L’infini de Dieu, l’infini de l’homme

Par Claude Amstutz | Photo: paroisse Sainte-Thérèse

Le célibat et le mariage ne cessent d’alimenter des discussions animées au cours des siècles. Si, pour saint Augustin (354-430) le mariage est bon en lui-même ; ce qui est mal dans le mariage, c’est uniquement ce qui vient de la concupiscence, il est affirmé au Concile de Trente (1543-1565) que le célibat et la virginité sont supérieurs au mariage. 

Au fil des temps la perception religieuse a – Dieu merci – évolué, sans oublier, bien tardivement, qu’être célibataire, prêtre ou laïc, est un don de la Grâce, comme l’est l’appel au mariage. Et Jésus Lui-même n’a pas exigé de tous ses disciples le renoncement radical à la vie de famille, bien qu’il ait exigé de tous la première place dans leur cœur.

Ces deux états de vie nous persuadent que, avec Dieu premier servi, le célibat ainsi que la vie à deux, choisis ou non, sont un engagement qui peut conduire à l’épanouissement le plus jubilatoire qui soit sur terre, prédisposé par la patience et la bonté. 

Certes, l’homme seul peut éprouver parfois douloureusement la solitude sous toutes ses formes, mais sa disponibilité, grande, ne lui permet-elle pas aussi de se consacrer davantage à des amitiés rares, services et projets en milieu professionnel ou associatif, voire au cœur de l’Eglise ?

Dans le mariage, au contraire, le souci du conjoint ou de la conjointe, des enfants de surcroît, ne peut-il exposer en certaines circonstances, au manque de temps pour soi, s’ajoutant à d’autres engagements ou contraintes du travail et de la vie dite ordinaire ? 

Que ce soit exprimé dans un état comme en l’autre, si nous dépassons les fragilités qui façonnent toute existence, le point commun est bien celui de la rencontre, sous le regard bienveillant de Dieu, en amour ou en amitié : relation qui porte le sceau de l’empathie, de la sincérité, de la confiance, du discernement et – mais oui ! – de l’humour.

Habités par l’amour infini de Jésus, ne découvrons-nous pas en chaque attachement, l’infini de l’autre ou des autres ? Et une vie entière suffit-elle à surprendre, tout au long des années qui se succèdent, une pièce surajoutée du puzzle intime de nos élus, capable de nous émerveiller, de nous faire grandir ?

Un ami, c’est comme un gardien de l’amour, un gardien de l’âme elle-même : il saura garder les secrets par un silence à toute épreuve. Il saura supporter et soigner en moi ce qu’il verra de défectueux. Il se réjouira de ma joie comme il s’attristera de ma peine parce qu’il considérera comme sien tout ce qui me concerne. (saint Aelred de Rievaulx)

La rencontre 

Par Marie Pellet | Photo : DR

Un vaste sujet, qui me fascine et qui n’est pas si éloigné de notre unicité humaine. 

J’ai eu l’occasion de lire récemment quelques écrits du pape François dans sa dernière lettre encyclique de 2024. Il explique que l’intelligence, l’âme et le cœur forment l’unité de l’homme. 

Il écrit : « C’est ainsi que nous voyons depuis l’antiquité l’importance de considérer l’être humain non pas comme une somme de diverses facultés, mais comme un ensemble âme-corps avec un centre unificateur qui donne à tout ce que vit la personne un sens et une orientation. »

Aujourd’hui nous vivons à l’ère de l’Intelligence Artificielle où Intelligence, Rationalité et Logique sont mises en avant, mais qui peuvent aussi être dissociées de l’âme et du cœur. L’IA ne pourra pas décrire ce qui se passe dans notre cœur. Nous accordons de l’importance à l’intelligence mais devons redécouvrir l’importance du cœur. 

Aller à la rencontre de l’autre, que ce soit au travers de ses écrits, de ses faits et gestes, de ses paroles et de ses regards; toutes ces marques d’authenticité reflètent l’âme et le cœur. 

La rencontre se produit lorsqu’on se dévoile et ouvre son cœur à l’autre afin de donner la clarté de notre être et de notre essence. Nous ne cachons rien à personne mais ouvrons notre cœur à l’autre en vérité. Même dans des rencontres qui ne durent que quelques minutes, je pense qu’il faut montrer qui on est vraiment. Ces quelques minutes sont tout aussi essentielles. 

Prenons l’exemple de Jésus dont la vie était nourrie de rencontres avec les gens. Elles duraient soit plusieurs années (par exemple avec ses disciples) soit quelques minutes (par exemple avec un passant). Mais chacune était un moment de vérité, de part et d’autre des échanges. 

En somme, je pense qu’une rencontre doit ou devrait être un moment de paix intérieure. 

Le pape François invite à « redécouvrir le cœur comme lieu de la vérité intérieure et de la rencontre authentique avec soi-même, les autres et Dieu. Le cœur permet d’unifier une existence morcelée et d’échapper au narcissisme et à l’individualisme ».

Ce thème de la rencontre me fascine. J’ai de fait créé un groupe de rencontres pour célibataires chrétiens de 30 à 45 ans, qui se rencontrent à la paroisse Saint-Joseph. Avec l’accompagnement du curé Thierry Schelling, nous échangeons autour de la Parole de Dieu et de la convivialité.

Dans le rétro!

Par Thierry Schelling | Photos : DR

« Du monde dans les églises ! », s’étonnent des journalistes, tant le Mercredi des Cendres qu’aux Rameaux ou même à Pâques ! Et chacun y va de son analyse… Bien sûr que cette affluence contredit leur ritournelle sempiternelle : « Les églises se vident », et ce, depuis…des décennies ! Il semblerait donc que non. Du moins cette année…

C’est louper le « comment ça marche » de la foi chrétienne que de s’époumonner dans un sens ou dans un autre : plus de monde dans les églises et les temples a de multiples raisons qui s’entrecroisent. Ce n’est pas juste ce que diront les « modernistes » ou les « traditionnalistes ». Ce n’est pas juste des causes mathématiques, sociologiques, existentielles. Ce n’est pas non plus parce que tel ou tel curé sait y faire (attention à ne pas devenir gourou !). C’est un peu de tout cela mais… et Dieu dans tout ça ?

