La croix n’est plus seulement un instrument de supplice, mais l’arbre de vie qui fleurit encore aujourd’hui.
L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix.
Par Céline Ruffieux, représentante de l’évêque à Fribourg Photos : cath.ch, DR
Pâques, fête de la Mort… sans tabou, avec la cruauté, avec la douleur, avec le sang et l’agonie. On ne tait rien de la souffrance de ce Jeune Homme condamné par la vanité de quelques-uns, à un supplice tellement violent que les Romains l’avaient interdit – c’est dire ! Chaque année, à deux reprises au moins, les chrétiens se plongent dans ce récit, mot après mot. Chaque année, on se demande comment on va aborder le sujet avec les enfants. Et alors, quelqu’un propose d’en faire l’impasse – « c’est compliqué quand même, d’en parler aux plus jeunes… Ce n’est pas adapté à leur âge et qu’est-ce que ça apporte vraiment ? Autant se concentrer sur la Résurrection, sur la Vie ! ». Et chaque année, pourtant, ce récit de la Passion prend vie, avec parfois toute une mise en scène, d’une procession avec les Rameaux au dernier souffle conté à plusieurs voix, avec musique de circonstance et vénération de la croix.
Le pape François répète à plusieurs reprises que « la compassion est le langage de Dieu1 ». Osons donc ce vocabulaire tellement riche d’incarnation, tellement plein de ce Dieu qui fit don de son Fils, vrai Homme et vrai Dieu. Compassion, Passion, deux mots qui trouvent leur origine dans le grec pathos : c’était la souffrance physique d’abord, puis le sens a glissé vers la souffrance psychique, celle qui dévore, qui aveugle. Et pourtant, ce « souffrir avec » de la compassion nous permet d’inverser la perspective de la souffrance. « O Crux ave, spes unica, Hoc Passiónis tempore, Auge piis justitiam… » (Salut ô Croix, (notre) unique espérance. En ces temps de Passion, fais grandir l’esprit de justice des gens de bien) nous dit bien que la croix n’est plus seulement un instrument de supplice, mais bien l’arbre de vie qui nous a donné le fruit le plus fécond, d’une fécondité qui fleurit encore aujourd’hui.
1 Par exemple : 17 sept. 2019 – Pape François. Méditation matinale en la chapelle de la maison Sainte-Marthe. La compassion est un acte de justice. Mardi 17 septembre 2019.
Notre engagement dans le monde est parfois happé par une visée d’efficacité, de productivité, de rendement, au risque de perdre notre inscription dans le temps réel, nourri de l’attente.
L’espoir est aussi vain que la peur
Car espoir et peur sont des fantômes qui naissent de la préoccupation de soi.
Quand nous ne voyons pas le soi comme soi,
Qu’avons-nous à craindre ?
Que penser quand le futur est incertain et le passé irrattrapable ?
Pèlerinage paroissial à Rome de la paroisse de Bramois – Carnet de voyage
Texte et photos par Jean-Paul Micheloud
• 18.02. Départ de Sion. Tout le monde se retrouve en gare de Sion pour embarquer dans le train en direction de Rome. En tout 33 personnes dont 8 enfants. L’ambiance est bonne et nous faisons connaissance en prenant place dans le train. Tout le monde est présent pour le voyage.
Cheminement sans souci jusqu’à Milan où le train arrive à l’heure. Un petit miracle… Nous faisons une pause en attendant notre correspondance. La deuxième partie de notre périple se passe bien et notre train fait des pointes de vitesse à presque 300 à l’heure.
