Bienvenue

L’unité pastorale Nyon-Terre Sainte a un nouveau curé, l’abbé Jean-Claude Dunand, depuis le 1er septembre. Il a été accueilli officiellement ce jour-là lors d’une messe à Bonmont. Il partage dans ces lignes sa vision de l’Eglise, sa spiritualité et ses idées pour ses deux nouvelles paroisses.Recueilli par Geneviève de Simone-Cornet
Photos : Jean-Claude Dunand, André Bourqui

Comment avez-vous accueilli votre nomination comme curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte ?
Jean-Claude Dunand : Tous les cinq ans, dans notre diocèse, nous sommes invités à faire un bilan avec le délégué de l’évêque. Ce qui a été fait à la fin de l’année 2018. L’important pour moi est le travail en équipe : assumer la mission de l’Eglise dans un esprit de coresponsabilité et de complémentarité. Accepter de venir dans l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) est un défi que j’ai abordé avec une certaine sérénité, les premiers contacts, en juin, ayant été vraiment fraternels. Le fait que je connaissais bien mon prédécesseur, l’abbé Giraud Pindi, pour avoir travaillé avec lui de nombreuses années dans l’UP Notre-Dame de Compassion, à Bulle, dans le canton de Fribourg, a favorisé et facilité ma venue.

Je dirais tout de même que des mandats de cinq ans me paraissent un peu courts pour mener à bien des projets. Il faudrait sept ou huit ans. La proposition de rester dans l’UP des Montagnes neuchâteloises ne m’avait pas été faite. Je suis donc venu en toute confiance.

Une nouvelle tranche de vie s’ouvre pour vous. Qu’en attendez-vous ?
Vivre au mieux le ministère presbytéral en me mettant humblement au service de l’Eglise dans cette belle région située entre le lac Léman et le Jura.

Que désirez-vous apporter ?
Tout d’abord, je vais prendre le temps de regarder ce qui se vit dans l’UP, découvrir ses richesses humaines et religieuses. Les communautés étaient là avant moi, elles seront là après moi, et elles ont leur histoire. Par la suite, nous regarderons ensemble ce qu’il y a à changer, à renouveler, à laisser de côté. L’essentiel est de sentir comment, dans le monde d’aujourd’hui, répondre aux besoins et aux demandes avec les ressources présentes ici et maintenant pour que les communautés soient vivantes, l’Evangile annoncé et le Christ mort et ressuscité célébré.

Quelle spiritualité vous nourrit ?
« Vous êtes le corps du Christ, chacun pour sa part, vous êtes membres de ce corps » (1 Co 12, 27). Cette phrase de Paul donne sens à mon ministère, à ma vision de l’Eglise et à ma compréhension de l’exercice de la charge pastorale. Tout cela trouve sa source dans la Parole méditée et particulièrement la célébration de l’eucharistie.

Régulièrement, je retrouve une équipe de prêtres pour partager et me ressourcer. Nous invitons une personnalité issue de l’Eglise ou autre. J’évoquerai ici la passion des tables : la table de la Parole, la table eucharistique, la table qui refait les forces du corps en savourant les fruits de la création et autour de laquelle nous échangeons de belles expériences vécues avec les richesses de nos sens. 

Quelle vision de l’Eglise vous anime ?
L’Eglise est la communauté créée par la grâce divine en Jésus-Christ rassemblant des hommes et des femmes de toutes cultures. Nous devons apprendre à vivre le multiculturalisme : c’est une chance, un enrichissement et une réelle prise de conscience de la réalité de l’Eglise voulue par le Christ. L’Eglise a vraiment une mission à l’ère de la mondialisation : annoncer la Bonne Nouvelle du salut au monde entier et réaliser sa vocation missionnaire pour accomplir l’intime souhait du Christ : « Que tous soient un » (Jn 17, 21). L’Eglise doit être une communauté d’encouragement et d’apprentissage mutuels. Toutes les communautés ecclésiales sont appelées à vivre dans cette interdépendance afin qu’elles soient toutes en mesure de dire l’Evangile au monde entier; et célébrer ensemble avec leurs différences la louange au Dieu de toutes les nations.

Un autre apprentissage à développer : l’Eglise communauté, la communion entre frères et sœurs dans le service et le partage. La vocation baptismale renferme les ressources nécessaires pour rendre les communautés vivantes. Par l’onction baptismale, « Toi qui fais maintenant partie de son peuple, il te marque de l’huile sainte pour que tu demeures éternellement membre de Jésus-Christ, prêtre, prophète et roi », chaque personne reçoit de Dieu un appel personnel et mystérieusement gravé en lui, dans la liberté de l’amour. Elle est invitée à « servir en sa présence », comme le dit la prière eucharistique II, avec ses dons et ses charismes. La communauté peut ainsi s’épanouir.

Jésus inaugure même la notion de complémentarité et de coresponsabilité du service en envoyant les disciples en mission deux par deux.

Sur quoi désirez-vous mettre l’accent ?
Pour bien répondre à cette question, je dois discerner les besoins avec l’Equipe pastorale et le Conseil de l’unité pastorale. J’en ai déjà un peu parlé avec leurs membres. Nous devons encore approfondir les choses.

Retenons déjà  la liturgie, qui contient en elle-même toute la nourriture pour le croyant et la communauté, les ressources humaines des baptisés qui font vivre les communautés, une communication en phase avec notre temps.

L’abbé Dunand avec les autres membres de l’Equipe pastorale (de gauche à droite) à Bonmont : les abbés Zbiniew Wiszowaty, Jean Geng et André Fernandes et Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale.

La chapelle a 60 ans

Texte et photos par Marie-Josée Desarzens

Notre communauté a fêté les 60 ans de sa chapelle dimanche 21 juillet. Nous avons eu le privilège de célébrer cet anniversaire avec des paroissiens des différentes communautés de l’unité pastorale (UP) qui ont bravé la chaleur pour l’occasion. Cette cérémonie était d’autant plus réjouissante qu’elle marquait également la Sainte-Marie Madeleine, protectrice de la chapelle. La messe a été dite par le Père André Fernandes, prêtre répondant pour la communauté. Elle a été suivie d’un apéritif convivial.

Jour de fête pour la chapelle

Notre communauté était en fête dimanche 29 septembre pour marquer les 50 ans de la chapelle Saint-Michel. Elle accueillait pour l’occasion le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, l’abbé Jean Geng, quatre anciens gardes suisses en uniforme et la communauté protestante emmenée par sa pasteure, Isabelle Court.Par Sylvie Humbert et Geneviève de Simone-Cornet
Photos : André Bourqui, Xavier Pintado

Jour de joie que ce 29 septembre, fête patronale ! Notre communauté fêtait les 50 ans de la chapelle par une messe festive suivie d’une procession et d’un apéritif. Festive avec la Schola grégorienne de Nyon, Olivier Borer à l’orgue et Alain Delabre à la trompette. Et avec des paroissiens venus en nombre de toute l’unité pastorale.

Ténacité et dévouement

En ouverture, André Bourqui,  président, a rappelé les origines de la communauté et les péripéties qui ont précédé la pose de la première pierre, en 1969. Après la Réforme de 1536, il faut attendre 1907 pour voir à nouveau célébrée une messe à Begnins, à la demande d’immigrés italiens, de Suisses des cantons catholiques et de vacanciers français. Mais la communauté est officiellement constituée en 1913. Elle se réunit pour la messe dans un ancien dépôt de la maison Lincio jusqu’à la construction de la chapelle actuelle. En 1942, un fonds est constitué grâce à de multiples initiatives dont un concert de l’abbé Joseph Bovet avec sa chorale d’enfants en janvier 1945.

