maman, qui symbolise la confiance des parents à nous demander de cheminer avec leurs enfants sur les pas du Christ.
L’apéro qui a réuni une fois encore l’assemblée, mais dehors, a fait du bien aux gosiers et aux yeux : se voir ainsi mélangés et heureux, avec le soleil d’un début d’automne encore tiède. Un grand merci à la communauté paroissiale de Presinge-Puplinge qui nous a fait vivre la messe et « la messe après la messe » (le sens de l’apéro !).
On estime que la chasse aux sorcières a fait près de 80’000 morts en Europe. La Suisse détient le sinistre record du nombre de victimes par habitant. Des crimes imaginaires qui mènent à se demander : comment en arrive-t-on à tuer en toute impunité ?
Par Myriam Bettens | Photos : DR
« Son seul crime : être femme, veuve sans souhaiter se remarier et indépendante financièrement », juge Luc-Eric Revilliod, président du Conseil de paroisse de Jussy-Gy-Meinier-Presinge-Puplinge (GE), concernant le destin tragique de son aïeule, Rolette Revilliod. La tisserande est emprisonnée durant onze ans à cause d’une rumeur dans la chapelle attenante au temple de Jussy. En 1626, elle subit « la question » et la douleur parle. Elle est jugée et condamnée à être brûlée vive pour sorcellerie la même année. Jusqu’en 1641, douze femmes et trois hommes subiront le même sort dans le Mandement de Jussy.
En Suisse, de telles rumeurs ont précipité entre six et dix mille personnes sur le bûcher, indépendamment des régimes politiques en place et des confessions religieuses (catholique ou protestante). Difficile d’estimer plus précisément le nombre de victimes, car « beaucoup de procès pour sorcellerie ont été brûlés afin de détruire les preuves et se couvrir », avance Marc Horisberger. Pasteur à la paroisse de Montreux-Veytaux, il a effectué une recherche approfondie sur le sujet dans le cadre du spectacle musical Sorcière ! donné au temple Saint-Vincent lors de la saison culturelle de Montreux. Il ne cache pas son étonnement face à l’ampleur des persécutions en pays protestant et questionne les responsabilités respectives des Eglises, de l’Etat et du peuple.
Une genèse complexe
Remontons dans la première moitié du XVe siècle. C’est plus au sud qu’il faut se rendre, là où débute la chasse aux sorcières en Suisse. Au cœur du Valais épiscopal, la rumeur enfle. Elle se propage et raconte la manière dont les adeptes d’une secte sont capables de se déplacer sur des tabourets volants, dévorer des enfants et provoquer des malheurs à leur guise, telles que catastrophes naturelles et épidémies. Mais « tout cela sort de l’imagination des juges », affirme Chantal Ammann, médiéviste et spécialiste de l’histoire de la sorcellerie en Valais, lors d’une conférence organisée à Sion traitant de la genèse de ces chasses aux sorcières.
Il n’en fallait pourtant pas plus pour embraser la vindicte populaire et faire feu de tout bois. Dans une société de fin de Moyen Age marquée par un climat de violence et de peurs eschatologiques, le terreau est fertile pour que prenne racine la conviction qu’un groupe secret composé de plusieurs centaines d’individus menace les populations et la chrétienté en s’associant au Diable. Propulsés par l’essor de l’imprimerie, les manuels de démonologie finissent de convaincre la population. La dynamique s’autoalimente, si bien que la gravité du danger pousse les autorités civiles et religieuses à une persécution sans merci des actes de sorcellerie.
Tuer en toute bonne conscience
Des milliers de bûchers sont alors allumés dans les campagnes helvétiques entre le XVe et le XVIIe siècle, décimant parfois jusqu’à dix pour cent de la population d’un village, à l’image de Gollion, dans le canton de Vaud. C’est la justice temporelle qui poursuit la sorcellerie, car l’Eglise ne dispose pas du droit de prononcer une sentence de mort. De plus, note Marc Horisberger, pour l’Eglise catholique qui assimile au XIVe siècle la chasse aux sorcières à une hérésie, « la condamnation à mort est un échec, car l’Inquisition avait pour but de faire revenir l’hérétique dans le giron de l’Eglise ». Toutefois, « au XVIe siècle, la chasse aux sorcières est un phénomène rural qui donne aux autorités civile et religieuse l’occasion d’asseoir leur mainmise ». Et pour « faire » une sorcière, il suffit d’un comportement marginal qui attire l’attention, une dénonciation calomnieuse, un conflit de voisinage ou un malheur inexpliqué.
