Vous avez pu découvrir la première partie du témoignage de Christophe Rosay dans les colonnes de notre dernier numéro. En 1979, le jeune motard sierrois avait décidé, avec des amis, de prendre part à une folle aventure à moto. Course improbable qui devait le mener au Col de l’Assekrem dans le massif du Hoggar, et bien plus loin encore. A son retour, peu à peu sa relation avec le Seigneur se creuse et des « surprises » l’attendent… Il raconte.
Félicitations à une nouvelle centenaire: Bertha Ostrini
Home les Tilleuls : Bertha a fêté ses cent ans avec une trentaine de personnes, dont ses cinq petits-enfants et quatre arrière-petits-enfants. Ils étaient tous là. Nous la félicitons. Portrait d’une centenaire.
En quête de sens ?
L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix.
Michel Racloz, représentant de l’évêque pour la région diocésaine Vaud | Photos : cath.ch, Pixino

Peut-être êtes-vous parmi le grand nombre de personnes en recherche de ce qui peut donner du goût à l’existence et, si possible, une joie profonde. Ou avez-vous des proches, des collègues dans cette situation…
La vie actuelle nous propose à la fois de multiples opportunités, mais également « des pièges ». A mes yeux, un des premiers et des plus redoutables de ceux-ci est la confusion entre ce qui est de l’ordre des besoins et ce qui relève du désir, compris comme élan de vie. Les besoins fondamentaux sont assez vite identifiables : être en bonne santé, avoir un toit, se nourrir, se sentir en sécurité. Malheureusement, un pourcentage important de la population ne peut déjà pas les satisfaire. Etre attentif à autrui et se faire proche de celui qui souffre peut être un chemin d’humanisation mutuelle.
La manière de répondre à ces besoins peut être très variée et relève de sa propre culture. Les multiples messages qui nous parviennent par tous les canaux cherchent à nous influencer et à nous attirer vers certains produits. Nous sommes très, trop sollicités et tout va en s’accélérant. De plus, il y a une tendance à faire croire que des objets et des styles de consommation seront des réponses adéquates aux désirs profonds comme l’amour, l’amitié, la reconnaissance, la réalisation de soi…
Aussi je suggère de prendre du recul, d’être au calme, de ralentir pour s’offrir les conditions d’être à l’écoute de ses aspirations profondes et de ses valeurs essentielles. Le silence, la méditation, le dialogue et la prière sont des atouts essentiels pour « désensabler » notre source intérieure et pour rencontrer Celui qui désire nouer une alliance avec nous. Il nous accompagne dans notre recherche de nos dons propres que nous pouvons partager. Tout en étant attentif aux besoins de base, Jésus nous ouvre un horizon de vie pour combler nos désirs profonds. Nous laisserons-nous bousculer et inspirer par l’Esprit Saint pour vivre chacune et chacun notre vocation spécifique ?
Un Pape a dit…
On connaît la rubrique ainsi nommée et ce titre joue un peu sur les mots, mais la (re)découverte de ce texte de Jean XXIII frappe par son bon sens et l’humilité du propos. Ces buts quotidiens ne demandent pas d’être surhumains, mais de vivre debout, ouverts, le visage tourné vers la lumière…
Le cadeau qu’est le baptême
Dimanche « in albis », dimanche en blanc pour se réjouir du cadeau de Dieu qu’est le baptême.
Jeux, jeunes et humour – mai 2023
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Que fête-t-on le 31 mai ?
L’Eglise commémore la Visitation, autrement dit la visite de Marie, enceinte de Jésus, à sa cousine Elisabeth, enceinte de Jean-Baptiste. Les deux femmes et les deux enfants qu’elles portent « tressaillent de joie ». On retrouve déjà là les trois dimensions constitutives de la Bonne Nouvelle annoncée 30 ans plus tard par Jésus : une charité attentive aux besoins des autres, la joie d’un cœur ouvert au projet de Dieu et la reconnaissance de la mission du Christ.
par Pascal Ortelli
Humour

Il est deux heures du matin. La police, qui effectue sa ronde nocturne, aperçoit sur la voie publique un homme titubant. Arrivés à sa hauteur, les policiers lui demandent ce qu’il fait là à cette heure tardive :
– Je vais assister à une conférence sur les méfaits de l’alcoolisme.