Nous arrivons à Rome à 14h50 comme prévu. La température est agréable (environs 15 degrés). Un car nous conduit à notre pension, la casa di Accoglienza Tabor. Nous prenons possession de nos chambres et tout de suite nous partons pour la visite de la caserne des gardes du Pape. Florent et Martin nous accueillent et nous font visiter les lieux. Leurs explications sont précises et passionnées. Après des détails sur les couleurs des uniformes et leur évolution, nous pouvons visiter l’armurerie où d’anciens costumes entourent les armures et les fusils parfaitement entretenus. On a même l’occasion de voir les différentes manières de saluer les autorités religieuses et de tenir une hallebarde entre nos mains. Les gardes suisses bénéficient maintenant d’une cantine pour prendre tous leurs repas durant le service. Rejoints par Baptiste, ils vont enfiler leurs costumes et reviennent vers nous pour quelques photos. Après un apéro offert dans leur cantine nous partons souper à la Casa Bonus Pastor. Fatigués mais heureux, nous rentrons nous reposer. La pension est très sécurisée, signe qu’il peut y avoir des brigandages dans la région. Il est interdit de quitter sa chambre après minuit par exemple et tout le monde doit être rentré à cette heure sous peine de devoir passer la nuit dehors.
• 19.02. Le dimanche commence par un déjeuner et ensuite nous partons célébrer la messe dans la chapelle des gardes du Pape. Nous sommes droit dessous la fenêtre où le Pape célèbre l’Angélus. Certains partent sur la place Saint-Pierre pour voir le Pape en direct. Après un dîner à la même adresse qu’hier soir, la fin de journée est libre pour tout le monde.
• 20.02. Après une messe à la chapelle de la pension, nous partons pour Castel Gandolfo. Après environ 50 minutes de car, nous arrivons à la résidence secondaire des papes en exercice, le pape François y va rarement mais ses prédécesseurs venaient régulièrement s’y reposer. Nous avons la chance de pouvoir visiter le palais apostolique, les appartements du Pape et les jardins du domaine. Le bâtiment regorge de portraits de différents papes et un appareil auditif nous permet d’en savoir plus sur certains des 266 papes qui ont gouverné l’église. La surface du domaine est de 50 hectares et bien plus grande que la Cité du Vatican à Rome. Dans les jardins aussi nous bénéficions d’une aide auditive en français. Le mois de février n’est pas le meilleur mois pour profiter des beautés de ces jardins, en effet les rosiers sont taillés et il n’y a que certains arbres qui ont conservé leurs feuilles. On mange dans le village et on déguste diverses sortes de pizzas.
Après le dîner, nous visitons les catacombes (cimetières communaux) de Saint Calixte, Geoffrey notre guide nous raconte plein d’anecdotes concernant ce site… et qu’il connaissait bien le Cardinal Schwery ! C’était le cimetière officiel de l’église de Rome au IIIe siècle. Un demi-million de chrétiens sont enterrés ici dont des dizaines de martyrs et 16 papes. Les premières inscriptions se faisaient en grec qui était la langue officielle de l’Eglise en ce temps-là.
Le site est situé sur de la roche de type tuf ce qui permet de creuser plus profond lors d’un nouveau décès. Un trou de la taille du mort était creusé dans la paroi, on enduisait le cadavre de chaux, on l’insérait dans la cavité, on scellait une pierre en marbre avec des inscriptions pour étancher la tombe et on plaçait une lampe à huile pour que les proches puissent se recueillir devant.
• 21.02. On se lève de bonne heure, après un rapide déjeuner on rassemble nos valises et on part pour la messe à la basilique Saint-Pierre à 7h30. Nous avons la matinée pour visiter plus en détail cette superbe bâtisse et faire les achats qui nous intéressent. Après un pique-nique dans les jardins de la pension, nous prenons le car en direction de la gare Rome Termini. Le départ de Rome est prévu à 13h50, après une rapide escale à Milan (16h58-17h20) nous arrivons à Sion à 19h50.
Ici s’achève notre périple paroissial au Vatican…
La place Saint-Pierre.
Les gardes suisses bramoisiens, Florent, Martin et Baptiste.
Ce n’est pas l’exactitude archéologique qui fait la vérité des événements rapportés par les deux Testaments. Même si les fouilles n’ont pas trouvé de vestiges des colonnes constituant un « portique » dans la piscine probatique, ce qui compte, c’est la réalité de la guérison de l’infirme par Jésus, qui soigne l’homme tout entier (Jean 5, 1-18).
