[thb_image image= »18570″]Le projet «Souffe d’Assise» fait rayonner la spiritualité de saint François et sainte Claire d’Assise. Il offre un espace de formation, de rencontres, d’accueil et de fêtes à l’Hôtellerie franciscaine de Saint-Maurice. Par son rayonnement le «Souffle d’Assise» cherche à bâtir la fraternité, la justice et la paix dans le monde.
Dans son programme le «Souffle d’Assise» propose des journées, des week-ends, des retraites, des pèlerinages, des semaines d’été pour permettre à toute personne intéressée de plonger au cœur de la spiritualité franciscaine.Par des lectio divina (lectures saintes) œcuméniques, par la participation à la plateforme interreligieuse du Valais et à sa journée interreligieuse, par le parcours à la découverte d’une tradition religieuse, le «Souffe d’Assise» favorise le dialogue œcuménique et interreligieux.
A l’occasion du 800e anniversaire de la rencontre de François et du Sultan, un accent particulier est mis sur le dialogue avec l’Islam. Ainsi la famille franciscaine de Suisse romande réunie en chapitre en septembre s’est penchée sur les 10 commandements franciscains de la rencontre interreligieuse:
Se préparer dans la prière
Prendre l’initiative
Aspirer à la paix
Avoir confiance en l’Esprit de Dieu
Etre au service de tout un chacun
Vivre parmi eux
Témoigner en actes et en paroles
Affirmer sa foi
Agir de concert
Ecouter et apprendre les uns des autres
A l’heure de vivre la semaine des religions, il est peut-être bon de garder ces 10 commandements, comme autant de pierres pour bâtir des ponts entre différentes cultures et religions.Les prochaines activités du «Souffle d’Assise»
Samedi 23 novembre: lecture de textes franciscains: la rencontre de François et du Sultan. Du 5 au 7 décembre: retraite accompagnée de l’Avent. Du 26 au 29 décembre: franchir le seuil d’une année nouvelle, à la lumière d’une relecture franciscaine.
Vous trouverez toutes les informations et le programme complet du «Souffle d’Assise» sur le site: http://www.capucins.ch Vous pouvez soutenir le Sou le d’Assise en participant à une activité ou en rejoignant les amis du Souffle d’Assise.
En marge de la semaine des religions (2 au 6 novembre), une prière traditionnelle islamique[thb_image image= »18487″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/10/Le_Mois_missionnaire.pdf »]
Esprit Saint, c’est à toi que je désire m’adresser Pour te confier l’unité de l’Eglise et de l’humanité. Donne-moi de te chercher et de t’aimer
Là où tu te manifestes avec force et douceur!
Je te découvre avant tout dans l’œuvre de Jésus: Tu l’as comblé de tous tes dons
Et tu as animé sa vie à chaque instant
En lui donnant sagesse et courage,
Force pour rester dans l’amour jusqu’au bout.
Je te rencontre aussi dans les Ecritures que tu as inspirées, Dans les sacrements qui nous font sentir ta proximité
Et dans les trésors de lumière de la Tradition
Où tu continues à être présent, selon ta promesse:
«Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde.»
Mais c’est surtout dans l’âme et la prière de mes sœurs et frères Que je discerne ton action continuelle.
Donne-moi l’attention spirituelle pour cueillir tes fleurs
Dans le champ de ton Eglise, que tu veux élargir à tous, Particulièrement là où l’on souffre et se divise!
«C’est par le Christ que nous tous, Juifs et non-Juifs, nous pouvons nous présenter devant Dieu, le Père, grâce au même Saint-Esprit.»
(Ep 2, 18)
Le mois passé, nous vous annoncions la grande soirée d’évangélisation au coeur de l’église de Martigny-ville, un vendredi soir de comptoir. Un pari osé mais un événement réussi. Concert de pop louange, adoration et évangélisation au programme. Retour sur cette manifestation en lien avec le mois missionnaire extraordinaire, avec différents témoignages recueillis sur le parvis.«Ce soir, c’est fiesta et comptoir à Martigny. Nous, chrétiens, désirons également être de la partie et montrer qu’on sait aussi faire la fête et louer le Seigneur» lance d’entrée Gaëtan, le coordinateur de cette soirée et du service diocésain de la jeunesse. Les organisateurs se sont retrouvés en tout début d’après-midi pour préparer cette soirée: batterie, projecteurs, table de mixage de son, geyser à fumée. Rien ne manque au niveau technique. Tout est installé minutieusement et rapidement. On pourrait penser à un concert de rock mais Benjamin de Martigny (chanteur du groupe Raising Hope) nous rappelle que «ce soir nous allons danser et s’amuser mais sans oublier de louer le Seigneur: c’est le plus important».
Oui, car on annonce un concert de pop louange au cœur de la soirée. Ils attendent passablement de monde puisque l’édifice religieux est extrêmement bien situé par rapport à l’«after» des jeunes sur la place centrale. On se prépare à ce que les jeunes «retournent l’église» dans le bon sens du terme.
Mais faire la fête dans une église, est-ce vraiment compatible? «Oui très clairement» nous répond le chanoine du Grand-Saint-Bernard, Jean-Pierre. «Tout le monde à la louange ce soir et c’est merveilleux. Si les moyens utilisés permettent à notre cœur de s’élever vers Dieu, pour- quoi ne pas les utiliser?»
Vincent, l’un des organisateurs de la soirée nous confirme cela: «Nous désirons casser les clichés qu’ont les gens sur l’Eglise. On montre le vrai visage de l’Eglise: dynamique, joyeuse et ouverte à tous. […] On fait cela pour que les gens soient touchés. L’objectif est d’être soi-même en témoignant de notre foi, le reste ne nous appartient pas: Jésus s’en occupe.»
