Et chez vous, quelle place pour la crèche?

Détrônée par une multitude de décorations séduisantes, la crèche est parfois absente de nos maisons ou à peine visible, cachée derrière le sapin. Et pourtant, sa présence nous rappelle le cœur de notre foi, comme le sens de la fête de la Nativité.

Par Bénédicte Jollès
Photo: DR
A l’approche de Noël, nos maisons se parent de sapins richement garnis, de calendriers de l’Avent débordant de chocolats ou de pères Noël ventrus. Mais quelle attention donnons-nous à la crèche qui nous rappelle que le Christ vient partager notre condition humaine ? 

Si nous sommes cohérents avec ce que nous célébrons, elle devrait avoir une place de choix dans nos demeures pour qu’aucun visiteur ne puisse la manquer. Elle est en soi un message particulièrement fort dans un monde déchristianisé. A tel point que, régulièrement, on veut interdire sa représentation. Dans les églises orientales, une bougie, une veilleuse brûle devant elle et empêche de passer à côté comme des automates. Elle honore Celui qui est la Lumière du monde. 

Et quitte à acheter – ou à offrir – une crèche, autant choisir un modèle qui invite à la méditation. Toutes ne sont pas porteuses des mêmes émotions, ni des mêmes qualités artistiques. Une belle crèche  touche et invite à prier. Avons-nous vraiment pris au sérieux ce qu’elle représente ? L’humilité de Dieu qui envoie son fils pour nous rejoindre, c’est fou, non ? Il se fait tout petit pour que nous n’ayons pas peur de lui. 

Affinité naturelle
Les enfants ont une affinité naturelle et spontanée avec l’enfant Jésus comme avec tous ceux qui l’entourent, au point que dans certaines familles, chacun des petits veut « sa crèche ».

Les bergers de Bethléem appor­tent leurs moutons, le pêcheur son poisson, le meunier sa farine, et nous, qu’avons-nous à offrir ? Notre amour ? Un petit effort à fournir personnellement ou en famille pendant l’Avent ? Quelques prières ou chants choisis par les enfants pour se préparer à la célébration de la Nativité ? A chacun de demander à l’Esprit Saint de lui suggérer ce qui le rapprochera de l’enfant Jésus.

A la découverte du festival «ados» du Verbe de Vie

[thb_image full_width= »true » image= »18916″]

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse catholique de langue française de Berne, décembre 2019

Texte et photo par Flavio Castro Baldo

Cette année, à la demande des jeunes confirmands de la paroisse, nous sommes allés au festival «ados» de la communauté du Verbe de Vie. Ce festival a lieu chaque été à l’abbaye d’Andecy, en France.Nos confirmands en avaient entendu parler lors de leur retraite de confirmation. Ils avaient été motivés par les témoignages des autres jeunes rencontrés à Pensier et par la façon dont cette communauté leur parlait de Jésus.

C’est ainsi qu’un petit groupe de sept jeunes et deux responsables s’est embarqué pour cette aventure : une longue route, quatre jours sous la tente et une grande quantité d’activités, pas le temps de s’ennuyer…

200 jeunes à faire vivre ensemble

Une fois arrivés à Andecy, nous avons tout de suite été plongés dans l’ambiance. Plus de 200 jeunes et une centaine d’aides et accompagnants sont un défi pour les organisateurs et des règles bien précises nous ont été communiquées, afin de pouvoir vivre en communauté.

Nos jeunes ont été placés avec des ados d’autres régions dans des îlots, petits campements, où ils ont été pris en charge par un jeune responsable, qui allait les guider durant le festival.

Le thème de cette édition suivait un slogan de Pier Giorgio Frassati – « Verso l’alto ! » – et nous invitait à sortir de nos habitudes et aller au-delà des limites que nous nous imposons pour nous élever le plus possible vers Dieu. 

A l’image d’un festival, beaucoup de temps a été passé sous le chapiteau avec sa grande scène. Assis à même le sol, les ados ont suivi le programme qui alternait les moments religieux, les enseignements, les ateliers et les activités ludiques et sportives. Une grande place a été donnée à la musique. Les jeunes pouvaient chanter et danser sur les airs connus de la com­munauté. Les nôtres, étant là pour la première fois, ont mis un certain temps à se lancer…

Sur les traces de Pier Giorgio Frassati

Parmi les points forts du festival, mentionnons la belle pièce de théâtre racontant la vie de Pier Giorgio Frassati. Les jeunes animateurs du Verbe de Vie ont mis en scène la vie de ce jeune Italien né en 1901 qui, à la recherche d’un sens à donner à sa vie, a découvert Dieu, et son souffle lui a permis de s’engager auprès de gens défavorisés.

Les enseignements de Dom Guillaume ont aussi été un temps fort. Il a su capter l’attention des 200 jeunes durant deux matinées, sans que l’on voie passer le temps. Il a abordé les thèmes les plus importants et sensibles de l’Eglise et de la Foi en prenant comme fil rouge la vie… d’un hamster !

Au niveau spirituel, il y a eu la soirée de la Réconciliation. Beaucoup d’émotions fortes ont émergé, donnant sous le chapiteau un climat intense de recueillement et de communion. Nos jeunes, pas trop habitués à vivre cela à cette échelle, ont été très marqués. Certains sont aussi allés se confesser. La soirée d’Adoration a également été spéciale. Au milieu de la nuit, dans la chapelle, devant le Saint Sacrement on a vécu un moment de recueillement et de dialogue interne avec Dieu.

Le dernier soir, il y a eu le concert du groupe UNI’T. Les jeunes Français connaissaient par cœur les morceaux, qui parlaient de la Foi. Nos ados, eux, ont vécu cela avec un regard plutôt critique : groupe rock et religion, ce n’est pas courant…

Beaucoup de souvenirs et d’émotions

Les moments que nos jeunes ont le plus appréciés sont ceux où ils ont pu entrer en contact avec les autres participants. Des amitiés se sont nouées, de beaux échanges culturels ont eu lieu. Tout cela dans la bonne humeur.

Le voyage de retour a été l’occasion de se replonger dans ces quatre journées intenses. Il a fallu un moment pour métaboliser ce qui avait été vécu et les émotions qui en sont nées. Le bilan global a été positif. Ça valait la peine de vivre cela…

Retours des ados

« Il y avait plein de personnes sympas ! »

« C’était notre première année au festival et nous avons eu de la peine à nous intégrer aux groupes qui se connaissaient déjà. »

« Avec notre accent suisse on s’est vite fait remarquer et les gens étaient intéressés par notre origine. » 

« On a trouvé la ferveur de certains jeunes exagérée. C’était spécial, au niveau religieux. Un peu trop pour nous. »

« J’ai bien aimé les temps d’échanges en groupe et d’action de grâces. »

« Le festival était trop structuré. Nous n’avons pas eu assez de temps libre et sommes restés trop longtemps assis sous le chapiteau. »

« La pièce de théâtre a été super ! Nous avons beaucoup appris sur Pier Giorgio qui a vécu comme un Saint. »

« Il y a eu trop de temps de prières, on ne comprenait pas le sens de tous les rituels. »

« Les enseignements de Dom Guillaume ont été excellents. On a abordé avec humour des questions sérieuses. »

« La musique rock, lors du concert était trop forte. Le chant de ralliement, avant chaque activité, a fini par nous ennuyer. »

Comme responsables, nous avons aimé l’attitude de nos jeunes. Ils ont bien joué le jeu, dans cette démarche nouvelle pour eux. Nous avons aussi aimé leur franchise et leurs critiques. Leurs témoignages nous ont touchés. 

