Par Bénédicte Jollès Photo: cath.chLa canonisation de Marguerite Bays, le 13 octobre 2019, fut l’occasion de découvrir les lieux qui étaient chers à cette couturière passionnée par le Christ et les pauvres. Vous marcherez dans les collines fribourgeoises au milieu de paysages bucoliques.
Parcours « Petit circuit » : 1h30 à pied
1. Commencez par la visite de l’église paroissiale de Siviriez, dans laquelle sont présentes les reliques de Marguerite. Vous vous garerez facilement sur le parking.
2. Rejoignez La Pierra et découvrez sa maison natale, particulièrement sa chambre ornée des objets et tableaux qui lui étaient chers. Dans le couloir de cette maison, la couturière accueillait les enfants pauvres et les villageois qui venaient lui demander conseil. Profitez de l’abri du pèlerin, il offre table et chaises mais aussi souvent des petits gâteaux (confectionnés par une habitante du village) et de quoi préparer des boissons chaudes.
3. Poursuivez vers Notre-Dame du Bois, une charmante chapelle mariale que fréquentait Marguerite le dimanche, entourée des enfants dont elle s’occupait. En sortant de la ferme paternelle prenez à gauche et marchez tout droit pendant 20 minutes. C’est un havre de paix, dans lequel vous pourrez admirer une Vierge couronnée de style baroque dont Marguerite se sentait très proche.
4. Pour rentrer au village de Siviriez en quittant Notre-Dame du Bois, prenez la route en face de l’entrée, où est indiqué « pèlerinage de Marguerite Bays, petit circuit ». Il fait une boucle et longe la voie de chemin de fer. Au milieu du village, près de l’église, se trouve une grotte dédiée à la Vierge Marie, elle se situe sur le chemin que Marguerite empruntait quotidiennement pour se rendre à la messe.
Le grand circuit passepar Romont et l’Abbayede la Fille-Dieu (où Marguerite faisait sa retraite annuelle). Comptez 4 heures.
Dire du bien fait du bien. Voilà une belle résolution à vivre en famille en ce début d’année pour aider chacun à donner le meilleur de lui-même.
Par Bénédicte Jollès
Photo: pxherePetit test. Combien de paroles bienveillantes adressez-vous à vos enfants ou à votre conjoint par jour ? On a tous en tête d’abord ce qui agace ou fait mal : une chambre pas rangée, des heures perdues devant l’ordinateur ou au foot, le manque de tendresse… Si nous n’y prenons garde, les reproches s’enchaînent et deviennent contagieux. Et pourtant cet adolescent qui provoque, cet enfant trop turbulent, ce conjoint qui fuit un peu trop la vie familiale dans ses loisirs, n’ont-ils pas des qualités et des talents qui méritent d’être soulignés ?
La parole de bénédiction – qui dit du bien – est indispensable en famille. A l’image de celle du Père des cieux, elle donne vie, fortifie, fait grandir et apporte la joie. Il ne s’agit pas de flatter nos proches avec naïveté ou démagogie, mais de souligner ce qui en eux est beau, juste et vrai. Voilà une excellente façon de leur faire prendre conscience de leur valeur pour nous. « Hugo, qui était facilement coléreux à dix ans, s’est apaisé quand nous avons cherché à souligner ses qualités en famille », reconnaît Augustin son père.
Le résultat d’un choix intérieur La patience n’est pas naturelle quand les contrariétés se renouvellent. La bienveillance résulte d’un choix intérieur, et les dons de l’Esprit Saint l’amplifient. Si nous l’invoquons, petit à petit, il change nos cœurs de pierre en cœurs de chair, capables de miséricorde et d’émerveillement.
La capacité à bénir résulte d’un choix de vie radical présenté déjà dans l’Ancien Testament : « Je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant Yahvé ton Dieu, écoutant sa voix, t’attachant à Lui ; car là est ta vie. »
(Dt 30, 19-20)
Mgr Georges Chevrot, auteur et prédicateur spirituel, disait : « Délivrons-nous de cette maladie du dénigrement. Sans renoncer à notre esprit critique quand c’est nécessaire. Obstinons-nous à considérer ce que les autres ont de bon et font de bien. »
Les fêtes et l’effervescence de décembre sont déjà passées. Les enfants de Cressier ainsi que ceux de Barberêche-Courtepin, habillés en anges, en bergers et en rois mages ont été envoyés en mission pour apporter la bonne nouvelle aux familles et aux personnes seules en allant frapper aux portes des maisons et chanter la joie de Noël. Ils ont rappelé le sens profond de cette fête : la venue de l’enfant-Dieu dans le monde. Pendant quatre soirs, ils ont bravé la pluie et le froid et sont venus très nombreux avec leur enthousiasme d’enfants apporter une étoile et un luminion de paix.
Cette action permettra l’aide à la reconstruction d’un orphelinat et l’achat de matériel pour les enfants handicapés et défavorisés du LIBAN touchés par la guerre.
Un tout grand MERCI à chacun pour vos dons ainsi qu’à tous ceux qui ont participé à cette noble action pour la paix au LIBAN !
En novembre dernier, à Palexpo, les plus de 400 agents pastoraux et prêtres du diocèse de Lausanne-Genève-Fribourg se sont penchés sur le thème de la pluriculturalité. Portugais, Italiens, Sud-Américains et Espagnols, Helvètes, mais aussi Croates, Polonais, Camérounais, Togolais, Congolais, Vietnamiens composent la mosaïque diocésaine et pas seulement en Romandie. Opportunités ou tensions?
Par Thierry Schelling Photos: Ciric, Jean-Claude Gadmer, Diocèse LGF, DRUn constat : aucune des communautés catholiques du diocèse de LGF – paroisse, mission, aumônerie, EMS, groupes de jeunes, fiancés, enfants de chœur… – n’est absolument « mono-culture ». Il y a toujours des membres aux origines lointaines… ou au moins d’outre-Sarine ! On parle de Mission portugaise par exemple, mais il faudrait dire « lusophone » car s’y retrouvent également des Angolais, Cap-Verdiens, Brésiliens. Oui, c’est toujours une histoire de migration, même au sein de groupes apparemment unilingues. Et nous sommes toutes et tous migrants, relisons notre propre histoire de famille.
Aucune des communautés n’est absolument « mono-culture ».
Un peu d’Helvétie…
La diversité, une chance selon Patrick Renz.
