Un mois de mai resplendissant!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mai 2020

Par Laetitia Willommet | Photo: DR

En paroisse le mois de mai est très attendu. Il resplendit de la joie et de l’espérance jaillies le jour de Pâques. Mai prolonge le temps pascal et invite les communautés à la fête : fête de la première communion de nombreux enfants, fête de l’Ascension, fête de la Pentecôte. Le Christ ressuscité emplit le joli mois de mai de sa présence lumineuse. 

Cette année, les communautés ne se sont pas réunies pour vivre l’attente lors de la veillée pascale et vivre la grande joie de la résurrection. Il n’y a pas eu de célébration de Pâques dans nos églises paroissiales. Le mois de mai ne verra pas de communiants joyeux s’approcher de l’autel et recevoir le Christ-hostie.

Certes nous ne nous réunissons plus dans l’église paroissiale. Mais l’Eglise du Christ est-elle réellement cantonnée à ces beaux monuments ? 

Notre pape François parle souvent de la famille comme d’une petite Eglise.

« Les familles sont l’Eglise domestique où Jésus grandit. Il grandit dans l’amour des conjoints, dans la vie des enfants. » (Pape François, juin 2015)

Alors changeons notre regard, et plutôt que de voir seulement notre église paroissiale vide, regardons toutes ces petites Eglises domestiques qui célèbrent leur foi dans leur maison, leur appartement. Christ habite en nos cœurs et depuis notre foyer nous pouvons le faire rayonner au-delà de nos murs, au-delà de notre quartier. La lumière, l’espérance, l’amour de notre Seigneur s’élancent de chacune de nos maisons. Et cela, vu depuis le ciel, doit ressembler à un magnifique feu d’artifice, plein de couleurs, d’originalité et de foi. 

Pendant ce mois de mai, ensemble, mais chacun chez soi, faisons resplendir l’Eglise du Ressuscité par nos prières et nos actes d’amour.

La Création, don de Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2020

Photo: Marie-Paule Dénéréaz

Le chapitre 1 du Livre de la Genèse nous raconte la création par Dieu de notre univers, de notre terre et de tout ce qui la recouvre et la peuple, humains compris. Il nous l’a confiée pour que nous en prenions soin, et nous avons voulu savoir ce qu’en pensaient les habitant-e-s du secteur. Nous leur avons posé trois questions :
– Qu’est-ce que vous admirez particulièrement dans la Création?
– Comment envisagez-vous votre rôle de cocréateur/-trice?
Comment aimeriez-vous que notre Eglise s’implique pour préserver la Création?

Un groupe d’enfants de 8-9 ans

1re question : « Moi, j’aime les chiens ! » « Et moi les chats ! » Et ensuite dans un joyeux méli-mélo : les papillons, les poules, les chevaux, les coccinelles, les lapins, les dinosaures !
Et les plantes, il y a des plantes que vous aimez ? Après un petit silence… « moi, j’aime bien les tulipes ».

2e question : « Aujourd’hui on a planté des fleurs et on doit les arroser un peu pour que ça pousse ! », « Moi, je fais du jardin avec papa ». « Moi, je dois donner à manger à mon lapin à la maison ».

La 3e question a été transformée en « qu’est-ce que les adultes pourraient faire pour mieux soigner la nature ? »
Plusieurs : « ne pas jeter les cigarettes par terre », « planter des arbres ».

Hélène, 37 ans

Le jour de la naissance de ma première fille, lorsque l’infirmière l’a déposée sur moi, j’ai compris ce qu’était un miracle, et ce qu’était notre vocation de cocréateurs en tant que parents. Quel mystère que de pouvoir donner la vie à un être unique et voulu par Dieu depuis toute éternité !

La Création est si belle : j’aime la photographier, que ce soit la splendeur des montagnes ou les gouttes de rosée sur les fleurs. Mais, par-dessus tout, j’aime admirer la beauté des visages d’enfants, et les immortaliser. La beauté de la Création me dit Dieu. 

En tant que chrétienne, j’attends bien sûr de l’Eglise qu’elle me demande de préserver la Création, et de transmettre ce respect qui lui est dû à mes enfants. Je compte aussi sur elle pour éveiller nos consciences au devoir de protéger la Vie, toute Vie, puisqu’elle est toujours belle et voulue par Dieu.

Pascal, 65 ans

De visu j’admire particulièrement la nature et le mystère de l’univers céleste qui dépasse mon entendement. De cœur je suis émerveillé par le miracle de la Vie.

A mon niveau, mon rôle de cocréateur je le vois dans la manière de prendre soin de moi-même, créature de Dieu, et en préservant l’environnement naturel et urbain par des gestes simples : acheter des produits écologiques et durables, restreindre ma consommation d’eau et d’électricité, trier les déchets, renoncer aux choses superficielles et éviter la surconsommation.

Je souhaite que l’Eglise persiste à sensibiliser nos communautés aux questions cruciales concernant la relation de l’homme à l’environnement en prolongement de « Loué sois-tu ».

Audrey, 38 ans

Je trouve que la nature nous permet de nous sentir épanouis, alors que souvent au sein de la société il est plutôt question de créer un manque pour nous faire consommer. J’admire cette force : tout donner sans rien attendre.

J’essaye de faire ma part pour la préserver et sensibiliser mes enfants et mes élèves. Des petits gestes simples de chacun peuvent amener de grands changements notamment concernant le tri et l’utilisation des voitures, mais je suis bien loin d’être un modèle.

N’étant pas pratiquante, j’ai peu de connaissance des gestes concrets de ma paroisse ou de l’Eglise en général. Mon ressenti c’est qu’il y a beaucoup plus de sermons que de faits concrets. Je ne connais aucune mesure mise en place par l’une ou l’autre pour contribuer à la préservation de notre environnement, mais peut-être en saurai-je plus en lisant ce magazine.

Alexandre, 49 ans »

J’admire et je profite chaque jour, spécialement le matin, de la beauté de la Création qui m’entoure. Je suis toujours fasciné par l’adaptation de la nature dans notre monde actuel.