Les intéressants apocryphes

On leur doit le bœuf et l’âne de la crèche, la grotte ou l’étable de la Nativité, ainsi que la couronne de roi des mages. Les textes apocryphes, c’est-à-dire non retenus dans le Canon des Ecritures, étaient très lus durant les premiers siècles du christianisme. Pourtant, ils ne comportent pour la plupart aucun des complots ou des révélations explosives qu’on a bien voulu leur attribuer. Au contraire, ils nous renseignent sur des aspects de vie des premières communautés chrétiennes.

Par François-Xavier Amherdt
Photos: DR, pxhere
Même si le terme vient du grec apokruptô qui signifie « caché », les écrits apocryphes, qui rassemblaient aussi des Evangiles, des lettres, des Actes des Apôtres ou des apocalypses, ont longtemps coexisté avec les textes retenus par la suite dans le Canon officiel (le mot « canon » voulant dire en grec la règle, la norme). Certains semblent même antérieurs aux écrits canoniques. Leur principal intérêt est de témoigner de la prodigieuse vitalité du christianisme primitif et de ses diverses communautés (voir notamment les Evangiles selon les Hébreux, des Ebionites, des Egyptiens,…).

La formation progressive du Canon

Ce n’est que vers 170 qu’Irénée, évêque de Lyon, mentionne l’usage habituel dans l’Eglise des quatre Evangiles canoniques, des Actes, des Epîtres de Paul, de Pierre et de Jean et de l’Apocalypse. L’appartenance aux listes officielles a connu des variations. Quels étaient les critères de sélection pour conserver des documents dans le canon ? Que ces textes viennent des apôtres eux-mêmes ou de leurs disciples et qu’ils soient reçus dans la majorité des premières communautés. 

Au IVe siècle circulent des listes comprenant les 27 livres actuels, mais ce n’est qu’au début du Ve siècle que saint Augustin clôt le débat en invitant à « suivre l’autorité des Eglises catholiques les plus nombreuses ». Le Canon de l’Eglise catholique sera définitivement établi au XVIe siècle (Concile de Trente) avec l’intégration dans l’Ancien Testament de livres dits « deutérocanoniques » (c’est-à-dire des écrits figurant dans la Bible juive en langue grecque, appelée Septante), que les réformés n’acceptent pas et considèrent comme « apocryphes ». Aujourd’hui encore, dans la TOB (Traduction œcuménique de la Bible), ces livres sont placés en fin de volume : Esther (partie grecque), Judith, Tobit, les deux livres des Maccabées, Sagesse, Siracide, Baruch et la lettre de Jérémie.

Pas de scoops

Représentation de Thècle aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte.

La production des apocryphes s’est en réalité poursuivie après la délimitation du Canon, jusqu’au VIIIe siècle et même pendant le Moyen Age. En fait, ils ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire. L’Eglise hiérarchique ne les a pas écartés par peur de révélations qui auraient nui à son autorité, mais simplement parce qu’ils n’étaient pas en cours dans les communautés, qu’ils ne servaient pas à l’unité, ou alors parce qu’ils véhiculaient des conceptions non orthodoxes, gnostiques notamment, « ésotériques » (c’est-à-dire dévalorisant le corps, l’incarnation et l’histoire et attachant le salut à des connaissances réservées à une élite). C’est le cas de l’Evangile de Thomas (voir encadré), découvert à Nag Hammadi en Egypte, ou des Homélies du pseudo Clément, qui ne voient pas en Jésus le Fils de Dieu mais le « vrai prophète ». Par contre, rien de tonitruant dans les apocryphes hérétiques : ni épousailles entre Jésus et Marie de Magdala, ni descendance issue d’une telle liaison. Pas de quoi nourrir des fantasmes !

On y découvre cependant un statut privilégié octroyé aux femmes, comme dans l’Evangile de Marie ou les Actes de Paul. Ce dernier écrit présente le courage de Thècle, une femme apôtre (dont on trouve une représentation aux côtés de Paul sur les murs d’une église copte de Bagawat en Egypte), qui, forte des persécutions qu’elle a subies, s’arroge le droit d’enseigner la Parole et de baptiser.

Un livre qui a ouvert bien des spéculations vaines.

Intéressants, voire indispensables

Il n’est donc pas question d’attribuer aux apocryphes la même valeur d’inspiration qu’aux textes canoniques que nous a transmis la Tradition. Toutefois, il serait également erroné de tous les taxer de faux, d’hérétiques ou de diaboliques du fait qu’ils n’ont pas été retenus dans le Canon. Ils sont intéressants parce qu’ils témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée que nous pourrions le penser : ils déploient d’autres visages des premières communautés, notamment en marge des mondes byzantin et romain, ils se rapportent à des personnages ou des événements de l’histoire juive ou chrétienne moins connus ou tombés dans l’oubli, ils montrent que la figure de Jésus a suscité, dès après sa mort et sa résurrection, une floraison d’interprétations, un peu comme la multiplication d’ouvrages à son sujet à laquelle nous assistons aujourd’hui. Ils nous aident à saisir par quels processus progressifs une élaboration doctrinale a pu se dégager et ils nous fournissent des clés précieuses pour l’interprétation d’œuvres parfois fameuses du patrimoine artistique. 

Surtout, les apocryphes nous permettent de mieux comprendre les écrits devenus canoniques et pourquoi ceux-ci ont été reconnus comme tels. Une exploration passionnante, donc, et tout sauf « dangereuse ».

«Les apocryphes ne comportent pas de scoops fracassants, comme le Da Vinci Code  de Dan Brown a bien voulu nous le faire croire.»

Abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie à l’Université de Fribourg

Protévangile de Jacques et Evangile de Thomas

Parmi les textes apocryphes qui ont exercé la plus grande influence sur l’histoire du christianisme, il faut citer d’abord le Protévangile de Jacques (daté de 180). Il s’emploie surtout à prouver que Jésus est né de la Vierge. Il raconte la naissance miraculeuse de Marie elle-même avec des parents âgés, Anne et Joachim, et met donc en scène la nativité de Jésus dans une grotte, entre un bœuf et un âne (deux animaux déjà associés en Isaïe 1, 5).

Quant à l’Evangile de Thomas, il remonte au IIe siècle ou même plus tôt.
Il rapporte 114 paroles de Jésus et présente celui-ci avant tout comme un maître de sagesse qui appelle à la découverte de l’élément divin au fond de chaque être.

Deux volumes de la Pléiade

La preuve que les apocryphes n’ont rien de « sulfureux », c’est qu’ils sont, après des siècles d’oubli, désormais publiés en édition critique dans la prestigieuse Bibliothèque de la Pléiade, chez Gallimard, Paris : Ecrits apocryphes chrétiens, vol. I (1997) et II (2005), avec 80 textes, sous la direction de François Bovon, Pierre Geoltrain et Jean-Daniel Kaestli.

