Dimanche 11 décembre à 17h, la flamme de Bethléem sera accueillie à l’église Saint-Paul au Schönberg. Des adolescents ainsi que quelques chanteurs à l’étoile seront les ambassadeurs de cette chaîne de lumière, qui se répandra simultanément dans d’autres lieux d’accueil en Suisse et sur le continent européen.
PAR JEAN-MARC WILD ET PAUL SALLES PHOTOS: FRIEDENSLICHT.CH
Une « Nuit des lumières » œcuménique et interculturelle avec des chants de Taizé nous rassemblera pour recevoir cette lumière qui voyage inlassablement, de main en main, de personne à personne – un cœur à cœur avec « Jésus le Christ, lumière intérieure ».
En ces temps où le bruit des armes fait l’actualité, la prière pour la paix se fait toujours plus pressante et nécessaire. Venez joindre votre prière à notre espérance du Royaume où la fraternité universelle est unie dans le Christ.
Et alors que nous nous préparerons à accueillir dans la crèche le « prince de la paix » (Is 9, 5), celui pour qui les anges chantent dans le ciel « Gloire à Dieu et paix sur la terre » (Lc 2, 14), que cette lumière allumée dans l’église de la Nativité à Bethléem puisse être accueillie dans nos foyers, nos quartiers, nos communautés et que nous soyons des artisans de paix.
Munissez-vous d’une lanterne ou d’une bougie fermée pour porter cette lumière dans vos familles, vos quartiers, vos paroisses et vos célébrations de Noël. Des bougies et lanternes seront également proposées sur place.
La Lumière de la Paix sera ensuite accessible dans la chapelle de Saint-Justin jusqu’au 2 février, fête de la Chandeleur.
Ce n’est pas moi qui le dis, mais bien Delphine, Diane, Luca, Iris, Miaro, Gérome, Sviatoslav, Słavomir, Karol, Etienne, Odette, Françoise, Jonathan, Lorenzo, Lionel, Pierre et Astrid ! Ouf, cela fait une longue liste, mais pas aussi longue que celle des servant.e.s de messe célébrant, le soir à St-Jo, à 18h, avec les abbé Karol et Thierry ! Les photos sont à peine assez larges pour embrasser tout le monde, et le chœur de l’église est lui adéquat pour mettre chacune et chacun côte à côte, et ainsi face à l’assemblée qu’ils et elles servent si fidèlement à Champel, aux Eaux-Vives et ailleurs.
A cause du temps, c’est l’option B qui nous a retenus : Meinier, en campagne genevoise. Après quelques jeux à St-Jo’ pour « briser la glace », TPG, accueil église rénovée récemment pour ses 300 ans, présentation par l’aimable président de paroisse, quelques jeux avant le pique-nique, puis, soleil apparaissant, promenade d’une petite heure dans les alentours, retour à la salle, jus, jeux, joie !
Retour à l’église pour se préparer à la célébration, au grand ravissement des fidèles : Où sont-ils les jeunes ? Eh bien… là où elles et ils se sentent co-actrices et co-acteurs de l’animation, y compris de la liturgie ! ! !
«Au commencement», tels sont les premiers mots de la Bible. Dieu a créé le monde. Il a un début. Cela veut-il dire qu’il a aussi une fin ?
Dieu a créé le monde et y a placé l’homme et la femme. Et qu’avons-nous fait de cette création ? Notre façon de vivre nous conduit de façon assez certaine si ce n’est à la fin du monde, à la fin d’un monde – la Terre n’a pas besoin de l’humanité pour tourner ni le cosmos de la planète bleue. L’exploitation irraisonnée des ressources, la pollution et le réchauffement qui s’ensuivent auront des conséquences graves pour l’humanité. La domination de l’argent, qui conduit une partie de l’humanité à construire sa fortune sur la misère de l’autre, ne peut conduire à autre chose qu’à un effondrement.
« Dieu créa l’homme à son image. » (Genèse 1, 27) Dans les circonstances qui sont les nôtres, saurons-nous être à l’image de Dieu qui crée et saurons-nous créer un monde nouveau ? Ou serons-nous comme Adam et Eve qui, en voulant se prendre pour Dieu, ont causé la ruine de leur monde ?
La Bible aime parler d’accomplissement plutôt que de fin du monde. Saurons-nous être guidés par l’Esprit pour mettre le génie humain au service de l’accomplissement de la création ? La Bible s’achève par le Livre de l’Apocalypse. Pourquoi ce titre est-il si souvent associé à quelque chose de terrible alors qu’il signifie « révélation » et raconte, dans son langage imagé, la création qui atteint son apothéose en Dieu ?
Voici les mots de la fin dans la Bible : « Viens, Seigneur Jésus ! Que la grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! » (Apocalypse 22, 20-21)
Dans son église transformée en atelier, le bédéiste Alain Auderset déploie tout son génie créatif au service du Christ et de son message. Celui qui a rencontré Jésus dans une bulle, témoigne du coup de pouce de Dieu au quotidien.
PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER
L’auteur dans son atelier à Saint-Imier.
Votre première rencontre avec Dieu s’est faite au travers d’une BD. Vous êtes ensuite devenu bédéiste, un hasard guidé ? Un hasard avec des majuscules ! Ces bandes dessinées étaient dans la poubelle de ramassage du vieux papier (ndlr. des magazines Tournesol édités par la Ligue pour la lecture de la Bible). Pour moi, ces BD étaient comme des miettes tombées de la table du Seigneur. Elles étaient extraordinaires, car rien de pareil n’existait dans mon monde. J’ai fait mon catéchisme, mais ce n’était pas présenté comme quelque chose à vivre. Plutôt des choses à faire, à apprendre, des rites et je n’en voyais pas l’intérêt. Ça ne me faisait pas rêver du tout. J’ai découvert Dieu dans cette BD et cela m’a vendu du rêve (rires). J’ai commencé à Lui parler, puis j’ai trouvé une Bible : j’avais accès à ce qu’Il voulait me dire. Cette relation personnelle avec Dieu a fait germer en moi toutes ces graines de créativité.
