Le patrimoine immobilier de l’Eglise

A qui appartiennent les édifices religieux ? Comment gère-t-on ces biens ? Peut-on facilement vendre un terrain paroissial ou désacraliser une chapelle ? Voilà autant de questions faciles à énoncer mais qui cachent des réponses bien plus complexes qu’il n’en paraît, à replacer dans le contexte des rapports entre l’Eglise et l’Etat.

PAR PASCAL ORTELLI | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER, CATH.CH, DR

« Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu. » Une lecture trop simpliste du précepte évangélique pourrait nous faire croire de prime abord que les églises appartiennent aux paroisses et les autres biens non sacrés, comme les établissements scolaires ou les hôpitaux, à l’Etat. De la querelle du sacerdoce et de l’empire au Sonderbund, les aléas de l’Histoire viennent compliquer les choses. Les écoles ou autres institutions de soins ont longtemps été gérées par l’Eglise avant que le bras séculier ne s’en occupe, tandis qu’aujourd’hui, certains édifices religieux comme la cathédrale Saint-Nicolas ou l’église jésuite du collège Saint-Michel de Fribourg, appartiennent à l’Etat. En revanche à Sion, la cathédrale est en main du chapitre des chanoines. Difficile donc de s’y retrouver, de dégager une systématique et d’autant plus d’avancer des chiffres.

Qui reconnaît qui ?

Les deux principales difficultés résident dans le fait que l’Eglise, avec son droit canonique, dispose de normes particulières qui ne se retrouvent pas forcément dans le droit suisse et que la situation peut varier d’un canton à l’autre en fonction des conventions de reconnaissance contractées. Si l’entité « paroisse » est clairement définie sur le plan canonique et jouit de la personnalité juridique, qu’en est-il sur le plan civil ?

Cédric Pillonel est le secrétaire général de la FEDEC, qui s’occupe de la gestion financière de l’Eglise dans le canton de Vaud.

Dans le canton de Vaud, Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC 1, institution de droit public qui assure la gestion financière et administrative de l’Eglise ainsi que ses relations avec l’Etat, précise d’emblée qu’il n’y a pas de reconnaissance civile de la paroisse canonique. « On double alors la structure d’une association paroissiale où le conseil de paroisse – entité reconnue par le droit canon et responsable de la gestion administrative des biens – en constitue le comité. »

La même logique s’applique dans les autres cantons du diocèse avec quelques différences notoires qui ont leur importance quant à la possibilité ou non de prélever un impôt ecclésiastique. A Fribourg, on parle de corporations ecclésiastiques plutôt que d’associations, tandis qu’à Genève et Neuchâtel, en raison d’une séparation stricte, les paroisses, tant catholiques que protestantes, sont organisées en association de droit privé, ce qui les oblige à s’autofinancer uniquement par des dons. Seuls les cantons du Valais et du Tessin accordent à la paroisse en tant que telle la personnalité juridique.

Qui contrôle qui ?

Pour Jean-Baptiste Henry de Diesbach, président du Conseil d’administration du diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg, « si l’on pousse cette logique à l’extrême, cela pourrait poser des problèmes, car deux régimes diamétralement opposés entrent en concurrence. Une association fonctionne en effet selon un mode démocratique et son assemblée générale peut en théorie à tout moment modifier ses statuts, tandis que l’Eglise est régie par un type de gouvernement monarchique ». Si cela se comprend par la nécessité de préserver l’unité de la foi, à rebours, on pourrait imaginer qu’une assemblée générale décide de salarier, à la place du curé, un assistant social ou de vendre les biens de l’association paroissiale sans en référer à l’évêque. « Fort heureusement, précise-t-il, la bonne volonté de chacune des parties fait que les choses fonctionnent de concert. » Des passerelles existent aussi de part et d’autre. La législation fribourgeoise connait par exemple une spécificité qui oblige le notaire à se référer au droit canon pour certains actes.

Qui peut vendre quoi et à qui ?

Du point de vue de l’Eglise, les transactions relatives aux biens sont très strictes et soumises à un triple veto. Toute vente immobilière dès 1 m2 doit obtenir l’aval de l’évêque. Ce dernier ne donnera son feu vert qu’après avoir obtenu le préavis positif du Conseil diocésain pour les affaires économiques (CDAE) et du Conseil presbytéral. De plus, si la vente dépasse les 5 millions, il faut encore en référer au Saint-Siège. Ces filets de sécurité sont importants pour éviter que des paroisses ou des congrégations religieuses ne se fassent avoir par des agents immobiliers peu scrupuleux. En outre, comme ces biens appartiennent de fait à une multitude d’entités fractionnées, l’évêque dispose d’une prérogative permettant de garder une vision d’ensemble quant à l’utilisation et la valorisation du patrimoine foncier de son diocèse.

Comment générer des revenus pour demain ?