Les 3 catéchètes de la paroisse de Bex

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), décembre 2019
Texte et photos par Daniel Lenherr

Myriam Cannistra et la simplicité des enfants

]Myriam a 24 ans lorsqu’elle est baptisée, participe à sa première communion et sollicite la confirmation. Soucieuse de vivre un mariage à l’église, elle suit ce parcours concentré pour épouser Mario. Que de chemin parcouru depuis lors ! Maman de Giuseppe (20 ans) et de Dario (10 ans), elle se charge, depuis cinq ans, des petits enfants qu’elle réunit dans une autre pièce pour l’atelier de la parole durant la messe. Elle leur explique en mots simples le message du prêtre destiné aux fidèles.

Mais Myriam enseigne aussi le catéchisme à 2 groupes d’enfants. Le premier dénommé « Prière 1 » a débuté après les vacances d’octobre dernier et réunit onze enfants âgés de 7-8 ans un après-midi par mois autour d’un goûter. Le programme porte sur la connaissance de Jésus. Mais les premières rencontres tentent de définir les diverses parties de l’église ainsi que le mobilier liturgique. Et c’est aussi l’occasion d’apprendre la prière.

Le second groupe, appelé « Prière 2 », est constitué d’enfants âgés de 8-9 ans. Les discussions portent toujours sur Jésus mais de façon plus approfondie selon les textes bibliques, de sa naissance à sa mort, sur son enseignement, sur les différents noms qui lui sont associés. Et au terme de leur enquête, ils sont tout étonnés de constater que le Christ est une personne comme eux…

Alors qu’elle accompagnait son fils au catéchisme, le hasard a voulu que Myriam rencontre l’animatrice pastorale, assiste aux échanges attendrissants avec ces très jeunes enfants et découvre la satisfaction qu’ils lui procurent. « Auprès d’eux, on pose des questions simples et on obtient des réponses spontanées si enrichissantes ». Ce contact offre à Myriam Cannistra le moyen d’exprimer sa foi. 

Et voici le groupe « Prière 1 ».

Jean-Bastien Mayoraz ou l’envie de connecter les préadolescents

Si les plus petits de 0 à 6 ans fréquentent « L’éveil à la foi », les juniors de 7 à 9 ans se répartissent dans les 2 groupes de la « Prière » ; les plus grands, âgés de 9 à 11 ans, entament l’école de la « Parole 1 » (le pardon) et de la « Parole 2 » (l’eucharistie). Jean-Bastien Mayoraz, le nouvel animateur pastoral de Bex, conduit le groupe du pardon. Mais quel menu attend ces 4 filles et 3 garçons d’octobre 2019 à juin 2020 ?

Eh bien, Jean-Bastien va aussi le découvrir, puisqu’il débute cette extraordinaire aventure avec eux, sans connaître toutefois les notions qu’ils ont acquises au cours des années précédentes. Mais qu’importe ! Se fondant sur le programme diocésain, il entend débuter cette session en rappelant ce qu’est la Bible, la parole de Dieu. Puis évoquer le « Bon Samaritain » en expliquant qu’aimer Dieu, c’est aussi aimer son prochain. Ensuite, il va aborder la thématique du pardon à l’appui des récits historiques contenus dans le Grand Livre. Et au fil du temps, il compte s’approcher du sacrement de la confession, du pardon qui libère… L’un des points forts de cette session sera sans nul doute le samedi 7 mars 2020, journée de retraite au cours de laquelle les membres du groupe auront l’occasion de se confesser pour la première fois.

Jean-Bastien ne cache pas ses vœux les plus chers, parmi lesquels figure le souhait de parvenir à connecter ces préadolescents avec Dieu, à leur donner l’envie de s’en approcher, par la prière notamment. Conscient de leur vitalité, de leur dissipation, il envisage d’agrémenter son enseignement par une approche ludique.

A l’aube d’une première et riche expérience, Jean-Bastien se réjouit d’éprouver ses objectifs et déclare : « Je veux essayer de les faire prier, de les mettre en relation avec Dieu dans l’intimité de leur cœur, de leur apporter ce petit plus qui les accompagnera tout au long de leur vie. »

Jean-Bastien Mayoraz et plusieurs enfants de son groupe « Parole 1 ».

Samarina Ribeiro dans l’actualité des enfants

Domiciliée à Bex depuis 15 ans, Samarina est mariée à Marco. Elle est la maman de Sara (14 ans), Inês (12 ans) et Rafael (6 ans). L’aînée a terminé le parcours ordinaire de la catéchèse et a déjà effectué sa première communion. Invitée à se joindre au groupe de sa seconde fille, elle s’est sentie très à l’aise au milieu des enfants et a spontanément accepté, voici trois ans déjà, de consacrer quelques heures de son temps libre à la formation chrétienne des plus jeunes.

Ainsi, Samarina rencontre une fois par mois son groupe de la Parole 2 constitué de neuf enfants. Après le pique-nique de midi partagé en commun, la rencontre débute par la prière avant d’aborder les soucis du quotidien. Ensuite, les enfants parlent des sujets d’actualité. Elle en profite alors pour établir un parallèle avec le programme axé autour de l’eucharistie. Elle remarque que les enfants aiment lire, discuter des textes bibliques et les transposer dans la réalité.

Samarina veille constamment à agrémenter les matières théoriques de phases de jeux ou de bricolages. C’est ainsi que son groupe a effectué des découpages d’anges en papier qui ont orné les bancs d’église lors de la messe des familles de Noël passé. Chaque année, elle participe à l’organisation de trois temps forts avec tous les enfants du secteur, le samedi à Aigle. Les deux premiers sur 2 heures en présence des parents, alors que le dernier est une retraite qui se déroule sur l’ensemble de la journée. 

Très à l’aise parmi les enfants, Samarina s’adapte sans difficulté à leur niveau et comprend leurs préoccupations du moment. « A l’heure d’une saturation des moyens audiovisuels, le message philosophique du prêtre échappe aux enfants mais trouve tout son sens lorsque je peux le leur transposer. »

Samarina Ribeiro et les enfants du groupe de la Parole 2.


Nous ne pouvons terminer cet article sans dire un immense MERCI à Monika Acosta, catéchète à Bex pendant plusieurs années et qui fait une pause actuellement pour des raisons professionnelles. 

Une «année de la Bible»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Du premier dimanche de l’Avent, le 1er décembre 2019, au 30 septembre 2020, fête de saint Jérôme, le cardinal Luis Antonio Tagle, président de la Fédération biblique catholique internationale (FBCI), nous invite à vivre une « année de la Bible ». Deux raisons à cette proposition : en 2019, la FBCI célèbre ses 50 ans. C’est à elle que nous devons la formule « pour une animation biblique de toute la pastorale », reprise par Benoît XVI dans son exhortation La Parole du Seigneur (no 73) ; en outre, le 30 septembre 2020, nous commémorons les 1600 ans de la naissance au ciel de saint Jérôme, le traducteur de la Bible en latin (la Vulgate pour tous).