D’ailleurs, l’Atelier Auderset est une ancienne église reconvertie en lieu de création. Encore un clin d’œil divin ? C’est certain ! Je n’avais absolument pas l’argent pour me payer une maison, loin de là. Même pas un rond de côté. J’ai dit à Dieu : « Tu m’aides ? » Un couple que je ne connaissais pas s’est pointé en me disant que Dieu leur avait parlé. Ils me tendent 100’000 francs et m’expliquent que j’ai 40 ans pour les rembourser. J’ai été à la banque avec ce prêt miraculeux, puis j’ai pu acheter ce lieu. C’est dingue, mais c’est Dieu !
Votre début de carrière avec la BD Idées reçues est pour ainsi dire miraculeux… Oui complètement. J’ai été voir un imprimeur en lui disant que je voulais le meilleur pour cette bande dessinée. Nous n’avons donc pas lésiné sur la qualité… mais j’ai omis de lui dire que je n’avais pas un rond à ce moment-là. Avec des amis, nous avons prié. Un homme est venu à ma rencontre, il avait eu une vision de moi et m’a demandé ce qu’il pouvait faire pour m’aider. Je lui ai demandé s’il pouvait m’avancer l’argent pour l’impression de cette BD. Ce qu’il a fait. En francophonie, lorsque tu sors une bande dessinée et qu’elle se vend à plus de 2000 exemplaires, c’est considéré comme un succès. J’en ai imprimé 5000. Tout a été vendu en trois mois. Après cela cette BD a encore été écoulée à près de 66’000 exemplaires !
Pour vous, c’est quoi d’être un artiste chrétien ? C’est un artiste connecté à Dieu pour pouvoir puiser auprès de Lui ce que tu donnes aux autres. Pas seulement aux autres chrétiens, mais aussi au reste du monde. On doit donner le goût (ndlr. en étant le sel de la terre), changer la mentalité qu’il y a autour de nous, être promoteurs de valeurs.
Comment réagissent les gens face à votre message ouvertement chrétien ? Cela leur parle parce que c’est ce dont ils ont besoin. Ils aimeraient vivre avec Dieu quelque chose d’aussi absolu, mais beaucoup ne savent pas où ils en sont. Les croyants ont un peu tendance à vivre entre eux en pensant que cela n’intéresse pas les gens.
Les idées vous viennent spontanément lors de vos rendez-vous avec Dieu. Ne faudrait-il donc pas signer vos BD : Auderset et… Dieu ! C’est vrai ! D’ailleurs j’y ai déjà pensé (rires), mais je ne sais pas si cela serait bien compris. Alors je préfère que les gens Le découvrent eux-mêmes.
Biographie express
Après une formation de graphiste à la Haute Ecole d’arts appliqués de La Chaux-de-Fonds, Alain Auderset dessine ses premières bulles. En 2001, après sept ans de travail, il publie la bande dessinée Idées reçues. Suivent une dizaine d’autres, traduites en huit langues. Au total, il en écoule plus de 150’000 exemplaires. Dans un second temps, il se met à l’écriture avec ses Rendez-vous dans la forêt. Cette série à succès a donné un nouveau souffle à l’Atelier Auderset. Elle rend compte de la spiritualité qui anime l’auteur à travers, notamment, le temps qu’il consacre régulièrement à Dieu dans une forêt proche de chez lui. Il vit aujourd’hui dans son église-atelier à Saint-Imier.
Au total, Alain Auderset a écoulé plus de 150’000 BD.
Cela semble une banalité aujourd’hui – voire anachronique – de dire que nous reprenons peu à peu conscience du plaisir des gestes de convivialité au sein de nos communautés. Le repas des bénévoles et la fête patronale à Sainte-Thérèse en sont les illustrations les plus enthousiastes de ce début d’automne 2022.
PAR ANNE-MARIE COLANDRÉA | PHOTOS : DR
Le repas des bénévoles est l’occasion de retrouver toutes les personnes qui offrent de leur temps et de leurs talents: des enfants et jeunes de la Maîtrise, des membres du chœur mixte, aux personnes de l’accueil lors des messes dominicales, des lecteurs, des ministres de l’eucharistie aux personnes engagées dans le service de la sacristie, des catéchistes et toute autre personne œuvrant pour la vie paroissiale. Tous et toutes ont partagé, avec gourmandise, les agapes aux goûts et couleurs ukrainiennes. Ce repas offert aux bénévoles de Sainte-Thérèse est aussi l’occasion de soutenir une communauté sœur par les liens caritatifs : ainsi l’amitié née des relations pastorales avec le Père Sviatoslav ont permis cette rencontre.
La fête patronale est à la fois l’expression de l’attachement à la Petite Thérèse, avec gratitude, et de l’émerveillement face à la beauté des expressions de la foi. Cette beauté s’exprime dans la liturgie, dans les nombreux bouquets de roses – symbole cher à Thérèse – dans l’église comme dans les locaux avec toute l’attention offerte pour recevoir les paroissiens qui ont pu participer au buffet. C’est aussi l’occasion de se retrouver avec la communauté polonaise qui réside à Sainte-Thérèse. Plus que les mots ce sont les sourires sur les visages rayonnants, les rencontres qui se tissent entre fidèles de longue date et les nouveaux arrivés et l’enthousiasme des enfants qui donnent le ton de cette fête aux cultures multiples, en communion sous le patronage de la sainte. Les enfants ayant fait connaissance avec la Petite Thérèse au caté, sont venus nombreux, entrainant leur famille, pour venir fêter celle qui est comme eux. Ils ont manifesté leur joie en honorant pleinement chaque étape de cette journée avec les jeunes bénévoles venus les accompagner du déjeuner à l’animation des jeux.