La foi chrétienne a été apportée en Romandie, en remontant le Rhône à partir de Lugdunum (Lyon), par des marchands : les premiers épiscopes (ou évêques) à Genève sont Romains, issus de la Grande-Bretagne ou de Strasbourg ! L’abbé Jacques Rime, historien, définit les premiers évêques romands comme « des requérants d’asile » ! La foi et son témoignage se reçoivent toujours d’un autre, qui plus est « étrange(r) » à mon monde : c’est la nouveauté de la Bonne Nouvelle !
La Suisse, terre de migrations tant internes – les catholiques en pays vaudois sont (re)venus s’y implanter d’outre-Sarine et d’outre-Alpes –, qu’externes (France, Allemagne, Italie majoritairement !) l’est aussi par les chiffres : un tiers des catholiques suisses sont migrants, et même 53 % pour le diocèse de LGF ! On y compte une septantaine de missions dites linguistiques ! « Problème ou chance ? » questionne Patrick Renz, ancien président de Migratio, l’organisme de la conférence épiscopale suisse pour l’accompagnement de la migration : « Une chance, of course ! » s’exclame-t-il sans ambages. Et on peut élargir le discours migratoire : il s’agit, par devoir évangélique, d’accueillir l’étranger, ou, comme le rappelait Luca Marin, directeur du CIEMI (Centre d’informations et d’études sur les migrations internationales), de « recueillir l’étranger » selon le terme grec utilisé par Matthieu (25, 35), comme l’on fait d’un hôte, d’un parent, d’un ami 1.
1 Sunagô a donné synagogue, qui passe en ekklèsia, l’Eglise dont l’ADN est donc… le recueil de l’étranger !
Structures
Jadis pensées comme provisoires, les Missions ont été érigées dans les chefs-lieux cantonaux dès la fin du XIXe siècle (à commencer par celles des Italiens) et, plus intensément au cours du XXe siècle à la suite des grandes guerres : mondiales, froide, du Vietnam… Or, les accueillis demeurant sur place, y élevant leur famille – en 2020, on baptise la troisième génération ! – et y construisant leur avenir, ces Missions doivent devenir fixes dans l’élan du Concile Vatican II (Gaudium et Spes 13, Lumen Gentium 44, etc.), vers plus d’inculturation, et contraignent les autorités diocésaines à repenser la pluriculturalité qui est constitutive de l’Eglise car « la migration est un signe des temps » indéfectible 2. Désormais, non plus côte à côte, mais ensemble !
2 Ce sont Pastoralis migratorum cura de Paul VI (1969) et Erga migrantes de Jean-Paul II (2004).
Ensemble mais…
Dans LGF, AD 2000 3 veut « risquer l’espérance » et faire « route ensemble », et pourtant, aucune mention de sa pluriculturalité qui caractérise déjà le diocèse alors, si ce n’est en ces termes : « Notre diocèse (…) [de par] sa complexité culturelle (…) est riche d’une diversité qui fait en même temps sa faiblesse. » 4 L’interculturel nourrit et peut enrichir les communautés locales d’une présence active et généreuse… malgré un traitement souvent de deuxième classe par les « autochtones ». Les années Schwarzenbach sont encore dans la mémoire des « allophones » les plus âgés, Italiens et Suisses-Allemands en tête…
3 Rassemblement du diocèse de Lausanne, Genève, Fribourg, Neuchâtel de 1997 à 2000 pour le dynamiser synodalement par la mise en œuvre des « attentes et des élans du peuple de Dieu » (Préface des Actes).
4 p. A9 « III. Et notre Eglise, là dedans ? », in : Actes d’AD 2000, Imprimerie Saint-Paul, Fribourg, mars 2001.
De la tête au cœur
Les termes de « racisme, xénophobie, frictions, malentendus, discours direct et indirect », sont à thématiser, comme le souligne la théologienne Sœur Marie-Hélène Robert, de l’Université de Lyon, experte en dialogue transculturel. « Il convient d’apprendre le lexique de l’autre patiemment », renchérit-elle. Et Charles Morerod le souligne : mieux qu’un changement de structures, une session de style synodal veut inviter à un changement du cœur et de l’esprit : « La vraie migration est celle de la tête au cœur », conclut Jacques Rime. Un voyage, parfois périple, une migration, un « déménagement » intérieur qui incombent tant à l’hôte qu’à l’amphytrion ! « Je suis arrivée en Suisse comme Portugaise catholique, et je deviens de plus en plus une catholique portugaise », témoigne sincèrement Maria Helena de Freitas Guedes, agente pastorale à la Mission portugaise du canton de Vaud.
Vraiment plus catholique
Catholique, du grec καθολικός, universel, « tout embrassant », exige l’ouverture à l’autre, « le courage de l’altérité », comme aime à le dire le pape François. La Journée du migrant, ou le Dimanche des peuples sont certes des occasions de se rassembler « catholiquement ». Mais ne suffisent pas car ponctuelles. Le travail de la commission Migratio consiste notamment à établir « des conditions cadres pour la vie en commun entre personnes d’origine diverse » 5 dans la durée. Et le fruit d’une telle session commence après et d’abord par une prise de conscience personnelle, avec confiance et humilité – une attitude qui incombe tout spécialement aux responsables d’Eglise à tous les échelons. Un travail pastoral et humain, donc, qui noue défis et difficultés, entrechoque espérances et freinages. Comme le souligne l’experte de saint Paul, Chantal Reynier, « les communautés des origines étaient fortement mixtes à tous les niveaux, cela ne fait pas de doute. » Et donc, rien n’a vraiment changé depuis !
Et en Valais ? Dans sa belle homélie lors de la dédicace de la cathédrale de Sion (13 octobre 2019), Jean-Marie Lovey a invité à construire l’Eglise et à la renouveler, «ensemble, tous, grands et petits, hommes et femmes, jeunes et vieux, laïcs avec nos prêtres». Il manque – à mon sens – un mot sur la pluriculturalité constitutive des communautés catholiques. Car des exemples d’interculturel existent : à Martigny, la communauté portugaise est accueillie depuis deux ans dans l’église Saint-Michel « pour venir vitaliser de sa présence la messe de 9h30 » et apporte « sa ferveur et son enthousiasme » selon leur site web ; la foire de Sainte-Catherine, « incontournable à Sierre » et à l’origine fête de la communauté germanophone ; le curé d’Anniviers est également le chapelain de la communauté polonaise ; la commission diocésaine pour le tourisme demande que soient traduits dans les principales langues de nos hôtes des textes de l’ordinaire de la messe et des livres liturgiques (sites, feuillets à disposition dans les églises…).