Pour accompagner nombre d’adultes qui demandent le baptême (et souvent communion et confirmation avec), je suis enthousiaste de voir la variété des parcours de ces appelé.e.s : pas un pareil à l’autre ; leur tranche d’âge est à peu près leur seul point commun. On ne peut du coup plus les « ranger » dans des tiroirs : « Toi, tu feras deux ans de préparation ! » Non. Ce n’est plus le modèle scolaire qui détermine la catéchèse désormais : finies les « leçons de catéchisme », bye bye les catéchistes « maîtresses d’école » (avec discipline, quiz et récompense !), adieu les « examens d’aptitude » qu’étaient, souvent, les retraites… Certes, derrière tout ça, il y avait le souci légitime que les concerné.e.s soient prêt.e.s. Et l’évolution d’un enfant est différente en la matière que celle d’un adulte… Quoique.

Mais à la question : que signifie être prêt ?, souvent, la réponse est de l’ordre du savoir. Parce qu’ils savent faire le signe de croix, parce qu’ils savent le Notre Père… Mais alors, pour reprendre les Actes des Apôtres, à l’épisode de l’eunuque éthiopien qui, lisant Isaïe (même pas un Evangile…), rencontrant un témoin – l’apôtre Philippe – et échangeant avec lui qui lui explique deux-trois trucs, une fois ce « savoir minimum » assuré, que s’est-il passé ? Deux ans d’attente ? Non. « Il y a de l’eau, puis-je être baptisé ? – Et Philippe le baptisa. » Point barre. C’est probablement APRÈS la réception du sacrement que l’eunuque est devenu témoin et donc a continué à nourrir sa foi – parce que Dieu Lui aussi s’était désormais engagé ad vitam æternam, de par le sacrement reçu, auprès de ce cheminant… Dieu a agi de Son côté aussi car après le baptême, la soif a été encore plus grande mais désormais, la source était en lui !

Nous sommes à un changement d’époque dans la manière de catéchiser, pour ne pas dire d’évangéliser. En cela, et feu le pape François et notre évêque Charles Morerod le répètent exponentiellement. Il n’y a qu’à lire les « Orientations diocésaines » de Lausanne-Genève-Fribourg pour se rendre compte du virage que nous prenons. Et ce, grâce à une écoute et un accueil des cheminants eux-mêmes, une attention à qui demande un sacrement qui respecte son cadre de vie, son rythme de vie, ses disponibilités de temps et mentales – tout comme fait Dieu, justement !

Peut-être que ce début d’année 2025 accentue le désir d’aller de l’avant vers l’appartenance à une communauté clairement définie – l’Eglise catholique-romaine, l’Eglise protestante de Genève… Mais pas que. Dieu appelle toute l’année et pas en septembre pour commencer les programmes modelés sur l’année scolaire ; Dieu appelle chacune et chacun là où elle ou il se trouve en chemin. Dans l’Evangile, les disciples d’Emmaüs cheminaient tout dépités, une femme prise en flagrant adultère se retrouve à la croisée des chemins de vie ou de mort, les disciples sont envoyés deux par deux « sans sac, ni sandale, ni bourse, ni manteau », à la merci de la générosité du tout-venant… et chacun, chacune, expérimente à un moment donné le Christ source de vie, de résurrection, de joie ! Oui, les appels de Dieu sont aussi variés que les parcours de vie sont variés et aussi nombreux que les étoiles du ciel… 

Et Dieu peut connaître chaque personne au plus intime d’elle-même, de lui-même, et y susciter un désir. Et peut-être devenons-nous plus attentifs à entendre et accueillir cette diversité, désormais selon un procédé « à la carte » – rencontre en tête-à-tête – et cadencé par de grands rassemblements réguliers qui peaufinent littéralement le chemin de Dieu vers l’Homme et de l’Homme vers Dieu. 

Vingt ans de catéchèse ou quarante ans de presbytérat ne font pas de la catéchiste ou du prêtre une personne plus prête à recevoir le Corps du Christ – ce serait tomber dans l’élitisme de la secte ! Ou alors la pratique anesthésie l’incroyable : Dieu se met à nos pieds pour être aimé ; Dieu se met à mon service pour me faire grandir – c’est le sens du lavement des pieds du Jeudi saint.

Car c’est aussi de cela qu’il s’agit : ces foules dans nos lieux de culte, certes, sont bigarrées… Il y a les habitués qui ne distinguent peut-être plus trop leur gauche de leur droite et pratiquent, tout simplement (mais ont-ils tous encore la foi ?) ; il y a des « réflexifs » : oh, Noël et Pâques, on y va, c’est teeeeeeeellement important pour notre famille (et le reste de l’année, soit 363 jours ?) ; il y a des anxieux : la fin du monde, le péché originel, Trump, Poutine, ma voisine Fatima… ; et il y a les « mystiques », celles et ceux qui, initiés aux mystères de l’Amour de Dieu en Jésus par l’Esprit, révèlent à autrui ce qui se vit dans leur intime et leur vie publique. En fait, Dieu appelle vraiment tout à chacun.e dans son quotidien tel qu’il est et là où la personne se trouve ; à nous les témoins de l’Evangile de les rejoindre dans leur chariot (cf. histoire de l’eunuque éthiopien des Actes) pour nous aussi nous laisser évangéliser !

Kairos!

Les jeunes de Genève peuvent participer, pendant les vacances d’octobre, à 3 jours en forme de « mini-JMJ » dans un espace en France voisine, au rythme des chants, des prières, des ateliers, des soirées jeun’s, de la messe, tout ça organisé par des jeunes pour des jeunes et chapeauté par la Pastorale Jeunesse de l’ECR. 

L’un des nôtres, Lorin, a été retenu comme animateur pour le prochain KAIROS en octobre 2025, reflet qui va à l’essentiel !