Mon rôle de cocréateur est le respect, c’est-à-dire préserver les ressources de Mère Nature, éviter le superflu et retrouver des valeurs de base.

L’Eglise pourrait encourager les chrétiens à réduire la course folle de la (sur)consommation et porter le discours pour une répartition équitable des ressources naturelles de notre planète.

Laudato si’

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2020

Par Isabelle Vogt

Dans ce numéro de L’Essentiel, nous célébrons les cinq ans de la lettre encyclique du pape François Laudato si’.
Essayons de voir ensemble comment le «souci de la maison commune» qu’y développe notre Pape se conjugue avec les textes bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament.
La Bible s’ouvre sur le Livre de la Genèse et le récit de la Création. Chaque livre de la Bible hébraïque porte en titre le premier mot du texte. Ici, le mot Genèse traduit l’hébreu bereshit (au commencement) et le grec genesis (commencement) du v. 1 : « Au commencement, Dieu créa le ciel et la terre. 1 » D’un univers plongé dans le chaos et les ténèbres, Dieu va faire un monde où jour et nuit, ciel et terre, continents et mers, soleil, lune et étoiles s’installent. Il couvre ensuite cette terre de végétation et la peuple de toutes sortes d’êtres vivants, avant d’en venir à la création de l’humain (hébreu adam) aux v. 26-27 : « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa ; mâle et femelle il les créa. »

La Création soumise à l’homme ?
Ce qui nous intéresse, dans le contexte de Laudato si’, ce sont les deux passages où Dieu soumet toute la Création à l’homme : « […] et qu’il soumette les poissons de la mer, les oiseaux du ciel, les bestiaux, toute la terre et toutes les petites bêtes qui remuent sur la terre ! » puis « Soyez féconds et prolifiques, remplissez la terre et dominez-la […] » Car c’est ce qui justifie, pour certaine-e-s, le pouvoir absolu de l’homme sur la nature.

Or à l’époque de rédaction de la Genèse la domination est un attribut royal : l’homme est le roi de la création, ce qui signifie qu’il doit en prendre soin et la faire prospérer, comme un bon roi le ferait pour son peuple. « Cela implique une relation de réciprocité responsable entre l’être humain et la nature. Chaque communauté peut prélever de la bonté de la terre ce qui lui est nécessaire pour survivre, mais elle a aussi le devoir de la sauvegarder et de garantir la continuité de sa fertilité pour les générations futures […] 2 »

Le regard de Jésus
Et le Nouveau Testament me direz-vous ? Nous avons souvent évoqué ici le lien privilégié de Jésus avec la nature, que ce soit au travers de ses paraboles ou de ses actes. Il admire les petits oiseaux (Mt 6, 26), domine les vents et la mer (Mt 8, 27), festoie dès qu’il en a l’occasion (Mt 11, 9). Mais c’est aussi un artisan qui travaille la matière créée par Dieu de ses mains, puisqu’il est charpentier (Mc 6, 3).

Le pape François évoque « Le regard de Jésus » aux n. 96 à 100, relevant un élément essentiel : Dieu est notre Père céleste (Mt 11, 25). La Création se réalise sur une Parole de Dieu, et le prologue de l’évangile de Jean nous annonce que le Verbe s’est fait chair (Jn 1, 1-18). Par conséquent « […], le destin de toute la création passe par le mystère du Christ, qui est présent depuis l’origine de toute chose. 3 »

Un pape écolo ?
Laudato si’ est un vibrant appel à une prise de conscience de notre responsabilité vis-à-vis de la planète, qui passe par le respect de chacun-e et l’équité sociale. Je vous en conseille vivement la lecture.

1 Toutes les citations bibliques sont extraites de la TOB, édition intégrale, Paris, Cerf, 2004.
2 Lett. Enc. Laudato si’ (24 mai 2015), n. 67, Ed. Parole et Silence, 2015.
3 Op. cit. n. 99.

En union de prière

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), avril 2020

Par Laetitia Willommet

Le coronavirus fait des ravages dans notre pays également, et les autorités ont pris des décisions courageuses pour tenter de freiner son évolution. Le diocèse a dû suivre le mouvement et a imposé la suppression des messes, des sacrements, des réunions de prière. Comment vivre cette soudaine solitude?Dimanche 15 mars, 9h15… l’heure à laquelle je me mets en chemin vers l’église de mon village pour participer à la messe. Et ce dimanche ? Pas de mise en route car les messes sont annulées pour une durée indéterminée.

Cela me fait un drôle d’effet et je prends brusquement pleinement conscience de cette nouvelle réalité. Pas de messe, cela veut dire aussi pas de partage sur le parvis, pas d’échanges de nouvelles sur les personnes absentes ou malades, pas d’after-messe dans les bistrots du village avec quelques-uns des membres de la communauté, les moins pressés, les plus soucieux de convivialité.

Et surtout pas de temps de prières partagés avec d’autres croyant-e-s. Et pourtant dans ces jours d’incertitude et de contagion, la force de la prière commune serait une aide bienvenue.

Voici le temps de se rappeler que dans le monde la prière est continue, incessante. Il y a toujours quelqu’un-e en train de prier. Et je peux rejoindre cette communauté invisible et me sentir relié-e à ces priant-e-s inconnu-e-s.

Par exemple en pratiquant la prière des heures je me joins aux moines et moniales. Dans les monastères, la prière des heures se répartit en sept grands moments. Les Laudes au petit matin, Tierce vers 9h du matin, Sexte vers 12h et None vers 15h. A la tombée de la nuit, les Vêpres puis avant le coucher les Complies. Un dernier office est dit de nuit : les Vigiles.

Et si j’ai besoin de rejoindre visuellement une communauté ? La chaîne de télévision KTO répond à mon souhait. Je peux prier le chapelet avec les pèlerins à Lourdes, rejoindre des monastères pour les laudes, l’angélus et autres temps de prière. Je peux aussi rejoindre le réseau mondial de prière du pape François sur Internet https://clicktopray.org/fr ou sur mon natel.