A ce propos, Mgr Morerod a d’ailleurs fait un pas de plus dans la professionnalisation de ces structures. La mise sur pied d’un Conseil d’administration diocésain constitué de membres laïcs ultra compétents dans leur domaine (finance, immobilier, droit…) permet d’élaborer une vision stratégique à long terme pour les affaires temporelles. Comme le relève Jean-Baptiste Henry de Diesbach, « il est important d’anticiper aujourd’hui les revenus de demain, car tôt ou tard, on assistera à une baisse de l’impôt ecclésiastique et des subsides de l’Etat ».

En ce sens, un outil juridique comme le droit de superficie est intéressant. Il donne la possibilité de construire ou modifier un immeuble comme si l’acquéreur en était propriétaire, tout en permettant au véritable détenteur de dégager un revenu sur du long terme jusqu’à 100 ans et de récupérer le bien à la fin.

Ne pas désacraliser

Un bâtiment appartenant à une congrégation religieuse et aujourd’hui inoccupé peut être réaffecté par exemple au canton dans un but d’utilité publique, tout en continuant à générer des produits pour cette dernière. Une fondation ecclésiastique a ainsi mis un ancien couvent à disposition du canton de Fribourg, à long terme et contre une rente annuelle, pour y héberger des requérants d’asile et des réfugiés. L’opération permet l’accueil de migrants sans en gérer les aspects opérationnels, tout en assurant des revenus qui permettent notamment de financer la formation de futurs prêtres.

Ainsi même si l’Eglise catholique en Suisse romande ne vole pas la palme aux CFF en matière de propriété foncière, compte tenu du caractère fractionné de ses possessions, elle n’a néanmoins pas besoin de désacraliser à outrance ses édifices religieux pour trouver de nouvelles liquidités. Il arrive que cela se produise, comme au Locle où une chapelle de quartier a été transformée en villa, mais dans la majorité des cas, une réaffectation sera préférée à une vente pure et simple, tout comme une saine collaboration avec les cantons et les communes qui dans la plupart des cas continuent de la soutenir.

1 Fédération ecclésiastique catholique romaine du canton de Vaud.

L’église jésuite du collège Saint-Michel de Fribourg est en main du canton.

Les Eglises unies au front

Le téléphone ne cesse de sonner. Depuis que la guerre a éclaté dans son pays, Sviatoslav Horetskyi reçoit au minimum cinquante appels par jour. Ce prêtre ukrainien gréco-catholique, officiant à Genève et Lausanne, a malgré tout trouvé le temps de nous accorder un entretien.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : JEAN-CLAUDE GADMER

Comment vivez-vous le conflit qui agite votre pays ?

J’aimerais préciser que ce n’est pas un conflit, mais une guerre. C’est d’ailleurs même pire que la guerre, on évoque dans les médias un génocide. Personnellement, c’est difficile de voir les images de mon pays, car elles sont loin de la réalité.

L’Ukraine compte un tiers de fidèles du Patriarcat de Moscou. Comment se passe la cohabitation avec les autres croyants ?

Le Patriarcat de Moscou nous trompe sur le nombre réel de fidèles. Beaucoup de paroisses qui étaient rattachées à Moscou se sont regroupées avec l’Eglise orthodoxe d’Ukraine. Certains fidèles de paroisses russes réfléchissent et se demandent si leurs autorités montrent le bon exemple. Il en résulte que beaucoup de ces croyants ont aujourd’hui une vision plus globale de la réalité et quittent l’Eglise russe.

En quoi la religion contribue-t-elle à la guerre en Ukraine ?

Honnêtement, je ne pense pas qu’on puisse dire que le déclencheur de la guerre en Ukraine soit la religion. Aujourd’hui, beaucoup d’églises à l’ouest de l’Ukraine accueillent des réfugiés et essayent de s’organiser pour être présentes pour tous ceux qui ont besoin d’aide et pas seulement pour leurs propres fidèles.

Dans quelle mesure l’Eglise orthodoxe russe craint d’être dépossédée de son pouvoir en Ukraine ?

Elle perd déjà de son pouvoir ! Et si l’Eglise orthodoxe russe ne se positionne pas pour arrêter ce massacre, elle perdra encore plus.

Quelle influence possède le Patriarcat de Moscou au plan politique ?

On constate cette influence rien que dans la réaction du patriarche Kiril, en tant que chef de l’Eglise russe, il use de cette même propagande, de ce mensonge permanent à l’attention des Russes en Russie. Le fait que l’Eglise ne réagisse pas à ce qu’il se passe est déjà pour moi une réponse à cette question.

Certains croyants ont peur d’un retour des persécutions de l’ère communiste ?

Si l’Ukraine arrive à repousser les soldats russes hors de son territoire, alors la liberté religieuse sera garantie pour toutes les communautés. Depuis la chute de l’URSS, la liberté religieuse n’est pas un vain mot en Ukraine et doit le rester.