Ce week-end Kairos fut riche en émotion. C’est un devoir de m’investir au service de mon prochain durant cette retraite. Cette communauté de Kaïros m’a ouvert l’esprit à la réflexion : « Une vraie famille n’est pas toujours les liens du sang mais les liens du cœur. » Ce chemin m’a confirmé la présence de l’Esprit Saint tout au long de notre route de jeune chrétien.

Depuis le banc du fond

Aujourd’hui, une paroissienne nous ouvre son cœur et nous offre son témoignage. Merci Claudine!

Propos recueillis par François Riondel 
Photo : DR

« Guide-moi sur les chemins de ta verité » (Ps 24)

Oui, Seigneur, avec toi je choisis de marcher au désert de ces 40 jours de Carême pour te rencontrer au plus intime de moi-même et y découvrir, à la Lumière de ton Esprit, de quelle manière nouvelle tu veux me faire vivre avec toi, le « Car-Aime » de chaque jour dès le matin de Pâques.
40 jours au désert de nos chemins de Carême une fois l’an… Oui, mais… nos années de vie sont aussi parfois traversées par de longs déserts, à l’image des
« 40 ans au désert des Hébreux ». En partage, en voici l’un d’eux qu’il m’a été demandé de traverser, dans le silence de Dieu, pour renaître à la Vie, et fêter « ma » Pâque au sortir du désert.

D’un « pourquoi », à un « pour quoi »

A peine sortie de l’adolescence (je porte depuis peu le titre de senior), alors que je venais de franchir la porte de l’église au terme de la messe de sépulture de papa, il m’a été dit une parole que je n’oublierai jamais : « Oh que Dieu doit t’aimer pour te reprendre ton papa ! »

Ce fut un « tournant » dans ma vie et le premier jour d’un long chemin pour tenter de comprendre comment il pouvait en être ainsi. 

Il y avait bien dans mon « éducation religieuse » une coloration dite « janséniste » pour « Dieu-Père », mais dans mon cœur, une certitude reçue : son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ, Lui n’était et ne pouvait être qu’Amour. Alors pourquoi « Dieu Père »… qui m’a-t-on dit m’aimait… avait-il voulu me reprendre papa ?

Si tel était bien le cas, alors je ne poursuivrais pas ce chemin de foi ! Mais si ce que je vivais au plus profond de moi était Vérité, alors je demandais à Jésus de me le montrer et… je l’avoue : de me le prouver, pour tenter de survivre à ce tsunami de détresse / tristesse venu frapper notre famille. Vous l’aurez compris, il ne m’était plus possible d’entendre : « Dieu notre Père. »

Seul Jésus-Christ était une Vérité audible pour moi et, dans ma vie, pouvait être un chemin de survie.

Jour après jour, petite pierre après petite pierre déposée sur ma route, notre Seigneur m’a répondu avec une infinie délicatesse – patience habillée de tendresse – me présentant des « êtres de lumière », principalement trois prêtres répondant chacun au prénom de Jean, qui ont su m’accompagner à l’image et au nom de Jésus. L’un deux ne m’a-t-il pas dit au début de ma recherche : pendant 3 ans de vie publique, Jésus a « tourné en rond » autour d’un lac (périmètre restreint), mais sans jamais croiser quelqu’un sans le Regarder ET l’Aimer dans son unicité. Je n’ai jamais oublié !

Notre Seigneur n’a jamais lâché ma main, marchant à mon rythme à mes côtés, sans oublier de me porter peut-être plus souvent qu’à mon tour. Avec le plus précieux des cadeaux : oui aujourd’hui c’est en Vérité que je peux dire « Abba, Père » !

Pour tenter de vivre dans Sa Vérité qui n’est qu’Amour… 

Dans l’infiniment petit de mon quotidien, je tente de « juste aimer », mais là, c’est encore à partir « de moi » ; alors je demande à notre Seigneur « d’aimer juste », c’est-à-dire de passer par Lui, par son Cœur pour le laisser rejoindre et aimer ceux qu’Il me donne au hasard de mes pas, mettant à sa disposition simplement mes yeux, mes mains, mes oreilles… 

Mère Teresa nous dit que ce n’est pas ce que l’on fait qui compte, mais bien la dose d’amour que nous y mettons, à l’image d’ailleurs de Thérèse de Lisieux qui ramassait, avec amour, même une toute petite aiguille.

Et à l’aube du matin de Pâques…

Parvenus au terme de nos 40 jours de Carême, nous recevrons chacun / e comme Marie-Madeleine, le privilège et la grâce, de nous entendre appelés / es par notre prénom. Avant qu’il en soit ainsi, au jour de notre « Entrée dans la Vie », où notre Seigneur nous tendra les bras et nous accueillera en prononçant notre prénom avec une infinie tendresse.

CREDO

Par le Frère Nicolas-Jean Porret, dominicain | Photo : DR

Depuis 1959 la paroisse Saint-Paul de Grange-Canal est desservie par les frères dominicains. Leur couvent, attenant à l’église, est sous le double patronage de saint Dominique et de saint Pierre-Martyr. Saint Dominique est le fondateur des dominicains en 1215. Mais qui était saint Pierre-Martyr ? Egalement dominicain, ce Pierre reçut l’habit des prêcheurs, vers 1220, de saint Dominique lui-même. Fait insolite pour un futur dominicain, la famille de Pierre, originaire de Vérone, était cathare ! Pourtant, dès son enfance, Pierre était mystérieusement attaché au Credo de la foi catholique. Devenu dominicain et prédicateur zélé, il était craint par les cathares dont il connaissait bien les arguments. Au point qu’il suscita leur haine meurtrière. Frappé à la tête par l’un d’eux, dans sa brève agonie, il eut le temps de signer sur le sol, de son doigt ensanglanté : Credo. Tout était dit : sa foi catholique exprimée dans le Credo, Pierre en témoignait jusqu’au sang du martyre.

« Credo : je crois »… Je crois quoi ? « Credo in unum Deum : je crois en un seul Dieu… » Pierre de Vérone a attesté par sa vie et son martyre la foi en « un seul » Dieu. « Dieu un et unique » : cela diffère de la position des cathares : en effet, ces hérétiques étaient dualistes, manichéens, ils attribuaient au Dieu chrétien la création de l’esprit humain, mais au diable la création de la matière et des corps.