Alors dans cette période particulière que nous vivons tous, si vous ressentez le besoin de ne pas prier seul-e, je vous invite à rejoindre grâce à la télévision, à votre ordinateur ou à votre natel, ou en pensée les autres priants de l’Eglise universelle. 

En union de prière avec vous tous !

Jeûner ensemble et promouvoir le droit à l’alimentation

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mars 2020

Photo: DR

Dans le cadre de la Campagne œcuménique organisée chaque année par Pain pour le prochain et Action de Carême, nous vous présentons quelques témoignages de participant-e-s à l’action « Jeûner ensemble ». Ce jeûne de préparation à Pâques, pratique ancrée dans la tradition chrétienne, se veut aussi signal de solidarité envers celles et ceux qui subissent la faim dans le monde, notamment au Guatemala.

Ouverture à une autre dimension

Par Aimé Riquen

Je pratique le jeûne depuis 10 ans maintenant dans le temps du Carême, mais c’est chaque fois nouveau, c’est comme visiter un nouveau pays, de le découvrir pour la première fois. C’est une sorte de détoxification du corps, on met au repos nos organes internes qui ont aussi besoin de vacances et de repos. 

Le point fort, c’est le 4e ou 5e jour de jeûne, le corps a pris un rythme, on est bien, on flotte, tout est léger, tout est clair, tout est facile, pas d’histoires, pas de problèmes, une sorte d’état de grâce, que du bonheur.

Spirituellement, on est ouvert à une autre dimension, on a une autre sensibilité pour rencontrer les autres, pour se rencontrer, on a plus de temps pour méditer, pour prier.

Daniel, Vétroz

Un nouvel élan

Par Marie-Paule Dénéréaz

Je pratique le jeûne lors du Carême depuis une quinzaine d’années. Mes motivations sont de prendre un temps d’arrêt, d’écouter davantage mon corps et mon esprit et de retrouver ce qui fait sens dans mon existence. Le jeûne favorise le retour à l’essentiel, le retour à soi. Ce temps me permet aussi de faire le point sur ma vie et de lui redonner un nouvel élan.

La semaine de jeûne ne se limite pas à sept jours. Elle est encadrée par un temps de préparation et une période de réalimentation en douceur. Les réunions quotidiennes et les partages en groupe sont un soutien précieux.

Spirituellement, c’est l’occasion d’une rencontre plus intense avec Dieu, avec le silence de mon Etre, comme un temps de désert. Le Carême m’invite à prier pour les plus démunis, particulièrement ceux qui souffrent de la faim.

Elisabeth, Conthey

Un challenge

Par Olivier Thurre

J’ai pratiqué le jeûne pour la première fois il y a quatre ans durant le Carême. La première tentative, je la considérais un peu comme un challenge. Serai-je capable de le faire ou vais-je craquer avant la fin de la période envisagée ? Avec le recul, je conseillerais de bien se préparer, car la privation de nourriture est moins pénible si l’on a bien choisi les boissons qu’on va consommer pendant la période de jeûne.

Chaque jeûne est différent, mais à chaque fois je retiens une meilleure connaissance personnelle et une plus grande maîtrise de soi. Chaque expérience a changé radicalement mon rapport à la nourriture, à la connaissance du sentiment de satiété. En me privant de nourriture, je me sens beaucoup plus en éveil et j’éprouve la satisfaction d’être en permanence dans la joie.

Chacun peut réussir une telle expérience, à condition de la confier au Christ. Dès lors elle prend tout son sens et ne devient plus un sacrifice.

Marlyse, St-Pierre-de-Clages

Le baptême – toujours d’actualité !

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), février 2020

Photo: DR

Ce dimanche 2 février, nous entendrons, dans l’Evangile du jour, ce verset: «Les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon ce qui est écrit dans la Loi.» (Luc 2, 22) Aujourd’hui encore des parents, des parrains, des marraines se déplacent vers une église pour présenter un bébé, un enfant, un adulte pour qu’il devienne enfant de Dieu par la grâce du baptême.Le dimanche 15 décembre à l’église de St-Pierre-de-Clages, Kylie, Shaïna et Sasha ont été présentées à la communauté comme candidates au sacrement du baptême. Kylie et Shaïna sont de la paroisse de Plan-Conthey et Sasha de celle de Chamoson. Elles ont entre 8 et 10 ans et ont choisi de suivre dans notre secteur un parcours de préparation au sacrement du baptême qu’elles recevront le dimanche de Pâques à l’église de St-Séverin.

Dès ce jour, les trois fillettes sont devenues des catéchumènes, c’est-à-dire des personnes qui ouvrent leurs oreilles pour mieux écouter la Parole de Dieu. Elles recevront le dimanche 8 mars à la cathédrale de Sion l’appel décisif de notre évêque Mgr Jean-Marie Lovey, puis auront encore à vivre en paroisse le 5 avril une célébration du scrutin qui est une manière d’aller au plus profond de soi pour scruter son cœur.

Avec elles, entendons l’appel du Seigneur à les entourer de notre amitié avec grande joie et à les soutenir par notre prière tout le temps que durera leur chemin de catéchuménat. 

Voici quelques témoins qui ont accepté de répondre à ces questions :

Pour Sasha, Inusa, Shaïna et Kylie, catéchumènes : Pourquoi demandes-tu le baptême ? Quel a été ton cheminement avant de te présenter à Dieu pour le baptême ?

Pour les parents : Pourquoi avez-vous décidé de baptiser votre enfant ? Comment voyez-vous votre engagement ?

Pour les parrains ou les marraines : Pourquoi avez-vous accepté ? Comment envisagez-vous votre rôle auprès de votre filleul/le ?

Sasha 8 ans, en parcours vers le baptême

Le papa :
Je voulais laisser le choix à Sasha de se faire baptiser ou non et c’est pour cela que Sasha fait actuellement son baptême, pour moi il était important qu’elle puisse choisir et je suis ravi de son choix. Je l’accompagnerai dans son éducation religieuse et me réjouis de l’accueillir dans la communauté chrétienne.