Par Thierry Schelling Photo: DREn 2015, pour son Message pour la Journée mondiale des migrants (18 janvier), le pape François avait titré : « L’Eglise sans frontières, mère de tous ».
Dans l’esprit de la Pentecôte, l’Eglise, écrit-il, se doit d’annoncer que Dieu est amour à tous les peuples, diffusant dans le monde entier « la culture de l’accueil et de la solidarité ». Il rappelle que l’accueil de l’étranger est un commandement biblique… qui peut être mis à mal par des catholiques (individus ou communautés) qui expriment leurs suspicions et préjugés vis-à-vis de l’autre venu d’ailleurs, voire leur méfiance et hostilité… On peut se tenir prudemment à distance des plaies du Seigneur, dit-il en paraphrasant Evangelii gaudium (n. 270)…
Soulignant le caractère multiculturel des sociétés contemporaines, le Pape y voit un encouragement pour l’Eglise « à assumer des nouveaux engagements de solidarité, de communion et d’évangélisation ».
Notez l’ordre : d’abord solidarité – attitude aconfessionnelle – puis communion – forcément celle des différences, dans le respect mutuel de leur autonomie mais enrichie par l’interaction entre elles – et finalement évangélisation – le travail de tout-e baptisé-e : annoncer le Christ, aimer (et faire aimer) le Christ, et servir (et apprendre à faire servir) le Christ, ou plutôt comme le Christ, les autres qui en ont besoin.
Favoriser la culture de la rencontre L’attitude de base est celle qui favorise la culture de la rencontre avant tout. Le fait migratoire, passé ou récent, aide « à élargir les dimensions d[u] cœur [de l’Eglise] pour manifester sa maternité envers la famille humaine tout entière », conclut-il.
Commençons par regarder dans notre propre communauté, assemblée liturgique, groupe paroissial ou équipe de collègues en ministère, combien pluriculturels nous sommes de facto, et comment nous sommes toutes et tous filles et fils de migrants ! Ce n’est qu’une question de dates dans l’histoire…
Tu nous as donné en la Sainte Famille de Nazareth un modèle de vie.
Ô Père aimant, aide-nous à faire de notre famille un autre Nazareth où l’amour, la paix et la joie règnent. Que nous puissions être profondément contemplatifs, intensément eucharistiques et vibrants de joie.
Aide-nous à rester unis dans la joie comme dans la peine grâce à la prière en famille. Apprends-nous à voir Jésus dans les membres de notre famille, spécialement dans les moments douloureux.
Fais que le Cœur eucharistique de Jésus rende nos cœurs doux et humbles comme le Sien et qu’il nous aide à accomplir saintement nos devoirs familiaux.
Que nous nous aimions les uns et les autres comme Dieu aime chacun de nous, de plus en plus chaque jour, et que nous nous pardonnions nos offenses comme tu pardonnes nos péchés.
Ô Père aimant, aide-nous à recevoir tout ce que tu nous envoies et à donner généreusement tout ce que tu demandes avec un grand sourire. Cœur Immaculé de Marie, cause de notre joie, prie pour nous.
Saint Joseph, prie pour nous. Saints Anges gardiens, soyez toujours avec nous, guidez-nous et protégez-nous.
Catholique, un mot tout simple qui résume le thème annoncé pour ce numéro du magazine paroissial : « « Eglise sans frontières », dans la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues… »
Dans l’antiquité les dieux étaient ceux d’une nation : les dieux d’Egypte n’étaient pas ceux des Grecs ou des Romains, ni des Helvètes ou des Gaulois. Certaines divinités étaient associées à une profession : Mithra, dont on a retrouvé un lieu de culte à Martigny, était une divinité dont les fidèles étaient obligatoirement des militaires. Dyonisos était le dieu de la vigne, du vin et de l’ivresse mais pas des cultivateurs d’abricots.
Mais la religion chrétienne est la première à s’adresser à tous les humains, à être véritablement catholique. Ce mot d’origine grecque signifie : « universel », s’adresse donc à la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues et ceci depuis l’exhortation adressée par Jésus : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19)
Mais cette mission destinée à l’universalité du genre humain, par laquelle tout un chacun est appelé à faire partie du Peuple de Dieu, n’est que le deuxième aspect de la « catholicité » de l’Eglise. Le premier, le plus essentiel, affirme non pas un aspect géographique ou sociologique, mais théologique. Il recouvre la totalité et l’intégralité de la foi et des moyens de salut dont l’Eglise est dépositaire, ce qui la qualifie à juste titre de « catholique ».
Annoncer le second en oubliant le premier de ces deux aspects, ne serait pas très « Catholique », ce serait la considérer comme une ONG, la réduisant à sa dimension sociologique. Or l’Eglise rassemble des hommes de toutes cultures dans la plénitude de la foi ; ne l’oublions pas à l’heure de la mission !
Pour aller plus loin, on lira avec grand profit le Catéchisme de l’Eglise catholique au
N° 748ss « Je crois à la Sainte Eglise catholique » et plus particulièrement au N° 830ss « l’Eglise est catholique ».
P.-S. : Et j’allais oublier : toute l’équipe pastorale du décanat de Sion vous souhaite une bonne et heureuse année 2020 !
Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »4423″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/12/Jeux_janv2020. »]
Question d’enfant
Si Dieu nous a créés à son image, pourquoi sommes-nous si différents? Etre créé à l’image de Dieu ne signifie pas être sa copie. Dieu, personne ne sait à quoi il ressemble. Par contre Jésus nous dit qu’il est Père et que nous sommes tous ses enfants. Un enfant ressemble à ses parents sans leur être conforme en tout point. Avec Dieu, c’est pareil : nous lui ressemblons, parce qu’il nous donne la capacité d’aimer comme il nous aime. Nos différences sont autant de trésors qui manifestent son amour. A nous de les cultiver.