Un grand merci à tous les participants et à tous ceux et toutes celles qui contribuent à la réalisation de ces moments de communion.
Aujourd’hui encore, le message délivré par l’Apocalypse, l’un des livres les plus mystérieux de la Bible, se place en totale opposition avec un imaginaire populaire catastrophiste marqué par l’idée de « fin du monde ». Cette crainte possède pourtant des vertus utiles à la progression de l’être humain.
PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : FLICKR, PXHERE, DR
L’avenir du monde et de l’espèce humaine cause nombre d’inquiétudes à nos contemporains. Les technologies de surveillance de masse, la crise climatique, la récente pandémie ou encore une guerre aux portes de l’Europe poussent à envisager les pires scénarios. Cherchant des réponses pour confirmer ou apaiser cette crainte, certains entrevoient dans les événements historiques des signes annonciateurs d’un cataclysme imminent. Pour cette raison, l’Apocalypse et ses étranges prophéties sur la fin des temps a souvent servi de support à un imaginaire catastrophiste florissant. Aucun écrit n’a autant agité les passions et les fantasmes sur la fin du monde. Alors que l’inconscient collectif ne garde trop souvent du texte que son interprétation « apocalyptique », le livre communément attribué à saint Jean porte un message d’espoir encore valable actuellement.
Happy end…
« C’est comme si on s’était arrêté avant la fin du livre », pointe Daniel Marguerat, professeur émérite de Nouveau Testament à l’Université de Lausanne. Cette remarque ferait presque sourire le dominicain Pierre de Marolles, spécialiste de l’Apocalypse. En effet, l’Apocalypse compte vingt-deux chapitres et « dès le chapitre quatre, bien avant l’arrivée de la fameuse Bête, le livre nous dit que l’agneau immolé (ndlr. Jésus) a déjà triomphé du mal qui ronge le monde ». Or, le dernier livre de la Bible traîne toujours une tenace réputation longtemps alimentée par la propension de certains théologiens et communautés religieuses « à lire le texte comme une sorte de calendrier de la fin des temps », indique encore Daniel Marguerat. A l’opposé de ce que l’Apocalypse tente de communiquer. Le frère dominicain attribue ce manque de curiosité pour le texte en lui-même parce qu’« inconsciemment les gens ont accepté que l’Apocalypse devait avoir une interprétation historico-prophétique dont ils ne possèdent pas les clés ».
Un pas en avant, deux en arrière
Les deux théologiens s’accordent à dire que la clé principale de lecture se trouve dans l’Ancien Testament. « Ce livre récapitule un peu tous les autres. Sans avoir un peu bourlingué dans la Bible, c’est l’overdose d’images et de vocabulaire biblique. Il faut faire le tour du propriétaire, s’imprégner de l’intelligence et du vocabulaire avant de revenir à ce dernier livre », conseille Pierre de Marolles. Daniel Marguerat rappelle tout de même « que l’auteur de l’Apocalypse se sert de métaphores et de figures pour parler d’un mal qui ronge, sans pour autant le nommer, afin qu’il soit toujours vrai ». Mais face à des crises, il est « rassurant de se dire qu’on sait », suppose Pierre de Marolles. Christan Grosse, professeur d’Histoire et anthropologie des christianismes modernes à l’Université de Lausanne va même plus loin en affirmant que « la crise valide les interprétations de type eschatologiques ou apocalyptiques ». Il poursuit : « Les récits prédisant des transformations profondes et violentes, voire la fin des temps, se sont multipliés au cours de l’histoire humaine. On en est toujours au même point. Mais ils ont une validité, car ils donnent sens à une expérience collective et permettent des mobilisations. »
Les hommes et les femmes de l’avenir
En effet, la crise, porteuse d’incertitudes, peut devenir un accélérateur, soit en cédant à la peur panique et en dévalisant les supermarchés de toutes ses denrées alimentaires, soit en s’en servant pour amorcer une mobilisation. Issu du grec krisis, étymologiquement parlant, le mot recouvre les sens de décision et de jugement. Autrement dit, cette rupture offre l’opportunité de sortir d’une voie toute tracée pour se remettre en question. A ce titre, Daniel Marguerat relève que « le message de l’Apocalypse doit être entendu sur deux notes : celui de la confiance et celui de la militance. Oui, le Mal ne détient pas le dernier mot sur l’avenir du monde et de l’humanité, mais ce Mal qui défigure l’humanité doit être combattu au nom de la victoire finale de Dieu. Le combattre c’est déjà dire que nous sommes les hommes et les femmes de l’avenir ».
L’Apocalypse se dévoile
Photos : Millenium production
La série documentaire Les 7 Eglises de l’Apocalypse sortie en novembre 2020 et déclinée en neuf épisodes de vingt-six minutes chacun, dévoile au spectateur le message prophétique délivré par l’auteur de l’Apocalypse aux premiers chrétiens. Pour mener cette enquête avec le plus d’objectivité possible, la production a fait appel à vingt-trois intervenants issus du monde entier et de confessions différentes, dont le frère Pierre de Marolles et Daniel Marguerat. Benjamin Corbaz, pasteur dans l’Eglise Evangélique réformée du canton de Vaud (EERV), a organisé en mai 2021 plusieurs soirées cinéma au sein de l’Eglise Martin Luther King Lausanne où il exerce son ministère. « Nous regardions deux épisodes et nous discutions ensuite ensemble de la manière dont cela nous questionnait sur notre identité de chrétiens. Il était très positif de voir une nouvelle compréhension du texte se dévoiler ». C’est dans cette même optique de « décryptage » que Matthieu Gangloff s’est lancé dans la rédaction de L’Apocalypse pour mieux vivre, un ouvrage de vulgarisation paru en 2016 aux éditions La Maison de la Bible. Le pasteur, aujourd’hui chargé de cours à l’Institut biblique de Nogent (France), est interpelé en 2014, par le succès d’un prétendu « eschatologue ». L’homme « avait soi-disant eu une révélation de Dieu sur la fin des temps » et prodiguait sa bonne parole au travers de trois tomes de quatre cents pages et d’événements réunissant plus de deux mille personnes. « Certains vont chercher dans les signes des temps tout ce qui pourrait être dit dans le texte, alors que d’autres considèrent l’Apocalypse comme un livre fermé de plusieurs sceaux qu’il ne faut surtout pas toucher. Ces deux attitudes permettent à des charlatans de manipuler les foules. » Sans chercher à produire « une énième contribution, mais plutôt une synthèse de ce que plusieurs théologiens ont déjà écrit », Matthieu Gangloff estime que « sans avoir réponse à tout, il est possible de dégrossir certains traits et d’être encouragé par ce livre, cela même si on ne comprend pas tout ».
