Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Célibataires, votre vie a un sens Collectif
Il existe aujourd’hui une diversité de situations de vie. Nous assistons à la disparition des grands modèles de vie, doublée d’une fragilité des êtres humains qui cherchent des images réussies dans la société de consommation. Cette diversité de situations est l’enjeu d’une véritable conversion pastorale et théologique : la tradition chrétienne peut en ce sens montrer des chemins de vie aux célibataires. Chacun peut attendre de l’Eglise et de la communauté chrétienne une aide pour découvrir son charisme unique. Ce livre profite de l’expérience de laïques et de religieux pour mieux comprendre comment le charisme particulier du célibat, consacré ou non, peut être source de fruit pour l’Eglise.
Célibataire ? Pas pour toujours ! Marie-Liesse Malbrancke
Nous évoluons dans une société où le célibat est de plus en plus présent : il en devient même un marché alléchant ! Pourtant, nombreux sont les célibataires qui souffrent de cette situation, ne sachant plus comment avancer pour enfin rencontrer une personne avec laquelle vivre une belle relation. Dans ce livre, Marie-Liesse Malbrancke indique un chemin hors des sentiers généralement explorés. S’adressant aux célibataires et à leurs proches, elle donne de nombreuses clés, associées à des exemples vécus aussi bien personnellement que dans ses accompagnements. Ce livre met vraiment en mouvement les célibataires qui souhaitent une vie amoureuse épanouie.
Des amitiés pour l’éternité Will Conquer – Mathilde Montovert
L’amitié est une des plus belles expressions de l’amour de Dieu pour nous sur Terre. Jésus lui-même et de nombreux saints ont vécu des relations d’amitié fortes et profondes, ancrées dans la foi. Mais à l’heure où les relations virtuelles ont pris le dessus sur les relations humaines, où la séduction est devenue un incontournable pour exister, où les références à la sexualité et l’érotisation viennent remplir notre quotidien, est-il encore possible de construire de véritables relations d’amitié, appelées à durer et jusque dans l’éternité ? Les auteurs viennent apporter une réponse à cette question au travers de 15 célèbres duos d’amitiés de l’Eglise, mixtes, féminins et masculins.
Un soir de foudre et de ténèbres, le Christ s’éteint. Trois jours plus tard, Marie Madeleine découvre le tombeau vide. Aussitôt, la Bonne Nouvelle se répand, on murmure : « Il est ressuscité ! » Jésus apparaît sur la route d’Emmaüs. La rumeur enfle, le message se diffuse. Cette BD raconte comment, concrètement, s’est organisée la communauté des premiers chrétiens. Très vite, les fidèles de Jésus ont été lapidés, persécutés, pourchassés. Comment, malgré ces premières persécutions, les chrétiens ont-ils peu à peu façonné leur Eglise et commencé à évangéliser sur toutes les routes, à travers l’Orient et tout l’Empire romain ? La BD y répond.
Paroisses réformée et catholique ont uni leurs efforts pour proposer, depuis début avril, un « café contact » œcuménique ouvert à tout un chacun chaque mercredi matin à Estavayer. Le démarrage est prometteur !
L’église de Seiry avait besoin d’un gros lifting de son enveloppe extérieure : c’est chose faite, un gros chantier est achevé. Toiture et clocher ont été entièrement rénovés. La peinture extérieure a été également refaite à la couleur d’origine.
« Où que tu sois, fais la paix ! » Le pape François occupe une place toute particulière dans mon cœur, car il fut mon premier pape en tant que catholique.
Lors d’une émission à la radio, j’avais entendu un prêtre, qui venait de quitter le sacerdoce, donner la racine du célibat qui provient du latin caeli beatus qui se traduit par : « Heureux comme au ciel. » Lui qui venait de prendre femme regrettait-il son choix ou voulait-il souligner que le célibat serait mieux que le mariage ? Toujours est-il que chaque situation que nous vivons apporte son lot de satisfactions et d’inconvénients.