Le nom du point d’eau varie entre Bethesda, ou Bethsaïde en hébreu, c’est-à-dire « maison de la miséricorde (beth-hesed) et Bethzata en araméen. Si l’archéologie est précieuse, c’est pour signifier que la Révélation ne se situe pas en des lieux illusoires ou dans un temps mythologique, mais qu’elle est ancrée dans l’histoire et dans le temps, au nom même de l’Incarnation de notre Dieu dans la réalité des hommes.
Le cinquième portique, dont parle l’évangile de Jean, coupait le quadrilatère en deux espaces où se rassemblaient les eaux, utilisées ensuite au temple. Mais à côté de ces deux réservoirs se situaient encore d’autres bassins plus petits, rattachés notamment à un sanctuaire païen de guérison.
Jésus relève le paralysé, réduit depuis si longtemps (38 ans) à son état parce qu’il n’arrivait pas à être plongé dans la piscine au moment où l’ange du Seigneur descendait pour y faire bouillonner l’eau. Le Christ se présente ainsi comme le véritable guérisseur, celui qui donne et restitue la vie du corps et de l’âme. Lorsqu’il rencontre à nouveau l’infirme guéri dans le temple, le Fils de l’homme invite le bénéficiaire de l’acte salvifique à se convertir. Car rien ne sert de recevoir une grâce de libération corporelle si elle ne s’accompagne pas d’un changement de vie spirituelle. Le miracle accompli est donc le signe d’une résurrection globale de l’âme et de l’esprit.
Plus les découvertes historiques permettent de situer concrètement les œuvres de Jésus-Christ, plus celles-ci apparaissent comme crédibles à nos intelligences contemporaines, plus notre connaissance s’étoffe. Reste que la vérité du texte scripturaire échappe aux recherches scientifiques et se place sur le registre théologique du salut que le Seigneur offre à l’humanité.
Depuis plusieurs mois, je vis une aventure missionnaire sur les pas de l’abbé Adrien Cishugi et Paul Bulyalugo en République démocratique du Congo dans la région de Bukavu.
Cela fait maintenant un mois que je réside à Aneho, au Togo, au presbytère de la cathédrale Saint-Pierre et Paul où travaille l’abbé Antoine. J’avais déjà eu l’occasion de découvrir le Kenya, le Sénégal et le Togo par deux fois, mais c’est une expérience toute différente que je vis en ce moment. L’Eglise m’a permis de vivre un temps sabbatique de 3 mois : une chance, un cadeau ! Temps sabbatique pour me ressourcer, découvrir de nouveaux horizons, m’enrichir de nouvelles expériences !
Qu’est-ce que le parcours Alpha ? Réponse ici par une participante de ce parcours qui nous conduit à (re)découvrir ou à approfondir notre foi chrétienne.
La « confession de Saint-Pierre » est une chapelle de la basilique Saint-Pierre qui est, selon la tradition, édifiée sur le tombeau de l’apôtre Pierre.
Par Thierry Schelling | Photos : DR
En février 2022, le pape François écrit une lettre pour le bicentenaire de la naissance du grand archéologue de l’histoire des premiers temps chrétiens, de Rossi, rappelant que la connaissance de l’histoire de l’Eglise est le meilleur antidote contre les extrémismes de tous acabits, et qu’il est du devoir de Rome de préserver son histoire dans la pierre, innombrable et riche.
Catacombes et nécropoles
C’est Pie IX déjà qui avait senti l’importance de sauvegarder les catacombes romaines… C’est lui qui institua une commission d’archéologie sacrée pour prendre soin des lieux anciens liés aux chrétiens de Rome.
Parmi ces lieux, immanquablement, les catacombes et nécropoles, dont… la tombe de Pierre.
Tombe de Pierre : acte 1
Des restes d’ossements humains et animaux, une inscription – un graffiti, plutôt – sont d’abord retrouvés en 1942. Pie XII les fait placer dans sa chambre, en demandant le secret absolu… et de plus amples analyses ! Puis, c’est la découverte de la nécropole sous la basilique, par Kaas, utilisée les tout premiers siècles pour y enterrer aussi des chrétiens… Un journaliste « cafte », et Pie XII doit annoncer publiquement qu’« on a retrouvé la tombe de saint Pierre » alors même que la science n’a pas terminé ses investigations.
