La présentation de Marie au Temple

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Vallée d’Illiez (VS), décembre 2019

Un regard à travers les « apocryphes » sur l’enfance de la femme qui devint la Mère de Dieu et de l’Humanité.Par Denyse Gex-Collet | Photo: DRLes Evangiles ne sont pas en mesure de satisfaire la curiosité de ceux qui voudraient en savoir plus sur l’enfance de Marie ou de Jésus.

1. Pour combler ces lacunes, le protévangile de Jacques, déclaré «apocryphe», écrit au milieu du IIème siècle, probablement en Egypte, raconte dans un style merveilleux la
vie de Marie et de ses parents, Joachim et Anne, parfois sans se soucier de vraisemblance ou d’exactitude.

On apprend dans ce récit que Joachim et Anne avaient demandé au Ciel la grâce de la naissance d’un enfant et qu’Anne avait promis, certainement en accord avec Joachim, de le consacrer au service du Seigneur. Lors de la venue d’une fille, alors qu’ils étaient âgés, le nom de Marie lui fut donné, selon la demande d’un ange. Et, tenant leur promesse, la petite fille fut présentée par eux au Temple de Jérusalem.

… Et l’enfant atteignit l’âge de trois ans et Joachim dit: « Appelez les vierges sans tache des Hébreux et qu’elles prennent des lampes et qu’elles les allument et que l’enfant ne se retourne pas en arrière et que son esprit ne s’éloigne pas de la maison de Dieu.» Et les vierges agirent ainsi et elles entrèrent dans le temple. Et le prince des prêtres reçut l’enfant et il l’embrassa et il dit: «Marie, le Seigneur a donné de la grandeur à ton nom dans toutes les générations, et, à la n des jours, le Seigneur manifestera en toi le prix de la rédemption des ls d’Israël.» Et il la plaça sur le troisième degré de l’autel, et le Seigneur Dieu répandit sa grâce sur elle et elle tressaillit de joie en dansant avec ses pieds et toute la maison d’Israël la chérit.

2. Un autre recueil, le pseudo-évangile de Matthieu, écrit au VII ou au VIIIe siècle, aussi déclaré «apocryphe», dispense des images touchantes de Marie lors de la Présentation.

… Puis quand elle eut été placée devant le temple du Seigneur, elle gravit les quinze marches en courant, sans regarder en arrière, et sans demander à ses parents, ainsi que le font d’ordinaire les enfants. Et ce fait frappa tout le monde d’étonnement, au point que les prêtres du temple eux-mêmes étaient dans l’admiration.

Voici comment il décrit le déroulement de la journée de la journée de Marie au Temple:

Elle s’ était imposé la règle suivante: depuis le matin jusqu’ à la troisième heure, elle restait en prière ; depuis la troisième heure jusqu’ à la neuvième, elle s’occupait à tisser; mais, à partir de la neuvième heure, elle ne cessait de prier jusqu’au moment où l’ange du Seigneur lui apparaissait, elle recevait sa nourriture de sa main, et elle s’entendait de mieux en mieux à louer Dieu. En n, avec les jeunes filles plus âgées, elle s’instruisait si bien dans les louanges de Dieu, qu’on n’en trouvait aucune qui fût plus exacte aux veilles, plus instruite qu’elle dans la sagesse de la loi de Dieu, plus remplie d’humilité, plus habile à chanter les cantiques de David plus gracieuse dans sa charité, plus pure dans sa chasteté, plus parfaite en toute vertu. Car elle était constante, inébranlable, persévérante et chaque jour elle faisait des progrès dans le bien.

3. Quant au Livre de la nativité de Marie, probablement rédigé au VIe siècle, classé aussi dans les «apocryphes», il a exercé, comme les deux recueils cités précédemment, une grande influence sur la dévotion mariale.

… Et, tandis qu’ils ôtaient leurs vêtements de voyage et qu’ils mettaient des vêtements plus soignés et plus propres selon la coutume, la Vierge du Seigneur monta toutes les marches l’une après l’autre, sans la main de quiconque pour la guider et la soulever, de telle façon que l’on crut que, sur ce point du moins, rien ne manquait à sa maturité. En e et, déjà dans l’enfance de la Vierge, le Seigneur accomplit un grand acte et montra d’avance par le signe de ce miracle quelle grandeur elle atteindrait. Lorsqu’ils eurent donc célébré le sacrifice selon la coutume de la Loi et qu’ils eurent accompli leur vœu, ils laissèrent la Vierge dans l’en- ceinte du Temple avec les autres vierges qui devaient être élevées en ce même lieu, et eux-mêmes retournèrent à la maison.

La piété populaire et la dévotion mariale sont empreintes de ces récits qui, bien qu’apocryphes, renferment des éléments de vérité. On y découvre, en filigrane, la disponibilité de la Vierge Marie à l’égard de la volonté divine. Les Eglises catholique et orthodoxe ont voulu célébrer la Présentation de Marie, qui figure au missel romain depuis 1505, le 21 novembre, a n de manifester la Sainteté de la Vierge Marie dévoilée dès son plus jeune âge.

Explication de la photo

Le vitrail d’Emile Thibaud, dans l’église Sainte-Marie-des-Batignolles à Paris, daté de 1853, est une belle représentation de ce récit. Dans le cercle central, l’artiste montre Marie et Zacharie qui l’accueille les bras grands ouverts. Revêtu des vêtements sacerdotaux, il incline respectueusement la tête vers la petite fille qui lève les yeux vers lui. Dans la main droite, elle tient un cierge, symbole de la Lumière du monde qu’elle enfantera et un bouquet de fleurs en guise d’offrande. Derrière elle, proches mais comme éloignés, Joachim et Anne prennent congé de leur fille.