Pour un célibataire, la vie peut devenir pesante à la retraite en raison d’une solitude laborieuse due à la raréfaction des relations professionnelles. L’absence d’enfants et de petits-enfants à chérir peut aussi créer un manque et un vide regrettables.
On connaît pourtant des situations où le célibat a été choisi par charité, pour prendre soin d’un membre de la famille devenu malade chronique. Cela mérite toute notre admiration.
Pour les consacrés, le célibat vécu seul ou en communauté peut être une source de joie et d’épanouissement. Certains veulent abolir la loi du célibat pour les prêtres. C’est un grand débat dans lequel je ne veux pas entrer. Mon point de vue se trouve dans l’affirmation de Jésus en Mt 19, 12 : « Il y en a qui ne se marient pas en vue du royaume des Cieux. Comprenne qui pourra comprendre ! »
Un groupe de jeunes confirmands et confirmés fribourgeois a effectué un pèlerinage à Rome durant les vacances pascales et a vécu sur place le décès du pape François. Ils étaient accompagnés par l’abbé Bernard Alassani. Témoignages.
« Il y a des groupes pour fiancés, pour enfants, des ateliers pour aînés, des sessions pour catéchistes et… rien pour nous célibataires catholiques ! » Ce cri du cœur est parvenu aux oreilles du curé et, lors d’une rencontre, tous les deux concoctent une proposition pastorale « pour célibataires catholiques ».
Par Thierry Schelling | Photos : Adobe Stock, Unsplash, DR
Depuis, des rencontres à intervalles réguliers (une tous les trois mois environ) existent, le vendredi soir, dans la salle du sous-sol de Saint-Joseph à Genève (Eaux-Vives). Un temps spirituel ouvre la rencontre, puis le curé laisse les participantes et les participants seuls continuer les échanges, autour d’un apéro.
C’est la formule choisie : un apéro, d’où l’heure – 19h-21h – et le jour, vendredi. Car outre le fait d’être célibataires, les présentes et les présents ont en commun d’être souvent très affairés : travail, business trip, études post-doc… Du coup, l’agenda vite rempli laisse peu de place à la spontanéité ; mais la volonté de se rencontrer semble avoir pris : dès la première rencontre, plus de vingt personnes se pointent et se « tassent » dans le salon curial. Les réseaux sociaux font le reste quant à l’information.
Un moment spi
L’originalité de ces rencontres apéritives est d’être ouvertement… chrétienne. Et œcuménique. Mais pourquoi ?
« Cela permet de se retrouver entre frères et sœurs », raconte une participante, « et donc dans un climat bienveillant. Qui crée de la confiance. » Elle a raison. Protestants et Catholiques trentenaires sont de cette génération de chrétiens assumés : se retrouver entre adhérents de la même religion autour d’un même statut, « célibataire », permet de faciliter les échanges dès les premières fois – car à chaque rencontre, de nouvelles personnes débarquent…
Mais le « moment spi » se veut aussi fédérateur : déposer les semaines actives, les fatigues et les joies passées, pour être là. Se poser et, un peu, se reposer. Et méditer : qui suis-je pour le Seigneur ? Qui est Jésus pour moi dans ma condition actuelle ?
La première fois, ce fut une méditation autour de Jésus, « homme affairé et célibataire » ; la deuxième, « quelques principes ignatiens pour orienter sa vie » ; la troisième et la quatrième, une série de questions adaptées et retravaillées à partir de l’ouvrage d’une théologienne américaine, Alicia Akins, « Le catéchisme du célibataire ».
La formule semble prendre. Pour le plus grand plaisir des coorganisatrices et des participants : « Une moitié revient et l’autre moitié est composée de nouveaux arrivant. » La dernière a eu comme originalité de déplacer les troupes, après le moment spi, dans un bar du quartier. La formule d’une « Eglise en sortie » se réalise également dans ce groupe…
Célibataire, so what ?