Tombe de Pierre : acte 2
En 1953, dans la même nécropole, un autre ensemble d’os est mis à jour, qui se révèlent être ceux d’un homme de 60-70 ans : serait-ce Pierre ? L’archéologue en chef pousse l’enquête plus loin et acquiert la conviction que les os sont bien d’un sexagénaire vieillissant…
En 1968, Paul VI annonce que les reliques sont bien celles de saint Pierre, « de manière convaincante ».
Tombe de Pierre : acte 3
C’est Paul VI qui, en 1968, pourra annoncer que ce sont les reliques de saint Pierre « de manière convaincante ».
Et depuis, l’ostension de ces ossements à la messe de clôture de l’année de la foi (2013) et le cadeau de fragments au patriarche Bartholomée de Constantinople, en signe d’espérance d’une union des deux Eglises (2019) font écho au chant grégorien « Pierre, tu es pierre… » !
Un pont, ça relie ; ça ouvre des possibilités ; ça permet de franchir des obstacles. C’est le lieu du passage entre deux univers. C’est, potentiellement aussi, le lieu de la rencontre et de la réconciliation.
Samedi 11 mars prochain, nous proposons aux servants de messe de notre paroisse un tournoi de tennis de table. C’est une manière de chercher les jeunes là où ils sont. L’activité physique et sportive est propre à leur âge et contribue à leur croissance. C’est une bonne occasion pour nous tous, chers lecteurs, de mettre en évidence les valeurs du sport.
L’encyclique Laudato Si’ est un document central dans le pontificat du pape François. Le cheminement qui y est exposé s’inspire directement de la réflexion et de la vie de saint François d’Assise. Huit ans après sa publication, le texte fondateur de l’écologie intégrale est toujours autant d’actualité.
Par Caroline Stevens | Photos : DR, Dustan Woodhouse Unsplash
Publiée en mai 2015, l’encyclique Laudato Si’ est un document de 184 pages. Compte tenu de sa densité, cela vaut la peine de la relire plusieurs fois. Son propos se concentre sur la protection de l’environnement naturel et de toutes les personnes, ainsi que sur des questions plus larges concernant la relation entre Dieu, les humains et la Terre. Le pape François accorde une place importante aux conséquences des changements climatiques sur les plus pauvres d’entre nous : « La logique qui ne permet pas d’envisager une préoccupation sincère pour l’environnement est la même qui empêche de nourrir le souci d’intégrer les plus fragiles, parce que dans le modèle actuel de « succès » et de « droit privé », il ne semble pas que cela ait un sens de s’investir pour que ceux qui restent en arrière, les faibles ou les moins pourvus, puissent se faire un chemin dans la vie » [Chapitre 5, IV, 196, 139].
Le titre de cet appel, « Laudato Si’ » (Loué sois-tu Seigneur), fait écho au Cantique des créatures de saint François d’Assise, rédigé au début du XIIIe siècle. Dans cet hymne à la nature, saint François pose un regard intime sur tous les éléments de la Création. Il y exprime avec force l’élan irrépressible de désappropriation qui lui a permis de se tourner vers Dieu et de fraterniser avec ses créatures. Ainsi, François ne connaît plus le soleil, le vent, l’eau et le feu mais « frère Soleil », « frère Vent », « sœur Eau » et « frère Feu ».
Saint François d’Assise représente pour le pape « l’exemple par excellence de la protection de ce qui est faible et d’une écologie intégrale ».
L’encyclique est divisée en six parties :
Chapitre premier : Ce qui se passe dans notre maison. Cette partie résume l’ampleur des problématiques liées à l’environnement. Les questions de la pollution, du changement climatique, de la rareté de l’eau, de la perte de la biodiversité et des inégalités y sont évoquées.