Les organisateurs restent humbles, fiers de leur foi et confiants pour cette soirée et ils ont raison puisque le concert a attiré les foules: l’église était pratiquement tou- jours pleine ! Beaucoup de «va-et-viens» et de cœurs touchés. «On désire partager notre joie. On connaît Jésus et on l’a fait connaître grâce à cette soirée» répond tout heureux, le coordinateur de cette soirée.
Ce soir, c’est 50 bénévoles dont 30 missionnaires répartis dans la rue pour aider les jeunes à faire le pas, surtout pendant l’Adoration d’après-concert. Ce temps plus profond a également beaucoup marqué les âmes. Moins de jeunes sont entrés dans l’église pour l’Adoration que pour le concert mais ils étaient autrement plus touchés! Parler du message de l’Eglise était important pour Gauthier de Venthône, «Le monde a des préjugés sur l’Eglise mais si on se met à creuser, on se rend compte qu’elle a le plus beau message du monde!»
Du côté des responsables, le concept plaît. Et de l’autre côté? Thomas, qui ne s’attendait pas une seule seconde à atterrir dans une église ce soir-là (comme les quatre cents autres jeunes…), a accepté de livrer son ressenti « Je suis surpris de l’initiative. Il y a une belle ouverture d’esprit de la part de l’Eglise. Un peu de modernité ne fait pas de mal. Elle en a bien besoin. Les curés dansent sur des tubes jeunes, c’est beau!» Comme quoi, l’Eglise séduit encore aujourd’hui, il faut juste qu’elle s’adapte à l’époque actuelle. C’est maintenant ou jamais!
Reconnaissance officielle
En fin de soirée, les dirigeants de la foire font habituellement une tournée jusqu’à la place centrale pour y constater l’ambiance de l’after Foire officiel. En passant devant l’église de la ville, ils ont été impressionnés et touchés par cette présence humble et paisible, fraternelle, sans débordement, sinon d’une joie communicative.
Autour du food truck ils ont transmis leurs félicitations pour cette activité off. La Foire étant une plate-forme ouverte à toutes et à tous, sans a priori ni jugement, dans le respect de chacun, David Genolet, Directeur général du FVS group s’est engagé pour l’année prochaine à ajouter cette offre au programme officiel de l’after au même titre que les autres événements. La mission continue!
Par Pascal Ortelli
Dessins: DRComment inscrire le respect de la Création dans la vie d’une paroisse ? L’association Œco Eglise et environnement propose des outils pour aider les communautés à s’adapter aux exigences du développement durable, notamment par le biais d’un guide écologique à l’attention des Eglises et du label « Coq Vert ».
Un guide pour se mettre au vert En paroisse, il n’est pas toujours facile d’appliquer des mesures favorables à l’environnement. Cela est rarement dû à un manque de volonté, mais bien plutôt à des manques de compétences et le manque d’une vision claire en la matière. Le guide Paroisses vertes cherche à répondre à ce défi. On y trouve un catalogue de propositions pour optimiser sa consommation d’eau et d’énergie, mieux gérer le tri des déchets, construire durable… Mais aussi toute une dynamique d’accompagnement pour entrer dans une démarche d’écodiaconie (à entendre : qui intègre la dimension écologique du service du prochain).
Chaque chapitre comporte des exemples de réalisation, des informations complémentaires ainsi qu’une liste de contrôle pour discerner où l’on en est dans ce processus de transition. A la fin, une note plus théologique rappelle que la protection de l’environnement est au cœur de l’éthique sociale chrétienne. Une telle démarche contribue « à la vitalité de la paroisse et au dialogue entre celles et ceux dont les contributions précieuses et régulières restent trop souvent dans l’implicite ».
Le label « Coq Vert » Comment inscrire un tel élan dans la durée ? Pour favoriser un management environnemental dans les Eglises, des paroisses allemandes ont mis en place le label « Coq Vert » qui répond aux normes internationales de l’éco-audit. Le label donne un signal fort vis-à-vis de l’extérieur en termes de communication. En Suisse alémanique, plus de vingt paroisses ont été labellisées, tandis qu’une trentaine sont en cours de labellisation. Malheureusement, les choses sont plus lentes en Romandie. Cela vient peut-être du fait que le label français « Eglise verte » n’est pas encore transposable. L’invitation est en tout cas lancée…
Par Thierry Schelling
Photo: CiricLe pape François se l’est demandé : « Pourquoi Dieu permet-il qu’il y ait tant de religions ? Dieu a voulu permettre […] cette réalité […] mais ce que Dieu veut est la fraternité entre nous. » 1
Nostra Aetate, encore et toujours Au Concile Vatican II, les catholiques avaient été appelés à ne rien rejeter de ce qui est vrai et saint dans les autres religions, considérant « avec un respect sincère [leurs] manières d’agir et de vivre, [leurs] règles et [leurs] doctrines qui, quoique divergentes [du christianisme], reflètent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes » (no 2). Cinquante-cinq ans plus tard, François, promouvant le dialogue interreligieux, déclare que « adopter la culture du dialogue comme voie, (de) la collaboration commune comme conduite, et (de) la connaissance réciproque comme méthode et critère » 2 est LE comportement cohérent du croyant. Dans leurs universités, les théologiens chrétiens ont augmenté la réflexion de manière notoire 3. Mais comment vivre l’exhortation de Vatican II au quotidien ?
Fraternité universelle Le Pape invoque le « courage de l’altérité » qui est « l’âme du dialogue ». Et, en conséquence, invite les croyants à servir autrui ensemble – migrants, malades, pauvres, marginalisés – au nom de la fraternité commune. On est dans le faire, repris dans le concept des « œuvres de charité » listées lors du Jubilé de la miséricorde. Et toujours en écho au Concile qui demandait aux fidèles de reconnaître, préserver et faire progresser « les valeurs spirituelles, morales et socio-culturelles » des autres religions ! Oui, le ou la catholique est appelé à faire grandir l’autre dans sa différence religieuse !
