Jeux, jeunes et humour – février 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi la chandeleur est-elle appelée « fête des crêpes » ?
40 jours après Noël, la Chandeleur ou fête des chandelles commémore la présentation de Jésus au Temple. A l’issue de ce rituel juif, Syméon, en prophète, voit en cet enfant « la lumière des nations ». Le symbole de la lumière est au cœur de la célébration. Quant aux crêpes, cela provient d’une tradition agricole où on avait coutume, au début février, d’utiliser le surplus de farine pour cuisiner des crêpes, symboles de prospérité des récoltes à venir.

par Pascal Ortelli

Humour

Oin-Oin exerçait le métier de vétérinaire. 
Une nuit, il fit un rêve qui réveilla sa femme. « Qu’est-ce qui t’arrive, lui dit-elle, tu as crié quelque chose qui m’a réveillée. Si je me souviens bien, tu as dit tout fort : « Justine. » 
« Ah oui, répondit Oin-Oin, c’est le nom d’une vache malade que je ne pourrai certainement pas sauver. » Le soir même, Oin-Oin revient à la maison. Sa femme est furieuse. 
« Est-ce qu’il y a du courrier pour moi ? » lui dit Oin-Oin. « Non, répondit sèchement sa femme. Ah si, la vache malade, Justine.
– Ouais, quoi alors ?
– Elle a téléphoné !

par Calixte Dubosson

Seul, pas esseulé

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO: FLICKR

J’aime ma solitude. J’ai besoin du silence qui imbibe l’atmosphère de ma cure après une journée occupée par et pour autrui. Et même en plein centre-ville, j’y respire le calme (double vitrage oblige), j’y apaise les tensions dues au ministère – je me rêve des fois bibliothécaire, c’est moins em…bêtant que certaines gens ! J’y rends grâce à Dieu pour toutes ces histoires sacrées que sont les Monique, Robert, Françoise, Maya, Inès, Liliane, Réjane, Laura, Chrystophe, etc., qui réjouissent ma vie sacerdotale !

J’y écoute beaucoup : l’Evangile du jour, les entrelignes de ma Tribune de Genève, une revue d’histoire, le Bon à savoir, pour me garder ancrer dans la réalité du monde.

Et puis j’aime et suis aimé ouvertement (pourquoi se cacher ?) : Selma, Hoda, André (mes ami.e.s de cœur), Kinan, Dana, Naya, Yara, Cédric, Monique, Claude (ma famille). Elles et ils m’équilibrent : chez eux, chez elles, je suis juste « Thierry », sans titre ni salamalec. Juste moi.

Ma vocation est rivée au Christ qui vit en moi, par Son Esprit que je discerne présent et agissant lorsque je fais ma relecture de journée (en me douchant ou me brossant les dents).

Oui, j’aime ma solitude : seul mais pas esseulé, plutôt social et donc solitaire parfois, par choix.

Conseil de paroisse : voici venu le temps des élections !

Il en va de la vie paroissiale comme du fonctionnement politique : l’autorité – en l’occurrence le Conseil de paroisse – doit se soumettre à intervalles réguliers au verdict des urnes. Ce sera tantôt le cas car voici venu le temps béni des élections ! Qui va apporter son lot de changements ! Donc le principal est la réduction du nombre de membres.

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« Un déséquilibre perpétuel ! »

PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO: I.MEDIA

François l’a rappelé aux séminaristes étudiant à Rome, reçus en octobre 2022 : « La vie chrétienne est un perpétuel cheminement, où l’on tombe et se relève », a-t-il confié. « Il n’y a pas de plan de marche », continue-t-il, « que des conseils à donner et à recevoir », de son confesseur et d’un ou d’une accompagnatrice spirituelle.

Sage proximité

Et le Pape de rappeler que l’une des proximités qu’il encourage est celle entre prêtres… qui n’est jamais acquise et souvent délaissée pour la critique facile et lâche (dans le dos des confrères à peine rencontrés)…

Mais davantage, « restez connectés au Peuple de Dieu, pour sentir – et être même dérangés ! – par l’odeur des brebis ! », recommande-t-il.