L’année suivante, la communauté achète le terrain : c’est le début d’une bataille qui va durer 24 ans avec des hauts et des bas. A force de ténacité et de dévouement, la construction commence en 1969 selon les plans de l’architecte Paul Blondel de Nyon. La communauté bénéficiera durant des années du soutien de la communauté de Gland. Qui est engagée dans un projet de construction soutenu par la quête du jour.

La chapelle de Begnins a été témoin des moments forts de la vie de la communauté. Elle a notamment accueilli Mgr Pierre Bürcher, actuel administrateur apostolique du diocèse de Coire, qui a grandi à Nyon. Il s’y rendait régulièrement pour préparer sa première messe.

Double fonction

La pasteure Isabelle Court a fait la première lecture. Dans son homélie, l’abbé Godel, rappelant que la chapelle est dédiée à saint Michel archange, s’est arrêté sur les anges. Mais qu’est-ce qu’un ange ? « Un être spirituel », « une créature qui se trouve devant Dieu, orientée de tout son être vers Dieu », selon Benoît XVI.

Les anges ont deux fonctions, a précisé l’abbé Godel : « Ils se tiennent devant Dieu pour l’adorer, contempler la beauté de son mystère, et ils sont envoyés auprès des hommes pour les tourner vers Dieu, les conduire vers lui ». Citant Benoît XVI, il a enfin invité chacun à être un ange pour les autres, « un messager de Dieu qui les aide à trouver leur véritable nature ».

La force de l’unité

A la fin de la célébration, la pasteure a souligné combien l’œcuménisme « fait partie de l’ADN profond de ce village et des paroisses qui le composent ». Il s’est développé sur les pas du pasteur Curchaud, actif à Begnins au début des années 1960, avant Vatican II. C’est un « extraordinaire élan de fraternité », des liens profonds qui se réinventent « parce que nous croyons en la force de l’unité et de la fraternité entre nos deux communautés ».

Car « l’œcuménisme est fondamental. Il n’est pas une option comme des jantes en alu sur une voiture », a souligné Isabelle Court. Il « devrait être une préoccupation constante de nos communautés sœurs… pour nous accueillir dans nos différences et grandir ensemble en amour et en sainteté. Et nous devrions toujours aller dans le sens du rapprochement ». Elle a enfin convié chacun à se tourner « vers l’avenir, vers tout ce que nous avons encore à vivre et à créer ensemble entre ces murs et devant le Christ qui nous regarde et nous guide ».

Après la bénédiction solennelle, l’assemblée s’est dirigée en cortège jusqu’à la buvette du terrain de football pour partager un apéritif dînatoire. Le soleil étant de la partie, les conversations allaient bon train sous les arbres de la place. On pouvait y croiser Rosa et Gérard Palmiéri, Denise et Jean-Michel Remy, Mme Anitsch ainsi qu’Anne-Marie et André Treboux, présents lors de l’inauguration de la chapelle. Il est bon parfois de s’arrêter pour regarder le chemin parcouru, rendre grâce et se réjouir.

Bénédiction des motards

Une centaine de motards venus de toute la Suisse romande et de France voisine se sont retrouvés à la Colombière dimanche 7 juillet pour recevoir une bénédiction des mains du chanoine Alain Chardonnens, curé de Versoix.

Par le chanoine Alain Chardonnens, curé de Versoix, et GdSC
Photos: Riccardo ZagariaPour eux, c’était la deuxième fois ; pour moi, c’était la première. Mais tous nous étions très heureux d’être là pour la bénédiction des motards en ce dimanche 7 juillet.

Voir toutes ces personnes au look motard dans l’église, ça nous change des assemblées habituelles ! Combinaisons en cuir, piercings, tatouages… Et en même temps, un calme, un silence, une attention toute particulière. Malgré le grand nombre de motards présents, nous nous sommes retrouvés dans un recueillement propice à la prière. Cela s’est perçu notamment lors du temps de silence en souvenir des motards défunts de cette année.

En ouverture, la lecture d’un passage du livre de la Sagesse. L’occasion de s’interroger sur sa responsabilité au guidon. Puis, ensemble, nous avons récité la prière du motard et le Notre Père.

Que sont venus chercher tous ces motards ? Une bénédiction, bien sûr. Mais qu’est-ce que ça veut dire pour eux ? Ils sont venus implorer la protection du Seigneur, lui demander de les accompagner sur la route. Bénédiction, protection, mais pas d’acte magique ! Chacun sa part : le Seigneur comme le motard ont à œuvrer pour que tout se passe bien. Ce sont les deux dimensions de la croix : la transcendance (verticale) et notre part (horizontale). Ensemble on va loin !

Merci aux organisateurs de nous avoir offert ce rassemblement. Merci à la paroisse d’avoir une nouvelle fois mis l’église à disposition pour ce temps de prière. Merci à l’organiste et à la sacristine de nous avoir aidés à prier.

Un temps de prière différent et des motards recueillis à la Colombière avec l’abbé Chardonnens.

Tous missionnaires

Par Geneviève de Simone-CornetOctobre est le mois de la mission. Cette année il prendra une coloration particulière, car le pape François a proclamé pour toute l’Eglise un mois missionnaire extraordinaire et mandaté les Œuvres pontificales missionnaires, en Suisse Missio, pour le coordonner. Il aura pour thème « Baptisés et envoyés. L’Eglise du Christ en mission dans le monde ».

Ce mois missionnaire extraordinaire marquera le centième anniversaire de la lettre apostolique « Maximum illud ». Publiée par Benoît XV le 30 novembre 1919, elle prônait un développement des missions et une meilleure formation du clergé local. Aujourd’hui, le sens de l’activité missionnaire de l’Eglise a évolué : si elle est toujours annonce de l’Evangile aux terres lointaines, elle est aussi et avant tout conversion personnelle.

François le rappelle dans la lettre qu’il a publiée le 22 octobre 2017 convoquant l’Eglise à un mois missionnaire extraordinaire pour le centenaire de « Maximum illud » : il s’agit de « susciter une plus grande prise de conscience de la mission ad gentes et de reprendre avec un nouvel élan la transformation missionnaire de la vie et de la pastorale ». Ceci « afin que les fidèles aient vraiment à cœur l’annonce de l’Evangile et la conversion de leur communauté en une réalité missionnaire et évangélisatrice ».

Chacun est appelé, au nom de son baptême, à être missionnaire dans sa paroisse et son milieu de vie et de travail. Mais comment faire concrètement dans notre unité pastorale? Le mois missionnaire extraordinaire se décline selon quatre axes : la rencontre personnelle avec Jésus-Christ vivant dans son Eglise par l’eucharistie, la Parole de Dieu, la prière personnelle et communautaire ; le témoignage des saints, des martyrs et des confesseurs de la foi ; la formation biblique, catéchétique, spirituelle et théologique sur la mission dans le monde; enfin, la charité missionnaire, concrétisée par le soutien matériel et financier à l’action d’évangélisation et de formation chrétienne des Eglises dans le besoin. Car Missio a pour but, grâce à une collecte qui alimente un fonds de solidarité de l’Eglise universelle, d’aider les diocèses les plus pauvres.

Voilà un beau programme. Nous sommes tous concernés : car c’est en raison de notre baptême que nous sommes envoyés en mission. « Tous missionnaires », disait le Père Guillaume-Joseph Chaminade, fondateur des marianistes, aux premiers laïcs qu’il avait formés et envoyés pour évangéliser leurs milieux de vie. A leur suite, faisons notre travail de baptisés en témoins d’un Dieu qui nous appelle et nous envoie.

Les servants de messe à Saint-Maurice

La sortie annuelle des servants de messe de la paroisse de Nyon leur a fait découvrir la basilique de Saint-Maurice en Valais samedi 22 juin. Une journée riche en émotions qui leur a permis de dire au revoir à Mariann Horvath, responsable des servants de Gland.