A cette occasion, le pape François vient de décréter le 3e dimanche du temps ordinaire comme « dimanche de la Parole de Dieu ». En 2020, il tombe le 26 janvier, soit le lendemain de la fête de la conversion de saint Paul et de la fin de la Semaine mondiale de prière pour l’unité des chrétiens. Une date symbolique pour montrer que la lecture commune de l’Ancien et du Nouveau Testament nous unit à nos frères et sœurs juifs et chrétiens. Car, selon la lettre Aperuit illis du souverain pontife (datée du 30 septembre 2019 !), où il explique sa volonté, il y a un besoin urgent que nous devenions « intimes et familiers de l’Ecriture sainte ». En effet, ainsi que le dit saint Jérôme, « ignorer les Ecritures, c’est ignorer le Christ ». Lire la Parole, c’est vivre une rencontre personnelle avec le Fils du Père, dans l’Esprit, et nous ouvrir au salut proclamé pour toute l’humanité.

Des propositions diverses
Parmi les propositions pour s’inscrire dans cette dynamique : relancer un parcours d’« Evangile à la maison » ; favoriser la création de nouveaux groupes bibliques (une formation d’animateurs est offerte par l’Association biblique catholique de Suisse romande [ABC] le 29 février 2020 au CUC à Lausanne) ; ou vivre, par exemple le 26 janvier, un « dimanche de la Bible » : les textes dominicaux sont remis à tous les fidèles, et un partage sous forme de lectio divina communautaire peut se vivre durant la liturgie de la Parole des eucharisties.

Car la Bible « appartient à tout le peuple convoqué pour l’écouter et se reconnaître dans cette Parole ! »

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Nendaz – Veysonnaz (VS), novembre 2019

Par Blandine  |  Photo: Pixabay

Je suis mère de famille, maternelle et maternante (parfois trop, diraient mes enfants) et même si j’essaie de faire confiance à mes enfants devenus grands, même si je sais dans ma tête qu’ils auront des difficultés à traverser dans leur vie, mon cœur saigne, mes «tripes» se tordent quand ils sont très malades ou qu’ils vivent un passage difficile. Et, moi qui n’ai que cinq enfants, je pense par- fois à Dieu, notre Père: «Comment fait-il avec ses nombreux enfants?» Bon, je lui laisse la réponse !!!

Je ne peux m’empêcher de penser que Dieu, comme il est plus aimant que moi, (puisqu’il est Dieu et Amour) a aussi ses «tripes» qui se tordent quand j’ai des difficultés, quand ceux que j’aime ont des difficultés, quand d’autres souffrent ! Il me semble que parfois mon amour pour mes enfants est in ni ! Et que, même si je peux piquer une colère contre eux de temps en temps, que parfois, sous la fatigue, je peux les «envoyer sur les roses», jamais je ne pourrai être insensible à ce qui leur arrive!

Est-ce possible que Dieu nous aime à ce point ?
C’est bien ce Dieu-là que Jésus est venu nous révéler dans l’Evangile! C’est bien pour nous dire combien Dieu est un Père aimant et proche de nous. C’est pour nous ouvrir un chemin vers cet amour-là, que Jésus a souffert sa passion. Quelle joie et quelle paix de se savoir aimé à ce point!

Un proverbe anglais dit: «Une peine partagée est une demi- peine et une joie partagée est une double joie!» S’il est vrai que dans notre quotidien la présence de quelqu’un qui nous aime peut ensoleiller nos vies, combien s’ouvrir à la présence de Dieu n’arrêtera pas nos larmes et n’enlèvera pas toutes nos difficultés mais nous donnera paix, joie, courage. Cette présence de Dieu à nos côtés, cette présence de Dieu en nous est un cadeau inestimable, un soleil irradiant! Merci!

J’veux du soleil, j’vis l’Evangile!
Laissons le soleil de Dieu irradier nos cœurs et nos vies!

Heureux sommes-nous de vivre l’Evangile!

Bon mois de soleil !

Cordialement ! Blandine

Quelle est la vraie religion?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR),  novembre 2019

Par Theophil Mena  |  Photo: Abbé M. Python

Bonne question n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, plus de 90% de la population du monde adhère à une forme de religion. Le problème est qu’il y a beaucoup de religions différentes. Toutes sont admises, respectées et certaines d’entre elles se proclament chrétiennes. Quelle est la vraie alors que toutes prétendent être fondées et posséder la vérité.

Devant ces phénomènes, beaucoup de gens se lancent à la recherche de la vérité ; dans leur quête, ils atteignent souvent un point où ils se sentent confus en réalisant que chaque religion prétend être la seule vraie voie à suivre pour l’homme. Il est vrai que la plupart encourage les gens à faire le bien et à vivre l’amour de Dieu et du prochain. Alors laquelle est la bonne? Comment une personne en quête de vérité peut-elle arriver à déterminer quelle voie est la bonne et la vraie à suivre?

Dieu nous a dotés de son Esprit pour éclairer notre foi et notre intelligence. Quant à nous, de la religion catholique fondée sur le christ Jésus, sur la tradition des apôtres et la pratique des premières communautés chrétiennes, croyons-nous que notre religion est la bonne et la vraie? Réfléchissons !

La religion catholique est-elle l’unique et la seule vraie ?

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne  (FR), novembre 2019

Par Théophil Mena  |  Photo: pxhere, DR

[thb_image alignment= »center » image= »18594″]

«La religion pure et sans tache est celle qui confesse un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous.» Eph 4, 5-6

De nos jours, il existe de nombreuses religions sans compter toutes celles qui ont disparu au cœur de l’histoire. Il est clair qu’au vu de la multitude des religions dans le monde, la question que nous nous posons: pourquoi y a-t-il tant de religions? Existe-t-il une vraie religion ? Nous constatons amèrement que la religion qui devrait être un bien pour le peuple de Dieu, est devenue source de con its, de guerres, de discriminations et de scandales. A ce sujet, un témoignage de foi d’un catholique, âgé de 56 ans, mérite notre attention.
Au début de cette année, j’ai eu une rencontre avec un homme de foi catholique qui m’a beaucoup impressionné et édifié. Au cours de notre entretien, il me confessa sa foi. Il dit: Je suis catholique, né catholique, baptisé catholique, grandi catholique, marié catholique et je mourrai catholique. Durant toute ma vie, j’ai vu, entendu et vécu beaucoup d’expériences bonnes ou mauvaises par ma religion. Aujourd’hui, personne ne pourra me faire changer d’avis.

Etre catholique prône la fraternité et l’amour.

J’y crois et je reste catholique. Et il ajoute: Je suis très ouvert et respectueux envers toutes les autres croyances et religions.

Il reste un sérieux obstacle dans la religion catholique: c’est la présence des pécheurs en son sein. L’évangéliste Matthieu dit «On juge l’arbre à ses fruits».

Quand j’observe, il y a clairement de quoi se poser des questions. Il me semble que tout se casse la figure à la seule évocation du mal dans la religion catholique qui est une réalité que personne ne peut pas nier. Les événements scandaleux de cette année qui nous ont choqués, qui bouleversent l’Eglise nous en témoignent.
Les catholiques doivent être fiers de ce qu’ils sont par leur vocation universelle à rassembler tous les hommes dans la paix, par-delà les clivages politiques, sociaux, économiques ou religieux qui déchirent habituellement l’humanité. Ceux qui rêvent habituellement d’une religion mondiale qui transcende toutes les religions humaines et qui rassemble tous les hommes dans une fraternité universelle de paix et d’amour. Ceux-là peuvent se réjouir: cette religion existe, c’est la religion catholique.

