Comment rapprocher les familles des parcours de l’initiation chrétienne de cette prière communautaire ?

Dans la série de présentation des travaux de diplôme du parcours de formation «Théodule», voici ci-dessous le résumé du travail effectué par Virginie Maret. Son travail porte sur la messe mise en relation avec les parcours de catéchèse.

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Redécouvrir les recoins de Saint-Michel

Des jeunes de divers cantons romands profitent de cet espace de liberté pour évoquer un sujet qui les intéresse.

PAR SARAH GUINNARD ET PIERRE GANSLMAYER | PHOTOS : DR

Le Collège Saint-Michel (FR) possède une riche culture catholique. Son nom, sa fondation par saint Pierre Canisius en 1582 ou encore sa Congrégation Mariale (créée par le même homme) n’en sont qu’un pâle reflet. Dans le but de revaloriser cette culture, des élèves de l’établissement, sous l’impulsion de leur aumônier francophone Grzegorz Sienkiewicz, ont décidé d’apporter leur petite pierre à la réédification de la vie chrétienne du Collège. Voici leur témoignage.

C’est sous l’impulsion de Grzegorz Sienkiewicz que nous nous sommes rencontrés à l’aumônerie afin de préparer une visite historico-spirituelle bilingue du Collège Saint-Michel pour une cinquantaine de membres de la CVX (Communauté de Vie Chrétienne) lors de son assemblée générale suisse du 26 mars 2022. Nos visiteurs ont montré un grand intérêt à découvrir le patrimoine de notre école.

Cette expérience enrichissante nous a confortés dans notre envie de faire renaître l’aumônerie et la vie de foi de notre école. Nous avons donc décidé, pour commencer, d’organiser une messe de rentrée, d’action de grâce et de bénédiction. Cette messe fut célébrée le 19 septembre dernier par un père Carme, dans la très belle chapelle Saint-Ignace, à l’intérieur même du Collège et nous a donné un élan de motivation supplémentaire pour envisager divers projets au sein du collège. Et ce, malgré le petit nombre de fidèles présents : neuf, mais tout de même neuf de plus que l’an dernier !

A noter que, désormais, nous nous rencontrons hebdomadairement afin de partager un moment de convivialité et d’organiser nos futures activités.

Nous envisageons entre autres de faire à nouveau découvrir les recoins de Saint-Michel à travers des visites spirituelles et culturelles pour des (futurs) collégiens ou toute personne intéressée, ou encore d’organiser des rencontres avec divers intervenants religieux, des sorties spirituelles, des actions de charité ou des topos et, bien sûr, d’autres messes, avec encore plus de fidèles ! Nous allons également participer à la procession du 8 décembre prochain à l’occasion de l’Immaculée Conception et à l’organisation de la messe de minuit avec le Chœur du Collège, à l’église Saint-Michel.

Tout étudiant à Saint-Michel est le cordial bienvenu à l’aumônerie pour partager et élaborer nos activités !

Jeux, jeunes et humour – janvier 2023

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Qui est saint Janvier ?
Evêque de Bénévent et protecteur de Naples,  il meurt vers 305, persécuté par l’empereur Dioclétien et non sans peine, puisque, miraculé, il ressort d’abord indemne des flammes et de la fosse aux lions avant d’être décapité. Il tire son nom du dieu romain Janus à l’origine du mois de janvier, mais est fêté le 19 septembre.

par Pascal Ortelli

Humour

Un couple se présente devant l’officier d’Etat civil pour se marier. Le fiancé, d’humeur joyeuse, semble avoir abusé de la dive bouteille. « Mademoiselle, dit le représentant de l’autorité, il m’est impossible de vous marier dans ces conditions. Vous reviendrez plus tard quand il aura dégrisé. » Huit jours, plus tard rebelote ! « Mais enfin, Mademoiselle, votre amoureux est encore plus ivre que la semaine dernière. » « Que voulez-vous, mon cher Monsieur, quand il n’est pas saoul, il ne veut pas se marier ! »

par Calixte Dubosson

Une spiritualité de la mobilité

Abraham, mis en route par la Parole du Seigneur.

