Les occasions de jubilés se succèdent dans notre région : le centenaire de saint Bernard, patron des habitants des Alpes, se clôturera le 15 septembre par une messe solennelle à Martigny-Ville, les 75 ans du martyre du bienheureux Maurice Tornay seront célébrés le 20 octobre à Orsières.
Une survivante
Zsuzsana Molnar est une artiste d’origine hongroise née à Lausanne en 1967. Elle a un fils et vit à Martigny depuis 2020. Pleine de force et de douceur, elle a traversé une existence semée d’embûches. En 2016, elle reçoit un mystérieux appel intérieur qui l’enjoint de peindre…
Pour vous, qui suis-je?
Jésus pose cette question, abrupte et intime, à ses disciples (Cf Mc 8, 29). Dans ce texte, nous avons la réponse de Pierre : elle nous est familière, trop peut-être… Mais qu’en est-il des autres disciples ? De nous aujourd’hui ?
La sélection multimédia de la rentrée de Simon Roduit
La Bibliothèque du Vicaire (devenu curé) est une grande ressource pour tous les âges et les différentes phases de la vie. Celle-ci est constamment actualisée et de nouveaux ouvrages font leur apparition régulièrement.
Fête paroissiale 2024 à Martigny-Ville
Fête paroissiale 2024 à Martigny-Ville
Communauté paroissiale aux mille couleurs
Communauté paroissiale aux mille couleurs,
Qui révèle le visage du Dieu Amour,
Dans la spontanéité et la curiosité des enfants,
Ouvrant leur cœur à Jésus,
L’accueillant comme un ami.
La paroisse de Martigny à l’écoute des jeunes
Etre à l’écoute des jeunes, un souhait souvent entendu dans notre Eglise ! Mais le constat est souvent le même : les forces manquent et les jeunes aussi… A la paroisse de Martigny, une pastorale à leur intention se révèle fort dynamique ! Immersion dans une soirée organisée à leur intention, comme celles qui ont lieu chaque dernier samedi du mois. Mais avant, un petit peu d’histoire s’impose…
Albert Anker, ce père de famille
L’exposition « Anker et l’enfance » se visite encore jusqu’au 30 juin 2024 à la Fondation Gianadda. Le musée nous accueille dans une ambiance empreinte d’amour familial et de tendresse. Les œuvres présentées nous font voyager dans la Suisse de la fin du 19e siècle.
Semaine sainte 2024 en images
Le Triduum pascal, c’est-à-dire les jours de la commémoration de la Passion et de la Résurrection du Christ sont toujours très intenses, des expériences fortes pour les grands et les petits, surtout lorsqu’on les vit « de l’intérieur »… Voici quelques images prises sur le vif prises par Marion Perraudin.
Un temps pour le repos
L’été, temps de repos et de vacances,
Prenons le temps des rencontres fraternelles,
Dans la simplicité d’un cœur qui sait aimer
Que notre vie devienne le jardin où fleurissent les fruits de la joie.
Pour l’offrir comme le pain de la joie.
Une saison de lumière et de vie
Alors que nous accueillons les mois chaleureux de juin, juillet et août, nos paroisses s’unissent dans un esprit de contemplation et de louange. L’été est une période où la nature, dans toute sa splendeur, déploie ses couleurs et ses formes, nous invitant à réfléchir à la grandeur de notre Créateur.
La paroisse côté coulisses

Le nom de Claude Jacquemettaz vous est-il bien connu ? Il le devrait puisqu’une de ses responsabilités consiste à présider le Conseil de gestion (CoGest) de la paroisse de Martigny depuis près de 12 ans. Entretien avec un homme discret et généreux.
Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos : DR
Claude, en quoi consiste le travail du CoGest ?
Sa mission générale est d’administrer les biens paroissiaux et notamment de veiller à l’entretien du patrimoine et des infrastructures, de payer les salaires du personnel. Il établit le budget annuel – près de Fr. 700’000.– actuellement – d’entente avec les communes. Il faut préciser que chaque communauté a une autonomie avec des recettes propres (quêtes, lumignons, dons), mais au-delà de Fr. 20’000.– de dépenses, elles doivent en référer au CoGest.