Par Pascal Ortelli
Humour
Lors d’une messe, une maman et Pascal, son enfant de cinq ans, écoutent la prédication d’un père capucin. Celui-ci, fort d’une barbe impressionnante, avec sa bure brune, arrose l’assemblée de paroles fortes, accentuées par des gestes aussi démonstratifs qu’expressifs. Le petit Pascal prend peur devant une telle démonstration de force et se serre contre sa maman. Tout à coup, le père capucin, emporté par son élan, avec son bras, fait apparaître le cordon de sa bure au-dessus de l’ambon. Pascal, paniqué, se tourne vers sa mère : « Maman, on décampe ! Il s’est détaché ! »
Le titre de L’Essentiel de ce mois est évocateur. Alors que cer- taines personnes veulent verrouiller les frontières de leurs Etats et tout contrôler, on nous parle de l’Eglise sans fron-tière. N’y aurait-il aucune limite à l’Eglise?Tout d’abord il faut nous entendre sur le mot Eglise. Ce mot qui signifie «assemblée» nous rappelle que l’Eglise est la communauté des croyants. Tous les baptisés constituent l’Eglise du Christ, le peuple de Dieu. Avec ce simple préambule nous constatons que l’Eglise se trouve partout sur la terre puisque sur chaque continent se trouvent des chrétiens qui prient, qui célèbrent le Christ ressuscité et vivant. C’est la réponse au désir de Jésus que sa Parole et sa présence rayonnent partout et ceci sans aucune frontière de langue, de race, de peuple ou de nation. L’Evangile est universel. Le Seigneur est venu sur la terre pour sauver tous les hommes et les femmes du monde sans exception. C’est ce que nous rappelle le temps de Noël que nous venons de fêter. Le Verbe se fait chair et il a habité parmi nous. Il s’est incarné pour donner au monde la paix, la vie, la réconciliation.
Cependant, pour revenir à la question posée au début de mon propos, oui il y une limite à l’Eglise, cette limite c’est moi ! Puisque l’Amour ne s’impose pas mais se propose, s’offre, je puis donc le refuser, le rejeter. En mettant une frontière à mon coeur et à mon intelligence, je ne permets pas à Dieu de venir me visiter pour faire en moi sa demeure. Je refuse de me laisser aimer et patiemment changer. Comme il est dur de se laisser transformer, de quitter ses mauvaises habitudes, ces certitudes souvent erronées pour embrasser la Vérité ! Mais notre Seigneur ne désespère pas. Il attend sans se lasser que j’ouvre, un peu, ma porte à sa présence. Abattons nos frontières intérieures pour laisser toute la place au Roi des rois, au Seigneur des seigneurs.
« Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire », écrit saint Paul en remémorant son naufrage sur l’île de Malte. C’est sur ce passage des Actes des Apôtres, chapitre 28, que les chrétiens de Malte et Gozo ont invité tous les chrétiens à réfléchir lors de la prochaine « Semaine de prière pour l’unité de tous les chrétiens », qui aura lieu du 18 au 25 janvier 2020.
En l’an 60 ans après J.-C., le navire de saint Paul s’échoue sur l’île de Malte. Malgré les événements éprouvants et périlleux que saint Paul a dû affronter, il a su garder confiance en Dieu, il savait que Dieu prenait soin de lui. Les insulaires ont d’ailleurs fait preuve d’une grande amabilité envers les naufragés.
En cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, faisons preuve d’hospitalité. Accueillons les chrétiens des autres confessions, rencontrons-les, écoutons-les, partageons d’agréables moments. Les divergences engendrent parfois des frontières, de la défiance, un repli, voire de l’indifférence. Rapprochons-nous, non seulement en prenant part à des événements œcuméniques, mais aussi en saisissant cette opportunité pour nouer des liens d’amitié.
Faisant partie du comité « Elles y croient », groupe de femmes issues des différentes Eglises d’Aigle, j’invite toutes femmes chrétiennes à venir nous rejoindre, samedi 25 janvier 2020, 18h à l’Armée du Salut. Au programme de cette soirée œcuménique, des mini-conférences, de la musique, des ateliers, des échanges.Ecoutons-nous, rencontrons-nous et accueillons la richesse de notre prochain.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Croire, mais en quoi ? Albert Rouet
Que signifie croire dans un monde qui n’est plus séparé en deux, d’un côté le profane et ses contingences matérielles et de l’autre le sacré et ses préoccupations spirituelles ? De quoi peut témoigner la foi chrétienne dans une société où « la Bourse est devenue un temple et le foot une grande messe » ? C’est à cette question essentielle que se confronte Albert Rouet, ancien archevêque de Poitiers. Dans un climat où l’indifférence massive à l’égard de la religion suscite l’exaltation identitaire, Albert Rouet propose de vivre la foi chrétienne dans des gestes quotidiens désirables, c’est-à-dire bons pour vivre.
Joseph Gotte est un jeune communicant chrétien de 22 ans. Il a créé en 2016 le blog « Vivre sa jeunesse autrement » au travers duquel il exhorte les jeunes de son âge à vivre leurs « jeunes » années sainement. Dans ce livre, il aborde tous les défis auxquels sa génération est confrontée : l’image de soi et les réseaux sociaux, les relations amoureuses, l’engagement humanitaire, la vie spirituelle. Il n’hésite pas à évoquer aussi des zones d’ombre de sa vie qui sont celles de nombreux adolescents, comme le climat difficile de ses années de collège, sa lutte pour sortir de la pornographie. En bref, un témoignage qu’il faut s’empresser d’offrir à tous les jeunes en quête d’encouragements, de repères et de modèles.
Rome, 13 mai 1981… Au milieu de la foule rassemblée place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d’un attentat qui choque le monde entier. Entre la vie et la mort, le Pape, transféré à l’hôpital Gemelli, se remémore les moments forts de sa vie et de son pontificat. Premier Pape d’origine d’un pays du bloc de l’Est, Karol Wojtyla sera témoin et acteur des événements qui ont marqué une grande partie du XXe siècle : il aura vécu l’occupation nazie, les révélations sur l’horreur des camps et notamment celui d’Auschwitz… Evêque de Cracovie sous le communisme, il prendra parti pour les ouvriers opprimés. Pape, il voyage sur tous les continents et rassemble des foules gigantesques. Une BD pour se souvenir de ce Pape qui a changé l’histoire.
Jean Vanier, le sacrement de la tendresse Frédérique Bedos
Ce film rend hommage à Jean Vanier, fondateur de l’Arche et humaniste. Promis à une brillante carrière militaire, ce fils de gouverneur général du Canada fait le choix de mettre sa vie au service des plus faibles. Le message de Jean Vanier bouscule les tabous et rend hommage à la vulnérabilité. 90 minutes de tendresse et d’espoir en compagnie d’un être d’exception.