Joli programme missionnaire, non ?
1 Audience du mercredi 3 avril 2019. 2 Document Fraternité universelle, Abu Dhabi, 3 février 2019. 3 Cf. l’incontournable Vers un œcuménisme interreligieux, par Monique Aebischer-Crettol (Le Cerf, Paris, 2001), véritable bible en la matière.
Un métier particulier que celui de croque-mort. Agé de 29 ans, Loïc Wiesmann le pratique depuis plusieurs années, dans un environnement qui le met en présence de rites pratiqués par différentes religions.
Par Nicolas Maury
Photos: Jacky Leya, Evelyne WiesmannUn vendredi matin à Renens. Il n’est pas encore 8h. Loïc Wiesmann a à peine le temps de raccrocher le téléphone que la sonnerie retentit à nouveau. Cheveux courts et cravate sombre sur une chemise immaculée, le jeune homme de 29 ans ne se laisse pas déborder. « Aucune de mes journées ne ressemble à la précédente », explique-t-il d’emblée. « On peut estimer à un horizon d’environ cinq jours le travail à venir. Mais par définition, les décès ne sont pas prévisibles. Il n’y a pas d’horaire standard. Surtout chez nous, où tout le monde fait tout ! »
Son métier, comme il le dit lui-même, « c’est croque-mort ! Contrairement à des termes comme conseiller funéraire, ces mots ne prêtent pas à confusion ».
S’il a commencé à être actif dans l’entreprise familiale Blanchet et Wiesmann lors de ses études pour donner des coups de main, il en est désormais l’une des chevilles ouvrières. « Nous sommes quatre à plein temps avec mes parents Philippe et Evelyne ainsi que notre collaborateur Jacky Leya. Sur appel, nous pouvons aussi compter sur des auxiliaires. »
« Ce métier, on est fait pour ou pas », selon Loïc Wiesmann.
Le boom des incinérations
Arrivé vers 7h30 au bureau, Loïc tente de déterminer ce que seront les grandes lignes de sa journée. « Quelques éléments sont tout de même récurrents. » En fin de matinée, il se rend en effet souvent au cimetière pour y déposer des cendres. « Je tiens quelques statistiques : si l’on se base sur le périmètre sur lequel nous sommes actifs, l’ouest lausannois – Lausanne, Cossonay, Pied-du-Jura, La Côte – 79% des gens se font incinérer pour 21% d’inhumations. » Nous faisons 70% de cérémonies à caractère religieux, 13% sont laïques et 17% de sépultures se font sans cérémonie.
Les cérémonies en paroisse se déroulent plutôt vers 14h. « Nous travaillons pour des membres de différentes religions. Notre rôle reste grosso modo le même. Dans tous les cas, nous sommes à l’église ou au temple une heure avant pour la mise en place. »
Enterrements musulmans
Franchissant la porte du bureau, Jacky Leya capte la conversation au vol : « Nous organisons aussi des enterrements musulmans. C’est totalement différent. On va chercher le défunt, mais on n’a pas le droit de le préparer. Sa communauté fait sa toilette rituelle puis le met dans le cercueil avec un linceul. Devant la mosquée et au cimetière, on ouvre le véhicule funéraire et c’est à nouveau la famille et les proches qui le portent sur la tombe, puis referment celle-ci. »
Hormis ces rendez-vous, le reste de la journée est consacré à des tâches fort diverses. « Cela va la préparation du cercueil au lavage des voitures en passant par les mises en bière, la rencontre avec les familles, l’administration et la gestion des stocks. Il n’y a pas de quoi s’ennuyer. L’une des grandes inconnues est relative au parc des véhicules. Si on se retrouve avec plus de cérémonies que de véhicules, il faut jongler… »
Préparation des corps
La préparation des corps reste un domaine particulier. « Après un décès, on est appelé soit par la famille, soit par la police, reprend Loïc. Lorsque c’est la gendarmerie, nous avons au maximum une heure pour intervenir et amener le corps à l’Institut de médecine légale. On voit de tout. Nous accueillons parfois des jeunes qui, dans la foulée de séries comme NCIS, sont intéressés par la profession. Sans vouloir rentrer dans les détails, la confrontation avec la réalité est… différente. Ce métier, on est fait pour ou pas ! »
Lors d’un mandat donné par la famille, « nous rendons la personne la plus jolie possible avant de la restituer. La clef, c’est la température, mais divers éléments entrent en jeu : le défunt était-il en bonne santé ? Prenait-il des médicaments ? Qu’a-t-il mangé avant de mourir ? Ces facteurs interviennent dans le processus de décomposition du corps ».
Le dernier point fixe de la journée est agendé à 18h. « C’est l’ultime délai pour envoyer les faire-part aux journaux pour le lendemain. Mais évidemment, nous restons atteignables 24h sur 24 ! »
Autour de l’horloge…
7h30 –> Arrivée au bureau et gestion des affaires courantes
11h –> Dépose des cendres au cimetière
14h –> Cérémonie funéraire
18h –> Dernier délai pour l’envoi des faire-part aux journaux
Par Chantal Salamin
Photo: DRLa Bible est le livre le plus vendu de tous les temps. Mais est-il le plus lu ? Nous devons bien reconnaître que la Bible nous paraît souvent trop compliquée, indigeste et désuète et que nous peinons à la lire ! Souhaitez-vous voyager dans la Bible ? Vous allez devenir fan de PRIXM !
PRIXM, c’est quoi ? Le nom PriXm a été choisi en référence à la forme géométrique du prisme, qui diffracte la lumière et révèle toutes les couleurs qu’elle contient, et le X de la Croix de Jésus. PRIXM, c’est une newsletter hebdomadaire pour vous révéler la beauté des Ecritures de manière décalée et amusante. Leurs auteurs visent en particulier les 18-35 ans.