Prière

« Attirez-moi après Vous,
ô Reine et modèle
des vierges,
à imiter votre ferveur
et votre fidélité à Dieu »

(extraite du livre « Règles et exercices pour les Congrégations de la Très-Sainte Vierge)

Les apocryphes du Nouveau Testament

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR), décembre 2019

Texte et photo par le frère Francis BasaniSi la richesse des évangiles suscite l’admiration de ceux qui les lisent, la découverte des textes «apocryphe: n’est pas sans piquer la curiosité de ceux qui en entendent parler. En effet, que sont ces textes et de quoi parlent-ils? Essayons de poser quelques repères dans ce domaine souvent obscur…

Ces récits de genres divers ont été rédigés entre le IIe et VIe siècle de notre ère. «Apocryphe» vient du grec αποακρηφοσ qui signifie «caché, secret». Ici, je ne parlerai que des textes apocryphes qui se rapportent à ce que nous lisons dans le Nouveau Testament. On y trouve des évangiles, des lettres d’apôtres et d’autres récits concernant des personnages liés à l’histoire de Jésus.

Ces écrits répondent à différents besoins. Ils possèdent fréquemment des accents apologétiques et témoignent de la diversité et de la richesse de la réflexion des croyants sur le message de Jésus. Certains textes cherchent à étoffer des passages

Art et foi

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Val d’Hérens (VS), décembre 2019

Par Monique Gaspoz | Photo: DRComme un vol d’oiseaux dans l’or de la lumière divine, vous les anges, vous plongez sur la mère et l’enfant endormis. Vous êtes les témoins des merveilles de Dieu. Tout admiratifs, vous vous penchez à la fenêtre du ciel.

Toi Joseph, tu protèges le feu de l’Esprit à l’origine de la vie du Sauveur du monde. Tu veilles sur Lui et sur sa mère Marie. Tu restes éveillé, vigilant. Tu gardes la flamme.

Toi Marie, tu dors paisiblement sous l’œil attendri des anges, en protégeant Celui que Dieu a donné au monde.

Toi l’âne, peut-être penses-tu déjà à la mission qui t’attend: porter l’Enfant-Dieu et sa mère pour fuir jusqu’en Egypte la fureur du roi Hérode.

Toi le bœuf, tu prodigues force et chaleur à la sainte famille.

Dieu, tu t’es fait fragile et beau comme un enfant. Tu as choisi les bras de Marie comme berceau. Dans le cœur de chacun tu veux élire ta demeure. Saurons-nous te faire une place et t’accueillir au creux de nos vies?

Joyeux Noël!

Rencontre intergénérationnelle

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019

Propos recueillis par Catherine Amos
Photo: Raphaël Delaloye

L’équipe des messes des familles associée à l’Eveil à la foi invite chacun-e à une rencontre intergénérationnelle le 24 décembre à 10h à l’église de Chalais.

«Moi Marie, je me souviens, tout a commencé dans ma maison… »
« Moi Joseph, je suis là debout, car toujours prêt à prendre la route. »

A tout de rôle, Marie, Joseph, les bergers, l’âne et le bœuf, ainsi que les anges se présenteront à nous et nous aideront à prier.
Les chants de Noël traditionnels prépareront nos cœurs pour accueillir le Christ dans nos maisons et nos cœurs. Ce moment n’est pas une messe, mais un temps de prière et de partage.

Partage entre les générations : nous irons chercher les résidents du home qui pourront se joindre à nous, et les enfants prépareront des cartes pour ceux qui ne peuvent pas venir.

Partage de notre foi en Jésus, Lumière pour chacun !
Partage de gâteaux de différents pays, après le temps de prière.

Bienvenue à tous: agendons un moment de calme et de recueillement dans nos préparatifs de Noël !

Né en même temps qu’un journal

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019

Texte et photo par Raphael Delaloye

La fin de l’année 1999 voyait naître un sacré numéro: Gauthier Tschopp a grandi à Venthône, dans le sillage de notre magazine, avant de prendre sa place dans la jeunesse diocésaine et dans nos colonnes. Il revient avec notre journal sur ces vingt ans qui sont aussi les siens…Journal : Le numéro #1 est arrivé en retard chez nos lecteurs, ce qui avait agacé le comité de rédaction. Raconte-nous ta venue au monde…
Gauthier : Etonnamment, j’étais à l’heure… c’était peut-être la dernière fois (rires). 

J : Ta maman est alsacienne ? ton père, de Loc… Je vois pas le rapport.
G : Mes parents se sont rencontrés à Medjugorje… Un bon présage, qui explique que, depuis tout petit, les temps de ressourcement l’été en famille font partie des habitudes. Paray-le-Monial, Ste-Anne-d’Auray, Cotignac… Autant de lieux et de moments qui m’ont permis de m’approprier ma foi…

J : Sais-tu pourquoi on ne trouve pas ton nom dans la liste des baptisés de nos pages ?
G : Oui, Venthône ne faisait pas partie du journal jusqu’en septembre 2006… Et aussi, j’ai reçu le baptême dans la paroisse de mes grands-parents en France.

J : Voilà pourquoi tu n’y parais pas jusqu’au #167 de septembre 2016 où on te voit tout rayonnant, en petit, au fond sur une photo…
G : C’était aux JMJ de Cracovie. Une expérience charnière pour moi. A 15 ans, après avoir vécu ces temps forts chaque été, je me disais que, ici, c’était mort. Je prenais de la distance avec l’Eglise quand j’ai découvert OpenSky, le réseau DJP, et toutes les belles activités qu’il y a ici en Valais, puis ce fut la préparation pour le grand rassemblement en Pologne. Ça m’a reboosté ! 