Il prévient cependant ceux qui se préparent à être ordonnés, ainsi que leurs formateurs, de veiller aux addictions possibles : au téléphone portable, à l’alcool et même – il n’y va pas avec le dos de la cuillère – à la pornographie ! « Cela affaiblit le cœur de prêtre », assure-t-il. « Eliminez le lien, si possible, sur votre portable ! », enjoint-il.

C’est l’intimité avec le Christ qui va parer au risque de solitude et du remplissage malsain qu’elle peut causer : « Si le prêtre marche sur le chemin de Jésus, le Seigneur sera proche de lui à la fin », assure le Pape.

Solitude féconde

C’est la « solitude du juste », comme il l’appelle, qui reste la récompense en fin de vie pour un prêtre qui aura été « père jusqu’au bout ». Cette « solitude évangélique » nécessite que le prêtre veille à ne pas grandir amer vis-à-vis des gens et du monde. Cette amertume isole le prêtre graduellement : « Ne vous isolez jamais ! Jamais ! » et « Méfiez-vous de vous-mêmes », a-t-il exhorté au clergé de Rome en 2020.

En substance, le Pape invite chaque prêtre à considérer le Chemin de Croix, comme il est médité dans les églises, comme le paradigme du chemin d’un prêtre.

Enclave de Prévondavaux : la chapelle vaut le détour !

Aux confins de notre paroisse, dans une enclave fribourgeoise en terre vaudoise, nous pouvons découvrir le charmant village de Prévondavaux. Entouré de villages vaudois réformés, Prévondavaux est resté fidèle à la foi catholique, tout comme Vuissens, à quelques kilomètres de là. Bien que méconnue, la charmante chapelle de Prévondavaux, dédiée à saint Hubert vaut la peine d’un détour !

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Un engagement multifacettes

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse.Rencontre avec Killian Bianchi, jeune Sédunois de 24 ans, passionné et engagé.

ENTRETIEN: JOËLLE CARRON
PHOTO: DR

Killian, tu es le premier jeune à être devenu JB (Jeune Bénévole en Eglise), lors du lancement de ce label diocésain, il y a quatre ans. La première volée « JB 3 » (dès 18 ans), dont tu fais partie, se termine bientôt. Tu encouragerais d’autres jeunes à s’y lancer ?
L’aventure JB, c’est extraordinaire ! On y grandit, on apprend. Les JB, c’est valoriser ses compétences, les découvrir et les développer ; mais aussi approfondir sa foi grâce à la Bible et à la théologie. Cette expérience unique a changé ma vie.

Etre chrétien, en tant que jeune, on doit l’assumer, comme un petit coming out. Et en même temps, c’est tellement beau ! On peut faire comprendre la Parole de Dieu de mille et une manières, une bonne nouvelle dans ce qu’on fait.

J’aimerais continuer. Coacher des JB 2 (dès 16 ans). Me mettre au service de l’autre et continuer mes engagements JB sur ma paroisse Saint-Guérin (Sion).

Depuis novembre 2020, tu es aussi conseiller général de la Ville de Sion.
Mon engagement politique est complémentaire à ma foi. Il vient de mes tripes et met en jeu des valeurs importantes pour moi : l’intégration, la solidarité, l’égalité, la défense des droits des minorités. J’ai commencé par m’engager comme membre du comité des Jeunesses socialistes du Valais romand, puis suis devenu vice-président du PS sédunois. Ma présence au Conseil général me permet de représenter la population et de porter la voix de ceux qu’on écoute peu.

Tu es responsable des finances de La Maisonnée, une structure qui accueille des femmes et des enfants en difficultés financières, psychiques et/ou sociales. Quel rapport avec ta foi ?
L’association La Maisonnée est d’identité ecclésiale, même si nous accueillons des femmes de toutes origines et convictions. Notre appel de chrétien est de nous mettre au service de l’autre, de manière très concrète ; ainsi nous offrons à ces mamans et enfants sécurité, logement et accompagnement. L’intuition de La Maisonnée est née au festival Theomania… Si ce n’est pas ça la grâce de Dieu ! Depuis sa création, Il est avec nous à chaque étape de la maison, chaque fois que nous avons osé espérer. Et notamment en termes de financement ! Il nous donne aussi toujours la force, la motivation de continuer.