Une foi illégale

Selon Portes Ouvertes, une ONG internationale qui soutient les chrétiens persécutés, les Eglises de la région du Donbass, non affiliées au patriarcat de Moscou, subissent une pression croissante depuis 2014. Les autorités des deux Républiques autoproclamées (Donetsk et Louhansk) ont édicté des directives qui obligent les organisations religieuses à se faire enregistrer. Une liste de 195 organisations religieuses enregistrées, établie en décembre 2019 par les autorités de Louhansk, a montré qu’aucune communauté protestante n’avait obtenu d’autorisation. Ne pas être enregistré signifie ne pas avoir accès au gaz, à l’électricité ou à l’eau. Cela rend, de fait, toute activité religieuse impossible.

Les Eglises d’Ukraine

Il est utile de préciser que, outre les communautés protestantes dont parle le communiqué de Portes Ouvertes, il existe dans le pays quatre Eglises : l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Moscou (EOU-PM), l’Eglise orthodoxe du Patriarcat de Kiev (Kyïv) (EOU-PK), l’Eglise autocéphale et l’Eglise gréco-catholique (EGCU).

Biographie express

Né en Ukraine centrale dans la ville de Zhytomyr, Sviatoslav Horetskyi est prêtre au sein de l’Eglise gréco-catholique ukrainienne (de rite byzantin).
Marié et père de trois enfants, il appartient à l’éparchie (diocèse) de Saint-Volodymyr le Grand de Paris et a été nommé l’an dernier administrateur des centres pastoraux des villes de Genève et Lausanne. Stagiaire dans l’UP de La Seymaz (GE) pour l’année pastorale 2022, il se forme pour célébrer dans le rite romain.

Il est né dans la ville ukrainienne de Zhytomyr.

Que vive le patrimoine bâti

PAR DAVID BAGNOUD, PRÉSIDENT DE LA COMMUNE DE LENS
PHOTO : DR

«Son clocher abrite l’un des plus exceptionnels carillons de Suisse.» David Bagnoud

Autrefois propriété de l’évêque de Sion, Lens devient une commune à part entière au XIVe siècle. Elle tire son charme en grande partie de la richesse du patrimoine bâti de son cœur historique, répertorié dans l’ISOS (Inventaire fédéral des sites construits d’importance nationale à protéger en Suisse) et dont l’église constitue un précieux élément.

Dédiée à Saint-Pierre-aux-Liens, l’actuelle église paroissiale de Lens est érigée en 1843 sur le site des trois édifices précédents. De style piémontais, son plan d’un seul rectangle rappelle les lieux de culte postérieurs au Concile de Trente. Elle possède des orgues de 1903 manufacturés par la maison Kuhn de Männedorf (ZH) dont les origines remontent à 1864. Son clocher abrite l’un des plus exceptionnels carillons de Suisse. Comportant vingt-quatre cloches, il se distingue par le fait qu’il est équipé d’un clavier mécanique de type flamand tout en ayant conservé un actionnement valaisan fait de cordes, poulies et chaînes. Cloches et carillons rythment les événements de notre communauté, les jours de fête et l’année liturgique des paroissiens.

L’église de Lens a été restaurée entre 1968 et 1974. Des travaux de conservation ont encore été réalisés en 2010 lorsque la commune a entrepris de revitaliser son centre historique en parallèle du remplacement de ses conduites d’eaux souterraines. A cette occasion, le parvis a été réaménagé en une véritable place du village, conférant à ce dernier une nouvelle dynamique.

Ne représentant pas seulement notre histoire, les sites construits illustrent notre espace de vie actuel. Ils nous permettent de nous identifier à l’endroit où nous vivons. Leur valorisation et leur développement harmonieux bénéficient à la qualité de notre environnement. En laissant une empreinte durable, le patrimoine bâti participe ainsi pleinement à notre bien-être.

Synode, porte ouverte

Dans cette rubrique, L’Essentiel propose aux Evêques des diocèses de Sion et de Lausanne-Genève-Fribourg, à l’Abbé territorial de Saint-Maurice et à leurs représentants de s’exprimer sur le sujet de leur choix. Ce mois, c’est Mgr Jean-Marie Lovey qui prend la plume.

PAR MGR JEAN-MARIE LOVEY, ÉVÊQUE DU DIOCÈSE DE SION
PHOTO : CATH.CH / BERNARD HALLET

On ne peut pas ne pas tenir compte de ce qui se passe devant notre porte. Le monde étant devenu un village, ce qui se vit au bout de ce monde se vit en immédiateté devant notre porte. Depuis la semaine après Pâques, la porte semble contenir une double signification. Huit jours plus tard, dit saint Jean, Jésus vient au milieu de ses disciples : ils sont là réunis, Thomas y compris, lui qui avait manqué la semaine précédente au même rendez-vous. Tous les disciples in corpore, dans le même lieu, dans la même peur, dans le même enfermement ! Les portes du lieu où ils se tenaient sont soigneusement verrouillées. Il y a trop de risques à sortir voir ce qui s’y passe, trop de risques à laisser l’inconnu entrer. Cependant il vient. Et c’est une autre porte qu’il ouvre. Une ouverture qui est désormais littéralement à portée de main. Mets ta main dans mon côté. (Jn 20, 26)