J : C’est d’ailleurs dans le #168 que tu apportes ton témoignage quasi prophétique : « Les JMJ c’est difficile à expliquer… rendez-vous au Panama… »
G : [ému] Ça rappelle des souvenirs… Ayant beaucoup reçu, je voulais que ça continue pour d’autres… M’engager devenait une évidence… 

J : On se retrouve au #170 lors d’une retraite avec 25 autres jeunes et, dans le #171, comme dans une chanson de Bénabar : Y’a des amis qui prient chez moi…
G : Oui, au retour de Krakov tout s’enchaîne… avec les DJP on prie les laudes le samedi matin, les uns chez les autres, donc une fois chez moi, on se retrouve pour grandir dans la foi, je rejoins les scouts… Le goût de l’aventure, la soif de développer des projets, l’amitié du groupe,… c’est vraiment une période d’ébullition ! 

J : On lit encore ton nom au #174, fidèle au poste, comme bénévole pour OpenSky 2017…
G : C’est un projet gigantesque et je suis émerveillé par la confiance accordée pour laisser des jeunes organiser un tel événement…

J : #193, mars 2019, comme promis 2 ans et demi avant, c’est donc le retour de Panama… « transformé, rempli du feu de Dieu ! » Qu’en est-il aujourd’hui ?
G : Vas-y, lis plus loin…

J : Ah… donc au #195 tu réapparais en ami de Pier-Giorgio Frassati. Raconte-nous un peu…
G : C’était une aventure incroyable, partie de rien, un pari fou. On a appris sur le tas, pour ma part je me suis passionné pour la photo et la vidéo. Plusieurs fois on est tombé pile sur la bonne personne pour nous aider quand on était coincés ou découragés. Providentiel ! Et puis, à force de se fondre dans les personnages, de côtoyer le bienheureux, ça nous a inspirés et donné envie de le suivre… C’était percutant pour toute l’équipe du spectacle.

J : Que sera Gauthier dans 20 ans ?
G : (rire nerveux… silence…) Oulà… c’est dans longtemps ça ! Je continuerai d’être le gars que je suis aujourd’hui… essayant de devenir une meilleure version de moi-même. Je continuerai de courir pour Dieu… de me donner dans ses beaux projets.

J : Un dernier mot ?
G : J’ai beaucoup parlé de la foi mais, bien sûr, à côté de tout ça, je fais du sport, je passe du temps avec mes amis etc., bref je ne suis pas totalement un OVNI…

J : Pas un OVNI, je vais noter ça pour conclure… (rires)

Trois jeunes au Togo

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR), décembre 2019

Par Nicole Monney, animatrice pastorale | Photo: Nicole Monney

Chers paroissiens,

Au début du printemps dernier, bien des personnes ont sans trop savoir à qui cela revenait contribué à une belle aventure humaine. J’ai en effet pu partir avec trois jeunes au Togo pour leur faire découvrir l’expérience humanitaire. Nous avions pris contact avec l’association UMUD, qui nous a facilité toutes les démarches pour notre séjour au Togo. Cette association est présidée par un des catéchistes de l’UP. Elle a à cœur de proposer des séjours humanitaires plus ou moins longs dans plusieurs pays d’Afrique. Nous sommes parties le lundi 29 juillet avec toutes les valises bien remplies, un peu vers l’inconnu, ne sachant pas trop ce qui allait se passer.

A 2h du matin du 30 juillet, nous sommes accueillies par les membres de l’association UMUD directement à l’aéroport. Après quelques heures de sommeil, nous découvrions les lieux avec beaucoup de curiosité. Notre logement était plus que confortable (chambre avec lit, matelas…) avec une petite touche exotique ; les sanitaires, bien distincts des chambres s’employaient de manière locale (un seau d’eau et un petit bol pour s’asperger ou chasser nos commissions). Le seau d’eau se remplissait à la pompe dans la cour. Très sympa. 

On s’occupait très bien de nous, la maman du président de l’association veillait au grain. Nos repas étaient succulents, l’entretien des locaux était assuré par le personnel, malheur à nous si nous touchions au balai ou que nous essayions de faire la vaisselle ! 

Tous les matins, nous nous mettions en route pour notre « travail » à l’orphelinat qui s’occupe de 50 enfants et jeunes gens. Jusqu’à 17 ans, ils vivent tous ensemble sous la surveillance de sept collaborateurs et le directeur. Dès 18 ans, ils sont installés dans un appartement un peu plus proche de leur lieu d’étude ou de travail et apprennent à être indépendants.

Des cours de langue

Notre grande tâche était de leur apprendre quelques rudiments d’anglais, de français, de maths… le matin et l’après-midi c’était un moment un peu plus ludique. Inutile de vous dire que nous avons toutes craqué pour la gentillesse de ces enfants, leur bouille parfois si angélique. Cependant, nous avons aussi été très surprises de leur intelligence et leur vision de la vie. 

Le week-end nous avons profité de visiter le pays. Notre première excursion a été pour Ahépé, le village natal de l’abbé Dominique Gagnon, le prêtre togolais, qui quittait à la fin du mois d’août l’UP Saint-Denis. Nous avons pu profiter de sa demeure, une jolie petite ferme perdue au milieu de nulle part, mais surtout une petite oasis à comparer avec les tumultes de Lomé : nettement moins de pollution, de bruit, pas de moustique !… Quelle jolie petite famille que nous avons rencontrée en les personnes de la maman, du frère, de la sœur, des nièces et même petits-neveux. Ils ont quelques poules et un coq qui crie plusieurs fois la nuit, des chèvres dont une petite un peu têtue qui s’amusait à s’échapper de l’enclos pour aller manger les feuilles de buissons aux alentours.