Tes lieux, tes espaces de ressourcement ?
Les gens… Et le chant. Je suis passionné de musique. La reprise prochaine des répétitions du Chœur des Jeunes est une joie énorme, avec des jeunes magnifiques.

Le message de Killian :
« La joie vient du don », une phrase de Mère Teresa !

Homélie de l’abbé Marc Donzé aux obsèques de l’abbé André Dettwiler

Décédé en décembre, l’abbé André Dettwiler était un prêtre retraité apprécié dans notre paroisse. Nous publions ci-contre de larges extraits de l’homélie prononcée lors de la célébration des funérailles par son ami l’abbé Marc Donzé. Ils avaient fréquenté ensemble le séminaire.

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Découvrons notre église paroissiale

L’Essentiel vous proposera ces prochains mois une rubrique « Découverte ». En effet, tant d’entre nous entrent et sortent de l’église de Martigny mais combien en connaissent les secrets ? L’édifice est pourvu depuis deux ans de bornes qui ponctuent un circuit de visite audio-vidéo automatisé, simple et ludique dont notre curé Jean-Pascal est l’acteur. Vous retrouverez ces bornes de présentation thématique contre les piliers de l’église.

Par Fabienne Seydoux, adapté par Marcel Comby | Photos: DR

Lorsque nous entrons dans l’église paroissiale de Martigny construite à la fin du XVIIe siècle (1678-1680) en style toscan, notre regard se porte en premier sur le Christ en Croix. Alors que sur le maître-autel, on a, dans le tableau central, Jésus avant sa naissance, dans le ventre de sa mère et qu’on le voit, sur le haut, devenu enfant bénissant le monde, nous le trouvons ici, dans l’arc de la voûte, à la maturité de sa vie, à l’heure où il a fait l’offrande de sa vie pour le salut du monde.

En fait, comme chacun sait, ce n’est que tout récemment que cette splendide sculpture du crucifié, qui date du XVe siècle, a été installée ici ! C’est pourtant bien là qu’elle avait été posée à l’origine, lors de la construction de l’église. Pour des raisons inconnues, elle a été déposée en 1862 lors d’une restauration. Le crucifix a même longtemps quitté l’église pour séjourner un temps dans un musée à Sion, passé par l’église de Charrat, avant de revenir à Martigny. Mais on lui trouvait difficilement une bonne place. On a essayé de le mettre contre le clocher, puis, lors de la grande rénovation de 1993, au fond de l’église. La dernière rénovation de 2020 a permis de le remettre enfin à sa place d’origine, après 340 ans d’une étonnante pérégrination. 

La plus ancienne œuvre d’art présente dans cette église, c’est justement ce splendide crucifix. Il nous faut en effet revenir plus de 500 ans en arrière. Le 30 septembre 1495, Jean Boular de Vevey, artisan sculpteur de renom, signe la quittance pour le crucifix de Martigny. On est à l’époque gothique et le Christ y est figuré grandeur nature, avec une taille de 180 cm. Les traces de la flagellation sont bien visibles. Il faut dire qu’à l’époque l’Europe est marquée par la grande peste qui fait des ravages énormes. Le Christ y est représenté, avec un réalisme émouvant, un peu comme ces malades de la peste, avec des plaies au cœur, sur les bras, des ficelles colorées évoquant le sang qu’il a versé par amour. Saint Pierre s’exclamera : « C’étaient nos péchés qu’il portait sur le bois. » (1P 2, 24) Le crucifix rappelle la mort du Christ, mais sa position plongeante, juste au-dessus de l’actuel autel de célébration, conçu en 1993 dans un style résolument contemporain, par les architectes Chabbey et Boillat, renvoie spatialement au mystère de sa Résurrection. En effet, sur la table de l’autel, invisible, ressuscité, mystérieusement présent, il se donne désormais, à chaque célébration de l’Eucharistie, comme le « Pain de vie éternelle » au Peuple de Dieu qui s’est rassemblé pour faire mémoire de sa mort et de sa résurrection.