Quand nous professons, fidèles au Symbole de Nicée-Constantinople, la foi en un seul Dieu, créateur du Ciel et de la terre, nous reconnaissons que tout vient de lui, le monde du Ciel (spirituel) et le monde de la terre (matériel, corporel). Le mal n’est pas dans la matière, mais dans l’esprit qui ne confesse pas le Dieu bon, unique, « le Père des lumières de qui vient tout don parfait » (cf. Jc 1, 16-17).

Et 4 de plus!

Par Thierry Schelling | Photos : Chrystophe Rakotondranaivo

Que confier à nos jeunes en Eglise ? Pire : « Vous êtes l’Eglise de demain ! » Archi-faux : c’est aujourd’hui et maintenant qu’ils se rendent disponibles pour, par exemple, servir la messe – je les appelle plutôt des « auxiliaires d’autel » au lieu du vieillot « servants de messe ». Et donc, aujourd’hui, pour certains, à la veille de leurs longues études, pour d’autres, en fin de Cycle ou de Collège, ils viennent à St-Jo aux messes du week-end. Et s’intéressent à plus : c’est pourquoi James et Jean-Paul, Mihantatia et Pierre (photo) ont reçu leur mandat de l’évêque comme « ministres extraordinaires de l’eucharistie ». Miaro et Lorin l’ont également reçu et tous rejoignent Anstena, Aiwshu, Gerome et les autres. Toutes et tous… « ministres extraordinaires » !

Servir la messe, un chemin de foi

Par Jonathan Martin | Photos : DR

Me voilà, plume à la main, après presque quatre ans d’heureux services à la paroisse Sainte-Thérèse de Genève. Me rendant à la messe depuis l’enfance – initialement à la paroisse hispanophone du Sacré-Cœur – ce n’est qu’à 23 ans qu’il me fut proposé de m’engager dans le service de la messe à l’initiative du père Thierry Fouet, pour remplacer l’ancien responsable des servants, que j’ai connu sous le nom de François, en partance pour son séminaire de prêtrise à Fribourg. Une courte initiation et mes premiers pas dans la liturgie devaient marquer le début de mon engagement. Seigneur, serai-je à la hauteur ?

L’appréhension des premiers pas laissa heureusement place à l’émulation du départ et au rythme de la marche. A chaque temps liturgique, son lot d’apprentissages et de défis, avec le sentiment de comprendre toujours mieux que derrière chaque geste, chaque rite, se cache un sens… à découvrir pour mieux grandir, à découvrir pour mieux servir.

Comme tout chemin, le service nous mène à la croisée des routes et des rencontres. Des célébrants, des sacristains, des bénévoles, des lecteurs, des enfants, des parents. Il est alors fascinant de voir se métamorphoser par le service au fil des mois de jeunes gens de 7 à 15 ans, de leurs premiers pas crispés, hésitants et dépendants, à une démarche souple, responsable et sûre. Je constate alors une portée additionnelle du service de l’autel : un véritable processus d’autonomisation par lequel les enfants se familiarisent pour la première fois non plus avec le devoir de suivre des instructions d’adultes comme à l’école, mais avec le plaisir d’endosser une part active de responsabilité devant et avec les adultes du chœur et de l’assemblée. 

Les imprévus qui se présentent durant le service sont aussi formateurs. C’est l’occasion d’apprendre les vertus de l’écoute, qu’il est possible de garder son calme et de réagir avec sérénité aux inattendus de la vie. Un pas de plus sur le chemin de l’apprentissage. 

Marcher dans le service de la liturgie, comme sur un chemin de foi. On y apprend que le mouvement du corps, des gestes et des rites est aussi mouvement de l’âme. Alors, « La première en chemin, marche avec nous, Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu. »

Comme un lombric

Par Thierry Schelling | Photos : DR

« J’ajoute un compliment au lombric qui dans la glèbe en raconte autant que la mésange dans l’aulne. » 1 Ah, la faune et la flore, ces armadas chatoyantes et enchanteresses de notre planète Terre. Que serait-elle sans ses ornements ? Que serions-nous sans insectes (sauf le moustique, on est d’accord !), girafons ou passereaux (même les moineaux genevois…) ?

Et pourtant, tout part à vau-l’eau : des espèces disparaissent, de nouvelles sont découvertes, certes, mais la fragilité de l’écosystème ne garantit pas leur pérennité, d’autant plus que les zoos ne sont plus souhaitables. Et pendant ce temps, le lombric laboure…

Deux encycliques sur le thème – première pour un pape ! – ont-elles mobilisé les troupes catholiques quant à la « sauvegarde de la maison commune » ? Dans les hémisphères nantis de sur-industrie et percluses de surconsommation, peu d’effets : la Cité du Vatican et la fameuse ex-villa d’été de Castel Gandolfo ont des programmes 100% respect de l’environnement et même une école d’apprentissage de sauvegarde de la biodiversité récemment inaugurée… Ces minuscules biosphères sont plus aisément traitables ; mais que dire de nos larges espaces verts européens ?

Quant au Sud, bien des parties pâtissent : montées de eaux pour les iliens du Pacifique ; inexorable assèchement des quelques nappes lacustres résistantes aux frontières entre déserts et forêts ; incendies ravageurs… Et je continue à mal trier mes déchets, à jeter des tonnes de plastique d’emballage de mes achats, à manger des fruits et légumes importés à grands frais (Max Havelaar est cher, quand même ?)… Les chiens aboient mais la caravane passe.