Voyage à Kpalimé

Le week-end suivant, nous sommes parties dans un autre petit coin très paradisiaque, Kpalimé… nous y avons fait des découvertes peu banales comme un château abandonné depuis 1982… des routes dans un état à faire peur. Impressionnant, à quel point les chauffeurs n’ont pas froid aux yeux. Ce n’est pas qu’il y aurait quelques bosses ou trous, mais parfois il manque carrément des bouts de route ! C’est certes une prouesse, mais peut-être aussi un peu de l’inconscience. Je me faisais du mal pour la voiture ou du moins pour le propriétaire qui devrait entreprendre des réparations. En même temps, tant que la voiture roule on ne s’inquiète pas. Le problème se pose que lorsqu’elle est immobilisée… Kpalimé et ses environs est un lieu bien touristique avec ses cascades, ses centres artisanaux, mais pas seulement. C’est aussi la capitale pour la production du café et du cacao. Bien que nous n’ayons pas visité de champs, parce que la plupart sont privés, nous avons pu en trouver sur le marché. C’est à cette occasion aussi que nous avons goûté à un super fruit le corossol ; très juteux et sucré. Hmmm quel régal !

Chaleur humaine

Ce qui est à retenir surtout, c’est le contact facile avec les habitants ! Où que nous étions, le contact était avenant, chaleureux, un peu comme dans tous les pays « démunis ». La phrase typique que tout le monde connaît grâce à Disney « Hakuna matata » est tout à fait applicable. Si l’on se met dans cet état d’esprit, la vie au Togo est plus qu’agréable. Tu as faim, on te donne à manger, tu as soif, on te donne à boire, tu veux aller à gauche, on te laisse aller à gauche, même s’il fallait aller à droite ! Non, je plaisante, quoique… le touriste est quand même quelqu’un d’important qu’il ne faut pas trop contrarier. Ce qui est fort agréable pour son amour propre, par contre cela devient vite compliqué quand tu souhaites aller à un endroit et que l’on ne te dit pas tout ; par exemple une route impraticable, les détours… Du coup, il faudra juste ajouter 1 à 2 heures de plus que prévu. C’est là qu’ils te sortent leur phrase fétiche : « Vous, vous avez les montres et nous le temps. » Quelle philosophie !

C’est encore avec un grand merci que je termine ce petit compte rendu de notre expérience humaine pour un monde uni pour le développement.

Témoignages

Le bilan général : les jeunes ont été très touchés par la vie à Lomé. En voici quelques témoignages :

« Là-bas, les gens vivent en harmonie les uns avec les autres peu importe leur religion, leur couleur de peau. Cela se ressent à la manière dont ils nous accueillent. Ils sont ouverts d’esprit, curieux et nous parlent volontiers de divers sujets. C’est agréable de vivre avec des gens qui vous acceptent tel que vous êtes sans trop de préjugés. Les personnes, la simplicité de vie et la beauté du pays en lui-même ont eu raison de mon cœur et c’est pourquoi j’y retournerai volontiers, même bien plus longtemps. »

« Cette expérience m’a appris beaucoup de choses sur les habitudes de vie et culturelles qui m’étaient totalement inconnues. Toutes les belles rencontres faites au cours du voyage m’ont permis de découvrir une autre vision de la vie où la religion joue un rôle important. En effet, toutes les activités loisirs ou professionnelles sont dédiées à Dieu. Vous y trouverez facilement un restaurant nommé « Par la Grâce de Dieu », le coiffeur « de la volonté de Dieu »… il est difficile de décrire ce que l’on a ressenti, il faut le vivre… »

« Ce rendez-vous avec le Togo, je l’ai vécu comme un tourbillon de rencontres vivifiantes. Tout d’abord, les enfants de l’orphelinat qui nous ont accueillis avec beaucoup de chaleur et curiosité. Contre toute idée reçue, être avec eux c’était comme respirer de l’air frais malgré les manques dus à leur situation particulière. Ce qui pour nous paraissait peu : un nouveau visage, un livre déjà utilisé, un tout nouveau jeu, une nouvelle chanson, pour eux, c’était une réjouissance à pleins poumons. Leur optimisme et leur bonne humeur ont réussi à m’affecter avant même que je me rende compte. »

Prohibés, pas condamnés

Par Thierry Schelling
Photo: DR
Papes et conciles n’ont pas condamné les apocryphes en tant que tels mais ont prohibé leur usage liturgique. Le point de départ serait le Décret de Gélase, écrit – au moins pour la partie sur les apocryphes – aux alentours de 500. Y sont listés auteurs et œuvres condamnés comme hétérodoxes ; puisque par éponymie le décret est dit « de Gélase » – évêque de Rome de 492 à 496 –, son influence n’a pas été négligeable au cours des siècles suivants.

Jusque-là, par contre, les communautés chrétiennes naissantes lisaient quantité de textes, et pas seulement ceux qui deviendront « canoniques » trois siècles plus tard. Les apocryphes d’aujourd’hui, nullement traités de la sorte alors, participèrent à la formation des premières expressions dogmatiques et disciplinaires de ce qui deviendra l’Eglise chrétienne (disciples du Christ) et catholique (dans le sens d’universelle) 1.

Textes « redécouverts »
Une fois le canon catholique des Ecritures définitivement fixé – ce sera en 1546 à Trente lors du Concile –, ce sont les biblistes qui « redécouvrent » au cours du XXe siècle l’utilité d’analyser les apocryphes pour, anecdotiquement, en voir leur publication en deux volumes dans… la Pléiade en 1997 et 2005 ! Et parmi les théologiens, Joseph Ratzinger ne s’est pas privé, devenu pape en 2005, d’agrémenter ses remarquables catéchèses du mercredi de mentions, voire de citations tirées des apocryphes, en bon exégète qu’il était.