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

Il peut paraître quelque peu dérisoire de refuser de nous déplacer pour participer à la messe dans l’église de la communauté d’à côté, alors que la lettre aux Hébreux nous rappelle que « nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous recherchons celle de Dieu » (13, 14). Nous attendons en effet, précise la même épître, la ville dont Dieu est l’architecte et le constructeur, à l’exemple d’Abraham le nomade, mis en route par la Parole du Seigneur sans savoir où il allait. Car dans la foi, nous sommes à la recherche d’une patrie, nous aspirons à la cité céleste, bien meilleure que celle où nous résidons actuellement (cf. He 11, 8-16).

Tisser des liens

Reste que certains répliqueront : mais l’enseignement de l’Eglise et la théologie pastorale nous invitent à nous rassembler dans notre paroisse territoriale et à y être fidèles, de manière à tisser petit à petit des liens qui constituent la communauté locale. Au nom de notre incarnation, nous sommes appelés à planter nos racines comme un arbre florissant et à nous unir aux branches de nos voisins de quartier ou de village.

Cheminer vers la maison du Père

C’est oublier le sens étymologique du terme paroisse, par-oikia en grec, qui signifie « maison d’hôtes sur le chemin ». La mobilité est donc constitutive des communautés chrétiennes, conviées à conserver un dynamisme tourné vers l’avenir, à offrir l’hospitalité à tous les étrangers de passage, à croître grâce à leur flexibilité en s’ouvrant aux suggestions venues de l’extérieur et surtout, à cheminer vers la maison du Père, la demeure du Royaume.

Qui n’avance pas recule

Puisque nous sommes tous et toutes en route vers le ciel, restons mobiles. C’est ce qui constitue la démarche syn-odale, chemin accompli ensemble, voulue par le pape François pour l’ensemble de l’Eglise catholique, depuis l’automne 2021 jusqu’en octobre 2023 et 2024 et au-delà.

Qui n’avance pas recule. Qui se ferme à la mobilité se sclérose. C’est la loi de l’existence avec le Christ.

Une Saint-Valentin à l’église !

Alors que certains pestent contre le sens commercial de cette fête, le conseil de communauté de Vionnaz a eu l’intuition d’offrir pour les paroisses du Haut-Lac une messe spéciale pour tous les amoureux ! En effet, alors que les célébrations mettant en avant les couples jubilaires s’essouflent, nous sommes persuadés que bénir les couples, quels qu’ils soient, mariés ou non, jubilaires ou non, est une grâce ! Alors profitons-en !

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« Vivre la foi ensemble »

PAR THIERRY SCHELLING
PHOTO : VATICAN.NEWS

Aux jeunes, le pape François les a confortés dans leurs envies de se retrouver, nombreux, à célébrer leur foi (JMJ…) : « Il est toujours mieux de vivre la foi ensemble et d’exprimer notre amour dans une vie communautaire… » (Christus vivit, no 164) En d’autres termes, « regroupez-vous ! », semble-t-il dire. Et l’expérience des grandes célébrations ravive la foi : plus nombreux, on est plus joyeux…

Quant à son regard sur la paroisse, première cellule missionnaire de l’Eglise, il l’exhorte à… sortir : « Sortons, sortons pour offrir à tous la vie de Jésus-Christ. » (Evangelii gaudium no 49)

En d’autres termes, se regrouper en rassemblant et sortir de ses murs, voilà les deux ailes de l’élan missionnaire pour une Eglise pertinente aujourd’hui. La mobilité, en somme, ou ce que François appelle la « plasticité » de la communauté chrétienne…

Malgré la chaise roulante…

Diminué dans sa mobilité, lui ne s’est pas épargné en 2022 : Canada, L’Aquila, Matera, Bahreïn, Kazakhstan… Quand la mission urge, rien ne l’empêche de se déplacer !