« Personne n’était à l’abri », comme le démontrent les procès de sorcellerie du canton de Vaud. Même des citoyens bien installés et fortunés ont été condamnés. Paul Martone, chanoine du Chapitre de la Cathédrale de Sion et intervenant à la conférence sur la genèse de ces chasses en Valais, n’y voit qu’une seule raison : « Celui qui avait déposé la plainte pouvait recevoir la moitié des biens du condamné ! » L’autre moitié – voire la totalité dans certains cantons – revenait au seigneur local, souvent juge et partie, comme cela a été le cas pour Rolette Revilliod.
Les motivations sont donc aussi bien pécuniaires que territoriales. En Romandie, il existait à cette époque une profusion d’entités politiques et juridictionnelles et les procès en sorcellerie étaient un moyen aisé pour se débarrasser d’un rival et asseoir une souveraineté. « On peut prendre l’exemple de l’Espagne qui possédait une inquisition d’Etat centralisée. Les exécutions de sorcières y étaient plus rares qu’en Suisse », précise Paul Martone. « Lorsque l’Eglise et l’Etat étaient unis et stables, il y avait peu de procès pour sorcellerie. » Quant aux « preuves », la torture s’occupait de les rassembler. De fait, « les aveux se ressemblaient tous », complète Chantal Ammann.
L’origine du Mal
Ce phénomène, que l’on peut considérer aujourd’hui comme une forme d’hystérie collective, perdurera en Suisse durant deux cent cinquante ans. Loin d’être un phénomène médiéval typique, il est au contraire représentatif de l’Epoque moderne. D’autres holocaustes illustrent ce paradoxe : « L’Allemagne était considérée comme à l’apogée de la modernité », pointe Marc Horisberger. « La vigilance est donc de mise pour chacun de nous », car même si le contenu de la rumeur a changé, « elle continue de briser des vies et une fois lancée, il est difficile de s’en défaire ». Un brin sarcastique, il relève que « le tribunal populaire a encore de beaux jours devant lui ».
L’hérétique et la sorcière changent donc de visages au gré des époques et des camps. Une visite du côté du Musée international de la Réforme (MIR) terminera de nous en convaincre. Deux tableaux y sont conservés et dépeignent Martin Luther et Jean Calvin accueillis triomphalement aux Enfers. Les deux réformateurs étant, bien entendu, entourés de toute une cour de démons et… de sorcières.
Une figure de contre-pouvoir
Contrairement à ce que l’on peut croire, au début des persécutions, les femmes ne représentaient qu’un tiers des condamnés pour sorcellerie. Les hommes et même les enfants n’étaient pas épargnés. Le basculement vers une féminisation des persécutions s’opère à la parution et à la diffusion du Marteau des sorcières (1486), de l’inquisiteur dominicain Henri Institoris. Ce manuel de démonologie établit que la femme dans son essence même est feminus, c’est-à-dire de foi mineure. Une étymologie fantaisiste, qui assied la théorie que la femme se laisserait ainsi plus facilement tromper par le Diable. Aujourd’hui, la sorcière est devenue une figure de contre-pouvoir et de contre-culture valorisée dans les revendications féministes. « La notion d’empowerment est fréquemment utilisée pour décrire ce phénomène par lequel les femmes recherchent davantage d’autonomie, de puissance et une meilleure maîtrise de leur destin », explique la pasteure Vanessa Trüb. Elle a écrit la pièce Brûle sorcière !, jouée lors du festival Mémoire Vive, qui s’est tenu en avril dernier au temple de Jussy (GE). Une sculpture gravée aux initiales des seize personnes condamnées dans le Mandement de Jussy et représentant le « flambeau de la justice » a aussi été installée à l’emplacement de la chapelle qui a servi alors de prison à Rolette Revilliod. Son descendant, Luc-Eric Revilliod, révèle combien les participants au festival étaient émus. Une amie indienne lui glisse d’ailleurs à la fin du spectacle qu’un « tel sort est encore réservé aux femmes dans [son] pays ».