– Une conférence ? A deux heures du matin. Qui peut organiser une conférence à une heure pareille ?
– C’est ma femme !
par Calixte Dubosson
L’attente de celui qui attend
L’attente est une perte de temps pour celui qui n’attend rien. Il y a dans la foi en Jésus-Christ une patiente patience qui ne se confond pas avec l’agitation du monde. La durée fait partie
de la réalité dans laquelle nous vivons. L’expérience de l’attente forme le cœur et la pensée de celui qui, lové dans la présence de Jésus, s’attend à lui.
A la rencontre des sacristains et fleuristes de l’église de Muraz
La vie liturgique de nos paroisses est soutenue par un certain nombre de « petites mains », de bénévoles. Parmi ceux-ci citons les sacristains et les fleuristes. Avec cet article, nous voulons les remercier de leurs services et inviter d’autres personnes de bonne volonté à les rejoindre.
Soldat de la paix
Il est des métiers qui sont bien plus que des métiers. Des emplois dont le niveau d’exigence et les contraintes sont tels qu’ils requièrent, chez ceux qui les choisissent, une bonne dose de foi… Nicolas Rey partage son expérience à la SWISSINT, l’Armée suisse engagée pour des missions de maintien de la paix.
Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer, DR

Lorsqu’on parle de vocation, on pense plutôt à la prêtrise. Les métiers de l’armée ont-ils aussi une valeur vocationnelle ?
Pour ma part, cela a d’abord été un sens du devoir et une volonté de pouvoir expérimenter quelque chose de nouveau, mais je n’ai jamais ressenti cela comme une vocation. La question de faire de ma vie une succession de mission pour l’armée s’est posée, mais ce n’était pas une option. De plus, il faut rester humble, car même si à notre échelle nous essayons de rendre le monde un peu meilleur, sur le terrain il n’est pas toujours évident d’y discerner la présence divine.
On entend souvent que militaire et chrétien sont deux termes (ou deux statuts) inconciliables. Qu’en pensez-vous ?
Le saint patron de l’infanterie est saint Maurice. Plusieurs autres saints sont associés aux métiers militaires, donc je ne crois pas que cela soit incompatible. Il y a toujours eu un lien entre la notion de combat et le christianisme, bien que l’idée même de violence n’entre jamais, à mon sens, en ligne de compte. Elle est en tout cas quelque chose qu’on se refuse.
De quelle manière la volonté de Dieu s’accomplit-elle quand on est militaire ?
C’est assez… dichotomique (rires). Si nous faisions sa volonté, il n’y aurait pas besoin de soldats de maintien de la paix. En même temps, on pourrait voir une sorte d’intention divine, de pouvoir participer à notre petite échelle à rendre le monde un peu meilleur.
Le drapeau suisse, sous lequel vous officiiez, est une référence claire à la croix christique. Est-ce que cela a de l’importance pour vous ?
Cela a soulevé quelques interrogations, surtout au Moyen-Orient. Je me suis demandé comment cela allait être reçu auprès de nos partenaires musulmans. J’avais l’inquiétude que ces interlocuteurs nous voient en « croisés », mais cela n’a jamais été le cas. D’une part, parce que nous œuvrions sous la bannière de l’ONU et d’autre part, car les Suisses ont une réputation d’ouverture et d’intérêt pour l’autre, tout en essayant d’éviter le « faux pas culturel ». Même si pour moi la foi reste quelque chose de très personnel, l’importance symbolique est autant de nature historique que religieuse.
Etait-il possible de vivre ou de partager votre foi dans l’exercice de vos fonctions ?
Par principe, nous n’abordions pas tellement les questions de foi. Les gens étaient très pudiques à ce sujet, quand bien même nous y étions continuellement confrontés dans les pays où nous étions missionnés. A dire vrai, l’ONU ne permet pas vraiment de vivre sa foi… c’est une organisation assez peu versée dans la religion pour des raisons évidentes.