Texte et photos par Brigitte BessetPour remercier les servants de messe pour leur engagement dans la paroisse et le service qu’ils offrent durant les messes du week-end, une sortie leur est proposée chaque année. Samedi 22 juin, c’est la basilique de Saint-Maurice, en Valais, qui les a accueillis pour une journée qui avait trois objectifs.

Premier objectif : gagner Saint-Maurice en train avec des copains servants de messe appartenant aux différentes communautés de la paroisse. L’occasion, pour les nouveaux, de tisser des liens ; de les renforcer pour ceux qui avaient déjà vécu plusieurs sorties ou rassemblements.

Deuxième objectif : découvrir Saint-Maurice et plus particulièrement l’abbaye et son histoire ; rencontrer des chanoines et les écouter nous parler de la vie de saint Maurice à travers les magnifiques vitraux de ce lieu de culte.

Troisième objectif : marcher (bref trajet au départ de l’abbaye) pour grimper jusqu’à l’entrée de la grotte aux fées. Un moment plus ludique pour chercher les différentes fées; et admirer les couleurs et les formes de la roche.

Au revoir Mariann
C’était aussi l’occasion de dire au revoir à Mariann Horvath, responsable des servants de messe de la communauté de Gland. Elle nous quitte pour rentrer dans son pays natal, la Hongrie. Les servants, les animateurs et l’abbé Jean Geng l’ont remerciée durant cette journée. Merci, Mariann, pour le service que tu as offert et tout le temps que tu y as consacré avec tant de joie et de générosité. Tous nos vœux à toi et ta petite famille.

La journée fut pleine de joie et de rires. Elle s’est terminée par une dégustation de glaces et, pour certains, un bain improvisé dans la fontaine d’un petit parc proche de la gare. Une belle ambiance qui a permis aux participants de s’apprécier mutuellement et de mieux se connaître. Gageons qu’avec ce vécu, ils se retrouveront autrement dans les sacristies de nos églises. Merci à chaque servant de messe pour son engagement précieux !

Les servants et les animateurs devant la basilique de Saint-Maurice.
A la recherche des fées dans la grotte.

Spectacle de La Marelle

La compagnie La Marelle revient à La Colombière pour présenter son spectacle 2019, «Marie-Madeleine de Santiago». Un spectacle de Jean Naguel mis en scène par Jean Chollet. 

Par Olivier Cazelles
Crédit: Compagnie La Marelle
De toutes les femmes qui apparaissent dans les pages de la Bible, il en est peu qui aient soulevé autant de passions que Marie-Madeleine. Car la recherche du Jésus historique, même au théâtre, est délicate.

« Marie-Madeleine de Santiago » ne met pas en présence de Jésus de Nazareth et de la femme pécheresse de l’Evangile, mais d’un prêtre, d’une artiste de cabaret et d’un barman. Là où ces personnages rejoignent ceux de la Bible, c’est lorsque l’esprit d’ouverture du prêtre et sa lecture de l’Evangile permettent à l’artiste de cabaret et au barman de revisiter les clichés de leur catéchisme et de remplacer les jugements et les condamnations par des paroles d’espérance et de vie.

Blessures, doutes et quête
Dans cette pièce, il est question de blessures et de manques, de doutes et de foi, de quête de soi, de l’autre et finalement de quête de Dieu. Et la musique y joue un rôle prépondérant. Ce spectacle convient parfaitement aux groupes de jeunes et aux catéchumènes. Il conjugue sur un thème biblique la danse, la musique, le théâtre et la réflexion.

Jeudi 31 octobre à 20h dans la grande salle de la Colombière.

Une fête patronale pleine de sens

La communauté fêtait son saint patron, saint Jean Baptiste, dimanche 23 juin. L’occasion de mettre en valeur une icône le représentant. Et de redécouvrir un personnage hors du commun. 

Par Françoise Merlo
Photos: Brigitte BessetL’an dernier, c’est dans le Bois de Chênes que la communauté a célébré cette fête avec une marche méditative en famille, une messe en plein air et un repas communautaire. Cette année, la fête était plus simple : durant la messe, la plus grande des deux icônes de saint Jean Baptiste a été portée en procession et mise en valeur. Plusieurs textes méditatifs nous ont permis de redécouvrir ce personnage, son œuvre et son témoignage. Un apéritif dînatoire a suivi la célébration.

Dénoncer ce qui opprime
24 juin : saint Jean Baptiste. La communauté de Gland est en fête ! Une chapelle, une église dédicacée à un saint patron, quel sens cela a-t-il ? Un saint protecteur : pour des pierres, non. Un sens pour celles et ceux qui fréquentent cette chapelle, pour nous tous.

Voici ce que nous dit l’Evangile : « Il y eut un homme envoyé par Dieu ; son nom était Jean. Il est venu comme témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous croient par lui. » (Jn 1, 6-8) « Alors ils lui dirent : ’Qui es-tu ? Il faut que nous donnions une réponse à ceux qui nous ont envoyés. Que dis-tu sur toi-même ?’ Il répondit : ’Je suis la voix de celui qui crie dans le désert : Redressez le chemin du Seigneur, comme a dit le prophète Isaïe’ .» (Jn 1, 22-23)

Jean est celui qui apporte la Bonne Nouvelle, qui annonce la nouveauté ; il invite à se tourner vers quelqu’un d’autre que lui. Il annonce Jésus-Christ. Il ose, il donne sa vie pour le  retournement des cœurs et des existences et c’est à cela que notre saint patron nous invite : à oser dénoncer ce qui opprime les humains partout, en famille, en Eglise, dans nos villes et nos pays. Partout. A oser regarder les signes des temps et dénoncer ce qui paralyse.

Voici ce que saint Jean nous dit à tous ce matin (extrait de « Mille textes » de Robert Riber) :
« Si toi aussi tu étais de la race des prophètes.
Si tu prenais des risques.
Si tu avais le courage de prendre le parti des humbles, des petits, des sans-voix.
Ne dis pas que tu n’es pas prophète…
Ne dis pas que tu ne sais pas parler…
Souviens-toi du jour de ton baptême:
’Tu es prêtre, prophète et roi.’
Si tu étais la voix de ceux qu’on enferme, que l’on bâillonne, de ceux qui n’ont même plus de voix pour protester, pour se révolter, pour prier…
Toi, ici, présent, si tu étais prophète ! »

Nouvelle année pastorale : fête de saint Jean Baptiste dimanche 21 juin 2020.

Marche méditative dans le Bois de Chênes (accueil à Coinsins à 9h). Messe en plein air à 11h30. Broche et repas communautaire à la salle communale de Coinsins.

Des précisions suivront.

L’apéritif dînatoire fut un moment de convivialité fort apprécié.

La chapelle fête ses 50 ans

Begnins fête les 50 ans de sa chapelle dimanche 29 septembre, jour de la Saint-Michel, fête patronale. Vous êtes tous cordialement invités pour faire mémoire d’une belle histoire et regarder vers l’avenir avec confiance.

Texte et photo par Sylvie HumbertLe 15 mai 1942, lors de son assemblée générale, la société de Begnins approuve la constitution d’un fonds afin d’agrandir la chapelle existante ou d’en construire une nouvelle. Dès 1943, on met sur pied une kermesse afin de récolter des fonds. Le 14 janvier 1945, on organise même un concert avec l’abbé Joseph Bovet. Le 11 dé­cembre 1947, la communauté catholique de Begnins acquiert pour 8000 francs le terrain sur lequel est construite la chapelle actuelle. Mais le projet ne fait pas l’unanimité au sein de la paroisse. Il faudra attendre juin 1969 pour donner le premier coup de pioche !

Le fruit d’efforts soutenus
Cette chapelle que nous fréquentons depuis cinquante ans est la concrétisation des efforts soutenus de nos prédécesseurs. Il leur a fallu persévérance et générosité pour que nous puissions disposer de ce beau lieu de culte. Alors soyons nombreux à le fréquenter !