Chaque semaine : une pépite culturelle, soit un film ou une musique, un texte biblique associé, un éclairage basé sur des références historiques, culturelles et plus, etc. Et parfois une citation en mot de la fin.
Elle se déguste en quelques minutes, un vrai régal. Inscrivez-vous, c’est gratuit !
Mais qui est derrière PRIXM ? C’est une équipe de jeunes entrepreneurs – Valentine, Madeleine, Nicolas et Thibault – qui concoctent ces pépites hebdomadaires avec un comité scientifique dirigé par le frère Olivier-Thomas Venard, frère dominicain de l’Ecole biblique de Jérusalem, école qui a produit la célèbre traduction de La Bible de Jérusalem et qui continue de traduire et d’annoter les Ecritures sur la plateforme en ligne La Bible en ses traditions (bibletraditions.org) avec 300 chercheurs du monde entier.
Un mot de la fin trouvé sur PRIXM « Il ne faut pas s’enfermer dans ce que l’on a toujours fait. Aujourd’hui, la force des religions est de s’adapter au monde, tout en étant un lieu de permanence dans une société qui a besoin de points fixes. Il faut être dans l’adaptation et la permanence. C’est le sens du mot « halakha » en hébreu qui veut dire à la fois la loi et la marche : pour nous, la règle est une loi en mouvement ; elle nous protège de l’émotion du temps. » 1
1 Haïm Korsia, grand rabin de France, entretien recueilli par Bruno Bouvet et Nicolas Senèze, La Croix, le 30 sep-tembre 2015.
Les parents soucieux de leur rôle éducatif ne peuvent faire l’économie de s’intéresser aux camarades de leurs enfants et de passer du temps avec eux.
Par Bénédicte Jollès
Dessin: DR
1.
« Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es », dit l’adage populaire. Les amis de nos enfants révèlent leurs centres d’intérêts, leur personnalité ou leurs rêves. Ils nous permettent de savoir où ils en sont, quels sont leurs qualités ou au contraire leurs points faibles à renforcer.
Qui les attire ? Les caïds, les frondeurs, les séducteurs, les premiers de classe ou les ultra-connectés ?
2.
Lâcher la bride à bon escient : trouver le juste équilibre entre permissivité aveugle et contrôle excessif est délicat.
Pour permettre à nos enfants de s’ouvrir petit à petit au monde, il est bon de les regarder évoluer à l’extérieur de la famille : sont-ils influençables ? Savent-ils se positionner, s’entourer d’amis bien dans leur peau ? Se faire respecter ? Par ailleurs, la rencontre de familles dont les valeurs chrétiennes sont proches des nôtres peut se révéler bénéfique et permettre aux jeunes de se fortifier.
3.
Nos enfants ont besoin de parler, parfois déroutés ou malmenés par le monde extérieur qui peut être violent. Ils attendent notre avis d’adulte, telle Alexandra qui sanglote un soir dans son lit : « Je croyais que Théo était mon copain, mais il se moque tous les jours de moi sur Whatsapp. » Petit à petit, en nous rendant disponibles, par un dialogue confiant et régulier, nous pouvons amener nos enfants à découvrir que leurs vrais amis sont ceux dont ils sont fiers, ceux qui font du bien plus qu’ils n’enfoncent.
4.
Leur permettre de développer un esprit critique. Face aux contenus rencontrés sur Youtube ou les réseaux sociaux, nos jeunes ont besoin d’adultes qui les aident à discerner. « J’ai expliqué à mon fils de 9 ans happé par Fortnite que je préfère qu’il aille vers des amis capables de proposer d’autres activités que ce jeu vidéo violent : des jeux de société, du sport.
Je l’ai aussi inscrit dans un groupe scout, un mouvement qui ouvre aux autres et à la vie dans la nature », explique Catherine, maman vaudoise de deux préadolescents.
5.
Témoigner de notre foi chrétienne dans un monde où de moins en moins d’enfants sont baptisés. L’accueil chaleureux des familles pratiquantes est une première façon d’évangéliser et de témoigner des valeurs, de la joie et de l’espérance qui les habitent.
Par Nicole Andreetta Photo: DRSources d’espérance pour l’avenir, soutiens pour braver les difficultés quotidiennes, les religions permettent de donner du sens à la vie au-delà de sa finitude.
Facilement instrumentalisées par le pouvoir et les politiques, elles suscitent également des arguments qui justifient des guerres, des massacres et des mesures d’exclusion.
Chacune prône la prière et la contemplation, préconise l’aumône, souligne l’importance de la relation à l’autre/Autre…postures qui permettent de dépasser toutes sortes de frontières dans différentes dimensions.
Néanmoins, à force de les séparer, de les distinguer, de les différencier, des théologiens de tous bords ont érigé entre elles des barrières à ne pas franchir.
Pourtant, les dieux aussi ont voyagé ! Tout le long des routes de la soie, au fil des siècles, de Venise à Samarcande, d’Alexandrie à Canton, parallèlement aux marchandises, symboles et croyances ont circulé et se sont échangés.
Dans les plaines de Mongolie, sur les rives de l’océan Indien et jusqu’aux contreforts de l’Himalaya, judaïsme, christianisme, islam, bouddhisme, zoroastrisme, taoïsme, hindouisme… se sont côtoyés, rencontrés et influencés.
Un parent âgé plus tout à fait autonome, un conjoint malade, un enfant en situation de handicap et votre quotidien est chamboulé. Vous devenez proche aidant. Regard valaisan.
Par Inês Garrido, Céline Nanchen
Photo: DR
Marie-Noëlle Gross
Vous vous retrouvez soudain en première ligne pour accompagner, aider, apporter les soins élémentaires comme vérifier la prise demédicaments, veiller à l’alimentation, aider dans les soins corporels, s’occuper des tâches administratives, accompagner lors de sorties, etc. Le proche aidant est tout ceci dans la durée.