En Eglise, il est vrai, l’accent est mis pour les laïcs sur la vie conjugale ; le célibat semble être toujours considéré comme transitoire, c’est-à-dire « en vue du mariage », ou subi, avec le questionnement souvent tacite qui l’entoure. Seul le clergé et les moines obligés d’être célibataires ont leur place en Eglise comme tels, « célibataires consacrés », sauf pour les prêtres des rites orientaux (maronite, byzantin…) qui eux, peuvent se marier 1. Car en Orient, le choix est laissé au séminariste : mariage ou célibat ; pour ce dernier, c’est quasiment toujours la voie du monastère qui est ouverte. Pour ceux qui optent pour le mariage, ils seront curés de communautés.
En Eglise, l’accent est mis pour les laïcs sur la vie conjugale ; le célibat semble être toujours considéré comme transitoire.
L’un des participants racontait comment, en famille, il avait eu l’impression de devoir se justifier de son célibat « à son âge » et ce d’autant plus que… catholique ! Ainsi donc, être laïc, ou laïque, catholique et célibataire semble troubler le paroissien de base.
A chercher de quoi nourrir la réflexion d’un point de vue chrétien, il est vrai qu’on ne tombe (du moins à ma connaissance) sur aucun traité, aucune dissertation, aucune thèse en théologie du célibat assumé par un fidèle catholique lambda ; il n’y a que des références au « célibat consacré », y compris des laïcs, à l’Ordre des Vierges, au presbytérat dans l’Eglise latine, au monachisme.
La reconnaissance ecclésiale et ecclésiologique manque donc ; on peut deviner pourquoi : « Il n’est pas bon pour l’humain de rester seul », affirme Genèse 2, 18. Ou bien : « L’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme. » (Gn 2, 24) Ou encore : « Soyez féconds, multipliez-vous ! » (Gn 1, 28)
Mais la solitude dans le Jardin des origines est soulignée par Dieu pour mieux entériner la nécessité, la vocation, à devenir créatures de relations avant tout : avec la flore, la faune et les congénères.
D’où vient ce malaise vis-à-vis d’une ou d’un catholique célibataire trentenaire ? Du sentiment de culpabilité généré par un entourage pressé, de devenir grands-parents ? Un curé de paroisse serait-il enclin de voir « ses » jeunes adultes seuls trouver l’âme sœur dans une société au fort marketing « familial » : abonnements, vacances, voyages, formules ?
Trouver l’âme sœur : une pression sociale ?
Pourtant, l’amitié comme valeur de rapports humains existe, l’amour pour son animal de compagnie existe, les clubs, associations et autres lieux de rencontre sportive, culturelle, cultuelle, ludique ne sont pas là d’abord pour créer des couples mais pour partager ses capacités, ses aptitudes et… le plaisir d’être ensemble 2 !
Nommer, c’est exister
Dans le récit de la Genèse, c’est nommer les créatures qui orchestre et organise le réseau des êtres vivants entre eux. Donner un nom fait exister, constater telle ou telle réalité la rend visible. Est-ce ce qui manque aux célibataires chrétiens au sein de leurs Eglises, être « appelés par leur nom » et ainsi reconnues et reconnus comme tels pour faire partie du tout ? Peut-être.
Rappeler qu’avant tout plan à deux, l’être humain est appelé à être en lien avec toute la création dans un esprit d’amitié, dans l’esprit de l’encyclique Laudato si’ du pape François. Sa vocation, son appel, viennent de Dieu et le baptême permet d’entendre pour chaque concernée et concerné : « Tu es mon enfant bien-aimé ! » Et j’ajouterai : quel que soit ton chemin de vie…
1 Nous en avons quelques-uns dans le Diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg : Ukrainien, Libanais, Roumain. 2 A voir la résistance de certains girons à demeurer uniquement masculins, on pourrait aussi voir une limite de l’entre-soi !
Avant la création d’Eve (ici « Le Paradis terrestre avec la création d’Eve» , par Jan Brueghel le Jeune), la solitude d’Adam est soulignée pour mieux entériner la nécessité de devenir créatures de relations avant tout.
Le vendredi 25 avril dernier, un groupe de jeunes a pris l’initiative d’organiser une veillée de prière en hommage au pape François. Cette célébration d’action de grâce s’est déroulée à la chapelle de Rivaz. Nous vous livrons ici leurs témoignages entrecoupés de quelques citations du pape François proclamées lors de cette veillée.