Depuis quand exercez-vous cette responsabilité ?
Lorsque le chanoine Jean-Michel Girard a mis en place le CoGest en 1998, il m’a demandé d’y participer du fait que j’étais caissier du rectorat de la Croix. Comme j’étais employé de banque, j’imagine qu’il s’est dit que je pourrais faire l’affaire. J’ai donc fonctionné comme secrétaire. Aujourd’hui, cela fait près de 12 ans que je suis président du CoGest.
Qu’est-ce qui vous a motivé à accepter ?
J’aime beaucoup rendre service. Je pense n’avoir jamais refusé un mandat… La vie de l’Eglise, comme celle de la communauté de la Combe, je la connais depuis petit. Ma maman, Andrée Saudan, était comberintze. Elle était un pilier d’Eglise. C’est donc assez naturellement que j’ai trempé dans ce milieu.
Qui siège dans cette instance ?
Elle est composée de 8 membres. Le curé et un-e représentant-e des autorités communales s’y trouvent, actuellement Simon Roduit et Aurélie Chappaz-Seng. Et aussi Marcel Comby qui assure le secrétariat, la gestion et le suivi financier au quotidien, David Détraz, expert-comptable, Louis Darbellay, Serge Gabioud, Patrice Moret et moi-même.
Quels sont les enjeux actuels ?
La collaboration avec les autorités communales est excellente. Sans l’apport des communes, la paroisse ne pourrait pas assumer les frais occasionnés par les infrastructures, ni payer les salaires du personnel. Les principales recettes proviennent des locations (salles, terrains) et des quêtes. Les principales dépenses vont aux salaires, à l’entretien des bâtiments, au chauffage.
Au Bourg, de gros travaux ont été réalisés pour relier l’église au chauffage à distance en 2023. La rénovation des fenêtres du rectorat est l’enjeu actuel. A Charrat, le projet de construction d’une salle paroissiale est en cours. Tandis qu’à la Croix, la peinture intérieure de l’église vient d’être refaite. Pour assumer ces frais, un fonds de rénovation alimenté conjointement par les communautés, le CoGest et les communes est utilisé. Les services techniques de la Ville sont d’un précieux secours pour toutes sortes de travaux.
Comment avez-vous vu évoluer la vie de la paroisse ces dernières décennies ?
Lorsque le CoGest a été mis en place, c’était justement parce que les ecclésiastiques ne parvenaient plus à tout gérer. Je vois que la technicité de la gestion s’est considérablement complexifiée. La masse financière est plus élevée. La professionnalisation s’est accrue pour y faire face.
Quelles autres responsabilités avez-vous exercées dans votre vie ?
En 1983, j’ai été nommé agent AVS pour la commune de Martigny-Combe, fonction que j’ai occupée durant 36 ans. J’apprécie la vie sociale et j’ai pris part à l’activité des sociétés de la Combe. J’étais dans le premier comité du FC La Combe, également secrétaire au Ski Club ainsi que de la société de tir de l’époque. Depuis mon départ à la retraite en 2008, je suis chauffeur bénévole auprès de l’association Transport Handicap.
Vous avez établi votre vie de famille aux Creusats à Martigny-Croix. Est-ce que ç’a été difficile de gérer vie de famille, travail et bénévolat ?
Pas tellement, car mon épouse Jacqueline – décédée en 2011 – était très débrouille, et nos deux enfants, Didier et Anne, très sages !
Votre épouse a-t-elle, elle aussi, exercé une activité professionnelle ?
Oui. Nous avons tous deux fait un apprentissage dans le milieu bancaire. Lorsqu’elle a quitté Fribourg pour le Valais, je travaillais à l’UBS et elle a été engagée à la BCVs. Elle a participé à la décoration florale de l’église Saint-Joseph. Elle chantait à la Schola de Martigny et était très engagée dans les Magasins du Monde de Martigny.
Et qui était le responsable des finances familiales ?