Chapitre deux : L’évangile de la Création. Les récits de la Création dans la Genèse sont ici interprétés comme une incitation à l’agriculture responsable et à la protection de la nature. L’idée d’une domination de l’homme sur la nature est confrontée à la sagesse de la Bible.
Chapitre trois : La racine humaine de la crise écologique. On s’intéresse aux modes de pensée et aux tendances sociales à l’origine de la crise climatique. L’utilisation irréfléchie de la technologie, la volonté d’asservir la nature, les théories économiques et le relativisme social sont incriminés.
Chapitre quatre : Une écologie intégrale. Ce chapitre propose une solution à la crise grâce à l’écologie intégrale. Celle-ci soutient que les humains font partie d’un ensemble bien plus vaste qu’eux. Partant de ce principe, il faut considérer aussi bien les interactions des systèmes naturels que sociaux.
Chapitre cinq : Quelques lignes d’orientation et d’action. L’application de l’écologie intégrale à la politique implique un plus grand souci des pauvres, davantage de transparence et d’inclusivité dans la gouvernance et un souci pour le bien de toutes et tous.
Chapitre six : Éducation et spiritualité écologiques. La partie conclusive met l’accent sur les initiatives à mettre en place au niveau personnel. Il s’agit de s’extraire de la logique consumériste, génératrice de déchets, et de s’attacher à des valeurs durables et intemporelles. La conversion écologique est aussi celle du cœur, à travers la rencontre avec Jésus qui amène à communier avec Dieu, le monde de la nature et les autres.
Au lendemain de sa publication, les opinions à propos de Laudato Si’ divergent : certains observateurs y voient une ingérence du pouvoir spirituel dans le temporel alors que d’autres y décèlent une audace inespérée.
À l’occasion du cinquième anniversaire de l’encyclique, une table ronde interdicastérielle sur l’écologie a été constituée afin de proposer des pistes d’action sérieuses, soutenues par le pape François. Publié le 18 juin 2020, le document « En chemin pour le soin de la maison commune » est né avec pour objectif « d’inspirer des choix et des comportements permettant de regarder l’avenir avec confiance et espérance ».
En octobre dernier, le documentaire La Lettre a été mis en ligne sur la plateforme Youtube. Porté par le Mouvement Laudato Si’, ce film illustre le message de l’écologie intégrale à travers quatre voix : celle de la nature, des peuples autochtones, de la jeunesse et des pauvres. Chacune d’entre elles est représentée par une personne directement concernée par le changement climatique.
Dans un prochain article à paraître dans L’Essentiel, nous vous présenterons les différentes actions entreprises au niveau du diocèse et au-delà.
L’encyclique nous demande de prendre soin de notre maison commune.
L’écrivain anglais Chesterton s’émerveille du lien avec le passé.
L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix.
Par Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de LGF | Photos : cath.ch, DR
Ce numéro de L’Essentiel traite d’archéologie et on m’invite à y écrire…
L’archéologie, comme toute connaissance du passé, est très utile à la compréhension du présent. Elle répond en partie à la question de notre origine. Elle montre le caractère transitoire des réalités humaines : de grandes civilisations n’ont laissé que peu de traces et ce fait nous laisse songeurs sur notre futur et ses incertitudes. Certains pensent d’ailleurs que l’Eglise est en train de s’orienter vers un futur archéologique, ou au moins de devenir un musée de croyances passées.