Tout état de vie bénéficie de la grâce du Seigneur : que nous soyons célibataires, en couple ou mariés. Pourvu que cela soit pour le Royaume. Il y a d’ailleurs des diacres permanents (et des prêtres dans les Eglises orientales), mariés ou célibataires, qui restent dans la situation où ils se trouvent au moment de leur ordination. Ainsi, le célibat n’est pas « supérieur » aux yeux de Dieu et de l’Eglise par rapport à l’état matrimonial.
Quand Jésus parle du couple et du divorce, il ajoute des réflexions sur les « eunuques » en distinguant ceux qui sont nés ainsi dès le sein de leur mère (sans pouvoir avoir donc de descendance), ceux qui le sont devenus par l’action de l’homme (comme dans les harems orientaux ou pour garder une voix de falsetto, d’enfant) et ceux qui le choisissent pour signifier le don total d’eux-mêmes dans le célibat consacré au sein de la vie religieuse ou presbytérale (Matthieu 19, 10-12). Ce qui compte donc pour le Christ, c’est de vivre sa situation de vie au mieux, en cherchant à accomplir la volonté du Père et en œuvrant pour la venue de son Règne.
Qu’en est-il dès lors des « célibataires malgré eux(elles) » et des veufs et veuves supportant mal leur solitude ? Faut-il constituer des groupes de partage et de rencontre, y compris en Eglise, pour les aider à trouver l’âme sœur et à (re)constituer un couple ? « Il n’est pas bon que l’homme (ou la femme) soit seul(e) », dit le Créateur, qui ensuite amène à Adam une répondante qui lui correspond, parce qu’elle est « l’os de ses os et la chair de sa chair » et qu’elle s’appelle « la Vivante » (Eve) (Genèse 2, 23).
A part les célibataires heureux(ses) de l’être parce que l’ayant choisi et les consacrés, tous ceux et celles qui « subissent » cet état sont donc invités à tisser des relations et pourquoi pas, à bâtir un amour qui comble leur cœur. Tout est une question alors, évidemment, de discernement : mieux vaut rester seul(e) dans un « cadre supportable » que de vouloir à tout prix se risquer dans un engagement hasardeux et de connaître ensuite une existence pénible, voire une rupture.
Les sites dits « de rencontres » peuvent conduire parfois au bonheur, mais ils sont encombrés de personnes dont l’équilibre affectif et psychique ne leur permet pas de rendre heureux(se) un(e) partenaire. Confiance et prudence donc.
La veille du week-end pascal s’est déroulée à Cugy l’assemblée paroissiale annuelle réunissant 50 personnes qui ont avalisé à l’unanimité les comptes de l’année dernière. Une assemblée particulière puisque ce fut « la der » pour le président Alexandre Duc (photo ci-contre) et également pour Christiane Volery, membre du Conseil (lire en pages 14 et 15 les articles les concernant). Ils ont été remerciés et fêtés.
Le pape François bénissant des séminaristes français en décembre 2023 lors d’une audience à Rome.
RIP pape François 1936-2025.
Par Thierry Schelling Photos : Antoine Mekary / I.Media, DR
On en parle de moins en moins, mais quand on l’évoque, c’est celui des prêtres en priorité : le célibat ! En décembre 2023, s’adressant aux 600 séminaristes français en visite à Rome, François l’avait rappelé : « Personne n’a le droit de changer la nature du sacerdoce et personne ne la changera jamais. » Mieux : « Le célibat est au cœur du sacerdoce, une exigence qui n’est pas d’abord théologique mais mystique. »
Certes. Un phrasé radical : car « sacerdoce » désigne d’abord le don à chaque baptisé d’être « prêtre, prophète et roi » (rituel du baptême) ; les hommes préparés comme préposés au sacrement sont des presbytres, vocation spécifique. Ensuite, est-ce un déni de l’existence de milliers de prêtres mariés dans les rites orientaux catholiques (byzantin, arménien, copte…) ou pire, une considération de Second class pour ces prêtres mariés ? Enfin, quand on appuie sur le clou avec autant de « fin de non-retour », c’est bien qu’on ressent les failles indubitables dans le système. La crise des abus n’a-t-elle pas aussi enseigné la maigreur de la maturité affective de bien des membres du clergé… célibataire ?