La confirmation ayant lieu désormais en 7H (5e primaire), les jeunes du cycle d’orientation n’ont plus de catéchèse. C’est pourquoi les rencontres de type aumônerie sont des moyens d’approfondir sa foi.Depuis octobre 2018, un petit groupe de jeunes du C.O. de Crans-Montana se rencontre un jeudi midi par mois à la maison « Béthania » tenue par les soeurs de Baldegg, située en-dessous du centre scolaire. Ces rencontres sont appelées par le motvalise « Béthanic », de la fusion de « Béthania » et « pic-nic ». Deux accompagnateurs, Marie-Laure Rouiller (catéchiste) et Pablo Pico (diacre), accueillent entre cinq et dix élèves lors de chaque rencontre mensuelle. Nous commençons par nous sustenter autour de la table à manger. Le pic-nic que chacun apporte est complété par des boissons et parfois quelques douceurs aimablement préparées par les soeurs qui se réjouissent de retrouver le petit groupe d’élèves. Après ce temps de détente nous passons au salon où nous proposons un thème religieux ou d’actualité.
Voici les sujets abordés lors des trois premières rencontres de l’année scolaire en cour : « La mission du baptisé » (septembre), « Sainte Marguerite Bays » (octobre) et enfin « l’usage des écrans chez les jeunes » 1 (novembre).
Un fois que les animateurs ont exposé le sujet du jour, chacun peut poser des questions ou partager son avis. Cela donne de beaux échanges sur des questions de foi, de société ou d’actualité. L’entrée dans l’adolescence – les participants ont entre 12 et 14 ans – est un âge souvent difficile pour beaucoup de jeunes, car beaucoup de choses changent dans leur vie et ils commencent à être sensibles au regard des camarades et du « qu’en dira-t-on ». Mais au-delà des apparences superficielles se nichent de grandes questions existentielles comme , « Qu’y a-t-il après la mort », « Si Dieu existe, pourquoi le mal ? », etc.
En fin de rencontres nous nous rendons dans la chapelle des soeurs où nous prenons un temps de prière silencieuse devant Jésus-Hostie, avec quelques chants de louanges et des intentions libres de prière. Chacun peut exposer ses demandes au Seigneur, dans son coeur ou à haute-voix, ou simplement remercier Dieu pour ses bienfaits.
Nourris dans leurs corps et dans leurs coeurs, les élèves repartent léger aux cours de l’après-midi. Récemment un jeune m’a dit qu’il hésitait à venir au « Béthanic » parce qu’il a l’étude durant la pause de midi. Je lui ai dit que s’il manquait l’étude une fois par mois pour approfondir sa foi, le Seigneur se chargerait certainement de lui donner un coup de mains pour ses cours. Evidemment, la prière ne nous dispense pas d’étudier…
1 A partir du livre « La fabrique du crétin digital », les dangers des écrans pour nos enfants. Un scientifique nous alerte ! Michel Desmurget, éditions du Seuil, 2019.
Elle se qualifie volontiers de «porte d’entrée» des rendez-vous de l’évêque. Cette théologienne atypique considère que sa présence en tant que secrétaire personnelle de Mgr Morerod est une manière de servir le Christ dans son Eglise en redonnant tout ce qu’elle a reçu. Rencontre avec Camila Gross Nachef.
Par Myriam Bettens Photos: Myriam Bettens, Nicole RighettiUn attaché-case noir pend au bout d’une corde face à une des fenêtres du hall principal, comme oublié par son propriétaire. Au détour d’un couloir, le visiteur observateur remarquera encore une petite figurine à l’effigie du pape Jean-Paul II entourée d’apôtres « peu orthodoxes ». Les disciples en question ressemblent plus à de petits jouets tout droits sortis d’œufs surprises qu’aux saintes représentations habituelles. Au-dessus des marches gainées de rouge de l’escalier principal, les portraits des différents évêques du lieu veillent. En haut de la montée, une toile jaune soleil placée un peu en retrait attire l’attention. Lorsque l’on s’approche, une multitude de petits points noirs dessinent les courbes du visage de l’actuel évêque, Mgr Morerod. « Cela change complètement des autres portraits, n’est-ce pas ? » lance Camila Gross Nachef en désignant cette lumineuse représentation.
Une oreille attentive
« Travailler à l’évêché est la manière que j’ai de servir le Christ dans son Eglise et de redonner ce que j’ai reçu lors de mes études de théologie », déclare-t-elle. Une des tâches de la secrétaire personnelle de l’évêque consiste à « jongler avec l’agenda rempli de Mgr Morerod », affirme-t-elle encore. Ce qui implique de nombreux contacts téléphoniques et courriers électroniques dont elle se charge dès le moment de son arrivée à l’évêché, à 8h30, et cela jusqu’au moment de la pause « obligatoire » de 9h40 dans la salle à manger du rez-de-chaussée. « Cette pause me permet de transmettre des choses à faire à la chancellerie ou à l’administration et nous donne l’occasion d’être tous réunis au moins une fois dans la journée », détaille-t-elle. Camila Gross Nachef ne met pas uniquement à profit sa formation théologique, mais aussi une riche expérience en tant que praticienne de la relation d’aide, « l’écoute active de personnes ayant des difficultés personnelles ou dans leurs paroisses fait aussi partie de mon rôle ». Cette manière de communiquer respectueuse et non jugeante est une des nombreuses facettes de sa personnalité.
Sa tâche implique de multiples contacts téléphoniques.
Des post-it par milliers
L’anticipation, qui suppose une consommation astronomique de post-it en est une autre. Elle désigne une table proche de son bureau sur laquelle sont éparpillées des dizaines de missives. Sur chacune d’elle, un petit carré jaune avec quelques lignes manuscrites. « Sur cette table je dépose le courrier de la journée que je prétraite pour l’évêque », indique la secrétaire en désignant les petits feuillets jaunes. « Mgr Morerod est très indépendant, mais je m’occupe tout de même de faire un premier tri, en lui suggérant des actions pour lesquelles il peut répondre par « oui » ou par « non ». Il faut être rapide avec lui », décrit-elle en souriant. Un regard circulaire au reste de la pièce permet de constater une décoration hétéroclite mêlant saintes représentations et peintures profanes épinglées çà et là. « Notre administrateur se charge de décorer notre bureau », juge-t-elle bon de préciser dans un sourire. Elle ajoute que les objets insolites aperçus lors de la visite viennent aussi de lui. Sur le coin de son bureau, une photo-portrait de l’évêque est posée. Il a les mains ouvertes, et chacune d’elle est calée derrière ses oreilles en signe d’écoute.