Interview de Mme Marie-Noëlle Gross, consultante en psychoéducation, responsable des groupes de soutien et de la ligne d’écoute.
Pouvez-vous nous en dire plus sur l’association ? Elle a pour mission de mener des activités permettant de faire connaître, informer et soutenir les proches aidants, en fédérant tous ceux qui s’investissent dans ce domaine. Ses actions visent à permettre à chaque proche aidant de mener à bien sa mission d’accompagnement auprès des personnes atteintes dans leur santé et/ou leur autonomie en évitant l’épuisement.
Que propose concrètement l’association ? Une ligne d’écoute : tous les mardis. Je donne des conseils, des pistes ainsi que les soutiens existants adaptés à la situation pour améliorer le quotidien du proche aidant. Un groupe de soutien, que j’anime une fois par mois à la Vidondée, à Riddes, permettant d’échanger dans un petit groupe sur la lourdeur du quotidien, un sentiment de culpabilité ou un conflit de loyauté. Il permet de se retrouver entre pairs et de savoir que l’on n’est pas seul. Un accueil au bureau tous les jeudis de 13h30 à 17h30 à Sion.
Quel est plus précisément votre rôle ? Il consiste à écouter et entendre les besoins des proches aidants, leur faire connaître les soutiens financiers et structures existants et leur donner des clés sur l’évolution des maladies dans le but de conserver le lien avec leur proche lorsque leur état de santé se péjore.
Un mot à faire passer aux proches aidants ? Osez demander de l’aide plus tôt. Cela ne veut pas dire que vous renoncez.
Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin
Des livres
Je vais mourir mardi 18 Claude Mermod
Par effets de médias, le suicide assisté se transforme en un acte militant puis se propage. Voilà enfin le contre-témoignage qui alerte sur cet abus, notamment lorsque l’aide médicale à mourir est accordée à des personnes en bonne santé. Claude Mermod, frère d’un membre d’Exit, dénonce les ravages irréversibles que cette association engendre aussi bien dans les familles qui se divisent que dans le monde médical devant accepter à contre-cœur une intrusion mal venue entre le patient et lui. Un livre courageux, très bien documenté que je presse de lire tous ceux qui idéalisent les gourous de ce culte rendu à la mort.
L’Harmattan
Acheter pour 35.50 CHFLa culture du dialogue dans les relations inter-religieuses Coutel – Leduc – Rota
Nous vivons une ère de promotion de la « culture du dialogue ». Dialogue entre les Eglises, dialogue entre les religions, dialogue entre les cultures, mais aussi dialogue social… La « culture du dialogue » s’est imposée au sortir de la Seconde Guerre mondiale comme la garante de la paix sociale dans les sociétés occidentales. Le présent volume entend interroger l’histoire du dialogue inter-religieux, en se concentrant sur trois points : le moment de sa genèse dans les années soixante, ses relations avec l’Etat dans plusieurs contextes nationaux, et enfin ses opposants.
Dans cet ouvrage qui a pour but d’expliquer les grandes religions aux enfants, chacune des trois parties est composée de doubles-pages thématiques répondant à des questions : C’est quoi la bar-mitsva pour les juifs et l’Aït pour les musulmans ? Comment prient les musulmans ? Qu’est-ce que la Bible ? Qu’est-ce qu’on fait pendant la messe ?…Ce livre, abordable dès 8 ans, donne à connaître les symboles des juifs, des chrétiens et des musulmans, ainsi que leur livre saint, leurs lieux de prière, leurs fêtes et le pourquoi des rites qui marquent leur vie de croyants.
Que vous soyez soignant profes-sionnel ou membre de sa fa-mille, vous savez combien il est difficile d’aider une personne en attente de soins. Mais il n’est pas toujours facile non plus d’être la personne qui reçoit les soins. La relation de soin implique de nouer un rapport avec quelqu’un que nous n’avons pas choisi de connaître. Henri Nouwen montre comment il est possible de vivre cette relation dans le respect, l’écoute, la présence et la vérité.
Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR« Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Timothée 2, 4) Cette affirmation centrale de Paul nous invite à continuer d’espérer que tous les êtres de toutes provenances, confessions et religions soient associés au salut de Dieu en Jésus-Christ.
Ainsi, il n’y a pas de contradiction entre dialogue et mission. Au contraire, la mission comporte nécessairement le dialogue, et le dialogue s’ouvre à l’annonce chaleureuse et respectueuse. Après avoir célébré le « Mois missionnaire extraordinaire » en octobre, nous sommes donc invités à vivre pleinement en novembre la « Semaine des religions ».
En effet, le Seigneur de la Bible est unique, il est « le Dieu vivant, le Sauveur de tous les hommes ». (1 Timothée 4, 10b) Le Christ est « la voie, la vérité et la vie : nul ne va vers le Père sans passer par lui », dit-il à ses disciples. (Jean 14, 6)
Service de la vérité En même temps, c’est sur l’amour en actes et en vérité que tout homme et femme de bonne volonté sera jugé, lorsque le Fils de l’homme nous dira à tous : « J’avais faim et vous m’avez donné à manger. J’étais un étranger et vous m’avez accueilli. J’étais nu et vous m’avez vêtu. J’étais malade ou prisonnier et vous m’avez rendu visite. Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Matthieu 25, 31-46)
Aussi ne pouvons-nous pas nous contenter de « rester entre nous au chaud ». Le pape François nous pousse aux périphéries des autres traditions religieuses, pour que nous rendions le « service de la vérité » au monde qui a le droit de la connaître, que nous nous laissions enrichir par les semences de vérité présentes dans toutes les religions et que nous dégagions ensemble les voies du Royaume de paix, de justice et de sauvegarde de la création. C’est pourquoi le dialogue interreligieux fait partie intégrante de la proclamation de la joie de l’Evangile et de la mission du Christ (cf. Evangelii gaudium, n. 247-254). Entrer en dialogue authentique signifie aspirer au salut de tous nos interlocuteurs.