Se plonger dans l’historique de l’univers est fascinant et nous apprend que, naturellement, notre monde explosera dans 5 milliards d’années. Bon. So what ? Mais aimer son prochain – suprême commandement du Christ – concerne aussi mon proche vivant : minéral, végétal, animal. A Caïn, Dieu lança : « La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi. » (Gn 4, 10) ; on pourrait raccourcir : « La voix de la terre crie à moi »…  

1 Alexandre Voisard, Post-scriptum, Editions Empreintes, 2024.

Je sais tout sur tout, et plus encore…

Par Pierre Moser 
Photo : Astrid Belperroud

En science des religions, comme dans toutes les sciences aujourd’hui, nous faisons face à nos limites en termes de savoir. Et pour cause : nonante-cinq pour cent des composants de l’univers nous sont inconnus. Entre autres, la fameuse matière noire dont on soupçonne l’existence, sans plus d’explications plausibles, en tout cas aujourd’hui. Et les scientifiques d’approuver de plus en plus cette marge de progression. Fini l’impérialisme du savoir des années soixante qui nous promettait, demain, de tout expliquer. La connaissance a repris sa place, en toute humilité, celle qu’elle aurait dû toujours avoir, parsemée de doutes, prompte à se remettre en question.

Quoique… Et si ces dérives scientistes s’était habillées de manière plus subtile ? Et si nous, laïcs, étions pris dans une forme de raison tout aussi absolue ? Et si nous, humanistes, avions pris la relève de ces raisonneurs ? Au point de débattre du sexe des anges, de leur hiérarchie et de leur vêtement… Nous savons maintenant tout sur tout. Tout doit avoir une explication rationnelle. Alors que, souvent, la vérification ne sera pas possible car il s’agira essentiellement d’interprétations : sur les mêmes textes sacrés, Satan et Jésus obtiennent deux interprétations totalement contraires (Mt 4 : 1-11, Lc 4 : 1-13). Et ces différences d’interprétation se poursuivent jusqu’à maintenant : théologie de la prospérité contre une théologie plus… sociale. Argent contre Vie… Aisance contre bonheur…

Toute croyance serait donc à proscrire ? Toute vérité serait bonne à questionner ? Nous faisons depuis toujours le grand écart entre les certitudes qui nous rassurent et les doutes qui nous font progresser. Avec, comme béquille, une superbe clé de lecture qui fonde notre foi : aime ton prochain comme toi-même, tout un programme… Chaque action qui irait à l’encontre de ce commandement devra être questionnée. Et avec le plus grand discernement : Satan essaiera toujours de nous faire prendre un mal pour un bien. C’est compliqué, mais à la portée de notre bon sens.

Mais ce n’est pas tout : notre espérance est aussi ailleurs. Dans le mystère, dans l’autre révélation de cette incarnation. La résurrection, la Trinité, le Royaume, la virginité de Marie, etc. resteront encore longtemps insaisissables. Vouloir gloser sur celles-ci, ce serait à nouveau « fabriquer » un Dieu à notre image, et ce n’est pas le bon combat.

Une proposition pour entrer en Carême

« Transmettre sa foi, oui… mais comment ? » est le fil conducteur des Rencontres œcuméniques de Carême 2025, des paroisses catholiques, protestantes et évangéliques de la région franco-suisse entre Arve et Lac. 

Les Rencontres œcuméniques de Carême sont organisées depuis 47 ans par des chrétiens catholiques, réformés et évangéliques dans la région Arve et Lac. Elles ont obtenu en 2017 le label œcumenica reconnaissant la qualité de leurs thématiques.

Cette année, les conférences auront pour thématiques :

Comment dire Dieu aujourd’hui ? 
La théologienne et bibliste catholique Marie-Laure Durand sera le mercredi 26 mars à 20h15 au Centre paroissial protestant, Rue de Genève 77, 1225 Chêne-Bourg.

La transmission, talon d’Achille de l’Eglise
Antoine Nouis, bibliste et docteur en théologie. Pasteur en paroisse de l’Eglise protestante unie de France pendant 30 ans. Il est conseiller théologique de l’hebdomadaire Réforme après en avoir été le directeur. Il sera présent le mercredi 2 avril à 20h15, à la salle paroissiale de Vésenaz, Chemin des Rayes 14, 1222 Vésenaz.

Découverte de la synagogue libérale Beith Gil et transmission de la foi dans le judaïsme
Par le rabbin émérite de la synagogue libérale Beith Gil, François Garaï, fondateur de la Communauté israélite libérale de Genève (GIL) et dont il a été le rabbin jusqu’en janvier 2024. Le lundi 7 avril à 20h15 à la Synagogue Libérale Beith Gil, Chemin Ella-Maillart 2, Grange-Canal.

Une proposition pour patienter jusqu’à la 10e édition du festival de films IL EST UNE FOI

En attendant la 10e édition d’IL EST UNE FOI (30 avril – 4 mai) l’Eglise catholique romaine à Genève (ECR) vous propose une conférence sur le thème de la spiritualité, au Sacré-Cœur, à ne pas manquer.

Le mercredi 19 mars à 18h30, l’ECR vous convie à la salle des fêtes du Sacré Cœur pour assister à une conférence intitulée Spiritualité et mysticisme : La mystique. Contemplation, engagement, vie. L’entrée est libre, mais il est demandé de vous inscrire auprès de : geoffroy.declaviere@ecr-ge.ch

Mariel Mazzoco (responsable des enseignements et de la recherche en spiritualité – Université de Genève) et Ghislain Waterlot (professeur de philosophie de religion et d’éthique – UNIGE) proposeront une discussion autour de la spiritualité et du mysticisme.

D’où nait une icone

Reprise de l’atelier de g. à d : Claire Grela, Thérèse Dysli, Anne Truffert.

Par Thérèse Dysli
Photos : DR

Suite à l’excellent article « La Parole et l’image » de l’iconographe Agnès Glichitch dans le numéro de décembre, j’avais envie de témoigner de la pratique de l’iconographie au quotidien. En effet elle a très bien nommé et décrit les codes de cet art et je souhaitais pour ma part vous parler de la joie, du doute, de l’exigence et de la patience que représente la création d’une icône.

La plupart du temps c’est le sujet qui m’appelle, probablement en fonction de mes questions intérieures ; car je vais passer avec lui de longs moments, entre 3 et 6 mois, au cours desquels il me parle, me révèle des aspects nouveaux, insoupçonnés. Il se crée alors une telle complicité et intimité entre nous que j’ai de la difficulté à m’arrêter. Je trouve toujours quelque chose à peaufiner… sachant très bien que je dois pourtant le quitter pour continuer mon chemin et laisser l’icône sécher pendant 3 mois.