A la croisée des chemins, Quand la marche se fait difficile, Laissons la lumière des saints éclairer notre marche, Tel un phare, ils nous conduiront malgré la tempête, Aux rives nouvelles où renaît l’Espérance.
A la croisée des chemins, Quand la marche devient danse, Entrons dans la louange des saints, Tel un ami, ils nous partageront le trésor de leur cœur, La joie et l’amour de notre Dieu.
A la croisée des chemins, Quand la marche devient routine, Mettons-nous à l’école des saints qui ont semé la tendresse de Dieu, Tel un grand frère, ils nous apprendront dans nos gestes quotidiens, A grandir dans l’humilité et tout offrir au Seigneur.
A la croisée des chemins, Accompagnés de la cohorte des saints et des bienheureux, Cheminons dans la foi vers le Christ, Au cœur de nos Eucharistie, dans l’intimité de notre prière,
A la croisée des chemins, Cheminons dans la foi vers le Christ, Accompagnés de la cohorte des saints et des bienheureux, Par la grâce de notre baptême, Ensemble avançons sur le chemin de sainteté.
La Pastorale du monde du Travail – Genève (PMT) propose un parcours pour se préparer à une demande de naturalisation.
Chaque deuxième mercredi du mois, une soirée à thème avec intervenants est proposée sur :
• L’histoire de la Suisse
• La géographie
• Le fonctionnement des institutions culturelles, sociales
• Le système politique
• La culture et les traditions helvétiques
• Une visite du Palais Fédéral
• Des rencontres de personnalités
Tout cela en français avec élaboration de textes pour améliorer l’expression écrite et orale. Des temps de prière et des accompagnements individuels sont aussi offerts.
Les mercredis 13 novembre, 11 décembre 2024, 15 janvier, 12 février, 12 mars, 9 avril, 14 mai, 11 juin 2025 de 20h à 22h au Cénacle, Promenade Charles-Martin 17, 1208 Genève.
Inscription auprès de Brigitte Mesot au 079 934 28 50 ou à Pmt.ecr@gmail.com
… pour faire « la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l’Eglise »
Un jour de 1968, dans la cathédrale de Fribourg, Daniel Pittet, neuf ans, rencontre un père capucin qui l’invite à le suivre dans son couvent. Il veut lui montrer un merle des Indes… qui sait parler !
En fait, pour l’enfant, c’est un calvaire qui débute. Pendant quatre ans, Daniel sera violé chaque semaine par ce prêtre manipulateur. Au début des années 2000, Daniel Pittet dénonce son violeur, dont il réussit à faire reconnaître les crimes par l’Eglise. Et depuis ce jour, il mène un véritable combat pour soutenir celles et ceux que des prêtres, des professeurs, des entraîneurs ont abusés.
Son témoignage bouleversant est paradoxalement lumineux. En effet, non seulement Daniel Pittet a eu l’énergie de se relever, mais il a trouvé la force de pardonner à son bourreau.
« Je remercie Daniel car des témoignages comme le sien font la lumière sur une terrible obscurité dans la vie de l’Eglise ». Pape François (Source : Le Bateau-Lune)
Représentation le samedi 9 novembre à 14h à la salle paroissiale Sainte Thérèse de Mon Père, je vous pardonne. Entrée gratuite, collecte à la sortie.
Tout est question de discernement : s’agissait-il vraiment à l’époque d’enchanteurs, devins ou sorcier(ère)s qui interrogeaient les fantômes, invoquaient les morts, usaient de charmes pour se concilier les puissances occultes, exercer une volonté de puissance, jeter des sorts et provoquer le malheur de personnes autour d’eux ? Ou de femmes, d’hommes et d’enfants en réalité inoffensifs qui, à cause d’un trait particulier ou d’une manière d’être inhabituelle, se voyaient injustement attacher cette étiquette à leur front ?
Certes, le passage de Deutéronome 18, 9-22, que reprend à son compte le Catéchisme de l’Eglise catholique dans son paragraphe sur « Divination et magie » (n. 2115-2117) et qui dénonce les abominations commises par les voyants, les médiums et les mages de nations en opposition à l’action des prophètes choisis par le Seigneur et dépositaires des paroles divines pour le bien de son peuple, a pu servir de base au long des siècles pour légitimer certaines condamnations hâtives et indues. « Si un prophète [ou quelqu’un se présentant comme tel] a l’audace de dire en mon nom une parole que je n’ai pas ordonné de dire et s’il parle au nom d’autres dieux, ce prophète mourra », va même jusqu’à affirmer le livre de la Loi de Moïse (Deutéronome 18, 20).