L’histoire de notre communauté est très bien racontée dans le livre intitulé « Entre ciel et vigne » écrit par Evelyne Pintado et Jean-Michel Remy à l’occasion du quarantième  anniversaire de la chapelle. Des exemplaires sont en vente à l’intérieur. Inutile de dire que cette lecture vous est chaudement recommandée !

Les CrazyGames: Bible et sport

Les CrazyGames ont lieu tous les deux ans à Gland en alternance avec les KidsGames. Ils se dérouleront cette année du lundi 12 au vendredi 16 août. Ils s’adressent à des enfants de 7 à 14 ans et leur permettent de vivre une semaine de jeux, de sport, de chant et de découverte de la foi chrétienne.

Par Geneviève de Simone-Cornet et Cécilia Nizzola
Photo: La fraternelleChaque jour, les participants sont accueillis dans une équipe par un coach. La matinée est consacrée à la Bible avec des chants, des histoires tirées de ce livre, des jeux, des sketches et des discussions en petits groupes. Après le pique-nique de midi, tous se lancent dans différents tournois sportifs : force physique, agilité, rapidité, mais aussi respect de l’autre, participation de chacun et fairplay sont autant d’atouts à mettre au service de leur équipe pour l’emmener le plus loin possible.

Les CrazyGames sont possibles grâce à l’engagement d’environ 150 bénévoles encadrés par un comité d’organisation composé de délégués de différentes communautés chrétiennes de La Côte. Cette semaine se veut accessible à tous avec un prix très modique (1er enfant : 90 francs ; 2e enfant : 70 francs ; 3e enfant et suivants : 50 francs). Inscriptions sur le site http://lacote.crazygames.ch/. Du lundi 12 au vendredi 16 août dans et autour du complexe de Grand-Champ ; le vendredi, cérémonie de clôture suivie d’un apéritif festif.

Unis par le Christ
Les enfants de Mariline et Sébastien Jaggi sont inscrits, comme tous les ans depuis 2014, et ils se réjouissent de cette semaine longtemps à l’avance. Motivés par « des jeux dans l’amour et le respect des autres, dans une ambiance fantastique où tous sont unis par le Christ ». Les enfants tissent des liens très forts avec les coachs, les équipes sont solidaires, les grands aident les petits. Pour les parents, « ça fait plaisir de voir que des chrétiens de différentes communautés sont capables de partager leur foi pendant une semaine. Les louanges du matin chantées par les enfants mettent du baume au cœur ».

Une paroisse bien vivante

La paroisse de Terre-Sainte-Saint-Robert-Founex a tenu son assemblée générale mercredi 27 mars dans la salle paroissiale. Elle a été conduite par le président du Conseil de paroisse Walter Hauser. 

Par Françoise de Courten
Photo: DRUn groupe de travail placé sous la responsabilité de Thomas Güntzer a étudié le projet d’installation d’une nouvelle chaudière à la cure ainsi que divers devis. Deux haut-parleurs ont été posés à l’extérieur de l’église pour répondre aux souhaits des paroissiens lors de célébrations importantes, de mariages ou de funérailles.

L’EMS La Clairière de Mies a loué notre salle paroissiale durant les huit mois de travaux dans l’établissement : le séjour fut satisfaisant pour chacun. Plusieurs interventions et réparations ont été nécessaires suite à une obstruction des WC et un contrôle par caméra a mis fin à ces problèmes. Par ailleurs, les travaux entrepris sur la Route Suisse entraîneront une révision du raccordement de notre évacuation des eaux usées.

Ces travaux induisent des changements pour les usagers de Saint-Robert : le parking extérieur a été supprimé, la sortie est prévue par la droite et le retour sur Coppet se fait par le giratoire. Le panneau indiquant l’entrée de l’église, utile pour les personnes s’y rendant pour la première fois, sera supprimé.

Tous les opposants à l’installation d’une antenne de téléphonie mobile sur le terrain de la paroisse se sont retirés sauf la Commune de Founex, en procédure au Tribunal cantonal. 

Le feuillet dominical est désormais envoyé par courriel le vendredi. Les personnes qui souhaitent le recevoir peuvent s’inscrire au secrétariat de la cure.

Finances saines

Walter Hauser, trésorier, a présenté les comptes, qui dégagent un bénéfice de 12’456.13 francs. Les dépenses extraordinaires en 2018 (réparation des égouts et installation d’une nouvelle sonorisation) ont été prises en charge par la Régie des églises.

Les dépenses extraordinaires en 2019 concernent des travaux à la cure (chaudière et chauffe-eau) pour un budget de 25’000 francs et des travaux pour la nouvelle pompe pour les eaux usées. Celle-ci sera installée par les Services industriels de Terre Sainte et environs, les SITSE, pour un budget de 10’000 francs à la charge de la paroisse.

Les comptes de la paroisse et ceux du groupe missionnaire ont été approuvés à l’unanimité. La qualité de leur tenue a été soulignée.

Elections

Les membres du Conseil de paroisse, Walter Hauser, président ; Jean-Bernard Sacchetto, Lucien Ferrari, Pierre Boppe, Martine Debluë, Thomas Güntzer et Pierre Gildemyn ont été réélus à l’unanimité ainsi que les vérificateurs des comptes Maurus Wüst, Joachim Buob et Pierre Vaudano, suppléant.

Activités pastorales

Françoise Belmont, présidente du Conseil de communauté, a remercié l’abbé André Fernandes, présent à toutes les séances. Il assure le lien avec l’Equipe pastorale et nous fait bénéficier de sa longue expérience. La fête des familles, en juin 2018, a attiré environ 250 personnes ; joie et bonne humeur étaient au rendez-vous.

Une remarquable enquête sur le bénévolat dans les six communautés de l’unité pastorale (UP) a été conduite par Fabiola Gavillet. Il en ressort que la paroisse de Saint-Robert compte 95 bénévoles pour 29 activités et 17 bénévoles multitâches.

Les événements œcuméniques ont été nombreux et appréciés en 2018 grâce à Eric Monneron et Fabiola Gavillet : célébrations à l’abbaye de Bonmont en septembre, au temple de Commugny en décembre et à Saint-Robert en janvier. Le repas interparoissial des conseils des paroisses catholique et réformée à Saint-Robert en février et la soupe œcuménique de carême à Céligny en mars ont été accompagnés de conférences.

Des temps forts se sont articulés autour des fêtes de Noël et de Pâques : couronnes de l’Avent, atelier biscuits et chocolats, chorale spéciale pour la messe de Noël, atelier floral de Pâques, ventes au profit des servants de messe de l’UP. Les confirmés de septembre 2018 se sont engagés à offrir de leur temps pour une activité dans la paroisse.

Les activités régulières sont le partage autour de la Parole, la liturgie des enfants, une messe animée par la chorale chaque mois, l’adoration du Saint-Sacrement, la récitation du chapelet avant la messe, une participation au magazine paroissial L’Essentiel tous les deux mois. Des apéritifs, liens joyeux entre les paroissiens, sont organisés régulièrement. L’abbé Fernandes nous a encouragés à commémorer annuellement la fête de saint Robert (30 avril).

En 2018, il y a eu 28 premières communions, 17 mariages, 46 baptêmes et 22 enterrements. Dans l’UP, il y a eu 59 confirmations avec les jeunes de Terre Sainte.

L’installation d’un crucifix dans la chapelle est à l’étude. Le Conseil de communauté a approuvé l’idée d’un écran pour projeter les paroles des chants. France Boppe, Françoise de Courten et Françoise Belmont ont travaillé minutieusement à la mise à jour du livret sur l’histoire de notre église. Françoise Belmont s’est réjouie de la collaboration avec les diverses communautés de l’UP et le Conseil de l’unité pastorale (CUP) qui s’enrichit et se bonifie au fil des activités partagées.