Alex le parrain :
Pour des raisons familiales et pour accompagner Sasha sur le chemin des sacrements. Mon rôle sera de l’écouter, de l’accompagner, de la soutenir et la conseiller si elle en a besoin.

La maman :
Le désir de faire baptiser Sasha est venu en 2015… Petite j’allais souvent à l’église et je croyais fort en Jésus, puis comme beaucoup d’adultes j’ai perdu tout ça et je me suis perdue en même temps, je ne croyais plus en grand-chose, même plus en moi… Un gros choc dans ma vie m’a amenée à suivre une Agapa (une retraite silencieuse) en 2015, durant laquelle j’ai reçu beaucoup de grâces. Depuis lors je me suis toujours sentie accompagnée, guidée et c’est à partir de là que j’ai désiré faire baptiser Sasha pour lui transmettre ce cadeau, ce ressenti, et qu’elle puisse elle aussi découvrir que dans la vie être à l’écoute de son cœur c’est être à l’écoute de ses guides.

Pour le choix de la marraine :
Cela a été une évidence car c’est elle qui nous a recueillies chez elle dans un moment très difficile que nous avons traversé toutes les deux et lorsque j’ai expliqué à Sasha qu’une marraine était une personne sur qui on pouvait compter, vers qui on pouvait aller en cas de besoin, le choix était facile, Et si je demande à Sasha pourquoi elle a choisi Yvette, elle me répond parce que je l’aime et la réponse d’Yvette est la même : c’est parce qu’elle aime Sasha et qu’elle fera toujours de son mieux pour être là pour elle.

INUSA 30 ans, en route vers les sacrements de l’initiation

Pour ce qui concerne mon baptême, j’ai décidé depuis que nous avons les enfants, leur mère étant chrétienne, pour pouvoir leur donner le même sens de vie. Donc si je fais baptiser les enfants, il faudra que moi aussi, je leur donne cet exemple. Et plus tard avec la mère de mes enfants nous pourrions envisager un mariage à l’église. 

SHAÏNA 8 ans, en route vers le baptême

Le parrain :
Je m’appelle Francisco Pinto et j’ai accepté d’être le parrain de Shaïna pour les raisons suivantes :

– pour l’accompagner dans sa foi en Dieu

– car je suis déjà son parrain depuis sa naissance avec ou sans baptême

– pour lui apprendre à avoir foi en elle, confiance en elle, car l’Eglise va lui apprendre seulement qu’il faut avoir foi en Dieu.

– pour être son parrain en cas de brouillard ou de mauvais temps. 

KYLIE 10 ans, en route vers le baptême

Les parents :
Kylie a voulu le baptême pour être enfant de Dieu et elle s’est entraînée. Pour notre part, nous respectons son choix et son engagement envers Dieu.

Le parrain :
J’ai accepté car je suis fier de pouvoir guider et aider Kylie sur le chemin de l’accueil de Dieu. J’envisage mon rôle important car il l’est également pour sa maman. J’ai accepté mon rôle car je suis content de suivre Kylie dans son chemin et de lui apporter la foi. J’envisage mon rôle avec sincérité.

Souvenir d’un baptême

Célébrer le sacrement du baptême est l’une des tâches confiées aux diacres. Nous avons demandé au diacre Stéphane Vergère de nous parler d’un baptême qu’il a célébré.

Il était si émerveillé par ce qui venait de lui arriver qu’il ne voulait plus quitter mes bras !
Si je devais retenir un souvenir de baptême en particulier, c’est bien celui de Léon, âgé de tout juste un an ! On aurait dit qu’il avait répété les gestes auparavant tant ceux-ci lui paraissaient naturels. Ainsi avançait-il volontiers son petit front au moment de l’onction ou se penchait-il très justement pour recevoir l’eau baptismale. Son visage resplendissait et ne quittait pas la lumière du cierge de baptême au moment du Notre Père. Trop beau ! Et que dire de la suite… sinon qu’il ne voulait plus quitter les bras du célébrant, au point même d’opposer une résistance et de verser quelques larmes lorsque sa mère souhaita le reprendre.

Un moment d’émotion et d’action de grâces… tout simplement de pur bonheur !

Temps du Carême, temps de conversion

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), mars 2020

Par l’abbé Pierre-Yves Pralong | Photo: AdC

Nous voici arrivés au temps du Carême ! Nous pourrions avoir l’impression que ces temps liturgiques se répètent chaque année et que c’est toujours un peu la même chose. Eh bien, détrompons-nous ! Chaque année c’est toujours un temps différent qui nous est proposé ! Pourquoi ? Tout d’abord parce que chaque année nous sommes différents, il y a des choses qui ont changé, évolué, grandi en nous, nous avons vécus des événements uniques. De plus, Dieu donne des grâces particulières en lien avec ce que nous avons vécu et ce dont nous avons besoin en ce moment précis de notre existence.

«C’est cela qui est passionnant dans la vie chrétienne, c’est que toute la vie, nous sommes appelés à nous laisser pétrir par Dieu !»

Le temps du Carême est bien un temps de conversion ! Nous sommes tous appelés à la sainteté et pour y parvenir, Dieu nous convertit, il convertit nos cœurs, nos attitudes. Notre mission : se laisser visiter, libérer, guérir par Dieu. C’est cela qui est passionnant dans la vie chrétienne, c’est que toute la vie, nous sommes appelés à nous laisser pétrir par Dieu ! Pourquoi ? Parce que Dieu veut que nous devenions des saints et des saintes pour notre temps, il veut que Son amour grandisse toujours plus en nous, pour aimer toujours plus nos frères et sœurs. Le Carême n’est donc pas un temps où nous faisons des efforts pendant 40 jours, et direct après nous reprenons nos mauvaises habitudes. C’est un temps où nous nous laissons convertir par le Seigneur et après ce temps nous demeurons dans les libérations que Dieu a faites en nous.

Une grande grâce que ce temps du Carême !

Isaïe, le prophète de l’espoir!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2020

Par Romaine Carrupt | Photo: DR

Le Temple sera une maison de prière pour tous les peuples.