Le seul véritable enjeu est l’adoration de l’unique Seigneur, soit le respect du premier des dix commandements de l’Ancien Testament (Exode 20, 2-17 et Deutéronome 5, 6-21). Si de nos jours encore, l’idolâtrie et l’irreligion demeurent sujettes à caution, c’est qu’elles battent en brèche la relation exclusive entre l’être humain et son Créateur et Rédempteur, sur laquelle s’édifie l’ensemble de ses attitudes de justice et de vérité. Le recours à Satan ou à d’autres démons, l’évocation des défunts, les pratiques supposées à tort révéler l’avenir ; l’astrologie, la divination, les phénomènes de voyance, de médiumnité, le recours à la magie et au spiritisme afin de soi-disant domestiquer les puissances occultes, de les utiliser à son propre profit et d’exercer un pouvoir surnaturel sur le prochain, voire de lui causer du tort en exploitant souvent la crédulité d’autrui, tous ces procédés continuent d’être dangereux, de nuire aux relations interpersonnelles et d’éloigner de la vénération du seul vrai Dieu.
Ni chasse contemporaine aux sorcières ni banalisation des innombrables pratiques occultes et sataniques : telle est la ligne de crête que l’Ecriture et la foi ecclésiale nous invitent à emprunter pour que le don de prophétie ne s’éteigne pas et ne soit pas noyé sous de multiples contrefaçons dommageables.
Des jubilaires de mariage aux 150 ans d’une église, en passant par les anniversaires de décès, notre vie est marquée d’anniversaires. Et ceci, parce que le besoin de se souvenir rejoint la nécessité de se rassembler et se réjouir ensemble de la vie qui continue.
Dans le cadre des propositions du Service de la spiritualité de l’Eglise catholique romaine à Genève, Sophie Parlatano a animé plusieurs ateliers destinés à rédiger son propre journal spirituel. Elle nous explique en quoi consiste ce mode d’enquête spirituelle menée sur sa propre intériorité. Entretien.
Par Myriam Bettens Photos : Ass. Vaudoise des écrivains, DR
Le journal spirituel constitue-t-il l’ancêtre du journal intime ? C’est Saint-Augustin qui a lancé ce type d’écriture autobiographique à fond spirituel. Il y a dans ces deux types de journaux de l’intimité toutefois différentes l’une de l’autre. Dans les journaux psychologiques, on a tendance à « déverser » sans autre orientation que soi-même. De plus, le journal spirituel est destiné à être lu, du moins des extraits. Il constitue donc davantage un témoignage.
Comment définissez-vous le journal spirituel ? C’est un récit qui part du vécu. Par contre, le Je dont il est question a une portée universelle. Il est ouvert et habité par quelque chose de plus grand que lui. Le journal spirituel constitue à la fois un mouvement vers soi, mais aussi vers les autres et vers ce qui nous dépasse. La finalité n’est jamais le MOI. Ce journal est destiné à être partagé, donc cela change aussi notre manière d’écrire. Une partie de l’atelier est toujours consacrée à réfléchir ensemble à ce qui fait le côté spirituel d’un journal…(sourires).
Se lire aux autres est extrêmement difficile… Pour la plupart des participants, c’est même plus difficile que d’écrire. Ils sont invités à le faire, mais sans obligation, car je pense que cela a aussi une valeur thérapeutique. Cela permet un engagement entier, y compris du corps par le biais de la voix. J’encourage à oser lire pour surpasser la peur du jugement, accepter sa part de doute ou la peur de ne pas avoir bien écrit.
Valeur thérapeutique, dans quel sens ? Thérapeutique au sens large. La démarche d’écrire à partir de ce réel qui nous touche et nous anime, aide à prendre conscience du désir essentiel d’être en lien. Cela peut nous aider à nommer ce qui nous pèse, à prendre conscience de ce qui nous habite au-delà des apparences. C’est une double quête : de la Source, mais aussi de nos ressources. Les participants réalisent que même dans le quotidien, on est relié à quelque chose de plus grand.