Les zones de conflits sont des lieux éprouvants physiquement et moralement. En quoi votre foi était-elle une ressource ?
Les voies du seigneur peuvent parfois sembler difficilement explicables ou justifiables, mais elles m’ont amené à grandir. Lors des missions, il y avait des moments éprouvants et aussi de la solitude, mais sentir que Dieu m’était personnellement présent m’a permis de tenir un peu mieux.
L’armée cherche à augmenter de 40 % les effectifs de l’aumônerie. Pensez-vous que les jeunes recrues sont encore sensibles à la dimension spirituelle ?
La dimension spirituelle décrite comme telle, je pense que non. Par contre, l’utilité de l’aumônerie et du soutien spirituel est indéniable. Même si les recrues ne considèrent que rarement que ce soutien est de l’ordre du spirituel. J’ai payé mes galons de capitaine en pleine crise Covid, avec du service ininterrompu. En d’autres termes, personne ne pouvait quitter la caserne. Durant cette période, l’appui de l’aumônerie a été inestimable. Cette orientation spirituelle permet à l’aumônier un rapport beaucoup plus vrai avec les gens. Un psychologue va s’attacher à l’aspect clinique, alors que l’aumônier travaille avec la pâte humaine…
(Auto) bio express
A 31 ans et après un cursus de latiniste helléniste au Collège Saint-Michel de Fribourg, je me suis installé à Genève depuis une dizaine d’années, où j’ai fait mes études en relations internationales (Bachelor et Master). Au bénéfice d’une formation d’officier (capitaine), j’ai pu prendre part à des missions de promotion de la paix en Bosnie-Herzégovine (EUFOR) et au Moyen-Orient (UNTSO), avant de rentrer pour reprendre le commandement d’une compagnie d’infanterie. Je me tourne maintenant vers les métiers de la police.
Une Eglise cash dans un monde liquide
Du 1er au 3 mars dernier, tous les agents pastoraux de la partie francophone du diocèse de Sion étaient conviés à se retrouver au Foyer Franciscain de Saint-Maurice pour leur session pastorale annuelle, formation continue mais surtout occasion de se rencontrer autour de notre évêque.
Par l’abbé Vincent Lafargue | Photos : cath.ch, DR

C’est Arnaud Join-Lambert qui assurait les apports théoriques, cette année. Ce père de famille, professeur de théologie à Louvain (Belgique), fait partie des grands penseurs européens de l’Eglise de notre temps. Il nous a invités à réfléchir à comment vivre et annoncer l’Evangile dans une société devenue « liquide », un concept que les sociologues utilisent volontiers aujourd’hui pour parler d’un monde dans lequel le relationnel a pris le pas sur l’institutionnel, le réseau sur la stabilité géographique, le manque de repères au lieu de valeurs reçues et transmises.
L’occasion d’abord de se situer. Sommes-nous passéistes, en nostalgie d’une Eglise à dentelles, adeptes du « c’était mieux avant » ? Ou sommes-nous les acteurs d’une Eglise qui doit sans doute commencer par aller vers les gens, là où ils sont, avant de les attendre là où elle les veut ?
Seulement voilà, lorsqu’il s’agit de rêver l’Eglise de demain, dans les petits groupes de travail formés après chaque conférence, force est de constater que notre imagination manque furieusement d’audace. Que de réponses convenues, que de petits rêves étriqués ou téléphonés ! On sent bien que l’avenir est au dépassement de ce que nos esprits sont encore capables de concevoir.
Et c’est là le véritable enjeu : tant que les membres de l’Eglise-institution garderont le même logiciel, il leur sera vain de demander aux paroissiens de faire une mise à jour de leur pratique. Comme une illustration de cette incapacité à dépasser ce qu’on a toujours fait depuis des siècles, la messe de la session était célébrée chaque soir à la royale abbaye de Saint-Maurice et consacrait la frontière entre laïcs sagement parqués dans les bancs et clercs élevés aux places de choix dans les stalles millénaristes du chœur. On peut regretter que les organisateurs n’aient pas eu l’audace de certaines années précédentes où les participants à la session imaginaient et vivaient aussi une eucharistie différente, entre eux, avant de la porter au monde.