Elle a remercié le Conseil de paroisse et son président Walter Hauser pour leur soutien, leur amitié et la bonne coopération ainsi que tous les bénévoles, en particulier François Grillon, qui inspire et anime plusieurs activités.

Groupe missionnaire

Ce groupe, présidé par Pascale Gallimard, compte neuf membres. En 2018, les ventes et diverses actions ont rapporté 19’131 francs. A ce jour, 15’402 francs ont servi à soutenir trois projets en Ouganda, au Liban et en Haïti, actions suivies sur place avec la plus grande attention.

La paroisse a témoigné sa reconnaissance au curé modérateur Giraud Pindi lors d’un apéritif organisé par le Conseil de communauté et le Conseil de paroisse.

Walter Hauser a vivement remercié ses collègues, tous les bénévoles, le clergé et les laïcs qui font vivre la paroisse. Il a souligné l’agréable ambiance de travail au sein du Conseil de paroisse.

Des élèves dans les EMS

Inès Cazelles a enseigné le théâtre à l’école. Aujourd’hui à la retraite, elle chante dans les EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon avec des classes d’élèves d’école primaire. Une expérience enrichissante.

Par Olivier Cazelles avec Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Olivier Cazelles
Inès, comment vous est venue l’idée de chanter dans des EMS avec des élèves ?
J’ai eu énormément de plaisir à faire du théâtre avec les élèves. C’est un moment particulier pour eux, car il n’y a pas de notes, et ceux qui sont peu doués à l’école peuvent être à l’aise lorsqu’ils font du théâtre.

En primaire, des instituteurs étaient parfois étonnés de voir des élèves s’épanouir à travers les exercices et le travail que demandait la préparation d’un spectacle. Les élèves appréciaient, les enseignants aussi. Alors, quand je leur ai proposé, avec l’accord de la directrice, d’aller dans des EMS avec des chants et des poèmes, l’accueil a été enthousiaste.

Est-ce difficile à organiser ?
Aller dans des EMS avec des classes n’est pas une idée nouvelle. Mais pour les enseignants, organiser une telle activité peut être un peu lourd. Aussi, quand je leur propose de la prendre en charge, certains n’hésitent pas à se lancer dans cette activité, qui tient compte de leur rythme. On attend d’être prêts. Donc pas de stress. On étudie le programme ensemble, je propose de mimer l’une ou l’autre chanson ou d’apporter un décor, je suggère les gestes qui permettront aux résidents d’accueillir les enfants.

Quelle expérience avez-vous vécue en EMS ?
Ma maman, Cécile Fischer, a passé trois ans à l’EMS Fondation du Midi à Nyon. Avec Olivier, mon mari, nous lui rendions visite très souvent. Nous avons appris à connaître le personnel soignant, le personnel de l’animation et les résidents. Célia, notre petite-fille, a très vite été à l’aise avec tout le monde ; il lui arrivait même de participer à des animations sur les genoux de son arrière-grand-mère. Comme elle n’est pas timide, elle est devenue  la coqueluche des résidents.

De fil en aiguille, nous avons été amenés à participer aux après-midi de chant. Avec Pierre au piano, on reprend de vieilles chansons du répertoire romand. Des liens se sont créés, les résidents nous ont adoptés et nous vivons tous chaque fois un moment convivial.

Comment répondent les résidents ?
Les responsables des EMS de la Fondation du Midi et de Bourgogne à Nyon sont ravis que des classes viennent passer un moment chez eux. Les enseignants apprécient que les enfants présentent un spectacle. Et pour les enfants, il est important d’être en contact avec des grands-papas et des grand-mamans, car souvent leurs grands-parents sont à l’étranger.

On leur explique la situation des personnes en EMS. Alors, leur rendre visite c’est comme passer un moment avec leurs grands-parents: c’est un cadeau à offrir aux résidents. Et ça marche !

Quelles découvertes ?
Que du bonheur pour les élèves et les enseignants ! L’ennui, la solitude et la vieillesse pèsent en EMS. Les enfants le sentent et ils prennent cette activité très au sérieux. Ils ont à cœur d’apporter de la joie par leurs chants, leurs rires, voire leur turbulence.

Et chez les résidents, des souvenirs lointains ressurgissent : il y a souvent de l’émotion. Il suffit de peu pour que jaillissent des moments de bonheur !

Célébrations: place aux enfants!

Depuis décembre, les célébrations avec présence active des enfants ont été nombreuses dans notre communauté: messes des familles, messes des enfants, premières communions et liturgie de la Parole spécialement préparée pour eux. 

Par Brigitte Besset
Photos: DR
Ils sont prêts à s’engager : porter le grand livre de la Parole, tenir une bougie, lire, chanter… Rien ne leur fait peur ! Avec spontanéité, ils veulent participer aux célébrations ! Ils reçoivent autant qu’ils osent donner, réclamant la date à laquelle ils pourront encore participer à une messe. Ils reconnaissent qu’ils sont heureux de ce qu’ils ont vécu, témoignant de leur joie par leurs exclamations.

Ce qu’ils vivent durant ces moments restera bien ancré dans leur cœur et leur permettra de grandir dans la foi. Et peut-être d’exercer un ministère dans l’Eglise de demain. D’où l’importance de leur laisser une place dans nos célébrations, car ils sont l’avenir de notre Eglise.

Ateliers pour les familles
Pour les messes des enfants, un atelier est proposé aux familles juste avant la messe dominicale, de 9h45 à 10h30, pour aider enfants et parents à bien vivre la célébration (découpage des temps de la messe, préparation de prières, répétition des lectures et des chants, répétition et compréhension de différents gestes). Chacun choisit en fonction de ses talents ou de ses préférences. Un petit chœur d’enfants a même été créé pour la messe des Rameaux et les messes de première communion.

Les parents accompagnent les enfants, et c’est un plus ! Certains font autant de découvertes que leurs enfants, et cela peut les motiver à prendre la relève pour assumer un service certains dimanches. « Quiconque accueille en mon nom un enfant comme celui-ci, c’est moi qu’il accueille. Et celui qui m’accueille, ce n’est pas moi qu’il accueille, mais celui qui m’a envoyé », nous dit Jésus (Mc 9, 37). Donne-nous, Seigneur, de recevoir chaque enfant avec tout ce qu’il est.
Dates des messes des enfants au début de la nouvelle année pastorale:
dimanche 22 septembre : atelier à 9h45, messe à 10h30 ;
mardi 24 décembre : atelier à 16h45, messe à 18h.
La messe des familles avec liturgie des enfants a lieu le 3e dimanche du mois.

Une année réjouissante

Messe d’adieu de l’abbé Giraud Pindi : l’organisation d’un tel événement demande l’engagement de nombreux bénévoles.

 

 

 

 

La paroisse de Nyon a tenu son assemblée générale mardi 7 mai dans une salle sous l’église de la Colombière. Les travaux se sont poursuivis à la cure, la situation financière est saine et les communautés cheminent sereinement.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: André BourquiUne trentaine de personnes s’étaient donné rendez-vous à la Colombière mardi 7 mai pour l’assemblée générale annuelle de la paroisse conduite par le président du Conseil de paroisse Gilles Vallat. 2018 ? Une année foisonnante d’activités pour les communautés et les groupements de la paroisse. Deux grands dossiers à signaler : les travaux de réfection des bureaux de la cure de Nyon et le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Sans oublier, en mars, le départ pour son pays, la République démocratique du Congo, du curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, nommé vicaire général de son diocèse, Matadi.

Sécurité accrue

Au menu des travaux de la cure de Nyon : le remplacement des fenêtres pour qu’elles correspondent aux normes d’isolation actuelles et la création d’un bureau d’accueil pour améliorer la sécurité du personnel. Celui-ci a nécessité une réorganisation des bureaux. Prévus en 2018, les travaux ont notamment été retardés par la découverte d’amiante qu’il a fallu éliminer. Ils n’ont débuté que fin 2018 et se sont poursuivis début 2019. Ils sont presque achevés aujourd’hui.