Il arrive également que je reçoive une commande avec un sujet qui m’est imposé et avec, parfois, la crainte de ne pas être à la hauteur… Dans ces cas-là je me dis : « Si tu reçois cette commande c’est que tu seras à la hauteur ! » … Ce qui me rappelle le tout début de l’aventure lorsque j’ai reçu l’ordre « d’en haut » d’écrire des icônes. 

En effet, j’allais chercher une icône commandée chez Josette Laissue pour le départ d’une collègue de l’Aumônerie et les icônes ne me parlaient alors pas particulièrement. En arrivant dans l’atelier de cette dernière, sur le pas de porte, j’ai entendu comme un ordre : « Ecris des icônes ! » Waow, moi qui ne savais ni dessiner, ni peindre… J’entrai donc chez Josette Laissue et elle me montra la très belle icône intitulée « chemin d’Emmaüs ». Nous avons échangé un moment et je lui ai demandé très timidement : « Est-ce que vous avez des élèves ? » Elle m’a regardée alors droit dans les yeux et répondu : « Dès que je vous ai rencontrée, j’ai su que vous alliez venir. » J’ai donc débuté avec elle, il y a plus de 20 ans.

J’ai également des intuitions, selon ce qui se passe dans ma vie. La dernière s’est produite lors d’une visite au CERN organisée par un collègue de notre chorale et la prise de conscience très concrète que TOUT EST UN, que nous sommes tous constitués des mêmes particules et cela depuis la création. J’ai alors fait le lien avec une icône qu’une amie orthodoxe m’avait montrée et qui se nomme : « La Création » !

Comme l’a si bien écrit Agnès, nous travaillons de l’ombre à la lumière. Les couleurs foncées d’abord, puis, petit à petit la lumière s’introduit, jusqu’à l’éclat. Mais auparavant, après le dessin reporté, se pose la question de graver ou non. Personnellement j’aime graver, car « nos noms sont gravés dans la paume de Dieu ». Il s’agit aussi d’une certaine forme d’incarnation, l’icône est inscrite dans la matière, elle prend forme, je la fais naître. 

En la gravant, je peux faire des « ratés »… que je corrige par la suite et qui s’appellent des repentis, qui symbolisent nos blessures, nos cicatrices. La Vie.

Ecrire une icône est un glorieux labeur qui procure beaucoup de joie, qui exige à la fois humilité et patience et qui implique de se laisser guider par plus grand que soi.

Bio express

Thérèse Dysli a travaillé comme publicitaire pendant 20 ans. Puis 11 ans comme Aumônier aux HUG et 9 ans comme coach indépendant parents / enfants avec un focus sur la naissance. Depuis 2012 elle a repris l’atelier Saint-Elie, suite au décès de Josette Laissue 
www.atelierstelie.org 

Construire ensemble

Texte et photos par Lorin Klakocer et Evelyne Lamboley

Je m’appelle Evelyne Lamboley et je suis fondatrice de l’association Alliance Soutien Intentional, accompagnée de mon filleul Lorin, son vice-président et entouré de membres actifs. Voici un peu de l’histoire de l’association : fondée en 2013, notre mission est de venir en aide aux plus démunis, tout spécialement au Bénin où nous œuvrons sur les communes de Porto-Novo et d’Adjarra.

Cette année, grâce à la générosité de tous, nous avons pu subvenir à la scolarité d’enfants quant à leur scolarité : fournitures, uniformes, etc.

Nous avons pour projet la construction d’un dispensaire pour continuer à développer localement les infrastructures.

« Moi, Lorin, j’ai eu la chance d’acompagner la fondatrice et d’effectuer deux voyages au Bénin, pour ne retrouver que bonheur et joie de vivre dans les yeux des enfants, même les plus démunis. Quelle joie pour moi d’accompagner l’autre vers demain ! »

Notre prochain voyage est prévu au printemps et nous espérons pouvoir commencer la construction du dispensaire.

Notre site internet est actuellement en cours de rénovation, cependant nous sommes à votre disposition pour plus d’infos à l’adresse et numéro suivants : asi.assotiation2024@gmail.com et au 079 833 61 19.

Nos coordonnées bancaires : 
UBS SA – CH52 0024 3243 1219 63M1 Y 
BIC/SWIFT – UBSWCHZH80A – A. S. I. – CP 496 – 1225 CHENE-BOURG

Dans une classe, élèves attentifs.
Lorin et ses amis à la récré !

Grande joie!

Fabienne Gigon bien entourée !

Par Sabrina Faraone
Photos : Pascal Voide

Grande joie pour notre UP d’avoir accueilli et reçu la fraternelle visite de la représentante de l’Evêque, Mme Fabienne Gigon, lors de la messe du 17 novembre en l’église du Bon Pasteur à Puplinge. 

L’occasion pour elle de maintenir le lien avec les membres du Peuple de Dieu. Cette visite amicale avait pour but d’aller à la rencontre des paroissiens et paroissiennes pour les encourager, découvrir et partager avec tous les baptisés qui ont pour mission d’annoncer la Bonne Nouvelle. D’ailleurs, cette mission ne concerne pas uniquement les catholiques, mais ceux et celles en lien avec les réalités sociales et avec ce qui fait la vie, le quotidien de chacun et de chacune. 

Fabienne Gigon accomplit chacune de ses visites pastorales en étant animée d’une charité pastorale qui la fait apparaître comme le principe et le fondement visible de l’Unité de l’Eglise. 

La messe était présidée par les abbés Thierry Schelling, Karol Garbiec, Sviatoslav Horetskyi, entourés d’une ribambelle d’enfants de chœur et accompagnés de la Chorale de Chêne-Thônex ainsi que des membres de l’Equipe pastorale. 

Après la messe, les paroissiens et paroissiennes ont eu la possibilité d’échanger et de poser des questions à Mme Gigon.

Puis, à l’apéro convivial préparé et offert par le Conseil de paroisse de Puplinge- Presinge, chacun a pu continuer à discuter et à échanger sur le parvis de l’église.