C’est un Christ qui nous invite à sortir de l’église et à agir pour lui. Au pauvre qui rentre dans l’église, il lui dit : tu es comme moi je te comprends, je vis ce que tu vis je viens t’encourager à avancer. 

Il y a quelque chose de splendide et ce Christ qui a 500 ans devient une actualité. Il n’est pas là pour faire un discours. Il est là pour être vu, pour dire : « Je t’aime, laisse-toi toucher par ma tendresse. »

Nous vous encourageons à prendre le temps de visiter notre Eglise paroissiale et à consulter les huit bornes de présentation qui vous aideront à mieux comprendre les œuvres d’art suivantes : le maître-autel, le crucifix, le baptistère, la chaire, les confessionnaux, la visite virtuelle du sous-sol archéologique, le clocher, l’orgue historique « Maerklin ». 
BONNE VISITE.

L’année des grands travaux paroissiaux

La dernière assemblée paroissiale, tenue le 7 décembre à Estavayer, a été pour le moins particulière. Outre l’adoption du budget de fonctionnement pour 2023, l’assemblée a surtout avalisé et, fait rare, à l’unanimité, des crédits d’investissement pour près de 2 millions de francs pour conduire sept chantiers. Du coup, 2023 sera l’année des grands travaux paroissiaux !

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Le chœur mixte d’Estavayer a choisi son nouveau chef

Lorsqu’un chœur doit choisir celui ou celle qui succédera à son chef en place depuis 30 ans, ce n’est pas tâche aisée ! Le chœur mixte d’Estavayer a dû se livrer à cet exercice en décembre
dernier. Il a choisi un chef chevronné, Jean-Louis Raemy, pour succéder à Jean-Pierre Chollet, qui se retirera l’été prochain.

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Les divers canaux de formation des employés de l’Eglise

Dans notre édition de décembre 2022, nous vous avons présenté les membres qui composent l’équipe pastorale de notre paroisse. Tous n’ont pas la même formation. Tous n’ont pas les mêmes tâches ! Il est vrai néanmoins que, pour travailler professionnellement en Eglise, les prêtres ne sont pas les seuls à disposer d’une formation poussée.

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Nouvelle rubrique : « La Bible au quotidien »

« Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu’un commet un meurtre, il devra passer en jugement.
Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère devra passer en jugement. Si quelqu’un insulte son frère, il devra passer devant le tribunal […]

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La Réunion comme terrain d’expérimentation

En novembre dernier, Viviane Gay-des-Combes est partie vivre un temps de mission sur l’île de la Réunion à la suite d’une année de formation chrétienne qu’elle a vécue dans le sud-ouest de la France (Ecole Jeunesse Lumière du P. Daniel Ange). La rédaction lui a demandé de raconter un peu ce qu’elle y vivait.

Texte et photos par Viviane Gay-Des-Combes

Voilà déjà un mois que je suis accueillie avec mes amis au foyer de Charité du Tampon à la Réunion. Un mois que je m’acclimate à cette île, à ce nouveau mode de vie, à l’alimentation et à sa culture. Il ne se passe pas un jour sans que je fasse de nouvelles découvertes. Au début, le temps passait très vite. 

Tout à découvrir – La première semaine, j’ai découvert l’île et ses richesses en profitant pleinement de chaque instant qui m’était donné de vivre ici. Je me suis aussi imprégnée des lieux qui allaient m’accueillir. J’ai pris le temps de faire connaissance avec les personnes avec qui j’allais partager ce bout de chemin. La principale richesse découverte ici concerne l’aspect culinaire. Tous les fruits proviennent de l’île et le goût est incomparable par rapport à ceux que l’on mange chez nous. J’aime beaucoup rendre service à la cuisine et aider à la préparation des plats typiques. Le seul point négatif pour moi reste le piment. 