Comment rédige-t-on un journal spirituel ? La forme d’écriture est très libre. Je donne néanmoins des clés et des contraintes formelles durant l’atelier. Cela peut sembler paradoxal, mais j’ai remarqué que sans ces règles, le message se dilue…C’est à la fois intuitif et formel, mais cela favorise une sorte de jaillissement.
Quelle est la motivation des participants ? Certains participants ont besoin d’exprimer des choses qu’ils vivent au quotidien dans des milieux professionnels exigeants, celui du soin par exemple. D’autres ont peu de pratique d’écriture et souhaitent trouver leur propre style pour mieux arriver à s’exprimer par écrit.
Ateliers d’écriture d’un journal spirituel
Sophie Parlatano Erbrich est formée à l’accompagnement spirituel (AASPIR) et à l’écoute active, joyeuse de vivre sa spiritualité et de la partager à travers l’écriture, le chant et la danse.
Plus d’informations concernant les ateliers d’écriture du Service de la spiritualité de l’Eglise catholique romaine à Genève auprès de sa responsable, Federica Cogo, à spiritualite@cath-ge.ch ou au 077 441 17 80.
Vous connaissez Clelia Luro de Podesta ? Surnommée la « sorcière du pape François ». Pourquoi ? Parce qu’elle avait prédit qu’il serait Pape alors qu’elle côtoyait le jésuite argentin à Buenos Aires. Qui plus est, cette veuve avait épousé… un évêque argentin, Mgr Podesta qui, évidemment, avait quitté mitre et crosse pour la vie conjugale. Ils ont été à l’origine de l’Association des prêtres mariés latino-américains…
Et parce qu’à son retour après le conclave qui élit Benoît XVI, elle lui avait promis que lorsqu’il y retournerait (à Rome), ce serait son tour : « Méchante sorcière ! », lui assena Bergoglio ! Elle décédera fin 2013 non sans avoir vu l’effet de sa prédiction : un Pape argentin à la loggia de Saint-Pierre !
« Tués bien qu’innocents »
Dans sa méditation à Sainte-Marthe, le 11 avril 2016, en référence au martyre de saint Etienne (le premier dans l’histoire chrétienne), papa Francesco regrette que « l’histoire de l’Eglise soit tissée de tant et tant de gens qui ont été tués bien qu’innocents, avec la Parole de Dieu contre l’esprit de cette même Parole ». Sainte Jeanne d’Arc ou encore les victimes de l’Inquisition ont été condamnées parce qu’elles ne s’ajustaient pas à la Parole de Dieu… selon les juges d’alors ! »
« Sus aux sorcières qui copulent avec les bêtes ! »
Les Papes, dès la Renaissance, ont lutté d’une part contre l’hérésie et la sorcellerie, du moins ce qu’on en comprenait alors : nouvelles « sectes » chrétiennes (Vaudois, Cathares…) ou juives, et, d’autre part, contre les schismatiques : qui n’était pas avec le Pape était forcément contre, même quand trois d’entre eux régnaient simultanément (Alexandre V, Benoît XIII et Grégoire XII) ! A y perdre son latin, effectivement, voire la tête…
La chorale de Monthey et l’Echo du Coteau de Choëx ont choisi une collaboration pour cette nouvelle année. Unir leurs forces et leurs voix pour former une chorale dirigée par Guillaume Délèze. Elles espèrent offrir aux paroissiens de belles messes chantées par une grande chorale tant à l’église de Choëx qu’à celle de Monthey.
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. L’abbé Paul Martone, porte-parole de l’Evêque de Sion pour la partie germanophone du diocèse, est l’auteur de cette carte blanche.
Par l’abbé Paul Martone | Photos : DR, pixabay
En novembre, nous pensons à nos défunts. Pour beaucoup, le souvenir de parents et d’amis décédés est encore vivant et douloureux. Il faut du temps pour que la douleur du départ cède la place à un souvenir affectueux qui, de temps à autre, parvient à faire naître un sourire sur nos lèvres. La réponse chrétienne à la mort est empreinte d’amour et d’espoir, car la mort peut nous séparer de la personne qui nous appartenait, mais elle ne peut pas nous enlever ce qui nous lie à elle.
Ce mois-ci, nous nous souvenons que nous aussi, nous devrons mourir un jour. Cette pensée est souvent désagréable et effrayante, si bien qu’elle est souvent refoulée et niée. On vit comme si on ne devait jamais mourir. Seuls les autres doivent mourir. Nous oublions alors que notre chemin vers la mort a commencé dès notre naissance. Si un jour, lointain ou proche, la mort frappe effectivement à notre porte, nous n’aurons pas d’autre choix que de franchir cette porte sombre qui s’appelle « mourir ».