« Je les ferai venir sur ma montagne sainte. Je les remplirai de joie dans ma maison de prière. J’accepterai les sacrifices et les dons qu’ils m’offrent sur l’autel. Oui, on appellera ma maison Maison de prières pour tous les peuples. » (Isaïe 56, 7)

Il y aura plus de justice, les guerres n’existeront plus, il n’y aura pas d’exclus, les larmes et les peurs, les inquiétudes laisseront place à la joie et au bonheur du Vivre ensemble. Nous serons tous en Dieu et Dieu en nous.

«Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs.»

Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs. Il veut faire de nous ses fils et ses filles par Jésus Christ ! Il veut que nous soyons saints et saintes. Que tous les peuples, toutes les nations quelles que soient leurs cultures, se fréquentent, se rencontrent et s’aiment. Il n’y a pas de frontières pour vivre dans l’unité et l’amour du Christ. La culture du Royaume des cieux se dessine et vient habiter nos vies afin de ne former qu’une seule Lumière des Nations. Celle du Christ qui est la Vérité et la Vie. Il viendra le temps de renverser les barrières et les banalités, de renouveler l’intelligence à l’écoute de la Parole de Dieu. Ainsi nous pourrons conjuguer notre caractère et la mentalité du Christ pour manifester un style de vie conforme à celui du Royaume des cieux.

Unifier est difficile, mais l’Esprit Saint travaille auprès des humains afin que chacun puisse prier son Dieu avec amour et chasser la peur de l’autre.

A long terme nous sommes appelés à démolir les frontières pour porter notre vision de l’Eglise vers un Nouvel Espoir.

«Eglise sans frontières» dans notre secteur pastoral

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2020

Par Isabelle, Marie-Paule et Olivier

Partir à la découverte de quelques «communautés» originaires d’autres pays du monde actives dans nos paroisses, tel est le voyage auquel nous vous invitons. Peut-être en connaissez-vous d’autres et pourriez-vous nous faire partager vos expériences dans un prochain journal? Nous avons posé les questions suivantes: Pouvez-vous nous présenter votre communauté en quelques mots? Quelles sont vos fêtes religieuses principales? A quelles occasions vous rencontrez-vous? Avez-vous des contacts avec la paroisse où vous vivez?

Communautés de langue portugaise, l’abbé Jose Vilas

L’aumônier et prêtre Jose Vilas ne compte pas ses heures au service des neuf communautés portugaises en Valais. Messes, mariages, ensevelissements et baptêmes et aussi fêtes mariales en portugais ont régulièrement lieu dans différents villages et villes de notre canton.

Les personnes de notre secteur peuvent se rendre à la chapelle de Châteauneuf Sion pour entendre une messe dans la langue portugaise et rejoindre la communauté portugaise en unité avec la paroisse de St-Guérin. En ce qui concerne les préparations aux sacrements pour les enfants, le prêtre tient à ce qu’elles restent dans les paroisses pour favoriser l’intégration dans le lieu de vie.

Des groupes de jeunes tels que Chama Vive (photo) témoignent de l’enthousiasme et du dynamisme des communautés portugaises. Leur collaboration avec le diocèse et les paroisses locales se passe harmonieusement. Certaines paroisses font parfois appel à elles pour organiser des fêtes mariales avec procession aux flambeaux, comme lors du centenaire de Notre-Dame de Fatima en 2017. Les ressortissants du pays où ont eu lieu les apparitions de Fatima au début du XXe siècle savent exprimer leur dévotion à Marie avec une ferveur toute particulière.

Pour tout renseignement sur les activités et les horaires : Jose Vilas Boas 078 676 77 74 ou jocavibosa@gmail.com

Le groupe Chama Vive (Flamme vivante) et leur aumônier, Jose Vilas.

Communauté chrétienne rwandaise de Suisse, l’abbé Léonidas Uwizeyimana

La communauté chrétienne rwandaise de Suisse est composée d’étudiants, de réfugiés, de résidents ayant reçu la nationalité suisse. Le Rwanda est un tout petit pays avec une seule langue, le Kinyarwanda, ce qui facilite la reconnaissance et les rencontres.

Le Rwanda a été évangélisé par les missionnaires Pères Blancs du cardinal Lavigerie. Nous célébrons donc les mêmes fêtes religieuses que l’Eglise universelle. Depuis que la Sainte Vierge, Mère du Verbe de Vie, est apparue à Kibeho (au sud), les baptisés du pays lui vouent une grande dévotion qui transparaît sur notre communauté rwandaise aujourd’hui : on ne peut célébrer la messe sans entonner un chant à Marie, afin qu’elle intercède pour nos populations en faveur de la paix.

En Suisse, les occasions de rencontres sont nombreuses : anniversaires, jubilés, fête nationale du Rwanda, célébrations des sacrements, décès ou messes de familles organisées en début de chaque année. La messe y est principalement célébrée et chantée dans notre langue maternelle.

Nous essayons de nous intégrer autant que possible dans notre paroisse comme bénévoles. Certains font partie de conseils de communauté, d’autres laïcs et prêtres sont même mandatés par l’évêque pour différents services en Eglise.

En bref, malgré de nombreux points d’interrogation pour une insertion continuelle, nous continuons à vivre avec persévérance notre identité chrétienne. Un grand merci pour la solidarité chrétienne dans l’Eglise suisse.

La communauté rwandaise de Suisse romande a accompagné l’abbé Léonidas lors de son installation à Chamoson.

Communauté albanaise à Vétroz, Mme Palina Melfi

Notre communauté se réunit 3 ou 4 fois par année à Vétroz, le samedi soir, pour une messe célébrée par un curé qui vient de Lucerne, suivie d’un apéritif dînatoire. Ça nous permet de garder le contact, car on est finalement tous plus ou moins cousins. Il y a dix familles de base, arrivées du Kosovo en 1989, gérées par un « chef ». 