Là où certains pans du dialogue interreligieux (et de sa pratique) sont bienvenus, d’autres – on pense au dialogue avec les musulmans… – ont moins le vent en poupe. Du 2 au 10 novembre, toute la Suisse est invitée à vivre la Semaine des religions. Et ce, depuis 2006! Le saviez-vous? Qu’y faites-vous? Participez-vous?
Par Thierry Schelling
Photos: IRAS COTIS/Hawas Worldwide, Haus der religionen, Arzillier.ch, DRPanorama Constatons que la paix helvétique après notre Sonderbund (du 3 au 29 novembre 1847) a permis l’installation d’une pléthore de religions, notamment grâce à l’article 15 de la Constitution de 1999 reconnaissant la liberté de croyance (article 1), de choix de sa foi et de sa profession (article 2), d’adhésion à une religion (article 3) et ce sans contrainte (article 4) 1. Un Conseil suisse des religions existe depuis 2006 2. L’Etat admet la pluralité des religions. Tout comme leurs leaders, du moins certains 3… Le cadre est donc propice à la variété !
Dès lors, outre la fameuse Haus der Religionen à Berne 4, on peut, en Suisse romande, visiter L’Arzillier à Lausanne 5, participer aux activités de la PIG, la Plateforme interreligieuse de Genève 6, profiter des savants ouvrages du professeur Mariano Delgado à l’Université de Fribourg 7. Sans parler de « sommités vibrantes » du dialogue interreligieux dans nos cantons : à Genève, Hafid Ouardiri et sa Fondation de l’Entre-connaissance ; en territoire vaudois, le théologien et pasteur Shafique Keshavjee ; mais aussi de moins médiatisées et pourtant si longuement fidèles à l’ouvrage, comme Claire Regad à Genève ou le pasteur Timothée Reymond à Lausanne…
Certes, on ne compte plus les initiatives pour « s’inter-connaître » promues par les nombreuses organisations non gouvernementales listées sur le site de la Genève internationale 8, par des paroisses et/ou centres religieux – la Semaine des religions est une occasion pour son promoteur, IRAS COTIS, de les relayer au plan national 9.
Table ronde interreligieuse à L’Arzillier à Lausanne.
Dépit
Malgré tout, le désintérêt, la méfiance, voire parfois le dépit de la part de nombre de croyant-e-s « de la base » ont gagné du terrain au cours des années. Et force est de constater que le public qui y participe a les cheveux toujours plus chenus… Peut-être que la présence croissante de l’islam – il faudrait dire des islams ! – dans notre paysage confisque presque l’attention à l’interreligieux. Car que savons-nous du dialogue judéo-catholique, hindo-musulman ou bouddhisto-protestant sous nos latitudes ?
Pourquoi se rencontrer ?
Anne Hampel
Avec le conseiller municipal en charge des cultes de Renens, j’avais organisé en 2015 une rencontre interreligieuse de l’Ouest lausannois, avec huit intervenants et… douze participants ! Alors oui, pourquoi se rencontrer ?
« Il est important de créer des espaces et des occasions de rencontres pour des personnes de cultures et de religions différentes » car c’est « un premier pas vers la confiance mutuelle, explique Anne Hampel, chargée de communication à la Haus der Religionen. Les rencontres se font généralement à un niveau très personnel, entre individus, et non entre communautés religieuses. » Et il y a « la curiosité » des visiteurs à Berne : « [Ils] ont des questions spécifiques souvent relatives à leur contexte de travail. » Dispenses à l’école, le don d’organes… « Il y a une sensibilisation aux thèmes intellectuels et nous offrons un point de contact pour des questions liées à la religion », conclut-elle.
Notre avenir » tab_id= »1571386549001-316b20ff-7677″]La rencontre implique un déplacement : « Symboliquement, il est bon de traverser la route pour saluer la communauté musulmane ou pour les accueillir chez nous. Ce déplacement n’est pas que géographique », confie l’abbé Philippe Matthey, curé du Grand-Lancy (GE), à propos du centre Dituria ouvert à Plan-les-Ouates (GE) en 2017 par les musulmans albanophones : « Je me réjouis de tracer avec les amis de l’islam un chemin qui rassemble les humains de bonne volonté et de bonne foi au service du bien commun en ce monde. J’ose rêver pour le monde », espère-t-il ouvertement.
« Le pape François ne cesse de promouvoir trois choses : la fraternité, la paix et la convivance », rappelle le président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, le cardinal Miguel Ayuso Guixot 10 : « C’est l’ABC de notre avenir. » Et pour ce faire, il convient de se rencontrer ! « Or, c’est la peur qui est l’ennemi numéro un du dialogue interreligieux », renchérit-il. Un leitmotiv de ce pontificat : le courage de l’altérité !
Traverser les routes pour cheminer ensemble 11… 900 participant-e-s à Lindau, à deux pas de la Suisse orientale, représentaient dix-sept religions mondiales du 20 au 23 août dernier, pour la 10e Assemblée mondiale (plus de cent pays présents !) de l’organisation Religions for peace. Leur motto : « Caring for our common future » (« Prendre soin de notre avenir commun »). Un record en termes de mathématique, mais quel(s) écho(s) dans nos médias ? Et quel impact dans ma vie ? La question reste ouverte. Alors, que ferez-vous en cette Semaine des religions en Suisse ?
10 Interview aux médias vaticans, 26 août 2019. 11 Cf. www.enroute.ch recensant plus de 120 initiatives interreligieuses dans 24 cantons !
Eglises et mosquées se côtoient de plus en plus souvent.