La place d’être femme
L’ouverture et l’écoute définissent bien la personnalité des deux évêques, Charles Morerod et Alain de Raemy, selon la théologienne. Elle donne l’exemple de la naissance de son troisième enfant, « J’ai pu, après le congé maternité, prendre mon fils au bureau, l’y allaiter ou le changer ». Camila Gross Nachef ne se sent pas uniquement reconnue en tant que mère, mais également en tant que femme. Il est 11h30, juste avant de filer préparer à manger pour ses enfants, elle ajoute encore, « Nous (les femmes, ndlr) avons un rapport de complémentarité et de liberté avec les deux évêques. Nos avis sont écoutés et pris en considération. » Un modèle dont le reste de l’Eglise devrait parfois s’inspirer ? « La foi passe beaucoup par les femmes et il existe vraiment une manière féminine d’être à Dieu », affirme-t-elle. Camila Gross Nachef conclut que, pour elle, « sans la femme, il n’y aurait tout simplement pas d’Eglise ».
Temps forts d’une journée
8h30 –> Arrivée à l’évêché et gestion des affaires courantes.
9h40 –> Pause « obligatoire » permettant aux collaborateurs de se voir au moins une fois dans la journée.
11h30 –> La théologienne file préparer le repas de ses enfants.
Après-midi : Consultation dans son cabinet dédié à la relation d’aide.
En tant que fervent catholique et dans le but de me lancer dans le journalisme, un stage au sein de la rédactionde KTO était tout simplement une évidence. Le chef de la rédaction, Etienne Loraillère, a généreusementaccepté ma demande, se souvenant de ma participationà une émission sur leur chaîne en 2018, lors de la venuedu Saint-Père en Suisse.« KTO, la chaîne de télévision catholique. » Mais oui, tout le monde la connaît, même chez nous en Valais. On y suit toute l’actualité religieuse francophone, des déplacements du Pape aux différents moments de prière en direct de Lourdes ou de Paris.
J’apprécie particulièrement chez eux le fait qu’il ne s’agit pas d’un média d’Eglise mais d’un média qui parle d’Eglise. Ainsi et à l’image de Cath.ch, les sujets brûlants au sein de l’Eglise catholique ne seront pas évités mais abordés de façon neutre.
Je me rends donc à Malakoff (à dix minutes de Paris) où je logerai, pendant deux semaines, chez un diacre, père de famille et ancien cadre de Google France (actuellement cadre au groupe Bayard Presse et donc au journal catholique La Croix). Quoi de mieux pour parler religion, journalisme et digital ? Car l’avenir des paroisses et de l’Eglise passera inévitablement par le digital.
En commençant ce petit stage, j’ai directement été frappé par l’âge moyen de la rédaction : ils ont tout juste la trentaine ! Cela n’a rien à voir avec d’autres rédactions du milieu ! La raison : un salaire légèrement moindre (la chaîne ne vivant que de ses dons, sans aide de l’Eglise) et la grosse charge de travail de couvrir la Francophonie ! En effet, la rédaction bouge dans tous les sens ! Pas une seule seconde de répit, d’autant plus qu’à ce moment-là, les employés s’activaient pour préparer les 20 ans de la boîte en décembre (article écrit fin novembre). La grandeur des locaux pour une chaîne catholique m’a également impressionné : un grand bâtiment pour loger quelque septante professionnels actifs. Et moi qui m’attendais à rencontrer une vingtaine de personnes…
Journée type au pôle actu’ Rendez-vous à 9h45 pour un filtrage de l’actualité de la nuit, suivi d’une séance de rédaction journalière pour discuter des sujets à traiter. Ensuite, chacun gère son travail de son côté : que ce soit la préparation d’une émission, l’enquête d’un sujet, le tournage d’une actualité ou le montage vidéo d’un reportage. En fin d’après-midi, on s’active autour du studio principal (tout est vert pour faciliter l’incrustation de décor en post-production) où se déroulent les principales émissions et l’enregistrement des sujets pour le téléjournal. Bien que tout soit réalisé dans un gros stress, la joie et la bonne humeur restent de mise.
J’ai profité de mon week-end de congé pour visiter la capitale et également vivre l’eucharistie. Le samedi, j’ai exploré les rues de la magnifique ville lumière malgré les perturbations dues au premier anniversaire des gilets jaunes (qui ont provoqué la fermeture de plusieurs routes et rames de métro).
Le dimanche, j’ai eu la chance de vivre deux messes : la première partagée au côté de « mon diacre d’accueil » dans la petite paroisse locale (avec un prêtre de paroisse qui est venu plusieurs fois en vacances à Arbaz) où quelque cinquante fidèles s’étaient réunis. La seconde, à Boulogne-Billancourt, animée, comme chaque dimanche soir, par le groupe de pop louange professionnel Hopen. La louange me touche particulièrement car elle me permet de me rapprocher de Dieu.
Même Joël Pralong Je n’ai donc pas hésité à me rendre dans cette énorme église de 1000 places pour célébrer et participer à l’eucharistie. Musiques pop, paroles sur écrans géants, quête avec paiement par carte de crédit, guitare électrique et batterie. Bref, une église remplie de jeunes et moins jeunes réunis pour louer le Christ. Ce qui m’a fait sourire avant le début de la messe, c’est l’affiche au fond de l’église qui promouvait une conférence donnée la semaine d’après par… notre prêtre diocésain Joël Pralong. Comme quoi, le monde est petit.
Bref, deux semaines en terre parisienne, ça passe vite ! Quelle belle expérience de voir de plus près ce gros média catholique ainsi que la magnifique ville de Paris.
Le Valais vu de KTO
On s’intéresse passablement au Valais depuis KTO. La présentatrice est une grande amie du directeur de l’Office du Tourisme de Fully. Le responsable digital a étudié en Suisse et est ami avec des jeunes valaisans bien actifs en paroisse et le responsable des magazines vient régulièrement au Val d’Anniviers pour y passer des vacances en famille. Il ne manque plus qu’ils s’abonnent à notre journal paroissial.
100 ans et fan de KTO
Notre doyenne de Grône, Ludivine Balet, a soufflé ses 100 bougies le 21 décembre dernier. Elle suit quotidiennement les programmes de KTO, sa chaîne de télévision préférée.
Texte par Sandy Rey | Photo: Zenon Zajac
La visite récente de notre évêque Mgr Lovey à son domicile l’a beaucoup réjouie. Pour cet article, elle me reçoit souriante, un chapelet posé à côté d’elle, dans son appartement où elle vit toute seule. Sa douceur, sa gentillesse et sa discrétion envahissent la pièce dès les premières minutes de notre interview.