Célibat ?
Or, le même François avait parlé de ce célibat des prêtres comme « d’une prescription temporaire » et ce, en mars… 2023 ! Il avait dit réfléchir, dès 2017, à l’optionnalité du célibat pour le clergé, notamment en accueillant les viri probati – réclamés depuis bientôt… 60 ans ! – avant de se rétracter, semble-t-il. Le chantier est-il trop grand ? Après les finances, la Curie et le Synode, réformer cette discipline ecclésiastique pouvait effectivement être un lourd fardeau à accompagner à 88 ans…
Célibataires…
Mais quid de la majorité des célibataires catholiques qui sont des fidèles de paroisse, bénévoles ou même engagés – et qui ne sont pas mariés ? Aucun discours à leur égard ; seuls ne semblent exister que ces célibataires consacrés : laïcs, laïques, religieuses et religieux, moines et moniales… Il serait temps d’en parler, non ?
Au moment de quitter le Conseil de paroisse, Christiane Volery, d’Aumont, peut légitimement dire qu’elle a beaucoup donné pour la vie paroissiale ! Beaucoup, c’est… 35 ans ! Davantage qu’un tiers de siècle ! Rencontre avec une bénévole de choc qui dit ne rien regretter d’un engagement d’aussi longue durée !
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. L’abbé Paul Martone, porte-parole de l’Evêque de Sion pour la partie germanophone du diocèse, est l’auteur de cette carte blanche.
Par l’abbé Paul Martone | Photos : Vatican Media, DR
Comme beaucoup d’autres, j’avais spéculé avant le conclave sur l’identité du nouveau Pape. Le 8 mai, lorsqu’il est apparu sur la loggia de la basilique Saint-Pierre de Rome, j’ai dû me rendre à l’évidence : tous mes pronostics étaient faux. Je n’avais pas du tout pensé au cardinal Robert Francis Prevost. Une fois de plus, le proverbe s’est avéré juste : l’homme pense et Dieu dirige ! Oui, je crois que de nombreux prophètes, qui pensaient connaître avec précision le résultat du conclave, ont appris que Dieu joue effectivement un rôle important dans l’élection d’un Pape : Il montre aux cardinaux qui Il a choisi. Parce que je crois cela, je peux aussi avoir confiance dans le fait que Léon XIV sera un bon Pape.
Lors de sa première apparition en tant que Pape nouvellement élu, le Saint-Père a déjà esquissé son programme. Il a souligné l’importance d’une Eglise synodale, ouverte au dialogue, qui se caractérise par la paix, l’amour du prochain et la proximité avec ceux qui souffrent. Il a donc également appelé à la paix et à aller de l’avant ensemble.
De nombreux souhaits sont adressés au nouveau Saint-Père par tous les pays du monde. La liste des souhaits est longue et le nouveau Pape ne pourra pas tous les satisfaire. Il y a un souhait qu’il a lui-même défini il y a quelques années, celui de voir les qualités d’un évêque se réaliser : « En premier lieu, il doit être catholique : le risque existe parfois que l’évêque se concentre uniquement sur la dimension locale. Mais un évêque doit avoir une vision beaucoup plus large de l’Eglise et de la réalité et faire l’expérience de l’universalité de l’Eglise. » Puisse-t-il être ce que son nom de Pape, Leo (lion), exprime : un lion qui s’engage de toutes ses forces pour annoncer la Bonne Nouvelle du Christ – non seulement aux extrémités de la terre, mais aussi en Europe, qui était aux yeux de François une mère stérile. Mais en Europe aussi, il y a une faim, une faim de spiritualité, de religion, et finalement de Dieu. Une faim que seule la Bonne Nouvelle du Christ peut vraiment combler. Alors, Saint-Père : Avanti !