L’Eglise du monde de demain est amenée à être cash, comme on le dit volontiers chez ses jeunes membres : franche, audacieuse, innovante, surprenante. Comme le disait George Bernard Shaw jadis : « Il y a les gens qui voient les choses comme elles sont et qui se demandent pourquoi, et puis il y a ceux qui les rêvent telles qu’elles n’ont jamais été et qui se demandent… pourquoi pas. » Puissent les membres de notre Eglise diocésaine appartenir à la seconde catégorie !
Sauvons Radio Maria Suisse Romande !
Radio Maria a commencé à émettre ses émissions religieuses, catholiques, en mai 2020 pour la Suisse romande. L’on peut y écouter en direct ou en différé (en « podcast ») la messe du jour, la prière des Laudes ou des Vêpres, le Chapelet depuis Lourdes…
Mort… tellement nôtre !

Par Frédéric Monnin
« La mort n’est rien. Je suis seulement passé dans la pièce à côté. »
Je l’avoue, à chaque fois que j’entends ce texte, au demeurant fort bien écrit, souvent lu lors de cérémonies funèbres, je m’étonne… Mettons d’emblée les choses au clair : ce texte n’est pas né de la plume de Charles Péguy, et encore moins de celle de saint Augustin. Auraient-ils osé, l’un comme l’autre, prétendre que la mort n’est rien, alors que depuis 2000 ans, chaque messe qui fut, qui est et qui sera célébrée, atteste que le Christ a, par son sacrifice sur la croix, vaincu ce prétendu « rien » ?
Vous en conviendrez avec moi : si la mort n’est rien, alors pourquoi tant de larmes, de cris, de souffrances… ? Si la mort n’était rien, celle du Fils aurait-elle meurtri le cœur du Père au point que la terre, alors plongée dans les ténèbres, tremblât, et que se déchirât le rideau du Temple ? (cf. Mt 27, 51)
Oui, la mort est quelque chose ! Mais la tendance est à sa négation, ou tout du moins son occultation. Et quand enfin l’on se rend compte qu’elle est inéluctable, on exhibe tel un trophée ce fruit fameux de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, en prétendant juger que telle ou telle mort est digne ou pas, selon que l’on aura souverainement décidé quel jour et à quelle heure elle devra intervenir. Au risque de blesser certaines sensibilités, le seul souverain en la matière, du moins à en croire ce Jésus dont nous nous disons les témoins, c’est Dieu le Père. Ce même Père à qui nous disons chaque dimanche, les bras levés au ciel : « Que ta volonté soit faite ! »
En ces temps où nous faisons mémoire plus intensément de ce glorieux matin qui consacra la victoire de la Vie, prenons le temps de redécouvrir le sens profond du baptême : il nous a plongés dans la mort et la résurrection du Christ, il nous a fait mourir à nous-mêmes pour en renaître enfants d’un même Père, et frère de Jésus qui, à l’heure de sa mort, savait qu’il s’en relèverait. Ne nous a-t-il pas promis qu’il en serait de même pour nous ?
Au service de la paroisse depuis trente-deux ans!
Cela fait déjà 32 ans que l’engagement paroissial de Maria Plancherel a commencé. En 1991, elle est arrivée au Conseil de paroisse de Montbrelloz. Elle en fut la présidente pendant 8 ans. Dès 2018, après la fusion de la grande paroisse, elle continua son engagement au sein du Conseil de communauté de Notre-Dame des Flots.
Un écran TV pour l’église de Monthey
Cela ne vous aura pas échappé, un immense écran TV est désormais fièrement suspendu au mur latéral droit de la nef de l’église de Monthey. Après Muraz et Collombey, la remontée du Rhône se poursuit, voilà désormais le chef-lieu des églises paroissiales qui a elle aussi comme son air d’édifice 2.0 😊 Rencontre avec le curé Jérôme Hauswirth pour mieux comprendre ces changements.