Certes la foi de l’Eglise n’est pas nouvelle et on en trouve des traces archéologiques. Je trouve personnellement un vrai bonheur dans ce contact vivant avec le passé : notre foi est celle de personnes qui ont vécu longtemps avant nous et elle est aussi celle de personnes qui vivent maintenant dans des régions très différentes. L’écrivain catholique anglais Chesterton, s’émerveillant de ce lien avec un passé qui nous forme, disait qu’« il est évident que la tradition est seulement la démocratie étendue à travers le temps » (Orthodoxie, chapitre 4) : nous intégrons la voix de nos ancêtres dans la foi. Ceci dit notre regard est aussi tourné vers l’avenir, car le même Dieu qui a agi dans le passé agit dans le présent et dans l’avenir, qui pour Lui sont un. En ce sens, notre foi est une archéologie fondamentale : elle répond le plus profondément à la question de notre origine. Nous existons parce que Dieu a créé le monde, parce que Dieu veut que nous soyons avec Lui, parce qu’Il nous aime. Si la foi est une archéologie fondamentale, c’est parce qu’elle répond (à son niveau) à une préoccupation des historiens : quel est le lien entre ces faits ou objets passés et ce qui suit ? Quel est le lien entre un passé lointain, un passé proche, le présent et le futur ? Nous approchons de Pâques. Ce lien est que « Jésus Christ est le même hier et aujourd’hui, Il le sera à jamais ». (Hébreux 13, 8)
Se mettre en marche et prendre le chemin, Pour descendre dans son cœur, Qui comme une terre en jachère, Attend le temps des labours et des semailles Rejoindre la terre de notre cœur et l’ouvrir à un temps de prière, Pour la laisser se renouveler par l’Amour infini Et laisser graver en son cœur « Car Aime »
Se mettre en marche et prendre le chemin, Pour descendre dans son cœur, Prendre le temps de se retrouver au désert avec Lui, Et se mettre à l’écoute de sa Parole, Pour s’en nourrir plus que du pain, Et la laisser rejoindre notre vie. Et laisser graver en son cœur « Car Aime » Se mettre en marche et prendre le chemin, Pour descendre dans son cœur, Apprendre avec Lui à se défaire du superflu, Pour accueillir l’Essentiel, En ouvrant ses mains et en partageant le pain de l’amitié Avec celui qui a faim de réconfort Et laisser graver en son cœur « Car Aime »
Se mettre en marche et prendre le chemin, Pour descendre dans son cœur, Prendre le temps de se retrouver dans le silence avec Lui, Pour se nourrir de sa Miséricorde Et laisser son pardon embaumer le cœur, Pour oser des paroles de réconciliation et de pardon Et laisser graver en son cœur « Car Aime »
Quarante jours Seigneur, pour t’accueillir dans le silence de la prière. Quarante jours, Seigneur, pour te suivre au désert, et s’ouvrir à ta Parole. Quarante jours Seigneur, pour redécouvrir ta Miséricorde dans le pardon donné et reçu Quarante jours, Seigneur, pour se délester de ce qui alourdit notre marche avec toi. Quarante jours, Seigneur, pour se tourner vers toi, pour se priver du superficiel afin de s’ouvrir à l’Essentiel
Joseph, on t’appelle le juste, le charpentier, le silencieux ;
moi, je veux t’appeler « mon ami ».
Avec Jésus, ton fils et mon Sauveur,
avec Marie, ton épouse et ma Mère,
tu as ta place dans mon cœur, tu as ta place dans ma vie.
Avoir une sensibilité écologique ne rime pas forcément avec religion. Mais si l’on considère, en tant que chrétien que nous avons la responsabilité de la Création, et que cette approche fait partie intégrante de notre foi, alors nous donnons un sens à nos actions pour un développement durable et viable pour notre génération et nos enfants. Au mois de janvier, à Fribourg, s’est déroulé le premier atelier d’écologie intégrale du décanat, c’est-à-dire des paroisses du Grand-Fribourg. Une trentaine de personnes, sous l’égide de l’abbé Philippe Blanc, de Caroline Stevens, chargée de communication pour le décanat et de Reto Dörig, aumônier dans les collèges de la ville, ont cherché à mieux donner un sens chrétien à notre engagement écologique.
« Vivre la vocation de protecteurs de l’œuvre de Dieu est une part essentielle d’une existence vertueuse, cela n’est pas quelque chose d’optionnel ni un aspect secondaire dans l’expérience chrétienne » écrit le pape Francois dans Laudato Si’. Dans l’encyclique, publiée en 2015, le pape lance un appel à toutes les personnes de bonne volonté pour une conversion intérieure et concrète. Il s’appuie sur toute la pensée sociale de l’Église et appelle à une « révolution culturelle » en faveur de l’écologie intégrale. La démarche du texte s’enracine dans une analyse des crises écologiques et sociales de notre temps, puis dans un retour sur la théologie de la création, pour en venir à la mise en évidence des racines spirituelles des maux dont nous souffrons.
