Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral de Martigny (VS), juin-juillet-août 2020
Texte et photo par Pierre Vallat
Pierre Vallat est président du Conseil de communauté de Martigny. Il a contracté le coronavirus et a traversé ce temps de maladie et de confinement, comme tant d’autres, en solitaire… Il raconte.
Mais c’est devenu une opportunité de m’interroger sur le sens de cette existence brutalement mise en péril. Je n’ai pas ressenti de crainte pour ma vie, mais me suis mis à m’interroger sur sa valeur, à tenter de distinguer l’être de l’avoir. En effet, notre société nous pousse à nous évaluer en fonction de ce que nous pouvons acquérir. Alors que toute l’humanité est ébranlée, que la plupart des activités ont été considérablement ralenties, voire stoppées… Pourquoi ne pas s’initier à un nouvel art de vivre ? Et ces paroles du pape François dans l’encyclique Laudato si’ (n° 223) me reviennent à l’esprit : « Le bonheur requiert de savoir limiter certains besoins qui nous abrutissent, en nous rendant ainsi disponibles aux multiples possibilités qu’offre la vie. »