Une visite pastorale marque un arrêt sur images dans la vie des Communautés Chrétiennes, percevant les nouveautés que l’on vit sans s’en apercevoir vraiment.

Gratitude envers vous tous les paroissiens et paroissiennes de l’UP La Seymaz. La représentante de l’Evêque ne peut pas cheminer seule, elle ne peut agir et guider le peuple de Dieu qu’avec lui ainsi qu’avec les femmes et les hommes qui, quelles que soient leurs convictions, acceptent de collaborer pour le bien du plus grand nombre.

Le tunnel de l’amitié

Par Claude Amstutz
Photos : DR

Lors de son voyage apostolique en Indonésie, le pape François a  mentionné la construction d’un tunnel souterrain – le tunnel de l’amitié – reliant à Djakarta la mosquée d’Istiqlal et la cathédrale Sainte-Marie de l’Assomption, signe pour le monde entier que, dans l’histoire de cette nation et dans la culture que l’on y respire, la mosquée et la cathédrale, comme les autres lieux de culte, sont des espaces de dialogue, de respect mutuel, de coexistence harmonieuse entre les religions et les différentes sensibilités spirituelles.

Vous me direz peut-être que c’est beau, certes, mais si loin de nous, occidentaux, parfois refermés sur nos traditions et nos rites d’un autre âge. Pourtant, à l’approche de la fête de la Nativité de notre Sauveur, ne rêvons-nous pas, nous aussi, d’une grande maison pour l’humanité, sans portes verrouillées, sans fondamentalisme ni extrémisme, mais lieu d’accueil, de dialogue, d’apprentissage mutuel et d’amour réciproque ? Sans même y penser, au fil de cette période de l’Avent, nous contemplons la crèche de Noël avec tendresse et joie : cette première maison que nous figeons si volontiers en des temps révolus.

La Vierge Marie et saint Joseph sont là pour nous rappeler que cette maison pour l’humanité reste à construire chaque jour dans nos cœurs, entre nos propres murs, dans nos paroisses, voire, peut-être, sur les ruines présentes que foulent nos pas.

Notre bien-aimé Jésus est patient. Il nous tend la première pierre pour manifester sa joie et devancer la nôtre.

Que les paroles de Aelred de Rievaulx, moine cistercien du XIe siècle, parlent à notre cœur : Le bien qui se trouve dans le prochain nous donne autant de joie que celui qui est en nous (Le miroir de la charité III).

Belles fêtes à toutes et à tous !

Accueillir un enfant

Par Marta et Yorick Hossfeld 
Photo : Florian Tibor Hossfeld

Ce printemps, nous avons eu l’immense joie d’accueillir dans notre famille notre fils, Leonydas Aleksander, un véritable petit ange venu combler nos cœurs de bonheur.

Entrant dans la période propice à la préparation de Noël et de l’annonciation, il a reçu le plus cadeau du ciel : la bénédiction spéciale dans la sérénité de notre église Saint-Joseph, celle du baptême, entouré de notre famille et de notre communauté. 

Ce moment unique a amené une profondeur particulière à notre foi, appelant l’esprit de Noël et la lumière qu’apporte la naissance d’un enfant. 

Alors que s’illuminent déjà les premières lueurs qui réchauffent les cœurs en cette saison froide, nous anticipons la célébration de notre premier Noël avec Leonydas Aleksander, symbole d’espoir et de renouveau dans notre foyer. 

La présence de notre fils est pour nous le plus précieux des cadeaux, un miracle qui chaque jour nous remplit de gratitude. 

En ce Noël 2024, et alors que nous venons de nous souvenir du jour de notre mariage (fin novembre), nous rendons grâce pour notre fils et la bénédiction qui l’accompagne, priant pour que cet amour et cette paix illuminent notre famille pour toujours.

Que la paix de Noël emplisse vos foyers !

Partage de Noël 2024 à Sainte-Thérèse

PAR LAURENT KOELLIKER | PHOTOS : DR

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait » Matthieu 25 : 31-46

Le groupe Sainte-Thérèse Mission a retenu pour l’Action de Noël 2024 un projet à Genève et un projet au Liban. 

Votre contribution peut être apportée en utilisant le QR-Code prévu ou lors des ventes organisées par les enfants du catéchisme et la communauté polonaise qui auront lieu les 30 novembre et 1er décembre après la messe. 

Pour le projet local genevois, nous avons choisi le Fonds Eloïse Wise de Caritas-Genève. Ce fonds apporte son soutien aux parents qui ont besoin d’aide pour financer les activités parascolaires, sportives ou associatives de leurs enfants. Cela peut être le cas par la prise en charge des frais d’inscription pour des cours de sport, de musique ou la participation à un camp de vacances ou à un centre aéré.

Le Fonds Eloïse Wise peut aussi aider pour couvrir les frais de restaurants scolaires, de crèche, de médecin ou de dentiste. Actuellement, Caritas-Genève apporte son aide par cet intermédiaire à une centaine de famille représentant plus de 200 enfants pour leur permettre de vivre des activités extrascolaires avec leurs camarades et de rester ainsi socialisés.

Pour le projet international, le groupe Sainte-Thérèse Mission a choisi le Liban, un pays qui reste plus que jamais meurtri par la crise économique à laquelle s’ajoute la guerre. Deux associations ont été retenues, avec lesquelles nous avons des contacts privilégiés, gage que les dons parviendront directement à leurs bénéficiaires.

Il s’agit de l’Association Oumniati et de l’Ecole d’Antoura.

L’Association libanaise « Oumniati » que l’on peut traduire littéralement par « mon vœu » est issue du groupe de prière « Les enfants de Marie ». Elle offre des repas chauds, des habits et des jeux à des enfants dans le besoin. Pas moins de 500 familles sont aidées chaque semaine après la messe du samedi.