Car ce qui doit animer le disciple du Christ, ce n’est pas l’entretien de ses habitudes d’horaires et de lieux de messe, c’est bien son zèle missionnaire, loin du confortable « on a toujours fait ainsi et ici ! ». D’ailleurs, cet envoi missionnaire concerne tous les baptisés…

« Ambassadeurs du Christ »

Aux missionnaires de la miséricorde, lors de l’année jubilaire 2018, il reprenait le thème de saint Paul d’« ambassadeurs du Christ » (cf. 2 Cor 5, 20), pour encourager certes les prêtres – de par leur service notamment de la confession – mais tous les baptisés à porter la miséricorde de Dieu en sortant de chez eux !

On a rarement vu un ambassadeur rester chez lui…

Une nouvelle année : entre la peur et la foi

Au moment d’entrer dans une nouvelle année, notre cœur peut être « pris » par une certaine peur, une certaine angoisse diffuse.

Pas très loin de chez nous, en Ukraine, à quelque 2 heures et demi d’avion, une guerre fait rage, semant jour après jour depuis bientôt une année, la ruine, la misère, l’exode, la mort. Ce conflit ne risque-t-il pas de s’étendre aux pays voisins de l’Ukraine ? Quand donc cette guerre prendra-t-elle fin ? lorsque toute une armée aura été saignée à blanc ? et alors la guerre cessera, faute de combattants…

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En librairie – janvier 2023

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Quelques mots avant l’Apocalypse
Adrien Candiard

L’Apocalypse n’est pas ce que vous croyez… Adrien Candiard livre des livrets spirituels et incisifs qui invitent à méditer sur notre époque. On n’a jamais tant parlé de catastrophes qu’aujourd’hui : climat, pandémie, guerre. Devons-nous craindre la fin des temps ? Celle-ci n’est-elle qu’une étape ? L’auteur interroge les textes du Nouveau Testament qui l’évoquent pour y chercher des raisons d’espérer. C’est un livre décapant qui ne ferme pas la porte sur « la fin des temps » mais, au contraire, ouvre une perspective, à partir de la lecture que ce frère dominicain fait des écritures bibliques.

Editions du Cerf

Acheter pour 18.00 CHF

Un an avec les saints
Thierry Fourchaud

L’auteur a choisi 45 saints célèbres. En étudiant leur parcours de vie, il réalise qu’aucune de leur histoire n’est simple. Cette constatation nous rejoint, car nous avons aussi des parcours compliqués. Malgré leurs épreuves, ils sont toujours victorieux finalement ! Les saints ont chacun une manière particulière et efficace de s’adresser à Dieu. Ce livre nous apprend à mieux les prier, car ils n’attendent qu’un signe de nous pour nous aider.  

Editions La Bonne Nouvelle

Acheter pour 15.10 CHF

Père Elijah
O’Brien – Oswald – Doucet

Père Elijah est le récit d’un moine carme, ancien homme politique israélien et rescapé de la Shoah, appelé par le Pape à une mission particulièrement périlleuse. Sorti de son monastère du Mont Carmel, le Père Elijah se retrouve dans un tourbillon où se croisent les forces les plus ténébreuses. A qui pourra-t-il faire confiance et comment pourra-t-il accomplir sa mission ? L’épreuve à laquelle il est soumis prend au fil des pages une dimension politique et spirituelle des plus complexes et passionnantes. Adaptation en BD du fameux roman de M. O’Brien, cette histoire palpitante devrait vous permettre de plonger dans l’univers intrigant du Père Elijah. 

Editions Salvator

Acheter pour 25.20 CHF

Le temps de la bonté
Jacqueline Kelen

C’est l’histoire d’un homme pieux et généreux nommé Tobit. Comme tous les justes, il doit traverser les doutes et la nuit de l’épreuve sans se détourner de Dieu. C’est aussi l’histoire d’une jeune fille, Sarra, qu’un démon empêche de se marier, mais qui demeure digne et confiante. C’est enfin le voyage initiatique d’un fils, le jeune Tobie, guidé et conseillé par l’Ange Raphaël. A partir d’un beau récit biblique composé au IIIe siècle avant Jésus-Christ, ce livre magnifique nous rappelle que, sur terre comme au ciel, le temps de la bonté et de la bénédiction n’est pas révolu.