Ainsi, alors que Damase Ier peut refuser la grâce à l’évêque d’Avila Priscillien, condamné – le premier, dit-on, dans l’histoire de l’Eglise – pour hérésie (il sera exécuté en 385), c’est-à-dire pour avoir nourri sa foi et sa pratique de textes non conformes, plus de 1600 ans plus tard, Benoît XVI peut inclure dans ses catéchèses bibliques… des textes qui ont coûté la vie à des « frères en épiscopat ». Sic transit gloria mundi !

1 Comme le rappelle un expert en la matière, Enrico Norelli, professeur émérite d’histoire du christianisme des origines à la Faculté de théologie de l’Université de Genève de 1988 à 2017.

Sortie à Rome du 8 au 11 juillet

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), décembre 2019

Texte et photo par René Delley

Un joli groupe de 14 servants de messe méritants du Littoral et leurs 5 accompagnants se retrouvent sur le quai de la gare de Payerne.

L’année scolaire est finie, nous avons le temps de voyager et de penser aux récompenses. Nous avons pris l’option du transport en train Payerne à Termini Rome. Nous arrivons à 13h59 en gare de Rome. Nous prenons contact avec nos chambres d’hôtel et ensuite la visite de différents sites commence. Nous partons à pied
pour rendre visite à la Rome papale dont Sainte Marie aux Anges et Saint Jean de Latran. Pour nous, qui avons l’habitude d’entrer dans nos sanctuaires librement, nous sommes obligés de montrer patte blanche. Un contrôle est effectué par la police de ce que nous avons sur chacun de nous. 

Le mardi nous allons rendre visite au Vatican, visite qui nous montre les beautés et la magnificence de ces lieux. Nous profitons aussi d’une vue splendide sur Rome depuis le sommet de la basilique. L’après-midi nous nous déplaçons aux catacombes. Toute l’histoire de la Rome chrétienne nous est mise à jour.

Nous découvrons ensuite avec une guide qui nous documente sur le vrai fonctionnement du Colisée, sur la vie des Romains du temps des Empereurs. Nous revisitons en une matinée tous ces péplums qui nous ont trompés. Notre petite cohorte semble bien fatiguée suite à tous ces déplacements. Il nous est encore possible de voir la place d’Espagne et puis nous reprenons nos bagages et rentons chez nous.A consulter aussi le site de www.formulejeunes.ch

Sortie des servants de messe de la paroisse de Mannens-Grandsivaz

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), décembre 2019

Par Bernard Corpataux | Photo: Bernard Favre

Tous les deux ans, la paroisse de Mannens- Grandsivaz offre une journée récréative à ses servants de messe.

Cette année, le Conseil de paroisse a décidé d’amener ces jeunes à Europa Park à Rust en Allemagne.

Le 31 août 2019, tous les servants sans exception et le Conseil de paroisse in corpore se sont retrouvés à 6h devant le restaurant des Marronniers à Grandsivaz. 

Après un voyage sans histoire en car, tous les enfants ont pu profiter des attractions de ce parc de loisirs, beaucoup d’entre eux ne s’étant jamais rendus dans cet endroit. Les adultes se sont contentés plutôt de visiter ce dernier, tant il y a des choses à voir, de parler un peu de la paroisse, mais surtout de passer un bon moment convivial ensemble.

Après une journée bien remplie, tout ce petit monde était à l’heure à l’entrée du parc pour le retour.

Merci à tous nos servants de messe pour la bonne entente qui a régné entre vous durant cette journée, pour votre gentillesse, pour votre ponctualité et pour les précieux services que vous rendez tout au long de l’année à notre paroisse, à nos prêtres et à notre diacre.

En librairie – décembre 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Une église au cœur des Eaux-Vives
Chantal Renevey Fry, Christophe Allaz et Sabine Ginalhac

La paroisse genevoise de Saint-Joseph célèbre cette année le 150e de la consécration de son église. A cette occasion, un ouvrage résumant les cent cinquante ans de vie de la paroisse est sorti de presse. Grâce à des sources souvent inédites, les auteurs de ce livre décrivent non seulement l’évolution du bâtiment mais aussi celle, plus intime, de la communauté paroissiale tout entière. L’histoire de cette église est à lire en parallèle avec les différentes phases qui ont marqué l’Eglise universelle, notamment celle du Concile Vatican II. Elle devient par là même un précieux témoignage d’un passé qui éclaire le présent.

Saint-Augustin

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Jean-Yves Leloup

Découvert en 1945 en Haute-Egypte, l’Evangile de Thomas est sans doute le plus célèbre des Evangiles apocryphes. Il comporte une collection de cent quatorze sentences attribuées à Jésus. Très différent des Evangiles canoniques, il ne constitue pas un récit de sa vie. Il n’annonce rien, ne prédit rien, mais présente des paroles du Maître qui auraient été recueillies par l’apôtre Thomas. Les extraits proposés ici, traduits par Jean-Yves Leloup, sont autant d’énigmes qui peuvent révéler à l’homme ce qu’il porte en lui depuis toujours. 

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Florent Jacques-Mariamaris

Ce saint originaire d’Italie mérite d’être connu tant son parcours de vie est insolite. Assurément original, on peut dire de lui qu’il est le saint patron de la joie : il racontait des blagues dans la rue, recevait les grands de ce monde en robe de chambre et emmenait son chat à la messe; à sa prière, les malades guérissaient et les étudiants les plus turbulents adoraient le Saint Sacrement. Pas de quoi s’ennuyer en lisant sa biographie : une sacrée dose de bonne humeur ! C’est une BD à plusieurs niveaux de lecture. Comme il s’agit d’une BD historique, certains textes s’adressent plutôt aux adolescents et adultes. Mais les images et les gags visuels plairont aussi aux enfants. L’occasion d’une lecture en famille ?