Les sites archéologiques des sept Eglises présentées dans le documentaire se découvrent en Turquie.
Depuis sa 1re édition en 2006, le festival « visages » a projeté 365 films sur les relations entre générations, les parcours de vie, l’art de vieillir. Soit une invitation par jour, à s’émerveiller, à se lever pour offrir des fleurs, à s’élancer dans un pas de danse. Organisé par Pro Senectute Suisse, en partenariat avec la Ville de Martigny, le festival « visages » propose 40 films projetés dans une dizaine de lieux. Un parcours dans la ville, un parcours dans la vie.
PAR OLIVIER TARAMARCAZ, INITIATEUR ET COMPOSITEUR DU FESTIVAL VISAGES PHOTOS : DR
Vivre dans la reconnaissance
Les générations s’inscrivent dans un lien de proximité, de réciprocité, de bienveillance, de solidarité sociale et affective. Elles se forment par le côtoiement, dans la durée. Au croisement des saisons de la vie, l’attachement à l’identité par les racines, produit une espérance créatrice.
Quand j’étais enfant, j’occupais une part de mon temps dans le grenier de mes grands-parents. Cet espace de jeu m’a ouvert à des mondes nouveaux, me reliant à la mémoire, à l’histoire, via des objets, des lettres, des albums de photos dénichés dans des malles oubliées. J’ai ainsi découvert un temps enraciné dans une histoire. C’est en quelque sorte le projet du festival visages : partager un film comme l’on partage un morceau de pain à la table de l’amitié.
Reconnaître le visage de l’autre
Edmond Marc Lipiansky 1 parlant de l’identité relationnelle, écrit : « Autrui est, aux différentes étapes de la vie, un miroir dont chacun a besoin pour se reconnaître lui-même. » L’auteur des proverbes a exprimé la même pensée : « Comme dans l’eau, le visage répond au visage, ainsi le cœur de l’homme répond au cœur de l’homme. » (Proverbes 27.19) Le festival « visages » s’inscrit dans cette ligne : apprendre de l’autre, donner la primauté au relationnel. Cela signifie accepter de se raconter, de transmettre, dans le dialogue, dans la réciprocité, dans la bienveillance.
Marcel Proust a écrit dans « Le temps retrouvé » : « Une heure n’est pas qu’une heure, c’est un vase rempli de souvenirs, de parfums, de sons et de climats. » Ainsi lorsque nous nous posons la question : quel monde laissons-nous à nos enfants ? La réponse dépend de ce que nous leur avons légué. Dès lors, une autre question émerge : quels enfants vont construire le monde de demain ? Avec quelle histoire ? Avec quelles racines ? A partir de quelles traces ? De quels souvenirs ?
Donner la parole à la vie
Le festival « visages » invite à nous rapprocher de ce qui nous est proche. Les thèmes des films rejoignent les grandes questions : l’art de vieillir ; la transmission entre générations et entre cultures ; les enjeux de la migration ; l’impact des pertes dans nos vies. Les films du festival « visages » ouvrent vers un voyage intérieur. Ils donnent la parole à la vie.
Chaque vie est habitée par tous les instants vécus. Dès lors, chaque instant est toute une vie. Evoquer un instant, c’est non seulement parler de cet instant, mais de ce que je suis, de ce que cet événement fait que je suis qui je suis. La relation intergénérationnelle convie non seulement à se rapprocher de l’autre, mais à se rapprocher de soi, pour explorer des manières de se dire, de se lire, en présence de l’autre.
Apprendre à regarder
Le festival « visages » reflète le visage de personnes humbles, acceptant de se révéler. Une belle manière d’accorder de la valeur aux choses simples. Les choses simples se manifestent dans le quotidien des relations, dans les projets que nous menons avec les autres, dans la manière de vivre une épreuve, dans le fait de considérer la vie comme une aventure. Comment orienter nos actions en vue de rendre possible un monde ouvert ? L’imaginaire au cœur de la vie, le chemin choisi par le festival « visages », ouvre la fenêtre d’un cœur à cœur avec la vie.
Dans un récit, il y a tout à la fois dans une même phrase. Comme dans un concert, la note portée dans le présent est reliée aux précédentes et reliée aux suivantes, pour former une phrase musicale. Toute relation à la fois découvre un passé, écrit un futur, parle un présent. Avant la parole, la première langue c’est la présence. La parole s’appuie sur la qualité de la présence, sur les qualia, pour devenir à son tour qualia, parfum.
1 Lipiansky (E.M.) – « L’identité personnelle », in Ruano-Borbalan (J.-C.) – L’identité. L’individu, le groupe, la société, Auxerre, Editions Sciences humaines, 1998, 21-27.