Le deuxième projet vise à apporter notre aide au Collège Saint-Joseph d’Antoura. Ce collège, fondé par les Lazaristes en 1834, reste la première école francophone catholique du Proche-Orient. La crise n’a pas épargné cette institution qui sollicite notre aide pour couvrir les frais de scolarisation. En soutenant le collège, nous contribuons aussi au rayonnement de la langue française au Liban et au soutien de la communauté chrétienne en Terre Sainte, en permettant une bonne formation des enfants et des jeunes. 

Nous espérons que nos projets retiendront votre attention et que vous apporterez votre soutien à notre Action de Noël 2024.

Merci pour votre partage et joyeux Noël 2024 !

Soirées mariales en l’église de Puplinge, rejoignez-nous!

Par François Riondel | Photo : DR

« Chers enfants ! Aujourd’hui, ma prière avec vous est pour la paix. Le bien et le mal se battent et veulent régner dans le monde et dans le cœur des hommes.
Vous, soyez des personnes d’espérance, de prière et de grande confiance en Dieu le créateur à qui tout est possible…
Première partie du message de notre Mère Marie le 25 août 2024 à Medjugorje

En 2004, l’une de nos paroissienne, attentive au chemin que notre Seigneur lui propose, et à l’écoute de l’invitation de son curé, se rend en pèlerinage à Medjugorje, là où notre Sainte Mère la Vierge Marie apparait régulièrement depuis maintenant plus de 40 ans. Profondément touchée par ce qu’elle y vit, elle y retourne cette fois-ci accompagnée de quelques paroissiens en 2005, puis en 2006. Sur le chemin de ce pèlerinage, l’autocar s’arrête aux abords d’un sanctuaire marial. Ce même curé y dit la messe. A cet endroit, le Saint autel tourne le dos aux fidèles. Au moment de la consécration, le prêtre voit dans le calice élevé au-dessus de lui le reflet très net de tous les paroissiens et entend alors un message : « Je voudrais que tu fasses cela dans ta paroisse ! »

Dès 2007, les soirées mariales sont mises sur pied. Elles ont lieu chaque premier jeudi du mois en l’église du Bon Pasteur à Puplinge. Après une messe à 18h30, un chapelet est récité pendant l’adoration du Saint-Sacrement et la confession offerte à celles et ceux qui le souhaitent. Le message mensuel de la Sainte Vierge y est lu et commenté par le prêtre. Des musiques provenant de Medjugorje y sont diffusées, facilitant ainsi le lien avec ce lieu de pèlerinage, avec ses pèlerins et surtout avec notre Mère Marie. Des prières sont dites pour les victimes de toutes les guerres, particulièrement en Ukraine et pour la paix dans le monde entier. Cette célébration se termine vers 19h45.

Que vous soyez paroissiens ou non, pratiquants ou non, et même d’une autre religion, pourquoi ne pas venir participer à ce moment de prière intense et magnifique, ne serait-ce qu’une fois, rien que pour voir… ?

… Petits enfants, que la paix règne en vous et autour de vous. Je vous bénis de ma bénédiction maternelle, afin que vous, petits enfants, soyez joie pour tous ceux que vous rencontrez. Merci d’avoir répondu à mon appel. »
Seconde partie du message de Marie

Octobre, mission

Par Thierry Schelling
Photo : Pascal Voide

En octobre, les communautés qui le souhaitent peuvent se joindre au concert de l’Eglise universelle qui célèbre les missionnaires, de la Parole, de la Présence et au service d’autrui. Saints et saintes, certes, mais également vivants et actuellement œuvrant en Eglise – et bénévolement ! – auprès notamment de nos enfants inscrits en catéchèse.

C’est le cas de nos catéchistes, mandatées par les communautés, pour éveiller, accompagner et aider à voir le Christ dans la vie des tout-petits et des enfants en âge scolaire. A la messe des familles de Presinge le dimanche 15 septembre, ce fut l’occasion, avec toutes les familles présentes, de remercier nos dames qui aiment prendre leur part de responsabilité en ce ministère de base qu’est la catéchèse.

D’ailleurs, on ne dit plus « catéchisme » mais « catéchèse » ; il n’y a plus besoin de faire « tant d’années » pour recevoir un sacrement… du moins, on y travaille, à l’instar des Orientations diocésaines sur la catéchèse, et petit à petit ôtons l’aspect « programme scolaire » pour la catéchèse, afin d’ouvrir à la Rencontre au moyen de modules à choix, sur plusieurs années. Une révolution ? Une évolution, en tous les cas, qui exprime bien mieux la gratuité du don de Dieu et notre invitation à Le choisir à tout âge, selon les disponibilités… 

Cela peut déranger notre confortable vision de la catéchèse en termes de « classes », « enseignement », « année à faire », etc. Mais c’est une vision et une expérience pastorale qui veulent remettre au centre de notre pastorale la gratuité des sacrements, l’écoute du cheminement de chacune et chacun – qui avance à des rythmes différents… et Dieu ne serait pas capable de s’adapter ? – et qui prend place dans l’agenda de nos familles affairées à mille et une choses et qui optent encore pour une catéchèse. Nous les en remercions et soutenons nos bénévoles catéchètes du mieux que l’on peut, car ce sont les missionnaires d’aujourd’hui !

Rentrée des KT!

Par Thierry Schelling
Photos : Pascal Voide

C’était à Presinge, le 15 septembre dernier ! Superbe célébration dans cette église accueillante et historique ! Enfants, ados, parents et paroissiens se sont rassemblés pour ouvrir l’année catéchétique de La Seymaz, avec nos catéchistes, Sabrina leur coordinatrice et Laurent (et famille !) au piano !

Une messe d’envoi également : les catéchistes ont été bénies par l’assemblée, les premières années ont reçu la Bible des mains d’une maman, qui symbolise la confiance des parents à nous demander de cheminer avec leurs enfants sur les pas du Christ.

L’apéro qui a réuni une fois encore l’assemblée, mais dehors, a fait du bien aux gosiers et aux yeux : se voir ainsi mélangés et heureux, avec le soleil d’un début d’automne encore tiède. Un grand merci à la communauté paroissiale de Presinge-Puplinge qui nous a fait vivre la messe et « la messe après la messe » (le sens de l’apéro !).

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