Une proposition pour découvrir des personnalités inspirantes
Inspirées et inspirantes ! Nous avons tous à l’esprit au moins une de ces personnes que nous qualifions volontiers d’icône ou de modèle. Elles sont de celles qui poussent à avancer, nous donnent du souffle et de l’énergie. Nous vous proposons de découvrir ci-dessous trois d’entre-elles au travers de biopics originaux.
Par Myriam Bettens | Photos : DR
Une rose à Auschwitz

Le biopic dont la sortie est programmée pour le 21 avril en DVD et VOD retrace l’histoire vraie d’Edith Stein. Cette philosophe et féministe juive allemande s’est convertie au christianisme et est devenue religieuse. Morte à Auschwitz, elle a été élevée au rang de sainte et martyre, puis est devenue la patronne de l’Europe avec le nom de Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix.
Faustine, apôtre de la miséricorde

Ce film biographique se déroule dans les années 1930 et suit les traces de sœur Faustine. Celle-ci reçoit des révélations privées au cours de nombreuses apparitions du Christ. Ce dernier la charge de diffuser au monde entier le message de sa Miséricorde Divine, une mission que poursuivra le Père Michel Sopocko, son confesseur, après la mort de Faustine.
Le métis de Dieu
Exceptionnel destin que celui de Jean-Marie Lustiger, le juif qui devint cardinal. En pleine Occupation, le jeune garçon de 14 ans se convertit au catholicisme contre l’avis de ses parents. Il perd sa mère en déportation et se déchire avec son père, qui n’accepte pas son choix. Devenu curé, il se hisse soudain au sommet de la hiérarchie ecclésiastique grâce à Jean Paul II, auquel il se lie d’amitié. En 1985, un couvent de carmélites polonaises s’installe dans les murs d’Auschwitz, à l’endroit même où la mère de Jean-Marie a été gazée. L’évènement déclenche une des crises les plus importantes entre juifs et chrétiens depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et c’est à ce juif devenu catholique qu’il incombe de trouver une issue au conflit qui le bouleverse lui-même intimement.
A découvrir en DVD et VOD sur sajeplus.fr
Ma lecture de la Bible au quotidien
Pour moi la Bible n’est pas simplement une bibliothèque avec différents livres, mais un message de Dieu. Nous sommes invités à nous mettre en prière pour l’interpréter et découvrir ce que Dieu veut nous dire. Ces textes sont adressés à chaque lecteur personnellement.
Le premier «Pardon»
Le vendredi 3 février à Collombey, 21 enfants (de 4H) recevaient pour la première fois le Sacrement du « Pardon ». Et le vendredi suivant, 10 février, à Muraz, 14 enfants (de 4H) recevaient également l’absolution sacramentelle de la part des prêtres : Valentin Roduit et Jean-Michel Moix.
Le miracle cinématographique

Le festival de films IL EST UNE FOI consacrera son édition 2023 à la thématique du miracle. Bertrand Bacqué, directeur artistique et Norbert Creutz, critique de cinéma, tous deux membres du comité cinéma du festival, ont accepté de répondre à quelques questions en amont de la conférence inaugurale, prévue le 1er mai au Centre de l’Espérance. Interview entre doute(s) et miracle(s).
Propos recueillis par Myriam Bettens | Photo : DR
Par quel miracle avez-vous opté pour cette thématique ?
Norbert Creutz : La question du miracle est fondamentalement liés au cinéma et c’est ce questionnement que j’avais envie d’approfondir.
Fondamentalement liée au cinéma, de quelle manière ?
NC : Le cinéma peut être considéré comme un miracle permanent. Il y a des choses extraordinaires qui se passent sans arrêt, alors qu’on sait pertinemment qu’elles sont « fausses ». Et lorsqu’arrive un film qui vous postule le miracle de manière plus profonde, vous vous rendez compte que le cinéaste a dû le traiter de manière plus intelligente, en ne s’appuyant pas seulement sur une palette d’effets spéciaux. C’est en cela que le cinéma devient un instrument à questions plus profondes.