❱ Vendredi 11 novembre Merci Venise > Film d’ouverture 18h | Cinéma Casino, Martigny Projection en avant-première. Documentaire de Geneviève Guhl (2020 / 77′) Jacques Guhl, 100 ans, est un homme aux multiples facettes. Portrait du comédien, footballeur, poète, et de sa famille. En présence de Geneviève Guhl et de Jacques Guhl
❱ Samedi 12 novembre Soirée musicale Vieillesses en-chantées, vieillesses en chansons > 20h30, Fondation Louis Moret, Martigny La chanson française fait la part belle à la vieillesse. Michel Billé et Didier Martz chantent quelques perles, de Brassens à Brel.
❱ Dimanche 13 novembre Un jour pousse l’autre > 11h, Cave Marie-Thérèse Chappaz, Fully Documentaire de Bernard Boyer (2014 / 52′) Charles et Edouard, deux frères, paysans montagnards, célibataires, partagent un quotidien hors du temps. En présence de Bernard Boyer
❱ Lundi 14 novembre Derniers Jours à Shibati > 20h30, Caves du Manoir, Martigny Documentaire de Hendrick Dusollier (2018 / 59′) Le dernier des vieux quartiers de Chongqing est sur le point d’être démoli. Le petit Zhou Hong et Mme Xue Lian, sont les témoins d’un monde bientôt disparu.
❱ Mardi 15 novembre Les rivières > 18h, Caves du Manoir, Martigny Documentaire de Mai Hua (2019 / 95′) En 2013, avec sa mère et ses deux enfants, Mai Hua ramène sa grand-mère du Vietnam en France. Un passé non résolu refait surface.
❱ Mercredi 16 novembre Soirée courts métrages > 20h30 | Fondation Louis Moret, Martigny
❱ Jeudi 17 novembre Traces of a Landscape > 20h30, Fondation Louis Moret, Martigny Documentaire de Petr Zaruba (2020 / 65′) Né à Prague, Jan Jedlička, artiste peintre, graveur, photographe, peint à partir d’encres issues des terres qui inspirent ses toiles et ses estampes.
❱ Vendredi 18 novembre My Kid / Here we are > 18h | Cinéma Casino, Martigny Fiction de Nir Bergman (2021 / 94′) Aharon a consacré sa vie à son fils Uri, autiste. Alors qu’il est jeune adulte, sa mère veut le placer dans un centre. Aharon ne s’y résoud pas, et décide de s’enfuir avec son fils.
Le festival offre 5 billets aux lectrices et lecteurs de L’Essentiel. Appelez le secrétariat de la paroisse au 027 722 22 82 pour les obtenir (un seul billet par personne).
« Face au silence », Documentaire de Christophe Agou. Samedi 12 novembre, 14h15, Fondation Castel Notre-Dame, Martigny.
L’art du silence, documentaire de Maurizius Staerkle Drux. Jeudi 17 novembre, 18h, Cinéma Casino, Martigny.
« Last film show », fiction de Pan Nalin. Vendredi 18 novembre 20h30, Fondation Louis Moret, Martigny.
Le livre s’intitule «Entretiens sur la fin des temps». Edité en 1998, juste avant le passage à l’an 2000, il réunit les contributions de cerveaux hors du commun: le paléontologue Stephen Jay Gould, l’historien des peurs en Occident Jean Delumeau, le sémiologue Umberto Eco et l’homme d’écriture Jean-Claude Carrière.
D’emblée, ce dernier remarque que nous assistons à une fin des temps… grammaticaux. « Où est passé le futur antérieur ? Qu’est-il advenu du passé simple ? Où a disparu l’imparfait du subjonctif ? »
Sortant de l’Université où j’avais suivi une formation qui s’intitulait « Catastrophisme et écologie politique », la lecture de ces propos m’avait beaucoup amusé. Vingt-quatre ans plus tard, les thématiques abordées durant ce cours – Rapport Meadows au Club de Rome, horloge de l’Apocalypse, changement climatique… – sont de plus en plus actuelles. Sans oublier l’analyse de Paul Valéry : « Nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles. »
Quant à moi, j’espère que la tendance annoncée par Jean-Claude Carrière ne se confirme pas. Même si le présent se conjugue au passé décomposé et que le futur semble terriblement imparfait.
En marche avec notre Eglise,
Sur les chemins de ce monde,
Aux repères incertains,
Aux doutes et aux peurs d’un demain inquiétant,
Avec l’Eglise du ciel qui nous précède dans notre marche,
Soyons des porteurs de la lumière d’espérance.
En marche avec notre Eglise,
Sur les chemins de ce monde,
Où coulent les larmes de nombreux innocents,
Où retentissent les cris des humiliés,
Avec l’Eglise du ciel qui nous précède dans notre marche,
Osons des paroles consolatrices
et des actes emplis de charité.
En marche avec notre Eglise,
Sur les chemins de ce monde,
Aux carrefours de nos rencontres,
Au rythme de notre quotidien,
Avec l’Eglise du ciel qui nous précède dans notre marche,
Devenons les semeurs de l’amour et de la joie de Dieu.
En marche avec notre Eglise,
Sur les chemins de ce monde,
Au cœur de nos eucharistie,
Dans l’intimité de notre prière,
Avec l’Eglise du ciel qui nous précède dans notre marche,
Unissons nos prières en une chaîne de communion.
En marche avec notre Eglise,
Sur les chemins de ce monde,
Par la grâce de notre baptême,
Ensemble avançons sur le chemin de sainteté,
Avec l’Eglise du ciel qui nous précède dans notre marche
Vivons en témoin de l’Evangile du Christ.
De nombreuses communautés et de groupes de prière sont présents en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur le Renouveau charismatique.
PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : DR
Origines : le Renouveau charismatique est une mouvance qui traverse toute l’Eglise et non pas d’abord un mouvement suscité par un fondateur. Dans le sillage du concile Vatican II, le Renouveau s’enracine dans une prise de conscience qui s’emploie à manifester plus intensément aujourd’hui le mystère de la Pentecôte au fondement de l’Eglise.