Dans cette encyclique, l’Église parle d’écologie intégrale pour bien faire comprendre que nos démarches ne peuvent pas se limiter aux seules questions environnementales. Dans un souci de cohérence globale, la dynamique de l’écologie intégrale intègre la vie spirituelle, le respect de la dignité de la vie et l’exigence de fraternité et de justice sociale. « Une vraie approche écologique se transforme toujours en une approche sociale, pour écouter tant la clameur de la terre, que la clameur des pauvres » peut-on lire dans l’encyclique.
La Lettre, pour vivre Laudato Si’
Tout le monde n’a pas lu Laudato Si’. Près de huit ans après la publication de l’encyclique, son message n’est toujours pas connu et la crise écologique de notre maison commune s’est aggravée de manière considérable. Comment atteindre plus de monde ? C’est ainsi que l’idée de réaliser un film documentaire est née. Réalisé sous l’impulsion du Saint-Siège, il est sorti en octobre 2022. Selon le scénario, pour vivre Laudato Si’, le pape François invite à Rome, des protagonistes représentant la voix des périphéries. La voix des pauvres, de ceux qui sont mis de côté avec Arouna Kaudé du Sénégal, la voix des peuples indigènes avec le chef Dada Odair de l’Amazonie, la voix des jeunes avec Ridhima Pandey d’Inde et enfin la voix de la nature sauvage avec Robin Martin et Greg Asner de Hawaï. 1h20 de film pour dire que l’avenir ne sera bâti que si nous sommes soudés.
Le documentaire La Lettre a été présenté par Caroline Stevens et Reto Dörig en prélude à l’atelier d’écologie. Avec un constat, partagé par bon nombre : le sentiment d’impuissance face à l’ampleur de la tâche et que la minuscule action que chacun n’aura pas un grand impact sur l’amélioration de la planète Terre.
Les mains dans la terre
D’où l’intitulé de cet atelier sous le signe « mes mains dans la terre » pour cibler les actions concrètes que chacun peut être amené à faire dans sa vie et son domaine d’activité afin d’éviter la désillusion et l’inaction. « Il faut faire, mais il faut savoir pourquoi nous le faisons. Le but de Laudato Si’ est de donner un sens à nos actions écologiques » explique l’abbé Blanc. D’autres ateliers vont suivre durant cette année.
« Le pape a fait son travail, à nous de faire le nôtre » encourage Philippe Blanc. Les idées ont fusé : la mobilité, la sobriété énergétique, l’utilisation d’internet ou la responsabilité des multinationales. Mais c’est surtout le sentiment que cette lutte pour un monde meilleur doit venir des fidèles « d’en bas », pour reprendre les mots d’une participante, qui prédomine. Avec d’abord une meilleure prise de conscience du message du pape et ensuite des actions locales, voici la route à suivre pour celles et ceux qui ont choisi de passer une soirée à penser un monde meilleur.
« On s’habitue aux naufrages, aux décès et aux échecs et cette attitude est terrible » affirme le pape dans La Lettre. Il nous faut donc trouver une forme de confiance pour éviter ce qu’un jeune affirme avec une certaine forme de découragement : « On nous questionne, mais l’on ne nous écoute pas. » Comme l’affirme une participante : « l’Église c’est nous et si nous voulons que l’Église change, c’est à nous de changer ».
En tant que chrétien, nous avons la responsabilité de la Création.