On est une famille nombreuse, sept frères et sœurs. On croit beaucoup à la Vierge. Ma sœur et mon beau-frère vont tous les dimanches à Padre Pio à pied depuis Vétroz, et nous y allons aussi quand nous pouvons. Nous ne le connaissions pas, mais nous avons appris à le connaître au fur et à mesure que nous lui demandions de l’aide.

Nous avons plusieurs fêtes : la Saint-Antoine (Nua, prénom de mon papa) le 19 janvier, l’occasion d’un repas de famille chez ma maman ; Zoya, la Vierge, prénom de ma sœur, en septembre ; le 15 août, grande fête familiale chez ma grande sœur avec un pèlerinage, par exemple à Derborence. Au Kosovo, neuf jours avant, on fait une procession de 1h30 depuis notre village jusqu’à la Vierge Zoya de Letnize. Elle fait des miracles, un peu comme à Lourdes. Enfin on fête bien sûr Noël et Pâques. Chaque dimanche de Carême toute la famille va en pèlerinage à Longeborgne et fait le chemin de croix. C’est comme une tradition, donner à nos enfants ce qu’on a vécu.

Une grande famille aux premiers bancs de l’église, ça se remarque ! Nous aimons bien participer aux soirées de louange à Conthey. Tous les dimanches, après la messe, les enfants font un vœu et allument un cierge. Et en cas de coup dur, ils ont le réflexe de faire une prière. Je suis contente d’avoir pu leur transmettre ça.

Enfant et servants de messe entourent le curé albanais.

 

Tous à la recherche du Règne de Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS),  novembre 2019

Par l’abbé Léonard Uwizeyimana

Les chrétiens ont pu vivre un mois d’octobre exceptionnel pour la mission dans l’Eglise. Ils ont eu l’occasion de saisir en profondeur ce que signifie cette phrase: «Par le baptême, tu deviens prêtre, prophète et roi.»

En effet nous sommes capables de prier comme le Christ, d’annoncer les merveilles de Dieu et de nous investir pour servir l’Eglise dans le monde. Cette potentialité nous plonge dans la réalité théologique du Christ-Roi de l’Univers, bel exemple pour tous les hommes.

Si nous essayons de dialoguer avec les adhérents de telle ou telle religion, nous y constaterons des valeurs humaines que personne ne pourrait réfuter.

«Si nous essayons de dialoguer avec les adhérents de telle ou telle religion, nous y constaterons des valeurs humaines que personne ne pourrait réfuter.»

Tous vont converger vers les gestes de charité et de solidarité. Il y aura la recherche de la vérité, de la paix, de l’unité, du service. La vie de chacun fera appel à la dignité de toute homme, au respect mutuel, au pardon et au refus de la violence.

Invoquer notre Dieu comme le Seigneur…
Annoncer ses merveilles…
Servir les hommes comme le Christ…

…resteront les trois axes primordiaux proposés pour entrer dans le dialogue avec ceux des autres religions. Ouvrir son cœur à l’autre nécessite d’avoir ces assises solides afin de ne pas ballotter dans sa foi. Qui dit respect des religions dit y puiser des éléments qui nous unissent, a n que nous puissions mener une existence où nous restons humainement en communion les uns avec les autres autour des réalités existentielles. Nous sommes tous à la recherche de la vérité; mais la Vérité en plénitude ne peut qu’être révélée dans l’Autre, le Christ, Roi de l’Univers. Puisse le dialogue interreligieux contribuer à l’établissement du règne de Dieu!

Mon parcours interreligieux

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), novembre 2019

Propos recueillis par Laetitia Willomet

Ce mois je vous invite à découvrir une personne au parcours étonnant, la pasteure Nathalie Capó. Sa connaissance
des religions m’a souvent épatée, son sens de l’accueil de tous, sa générosité dans l’échange, sa curiosité, son action en faveur de l’œcuménisme, du dialogue interreligieux font de Nathalie l’une des très belles rencontres que j’ai faite dans ma vie. Et pour cette Semaine des religions, je me réjouis de vous la présenter.
Mon parcours a commencé à l’âge de 13-14 ans, peu avant ma confirmation-baptême en 1975, avec la lecture du Journal d’Anne Frank, qui me poussa à vouloir étudier le judaïsme. Pendant le collège, divers camarade juifs me rent connaître leurs synagogues et je me mis à étudier l’hébreu pour pouvoir lire et comprendre les prières.

C’est à la synagogue sépharade de Genève que j’ai connu des personnes très accueillantes, avec un beau sens de la famille et de la fête, qui sont devenues des amis depuis 40 ans. Il y avait aussi les émis- sions du Rabbin Josy Eisenberg à la télé française, avec une lecture plus profonde de la Bible que ce que j’avais pratiqué jusqu’alors dans ma famille protestante.

«Je dis souvent que dans la formation théologique académique, le dialogue interculturel est très présent, et on en sort avec un in ni respect pour les autres traditions religieuses et tout ce qu’elles apportent à la spiritualité, la culture, la civilisation.»

Ceci m’amena donc vers la Faculté de Théologie, où nous avons eu aussi un enseignement œcuménique avec des théologiens catholiques, et aussi avec des rabbins. Je dis souvent que dans la formation théologique académique, le dialogue interculturel est très présent, et on en sort avec un in ni respect pour les autres traditions religieuses et tout ce qu’elles apportent à la spiritualité, la culture, la civilisation. Dans les formations de tradition évangélique, la priorité n’est pas mise sur le dialogue, mais sur la connaissance de l’autre pour chercher les failles ou les manques afin de le convertir à la foi chrétienne, puisqu’il n’y pas d’égalité entre les religions, et que le monde est appelé à cette conversion au Christ.

Nathalie Capò

Nous nous sommes installés à Barcelone, et là j’ai participé en 1986 à la première prière interreligieuse à la cathédrale, et par la suite j’ai fait partie, comme présidente, de l’Association Unesco pour le dialogue interreligieux. Barcelone a reçu 8000 personnes du monde entier en 2004 pour le parlement des religions du monde, organisé par l’Association Unesco, et a créé par la suite le réseau catalan des groupes de dialogue interreligieux, qui va de Perpignan à Alicante, en comptant aussi les Baléares.