Mission : donnée par l’Esprit Saint, la prière charismatique se fonde sur trois piliers : la louange exprimée par des chants et des prières spontanées, la Parole reçue dans le silence intérieur qui maintient la communion et nous transforme et l’intercession qui ouvre le groupe à la compassion et aux préoccupations de l’Eglise et du monde.
Dates clés 1975: Le pape Paul VI déclare que « le Renouveau charismatique est une chance pour l’Eglise et pour le monde d’aujourd’hui ». 2001: Adoption d’une charte par les groupes de prières romands. 2017: A Rome, jubilé d’or du Renouveau qui fête les 50 ans de sa reconnaissance officielle.
Organisation et présence en Suisse romande : chaque canton compte plusieurs groupes de prière charismatique qui se rencontrent régulièrement et qui sont chapeautés par un conseil régional, un délégué épiscopal et un berger en lien avec l’équipe de communion romande du Renouveau charismatique.
Une particularité : l’effusion de l’Esprit qui passe par la redécouverte de l’action de l’Esprit Saint en nos vies et qui permet de déployer la grâce de notre baptême et de notre confirmation.
Par Josiane Weger, bergère cantonale pour Fribourg
« – Le départ, comme dans mon cas, pour une vie renouvelée dans la foi en la partageant avec d’autres, dans la louange, l’intercession et la fidélité à la prière et qui introduit dans le déploiement si riche qu’offre l’Eglise pour la sanctification de ses membres.
– Un chemin de purification vers le Cœur du Christ, nous modelant, pas-à-pas, en êtres spirituels tournés vers l’écoute intérieure, le silence, apprenant à discerner et à répondre au Souffle de l’Esprit, ainsi qu’un outil dans notre Eglise pour réveiller la joie de la foi en Jésus vivant et agissant. »
La beauté et la simplicité des instants vécus l’année dernière lors de diverses rencontres en lien avec le deuil sont pour nous toutes et tous une invitation à renouveler ces temps d’échanges.
A tour de rôle, des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse. Au tour de Louise Defferrard de Genève de prendre la plume.
PAR LOUISE DEFFERRARD | PHOTO : ADOS DE LOURDES
Je m’appelle Louise Defferrard, j’ai 19 ans et j’habite Carouge, dans le canton de Genève. Je crois en Dieu et cela fait huit ans que je vais à Lourdes sans me lasser. Au contraire ! J’y vais chaque année car il s’agit d’une expérience formidable et revigorante pour ma foi et ma vie. Lourdes me permet de rencontrer d’autres jeunes de Suisse romande qui partagent la même foi. Nous nous sentons moins seuls car rassemblés par Dieu avec le sentiment d’appartenir à une grande famille. Cela me permet aussi de comprendre de plus en plus de choses sur Dieu et sur ce que je veux devenir. Je saisis mieux la signification et la symbolique des paroles de la Bible et comment celles-ci peuvent m’aider dans mon quotidien. Lourdes m’a appris à m’exprimer telle que je suis, sans crainte du jugement des autres. Etant tous de la même famille, il n’y a aucune raison d’avoir peur.
Mais c’est mon pèlerinage à Medjugorje qui m’a ouvert les yeux de façon consciente sur l’amour de Dieu. J’y ai vécu des expériences incroyables : ne pas manger le soir durant toute la semaine sans s’en rendre compte, ou danser et chanter toute la nuit comme lorsque j’avais cinq ans. Il y avait de la joie et de la charité partout. Ma mère a dit : « C’est comme un avant-goût du Paradis. » Toutes les nations étaient réunies et tout le monde s’embrassait et s’entraidait sans distinction. J’ai vu un Américain et un Russe s’étreindre après avoir dansé ensemble. Ce moment m’a beaucoup touchée et m’a ouvert les yeux sur l’amour de Dieu. C’est dans cet amour que j’aimerais continuer ma vie.
C’est comme si j’étais née à nouveau, que j’avais reçu cet amour une deuxième fois, de façon consciente. A Lourdes, cela se passait de manière inconsciente.
J’aimerais partager cette joie de vivre et cette paix reçue du Seigneur et dont je suis reconnaissante avec tout le monde. J’aimerais pouvoir croire et exposer mon opinion sans devoir me justifier, en toute liberté et sans jugement. Oser n’être pas d’accord avec quelqu’un sans avoir peur de blesser cette personne ou simplement de la perdre. C’est à travers les relations avec les autres que nous pouvons voir l’amour de Dieu. Si nous voulons le bien autour de nous ou si nous demandons de l’aide au Seigneur par l’intermédiaire de nos proches, tout peut se réaliser ! Je remercie le Seigneur pour ces grâces. On peut se rendre compte de l’amour de Dieu à tout âge. Je souhaite à tous les jeunes, adultes, personnes âgées, handicapés ou bien portants, de le découvrir !
Chaque année, depuis 2007, la première semaine de novembre est appelée « semaine des religions » et de nombreux événements (rencontres, conférences, expositions) ont lieu à travers toute la Suisse.
PAR FRANÇOISE BESSON | PHOTO : ANNE-LAURE GAUSSERON
En lien avec ces événements qui témoignent d’une préoccupation d’ouverture à l’autre, je vous propose de découvrir ici quelques éléments de la pratique et de la foi des personnes qui viennent d’Erythrée, chrétiens, chrétiennes comme nous, mais avec une pratique et des habitudes différentes.
La rencontre
J’ai rencontré pour la première fois des jeunes femmes érythréennes en janvier 2016, pour des cours de français (une matinée hebdomadaire), à la cure de Riddes. J’ai été confrontée à leur manière de croire et de pratiquer leur religion lors des pauses. A certains moments de l’année elles ne prenaient rien, « Carême » disaient-elles, d’autres fois elles ne mangeaient que des fruits, « Carême » également… et ce, à des périodes où nous autres, nous n’étions pas en Carême… Par ailleurs, chaque prise de nourriture était précédée et suivie du signe de croix et d’une prière silencieuse… Au fil du temps et du développement de nos possibilités d’échange, j’ai compris que leur pratique religieuse était différente de la nôtre et par certains côtés bien plus exigeante.