A ma place ? – Puis, peu à peu, une certaine routine s’installe et vient le temps où la distance avec mon pays natal et avec les personnes qui me sont proches se fait sentir. La question de savoir si je suis à ma place est aussi présente : est-ce que j’ai fait le bon choix de repartir une deuxième année ? Je me confie donc à Jésus, valeur sûre, que je retrouve partout où je vais et en qui je trouve ma force et ma paix. Dans mon cœur résonne cette parole : « Tu es mon serviteur, je t’ai choisi ; ne crains pas car je suis avec toi. » (Is 41, 9-10) Je comprends alors que ma place est bel et bien ici et je suis heureuse de pouvoir vivre cette expérience qui sera charnière pour ma vie, j’en suis certaine.

Au foyer – Notre quotidien est rythmé par une vie de prière soutenue. J’aime beaucoup ce verset que l’Eglise proclame lors du premier office de la journée. « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange. » (Ps 50, 15) Ce verset me parle beaucoup car la première parole de la journée que je prononce est lors de l’office des laudes. Nous avons aussi la chance de recevoir l’Eucharistie chaque jour. Remplis de cette force, la journée peut commencer. 

La vocation du foyer est d’accueillir des personnes en leur proposant de vivre des retraites. Les retraitants vivent une semaine de silence accompagnée d’enseignements et de temps de prière personnelle. Pour y avoir participé, ces retraites sont des temps forts où l’on voit vraiment Dieu à l’œuvre. J’ai aussi eu le temps de me redécouvrir à travers la Parole de Dieu qui regorge de trésor. Puis, en fin de journée, nous prions les vêpres et le chapelet ensemble.

Finalement, avant d’aller nous coucher, nous prions les complies personnellement ou en communauté.

Je vous souhaite une belle et sainte année 2023 à chacun et vous porte dans mes prières.

Quelques reflets de Noël

Le pape François a choisi le mot « humilité » pour qualifier Noël. Personnellement, j’ai choisi « belle collaboration. ». Après cette période bien compliquée du covid, nous avons apprécié de retrouver des assemblées bien présentes pour vivre ces célébrations de la nativité.

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A l’écart

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO: DR

Il y a solitude et solitude. Quand Jésus dit aux apôtres, de retour de mission : « Venez vous-mêmes à l’écart, dans un lieu désert et reposez-vous un peu » (Marc 6, 31), c’est d’un isolement bénéfique de ressourcement, auprès du Père, qu’il leur parle.

Car, aujourd’hui encore pour les agents pastoraux laïcs ou ordonnés, les sollicitations peuvent s’avérer si nombreuses qu’ils se sentent littéralement « mangés » et que, comme les disciples de l’époque, ils ne trouvent même plus le temps de s’asseoir pour partager le repas et de se reposer. Le risque de l’épuisement guette alors, avec l’impression de « brûler » toutes ses énergies apostoliques (le « burn-out »).

Le Fils de l’homme leur en donne lui-même l’exemple, puisqu’il n’hésite pas à se retirer en barque dans un espace à part (6, 32). Mais les foules le devancent, si bien qu’en débarquant, il voit une populace si nombreuse qu’il en a pitié et que, pris aux entrailles, il multiplie pour elle l’enseignement et les pains, tellement elle ressemble à un troupeau sans berger (6, 34).

D’ailleurs le Christ, après avoir rassasié et nourri la multitude et fait embarquer à nouveau les douze, s’isole à son tour et gravit la montagne pour y prier (6, 45-47). Sans des temps de face à face avec la Trinité Sainte, « des moments prolongés d’adoration, de rencontre priante avec la Parole, de dialogue sincère avec le Seigneur, affirme le pape François, les tâches [de l’évangélisation] se vident facilement de sens, nous nous affaiblissons à cause de la fatigue et des difficultés, et la ferveur s’éteint » (La joie de l’Evangile, no 262). Ne consacre-t-il pas lui-même une heure par jour à l’oraison ?

Ce dont par contre peuvent souffrir les agents pastoraux, c’est au contraire d’une mise de côté qui les prive des relations interpersonnelles indispensables pour leur équilibre personnel. Le ministère ne se tisse-t-il pas de partages missionnaires avec des groupes et des assemblées de toutes sortes et d’échanges profonds avec des ami(e)s, des confidents et un accompagnateur spirituel ?

Il s’agit donc de bien doser les réalités entre fréquentation intime de l’Esprit dans le secret de sa chambre et contacts vivifiants avec des personnes de confiance.

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