Ah, ça c’est moi qui a toujours assumé…
Aperçu des finances de la communauté de Martigny-Croix
PRODUITS :
En 2023, les recettes, en baisse par rapport à 2022, se montaient à Fr. 20’187.– et provenaient principalement :
Quêtes et dons : Fr. 11’032.–
Locations salles : Fr. 7’350.–
Lumignons : 1’805.–
CHARGES :
Les charges, en baisse elles aussi, atteignaient Fr. 20’774.– et visaient principalement :
Chauffage et entretien de l’église : Fr. 13’004.–
Convivialité, décoration, chœur Saint-Joseph : Fr. 5’942.–
Achat lumignons : 1’130.–
Frais généraux et d’exploitation : Fr. 698.–
L’exercice 2023 a été donc bouclé sur un léger déficit de Fr. 588.–.


Elle s’engage pour sa communauté

L’automne dernier, Charlenne Giroud a débuté un parcours de formation diocésain sur 3 ans appelé «Formation Théodule» et ce en compagnie de quatre autres femmes de notre secteur pastoral 1. Elle revient sur cette première année de formation.
Propos recueillis par Pascal Tornay | Photos : DR
Charlenne, vous êtes déjà active au Conseil de communauté de Martigny-Croix. Vous êtes aussi bien connue pour votre engagement à la direction du chœur Saint-Joseph. Vous attendiez-vous à être envoyée en formation par votre paroisse ?
Non, je ne m’y attendais pas du tout. Je ne connaissais d’ailleurs pas vraiment cette formation. Je pensais qu’elle était réservée aux catéchistes.
Pourquoi avez-vous accepté ? Qu’est-ce qui vous a motivée ?
J’ai accepté cette formation, car elle répondait à une envie grandissante de m’engager plus pour l’Eglise en général et particulièrement pour la communauté de Martigny-Croix. Je l’ai perçue comme une chance d’être formée en Eglise, d’approfondir ma foi et ma connaissance de la Parole et de la liturgie.
Quel est pour vous le point fort de cette première année ?
La découverte de la Parole de Dieu et de la Bible à travers les Evangiles.
Quels sont vos principaux défis ?
Comprendre toujours mieux la Parole, la liturgie et les sacrements pour pouvoir échanger et partager avec les paroissiens. Etre à leur service et leur donner envie de s’engager pour une Eglise vivante et joyeuse.
La formation comprend un volet pratique. Quel est ce volet et comment le voyez-vous se développer ces deux prochaines années ?
Au niveau pratique, je me forme pour l’animation liturgique, c’est-à-dire pour les chants et les musiques qui accompagnent les célébrations. Un réseau de chanteurs et de musiciens a été créé dans le but de rendre les messes plus vivantes. Mon souhait pour le futur est de renforcer et d’élargir ce réseau afin d’avoir des célébrations animées et joyeuses. Cette année, pour la Fête patronale de Saint-Joseph, nous avons eu la chance d’avoir quelques musiciens de la fanfare La Persévérance ainsi qu’un pianiste. Enfin, l’installation d’un vidéoprojecteur permettra d’inviter l’assemblée à chanter davantage…
Qu’est-ce qui vous tient à cœur dans votre engagement actuel ?
Bien sûr, c’est l’animation des messes avec le chœur Saint-Joseph et ce tout en faisant participer l’assemblée. C’est également le partage et l’échange avec toutes les personnes qui participent à la vie de la communauté locale.
Qu’aimeriez-vous voir fleurir dans votre communauté de Martigny-Croix ?
Des paroissiens qui s’engagent pour l’Eglise et notre communauté ainsi qu’un peu de jeunesse dans les rangs du Chœur Saint-Joseph pour découvrir la joie de chanter pour le Seigneur.
1 Il s’agit de Viviane Gay-des-Combes, Michèle Godfrain, Angela Luyet-Bellicoso et Mélanie Darbellay.

Soutien scolaire à domicile
Le Bureau de l’Intégration de la Ville de Martigny organise depuis quelques années déjà de l’aide aux devoirs à domicile pour les enfants issus de la migration grâce à du bénévolat.