Jusqu’en 1927, Ludivine Balet a vécu à Itravers. puis à Grône jusqu’à maintenant. Sa mémoire est enviable. Elle me cite des dates précises sans aucune hésitation. D’une fratrie de dix enfants, elle a deux sœurs consacrées. Son neveu, l’abbé Raphael Ravaz, a célébré sa première messe à Grône en 1965. La commune avait organisé une très belle fête ce jour-là. Fervente paroissienne, son âge avancé ne lui permet plus de se rendre à l’église. Désormais elle suit la messe au quotidien sur la chaîne KTO. Grande fan de Roger Federer, Ludivine regarde régulièrement ses matchs sur le petit écran, mais sur une autre chaîne…Elle me confie que son succès et sa force, elle les puise auprès de sa famille.
De notre monde ultra-connecté, communiquer avec ses petits-enfants grâce à son téléphone portable est un moyen qu’elle utilise facilement et qu’elle apprécie. Le tremblement de terre vécu en Valais en 1946 est l’évènement majeur dont Ludivine se souvient particulièrement. Elle le qualifie de « terrible ». Pendant quelques instants, ses yeux doux regardent intensément le plafond. Elle revit ces quelques minutes effrayantes passées à côté de son nouveau-né.
La famille de Ludivine se compose de 5 enfants, 12 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants.
Ses belles-filles sont aussi présentes dans son quotidien. Le secret de sa longévité et sa bonne santé tiendrait-il notamment à l’amour que lui porte sa grande famille ? Nous terminons cette belle rencontre dans sa cuisine autour d’un bon café préparé par sa belle-fille. Une bienveillance palpable et beaucoup de respect émanent de cette pièce lumineuse… ou illuminée par la grâce de Dieu.
La journée intergénérationnelle de fabrication des couronnes de l’Avent a permis à de nombreuses familles et à des personnes de tous âges de se retrouver à Haute-Nendaz pour vivre une journée différente pour se préparer à accueillir la venue de l’enfant Jésus dans leur cœur. La conférence de l’abbé François-Xavier Amherdt était très inspirante et la messe qui a clos la journée pleine d’énergie. Merci à tous les participants, aux animateurs et bénévoles de la journée ainsi qu’à l’équipe du Pardon qui est à l’origine de cette rencontre !
Par Chantal Salamin
Photo: DR« Port Saint Nicolas », voilà un nom original pour le premier site internet paroissial ! Depuis plus de 20 ans, une toute petite équipe de catholiques convaincus continue de faire de ce site un endroit agréable pour que chacun puisse y accoster pour refaire ses forces avant de repartir.
Comment est-il devenu un port international ? A l’origine, en 1995, alors que son utilisation d’internet n’est pas encore très répandue, le www n’a que cinq ans, deux personnes se lancent dans l’aventure : Philippe le prêtre et Jim le technicien… Au départ, c’était un site de présentation de l’église Saint-Nicolas de la paroisse de banlieue parisienne La Queue-en-Brie et de ses travaux de rénovation, dans l’espoir d’attirer quelque mécène. Il est bien sûr né un jour de fête patronale le 6 décembre.
En 1997, le P de PSN quitte la paroisse pour devenir le « Port », ce qui transforme la paroisse en « Eglise sans frontières ». Tout y est fait pour que l’internaute s’y sente bien tout en éveillant sa curiosité par de belles photos et un vocabulaire « ouvert sur le monde » à la place du « jargon ecclésial ». Un réel coup de génie de Jim !
Qu’y trouve-t-on ? De par sa longue expérience, l’équipe a compris l’importance d’offrir avant tout des contenus à portée internationale plutôt que locale et pour nourrir la réflexion plutôt que pour communiquer ponctuellement. C’est ainsi que l’on peut visiter le phare (la Parole de Dieu), le chantier naval (la liturgie), la plage (l’évangélisation), la place du village (les débats à propos de la vie citoyenne et de la place des chrétiens dans la cité), prendre le pont (œcuménisme et interreligieux), s’appuyer sur le rocher (la prière), voguer sur un catamaran (la détente), prendre un verre au bar de la Marine (coups de gueule et potins du sacristain) et observer les goélands (témoignages).
Faites-y escale, cela en vaut la peine ! Parce que c’est un beau témoignage d’une Eglise en sortie, un bel exemple d’inculturation dans le monde actuel. Port Saint Nicolas, ce sont des chrétiens fiers de leur identité catholique parce qu’ils vivent leur aventure sur le net dans l’ouverture à tous !
Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude GadmerL’église Saint-Joseph de Lausanne a été construite dès 1936 dans un quartier en plein développement. Aujourd’hui, la paroisse rassemble plus de 80 nationalités et s’étend sur les communes de Lausanne, Prilly et Renens.
Bâtie dans le contexte du renouveau de l’art sacré en Suisse romande, elle possède un riche programme iconographique faisant appel à certains des artistes prolifiques de l’époque comme Paul Monnier et Marcel Feuillat.
Les fonts baptismaux surmontés d’un bronze de Feuillat sont particulièrement remarquables.
Apprécier l’instant L’orfèvre genevois nous propose une scène dépouillée : ici, pas de foule, de désert ou de colombe. Nous savons ce qui se passe après, ce que signifie le geste dans l’ensemble du ministère de Jésus, mais l’artiste nous suggère que ce n’est pas encore le moment de s’y intéresser. Il nous propose plutôt de prendre le temps d’apprécier l’instant.
Les postures, les visages légèrement inclinés, les yeux clos et la disposition des mains, nous disent beaucoup. A Jean-Baptiste qui hésite : « C’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi » (Mt 3, 14), Jésus répond : « Laisse faire maintenant : c’est ainsi qu’il convient d’accomplir toute justice. » (Mt 3, 15) En représentant des attitudes si humbles, si intérieures, Feuillat semble signifier cet accomplissement de la volonté de Dieu. Nous pouvons y voir une invitation à vivre ce « maintenant de Dieu » et à nous demander : et nous, qu’avons-nous à faire pour accomplir sa volonté ?
L’orfèvre genevois nous propose une scène dépouillée.
Ils étaient nombreux en ce dimanche matin à s’activer au cœur de la tente, devenue fourmilière. Il y a ceux qui nettoient les déboires de la veille. Il y a ceux qui portent, qui déplacent, qui rangent, arrangent ou enragent.
Chacun y met du sien. Une troupe de jeunes débarque, les yeux mi-clos, voire rougis par une nuit trop courte. Le sourire est là malgré ça, derrière la fatigue se lit l’envie, le cœur chante déjà, la louange est sur les lèvres. On empoigne à plusieurs des palettes qui suffiront comme scène. On défie la technique : micro, spot, beamer, rien n’est trop beau pour celui qui entre.