Bertrand Bacqué : Le cinéma a à faire avec la notion d’apparition [cf. la première projection des frères Lumière, ndlr.]. Très vite, le religieux est devenu un élément important des sujets cinématographiques et l’église s’est très tôt emparée de cela comme un moyen de plus mis à disposition de l’institution pour la propagation de la foi. Il y a vraiment une consubstantialité entre l’image et l’apparition. Dans l’Antiquité, on faisait des rites pour faire apparaître des images. Aujourd’hui, dans le dispositif utilisé, il y a encore quelque chose de la monstration et de l’apparition.
En quoi les miracles sont-ils nécessaires, autant pour le croyant que le non-croyant ?
NC : Nécessaires… c’est la grande question. La plupart des gens se font à l’idée « qu’il n’y a pas de miracles », mais l’espoir d’un miracle demeure le fondement même de leur vie, d’une certaine manière.
BB : Si on s’en tient aux Evangiles, les miracles sont des événements exceptionnels pour attester de la foi. Dans cette perspective, la foi, pour avoir un sceau de vérité, aurait besoin de ces signes. Toutefois, on pourrait faire une distinction entre ces signes tout à fait exceptionnels et les « miracles quotidiens » qui ponctuent nos vies : un téléphone inattendu ou une rencontre.
On voit que l’église est devenue prudente par rapport à ces phénomènes…
BB : Il faut combiner foi et raison, ce qui devient assez complexe. On aurait tendance à dire que le miracle dépasse la raison et devient donc le sceau de la foi. Ce qui signifie en même temps que nous renonçons à une explication rationnelle pour admettre que quelque chose est sans explication. Raison pour laquelle l’Eglise redouble de prudence, afin de ne pas légitimer n’importe quelle révélation privée.
Est-ce que le miracle, comme nous l’entendons dans le christianisme, existe dans d’autres religions ?
NC : Au travers du cinéma, nous n’en avons pas trouvé beaucoup. Nous avons inclus un film indien où on pourrait y comprendre quelque chose de semblable.
Est-ce que cela signifierait que le miracle, comme nous le comprenons, fait partie de l’essence de la chrétienté ?
NC : J’aurais tendance à le croire. Les autres cosmogonies ont accepté qu’il y’a des choses qu’elles ne comprennent pas, mais cela fait partie intégrante de leur vie.
BB : On est plutôt dans l’ordre de ces miracles quotidiens qui ne sont pas forcément une attestation de la transcendance. Cette question de la transcendance reste tout de même très judéo-chrétienne.
Comment avez-vous sélectionné le panel de films du festival ?
NC : Il y avait un critère évident de sujet, mais aussi un autre concernant la forme, car nous voulions que le miracle soit traité avec une vraie intelligence artistique.
BB : En effet, nous souhaitons garder une certaine exigence cinématographique. Cela afin de parler au plus grand nombre sans tomber dans l’écueil « film de paroisse », à l’image de ce qu’une certaine industrie cinématographique américaine produit aujourd’hui à grande échelle. Souvent, les films religieux ne sont pas les plus spirituels ! Il nous fallait donc aller au-delà de cette étiquette pour trouver des perles cinématographiques. Je dirais même que c’est ce type de films qui nous confrontent le plus et poussent à la réflexion.
A découvrir du 3 au 7 mai, aux Cinémas du Grütli.
Plus d’informations sur ilestunefoi.ch
Coup gagnant pour le tournoi paroissial de tennis de table
D’habitude, c’est à l’église que les servants de messe se rendent. Samedi, c’est à la Stavia qu’ils avaient rendez-vous. Quarante-deux filles et garçons – sur les 90 servants que compte la paroisse – ont répondu à l’invitation de l’abbé Darius, curé-modérateur, pour participer au premier tournoi paroissial
de tennis de table. Coup gagnant pour un coup d’essai !
Le caté, c’est sympa !
C’est quoi la catéchèse ? Quel est son but ? Comment se vit-elle dans les paroisses du Haut-Lac ? Réponse ici avec une catéchiste. Et brève présentation des Parcours des Sacrements du pardon, de la première communion et de la confirmation.