Le président a souligné les « liens très étroits avec l’Equipe pastorale, tout particulièrement avec l’abbé Giraud, notre curé modérateur, qui siégeait au sein de notre Conseil paroissial et qui nous a quittés en mars 2019». Et relevé que « les rapports avec la Fédération ecclésiastique catholique romaine vaudoise et avec le vicariat sont aussi étroits et empreints de cordialité ».

Gland en attente

Le groupe de pilotage, au sein duquel le Conseil de paroisse est représenté, poursuit ses efforts pour le projet de construction d’une nouvelle église à Gland. Où en est ce projet ? « Nous sommes actuellement dans l’attente du jugement du Tribunal fédéral pour l’obtention du permis de construire. Lorsque celui-ci sera effectif et que les soumissions des travaux seront rentrées, une assemblée paroissiale sera convoquée pour se prononcer sur le crédit de construction. »

Bernard Chevallay, président du comité de pilotage, qui compte dix personnes, a apporté des précisions : la nouvelle église aura une capacité de 250 places contre 160 actuellement – ce qui fait que bien des personnes sont sur le parvis lors des grandes fêtes. En outre, il est prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit. Une fois le permis de construire obtenu, la recherche de fonds se remettra en route, le plan d’exécution sera déposé et les soumissions examinées. Suivront une exposition des projets présentés et une séance d’information. Enfin, une assemblée générale extraordinaire sera convoquée qui se déterminera sur le crédit de construction.

Excellente collaboration

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses » de Nyon et Founex. Il a rappelé l’existence d’un Conseil de gestion « chargé de régler financièrement les activités pastorales communes ». Et souligné que « la situation matérielle des communautés est saine et leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et « tous les bénévoles engagés dans l’ensemble des communautés ».

Puis Gilles Vallat a présenté les comptes, qui révèlent une situation financière saine. Il a fait état d’une inquiétude : la baisse préoccupante du montant de l’offrande annuelle due à la diminution du nombre de catholiques sur notre unité pastorale (UP). Les comptes ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’UP, Marie-Josée Desarzens.

Bénévoles recherchés

Au niveau pastoral, Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale, a rappelé le thème de la réflexion menée sur l’ensemble de l’UP depuis un an et qui se poursuivra l’an prochain : le bénévolat. Après un état des lieux qui a mobilisé toutes les communautés de l’UP pour répertorier les forces et déterminer les besoins, l’année pastorale 2019-20120 devrait permettre de mettre en place des stratégies pour assurer le renouvellement des bénévoles – beaucoup s’épuisent et « il y a un besoin urgent de bénévoles ».

L’abbé Jean Geng est nommé administrateur dans l’attente du nouveau curé modérateur, l’abbé Jean-Claude Dunand, qui sera accueilli lors de la fête de Bonmont le 1er septembre. Et Christine Poupon, secrétaire, a été applaudie pour vingt ans d’engagement en paroisse.

L’Essentiel, le magazine de l’UP Nyon-Terre Sainte, a poursuivi sa route à un rythme bimestriel. Il compte encore un millier d’abonnés, mais le nombre est en baisse constante, ce qui est préoccupant. Il est imprimé par Saint-Augustin à Saint-Maurice. L’abonnement annuel se monte à 30 francs pour six numéros. En 2018, L’Essentiel a poursuivi sur sa lancée : s’engager toujours plus dans le numérique, être présent sur les réseaux sociaux. Nicolas Maury a succédé à Dominique-Anne Puenzieux comme rédacteur en chef.

En 2018, Damien Mastelli a pris la succession de Michel Pannatier comme rédacteur responsable. Il a secondé efficacement Geneviève de Simone-Cornet jusqu’à la fin de l’année. Mais, ayant déménagé à Fribourg, il a cessé son activité sur notre UP. Anne de Tréverret poursuit son travail quant aux annonces, mais là aussi le nombre des annonceurs a baissé ces derniers mois. Un groupe de travail va être constitué pour examiner le futur de la publication.

Nouveau président

Asolac a un nouveau président : René Perruchoud. L’association poursuit ses activités : repas, permanence accueil et permanence travail. Tchad Missions Nyon continue de financer des projets animés par les sœurs ursulines au Tchad dans les domaines de la santé et de l’éducation. Avec un comité en quête de relève.

Begnins fêtera dimanche 29 septembre, lors de sa fête patronale, la Saint-Michel, les cinquante ans de la chapelle avec une messe célébrée par le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et des gardes suisses en uniforme. Saint-Cergue rêve de mettre en place des cours de catéchisme pour les enfants et y travaille. La Colombière, elle, manque de bénévoles. Enfin, Roger Merlo a remplacé Gebhard Sager comme vérificateur suppléant. Et le concierge, Filipe Oliveira, a été applaudi pour sa patience et son travail. Une collation offerte à la buvette par la paroisse a suivi l’assemblée.

Les paradoxes de nos vies

Nos existences sont une alternance entre activité et repos, vie et mort.
Suprême paradoxe : pour vivre vraiment, il nous faut accueillir la mort. 

Par Sylvie Humbert
Photo : DR« Alors il vient vers les disciples et il leur dit : ‘ Désormais vous pouvez dormir et vous reposer : voici toute proche l’heure où le Fils de l’homme va être livré aux mains des pécheurs. Levez-vous ! Allons ! Voici tout proche celui qui me livre ’ ». (Mt 26, 45-46) Voici le temps des vacances : désormais vous pouvez dormir et vous reposer… avant de vous lever et d’aller. Il n’y a pas de répit dans le service et la louange, il y a juste des changements de rythme.

Pourquoi Jésus manie-t-il sans cesse le paradoxe ? Pour nous sortir de notre torpeur, pour nous montrer le chemin de crête entre deux abîmes sur lequel il nous attend. Il nous faut à la fois comprendre ce qu’il est venu nous annoncer et ne pas nous en saisir. Dans le même mouvement, dormir et se lever. Dans le même instant, s’abandonner à la grâce et chercher le royaume.

On ne peut pas s’arrêter sur ce chemin sous peine de tomber. Marcher entre ténèbres et lumière, abandon et recherche, louange et invectives, douceur et croix, mort et résurrection : voilà une nouvelle destination de vacances ! Elle demande de l’entraînement: prière et lecture de la Parole de Dieu. Par contre, elle ne coûte rien en matériel !

Accueillir la mort
En parlant de paradoxe, voici un texte d’Etty Hillesum tiré d’« Une vie bouleversée. Journal 1941-1943 » – cette juive hollandaise est morte dans le camp de concentration d’Auschwitz le 30 novembre 1943 : « En disant «  j’ai réglé mes comptes avec la vie  », je veux dire : l’éventualité de la mort est intégrée à ma vie ; regarder la mort en face et l’accepter comme partie intégrante de la vie, c’est élargir la vie. A l’inverse, sacrifier dès maintenant à la mort un morceau de cette vie, par peur de la mort et refus de l’accepter, c’est le meilleur moyen de ne garder qu’un pauvre petit bout de vie mutilée, méritant à peine le nom de vie. Cela semble un paradoxe : en excluant la mort de sa vie on se prive d’une vie complète et en l’y accueillant on élargit et on enrichit sa vie ».

Avec les femmes

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerL’été est là, les valises sont bouclées, les vacances sont à portée de main. Elles conduiront certains d’entre nous sur un autre continent, jusqu’en Australie ou en Nouvelle-Zélande, d’autres à la découverte de notre pays par les nombreux sentiers balisés qu’il nous offre. Que l’on aille très loin ou que l’on reste chez soi, les vacances sont synonymes de dépaysement, d’ailleurs, de découvertes inédites, de nouveautés à accueillir comme autant de chances de se ressourcer et de renouveler son regard sur la vie.