Bien sûr, tout n’est pas parfait dans notre religion. Si nous la confessons de notre foi, nous reconnaissons aussi qu’elle est composée des pécheurs «qu’elle est la sainte assemblée des pécheurs» comme l’affirme le décret sur l’œcuménisme du Conseil Vatican II.

Les chrétiens ainsi que leurs ministres doivent se regarder comme pécheurs car «si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous égarons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous», écrit l’apôtre Jean dans sa lettre. » (1 Jean 7, 8)

La religion catholique n’est pas sainte en raison de la perfection morale de ses membres mais parce qu’elle est le lieu où les hommes obtiennent de Dieu sa miséricorde et les dons de la sanctification ; ses membres sont appelés à se purifier et à poursuivre leurs efforts de pénitence et de renouvellement pour faire grandir en eux l’amour (cf. Lumen Gentium 8).

Faut-il pleurer? Se lamenter? Se mettre en colère de la trop grande imperfection de ses membres? Sans aucun doute, car les péchés de ceux qui se prétendent chrétiens restent pour le monde un contre-témoignage permanent et accablant. Combien d’hommes et de femmes se sont éloignés de notre religion en raison d’une blessure profonde causée par un prêtre ou un ministre, par des parents à l’éducation très rigide, ou par un fidèle indélicat. En même temps, notre religion qui est dans le monde et pour le monde, confrontée au mystère du mal, est aussi notre plus grande «chance» car elle signifie que j’ai moi-même une place dans cette grande famille et qu’il n’est pas nécessaire d’être parfait pour y entrer; il m’est possible, aujourd’hui tel que je suis, de servir et aimer Jésus Christ avec tous mes frères chrétiens.[thb_image alignment= »center » image= »18592″]

Evangéliser ou dialoguer

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS),  novembre 2019

Par l’abbé David Roduit |  Photo: DR

Qu’y a-t-il de prioritaire? Evangéliser ou dialoguer pour la paix?
C’était la question posée par un journaliste français de la chaîne KTO dans l’avion qui ramenait le pape François de son voyage au Bangladesh en 2017. On comprend l’origine de cette question devant l’insistance de l’actuel successeur de Pierre à encourager les démarches de fraternité entre les peuples et les religions, ce que sa récente visite à l’Ile Maurice n’a pas contredit. Le souverain pontife y louait les Mauriciens d’«avoir appris, peu à peu, à s’enrichir de la différence des autres et à trouver les moyens de vivre ensemble, en cherchant à construire une fraternité soucieuse du bien commun…».

Mais cette attitude du pape François qui est d’ailleurs celle du concile Vatican II et des papes qui l’ont précédé peut troubler certains chrétiens… Ne devrait-on pas en priorité annoncer Jésus qui est au centre de notre foi? Or, si on le fait, n’est-on pas conduit à miner une paix bien fragile, les conversions amenant souvent à des tensions?

Est-ce peut-être pour ces raisons que certains chrétiens, vivant pourtant dans des pays sûrs, n’osent plus trop affirmer leur foi ou en parler avec leur entourage, la considérant comme quelque chose de privé à ne pas exposer en public?

Je pense que la culture de la rencontre prônée par notre Pape ne tombe pas dans ces écueils. Un disciple du Christ doit bien sûr témoigner de Celui qui le fait vivre et qui est le Chemin par excellence qui conduit vers le Père, mais il le fera selon l’Evangile et non pas dans une démarche de prosélytisme agressif. Au nom de la vérité et de l’amour, le chrétien n’abandonnera pas sa croyance, voudra la trans- mettre et se montrera en même temps capable d’écoute et de partage avec son prochain d’une autre conviction. Ainsi pourront rimer évangélisation et dialogue au cœur d’une vraie rencontre.

Les Religions, la différence!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS),  novembre 2019

Par Danièle Cretton  |  Photo: DR

Nous chrétiens, par le baptême, nous devenons une nouvelle créature et, ainsi, enfants adoptifs de Dieu. En conséquence, il nous arrive de croire que nous devons être parfaits pour aller vers lui. Mais c’est lui qui nous aime le premier, qui nous voit le premier et qui nous sauve!

La foi reçue au baptême se reçoit comme un grand cadeau, car n’oublions pas que, nous, chrétiens qui avons reçu son enseignement et profité de son immense miséricorde, nous sommes les SEULS, à avoir un Dieu qui s’est fait si humble le soir de Noël pour venir vivre auprès de sa créature l’aimer et la sauver.

Aucune autre religion, à ma connaissance, n’a eu le bonheur d’avoir un Dieu qui, par son Fils Jésus-Christ, soit venu sur terre pour préserver l’homme des maux qui viennent chahuter son existence.

Maintenant, allons voir ailleurs, en peu de mots, dans les autres religions les plus connues chez nous.

Ce que j’ai pu constater, lors de mes différents voyages: d’abord leur foi, et ensuite leur temps de prière et leur façon de prier.

En e et, chez les hindouistes, voire chez les bouddhistes, le croyant se lève très tôt, vers les 4-5 heures du matin pour préparer des offrandes faites de leurs mains, et aller les offrir à leurs dieux, avant d’aller au travail, et, de plus, s’astreindre à des heures de prières pour e acer leurs pensées négatives et se faire pardonner toutes les offenses qu’il pourrait commettre dans la journée.

Faire des queues de deux heures et plus, pour aller honorer leur Gourou, ou attendre dans les ashram, assis par terre dans l’inconfort, pour écouter leur guide.

Chez le musulman, le croyant est soumis à cinq règles très strictes:
1. – 5 fois par jour: reconnaître Allah comme étant leur seul Dieu,
2. – et faire également 5 fois la prière prescrite, la première à cinq heures du matin, à genoux tête au sol.
3. – faire l’aumône, soit donner le 10% de ce qu’il gagne.
4. – suivre consciencieusement le Ramadan,
5. – aller si possible un fois dans sa vie au pèlerinage de la Mecque.

Quant au croyant juif, il suit des rites très spécifiques, le sabbat avec ses rites très précis, les obligations rigoureuses de leurs traditions, le devoir des épouses, et des enfants, la nourriture halal, etc.

C’est eux qui doivent par leurs offrandes, leurs prières, leurs attachements et autres priorités imposées, honorer sans cesse leurs dieux pour avoir droit au pardon de leurs fautes.

Nous, le Seigneur, dans sa miséricorde et son amour, nous ouvre les bras pour nous accueillir comme dans la parabole de l’enfant prodigue. C’est quand même plus relax! Le Seigneur nous gâte.

Le «Souffle d’Assise»…

… ou quand l’Esprit d’Assise souffle sur le Valais

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat de Sion (VS), novembre 2019

Par Nathalie Jaccoud, animatrice pour le souffle d’Assise  |  Photo: DR

[thb_image image= »18570″]Le projet «Souffe d’Assise» fait rayonner la spiritualité de saint François et sainte Claire d’Assise. Il offre un espace de formation, de rencontres, d’accueil et de fêtes à l’Hôtellerie franciscaine de Saint-Maurice. Par son rayonnement le «Souffle d’Assise» cherche à bâtir la fraternité, la justice et la paix dans le monde.