Diverses initiatives
Pour qui voudrait vivre au jour le jour les différentes fêtes des religions présentes en Suisse, on peut commander le Calendrier interreligieux à www.iras-cotis.ch/kalender-der-religionen-fr/?lang=fr. Le thème choisi cette année 2019-2020 : « Le corps et le sacré – rites et symboles ». En outre L’Arzillier à Lausanne propose toute une série de rendez-vous du 2 au 10 novembre. Programme sur : www.arzillier.ch
San’Egidio (www.santegidio.ch/la-communaute-santegidio/) et Saint-Maurice (Souffle d’Assise, www.capucins.ch/cms/) restent des organismes discrètement présents en Suisse romande au service de l’interculturel, de l’interreligieux, pour la solidarité et pour la paix entre les peuples.
Le pape François a décrété que ce mois d’octobre 2019 serait, pour toute l’Eglise, un Mois missionnaire extraordinaire. Le Pape désire réveiller notre conscience missionnaire ici et ailleurs et reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale.
Le Mois missionnaire extraordinaire est aussi l’occasion d’aborder la mission de chacun en partant du baptême. Par le baptême, nous ne sommes pas seulementmembres de l’Eglise, mais, par elle, nous sommes aussi renforcés et envoyés. Ce mois d’octobre est ainsi placé sous le thème «Baptisés et envoyés. L’Eglise du Christ en mission dans le monde». La mission commence chez nous car seuls ceux qui ont rencontré Jésus-Christ peuvent témoigner de cette rencontre. La mission, cependant, veut aller au-delà. L’injonction «Allez dans le monde entier annoncer la Bonne Nouvelle à tous les êtres humains!» (Mc 16, 15) nous concerne aussi.
Le Mois missionnaire extraordinaire à Sion…
Chaque dimanche du mois d’octobre, une intention commune à toutes les paroisses sera proposée à la prière de chacun.
Les prédications dominicales de ce mois tiendront compte de la dimension missionnaire de l’Eglise.
A la Cathédrale, les messes du jeudi à 12h10 seront plus particulièrement dédiées à la Mission.
L’avant-dernier dimanche du mois, le 20 octobre, sera plus particulièrement orienté vers la Mission avec, notamment, la quête en faveur des Œuvres pontificales missionnaires.
L’action des Chanteurs à l’étoile, proposée par Missio-Enfance, sera lancée durant le mois d’octobre. Cette action, qui envoie les enfants apporter paix et bénédiction autour d’eux par le chant, se déroulera durant le temps de Noël. Elle apportera un soutien aux enfants défavorisés du Liban.
Laissez-vous surprendre par d’autres initiatives paroissiales qui invitent chaque baptisé à se sentir aussi envoyé!
«Allez! De toutes les nations, faites des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, leur apprenant à garder tout ce que je vous ai com- mandé…» Ce sont là les dernières paroles de Jésus, chez saint Matthieu, et c’est aussi le début d’une histoire fabuleuse, la mission de l’Eglise!
«Mission», qu’on pourrait définir, comme on effeuille une marguerite!
«Mission, je t’aime un peu»… comme le titre d’un lm ou le nom d’un village, dans le val d’Anniviers.
«Mission, je t’aime beaucoup»… et cela devrait être le sceau, inscrit en lettres de feu, au cœur de chaque baptisé. Dieu ne demande pas à tous ses enfants de porter l’Evangile à l’autre bout du monde… J’aime ce proverbe libanais qui dit: «En voiture, ne roule pas plus vite que ton ange gardien ne peut voler.» Ou cette phrase d’un évêque: «La mission d’un chrétien, c’est, se sachant aimé, qu’il ait, là où il se trouve, l’envie de le dire.»
«Mission, je t’aime passionnément»… comme l’ont fait et le font encore, des religieux, des laïcs, hors de leurs frontières, à l’image des chanoines du Saint-Bernard (Tibet, Taiwan…), ou de ceux de Saint-Maurice (Sikkim, Pérou, Kazakhstan, Congo…).
«Mission, je t’aime à la folie»… comme l’ont démontré, par exemple, les saints de ce mois d’octobre, Thérèse, Bruno, Ignace, Luc, Simon, Jude. Charles de Foucauld disait: «Pour l’extension du saint Evangile, je suis prêt à aller jusqu’au bout du monde et à vivre jusqu’au jugement dernier.»
Reste bien sûr: «Mission, Je t’aime… pas du tout»… Alors là, que Dieu nous en pré- serve, et qu’Il nous rappelle, jour après jour, que TOUS nous avons une vocation commune: vivre de l’Evangile et en témoigner là où Il nous a appelés.
Comme l’a magnifiquement écrit Eloi Leclerc: «Evangéliser un homme, c’est lui dire: toi aussi tu es aimé de Dieu, dans le Seigneur Jésus.»
«Il était une fois un anthropologue qui se trouvait dans la tribu Xhosa d’Afrique australe. Afin de mieux étudier le modèle social de la communauté, il proposa un jeu aux enfants. Il disposa au pied d’un arbre une corbeille de fruits et annonça: «Le premier d’entre vous qui arrive au panier de fruits remportera tous les fruits pour lui.» Alors qu’il s’attendait à les voir courir pour remporter le cadeau proposé, les enfants se tinrent la main et avancèrent ensemble vers la corbeille. Intrigué, l’anthropologue leur demanda pourquoi ils agissaient de la sorte. Ce à quoi, un enfant lui répondit: «Ubuntu» puis compléta devant le regard éberlué de l’anthropologue: «Comment pourrais-je être heureux si les autres sont tristes et n’ont rien? Ubuntu, je suis parce que nous sommes.»
«Ubuntu», ce mot issu des langues du Sud de l’Afrique, dont j’ai fait usage le dimanche 28 juillet dans mon homélie, convient bien pour exprimer ce que je ressens en ce moment: «Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous»: une personne parmi d’autres personnes, un frère, un ami, un pasteur.[thb_image alignment= »center » image= »16531″]Sur invitation de votre attentionné curé le chanoine Alain Chardonnens, je me suis retrouvé au milieu de vous pour le ministère pastoral du 15 juillet au 15 août. Je lui dis toute ma reconnaissance pour l’estime et la confiance.