L’Eglise, c’est-à-dire nous tous en tant que communauté de foi, se situe, au long des âges et aujourd’hui encore, devant ces deux types de portes. D’un côté, les portes que l’on ferme par peur des autres, une peur qui nous garde prisonniers de nos propres fabrications. De l’autre, une béance, une blessure, porte ouverte au côté de celui qui aime et appelle à se laisser rejoindre « ma main sur son cœur ».

La première phase de la démarche synodale s’est déroulée dans chaque diocèse du monde. Notre Eglise diocésaine s’y est mise, modestement peut-être, mais avec bonheur. Jusqu’ici, des portes se sont-elles ouvertes ? Des peurs et des paralysies en ont-elles fermé d’autres ? Le processus se poursuit, au niveau des pays, des continents puis de l’Eglise universelle, tant il est vrai que le but de ce synode est précisément le chemin qui se vit sans cesse. Autrement dit, ce qui importe est de faire chemin ensemble ; d’oser avancer malgré tout ce que l’Eglise subit de revers, malgré nos infidélités, malgré nos courtes vues étriquées ou partisanes ; d’oser maintenir notre attention prioritaire sur l’abîme du côté ouvert du Christ. A l’écoute commune des battements de son cœur, dans la vie diocésaine, nous resterons des marcheurs en chemin (synode). Le synode ne s’achèvera pas en 2023, mais bien au seuil de l’ultime porte, celle du Paradis.

Rénovation de l’église paroissiale de Saint-Maurice de Laques et de La Chapelle d’Ollon

Les conseils de gestion portent le souci du patrimoine bâti des paroisses. Ainsi, l’église paroissiale de Saint-Maurice de Laques est en cours de rénovation; la chapelle d’Ollon aura des travaux début 2023. Présentation.

Rénovation de l’église paroissiale de Saint-Maurice de Laques

PAR STÉPHANE PONT, PRÉSIDENT DE LA COMMISSION COMMUNICATION ET RECHERCHE DE FONDS
PHOTO : DR

L’église paroissiale de Saint-Maurice de Laques figure au patrimoine architectural du canton, témoin sacré du début du XVIe et de la fin du XIXe siècle.

Afin de la préserver, il a été décidé d’effectuer d’importants travaux de rénovation qui ont débutés voilà quelques semaines et qui vont se poursuivre au moins jusqu’en décembre prochain.

Grâce au soutien de la commune de Crans-Montana, de l’Etat du Valais et de la Loterie Romande deux tiers du budget de 850’000 francs est déjà couvert. UN GRAND MERCI A EUX !

Il nous reste donc à trouver le solde et nous comptons sur de nombreuses contributions.

Un appel au don est lancé et vous pouvez d’ores et déjà y contribuer en effectuant un virement sur les coordonnées bancaires suivantes: IBAN : CH14 8080 8008 4018 9075 6 – Intitulé du compte « Dons restauration SML »

Rénovation de la chapelle d’Ollon

PAR CÉDRIC VOCAT, PRÉSIDENT DU CONSEIL DE GESTION (COGEST)
PHOTO : DR

La chapelle d’Ollon, dont l’existence est attestée dès 1711, a été agrandie en 1861, puis de 1916 à 1920 par Louis Gard, architecte de la statue du Christ-Roi. De style baroque, cette chapelle est dédiée à la Présentation de Marie au temple.

Les paroissiens ont pu constater que ce bâtiment nécessite un grand entretien. En effet, des fissures sont apparues sur la voûte, la peinture s’étiole, l’éclairage n’est plus à jour, les rambardes des esca-liers ainsi que celles de la tribune ne sont plus aux normes, … Le CoGest a donc décidé de mettre cette rénovation à l’ordre du jour.

Pour ce faire, nous nous sommes réparti le travail. Tout d’abord nous avons demandé des conseils auprès de spécialistes puis nous avons sollicité plusieurs entreprises afin d’obtenir des devis. Ayant reçu ces documents, nous avons pu établir le montant brut de la rénovation. Et, nous fûmes surpris par le montant qui est, tout de même, de 120’000 francs !

Afin de mener à bien cette rénovation, le CoGest s’est mis à la recherche de mécènes et généreux donateurs. Nous avons sollicité plusieurs fondations et, actuellement, nous sommes dans l’at-tente de leur réponse.

Les travaux débuteront, normalement, au début 2023 et devraient être terminés à la fin du printemps 2023.