Editions du Cerf

Acheter pour 32.30 CHF

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La 6e Journée des pauvres à Fribourg

A l’occasion de la journée mondiale des pauvres, les paroissiens du décanat de Fribourg ont été invités, le 13 novembre 2022, à un geste de solidarité avec les plus démunis. Lors de divers ateliers, ils ont confectionné des cartes, des biscuits et de petits cadeaux qui seront remis pour Noël, à des prisonniers, des requérants d’asile et des gens de la rue.

PAR MAURICE PAGE
PHOTOS : CATH.CH

« Mets un peu plus de farine, sinon la pâte va coller à la table et au rouleau à patisserie ! » L’ambiance est animée et joyeuse à l’atelier biscuits réuni à la salle de paroisse de Saint-Pierre, dans une chaude odeur de milanais et de brünslis. « Face à la pauvreté grandissante, je suis heureuse de pouvoir apporter par mes biscuits  » un peu de douceur dans un monde de brutes  » comme on dit », raconte Valérie, une des pâtissières d’occasion.

« Quand je pense à toi, je pense à moi »

Maria de son côté, entonne à tue-tête, la chanson des « Restos du cœur » : « Aujourd’hui, on n’a plus le droit ni d’avoir faim, ni d’avoir froid. Dépassé le chacun pour soi. Quand je pense à toi, je pense à moi… »

« Nous avons entendu le message du pape François qui nous appelle à l’action pour nous mettre au service des plus démunis », explique Olivier Messer, responsable pour la diaconie du décanat de Fribourg. « Plutôt que de simplement glisser un sou à la quête ou de faire un don, il nous a semblé
important de pouvoir offrir quelque chose fait de nos mains. Au-delà d’une aide matérielle qui reste nécessaire, c’est une façon de dire aux plus démunis qu’ils ont une valeur à nos yeux et que nous pensons à eux. Ce qui n’a rien à voir avec la valeur de l’objet. »

A l’atelier cartes, Fabio renchérit : « J’ai voulu apporter quelque chose même si c’est très peu. C’est le plaisir de donner, de se donner, sans attendre quelque chose en retour. »

Les cartes, biscuits et petits cadeaux seront remis, durant la période de Noël, aux prisonniers, aux requérants d’asile et aux gens de la rue par l’intermédiaire des aumôneries spécialisées.

La 6e journée des pauvres

Un regret néanmoins: les ateliers proposés dans les paroisses n’ont pas attiré un grand nombre de personnes. « La journée des pauvres, promulguée par le pape François en 2017, n’est pas encore entrée dans les mœurs et les mentalités des paroisses. En outre, après deux ans de covid, il n’est pas si facile de relancer les activités de ce genre », reconnaît Olivier Messer.

Un regret qui n’entache pas l’enthousiasme de Maria : « En venant, jamais je n’aurais pensé que je rigolerais autant. La prochaine fois, je ferai des  » struffolis  » de chez moi à Lecce, dans les Pouilles. »

22 février: Scout un jour, scout toujours !

Alors que Mova 2022 est encore dans nos mémoires, voici arrivée la journée mondiale du scoutisme : le 22 février. Cette date coïncide avec la date de naissance du fondateur Robert Baden-Powell, le 22 février 1857. C’est surtout une belle occasion de montrer son appartenance à cette communauté forte de plus de 35 millions de membres ; chaque scout est invité à se rendre au travail, aux cours ou dans ses activités avec son foulard !

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Crèches dans nos quartiers

quelques clichés de cette édition. Certaines autres crèches sont placées derrière une vitrine et le reflet ne permet pas de les photographier convenablement, mais elles valent le détour et méritent d’être vues «en vrai». Un grand merci aux groupes, institutions et artistes pour votre fidélité créative année après année. Depuis plus de 10 ans, vous nous offrez un Avent autrement avec Jésus au cœur de notre Noël.