Dans son programme le «Souffle d’Assise» propose des journées, des week-ends, des retraites, des pèlerinages, des semaines d’été pour permettre à toute personne intéressée de plonger au cœur de la spiritualité franciscaine.Par des lectio divina (lectures saintes) œcuméniques, par la participation à la plateforme interreligieuse du Valais et à sa journée interreligieuse, par le parcours à la découverte d’une tradition religieuse, le «Souffe d’Assise» favorise le dialogue œcuménique et interreligieux.

A l’occasion du 800e anniversaire de la rencontre de François et du Sultan, un accent particulier est mis sur le dialogue avec l’Islam. Ainsi la famille franciscaine de Suisse romande réunie en chapitre en septembre s’est penchée sur les 10 commandements franciscains de la rencontre interreligieuse:

  1. Se préparer dans la prière
  2. Prendre l’initiative
  3. Aspirer à la paix
  4. Avoir confiance en l’Esprit de Dieu
  5. Etre au service de tout un chacun
  6. Vivre parmi eux
  7. Témoigner en actes et en paroles
  8. Affirmer sa foi
  9. Agir de concert
  10. Ecouter et apprendre les uns des autres

A l’heure de vivre la semaine des religions, il est peut-être bon de garder ces 10 commandements, comme autant de pierres pour bâtir des ponts entre différentes cultures et religions.Les prochaines activités du «Souffle d’Assise»

Samedi 23 novembre: lecture de textes franciscains: la rencontre de François et du Sultan.
Du 5 au 7 décembre: retraite accompagnée de l’Avent.
Du 26 au 29 décembre: franchir le seuil d’une année nouvelle, à la lumière d’une relecture franciscaine.
Vous trouverez toutes les informations et le programme complet du «Souffle d’Assise» sur le site: http://www.capucins.ch Vous pouvez soutenir le Sou le d’Assise en participant à une activité ou en rejoignant les amis du Souffle d’Assise.

Pour l’unité de l’Eglise et de l’humanité

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), Arc-en-Sierre, novembre 2019

Par Martin Högger, pasteur  |  Photo: Dominique Deslarzes

Esprit Saint, c’est à toi que je désire m’adresser Pour te confier l’unité de l’Eglise et de l’humanité. Donne-moi de te chercher et de t’aimer
Là où tu te manifestes avec force et douceur!
Je te découvre avant tout dans l’œuvre de Jésus: Tu l’as comblé de tous tes dons
Et tu as animé sa vie à chaque instant

En lui donnant sagesse et courage,
Force pour rester dans l’amour jusqu’au bout.
Je te rencontre aussi dans les Ecritures que tu as inspirées, Dans les sacrements qui nous font sentir ta proximité
Et dans les trésors de lumière de la Tradition
Où tu continues à être présent, selon ta promesse:
«Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.»
Mais c’est surtout dans l’âme et la prière de mes sœurs et frères Que je discerne ton action continuelle.
Donne-moi l’attention spirituelle pour cueillir tes fleurs
Dans le champ de ton Eglise, que tu veux élargir à tous, Particulièrement là où l’on souffre et se divise!

«C’est par le Christ que nous tous, Juifs et non-Juifs, nous pouvons nous présenter devant Dieu, le Père, grâce au même Saint-Esprit.»
(Ep 2, 18)

La foi(re) du Valais et Dieu

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), Arc-en-Sierre, novembre 2019

Par Yves Crettaz  |  Photo: Yves Crettaz

Le mois passé, nous vous annoncions la grande soirée d’évangélisation au coeur de l’église de Martigny-ville, un vendredi soir de comptoir. Un pari osé mais un événement réussi. Concert de pop louange, adoration et évangélisation au programme. Retour sur cette manifestation en lien avec le mois missionnaire extraordinaire, avec différents témoignages recueillis sur le parvis.«Ce soir, c’est fiesta et comptoir à Martigny. Nous, chrétiens, désirons également être de la partie et montrer qu’on sait aussi faire la fête et louer le Seigneur» lance d’entrée Gaëtan, le coordinateur de cette soirée et du service diocésain de la jeunesse. Les organisateurs se sont retrouvés en tout début d’après-midi pour préparer cette soirée: batterie, projecteurs, table de mixage de son, geyser à fumée. Rien ne manque au niveau technique. Tout est installé minutieusement et rapidement. On pourrait penser à un concert de rock mais Benjamin de Martigny (chanteur du groupe Raising Hope) nous rappelle que «ce soir nous allons danser et s’amuser mais sans oublier de louer le Seigneur: c’est le plus important».

Oui, car on annonce un concert de pop louange au cœur de la soirée. Ils attendent passablement de monde puisque l’édifice religieux est extrêmement bien situé par rapport à l’«after» des jeunes sur la place centrale. On se prépare à ce que les jeunes «retournent l’église» dans le bon sens du terme.

Mais faire la fête dans une église, est-ce vraiment compatible? «Oui très clairement» nous répond le chanoine du Grand-Saint-Bernard, Jean-Pierre. «Tout le monde à la louange ce soir et c’est merveilleux. Si les moyens utilisés permettent à notre cœur de s’élever vers Dieu, pour- quoi ne pas les utiliser?»

Vincent, l’un des organisateurs de la soirée nous confirme cela: «Nous désirons casser les clichés qu’ont les gens sur l’Eglise. On montre le vrai visage de l’Eglise: dynamique, joyeuse et ouverte à tous. […] On fait cela pour que les gens soient touchés. L’objectif est d’être soi-même en témoignant de notre foi, le reste ne nous appartient pas: Jésus s’en occupe.»

Les organisateurs restent humbles, fiers de leur foi et confiants pour cette soirée et ils ont raison puisque le concert a attiré les foules: l’église était pratiquement tou- jours pleine ! Beaucoup de «va-et-viens» et de cœurs touchés. «On désire partager notre joie. On connaît Jésus et on l’a fait connaître grâce à cette soirée» répond tout heureux, le coordinateur de cette soirée.

Ce soir, c’est 50 bénévoles dont 30 missionnaires répartis dans la rue pour aider les jeunes à faire le pas, surtout pendant l’Adoration d’après-concert. Ce temps plus profond a également beaucoup marqué les âmes. Moins de jeunes sont entrés dans l’église pour l’Adoration que pour le concert mais ils étaient autrement plus touchés! Parler du message de l’Eglise était important pour Gauthier de Venthône, «Le monde a des préjugés sur l’Eglise mais si on se met à creuser, on se rend compte qu’elle a le plus beau message du monde!»

Du côté des responsables, le concept plaît. Et de l’autre côté? Thomas, qui ne s’attendait pas une seule seconde à atterrir dans une église ce soir-là (comme les quatre cents autres jeunes…), a accepté de livrer son ressenti « Je suis surpris de l’initiative. Il y a une belle ouverture d’esprit de la part de l’Eglise. Un peu de modernité ne fait pas de mal. Elle en a bien besoin. Les curés dansent sur des tubes jeunes, c’est beau!» Comme quoi, l’Eglise séduit encore aujourd’hui, il faut juste qu’elle s’adapte à l’époque actuelle. C’est maintenant ou jamais!