Si le cœur vous en dit, nous recueillons volontiers tout don pécunier. Un grand merci pour votre précieux soutien.
IBAN : CH82 8080 8002 4644 1292 9 avec la mention « Rénovation chapelle d’Ollon » – Paroisse Saint-Georges Chermignon

Un édifice vivant

PAR FRANÇOIS-XAVIER AMHERDT | PHOTO : DR

La preuve que l’Eglise tient aux bâtiments de son patrimoine, c’est que le terme est le même pour désigner le contenant (le bâtiment matériel) et le contenu (l’Eglise peuple de Dieu). C’est ensuite que nous fêtons le 9 novembre la Basilique du Latran, la cathédrale du pape et la mère de toutes les églises du monde. C’est enfin qu’en principe, un baptême, un mariage, voire des funérailles ne peuvent avoir lieu en plein air, même si le Seigneur habite partout.

Reste que l’édifice de pierre ne sert qu’à permettre à chacun-e de se prêter « comme une pierre vivante à la construction de l’édifice spirituel » en Jésus-Christ (1 Pierre 2, 5). Le bien nommé disciple de l’apôtre Pierre livre dans sa première épître une splendide méditation sur la dignité de chaque croyant et Vatican II a retenu ce texte pour désigner le sacerdoce commun de tous les fidèles.

C’est le Christ qui constitue la pierre vivante fondamentale, choisie par le Père, mais rejetée par les hommes (2, 4). Cette pierre qu’ont repoussée les constructeurs est cependant devenue la tête d’angle (Psaume 118, 22), précieuse pour ceux qui se confient à elle et ne seront pas déçus (Isaïe 28, 16 ; cité en 1 Pierre 2, 6) : ceux qui pourtant étaient chargés de bâtir le peuple de l’Alliance d’Israël ont décidé quant à eux de s’en distancer, si bien qu’elle est désormais pour eux un rocher qui fait tomber (Isaïe 8, 14-15). C’est le drame de la coupure entre les représentants de l’Alliance ancienne, supplantés par les disciples du Fils de l’Homme (1 P 2, 8).

Noms prestigieux

Car tous ceux qui adhèrent au Christ sont maintenant considérés comme aptes à offrir des sacrifices spirituels que le Père agrée pleinement (2, 5b). C’est ainsi qu’ils reçoivent des noms prestigieux, en devenant comme Jésus, prêtres, rois et prophètes : ils bénéficient d’un « sacerdoce royal » ; ils forment une « race élue », jouissant de la miséricorde céleste ; une « nation sainte », participant de la nature divine (2 Pierre 1, 4) ; un « peuple de prophètes, acquis » pour proclamer les louanges du Créateur et Rédempteur de l’univers (Isaïe 43, 20-21) et appelé à rayonner de sa lumière. S’il y a besoin de sauvegarder les bâtisses et chefs-d’œuvre architecturaux hérités de l’histoire, c’est pour que chaque membre du peuple élu s’y trouve « à demeure » et y fasse monter son action de grâce.

Familles et enfants

  PAR MARYLINE HOHENAUERPHOTO : BERNARD HALLET Quelle joie de vous présenter ce mois-ci un journal plus « jeune » ! L’équipe de rédaction a la volonté de toucher plus large que nos précieux et traditionnels lecteurs, en ciblant davantage les enfants et leurs familles, qui font partie intégrante de l’Eglise d’aujourd’hui et de demain. […]

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Une parcelle de Vie

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : DR

Faire cohabiter les générations, offrir un toit à ceux qui recherchent chaleur et protection tout en redonnant vie et sens aux édifices religieux ? Les initiatives qui vont dans cette direction existent déjà en Suisse romande.

A l’heure où les agglomérations manquent de crèches et de places d’accueil pour les sans-abris ou les réfugiés, n’existerait-il pas là un moyen de redonner vie au patrimoine immobilier de l’Eglise sans passer par la vente ou la désacralisation ? Ces deux options impliquent nécessairement une période de séparation et de deuil, alors que Dieu incarne la Vie par excellence ! C’est vrai qu’il a opté pour des « lieux » comme un buisson ou une nuée pour se rendre visible aux humains, mais il a aussi choisi… Jésus.

A-t-Il donc besoin d’un lieu saint particulier pour se déployer ? Je ne crois pas. Il habite déjà chaque are de notre humanité, personnes en recherche de
protection et enfants compris.

Vitraux d’Ernest Biéler…

… église de Savièse (Valais)

Trois questions ont guidé l’artiste : la technique particulière du verre, l’unité de l’édifice et le défi du sujet religieux.

PAR AMANDINE BEFFA | PHOTO : JEAN-CLAUDE GADMER

Ernest Biéler est un peintre suisse né à Rolle en 1863. Il s’installe à Paris après ses études, mais au cours d’un voyage à travers son pays natal, il découvre Savièse. Il décide de s’y installer et d’y faire construire un atelier d’artiste. A la même époque, beaucoup de peintres choisissent de fuir l’industrialisation croissante pour se réfugier dans des régions plus proches de la nature et des traditions. Biéler est passionné par le pays, les habitants, leurs coutumes… Il est poussé par une volonté d’apprendre à les connaître. Il participe aux fêtes, aux vendanges, aux mariages, aux funérailles, aux montées au mayen… En attestent ses œuvres ainsi que des photos d’époque. Il est très inséré dans la communauté et il peint des scènes de vie quotidienne.