Saurons-nous aussi faire place, durant ce temps privilégié, au voyage intérieur, autrement plus profond et exigeant ? Oserons-nous nous aventurer sur des sentiers neufs, déconcertants, dérangeants ? Saurons-nous aiguiser notre curiosité pour ce qui nous paraît bizarre, étrange et qui pourtant nous appelle ? Ecouterons-nous notre voix intérieure qui nous invite à l’aventure et à la confiance ?

Et si pour cela vous emportiez dans vos bagages « Une Bible des femmes » ? Oh, il ne s’agit pas de réécrire la Bible ni de jeter le discrédit sur des siècles de commentaires ! D’ailleurs, ce livre s’adresse tout autant aux hommes qu’aux femmes. Une vingtaine de théologiennes catholiques et protestantes se sont associées pour relire « avec perspicacité et rébellion » certains passages controversés de la Bible et les laisser parler. Car ils ont tant à nous dire sous le vernis des interprétations véhiculées par des siècles de lecture masculine ! Ces pages « scrutent des errances de la tradition chrétienne, des occultations, des traductions tendancieuses, des interprétations partiales, des relents du patriarcat ».

Avec bonheur  et compétence, les auteures partagent « quelques découvertes et réflexions de la longue chaîne des chercheurs et des chercheuses de la Bible ». Les thèmes abordés, multiples, interrogent les représentations du corps de la femme et ses attributs de genre, mais aussi les rôles et les statuts qui lui ont été attribués au cours de l’histoire. Et qui ont évolué. Au fil des pages, le lecteur dépasse les stéréotypes pour découvrir le potentiel de libération qui habite le texte biblique.

Ce livre décapant se lit comme un roman policier : au fil des chapitres, les auteures ont déposé, avec humour et bon sens, des indices pour élargir la compréhension de la Bible. C’est savoureux et rafraîchissant ! Comme une glace au plus fort de l’été.

Elisabeth Parmentier, Pierrette Daviau et Lauriane Savoy (dir.), « Une Bible des femmes », Editions Labor et Fides, 281 pages.

En pleine tempête

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude Gadmer« Peut-être les abus sexuels sont-ils la seule issue que le Saint-Esprit ait trouvée pour nous bousculer, donner un coup de pied dans la fourmilière et nous obliger à nous demander : « Crois-tu vraiment à l’Evangile ? Que fais-tu de lui ? Es-tu miséricordieux ? Prends-tu vraiment soin des enfants, des petits ? » Car le Christ s’est fait petit pour rejoindre les petits. »

Ces questions, je les ai entendues posées un matin sur les ondes de RCF par Marie-Jo Thiel, qui a publié en mars « L’Eglise catholique face aux abus sexuels sur mineurs » (Bayard). Dans la crise que traverse notre Eglise, je les ai reprises à mon compte. Et j’invite chacun à les méditer. Elles devraient être le cœur de la prière de tout chrétien qui se met devant Dieu en vérité en ce moment où la barque de l’Eglise est secouée par des flots d’une violence inouïe.

Marie-Jo Thiel est médecin et théologienne. Dans un livre de référence, elle examine les enjeux historiques, sociétaux, juridiques, psychologiques, éthiques et théologiques des abus sexuels commis par des hommes d’Eglise sur des mineurs pour tenter de comprendre ce qui s’est passé, l’analyser et tracer des pistes pour l’avenir. C’est à la fois rude et salutaire.

Mais, si le sujet est grave, l’auteure termine sur une note d’espérance : « J’imagine une Eglise plus juste, une Eglise réellement peuple de Dieu, respectueuse de tous ses fidèles, une Eglise inclusive qui sait valoriser l’expertise laïque, une Eglise qui donne envie d’en être, de s’y engager, une Eglise évangélique qui sait annoncer à temps et à contretemps la bonne nouvelle du Dieu Amour fait homme ; une Eglise qui offre l’Esprit du Père et du Fils et en lui s’accueille levain dans la pâte humaine ».

Si nous retroussions nos manches pour la construire, cette Eglise, dans nos familles, nos milieux de travail, nos communautés ? Nous découvririons que, loin de se replier sur les sacristies, l’Eglise a vocation d’être « levain dans la pâte humaine ». Et l’Eglise c’est nous, tout homme, toute femme qui prend l’Evangile au sérieux.

Alors oui, les vagues nous éclabousseront, la tempête se déchaînera, le vent nous emportera. Alors oui, la crise fera son œuvre en nous, creusant dans les profondeurs. Mais c’est « dans les profondeurs de la vie nourrie d’Esprit que la nouveauté peut surgir, que la vie germe, que le rêve prend racine », nous dit Marie-Jo Thiel. Pourquoi avoir peur ? Le Christ est avec nous dans la barque.

Au revoir, Giraud!

La messe d’action de grâce pour le départ de l’abbé Giraud Pindi a rassemblé de nombreux paroissiens dimanche 3 mars à l’église de la Colombière à Nyon. Une célébration empreinte de reconnaissance pour tout ce qui a été vécu depuis 2013 avec le curé modérateur de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte et d’un brin de tristesse. Nos prières l’accompagnent dans son nouveau ministère en terre congolaise.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos: André BourquiUne assemblée compacte – bien des paroissiens étaient debout au fond de l’église – issue des diverses communautés de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP), le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, les prêtres de l’UP et deux prêtres amis entouraient l’abbé Giraud Pindi pour ce moment fort de son ministère. Les choristes de Nyon et de Founex avaient uni leurs voix, soutenues par l’organiste Oliver Borer et le trompettiste Alain Delabre ; la Schola grégorienne a chanté deux pièces.

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Du blouson à la soutane

C’est Marie-Agnès de Matteo, agente pastorale et membre de l’Equipe pastorale, qui a souhaité la bienvenue aux paroissiens de l’UP, mais aussi à une délégation de Bulle, l’ancienne paroisse de l’abbé Pindi, et aux représentants des Eglises sœurs et des autorités communales. L’occasion de rendre grâce pour «le travail de l’abbé Pindi, son rayonnement spirituel et humain, son écoute, sa bienveillance et son souci constant de faire l’unité». De Nyon à Matadi, en République démocratique du Congo (RDC), où il a été nommé vicaire général le 1er janvier, il passe de la moto à la jeep, du blouson à la soutane et de « monsieur l’abbé » à « Monseigneur ». « Nous sommes tristes, bien sûr. Mais à Matadi, avec l’Esprit Saint, il fera des merveilles. Nous lui souhaitons courage, endurance et joie dans sa nouvelle mission. »

Puis l’abbé Christophe Godel a remercié l’abbé Giraud, rappelant les différentes étapes de son ministère dans le diocèse: dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion (région de Bulle), puis celle de Nyon-Terre Sainte. Evoquant son prochain ministère, il a affirmé que son évêque « a certainement fait un excellent choix » et s’est dit « content que l’Eglise de ton pays puisse compter sur quelqu’un comme toi ». Son vœu ? « Tout ce que tu as semé, que cela lève en une belle moisson. Et que le Seigneur te récompense au centuple. » L’abbé Godel a enfin remercié « tous ceux qui agissent dans la vie des paroisses et des communautés locales pour leur permettre de vivre leur mission et de rayonner » et invité l’assemblée à remercier le Seigneur « pour tout ce qu’il fait à travers ses humbles serviteurs, à travers chacun d’entre nous ».

Choix, réponse, soutien

Dans son homélie, l’abbé Pindi, revenant sur le récit de la vocation de Jérémie, proclamée dans les lectures, a relevé trois éléments fondamentaux de toute vocation au service de la Parole de Dieu : le choix, la réponse et le soutien.