Par Anne-Laure Martinetti
Photos : DR
Comment cela fonctionne-t-il ? L’école primaire compte plus de 1900 élèves, répartis sur 7 sites et 94 classes. Sur demande d’un professeur ou du directeur, un bénévole est désigné pour épauler à domicile un enfant dans ses tâches scolaires. Nul besoin d’être linguiste ou mathématicien : il s’agit de suivre les devoirs et leçons jusqu’à la 8H. Les parents, allophones 1, peinent dans ce suivi ainsi que dans la compréhension du système scolaire. Rappelons que les cours de français sont obligatoires pour les migrants adultes et que les élèves allophones ont droit à un temps d’adaptation sans évaluation. Didier Bonvin, responsable du parrainage et du Sport Fac 2, précise : si la famille évolue dans un contexte difficile, avec de grosses difficultés d’adaptation, c’est moi qui interviens. Les bénévoles entrent en jeu si la situation est saine. Leur rôle consiste à aider l’enfant mais, par ce biais, ils se rapprochent de la famille, lui prodiguant des conseils, l’accompagnant dans la ville, l’incitant à participer à la vie communautaire… Comme Didier Bonvin est également responsable du Sport Fac, les enfants sont aussi guidés vers une activité sportive, l’occasion pour la famille d’entrer en contact avec d’autres familles. De même, ils bénéficient du Passeport Vacances, du Centre de Loisirs et d’un séjour en colonie.
Quelles qualités doit posséder un(-e) bénévole ?
Selon Didier Bonvin, les principales qualités sont l’envie d’aider et la motivation. Il faut être disponible une fois par semaine, avoir un bon niveau de français et ne pas juger. Nos bénévoles bénéficient d’une grande liberté : ils peuvent s’arranger avec la famille pour les horaires et il n’y a pas d’obligation de durée dans leur engagement. Cette année, 25 bénévoles, retraités, mères au foyer, étudiants…, interviennent auprès de familles de 21 nationalités, migrants économiques ou relevant de l’asile. Parfois, les volontaires veulent aller trop vite, changer le système, mais, explique Didier Bonvin, il faut demeurer humble. On a l’impression de faire peu, pourtant, ce coup de pouce est essentiel et lorsqu’on a le plaisir de retrouver ces jeunes en apprentissage, aux études, dans un club de sport, on sait que cela aide toute la famille.
Et le retour pour le bénévole, quel est-il ?
Il est très important, souligne Didier Bonvin. Le volontaire découvre une culture, une langue, des traditions, une cuisine. Fréquemment, les contacts se prolongent. Il demeure celui qu’on appelle si besoin. C’est du gagnant-gagnant ! On a toujours quelque chose à apprendre de l’autre, d’où qu’il vienne. Et sans nul doute, face à ces rudes parcours de vie, liés aux tourments de notre monde, on appréciera plus encore la tranquillité de notre petit pays malgré les difficultés du quotidien.
1 Personnes dont la langue maternelle est étrangère dans la communauté où elles se trouvent.
2 Son but : découvrir de nouvelles disciplines sportives et artistiques, encourager la pratique physique et développer des valeurs éducatives.
Pour plus de renseignements :
Adressez-vous au Bureau de l’Intégration de Martigny, Rue de l’Hôtel de Ville 10 au 027 721 22 59 ou integration@villedemartigny.ch auprès de Mahamadou Sognane et Didier Bonvin.

Eliane et Marcel
Eliane et Marcel Comby sont bien connus des fidèles de la paroisse de Martigny… et pourtant, ils ne font rien pour l’être… Merci à eux de m’avoir reçue et de nous permettre de faire plus ample connaissance.
Des anges sur mon chemin…
En marge de la Table ronde organisée le 18 avril dernier à Sion à l’OSEO par le Forum alimentaire du Valais romand et pour laquelle je récolte des témoignages, je rencontre Audrey 1, une femme de 46 ans qui, malgré son travail, ne parvient pas à boucler ses fins de mois.
«Si je chante, c’est pour Toi!» (III)
Le chant et la musique occupent une place majeure dans les liturgies chrétiennes. Pierre-Alain, Ariane, Edmond, Bernadette, Laurent et Doris et d’autres encore enchantent nos assemblées dominicales par le chant ou la musique. Mais qu’est-ce qui leur tient à c(h)œur ? Regards croisés.