S’il n’est pas fâché de rendre sa « casquette présidentielle », le fait est que l’homme a l’habit de la fonction et le bon caractère pour l’occuper ! Durant 18 ans, il aura présidé diverses entités paroissiales, dans un esprit pragmatique mais consensuel. Rencontre avec Alexandre Duc à l’heure où il quitte la présidence du Conseil de paroisse.
Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet de son choix. Sœur Marie-Emmanuel Minot, représentante de l’évêque pour la vie consacrée du diocèse de LGF, est l’auteure de cette carte blanche.
Par Sœur Marie-Emmanuel Minot, représentante de l’évêque pour la vie consacrée du diocèse de LGF Photos : cath.ch, DR
En ce mois de mai 2025, des milliers de pèlerins vont partir de toute la Suisse romande pour se diriger vers Lourdes. Malades, bien portants, tous mettent leur espérance en cette semaine près de la grotte de Massabielle, avec Marie et Bernadette.
Nous avons célébré l’an dernier le centième pèlerinage de Suisse romande à Lourdes. Qu’est-ce qui pousse tant de personnes à faire ce pèlerinage ? On y vient de tous les continents. Y sont présentes toutes les générations. Lourdes est un lieu de fraternité, de solidarité, de ressourcement, de recueillement. De conversion aussi. Si certaines personnes espèrent une guérison corporelle, beaucoup parmi elles témoignent d’y avoir trouvé la guérison du cœur.
Ce qui frappe, c’est l’attention qui est donnée aux malades, de la part des brancardiers, des hospitaliers, hospitalières et aussi de la part des pèlerins. A Lourdes, les malades ont la première place. Et les bien portants et les malades se font du bien les uns aux autres.
Lourdes, le miracle de la fraternité… une fraternité aux multiples visages. Un matin, une de mes Sœurs rwandaises, est allée à la grotte très tôt pour dire le chapelet. Il avait plu, les bancs étaient mouillés, elle est restée debout. Arrive un monsieur qui ne parle pas le français ni l’anglais. Il enlève son manteau, le pose sur le banc et fait signe à la Sœur de s’asseoir. Quel beau geste !
A Lourdes, bien sûr, c’est la Vierge Marie, l’Immaculée Conception qui a la première place. Mais il ne faut pas oublier la place de Bernadette. Cette petite bergère illettrée nous marque par son humilité et aussi son caractère fort. Malgré tous les essais de lui faire dire le contraire de ce qu’elle affirmait, elle a su tenir tête pour porter le message que Marie lui avait confié.
A Lourdes, on fait le plein de bonté et de joie. Il y a une ambiance qui ne s’explique pas, qu’on ne trouve pas ailleurs. Et qui donne envie d’y retourner. Marie et Bernadette continuent de nous accompagner.
Un festin de Balthazar Un repas somptueux et abondant
Balthazar, dernier roi de Babylone à l’époque de la captivité des Hébreux (VIe siècle av. J.-C.), offrit à mille personnes de sa cour un festin exceptionnel. Les convives burent dans des vases d’or et d’argent que Nabuchodonosor, le père de Balthazar, avait volés au temple de Jérusalem. Pendant le repas, le roi aperçut une main qui traçait sur la muraille des mots mystérieux. Seul Daniel, un des captifs hébreux, sut l’interpréter comme un message prophétique annonçant la fin imminente du royaume. La nuit même, Balthazar, roi chaldéen, fut tué et Darios le Mède s’empara du royaume.
Un balthazar est aussi une bouteille de champagne avec seize fois la contenance ordinaire.
Par Véronique Benz
Humour
En visite dans un musée, Toto bouscule un vase qui tombe par terre et se casse en mille morceaux. Le directeur arrive et s’emporte :
– Tu te rends compte ?! Tu viens de casser une pièce vieille de 900 ans !
– Ah ? Ouf, j’ai eu peur, je croyais qu’elle était neuve !
Nous sommes tous égaux devant Dieu. Et sous la bannière olympique ? Sportif professionnel dans une autre vie, Pascal Thurnherr n’a toutefois pas quitté le monde du sport. Aujourd’hui, il le commente pour la RTS. Spécialiste des questions de dopage, la thématique de l’équité dans le sport a occupé toute sa carrière.