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Jacques et Guy Billout

Les deux frères Jacques et Guy Billout, l’un prêtre et l’autre dessinateur de presse, ont voulu rendre accessible au plus grand nombre, à la fois par l’image et par un langage simple, ce trésor qu’est la Bible. Sont répertoriées ici une soixantaine d’expressions et citations tirées de la Bible, tout aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec leur origine et leur usage dans le vocabulaire courant. Qu’y a-t-il de commun entre « Après moi, le déluge », « Rien de nouveau sous le soleil », « Pleurer comme une madeleine » ? La Bible !

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Quatre jeunes prennent la plume

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), décembre 2019

Texte par Michel Abbet

A voir ainsi défiler les jours, on prend conscience que le temps de Noël approche à grands pas. Ces moments bénis, chacun les attend pour de multiples raisons. Les écoliers s’impatientent de voir arriver les vacances synonymes de liberté et de sports de neige, les adultes apprécient une fin d’année où le travail aura laissé la place à la détente conviviale et les familles se réjouissent du repas incontournable qui réunira le plus de monde possible. Les mélomanes, eux, se régaleront de mélodies intemporelles propres à ce temps.  Le croyant a lui rendez-vous avec l’histoire incroyable et extraordinaire de la venue de Dieu sur Terre, avec son message d’humilité, de fragilité et d’amour dépouillé.

Noël est devenu le temps des cadeaux. On peut pourtant faire des folies en achats de toutes sortes pour montrer son attachement à ses proches, on n’est jamais tout à fait sûr de faire mouche… Et si l’on prend la peine d’y réfléchir un court instant, on se rendra vite compte que le plus beau cadeau restera toujours celui d’une présence aimante et attentionnée. 

Pour marquer le temps de Noël 2019, L’Essentiel a donné carte blanche à quatre jeunes de notre région pour qu’ils partagent avec nous une de leurs expériences de vie ou leur espoir de croyant. Leurs textes apportent fraîcheur et renouveau, et nous les recevons comme un immense cadeau qui nous va droit au cœur. Nous vous en souhaitons bonne lecture, et formulons tous nos vœux pour que vous passiez d’agréables et d’enrichissantes fêtes de Noël.

Les colis «2x Noël»

Par Pascal Ortelli
Photos: © CRS, Remo Nägeli
A l’occasion des fêtes de fin d’année, partons à la découverte d’une initiative porteuse. Pour la 23e fois, la Croix-Rouge suisse en collaboration avec la Coop, la Poste et la SRG SSR offre une aide concrète aux personnes les plus démunies de Suisse et dans les pays de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale, via l’action « 2x Noël ».

Ensemble, envoyons du bonheur
Le principe est simple : il s’agit de récolter des denrées alimentaires non périssables et des articles d’hygiène corporelle pour aider de façon très concrète les personnes dans le besoin. On peut confectionner soi-même son colis et l’apporter à la Poste qui l’acheminera gratuitement ou bien acheter un paquet déjà tout préparé dans un magasin Coop. 

Il est également possible de créer son colis en ligne en choisissant par exemple d’offrir des repas chauds pour Fr. 25.– ou du bois de chauffage pour Fr. 50.–. Avec cette formule numérique, les dons récoltés sont utilisés pour acheter de la nourriture et des biens de première nécessité sur place, en Europe de l’Est et en Asie centrale. C’est un moyen de soutenir les marchés locaux. On évite ainsi des frais de transport inutiles et en diminue les énergies grises. « L’aide alimentaire de la Croix-Rouge me permet d’avoir un repas chaud tous les jours pendant l’hiver », témoigne Vera Banaga, une femme moldave de 91 ans, sur le site web de « 2x Noël ».

Plus de 60’000 colis récoltés
58’399 paquets et 1888 colis en ligne ont pu être récoltés et redistribués en 2018 pour une valeur de Fr. 237  000.– grâce au concours de nombreux bénévoles. Car ce n’est pas tout d’envoyer des colis, il faut encore des gens en coulisses pour les déballer, trier les marchandises et les préparer en vue de leur redistribution dans toute la Suisse. Chaque année, des centaines de bénévoles se retrouvent à Bern-Wabern durant tout le mois de janvier et jusqu’à la mi-février pour réaliser ce travail capital.

Comme le relève Chantal Stähli de la Croix-Rouge argovienne, « en 2016, une mère venue avec ses deux enfants s’est mise à pleurer de joie en réalisant qu’elle n’aurait pas à se demander ce qu’elle pourrait bien leur donner à manger à la fin du mois ». Même en Suisse, contrairement aux apparences, un tel soutien direct peut s’avérer vital. 

Les colis postaux seront collectés du 25 décembre au 11 janvier. Il est possible de faire un don en tout temps.

Infos sur www.2xweihnachten.ch/fr

Près de 60’000 paquets ont pu être collectés en 2018.

Taizé

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale Sainte-Barnabé (VD), décembre 2019

Par Aurélie Romy | Photo: Roger Mburente

Pèlerinage

Trois jeunes confirmées et deux confirmands se sont rendus à Taizé durant les vacances d’automne. Aller à Taizé, c’est être invité à une recherche de communion avec Dieu par la prière commune, le chant, le silence, la méditation personnelle, le partage ! Les jeunes viennent de partout à la fête permanente de la foi à Taizé. Taizé invite les jeunes à être créateurs de paix, de réconciliation dans leurs villes ou villages, leur Eglise locale, avec toutes les générations, des enfants aux personnes âgées. A Taizé, le climat de prière et d’échanges, le fait que personne ne soit appelé à défendre une cause, permettent aux jeunes d’avoir un autre regard et une ouverture à l’autre sans préjugé. Les jeunes peuvent se confier, exprimer leur espérance. 