Les petites joies du pèlerinage

Lorsque vous lirez ces quelques lignes, je serai probablement de retour de mon pèlerinage en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle. Appelée à me mettre en marche, je suis partie du Puy-en-Velay à la mi-mars et je me suis mise à avaler les kilomètres de la Via Podiensis.
Texte et photos par Christelle Gaist
Un besoin de poésie – Je nourrissais cette envie de fouler la Via Podiensis depuis quelques années. A la fin de l’hiver, j’ai fait mon sac et j’ai commencé à marcher depuis le Puy-en-Velay. A cette période de l’année, les pèlerins se font encore très rares sur le chemin. Les paysages magnifiques se succèdent et les églises romanes qui les ponctuent me ravissent. Je marche parfois des heures, toute seule, sans côtoyer d’autres randonneurs. Chaque rencontre devient alors un événement. Je croise un paysan avec le visage aussi marqué que son champ. Il m’invite à boire un café. Lui non plus n’a pas interagi avec grand monde ces derniers mois.
Les rencontres chrétiennes – La vraie charité chrétienne se loge surtout dans les actes que les pèlerins posent entre eux. Nous partageons les mêmes galères physiques et logistiques. Les aléas de la météo nous cueillent tous équitablement. Quand l’un manque de quelque chose, l’autre pourvoit tout naturellement. Nous formons un vrai corps actif, une communauté mobile et avançons tous à notre rythme vers un but commun. Nous veillons au bien des autres, car nous nous sommes rencontrés dans le cœur. La beauté de ce chemin y prend sa source.
La légèreté de l’être – Au fur et à mesure du voyage, le sac semble s’alléger. Le corps s’habitue et la tête se vide. Il n’y a plus que les oiseaux à écouter. Je m’agite un peu car j’ai dû mal à simplement être et faire confiance. Le pèlerinage met l’emphase sur des problématiques déjà bien présentes dans nos vies et que nous nous efforçons de mettre sous le tapis. Pour ma part, c’est une Foi que je devais venir muscler, par cet effort physique et mental.
Si vous avez moins de temps et que vous souhaitez tout de même faire oraison, je ne peux que vous recommander chaudement les pèlerinages alpins organisés par l’Hospice du Grand-Saint-Bernard durant l’été.

Face à nous-mêmes!

Ils n’étaient familiers ni des scènes, ni des coulisses et pourtant ils ont assuré au spectacle écrit par Benjamin Bender et Aline Bonvin, une qualité et une profondeur exceptionnelles ! Certains d’entre eux reviennent ici sur cette expérience unique qui les a mis… face à eux-mêmes !
Propos recueillis par Pascal Tornay
Photos : Pierre Daendliker
Sandrine Volluz, musicienne du projet :
« Face à toi-même », c’était d’abord l’occasion rêvée de refaire de la musique avec Laurine. On se connaît grâce au chant et voilà que je me retrouve à jouer sa musique à l’alto. C’est quelque chose de se retrouver avec un micro dans le pavillon pour jouer la musique tout droit sortie du cœur d’une amie – Je ne vous explique même pas la pression – et c’était magique ! Je suis toute reconnaissante de cela… mais aussi d’avoir débarqué, un peu par hasard, parmi un petit groupe d’inconnus (ou presque) et de repartir avec l’impression d’avoir lié de solides amitiés que quelques (longues) journées de répétitions et quelques heures de spectacle ont permis d’enraciner aussi profondément que des années de souvenirs accumulés. Je me souviendrai longtemps des petites impros jazzy entre deux pics de trac, des joyeux échauffements avant l’entrée en scène, et, bien sûr, de Prosper. Youplaboum !