Par Myriam Bettens | Photos : Jean-Claude Gadmer
Question directe pour se mettre en jambes : l’équité dans le sport existe-t-elle ? Oui et non… Les règles sont les mêmes pour tout le monde. La réglementation du sport en termes de jeu, de matériel, de dopage, tend vers un maximum d’équité. Mais l’inéquité demeure inhérente rien qu’au niveau génétique. Ce sont ces facultés nettement supérieures qui permettent de se démarquer. Après, la recherche d’équité est aujourd’hui très poussée.
La recherche d’équité est aujourd’hui très poussée. Dans quel sens entendez-vous cela ? En 2016, il y a l’arrivée de semelles dotées de lames en carbone. Lors du marathon des Jeux olympiques de Rio, les six premiers étaient équipés de ces nouvelles chaussures. L’avantage sur les autres était très clair. La Fédération internationale d’athlétisme a réagi en fixant des règles concernant les semelles. Il y aura toujours des sportifs qui chercheront à se procurer un avantage par le matériel utilisé, le type d’entraînement, etc. La réglementation court malheureusement toujours un peu derrière la recherche.
La notion d’équité a occupé la majeure partie de votre carrière, pouvez-vous développer ? J’ai effectué toute ma carrière d’athlète au niveau international en ayant le sentiment, voire parfois de vraies indications, que je concourais face à des adversaires dopés. A leur décharge, j’ai grandi dans un milieu où le dopage dans l’athlétisme n’entrait pas en ligne de compte. Simplement parce que je n’avais pas besoin d’utiliser le sport pour m’extraire d’une condition sociale difficile. La tentation du dopage est, de fait, beaucoup moins importante. Néanmoins, on se demande toujours si on est en train de se battre à armes égales avec nos adversaires.
Justement, quand on parle de se battre à armes égales, les athlètes hyperandrogènes questionnent notre rapport à l’équité. Comment résout-on la tension inhérente à cet « avantage » ? Cette thématique pose un problème quasi insoluble à ceux qui réfléchissent à la réglementation du sport. Pour être honnête, je pense qu’il n’existe pas de bonnes solutions. Autoriser ces femmes avec un avantage hormonal à concourir, suppose qu’on se retrouvera avec certaines disciplines où elles seules s’imposeront. Leur interdire de participer n’est pas tenable non plus. Et créer une catégorie à part rendra le sport, qui se veut universel, complètement illisible.
En même temps, au basketball, la taille est un atout. Demande-t-on à un basketteur professionnel de rapetisser pour ne pas défavoriser les autres ? Je pense que c’est beaucoup lié au fait que le sport a été exclusivement réservé aux hommes pendant très longtemps. Cela a fait partie de l’émancipation des femmes d’avoir le droit de faire du sport, puis de pratiquer les mêmes disciplines olympiques que les hommes. L’autre enjeu important reste de pouvoir concourir tout en conservant sa « féminité ». Il n’y a pas de miracles, les athlètes « féminines » sont plus bankable [ndlr. monétisable] que les autres. Il y a probablement aussi une association inconsciente entre athlètes féminines dopées aux stéroïdes anabolisants et athlètes hyperandrogènes, ce qui les dessert encore.
Pour l’ancien journaliste et athlète, « la réglementation court toujours un peu derrière la recherche ».