Aurélie, une des trois jeunes confirmées nous partage les moments vécus à Taizé :
« Nous sommes parties à Taizé au début des vacances d’automne. Sofia, Lisa, Andreia et Gael n’y étaient encore jamais allés. 
Là-bas, on vit des prières, des rencontres et des discussions. Quand on est à Taizé, on oublie tout le reste. On a l’impression d’être complètement ailleurs. Le fait qu’il y ait des gens de plusieurs nationalités nous a donné l’impression que nous n’étions pas en France. 
Nous avons passé trois jours, du dimanche au mardi. Ce séjour a été très enrichissant car nous avons notamment appris à vivre avec très peu de choses et en communauté. 
La prière a lieu trois fois par jour. Les chants, le silence et de courts textes bibliques ponctuent la prière. 
Nous avons beaucoup aimé ce séjour car Taizé est un lieu de partage, où l’on peut aussi se recentrer sur soi-même. 
Merci encore à Roger qui nous a accompagnés ! »

Rencontre européenne
Participer à la rencontre européenne de jeunes à Wroclaw, c’est :
– être soutenus dans la prière par la beauté du chant et la profondeur du silence ;
– être avec des milliers de jeunes, aller aux sources de la foi et de la fraternité ;
– être accueillis par les habitants de Wroclaw et échanger les uns avec les autres en toute simplicité ;
– rencontrer des témoins qui vivent l’Evangile au cœur des défis d’aujourd’hui ;
– trouver un nouvel élan.

(com.)Plus d’informations et inscription sur : www.jugendtreffen.ch

Les coptes

Texte et photo par Nicole AndreettaQui sont les coptes ? D’où vien­nent-ils ?

Le mot « copte » dérive de la racine gypt qui a donné en grec aegyptos, égyptien.

La langue copte est issue de la langue parlée autrefois par les pharaons.

L’Eglise copte orthodoxe est une Eglise apostolique, originaire d’Egypte. Elle est représentée par 120 évêques répartis dans le monde. Selon la tradition, elle a été fondée par saint Marc l’évangéliste. Sa Sainteté Tawadros II (Théodore II), pape d’Alexandrie et patriarche de toute l’Afrique est le 118e primat à lui avoir succédé. Les coptes constituent la plus grande Eglise chrétienne du Moyen-Orient. La majorité, environ 8 millions, vivent en Egypte. 

On rapporte qu’ils furent les premiers martyrs chrétiens de Suisse. C’est en effet, à Agaune (Saint-Maurice) que se déroula, à la fin du IIIe siècle, le massacre d’une légion composée de 2500 jeunes coptes venus de Thèbes (actuellement Louxor).

Aujourd’hui, en Suisse, la communauté copte réunit quelques centaines de familles.

La commune de Meyrin (Genève) abrite le siège de l’Eglise copte orthodoxe de Suisse.

Il existe également une Eglise copte-catholique, de rite oriental et rattachée à Rome.

Le dimanche 27 octobre dernier, la paroisse de la Visitation, à Meyrin, a reçu le Père Kamil Samaan, un prêtre copte-catholique de passage en Suisse. Sur l’invitation de l’œuvre d’entraide « Aide à l’Eglise en détresse », il a témoigné de la situation des chrétiens d’Egypte.

Le Père Kamil fait partie de la commission Justice et Paix égyptienne. Il a représenté pendant plusieurs années l’Eglise catholique dans toute sa diversité (sept rites : copte, grec, latin, maronite, syrien, arménien et chaldéen) au Conseil des Eglises d’Egypte. Malgré la discrimination subie par la population chrétienne, il pense que le dialogue est possible dans ce pays avec les musulmans modérés. Depuis la chute du président Morosi, il entrevoit une lueur d’espoir.

« L’économie du pays ainsi que les conditions de vie s’améliorent. Depuis l’avènement du pape Tawadros, le dialogue œcuménique entre les confessions s’est considérablement amélioré, de même les relations avec les autres religions. »

«Un message plein d’espérance pour le temps de l’Avent.»

Confiance en Dieu, confiance de Dieu

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, mission catholique de langue française de Zurich, novembre 2019

Par Electra Bettems | Photo: Thierry Delachaux

Confiance… Cette année, nous sommes invités à faire confiance au Christ, à l’écoute de sa parole : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez pas peur !» Mais Dieu nous fait aussi confiance, il nous donne son Esprit Saint pour que nous soyons « co-créateurs » de cette terre, afin qu’elle soit plus belle et plus accueillante pour chaque être humain.

Pauline Barthès, Diane Bohnert, Nicolas Briand, Grégoire Charlet, Célia Courcier, Adrien Fritsch, Omri Guinikoukou, Pierre Kowalski, Joséphine Morel, Rian Muller, Cyrielle Perrot et Anna Poux-Guillaume recevront la force de l’Esprit Saint lors de la messe de confirmation qui aura lieu dans notre église le dimanche 24 novembre à 10h30. C’est Mgr Denis Therillat, évêque auxiliaire de Bâle, qui viendra leur conférer le sacrement. Les jeunes ont fait sa connaissance en avril, lorsqu’ils sont allés lui rendre visite à la chancellerie du diocèse de Bâle, à Soleure. Aux douze jeunes se joindront trois adultes, qui ont suivi un parcours de préparation différent.

Sur la photo, nous voyons les confirmands (avec Emilie Schubert, qui sera confirmée au Canada) lors de leur pèlerinage à Rome, accompagnés de leurs catéchistes Hervé Castella et Pilar Delachaux, de soeur Marie Thérèse Boillat, dominicaine, qui a été leur guide et de frère Alain Arnould, dominicain. Celui-ci a célébré pour eux la messe dans la cellule de saint Dominique à la basilique Sainte-Sabine.

L’application «Qui est Jésus?»