Jeanne Gabioud, comédienne du projet :
« Face à toi-même », ç’a été pour moi une belle aventure. Je garde plein de souvenirs en tête et plein de belles rencontres ! Ce qui était beau c’est qu’on s’est soutenu tout le long. On était ensemble et on se sentait porté par le groupe ! Ce genre de projet apporte toujours de la confiance en soi. C’est un bon exercice pour apprendre à être sur scène devant un public ! C’était très enrichissant mais aussi exigeant et pas toujours facile ! Ce spectacle prend encore plus de sens et d’importance lorsque l’on constate qu’il a été joué lors d’un week-end dramatique en montagne… Et bien sûr, c’est une grande satisfaction et une grande fierté d’avoir participé à ce projet, de se présenter sur scène et de recevoir des compliments…
Manon Berthouzoz, comédienne du projet :
« Je marche sur le banc pour aller mettre le deuxième quand, « pan », je me tape contre l’angle du panneau solaire » : cette phrase tirée de la pièce « Face à toi-même » résonne encore en moi. Comment en suis-je arrivée à jouer dans cette pièce de théâtre ? J’avais vu passer, sur les réseaux sociaux en été 2023, un petit flyer qui expliquait le projet. Ça m’avait l’air très sympa ! Et c’est vrai qu’il y a plusieurs années, j’avais noté cette idée de faire du théâtre un jour si l’occasion se présentait. Je me suis donc inscrite pour cette incroyable aventure. Quand Aline Bonvin et Benjamin Bender nous ont expliqué un peu plus en détail le projet – la pièce en trois actes, la fréquences des répétitions, le lieux où nous allions jouer – et que nous allions être dotés de micros, j’ai eu des étoiles plein les yeux. Nous avons eu six mois d’intenses répétitions pour arriver jusqu’au jour du spectacle et il faut dire que j’ai apprécié chaque instant. Cette aventure m’a fait grandir, j’y ai découvert plein de facettes de ma personnalité. Chacun-e e m’a « portée » d’une manière ou d’une autre. C’était aussi une aventure collective et bienveillante, nous étions soudés les uns avec les autres et nous avons aussi beaucoup rigolé. J’y ai rencontré des personnes formidables tant chez les comédiens amateurs que chez les chanteurs, les musiciens et l’équipe technique. L’ambiance était super ! Benjamin et Aline nous ont mis en confiance. J’ai vraiment ressenti toute la passion qu’ils ont pour leur métier de comédien et, grâce à toute l’équipe, j’ai mieux compris le monde artistique et celui du théâtre. Ils ont su me faire comprendre l’importance des mots qui sont portés sur la scène et ça m’a touchée. Quand nous avons joué le spectacle, j’étais très contente de pouvoir voir le public, de pouvoir faire entendre les magnifiques textes qui parlent de la montagne et de redire ce que quelqu’un a personnellement réellement vécu. Ces mêmes textes qui, pendant six mois, m’ont touchée et tant de fois interrogée. Je remercie toute l’équipe de « Face à toi-même », ainsi que toutes les personnes qui sont venues voir ce spectacle.
Barnabé Gard, chanteur du projet :
Je chante depuis mon enfance et, pour moi, le chant est un moyen d’expression privilégié aux vertus thérapeutiques et stimulantes. Peu d’activités me font ressentir autant de plaisir. Sauf peut-être quand la musique se mêle au théâtre. Pour moi, l’expérience de « Face à toi-même » a été vraiment unique ! La musique a donné beaucoup de force au texte déjà touchant des témoignages. Non seulement participer à cette création a été un vrai plaisir, mais ç’a été une de ces expériences dont on ne ressort pas le même. Un grand merci à Aline, Laurine et Benjamin pour avoir entièrement composé et monté ce spectacle.
Léa Surmont, comédienne du projet :
Quand je me suis engagée dans cette aventure, je n’avais jamais mis les pieds sur scène et encore moins parlé devant autant de gens. Je me suis souvent demandé : « Pourquoi donc t’être lancée là-dedans ? » Maintenant, je répondrais simplement pour tout ce que va t’apporter cette expérience : rencontrer des gens formidables, apprendre un texte par cœur, apprendre à le jouer sous l’œil bienveillant de deux brillants metteurs en scène, prendre conscience de son corps et de sa situation dans l’espace. C’était simplement beau et touchant. Ce sont des moments gravés à jamais dans mon cœur. Merci à toutes les personnes qui ont fait partie de l’aventure et qui m’ont soutenue dans toutes ces étapes.
Une église toute neuve!
Après plus d’une année de travaux en profondeur, nous nous réjouissons de vivre ensemble l’inauguration de l’église de Bovernier, qui aura lieu le jour de la Fête-Dieu, jeudi 30 mai 2024.