Je peux comprendre que même les personnes croyantes en aient peur, car nous ne savons pas vraiment ce qui nous attend après la mort. Mais, doit-on vraiment le savoir ? Je préfère me laisser surprendre ! Si nous croyons que Jésus nous a précédés pour nous préparer une demeure éternelle et que nous sommes convaincus qu’il nous veut du bien et qu’il est notre ami, pourquoi devrions-nous avoir peur ? Nous pouvons croire que Jésus-Christ nous attend au-delà de cette porte obscure et qu’il nous prend tendrement dans ses bras, comme quelqu’un dont le fils ou la fille revient après un long voyage.
J’aime beaucoup une citation du poète allemand Novalis, mort de la tuberculose en 1801 à l’âge de 29 ans à peine. Il a répondu à la question « Où allons-nous donc ? » : « Toujours à la maison ! »
Pour moi, mourir signifie : rentrer à la maison. Et y être attendu par quelqu’un qui a toujours eu de bonnes intentions à mon égard. C’est cela, l’espérance chrétienne !
C’est avec une grande joie que nous nous sommes rassemblés pour célébrer les jubilaires de mariage, le dimanche 15 septembre à l’église de Monthey. Lors de la messe, ont été bénis une trentaine de couples de toute génération de 5 à 69 ans de mariage.
Pourquoi au moment de rompre l’hostie, le prêtre en met un bout dans la coupe ?* Après le geste de paix et avant le chant de l’Agneau de Dieu, le prêtre rompt le pain et laisse tomber un fragment de l’hostie dans le calice. On appelle ce geste l’immixtion, du latin mélanger. A l’époque, cela pouvait servir à ramollir les pains consacrés. Symboliquement, ce geste marque l’unité avec l’évêque qui envoyait aux prêtres dans les villages une parcelle de l’hostie qu’il avait consacrée. Sur l’autel, le Corps et le Sang du Christ, alors séparés, se trouvent à nouveau réunis.
Par Pascal Ortelli
* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.
Humour
Un paysan roule avec son tracteur quand surgit une Ferrrari qui le klaxonne. Le conducteur l’apostrophe : « Allez ! Pousse-toi avec ta carriole, moi j’ai 300 chevaux sous le capot pépé ! » Le fermier se range sur la droite et laisse dépasser la Ferrari. Quelques kilomètres plus loin, au détour d’un virage, le paysan aperçoit la grosse voiture (et donc ses 300 chevaux) dans la rivière, le conducteur trempé et bien sûr furieux. Alors le pépé sur son tracteur le klaxonne à son tour et lui dit : « Alors, on donne à boire à ses bêtes ! »
Nous étions nombreux le 29 septembre dans cette église de Monthey pour accompagner les trente-quatre enfants et neuf adolescents. La veille, ils ont vécu un temps de retraite avec leur parrain et marraine. Ce dernier week-end était riche et intense tant pour les jeunes que leur parrain et marraine, comme en témoigne Mélinda, catéchiste et marraine.
Rien de mieux qu’une passion partagée avec d’autres. Lorsque celle-ci porte sur Calvin, cela donne Calvin Tours. Rencontre avec John Glass, qui a fait du Réformateur son « métier ».
Par Myriam Bettens Photo : Jean-Claude Gadmer
Comment vous est venue cette passion pour Calvin ? L’intérêt est venu de ma passion pour le Seigneur, de la Bible, mais aussi des autres. J’ai grandi à Genève, mais il aura fallu un voyage à New Delhi pour entendre parler de l’Evangile ! C’est après mes études théologiques en Californie, alors de retour à Genève en tant que pasteur, que mes amis américains m’ont appelé pour me demander des « tours de la Réforme ». J’ai étudié le sujet à droite et à gauche, car je ne connaissais absolument rien sur Calvin, puis j’en ai fait mon mémoire de doctorat.