Lors de la restauration de l’église Saint-Germain, le curé Pierre Jean demande à Biéler de réaliser des vitraux. Dans une démarche d’art total, l’artiste suggère la possibilité de s’atteler plus largement au décor de l’édifice. Trois questions le guident dans la réalisation de son travail : la technique particulière du verre, l’unité de l’édifice et le défi du sujet religieux. S’ensuit une collaboration entre le peintre et le curé, dans un véritable climat de confiance. Pour Pierre Jean, « les vitraux d’une église doivent être le reflet de la vie religieuse d’une paroisse »1. C’est ce que propose Biéler, à travers notamment le vitrail de la Fête-Dieu. Représenter un événement si éminemment catholique ne va pas nécessairement de soi pour un protestant. Mais le catholicisme façonne les traditions, les costumes, la dynamique sociale et l’artiste y est sensible.

Au premier registre du vitrail, les femmes en costume traditionnel porte les bannières. Au deuxième registre, les grenadiers précèdent les enfants, les tsanbrides. La croix de procession occupe une place centrale dans l’œuvre. Au dernier registre, l’ostensoir est abrité sous le baldaquin.

Visites guidées possibles : cure.saviese@netplus.ch / 027 396 10 22

1 Curé Pierre Jean, Bulletin paroissial, mai 1934.

Et si tout le monde avait tout juste ?

PAR PIERRE MOSER | PHOTO : KAROL GARBIEC

La conférence de Frère Philippe Lefebvre, dominicain, donnée à Saint-Paul le 8 avril dernier a apporté des pistes de réflexion intéressantes. Je les résumerais en trois points :

La notion de famille d’abord. Cette notion, dans l’Ancien Testament, est un peu plus large que le couple avec un enfant que nous imaginons aujourd’hui. Frère Philippe le souligne, il s’agit plutôt de clan. « Fils de » prend une dimension temporelle : Joseph est fils de David, mais plus de mille ans les séparent. Il y a pourtant d’autres éléments qui les rapprochent.

La notion de pardon ensuite. Il s’agit en fait d’un terme financier qui nous amènent à une autre dimension que celles des pleurs et de la réconciliation que nous nous représentons aujourd’hui. A l’origine, il s’agit de remettre la dette impossible à honorer dans certaines circonstances comme une inondation par exemple.

Les notions de vocabulaires pour terminer. Et c’est là que mon titre prend toute sa signification. Les mots ou plutôt les concepts évoqués dans l’Ancien Testament sont vivants. Le terme d’étranger représente aussi bien l’ennemi que le frère qui s’est détourné de Dieu. Pendant toute la vie de transmission de cette parole, ces termes ont grandi, ils nous ont parlé de manière vivante.

Mais pour autant peut-on faire dire n’importe quoi à n’importe quelle parole ? Pas du tout, elles représentent un concept, souvent novateur d’ailleurs, appelé à nous parler, hier comme aujourd’hui. L’Ancien Testament n’est pas un livre qui se sert de mots précis et cadrés, mais il utilise des logiques humaines pour exprimer des vérités qui dépassent cette dimension terrestre. A nous d’en faire des aides ou des poids.

La chrismation

PAR DENIS FORNERONE
PHOTOS : PASCAL VOIDE

Le soleil commençait à peine sa course dans le ciel que nous nous sommes retrouvés pour une dernière répétition en ce matin du 30 avril. La journée s’annonçait belle avec ce petit quelque chose de frais qui annonce un renouveau, celui du printemps de l’Esprit Saint qui allait bientôt nous visiter.

A 16h, la fête pouvait commencer. L’église, joliment fleurie, accueillait familles et amis venus en nombre pour accompagner les confirmands. Sous les doigts experts de Lise Colas, le grand orgue ouvrait la célébration en accompagnant la procession d’entrée, le Christ en tête.

Mgr Alain de Raemy a admirablement présidé, assisté du Père Joël, notre curé. Les paroles de l’évêque sont allées droit au cœur de tous, ne laissant personne indifférent, sachant trouver les mots simples et directs dont chacun avait besoin.

Très émouvante fut la lecture (anonyme) d’extraits de lettres que les confirmands ont adressées à l’évêque afin d’expliquer avec leurs mots pourquoi ils demandaient à confirmer leur foi, révélant ainsi, non seulement une vraie réflexion personnelle, mais également l’importance pour eux de ce qu’ils ont reçu durant ces deux années de catéchèse (rassurant au passage le petit catéchiste que je suis qu’il n’a peut-être pas travaillé en vain).