Reconnaissance officielle

En fin de soirée, les dirigeants de la foire font habituellement une tournée jusqu’à la place centrale pour y constater l’ambiance de l’after Foire officiel. En passant devant l’église de la ville, ils ont été impressionnés et touchés par cette présence humble et paisible, fraternelle, sans débordement, sinon d’une joie communicative.
Autour du food truck ils ont transmis leurs félicitations pour cette activité off. La Foire étant une plate-forme ouverte à toutes et à tous, sans a priori ni jugement, dans le respect de chacun, David Genolet, Directeur général du FVS group s’est engagé pour l’année prochaine à ajouter cette offre au programme officiel de l’after au même titre que les autres événements. La mission continue!

Paroisses vertes: des outils à votre service

Par Pascal Ortelli
Dessins: DR
Comment inscrire le respect de la Création dans la vie d’une paroisse ? L’association Œco Eglise et environnement propose des outils pour aider les communautés à s’adapter aux exigences du développement durable, notamment par le biais d’un guide écologique à l’attention des Eglises et du label « Coq Vert ».

Un guide pour se mettre au vert
En paroisse, il n’est pas toujours facile d’appliquer des mesures favorables à l’environnement. Cela est rarement dû à un manque de volonté, mais bien plutôt à des manques de compétences et le manque d’une vision claire en la matière. Le guide Paroisses vertes cherche à répondre à ce défi. On y trouve un catalogue de propositions pour optimiser sa consommation d’eau et d’énergie, mieux gérer le tri des déchets, construire durable… Mais aussi toute une dynamique d’accompagnement pour entrer dans une démarche d’écodiaconie (à entendre : qui intègre la dimension écologique du service du prochain).

Chaque chapitre comporte des exemples de réalisation, des informations complémentaires ainsi qu’une liste de contrôle pour discerner où l’on en est dans ce processus de transition. A la fin, une note plus théologique rappelle que la protection de l’environnement est au cœur de l’éthique sociale chrétienne. Une telle démarche contribue « à la vitalité de la paroisse et au dialogue entre celles et ceux dont les contributions précieuses et régulières restent trop souvent dans l’implicite ».

Le label « Coq Vert »
Comment inscrire un tel élan dans la durée ? Pour favoriser un management environnemental dans les Eglises, des paroisses allemandes ont mis en place le label « Coq Vert » qui répond aux normes internationales de l’éco-audit. Le label donne un signal fort vis-à-vis de l’extérieur en termes de communication. En Suisse alémanique, plus de vingt paroisses ont été labellisées, tandis qu’une trentaine sont en cours de labellisation. Malheureusement, les choses sont plus lentes en Romandie. Cela vient peut-être du fait que le label français « Eglise verte » n’est pas encore transposable. L’invitation est en tout cas lancée…

Plus d’infos sur www.oeco-eglise.ch

Pourquoi des religions?

Par Thierry Schelling
Photo: C
iricLe pape François se l’est demandé : « Pourquoi Dieu permet-il qu’il y ait tant de religions ? Dieu a voulu permettre […] cette réalité […] mais ce que Dieu veut est la fraternité entre nous. » 1

Nostra Aetate, encore et toujours
Au Concile Vatican II, les catholiques avaient été appelés à ne rien rejeter de ce qui est vrai et saint dans les autres religions, considérant « avec un respect sincère [leurs] manières d’agir et de vivre, [leurs] règles et [leurs] doctrines qui, quoique divergentes [du christianisme], reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes » (no 2). Cinquante-cinq ans plus tard, François, promouvant le dialogue interreligieux, déclare que « adopter la culture du dialogue comme voie, (de) la collaboration commune comme conduite, et (de) la connaissance réciproque comme méthode et critère » 2 est LE comportement cohérent du croyant. Dans leurs universités, les théologiens chrétiens ont augmenté la réflexion de manière notoire 3. Mais comment vivre l’exhortation de Vatican II au quotidien ? 

Fraternité universelle
Le Pape invoque le « courage de l’altérité » qui est « l’âme du dialogue ». Et, en conséquence, invite les croyants à servir autrui ensemble – migrants, malades, pauvres, marginalisés – au nom de la fraternité commune. On est dans le faire, repris dans le concept des « œuvres de charité » listées lors du Jubilé de la miséricorde. Et toujours en écho au Concile qui demandait aux fidèles de reconnaître, préserver et faire progresser « les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles » des autres religions ! Oui, le ou la catholique est appelé à faire grandir l’autre dans sa différence religieuse ! 

Joli programme missionnaire, non ?

1 Audience du mercredi 3 avril 2019.
2 Document Fraternité universelle, Abu Dhabi, 3 février 2019.
3 Cf. l’incontournable Vers un œcuménisme interreligieux, par Monique Aebischer-Crettol (Le Cerf, Paris, 2001), véritable bible en la matière.

Son job, croque-mort!

Un métier particulier que celui de croque-mort. Agé de 29 ans, Loïc Wiesmann le pratique depuis plusieurs années, dans un environnement qui le met en présence de rites pratiqués par différentes religions.

Par Nicolas Maury
Photos: Jacky Leya, Evelyne Wiesmann
Un vendredi matin à Renens. Il n’est pas encore 8h. Loïc Wiesmann a à peine le temps de raccrocher le téléphone que la sonnerie retentit à nouveau. Cheveux courts et cravate sombre sur une chemise immaculée, le jeune homme de 29 ans ne se laisse pas déborder. « Aucune de mes journées ne ressemble à la précédente », explique-t-il d’emblée. « On peut estimer à un horizon d’environ cinq jours le travail à venir. Mais par définition, les décès ne sont pas prévisibles. Il n’y a pas d’horaire standard. Surtout chez nous, où tout le monde fait tout ! »

Son métier, comme il le dit lui-même, « c’est croque-mort ! Contrairement à des termes comme conseiller funéraire, ces mots ne prêtent pas à confusion ».

S’il a commencé à être actif dans l’entreprise familiale Blanchet et Wiesmann lors de ses études pour donner des coups de main, il en est désormais l’une des chevilles ouvrières. « Nous sommes quatre à plein temps avec mes parents Philippe et Evelyne ainsi que notre collaborateur Jacky Leya. Sur appel, nous pouvons aussi compter sur des auxiliaires. »

« Ce métier, on est fait pour ou pas », selon Loïc Wiesmann.

Le boom des incinérations

Arrivé vers 7h30 au bureau, Loïc tente de déterminer ce que seront les grandes lignes de sa journée. « Quelques éléments sont tout de même récurrents. » En fin de matinée, il se rend en effet souvent au cimetière pour y déposer des cendres. « Je tiens quelques statistiques : si l’on se base sur le périmètre sur lequel nous sommes actifs, l’ouest lausannois – Lausanne, Cossonay, Pied-du-Jura, La Côte – 79% des gens se font incinérer pour 21% d’inhumations. » Nous faisons 70% de cérémonies à caractère religieux, 13% sont laïques et 17% de sépultures se font sans cérémonie.