Pouvez-vous m’expliquer en quelques mots ce qu’est Calvin Tour ? Nous proposons deux tours de la Réforme. Le premier dure deux heures et le second trois. Je commence toujours par expliquer, images à l’appui, ce qu’est la Réforme. Après avoir eu l’histoire sous forme visuelle, nous partons dans les rues de la Vieille-Ville, puis au Musée de la Réforme (MIR) pour les tours de trois heures. Beaucoup de gens ont une très mauvaise opinion de Calvin. Il est considéré comme un tue-joie. Je souhaite montrer la manière dont il a changé le monde, car il l’a réellement bouleversé et nous bénéficions encore aujourd’hui de son apport.
Genève sans Calvin serait-elle devenue ce qu’elle est aujourd’hui ? Absolument pas ! L’éthique protestante du travail et la démocratie viennent en grande partie de lui et des Réformateurs de l’époque. La Suisse, la Genève d’aujourd’hui, ainsi que les pays ayant reçu la Réforme et les Huguenots ont été transformés, déjà économiquement parlant, par le protestantisme et ses valeurs découlant directement de la Bible. Le problème aujourd’hui, c’est que l’on a gardé l’éthique protestante du travail, l’argent, mais on a abandonné Dieu. Alors que pour Calvin, travail allait toujours de pair avec générosité…
A qui vos tours guidés s’adressent-ils ? Nonante-cinq pour cent de mes tours sont plébiscités par les évangéliques américains. Ils raffolent de tout ce qui a trait à Calvin et la Réforme ! Pour eux, il y a trois lieux à visiter : Israël pour Jésus, Wittemberg pour Luther et Genève pour Calvin. Nous avons neuf guides parlant sept langues différentes, mais la majorité des tours sont donnés en anglais ou en français. A l’heure actuelle, nous n’offrons que des tours privés, mais souhaiterions proposer des tours ouverts auxquels toute personne intéressée pourrait se joindre. De manière générale, les gens ne connaissent vraiment pas leur histoire. A chaque fois que je fais des tours guidés pour des locaux, la même question revient : pourquoi est-ce un Américain qui propose des tours sur la Réforme à Genève ?
Vous avez aussi officié du côté de la patinoire des Vernets comme « guide », pour ainsi dire, mais pas touristique… En effet, c’est une drôle d’histoire. (rires) Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone d’un homme me demandant de devenir l’aumônier du Genève Servette Hockey Club (GSHC). J’étais pasteur, mais le hockey n’était pas mon truc et je n’y connaissais rien non plus… Finalement, je suis resté l’aumônier du club durant 16 ans. (sourires) Mais la seule raison pour laquelle l’équipe m’a accepté si longtemps… c’est les brownies de ma femme !
La Réforme, en avant les histoires…
« J’en ai aussi un, mais j’attends Calvin », lance John Glass à propos du Playmobil à l’effigie de Luther. Produit en 2015 pour célébrer les 500 ans de la réforme protestante, la figurine s’est écoulée à plus de 1,17 million d’exemplaires faisant du réformateur allemand le Playmobil le plus vendu au monde.
Bio express
Né à Paris en 1956 de parents américains, John Glass arrive à Genève en 1957. Il y passe les 15 premières années de sa vie. A l’âge de 19 ans, lors d’un voyage de 6 mois en solitaire, il découvre l’Evangile en Inde. Il termine des études universitaires aux Etats-Unis et devient steward à la Pan Am, puis obtient une maitrise en théologie en 1985 au Talbot Theological Seminary (USA). En 2009, il achève un doctorat en théologie du Master’s Seminary (USA) dont la thèse est le livre intitulé La Genève de Jean Calvin : Sur les pas du grand Réformateur. Aujourd’hui pasteur à plein temps à la Geneva Bible Church, les tours guidés sont pour lui une manière de partager sa passion pour la Bible et le Réformateur.
En ce samedi matin 28 septembre, à la salle polyvalente des Perraires, 21 confirmands de Collombey-Muraz ont reçu l’onction du Saint-Chrême de la part du vicaire général, l’abbé Pierre-Yves Maillard.
La première impression qui se dégage de ce vitrail de Paul Monnier, c’est une forme de calme, de paix. L’épisode des cinq pains et deux poissons n’est pas représenté de manière triomphale, les couleurs choisies ne sont pas celles d’un miracle éclatant de gloire.