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Le langage de l’art sacré

PAR JUDITH BALET HECKENMEYER
PHOTOS: JUDITH BALET HECKENMEYER, CHRISTIANE MICHAUD

Comment représenter ce qui est sacré? Arrivera-t-on jamais à représenter cette flamme qui habite l’âme? Nos moyens sont dérisoires face à cette immensité d’amour qui emplit tout notre être. Ce langage est fait de symboles, de touches personnelles qui restituent la vision de chaque artiste et qui ne sera que partielle, momentanée. On ne peut pas prendre une photo d’une personne et prétendre que c’est toute sa vie! Le langage utilisé pour exprimer le sacré me semble donc être un cliché, un instantané de communion avec ce qui élève le cœur et l’âme de celui qui s’exprime par l’art.

En pensant à l’art sacré, je revois les magnifiques sculptures de Jean-Pierre Augier que j’ai découvertes au Grand-Saint-Bernard. Comment cet homme peut-il, avec des faux, des pièces de métal froides et coupantes, faire passer autant d’amour, de délicatesse et de sacré dans ses œuvres? Il en est une à Martigny, devant la maison de la visitation derrière l’église. Ce qui naît de ces pièces de métal, par les mains de M. Augier, est juste renversant, bouleversant.

Dans un autre registre et avec d’autres matériaux, Christiane Michaud (de Fribourg) peint. Depuis plusieurs années, ses toiles sont habitées, inspirées par la foi. Elle a peint nombre de suaires. Ses œuvres sont également empreintes de délicatesse, de finesse et laissent une belle place à la contemplation.

L’art sacré serait-il une invitation, un prétexte à la contemplation, au recueillement ? Certains parlent français, d’autres allemand. L’art sacré nous parle par des textes, de la musique, des chants, des sculptures, des peintures, des fresques, des bâtisses. Chacun y est sensible différemment et à sa manière, selon son tempérament, selon ce qu’il traverse, selon l’ouverture de son cœur au plus grand que soi, au meilleur de chacun qui s’exprime.

Ouvrons nos yeux et laissons-nous pénétrer par tout ce qui réveille le sacré en nous, surtout en ces temps de la nativité, ouvrons notre cœur à Dieu et ses multiples manifestations d’amour.

Le symbolisme de l’art sacré

PAR SŒUR CATHERINE JERUSALEM | PHOTO: FLICKR

Ambon, chœur, aube, sacré… Ces mots me sont familiers depuis l’âge de 10 ans. Mon papa était sacristain et je passais beaucoup de temps avec lui dans l’église paroissiale.

Le langage du sacré, quelle que soit la tradition, est toujours de nature symbolique. Comme le dit René Guénon, « l’homme qui n’est pas de nature purement intellectuelle a besoin d’une base sensible pour s’élever vers les sphères supérieures ». Pour comprendre le sens caché des œuvres sacrées, il faut apprendre à les décoder. Ce n’est pas chose facile, car, au cours des siècles, l’homme a développé de très nombreux langages symboliques à partir de ce qui lui était familier. Afin de protéger la Sagesse que ces images renfermaient, il a souvent refusé d’en livrer les clefs, ne les transmettant qu’à des membres du clergé ou à d’autres initiés.

Symbole : le mot nous vient du grec (syn-ballein : jeter ensemble), reprenant l’image du tesson de poterie brisé dont les morceaux servent à l’origine de signe de reconnaissance entre les partenaires d’un contrat. Depuis Pythagore, on utilise ce mot pour désigner un moyen d’accès à un niveau supérieur et caché de description de la réalité. La symbolique nous invite à trouver la réalité supérieure cachée derrière sa forme visible.

Le langage de l’art sacré

TEXTE ET PHOTO
PAR BLAISE RODUIT

De tout temps, l’art sacré nous a entourés dans nos églises et chapelles et dans d’autres lieux à caractère hautement religieux comme, entre autres, les monastères et les couvents. Partout dans le monde et aussi en Suisse romande en particulier, il a pu s’exprimer de manière très variée, à travers le temps et des styles fort différents. Nous en voulons pour preuves des endroits magnifiques comme l’abbatiale de Payerne ou l’abbaye de Saint-Maurice.