Sport sans gènes
Lors d’un meeting d’athlétisme à Zurich en 1991, Pascal Thurnherr termine juste devant un jeune Nigérian au 200 mètres. L’athlète est plutôt d’aspect fluet, note-t-il. Le coureur est bon, mais il n’est pas présent au Championnat du monde de Tokyo la même année. Un an après, il retrouve l’athlète lors d’une compétition. Celui-ci a doublé de volume. « Sans aucune surprise, il se fait attraper pour dopage au stéroïde anabolisant et il est suspendu. Au début de la saison 1993, je regarde un meeting à la télévision. Les concurrents du 100 mètres sont sur la ligne. L’athlète en question est là. Il a simplement changé de nom pour échapper à sa suspension et participer. »
Bio express
Pascal Thurnherr est journaliste sportif à la RTS. Il a notamment commenté l’athlétisme, le ski de fond, le cyclisme ou encore le hockey sur glace. « Dans une autre vie », comme il se plaît souvent à le dire, il a été champion suisse de 200 mètres et quart de finaliste aux Championnats du monde d’athlétisme en 1991. Il poursuit sa passion pour l’athlétisme en organisant le meeting AtletiCAGenève, dont la prochaine édition aura lieu le samedi 21 juin prochain. Plus d’informations sous atleticageneve.ch
La statue de Notre-Dame est une sculpture gothique du XV e siècle.
Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
Notre-Dame des Marches est parfois appelé « le petit Lourdes fribourgeois ». En effet, c’est un lieu de pèlerinage connu pour ses guérisons miraculeuses. Aujourd’hui, il accueille environ 100’000 visiteurs par année. Les deux pèlerinages les plus importants ont lieu au printemps et en automne.
Les origines du lieu ne sont pas documentées, mais on en trouve les premières traces aux alentours du XVIe siècle. Ce n’est qu’au XIXe siècle que le lieu acquiert la renommée qu’on lui connaît. En effet, le 17 mai 1884, Léonide Andrey est conduite à la chapelle sur un brancard. Elle souffrait de plusieurs affections qui l’empêchaient de marcher. Elle repart sur ses deux jambes à la fin de la messe.
La statue de Notre-Dame des Marches se trouve dans le chœur, nichée dans le retable. Il s’agit d’une sculpture gothique du XVe siècle. Elle possède plusieurs manteaux qui changent selon les périodes liturgiques. Ainsi, le crème est celui du temps ordinaire, le rouge celui des pèlerinages… Plus surprenant, pour les temps de l’Avent et du Carême, le manteau est orné de motifs végétaux bleu clair.
Il peut être étonnant pour le visiteur du XXIe siècle de voir une statue posséder un vestiaire de manteaux. Les évangiles ne nous donnent que peu d’indications sur Marie. Les circonstances de la naissance de Jésus nous laissent tout de même imaginer un milieu plutôt modeste. Ces manteaux nous disent bien sûr quelque chose de la Vierge Marie, couronnée reine des Cieux. Mais, ils nous parlent surtout de l’amour des enfants pour leur Mère.
Au XXe siècle, la chapelle est restaurée par le groupe Saint-Luc. Alexandre Cingria crée des vitraux, Marcel Feuillat des ouvrages d’orfèvrerie et Marguerite Naville un manteau en broderie de laine pour la statue. La collaboration des artistes permet un travail d’harmonisation de l’ensemble du lieu. Le retable du dix-huitième siècle est restauré.
Aujourd’hui, le sanctuaire est un bien culturel suisse d’importance nationale.
Gérer le consentement aux cookies
Pour offrir les meilleures expériences, nous utilisons des technologies telles que les cookies. En consentant à ces technologies, votre expérience sera meilleure. Sans ce consentement, ce que offre ce site internet peut ne pas fonctionner pleinement.
Fonctionnel
Toujours activé
Le stockage ou l’accès technique est strictement nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de permettre l’utilisation d’un service spécifique explicitement demandé par l’abonné ou l’internaute, ou dans le seul but d’effectuer la transmission d’une communication sur un réseau de communications électroniques.
Préférences
L’accès ou le stockage technique est nécessaire dans la finalité d’intérêt légitime de stocker des préférences qui ne sont pas demandées par l’abonné ou l’internaute.
Statistiques
Le stockage ou l’accès technique qui est utilisé exclusivement à des fins statistiques.Le stockage ou l’accès technique de données utilisées exclusivement dans des finalités statistiques sont anonymes et donc ne peuvent généralement pas être utilisées pour vous identifier.
Marketing
Le stockage ou l’accès technique est nécessaire pour créer des profils d’internautes afin d’envoyer des publicités, ou pour suivre l’internaute sur un site web ou sur plusieurs sites web ayant des finalités marketing similaires.