Vous m’avez progressivement accueilli et intégré aux différentes communautés de l’Unité pastorale du Jura: Versoix, Pregny-Chambésy, Collex-Bossy et Genthod-Bellevue. En tant que pasteur et frère, j’ai été édifié par votre sens de l’organisation, de la responsabilité et de la coresponsabilité, votre générosité et votre capacité à consentir les efforts nécessaires pour que la famille humaine et chrétienne réponde à sa vocation. J’aurais bien voulu passer dans la maison de chacun de vous pour vous dire ma reconnaissance et ma fraternelle sollicitude pour ce temps de partage, de prière, de rencontre et aussi de découverte de votre beau pays. Cela étant impossible, je vous envoie, à travers ce message, ma bénédiction, mes chaleureuses salutations et toute ma recon- naissance.
Pour terminer, la vie ensemble n’est jamais sans faille: il se peut que l’une ou l’autre personne ait été choquée ou déçue par mes manières de faire ou de dire les choses, je m’en excuse sincère- ment. Pour tout ce qui a été bien et beau, avec vous, j’en rends grâce au Seigneur et garde un merveilleux souvenir de ce séjour pastoral à Versoix.
***
Tous les paroissiens de l’UP remercient chaleureusement le Père Benoît pour sa présence, sa gentillesse, son écoute et sa disponibilité pour chacun. Bon vent et plein succès pour l’avenir!
Chaque année, au mois d’octobre, l’Eglise vit le mois missionnaire. Cette année, le pape François nous appelle à rendre ce mois missionnaire, extraordinaire. Jésus n’arrête pas de nous envoyer: «Allez dans le monde entier. Proclamez l’Evangile à toute la création.» (Mc 16, 15) C’est bien lui-même qui inspire le thème de ce mois extraordinaire: «Baptisés et envoyés».
«Allez! De toutes les nations faites des disciples: baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit.» (Mt 28, 19) Cet envoi du Christ met l’accent sur notre appartenance au Dieu trinitaire et fait du baptême un sacrement missionnaire. Les baptisés, «plongés» dans la vie de Dieu, proclament avec fierté leur foi et manifestent leur conviction d’avoir reçu la VIE à jamais.
Notre foi n’est pas parfaite; nous sommes appelés à l’approfondir sans cesse en devenant chaque jour des signes vivants de la présence du Christ et de son amour. C’est ainsi que nous devenons ses disciples missionnaires.
Apôtre signifie envoyé en mission. Jésus, après avoir formé ses disciples, les envoie «deux par deux» – symbole de la communauté. Nous sommes appelés à agir, à proclamer la Bonne Nouvelle en équipe.
Le concile Vatican II, dans son Décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise Ad Gentes Divinitus, nous enseigne que l’Eglise est missionnaire par nature. Evangéliser est la grâce et la vocation propre à l’Eglise, son identité profonde. Elle ne peut exister sans évangéliser.
Approfondissons encore le sens de notre baptême en prenant l’exemple de saint Paul – apôtre des nations: «Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile!» (1 Co 9, 16)
[thb_image alignment= »center » image= »16525″]La mission
Le pape François a voulu faire de ce mois d’octobre un mois «dédié» spécialement à la «mission»
Ce mot «mission» évoque sans doute, pour quelques-uns d’entre nous, des figures de prêtres missionnaires (rédemptoristes, spiritains, capucins…) partant en «mission», en Afrique (Madagascar, Tchad, Sénégal, Congo, etc.). Mais cette époque est pour ainsi dire révolue.
Actuellement notre «bonne vieille» Europe «importe» des prêtres provenant notamment de l’Afrique, de l’Inde ou de Pologne. Car nos paroisses ont «vieilli», elles sont devenues des «terres de mission». Le vent de la déchristianisation, de l’indifférence religieuse, du matérialisme consumériste, de l’hédonisme a sou é sur elles!
Comment donc faire en sorte de revitaliser la foi chez nous ? Doit-on faire appel par exemple à des prêtres ou à des commuautés religieuses qui se sont «spécialisé » dans ce domaine de la réévangélisation? Dans les années 90, nos paroisses ont connu une semaine de mission avec des prêtres rédemptoristes et des prêtres de Saint-François de Sales. Cependant (en faisant appel à mon expérience personnelle) je dirais que ce type de mission n’est plus guère adapté à notre époque! Alors que faire? En voilà une bonne question ! et qui devrait interpeller non seulement les prêtres mais aussi chacun de vous, chers lecteurs(ices)! Car nous sommes tous partie prenante de cette réévangélisation ! Une initiative heureuse, à mon sens, a vu le jour dans nos paroisses, depuis plus d’une année. C’est l’adoration eucharistique continue. Elle constitue, à n’en pas douter, une puissante force d’imploration, d’intercession pour obtenir de Dieu des grâces de conversion, de réveil de la foi, etc.
Durant ce mois d’octobre, une autre initiative sera lancée: c’est la constitution de «Fraternités» ou «Frats».
Une «Frat»
Qu’est-ce qu’une «Frat» ?
C’est un groupe de 8 à 10 personnes (ou moins encore) qui se réunissent une fois par mois (en soirée, de septembre à juin), au domicile d’une de celles-ci. Ça se déroule dans un climat de rencontres «fraternelles», d’échanges sur un thème religieux de la foi, en y incluant un moment de prière.
Dans quel(s) but(s)?
Donner l’occasion de tisser entre les participants des liens d’amitié…
Donner l’occasion d’approfondir la foi, de la nourrir, de grandir dans la foi,… de (re) découvrir l’amour de Dieu pour chacun de nous,… de nous donner le «goût» de Dieu, de le prier, etc.
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