Qu’il me soit permis, ici, de vous livrer ce qui pour moi restera le sommet de cette célébration qu’a été la chrismation. Me tenant à proximité de l’évêque, j’eus ce privilège, non pas d’entendre les paroles prononcées dans ce cœur à cœur avec les candidats, mais de voir croître de plus en plus sur ces visages, des sourires radieux, particulièrement au moment de recevoir le saint chrême. A mesure que chacun, accompagné, qui de son parrain, qui de sa marraine, défilait devant l’évêque, montait en moi une profonde Action de grâce pour chacun d’eux, produisant dans le profond de mon cœur comme en écho de l’esprit ces mots simples qui constataient pourtant de l’invisible : qu’ils sont beaux. Oui, ils sont beaux ces jeunes, devenus encore plus proches par l’union du Saint-Esprit, ils sont beaux de l’Esprit Saint venu habiter leur cœur et cette beauté transparaissait sur tout leur être.

Nous étions ici au cœur même de l’action divine qui se donne dans la simplicité des mains et des saintes huiles. Cette jeunesse avec qui j’ai pu cheminer, parfois turbulente, parfois plus fermée, qu’ils étaient resplendissants maintenant dans ce moment de vérité (vite, je faisais disparaître une larme écharpée).

Alors, bien sûr, la fête s’est poursuivie comme il se doit, et l’apéro servi au fond de l’église a été fort apprécié grâce à toute l’équipe de volontaire qui l’a préparé et servi. Je profite de les remercier tous chaleureusement au passage, car sans eux, la fête n’aurait pas été aussi belle. Un grand merci, encore, à Sabrina Faraone qui n’a pas ménagé sa peine afin que cette célébration se déroule au mieux, aux musiciens qui ont donné beaucoup de leur temps également dans la préparation, et à toutes les petites mains indispensables qui ont œuvré dans l’ombre, d’une manière ou d’une autre, contribuant au succès de cette belle journée. Je n’oublie pas de remercier le Seigneur lui-même qui nous fait toujours la grâce de sa présence en nos cœurs et qui nous en a particulièrement réjouis en ce jour.

Chez elles au Castel…

Dans notre dernier numéro, nous vous proposions une rencontre avec les Sœurs Anne-Françoise Sager et Verena Boss, actives à l’aumônerie de l’EMS Castel Notre-Dame. Nous publions aujourd’hui la fin de cette interview : une rencontre avec Sœur Claire Sierro et Sœur Marie-Thérèse Rieder, qui nous partagent ce qui les anime et les grands traits du chemin
qui les a conduites jusqu’au Castel.

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Les jeunes de nos communautés paroissiales

 

PAR ANNE-MARIE COLANDREA

PHOTOS : DIVERS

Début mai, des jeunes se sont mobilisés autour des JMJ de Suisse romande à Lausanne, prélude des Journées Mondiales de la Jeunesse qui se tiendront à Lisbonne en 2023.

Nous avons tous besoin de temps forts – de pèlerinage au rassemblement de fêtes – temps où nous avons l’occasion de vibrer de la présence du Christ. Les « jeunes », comme nous avons trop vite tendance à les nommer en catégorie, ont sans doute plus besoin de partager leur expérience de Foi, leur expérience de relation au Christ. Ils se retrouvent entre amis, s’encouragent à partager, à s’engager.

Certes nous pouvons regretter de ne pas les « voir » dans nos assemblées ecclésiales. Cependant, ne faut-il pas « voir » sans a priori et se laisser prendre par les lieux et les modalités de la quête de nos jeunes : quêtes de sens, quêtes de charité et d’amitié, quêtes de joie et d’espérance, quêtes des Béatitudes à conjuguer dans leur réalité et celle du monde.

Certes, en paroisse, il est sans doute plus aisé de les rencontrer dans les parcours de la catéchèse. Les jeunes suivent diverses routes. Les « Ado-du-Cycle se retrouvent autour de gestes concrets en participant au samedi du partage, en rencontrant des témoins pour réfléchir sur des thèmes qui les préoccupent ou encore sur le sens du bénévolat. Les confirmands, tout en veillant à approfondir leur relation au Christ, répondent fidèlement, et en toute simplicité, aux propositions de leurs animateurs et catéchètes. Cette année, ils ont même relevé le défi de rompre le rythme mensuel des rendez-vous au fil des invitations. Ils ont accepté de se laisser prendre par la nouveauté – voire l’inconnu – et ainsi de sortir de leur confort. Ils ont partagé l’élan et l’enthousiasme de leurs jeunes aînés avec les Jeunes de Lourdes, ceux du Figuier aux côtés des personnes en situation de handicap. Ils ont participé à la journée cantonale des confirmands au cours de laquelle une vague de 300 jeunes gens et jeunes filles saisissent la possibilité d’une « communion » à l’horizon de sensibilités chrétiennes et culturelles si diverses et pourtant si proches autour du Christ tel qu’Il se manifeste dans ces circonstances. Il y eut enfin, la gageure de rencontrer d‘autres confirmands des paroisses voisines (et méconnues) : se présenter, faire tomber les timidités et les réticences, en se prenant au jeu au sens littéral comme au sens plus investigateur à la suite des figures des deux saints Joseph des Ecritures. Ce fut l’occasion de comprendre la pédagogie de l’art et de l’architecture d’une église, en parcourant Saint-Joseph à coup de quiz. Et bien sûr, les gourmandises d’une collation aident à dégeler les attitudes. Du côté des catéchètes, lors de ces temps forts, il n’y a pas besoin de long discours, ni même de grande leçon de religion : accueillir, se risquer avec eux et vibrer de la passion pour le Christ. Aimons nos jeunes, nos communautés que le Christ construit : écoutons la « petite Espérance » en nos cœurs « car rien n’est impossible à Dieu » si nous le suivons, là où nous sommes, tels que nous sommes.