A toutes les époques de l’histoire chrétienne, il a servi à transmettre aux hommes du moment le Message d’Amour de Dieu. Même les œuvres les plus anciennes nous parlent encore à nous, êtres humains d’aujourd’hui. Elles restent toujours d’actualité, même si elles sont intimement liées à une théologie spécifique ou à ce qui faisait vibrer ceux dont nous sommes les descendants.

Vitraux, statues, sculptures, peintures, fresques ou encore icônes, textes illustrés et chants, ce sont autant de formes par lesquelles l’art sacré peut nous dire l’essentiel de Dieu: sa Parole. Non seulement ces œuvres à caractère divin sont capables de nous toucher par leur beauté, mais également de nous parler, et cela au quotidien. Elles constituent, à travers les images de foi qu’elles représentent, de puissants véhicules du langage du Christ, venu nous annoncer à quel point son Père nous aime. Ne nous lassons donc pas de les admirer, mais également d’essayer d’y capter la pensée de Dieu s’adressant à nos cœurs d’hommes.

Jeux, jeunes et humour – décembre 2022

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi à Noël Jésus est-il appelé Emmanuel ?
Lorsque l’ange Gabriel demande à Joseph d’appeler du nom de Jésus – qui signifie sauveur – l’enfant qui va naître, l’Evangile de Matthieu rapporte aussi une parole du prophète Isaïe : « Voici que la Vierge concevra un fils ; on lui donnera le nom d’Emmanuel qui se traduit par Dieu-avec-nous. » Et ce, pour souligner le réalisme de l’Incarnation, sens de la fête de Noël.

par Pascal Ortelli

Humour

Un couple visiblement très amoureux est assis à une table de restaurant. Soudain l’homme glisse de la banquette et disparaît sous la table. 
Voyant que la jeune femme semble ne s’être aperçue de rien, le maître d’hôtel s’approche et lui dit :
– Madame, je crois que votre mari est tombé sous la table.
– Non, vous faites erreur. Mon mari c’est le Monsieur en gris qui vient d’entrer dans votre restaurant.

par Calixte Dubosson

Les ursulines filles de Marie Immaculée

De nombreuses communautés religieuses sont présentes en Suisse romande, comme autant de témoins de la vitalité et de la diversité de l’Eglise. Ce mois-ci, cap sur les ursulines filles de Marie Immaculée.

PAR PASCAL ORTELLI | PHOTO : DR

Origines : la congrégation a été fondée par le bienheureux Zéphyrin Agostini en 1860 dans le but de créer une école pour les filles à Vérone. Aujourd’hui, elle compte plus de 400 sœurs réparties dans une soixantaine de maisons principalement en Italie et à Madagascar, mais aussi en Amérique du Sud et en Afrique de l’Ouest.

Comme mère et modèle de vie, il leur propose sainte Angèle Mérici qui a créé en 1535 l’ordre de Sainte-Ursule à Brescia. Son originalité réside dans le fait que ce nouveau mode de vie religieuse rassemble des sœurs non cloitrées qui, initialement, ne vivaient pas en communauté. Aujourd’hui, plus de quarante familles religieuses se réclament d’Angèle Mérici.

Mission : faire tout le bien possible avec un zèle inlassable pour l’éducation humaine et chrétienne de la jeunesse.

Dates clés

1923: Approbation diocésaine

1940: Approbation pontificale définitive

1960: Ouverture d’une première maison en dehors de l’Italie à Madagascar

2000: Arrivée à Genève

Présence en Suisse romande : les sœurs sont installées au Grand Saconnex où elles s’occupent des enfants de la Garderie (Villa Margherita) gérée par la Mission catholique italienne. A Genève, dans le foyer Villa Clotilde, elles gèrent une pension pour étudiantes et sont engagées dans différentes activités paroissiales et en aumônerie.