Pourquoi le prêtre porte-t-il des ornements roses le 4e dimanche de Carême ? Durant les temps du Carême (et de l’Avent), les habits liturgiques sont de couleur violette, symbole de la pénitence et de l’attente. Pour souligner le fait qu’on est proche de Pâques, le blanc de la Résurrection vient déjà atténuer l’austérité du violet, ce qui donne du rose, symbole de la joie à venir.
par Pascal Ortelli
Humour
Madame Durand est une agréable veuve de 38 ans que ses amies poussent à se remarier. – Mais pourquoi diable, voulez-vous toutes que je me remarie ? J’ai un chien, un perroquet et un chat qui me suffisent amplement. – Peut-être, mais cela ne remplace pas un homme ! – C’est bien ce qui vous trompe. Le chien gueule tout le temps, le perroquet jure du matin au soir et le chat passe presque toutes ses nuits dehors !
Noël n’est pas que Noël la nuit du 24 au 25 décembre… Et pourtant, les cadeaux ouverts, on se dépêche de visiter toute la famille et amis et voilà que Nouvel An approche… et les vœux se diffusent tant et plus… toutefois, Noël est encore là !
Nos crèches sous le sapin nous le montrent bien : les rois mages sont en chemin, ils ne sont plus très loin… Pourtant, bien souvent après la visite des Mages, à l’Epiphanie, les crèches sont « remballées » précieusement… Toutefois, Noël est encore là !
Certaines paroisses laissent la crèche jusqu’à la Chandeleur, 40 jours après la nuit de Noël, lors de la Présentation de Jésus au Temple. Parfois c’est chez nous que la crèche reste installée. Noël est encore là… où est-ce la lumière de Noël qui brille encore dans nos yeux ?
Et à Pâques… la deuxième grande fête de l’Eglise, deuxième nuit de lumière dans nos vies, la première avec la naissance de Jésus, la deuxième avec la Résurrection du Christ. Et si nous aménagions notre crèche de Noël pour la laisser jusqu’à Pâques ?
Une grotte pour la naissance, une grotte pour le tombeau ; devant celle-là, Marie est à genoux, et Marie est à genoux aussi devant le tombeau ouvert ; l’ange est là aussi, les bergers sont à présent les disciples d’Emmaüs, l’étoile est devenue la grande clarté.
A vos crèches, un peu d’imagination et réjouissez-vous de la mort et de la résurrection de Christ : représentation d’un monde nouveau, d’une nouvelle Alliance entre Dieu et les hommes.
Depuis le 22 février, le Mercredi « des cendres », nous sommes entrés dans le temps liturgique du Carême. En ce premier jour du Carême, si nous sommes allés à la messe, nous avons pu recevoir l’imposition des cendres, et nous avons pu entendre le prêtre nous dire : « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière » ou « Convertis-toi et crois à l’Evangile ».
Par Catherine, Christine, Cornélia, Emmanuela Photos : Catherine Soldini et Missio
Une bonne vingtaine d’enfants ont été envoyés en mission sur la route de nos villages pour aller chanter la Bonne Nouvelle et soutenir les enfants défavorisés d’Indonésie.
Après avoir entendu le récit de la Nativité… les enfants sont restés en silence devant la Crèche où ils ont déposé toutes leurs intentions dans le Cœur de Jésus.
Ils étaient heureux de partir en petits groupes pour bénir les habitants de certains quartiers et recueillir des dons pour soutenir les enfants ! Ils n’ont pas pu aller partout mais ont laissé des bénédictions au fond des églises.
Ils ont récolté la belle somme de Fr. 1309.– (plus Fr. 182.– pour Vuisternens) qui ira pour les enfants en difficultés en Indonésie. Il s’agit notamment du projet de la Fondation Arek Lintang (ALIT) qui œuvre depuis plus de vingt ans dans l’accompagnement des enfants victimes de violence ou en danger. ALIT est l’un des 200 projets soutenus dans le monde par l’action des Chanteurs à l’étoile 2023 dans les domaines de la protection de l’enfance, de la formation, de la nutrition et de la santé.
Pour la messe de retour, une célébration a été organisée à l’Abbaye de Saint-Maurice le 8 janvier 2023, pour tous les Chanteurs à l’étoile de Suisse romande, une petite délégation de nos villages s’y est rendue.
Merci infiniment pour l’accueil et la générosité de tous. Merci aux parents qui ont accompagné les groupes. A l’année prochaine !
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