 

Les visagesde l’Eglise

Pour renforcer le sentiment de communauté et, peut-être, agir comme un remède
aux épreuves que certaines personnes traversent, la Pastorale de la santé est présente dans les milieux de santé et de vie pour répondre aux besoins spirituels.
Ces accompagnements offrent la possibilité d’aller puiser les ressources nécessaires
pour affronter une nouvelle étape de vie.

PAR MYRIAM BETTENS | PHOTOS : PASTORALE DE LA SANTÉ

« L’accompagnement spirituel, pour moi, c’est oser se laisser rejoindre par l’autre dans sa propre vulnérabilité comme " Jésus et la samaritaine au bord du puits de Jacob ", d’humain à humain par la nourriture commune de la parole de Dieu ou pas. Ensemble accompagner " le souffle de vie ", le don gratuit de Dieu », témoigne Ami Satchi. Elle est l’une des nouvelles Référentes Régionales Santé (RRS) qui officient au sein de plusieurs EMS genevois. Depuis septembre 2020, ces nouveaux engagements sont venus renforcer l’équipe de bénévoles et d’aumôniers de la Pastorale de la santé. Ils visent à développer encore l’accompagnement spirituel prodigué dans différents lieux d’hospitalisation et de vie.

« La Pastorale de la santé est un grand et dynamique service de l’Eglise Catholique romaine à Genève. Il offre présence, soutien, accompagnement spirituel dans le respect de la personne fragilisée par la maladie ou la vieillesse », détaille Cathy Espy-Ruf, sa responsable. « Sans le concours d’une équipe compétente et expérimentée, les milliers de visites auprès de patients des HUG et de résidents des EMS, les nombreuses messes, célébrations œcuméniques, sacrements, cérémonies du souvenir ou encore funérailles, ne pourraient pas avoir lieu », rappelle-elle également. Les aumôneries œuvrent avec un vrai souci d’œcuménique, dans le respect des convictions de la personne rencontrée et dans un dialogue interreligieux.

Une collaboration soutenue avec le personnel soignant permet d’identifier plus aisément les souffrances morales et spirituelles. Des outils sont mis à disposition des aumôniers et des soignants permettant d’intervenir de la manière la plus appropriée. Deux petites brochures ont, par exemple, été publiées. L’une pour aider le personnel hospitalier à comprendre ce qu’est l’accompagnement spirituel et lui expliquer qu’il n’est pas exclusivement dévolu aux aumôneries, l’autre fournit des indications au sujet de dix-sept confessions chrétiennes et non chrétiennes en matière de pratique religieuse et de soins.

Au service, mais comment ?

Une chose que la Pastorale de la santé accomplit et dont on ne se rend pas compte ?

Cathy Espy-Ruf : On est présents et je pense que les gens ne réalisent pas le nombre de prestations que nous accomplissons. Nous sommes également en lien avec les paroisses au cœur de ce volet

de diaconie. Je remercie vraiment le vicariat de nous donner les moyens d’être sur le terrain.

Toute l’équipe de bénévoles, aumôniers et RRS est motivée. Leurs compétences, ainsi que la diversité de leurs personnalités offrent des prestations de qualités. Je considère toutes ces personnes comme les visages de l’Eglise.

Quel « service » apportez-vous aux Genevois de manière générale ?

CER : Le nombre de personnes qui sont rencontrées dans un moment de fragilité lié à une hospitalisation ou une entrée en EMS est considérable. Cela représente des milliers de visites ! Il y a aussi l’accompagnement des familles, parfois jusqu’aux funérailles. Je pense que nous sommes vraiment un service en interface avec la société, car tout le monde un jour ou l’autre est concerné par la santé, ou sa perte partielle. Nous avons aussi un rôle très important à jouer au niveau social. La santé fait partie des questionnements existentiels. On s’interroge souvent sur la vie et son sens au moment d’un problème de santé.

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