Par Chantal Salamin
Photo: DR
Noël, c’est la naissance du Présent de toute éternité, celui qui dit qu’Il est la Voie, la Vérité et la Vie. Vous le saviez ? Vous l’aviez oublié ? Vous désirez le transmettre à vos enfants et petits-enfants ? Je vous invite à découvrir une application mobile très bien pensée, facile à utiliser et interactive, pour vous inciter à écouter, ou plutôt à regarder Jésus nous enseigner, et à partager les Evangiles et nos découvertes.

Les textes des Evangiles avant tout !
L’application vous entraîne dans un pèlerinage de 90 jours sur les pas de Jésus avec Marc, Matthieu, Luc et Jean avec les vidéos de TopBible. C’est comme si vous y étiez, à côté de Jésus, de Marie, des apôtres… une réelle immersion ! Et si vous désirez approfondir, par un simple toucher de doigt, vous aurez sous les yeux le texte écrit du chapitre de l’Evangile de la vidéo.

Des découvertes qui comptent !
La merveille de cette application, c’est qu’elle vous invite à retirer un enseignement essentiel pour votre vie et à en prendre note ; pour vous y aider, la question vous est posée simplement « Qu’avez-vous découvert sur… ? » Quatre questions sur les quatre lois spirituelles fondamentales à la base de ce qu’on appelle le plan du salut : l’AMOUR, le BIEN et le MAL, le PARDON et la LIBERTÉ.

A plusieurs, c’est mieux !
Avec son mode « à plusieurs », il est possible de se synchroniser avec d’autres dans la lecture et partager ses découvertes… en famille, entre copains, dans un groupe Alphalive, de jeunes, un groupe bible, etc.

En conclusion, cette application est un véritable cadeau de Noël !

Tapis vert pour Jérémy

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), décembre 2019

Texte par Brigitte Deslarzes | Photo : LDD

Le numéro 93 de mars 2009,  lançait sa nouvelle rubrique «Parole à» avec Jérémy Savioz de Noës, alors en dernière année de Collège des Creusets. 107 numéros plus tard, retour sur le parcours de ce jeune qui fête ses trente ans ce 3 décembre. Ses préoccupations d’alors démontraient déjà qu’il avait quelques années d’avance sur son temps.Il n’a pas attendu la déferlante verte cet automne aux chambres fédérales pour rallier les valeurs du parti. Jérémy, amoureux de la nature depuis toujours et passionné d’ornithologie, siège au Conseil général de la ville de Sierre depuis 2012 et au Grand Conseil depuis 2017. 

Il se dit tout de même surpris par l’ampleur de la vague verte des dernières votations et note une vraie prise de conscience des citoyens en faveur de l’environnement. Engagé en politique par souci de défendre la biodiversité et le développement durable, Jérémy poursuit : « J’ai perçu très tôt les absurdités des inégalités dans les budgets octroyés aux programmes gouvernementaux. 

Un bout de nature a moins de valeur pour le PIB qu’un bout de route » et d’insister : « Nous sommes trop perçus comme ceux qui se préoccupent uniquement de la nature. Mais je siège aussi dans la commission de sécurité publique au Grand Conseil et je peux dire qu’il y a beaucoup à faire. »

Les oiseaux et La Fraternité
Jérémy a acquis un master en Géographie et Sciences des religions de l’Université de Fribourg. Grand connaisseur des oiseaux son travail de master a porté sur les effets du réchauffement climatique sur le merle à plastron. Par passion, il a travaillé trois ans à la Station ornithologique suisse de Sempach avant de retrouver ses montagnes qui lui manquaient trop. Il travaille actuellement à temps partiel pour la section valaisanne de Pro Natura. 

Son engagement politique et sa passion pour les oiseaux  lui demandent aussi beaucoup de temps. En outre, Jérémy est resté fidèle à la fanfare La Fraternité de Noës en tant que percussionniste et s’est engagé encore dans le Rosalp, un brass band de la région. 

La musique a toujours fait partie de sa vie. « J’étais à l’époque membre du chœur des jeunes de Noës et assez engagé dans plusieurs activités de la paroisse, qui réunissait de nombreux jeunes ; c’était musicalement passionnant avec le curé François-Xavier Amherdt, la jeunesse était très vivante, raconte Jérémy. Pour moi actuellement, la plus belle des églises, c’est encore la nature et ma source de spiritualité est l’observation de la Création », confie-t-il enfin.

L’âne et le bœuf de la crèche

Par Pascal Ortelli
Les apocryphes : malgré son étymologie grecque, voilà un nom bien barbare pour un éclairage de fin d’année ! Et pourtant, mes élèves de religion ne cessaient de m’interroger là-dessus. C’est qu’ils connaissaient l’œuvre de Dan Brown. J’avais beau leur parler du canon des Ecritures, en montrant que ces textes non retenus par l’Eglise n’ont jamais été cachés. Rien n’y faisait ! Voilà un signe que la transmission de la foi passe aujourd’hui bon gré mal gré par d’autres canaux.

N’empêche que ces mêmes élèves, lors de la crèche vivante, se plaignaient de l’absence de l’âne, sans savoir qu’il doit justement sa place aux apocryphes. On est bien loin des révélations sulfureuses ! Si, comme le relève François-Xavier Amherdt, « les apocryphes témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée », l’âne le symbolise aujourd’hui encore. 

Les créateurs de la crèche aux cinq sens, exposée à l’abbaye de Saint-Maurice, l’ont bien compris : « On veut montrer des scènes de la vie quotidienne, avec la Nativité qui arrive au milieu. Notre idée est de faire ressentir des émotions à tous, croyants ou non. » C’est aussi la mission de L’Essentiel et de Saint-Augustin SA : à tous les chercheurs de sens, nous souhaitons de lumineuses fêtes de fin d’année.

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