A noter que les ursulines des maisons de Fribourg, Sion et Brigue proviennent d’une autre branche d’inspiration jésuite, fondée en 1606 à Dole en Franche-Comté par Anne de Xainctonge.

Une particularité : un style de vie religieuse non cloitrée novateur pour l’époque.

Pour aller plus loin : upnsj.ch/la-communaute-des-soeurs-ursulines/

Etre ursuline pour moi c’est…

Par sœur Rossana Aloise, Villa Clotilde Genève

« Cultiver un accueil inconditionnel et une attention à la personne, des attitudes qui me renvoient au Christ, à sa proximité pour apporter la vie et la liberté. Dans le simple partage de la vie quotidienne, la prière, l’activité apostolique, je me suis sentie chez moi et mon désir est de faire en sorte que chaque personne que le Seigneur me donne à rencontrer se sente chez elle et puisse retrouver un reflet du visage du Christ accueillant et bienveillant. »

En librairie – décembre 2022

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Retrouver le goût de la vie
Anselm Grün

Lorsque nous nous heurtons à la frustration et à l’impuissance, quand le chemin que nous avons pris ne nous a finalement menés nulle part, nous nous sentons vidés, épuisés et sans désirs. C’est le burn-out de l’âme. Anselm Grün nous montre comment faire face à ces moments de vide, d’angoisse, voire d’effondrement, qui peuvent être autant d’opportunités de revenir sereinement à soi. En effet, ces grandes fatigues ont la capacité insoupçonnée de nous mener vers l’essentiel de notre vie : le rythme de notre âme et de notre corps, afin de retrouver la source de vie au plus profond de nous.

Editions J’ai lu

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S’élever dans la lumière du vitrail
Martial Python

Le vitrail a cette belle vocation consistant à transfigurer l’atmosphère qui règne dans les sanctuaires la rendant ainsi plus immatérielle. La poésie des couleurs se réfractant dans leurs espaces étreint jusqu’à faire vibrer notre âme, nous élevant ainsi à la contemplation des grands ailleurs. Pour vivre cette démarche, sont proposées plusieurs églises et chapelles du pays de La Glâne, une terre ayant beaucoup inspiré les artistes et spécialement ceux qui ont fait chanter la lumière avec l’art du vitrail. Martial Python nous en dévoile plusieurs facettes dans un style simple et accessible.

Editions Cabédita

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L’Eglise brûle
Andrea Riccardi

Les flammes qui ont dévoré Notre-Dame de Paris sont le signe, nous dit Andrea Riccardi, de l’incendie que connaît l’Eglise. Recul de la pratique, des vocations, de l’influence publique et culturelle : partout, en France, en Europe, sur les autres continents, l’inquiétude monte. Le christianisme traverse-t-il une des épreuves qui l’ont fortifié hier ou court-il vers un irrésistible déclin demain ? Et si, plutôt que de se lamenter ou de se raidir, il s’agissait de vivre la crise ? D’entrer en lutte, non pas contre les ennemis supposés du dedans ou du dehors, mais en combattant ces deux fléaux que sont le discrédit et l’indifférence ? Il fallait le fondateur de Sant’Egidio pour nous montrer comment l’Eglise qui brûle peut être l’Eglise qui, renaissant de ses cendres, annoncera comme jamais l’Evangile.

Editions du Cerf

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Don Bosco
Guri Suzuki

Dans cette bande dessinée japonaise, deux adolescents d’aujourd’hui, Riku et Mana, se retrouvent en Italie à l’époque de la fondation de l’Oratoire par Don Bosco. Entourés des jeunes accueillis à l’Oratoire, de Dominique Savio, de Maman Marguerite, ils vivent avec eux des moments qui les font grandir, sous le regard bienveillant et juste de saint Jean Bosco. A la fin, ils reviennent à leur époque, transformés et grandis. Don Bosco, par sa vie exemplaire et son amour pour les jeunes, ne cesse d’être une source d’inspiration encore aujourd’hui.

Editions Mame

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