Contrairement à ce que rapportent les quatre évangélistes 1, ce n’est pas la foule qui entoure Jésus. Il n’y a que six personnages, probablement des disciples. On reconnaît Jean, jeune et imberbe. Il est positionné la tête penchée, comme sur les représentations de la Cène. Ce n’est pas le seul indice d’un rapprochement avec le dernier repas. Sur la table, une coupe accompagne les pains et les poissons. Ces pains ressemblent d’ailleurs plus à des hosties : ils sont blancs et comportent une croix. Le Seigneur est lumineux et vêtu de blanc, son auréole est un nimbe crucifère, symbole associé à la Résurrection.
Revenons aux disciples : leur tête à tous est orientée vers la table et leurs yeux sont fermés, à l’exception de celui en bas à gauche. Ce personnage est tourné vers Jésus, les yeux grands ouverts. Il a une expression de perplexité, d’interrogation, on pourrait presque y voir de la peur. Qui est-il ? Qu’est-ce que Monnier veut nous dire à travers cet homme ? Il est difficile de répondre à ces questions avec assurance. Il est toutefois certain qu’il nous invite à nous interroger à notre tour : qu’est-il en train de se passer ? qui est ce Jésus que nous croyons connaître ?
Paul Monnier nous entraîne à la multiplication des pains avec Jésus qui nourrit la foule, au soir du Jeudi saint, avec Jésus qui partage un dernier repas avec ses disciples, après la Résurrection, avec Jésus qui donne des signes et invite à croire. En utilisant des codes modernes – on pourrait voir le calice sur un des autels de nos églises – l’artiste nous entraîne aussi à méditer sur l’Eucharistie.
Non loin de la chapelle de l’Evi, au cœur de la Gruyère, Abraham Llucia Lopez décrit l’une de ses sculptures : « L’Enfant Jésus a une tête de coquin. Derrière son dos, il cache un livre. Son regard semble dire à saint Antoine, qui le porte : « J’ai quelque chose pour toi et je vais te le donner. » Le saint a l’air songeur : « Petit malicieux, n’essaye pas de me faire tomber dans l’eau ! » Tout le monde connait l’histoire de saint Antoine. J’ai voulu en donner une vision un peu différente. »
La différence, l’artiste andalou d’origine catalane la revendique. Surtout lorsqu’elle est créative. Artiste-peintre avant lui, son père lui a confié pinceaux et couleurs dès sa plus tendre enfance. Un don qui a changé sa vie. Adolescent déjà, il remporte plusieurs prix de sculpture et de peinture avant de commencer, âgé de 19 ans, à réaliser des fresques dans son Espagne natale.
Aujourd’hui, il a établi son atelier à Neirivue. « Il vient de se faire naturaliser. Une belle fête », commente son voisin Claude Marguet, par ailleurs président de la paroisse de Saint-Martin Haut-Intyamon. C’est à ce titre qu’il lui a demandé, il y a quelques années, de réaliser une tâche spécifique. « Les stations du chemin de Croix menant à la chapelle de l’Evi étaient défraichies. Connaissant ses talents – il a peint le tableau géant sur l’Abbé Bovet qu’on peut voir au musée de Gruyère – nous avons engagé Abraham. Il a refait les 14 stations ! » Président du conseil de Fondation de la chapelle de l’Evi, Claude Castella ajoute : « Vu son importante culture théologique, c’était la personne idéale. »
Le principal intéressé ne dément pas : « Au départ, je pensais devenir jésuite. J’ai commencé à cheminer sur cette voie avant de me rendre compte que ce n’était pas la mienne. Je me suis dit qu’il valait mieux être un bon maçon qu’un mauvais architecte. Plus sérieusement, cette partie de ma vie m’a donné de bonnes bases théologiques. » De quoi lui permettre de donner, au-delà de son métier d’artiste, des conférences liées à la religion. « J’aime souligner ce qui lie les différents monothéismes. Les similarités sont plus grandes que les différences. Comme pour l’art, tout dépend de l’endroit où on pose son regard. »
Abraham Llucia Lopez • Né à Jaén en Andalousie le 16 janvier 1950. • Ariste, peintre, sculpteur, professeur d’Art, il a notamment donné des cours à l’Ecole publique l’Escalâ (Costa Brava) et a fondé l’Ecole d’Arts du Palace Hôtel à Gstaad. Il fut aussi responsable des Arts de la Dar-Al-Fikr School en Arabie Saoudite et a donné des cours à l’école publique de Barberêche à Fribourg.
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