Les cérémonies en paroisse se déroulent plutôt vers 14h. « Nous travaillons pour des membres de différentes religions. Notre rôle reste grosso modo le même. Dans tous les cas, nous sommes à l’église ou au temple une heure avant pour la mise en place. »

Enterrements musulmans

Franchissant la porte du bureau, Jacky Leya capte la conversation au vol : « Nous organisons aussi des enterrements musulmans. C’est totalement différent. On va chercher le défunt, mais on n’a pas le droit de le préparer. Sa communauté fait sa toilette rituelle puis le met dans le cercueil avec un linceul. Devant la mosquée et au cimetière, on ouvre le véhicule funéraire et c’est à nouveau la famille et les proches qui le portent sur la tombe, puis referment celle-ci. » 

Hormis ces rendez-vous, le reste de la journée est consacré à des tâches fort diverses. « Cela va la préparation du cercueil au lavage des voitures en passant par les mises en bière, la rencontre avec les familles, l’administration et la gestion des stocks. Il n’y a pas de quoi s’ennuyer. L’une des grandes inconnues est relative au parc des véhicules. Si on se retrouve avec plus de cérémonies que de véhicules, il faut jongler… »

Préparation des corps

La préparation des corps reste un domaine particulier. « Après un décès, on est appelé soit par la famille, soit par la police, reprend Loïc. Lorsque c’est la gendarmerie, nous avons au maximum une heure pour intervenir et amener le corps à l’Institut de médecine légale. On voit de tout. Nous accueillons parfois des jeunes qui, dans la foulée de séries comme NCIS, sont intéressés par la profession. Sans vouloir rentrer dans les détails, la confrontation avec la réalité est… différente. Ce métier, on est fait pour ou pas ! »

Lors d’un mandat donné par la famille, « nous rendons la personne la plus jolie possible avant de la restituer. La clef, c’est la température, mais divers éléments entrent en jeu : le défunt était-il en bonne santé ? Prenait-il des médicaments ? Qu’a-t-il mangé avant de mourir ? Ces facteurs interviennent dans le processus de décomposition du corps ».

Le dernier point fixe de la journée est agendé à 18h. « C’est l’ultime délai pour envoyer les faire-part aux journaux pour le lendemain. Mais évidemment, nous restons atteignables 24h sur 24 ! »

Autour de l’horloge…

7h30 –> Arrivée au bureau et gestion des affaires courantes

11h –> Dépose des cendres au cimetière

14h –> Cérémonie funéraire 

18h –> Dernier délai pour l’envoi des faire-part aux journaux

Dès 18h –> Service de piquet

PRIXM ou les trésors des Ecritures

Par Chantal Salamin
Photo: DR
La Bible est le livre le plus vendu de tous les temps. Mais est-il le plus lu ? Nous devons bien reconnaître que la Bible nous paraît souvent trop compliquée, indigeste et désuète et que nous peinons à la lire ! Souhaitez-vous voyager dans la Bible ? Vous allez devenir fan de PRIXM !

PRIXM, c’est quoi ?
Le nom PriXm a été choisi en référence à la forme géométrique du prisme, qui diffracte la lumière et révèle toutes les couleurs qu’elle contient, et le X de la Croix de Jésus. PRIXM, c’est une newsletter hebdomadaire pour vous révéler la beauté des Ecritures de manière décalée et amusante. Leurs auteurs visent en particulier les 18-35 ans.

Chaque semaine : une pépite culturelle, soit un film ou une musique, un texte biblique associé, un éclairage basé sur des références historiques, culturelles et plus, etc. Et parfois une citation en mot de la fin.

Elle se déguste en quelques mi­nutes, un vrai régal. Inscrivez-vous, c’est gratuit !

Mais qui est derrière PRIXM ?
C’est une équipe de jeunes entrepreneurs – Valentine, Madeleine, Nicolas et Thibault – qui concoctent ces pépites hebdomadaires avec un comité scientifique dirigé par le frère Olivier-Thomas Venard, frère dominicain de l’Ecole biblique de Jérusalem, école qui a produit la célèbre traduction de La Bible de Jérusalem et qui continue de traduire et d’annoter les Ecritures sur la plateforme en ligne La Bible en ses traditions (bibletraditions.org) avec 300 chercheurs du monde entier.

Un mot de la fin trouvé sur PRIXM
« Il ne faut pas s’enfermer dans ce que l’on a toujours fait. Aujour­d’hui, la force des religions est de s’adapter au monde, tout en étant un lieu de permanence dans une société qui a besoin de points fixes. Il faut être dans l’adaptation et la permanence. C’est le sens du mot « halakha » en hébreu qui veut dire à la fois la loi et la marche : pour nous, la règle est une loi en mouvement ; elle nous protège de l’émotion du temps. » 1

1 Haïm Korsia, grand rabin de France, entretien recueilli par Bruno Bouvet et Nicolas Senèze, La Croix, le 30 sep-tembre 2015.

Le site: prixm.org

Les amis de nos enfants

Cinq bonnes raisons de les connaître 

Les parents soucieux de leur rôle éducatif ne peuvent faire l’économie de s’intéresser aux camarades de leurs enfants et de passer du temps avec eux.

Par Bénédicte Jollès
Dessin: DR

1.

« Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es », dit l’adage populaire. Les amis de nos enfants révèlent leurs centres d’intérêts, leur personnalité ou leurs rêves. Ils nous permettent de savoir où ils en sont, quels sont leurs qualités ou au contraire leurs points faibles à renforcer.
Qui les attire ? Les caïds, les frondeurs, les séducteurs, les premiers de classe ou les ultra-connectés ?

2.

Lâcher la bride à bon escient : trouver le juste équilibre entre permissivité aveugle et contrôle excessif est délicat.
Pour permettre à nos enfants de s’ouvrir petit à petit au monde, il est bon de les regarder évoluer à l’extérieur de la famille : sont-ils influençables ? Savent-ils se positionner, s’entourer d’amis bien dans leur peau ? Se faire respecter ? Par ailleurs, la rencontre de familles dont les valeurs chrétiennes sont proches des nôtres peut se révéler bénéfique et permettre aux jeunes de se fortifier. 

3.

Nos enfants ont besoin de parler, parfois déroutés ou malmenés par le monde extérieur qui peut être violent. Ils attendent notre avis d’adulte, telle Alexandra qui sanglote un soir dans son lit : « Je croyais que Théo était mon copain, mais il se moque tous les jours de moi sur Whatsapp. » Petit à petit, en nous rendant disponibles, par un dialogue confiant et régulier, nous pouvons amener nos enfants à découvrir que leurs vrais amis sont ceux dont ils sont fiers, ceux qui font du bien plus qu’ils n’enfoncent.

4.

Leur permettre de développer un esprit critique. Face aux contenus rencontrés sur Youtube ou les réseaux sociaux, nos jeunes ont besoin d’adultes qui les aident à discerner. « J’ai expliqué à mon fils de 9 ans happé par Fortnite que je préfère qu’il aille vers des amis capables de proposer d’autres activités que ce jeu vidéo violent : des jeux de société, du sport.
Je l’ai aussi inscrit dans un groupe scout, un mouvement qui ouvre aux autres et à la vie dans la nature », explique Catherine, maman vaudoise de deux préadolescents.  

5.

Témoigner de notre foi chrétienne dans un monde où de moins en moins d’enfants sont baptisés. L’accueil chaleureux des familles pratiquantes est une première façon d’évangéliser et de témoigner des valeurs, de la joie et de l’espérance qui les habitent.

Wordpress Social Share Plugin powered by Ultimatelysocial
LinkedIn
Share
WhatsApp