Cela m’a apporté une immense richesse spirituelle qu’on retrouve dans la recherche de la paix, du vivre ensemble et de la connaissance mutuelle. Quand on a été élevé dans un seul credo qui croit que les autres ne valent rien ou sont une menace et qu’on en a peur, on passe à côté de cette expérience humaine qui est si enrichissante.

Le Valais s’est ouvert peu à peu, grâce au Concile Vatican II, à l’œcuménisme, et il gagnera beaucoup aussi à découvrir la foi des autres qui pratiquent le bouddhisme, l’hindouisme, l’Islam, le judaïsme, et qui sont nos voisins, nos collègues de travail, les amis de nos enfants, et peuvent aussi faire partie de nos familles.

Nos enfants et les autres religions

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil, novembre 2019

Nos enfants sont en contact fréquent avec d’autres confessions ou d’autres religions. En classe d’abord, des enfants de familles protestantes, catholiques, musulmanes, bouddhistes, athées, plus rarement hindoues ou juives, se côtoient tous les jours. Les programmes d’éthique et de culture religieuse tiennent compte de cette diversité. D’autres informations leur parviennent au détour d’un film, d’un dessin animé.Par Laetitia Willomet, avec l’aimable collaboration de la librairie « Une belle histoire » à SaxonJe vous propose de profiter de la semaine des religions pour découvrir en famille et à travers de beaux ouvrages ces rites et pratiques différents et parfois étonnants

La grande imagerie - Religions
La grande imagerie – Religions

La grande imagerie: Religions, éd. Fleurus, nous fait découvrir à l’aide de très belles images les 3 monothéismes, leur histoire, leurs fêtes, leurs symboles.
Les religions du monde, éd. Gallimard Jeunesse. Des enfants racontent leur religion et comment ils vivent leur foi.
Les grandes religions du monde, éd Bayard Jeunesse. Six enfants, six pays, six religions, six témoignages de leurs pratiques religieuses.
Les religions, éd. Fleurus, coll. Voir (avec DVD) pour les 6-9 ans. Une première découverte du monde des religions avec un DVD attrayant.
Les religions du monde, éd. Fleurus, coll. Voir (avec un DVD). Pour un parcours large de l’histoire des religions qui débute avec l’apparition d’Homo sapiens.
Cet ouvrage explique, sans jugements ni préjugés, les religions pratiquées aujourd’hui, la place qu’elles occupent dans notre vie quotidienne, dans nos sociétés, dans notre histoire et nos cultures.

Etre en mission

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Par Blaise Roduit

Le pape François a déclaré octobre 2019 «Mois missionnaire extraordinaire» sous le thème général de «Baptisés et envoyés.» Les baptistères des églises seront mis en valeur tout au long du mois.

«C’est l’occasion de faire le lien entre missio ad gentes et missio ad intra. C’est-à-dire entre la mission de chacun, renforcé et envoyé, en tant que baptisé, et la mission dite intérieure.»

Les prêtres envoyés à l’étranger pour évangéliser les autres parties du monde sont des missionnaires. Ils vont vivre avec les autochtones sur place et partager leur quotidien. Ils essaient d’insu er l’esprit du Christ et de répandre la Bonne Nouvelle au sein de ces populations plus ou moins éloignées de notre pays.

A l’occasion de ce mois d’octobre 2019, le pape François a voulu un temps spécial afin de célébrer la Mission universelle. Un groupe de travail a été constitué et a préparé une action commune pour tout notre pays. C’est l’occasion de faire le lien entre «missio ad gentes» et «missio ad intra». C’est-à-dire entre la mission de chacun, renforcé et envoyé, en tant que baptisé, et la mission dite «intérieure».

Le chantier peut être grand, il y a tant à faire pour œuvrer au service du Royaume. Non seulement, la rencontre personnelle avec Jésus-Christ et le témoignage chrétien sont des axes fondamentaux de cette mission conjointe. Mais c’est le cas égale- ment de la formation en général et de la charité missionnaire proprement dite.

Profitons donc de ce mois «extraordinaire» pour nous ouvrir à l’autre, lui transmettre ce qu’il y a de christique en chacun de nous, et ne pas hésiter à pro- clamer cet héritage d’Amour du Père. Un peu à l’image du Christ, puis de ses disciples, tous partis en mission dans le monde annoncer le Royaume du Père et Son Amour pour l’Humanité.

Prière d’envoi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Par missio – Oeuvres pontificales

Allez à présent dans le monde.
Soyez con ants, ayez courage!
Soyez bénis par l’eau du baptême
Et fortifiés par l’onction du Rédempteur.

Epanouissez-vous dans votre quotidien,
Car là sont votre vie et votre mission.
Elles semblent peut-être discrètes et humbles,
Mais elles sont précieuses aux yeux de Dieu et pour les hommes.

Soyez ouverts à l’inconnu.
Et quand il vous appelle, allez!
Allez jusqu’aux limites de la création et au-delà.
Mais là où l’on a besoin de vous, demeurez!

Le Christ lui-même vous a envoyés.
En son nom vous cheminez.
Ouvrez les yeux, n’ayez pas peur.
Ayez confiance en Lui, car Il a confiance en vous.

Que Sa bénédiction vous précède et vous accompagne!
Recevez-la au nom du Père, Du Fils et du Saint-Esprit.
Recevez-la et offrez-la aux autres.

Allez, et donnez la paix !