Deux, trois costauds lèvent les bras, le Christ se hisse au-dessus de la foule qui prend place petit à petit sur les rangées de bancs tout juste alignés. Les premiers chants saisissent les lieux dans une légère odeur de saucisse. On sent que l’Esprit opère. Même les lustres jouent le jeu. A peine levé le soleil crève l’écran.
Les banderoles ont fini de voler, elles accueillent avec les curés les passants, les curieux, les paroissiens enthousiasmés d’avoir quitté leur nef. Des tambours, des barmans, des parents en quête de sacrements, des enfants, tout ce monde éclectique se bouscule gentiment.
Au signe de la croix la foule est saisie et retient son souffle mais pas les fifres. La Parole est lue au milieu des marques de bière. Pendant l’homélie personne ne se fait sermonner. Des couronnes s’approchent pour le roi. Encore un chant, un cuivre, une guitare, des voix qui nous transportent. Tout concorde.
Les cœurs sont ouverts, comme ces bras-là. Oui, c’est bien lui le roi de la foire, celui qui lui donne sens, justement. La messe se termine, on remercie, on loue, on s’applaudit.
On ne part pas loin et on attend à peine que les tables soient mises pour manger. La foule devient bruyante, on se salue, on rit, on boit et on parle fort. Mais soudain, tout s’arrête, le temps est suspendu. Les regards aussi. Le Christ traverse la tente et sort. Par la grande porte.
La joie se communique.
Mot de conclusion (extrait)
il est temps de rendre grâce, de se dire merci. Dieu soit loué pour ce signe d’une Eglise « en chantier », une Eglise qui tente, qui sort des sentiers battus. Dieu soit loué pour ce que l’Esprit fait dans les cœurs quand on ne lui met pas de bâton dans les roues… Dieu soit loué pour l’invitation du comité de la Braderie, en particulier Kevin. Votre intuition se confirme : OUI ! nous avons le sens de la foire. Ce sens nous l’avons trouvé, et il a un visage (c’est le Christ). Dieu soit loué pour le curé Léonard, le curé Frédéric, le Conseil de communauté et toute l’équipe pastoralequi font de cet événement une vision commune. Dieu soit loué pour vous Top Louange, comme un OVNI sur la grande scène, votre présence bouscule notre foi. Dieu soit loué pour vous, les familles, vous avez trouvé ici une place de choix, reprenez-la autant que vous voulez ! Dieu soit loué enfin pour les lecteurs, les fifres et tambours de Borzuat, les servants de messes, la techniqueet tous les acteurs de l’ombre de cette liturgie. Dieu soit loué, enfin, pour chacune et chacun, d’avoir joué le jeu, chanté, prié, d’avoir investi cette célébration !
Braderie du lundi
Une fois n’est pas coutume, le fœhn avait fini de tout balayer et nous laissait dès le matin une température et un soleil clément. Une fois tout accroché à sa place, le pasteur nous rappelait les missions des paroisses. Les passantstrès préoccupés à passer s’arrêtaient parfois pour nous dire à quelle(s) occasion(s) nous avons manqué la cible…
Un jeu de fléchettes les dissuadait de nous accuser trop fort, surtout quand les projectiles atteignaient la vitrinedu CMS. C’était surtout l’occasion d’avoir de bonnes discussions et de créer des liens.
Texte et photo par Nicolas MauryLa pluriculturalité, comme l’explique Thierry Schelling dans l’éclairage du mois, est constitutive de l’Eglise actuelle. Si les papes – du globe-trotter Jean-Paul II à François l’Argentin – passent allègrement par-dessus les frontières, certaines sont encore à faire tomber, même chez nous.
A travers ses nouvelles rubriques, L’Essentiel compte y contribuer.
En s’ouvrant tout d’abord aux jeunes, à travers des jeux et de la réflexion (p. IX) mais aussi en zoomant sur les femmes engagées qui seront les protagonistes privilégiées, une année durant, d’« Une journée avec » (pp. Xet XI).
A travers « Au fil de l’art religieux » (p. XII) et « En marche vers » (p. XIII), la rédaction romande vous emmènera chaque mois à la découverte de sites ou de destinations de pèlerinage, parfois méconnus, à deux pas de chez nous.
Enfin, à travers « Une communauté, un produit » (p. XV), nous ne vous proposerons pas uniquement un parcours gustatif à travers la production de congrégations religieuses, mais aussi de découvrir comment vivent les chrétiens issus de la migration composant la mosaïque de l’Eglise romande actuelle.
Depuis plus de 110 ans se déroule chaque année une semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Dans notre hémisphère nord, elle est célébrée du 18 au 25 janvier, durant la semaine précédant la fête de la conversion de l’apôtre saint Paul. Cette année, ce sont les chrétiens de Malte qui ont préparé les documents de réflexion et de célébration autour du thème « Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire » (Actes 28, 2 ; en souvenir du naufrage de saint Paul marquant l’arrivée de la foi chrétienne dans ces îles).
Pour notre décanat, une célébration commune de prière pour l’unité sera célébrée le mardi 21 janvier à 19h30 au Temple protestant de Sion. Elle réunira la paroisse protestante de Sion, les paroisses catholiques du décanat de Sion, l’Eglise évangélique mosaïque (anciennement « Stadtmission »), l’Eglise évangélique apostolique, la paroisse orthodoxe saints Georges et Maurice ainsi que l’Eglise adventiste.
Cette année, la table ronde œcuménique propose une démarche supplémentaire de rencontre avant la célébration de l’unité. Ainsi les différentes communautés ecclésiales se rendront visite durant les rassemblements dominicaux. En ce qui concerne notre décanat, une délégation catholique est invitée au Temple protestant à Sion pour la célébration du dimanche 19 janvier, tandis qu’une délégation de l’Eglise mosaïque sera accueillie avant la messe du même dimanche à l’église de Saint-Léonard. Cette démarche vise à conscientiser chaque fidèle de l’existence d’autres chrétiens à leurs portes ainsi que de la nécessité de prier pour l’unité de ceux pour qui le Christ a donné sa vie et qui se réclament de lui. Il n’y aura pas d’intercommunion sacramentelle vu que celle-ci n’est pas permise, nos conceptions de foi notamment sur l’eucharistie étant malheureusement encore différentes, mais gageons que grandisse ce jour-là une vraie communion fraternelle en Christ !
Les personnes intéressées à faire partie de la délégation catholique en visite à la paroisse protestante peuvent s’inscrire en téléphonant à la cure de Saint-Léonard au 027 203 22 05.
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