Les Carêmes
D’après les renseignements fournis par Fiori Tesfamariam, il y a dans la religion orthodoxe orientale pas moins de sept temps de Carême. Le plus long, avant Pâques dure 55 jours, la durée des autres est de 2 à 4 semaines. Ils précèdent certaines fêtes comme saints Pierre et Paul (fêté le 12 juillet), l’Assomption ou encore Noël (fêté le 7 janvier).
Certains temps de Carême sont plus rigoureux que d’autres, par exemple, durant le Carême qui précède Pâques, les orthodoxes orientaux prennent le premier repas entre 14h et 17h. Ces repas de rupture de jeûne restent légers et sans protéines animales. Tout au long de l’année (sauf les deux mois qui suivent Pâques) le mercredi (parce que c’est le jour où Jésus a été condamné) et le vendredi (jour de sa crucifixion) sont aussi considérés comme des jours de Carême. Dans la religion orthodoxe orientale, il est interdit de consommer du porc.
En Valais
Pour les Erythréen-nes et Ethiopien-nes qui vivent en Valais, les cérémonies ont lieu à Saint-Maurice. Le prêtre vient de Berne, mais il y a d’autres prêtres érythréens en Suisse romande, à Lausanne par exemple. La messe dominicale dure environ quatre heures…
En parlant avec Fiori et Fana, j’ai aussi compris que le rapport à l’eucharistie et au sacrement de réconciliation est très différent de notre pratique habituelle. Le sacrement de réconciliation précède forcément l’accès à l’eucharistie et la personne doit accomplir sa pénitence et changer notoirement de comportement pour recevoir ce sacrement.
Voilà quelques éléments pour nous aider à comprendre la complexité de l’affaire…
Nous faisons partie de la même famille religieuse et, si notre façon de pratiquer notre religion diffère par de nombreux aspects, nous pouvons nous sentir très proches dans notre manière de vivre notre foi.
Un grand merci à Fiori et à Fana pour leur partage !
« Dans ma religion, ce qui est le plus important pour moi c’est d’être reliée, » soudée » au Christ, de rester l’un à l’autre en ouvrant grand mes oreilles. Cela m’aide à vivre parce que la religion me rappelle toujours une chose : » Ne perds pas espoir quoi qu’il arrive et ne stresse pas. » Grâce à ces deux phrases, ma vie reprend toujours le bon chemin malgré les obstacles que j’ai rencontrés. » Fiori Tesfamariam
« Je prie tous les matins quand je me réveille et tous les soirs avant de m’endormir. Je prie aussi avant et après les repas. Souvent, je dis une prière comme le Notre Père, à des moments dans la journée. J’ai besoin de passer ma journée avec Jésus.
Quand je fais le Carême, ce n’est pas confortable, mais je le fais pour Jésus qui est resté 40 jours sans boire, ni manger. Je le fais volontiers. C’est un choix car Il a donné sa vie pour moi.
Mais le plus important, dans la religion, c’est de suivre les commandements, d’être bon avec les autres, de ne pas dire de mensonge… Je pense que pour Jésus, ce que je mange ou ne mange pas pendant le Carême, ça ne compte pas beaucoup, mais comment je suis dans mon cœur et comment je fais avec les autres, ça compte beaucoup ! Par exemple, si j’ai quelque chose, je vais le partager avec les autres… Je pense vraiment que c’est ça qui compte pour Jésus. » Fana Weldemichael
Pour aller plus loin dans la réflexion interreligieuse :
• Plateforme des plateformes interreligieuses de Suisse, site où sont annoncés toutes les initiatives et tous les événements interreligieux –> https://www.iras-cotis.ch
Si Silvestre II en 1000 et Jean-Paul II en 2000 ont conduit l’Eglise romaine dans un nouveau millénaire, ce n’est pas avec les mêmes craintes et espérances. Mais aucun des deux pontifes n’aurait envisagé les cataclysmes qui surviendraient quelques années plus tard : Grand Schisme d’Occident (Avignon, plusieurs papes en même temps…) pour celui-là, et ouragan des abus par le clergé pour celui-ci. Deux apocalypses 1, vraiment…
Et Bergoglio survint !
Voilà qu’en 2013, le collège des cardinaux-électeurs choisit l’archevêque de Buenos Aires. Un jésuite. Inédit… Et ce pape prend un nom… inédit, lui aussi : François, en écho au Poverello de l’Ombrie moyenâgeuse. Epoque de changements…
L’une des caractéristiques des jésuites est de discerner Dieu en toutes choses : donc dans ce monde-ci, au cœur de cette humanité-là. Et d’y répondre positivement, constructivement : réforme des finances du Saint-Siège, réorganisation de la Curie Romaine, voyages apostoliques aux périphéries du monde…
Changement d’époque
Et plus l’on met la pression sur François pour qu’il n’ouvre quand même pas trop grand les fenêtres de l’Eglise 2, plus il met en place les décisions du Concile Vatican II (enfin !) : accès des femmes aux ministères, ouverture des laïcs et laïques aux postes de décisions, consultations multiples (canaux officiels et officieux…), Synode pour l’Amazonie… sans parler de son récent voyage au Canada pour y faire pénitence devant les membres des Premières Nations.
Et de rappeler en substance : nous ne vivons pas une époque de changements, mais un changement d’époque où « l’Eglise catholique-romaine n’est plus la première productrice de sens, ni même écoutée, ni même sollicitée »… C’est comme ça ! Or, Dieu est présent dans ce monde-ci – et pas celui d’hier ! A nous de discerner…
1 Mot voulant dire « révélation au vu de tou.t.e.s » ! 2 Expression prêtée à Jean XXIII pour parler de l’effet Concile Vatican II.