Les visages de la mission aujourd’hui

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Propos recueillis par Isabelle Vogt

J’ai appris à connaître Patrice au Conseil de Communauté, et à chaque fois qu’il parle de son long séjour en Colombie, son regard s’illumine. Cela a attisé ma curiosité et m’a incitée à lui demander de témoigner en ce Mois extraordinaire de la mission. Rencontre autour d’un verre sur une terrasse…Patrice, as-tu été envoyé en mission en Colombie ?
Pas du tout! Déjà à l’Ecole Normale il y avait régulièrement des annonces «on cherche un prof pour l’Ecole suisse de Bogotá» et je me disais: «Ça c’est vraiment la chose que j’aimerais faire!» Après l’Ecole Normale, j’ai travaillé trois ans dans ma commune, et il y a de nouveau eu cette annonce en 1995 dans le journal Résonances. En postant ma candidature j’étais persuadé que c’était pour moi ce job, et je l’ai eu. J’ai commencé avec des premières primaires, des tout-petits, même si les responsables craignaient que ce soit difficile pour un homme dans ce pays où l’on chouchoute beaucoup les petits enfants, par tradition. Il faut croire que j’ai passé le test, puisque j’y suis finalement resté dix ans! Ça a été une expérience extraordinaire et j’ai toujours gardé des contacts étroits avec les gens de là-bas.

Notre mission à l’Ecole suisse de Bogota, c’était peut-être la non-discrimination entre les différentes couches de population. Il faut savoir qu’en Colombie, il y a six couches sociales bien marquées, mais tous les enfants de l’école, même s’ils appartenaient à des couches plus aisées (quatre à six), étaient traités de la même manière, et les parents aussi. Alors que normalement, les personnes les plus élevées socialement sont habituées à bénéficier de privilèges, de passe-droits.

Patrice et Géraldine, mission famille
Patrice et Géraldine, mission famille

Qu’est-ce qui t’a fait revenir en Valais?
J’avais demandé un congé d’une année pour étudier à Londres, mais le contraste entre les deux pays a été très dur à sup- porter. Du coup je suis rentré en Suisse. J’aurais pu repartir en Colombie, mais j’hésitais… et j’ai rencontré Géraldine. Depuis nous avons fondé une famille, et pour le moment, la question ne se pose plus. La Colombie c’est pour les vacances.

Est-ce qu’on pourrait parler d’une mission pour toi ici, aujourd’hui, en Eglise?
Selon la nouvelle vision de la mission ad gentes proposée par le pape François, oui, c’est possible. Etre la mission, vers les gens avec ce que tu es, toi. En tant qu’enseignant primaire, j’essaie de faire de mon mieux, et le message d’humilité, d’être à sa place, de vivre ça et de le transmettre aux autres, ça me parle.

Je ne sais pas si j’avais comme mission d’être dans le Conseil de communauté. C’est Bernard qui est venu me chercher, et j’observe et j’apprends beaucoup, avec la vision de l’Eglise de demain que nous propose Pierre-Yves.

En toute modestie, Patrice ne voit pas ce qu’il a pu apporter à sa paroisse. Pourtant il a contribué au maintien d’une célébration de Noël à l’école primaire de Châteauneuf, accompagnant avec quelques collègues une réflexion sur un renouvellement de cette célébration et une ouverture aux autres religions qui a connu un beau succès l’an dernier. Et il s’est investi dans le projet du Conseil de communauté de créer des «coins enfants» dans chaque église pour que les familles osent revenir à la messe sans se faire regarder de travers parce que leurs enfants dérangent.

De belles missions ici et maintenant, remplies avec joie et conviction. Merci Patrice!

Le mois extraordinaire de la mission dans notre secteur

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastorale des Coteaux du Soleil (VS), octobre 2019

Par Laetitia Willomet et Isabelle Vogt

La campagne du Mois de la Mission universelle, menée chaque année par Missio, va avoir un visage différent en 2019. Pour octobre 2019, le pape François a en effet proclamé un Mois missionnaire EXTRAORDINAIREet mandaté les Œuvres pontificales missionnaires (appelées Missio en Suisse) pour le coordonner.Le Mois missionnaire extraordinaire (MME) est placé sous le thème « Baptisés et envoyés: l’Eglise du Christ en mission dans le monde », développé selon quatre dimensions:

  • La rencontre personnelle avec Jésus-Christ
  • Le témoignage (des saints, des martyrs de la mission, des confesseurs de la foi)
  • La formation à la mission (formation biblique, catéchétique, spirituelle et théo- logique)
  • La charité missionnaire

Plus d’infos sur : www.baptisesetenvoyes.ch ou sur www.missio.ch

La Conférence des évêques suisses (CES) et Missio appellent chaque baptisé à y participer. Une campagne virale sur les réseaux sociaux #Ma mission c’est… et la tienne? a d’ailleurs été lancée. Elle permet, via une simple feuille à télécharger sur le site du MME et une photo/vidéo, de s’exprimer sur sa mission de chrétien-ne dans le monde. Le tout à diffuser sur Facebook avec l’hashtag approprié en identifiant en ligne une ou plusieurs personnes appelées à relever le défi à leur tour.
De plus, Missio propose une chaîne de prière et invite chaque fidèle à prier là où il/elle se trouve le vendredi à midi.
Le 1er octobre, les évêques suisses se réunissent à Riva San Vitale, au Tessin, (plus ancien baptistère de Suisse) et en communion avec eux, nous sommes invités à organiser une liturgie de la parole avec renouvellement du baptême (voir à Vétroz). Il s’agit de rappeler l’importance de l’engagement missionnaire pour chaque baptisé, selon la figure du «disciple missionnaire»: impossible d’être disciple du Christ sans immédiatement en témoigner d’une façon ou d’une autre (voir à Conthey).
Le diocèse de Sion et l’Abbaye de Saint-Maurice organisent une rencontre destinée à toute personne intéressée à la mise sur pied d’un «laboratoire de la mission» le samedi 26 octobre de 14h à 18h à l’Abbaye de Saint-Maurice (détails voir en page 7).
Nos paroisses privilégient également les actions de solidarité et les rencontres avec d’autres églises chrétiennes (voir à Chamoson), les rencontres entre communautés linguistiques, notamment le 20 octobre, Dimanche de la Mission universelle (voir à Ardon) et le 31 octobre, clôture de ce mois extraordinaire, occasion d’une célébration d’envoi en mission (voir à Chamoson). A relever que la collecte du Dimanche de la Mission universelle, qui a lieu en même temps dans toutes les paroisses du monde, alimentera le fonds de solidarité de l’Eglise universelle.[thb_image image= »16223″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/10/Le_Mois_missionnaire.pdf »]

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