On nous pose la question : « La fin du monde, est-elle une histoire sans fin ? »… et personne ne sait donner une réponse juste. Cherchons plutôt des réponses à la question : « Quelle est la fin de mon monde ? »
A travers ces trois scènes, l’œuvre nous parle de la royauté, de l’ouverture aux nations et de la manifestation de Dieu.
… église du Christ-Roi, Petit-Lancy (GE)
PAR AMANDINE BEFFA | PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER
Alice Basset est surtout connue pour la tapisserie de Saint-Victor que l’on peut admirer en l’église Saint-Joseph (GE). Ce n’est toutefois pas sa seule œuvre. L’église du Christ-Roi (Petit-Lancy) accueille un remarquable retable brodé.
Sur la partie droite du triptyque, on observe l’Adoration des mages ; sur la partie gauche, la Pentecôte et au centre, l’Agneau mystique entouré des prophètes de l’Ancien Testament et des Pères de l’Eglise. A travers ces scènes, l’œuvre nous parle de la royauté, de l’ouverture aux nations et de la manifestation de Dieu.
La tradition a fait des mages des rois. Mais aussi riches que soient leurs atours, ce ne sont pas eux qui sont dans la lumière. Alice Basset joue avec les tons, mettant l’accent sur le visage de la Vierge et sur l’Enfant. Le seul vrai roi, celui auquel cette église est d’ailleurs consacrée, c’est le Christ. Le panneau central nous renseigne sur la façon dont Il est roi. Sur le trône, se trouve l’Agneau. L’Apocalypse (Ap 5, 6) fait le lien entre la Passion et la royauté : le roi est celui qui donne sa vie pour sauver celle de son peuple. L’Evangile de la Solennité du Christ Roi nous invite d’ailleurs à contempler Jésus sur la croix. (Lc 23, 35-43 en 2022)
L’Adoration des mages est appelée épiphanie, ce qui signifie manifestation. C’est en effet la manifestation de Dieu aux peuples non juifs, les mages venant de pays lointains. A la Pentecôte, les Apôtres reçoivent l’Esprit pour témoigner de la Résurrection jusqu’aux extrémités de la terre. L’Apocalypse annonce la destinée collective de l’humanité : l’Agneau est entouré d’une foule immense « de toute nation, race, peuple, langue ». (Ap 7, 16-17)
A Noël (panneau de gauche), nous fêtons la venue de Dieu sur la terre et la Pentecôte (panneau de droite) célèbre la manifestation de l’Esprit-Saint. Le panneau central annonce le retour du Christ dans la gloire. Cette œuvre est un résumé de l’histoire du Salut : Dieu a parlé par les prophètes, Il est venu par Jésus, Il est présent par l’Esprit et nous attendons son retour dans la Gloire.
Je porte le prénom de trois apôtres, me lance-t-il d’emblée : « Oui, Pierre-André-Paul ! » Je me dis que notre entretien va être des plus palpitants ! « Si après 50 ans d’artisanat et d’amour pour mon métier, je n’ai rien à dire, alors… » En voilà, un sacré artiste : Pierre-André Woeffray met du cœur à l’ouvrage. Maître serrurier forgeron de formation, né à Monthey en 1958, il se dit entrepreneur libre. Il a la justesse et la finesse tout autant que l’humanité chevillées au corps. Il en faut pour aller « accrocher le Christ » au sommet de l’église de Martigny…
« C’est bientôt la fin du monde », paraît-il. Cette affirmation, nous l’avons entendue une fois de plus, cet été, quand aux sévices russes commis lors de l’injustifiable attaque contre l’Ukraine, sont venues s’ajouter les catastrophes de la sécheresse et des feux de forêt, un peu partout sur la planète. Avec en plus, les menaces de coupures de courant pour cet hiver.
A vrai dire, cela fait bien longtemps qu’on nous promet le terme de l’histoire : cela a été le cas, au fond, à chaque époque. Pensons aux invasions des Barbares, à la chute de l’Empire byzantin, aux deux Guerres Mondiales du XXe siècle, aux catastrophes nucléaires de Fukushima ou de Tchernobyl, etc.
Le Nouveau Testament, avec son ultime livre de « Révélation » et les discours apocalyptiques des évangiles, nous invite constamment à la seule attitude qui convienne face à ces drames successifs : la vigilance. Pas de panique, la maîtrise de l’univers reste dans la main du Créateur et Sauveur. Les adversaires de son dessein, les différentes Bêtes, les empires de Babylone et de Rome, les tyrans contemporains ne l’emporteront pas. Le mal sera définitivement plongé dans l’étang de feu et la seconde mort.
« C’est à l’heure où vous ne l’attendez pas que le Fils de l’homme viendra. » (Matthieu 24, 44) Les soubresauts des conflits, des famines et des tremblements de terre ne signifient que le commencement des douleurs de l’enfantement des cieux nouveaux et de la terre nouvelle. Les faux prophètes pulluleront, abusant de la crédulité des gens et dressant nation contre nation. « Mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. » (Matthieu 24, 13) Les tribulations se répandront, le soleil et la lune s’obscurciront, les étoiles tomberont du ciel. C’est alors seulement que le Fils de l’homme viendra sur les nuées.
Tenons-nous donc prêts, car nul ne connaît le jour où l’avènement du Maître se produira ! (Matthieu 24, 42) Pas de crainte, car ce que nous vivons actuellement ne constitue que des signes avant-coureurs de la libération définitive !
Parler de la fin des temps a quelque chose de grandiloquent. Tout au plus pouvons-nous mettre des mots sur la fin d’un temps, d’un chapitre de vie ou d’un engagement.
Comme son nom l’indique, la rubrique « vu d’ailleurs » qui colle au titre cette fois-ci, nous permet de nous déplacer un peu. Un peu poétique, au gré des vents et des nuages, les textes de Valérie nous emmènent là où on se dit « Y a rien à voir »… C’est vite vu… En route !
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