Le choix, qui est le fait de Dieu, a lieu hors de l’espace et du temps : « Avant même de te façonner dans le sein de ta mère, je te connaissais ; avant que tu viennes au jour, je t’ai consacré » (Jr 1, 5). Pourquoi ? Pour trois raisons: «Cela nous ôte l’orgueil de croire que c’est nous qui choisissons Dieu comme on choisirait un partenaire, un ami, un collaborateur. Dans toute histoire de foi, c’est Dieu qui nous choisit et nous appelle. Ensuite, cela nous ôte l’orgueil de croire que Dieu nous choisit à cause de nos mérites, de nos qualités, de nos efforts personnels, de notre quantité de prières, de nos œuvres,… Si son choix dépendait de nos mérites, il attendrait de nous voir à l’œuvre avant de nous choisir. Enfin, cela nous invite à vivre notre service avec humilité, car le choix n’est pas nôtre et la mission ne nous appartient pas non plus ».

La réponse au choix de Dieu, quand elle vient, peut être maladroite, a souligné l’abbé Pindi. Pour deux raisons : « La grandeur de la mission et ses difficultés, qui provoquent la peur de nous engager, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur
des responsabilités, des risques ; et parfois même la peur de notre propre peur ; les limites de notre personne qui peuvent sembler un frein à tout engagement ».

Le soutien enfin : « A celui qui accepte la mission, Dieu donne les moyens ». Ainsi, « nous sommes appelés à faire confiance, à nous laisser porter devant la grandeur de la responsabilité et les limites de notre petite personne. Sans cette confiance, on ne peut rien faire ».

Le curé le plus rapide

A chaque nomination, l’abbé Pindi a éprouvé des « sentiments de peur, d’angoisse, de fragilité, d’indignité ». Ce qui l’a aidé à dire oui ? « La confiance dans le soutien de Dieu lui-même qui accompagne nos responsabilités et nos charges et qui ne nous laisse jamais seuls. »

Il a ensuite remercié les bénévoles pour la confiance accordée et le chemin parcouru : « Si un seul doit faire avancer la barque, c’est ensemble que nous jetons les filets, trop lourds pour une seule personne ».

L’abbé Pindi est arrivé dans l’unité pastorale Notre-Dame de Compassion, la paroisse de Bulle et environs, en septembre 2006. Comment ? Grâce à la secrétaire paroissiale « qui, dans une liste de vingt noms de prêtres étrangers vivant hors de Suisse et attendant un ministère d’été, a choisi mon nom, ‘Pindi’ ; elle ne me connaissait pas mais, disait-elle, c’était l’unique nom africain facile à prononcer ; et il ressemblait même à un nom italien ». Et à deux prêtres suisses : Jean-Claude Pilloud et Jean-Claude Dunand, qui concélébrait.

Puis ce furent sept ans dans notre unité pastorale : « Il vous a fallu vous adapter à ce curé qui le matin à la messe mettait parfois sa soutane ou son col romain et l’après-midi troquait cet habit ecclésial contre une combinaison de motard pour faire rugir les 200 chevaux de sa moto dans les cols suisses. Les motards m’appelaient affectueusement ‘le curé le plus rapide de Suisse’ ». Et de lancer un appel pour soutenir les jeunes bénévoles qui préparent et vivront la prochaine bénédiction des motards dimanche 7 juillet à Nyon.

Une personnalité attachante

A la fin de la célébration, le président de paroisse, Gilles Vallat, a d’abord relevé la soudaineté de ce départ : une décision difficile, car le défi est grand, il réclame courage et ténacité. « Toutefois, tes vastes connaissances théologiques et juridiques, ton expérience pastorale de terrain et tes qualités humaines et spirituelles te seront d’un grand apport pour seconder ton évêque. »

« Tu as beaucoup apporté à notre unité pastorale », a relevé le président. « Grâce à ton charisme et à ta personnalité forte et attachante, tel le bon berger des évangiles, tu l’as conduite sur le bon chemin, tu as tracé des projets pour assurer son avenir. » Et puis, l’abbé Pindi est devenu, grâce notamment à la bénédiction des motards, « une star sur la Côte ».

Les paroisses de Nyon et de Founex ne couperont pas les ponts : elles continueront à soutenir des projets de développement dans le diocèse de Matadi par le biais de l’association Kimpangi de Bulle. Un container est d’ailleurs parti vers la République démocratique du Congo (article en page 12). « Nous te souhaitons le meilleur dans ta nouvelle mission », a dit en conclusion Gilles Vallat.

Un apéritif dînatoire a rassemblé les paroissiens dans la salle de paroisse à l’issue de la célébration. L’occasion, pour chacun, de dire au revoir au curé modérateur.

Le bénévolat, une aide précieuse

La session cantonale de l’Eglise catholique dans le canton de Vaud de l’automne 2017 avait pour thème «Le bénévolat». Il est devenu celui de l’année pastorale 2018-2019 sur notre unité pastorale (UP). Pour le lancer, une conférence donnée par Fabiola Gavillet le 15 novembre 2018.

Par Fabiola Gavillet
Photo: DR
Une conférence sur le bénévolat a été donnée jeudi 15 novembre 2018 devant les membres des Conseils de communauté de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte (UP) suite à la réception des formulaires/questionnaires qui leur avaient été envoyés. L’occasion de s’interroger sur le bénévolat, les  tâches des bénévoles, le bénévolat dans notre UP, nos paroisses et communautés, et sur sa gestion. La soirée a donné lieu à un échange constructif!

1. Qu’est-ce que le bénévolat ?

En Suisse, le bénévolat est institutionnel. Il ne se limite pas à des actions à l’intérieur de nos frontières, mais il rayonne au-delà ne serait-ce qu’à travers l’aide humanitaire ou l’aide au développement. Fondement de notre démocratie, le souci du bien-être de la communauté, fruit du sens de la responsabilité vis-à-vis du prochain inculqué dès le plus jeune âge, fait de notre pays un des terrains les plus propices au bénévolat. Sans lui, nos impôts doubleraient.

Le bénévolat a un fondement chrétien. En Eglise, il est le reflet de la bonté et de l’amour de Dieu : « Bien-aimés, aimons-nous les uns les autres puisque l’amour vient de Dieu. Celui qui aime est né de Dieu et connaît Dieu. » (Jn 1, 7-8) Ce n’est qu’en aimant et en se donnant aux autres que l’être humain s’épanouit pleinement.

Le bénévolat est tout simplement la loi de base de l’existence, du don de soi désintéressé et gratuit. Cela amène à reconnaître qu’en tant que témoin de la charité divine, le bénévole n’est autre qu’un cadeau !

2. Définir la tâche et discerner le bénévole

Dans l’Eglise comme dans toute autre organisation, les bénévoles se recrutent soit par une recherche émanant de l’institution elle-même soit par un appel personnel intérieur. Dans les deux cas, il y a deux étapes à suivre qui sont primordiales afin que cette expérience soit belle et épanouissante : définir la tâche à accomplir et discerner le bénévole.

A. Définir la tâche à accomplir
Nous savons par expérience que l’obstacle majeur qui se présente dans la recherche de bénévoles est le manque de temps. Une caractéristique du bénévolat en Eglise est qu’il se réalise en grande partie le week-end ou pendant des mois extrêmement lourds comme mai, juin, septembre et décembre. Il est ainsi essentiel de déterminer clairement les exigences de la tâche que le bénévole devra accomplir.

Il est important de garder à l’esprit qu’un bénévole n’est pas là pour remplacer un agent pastoral, un prêtre ou toute autre personne salariée. Il collabore à la mission de ces derniers en équipe.

B. Discerner le bénévole
Discerner ne veut pas dire juger, mais comprendre et découvrir. Il n’incombe pas seulement à la personne de référence de discerner celle qui se propose comme bénévole. Le bénévole doit aussi essayer de comprendre et de définir par une réflexion sa propre motivation, ses besoins, ses attentes, ses dons.

Il ne faut jamais oublier qu’un bénévole fait cadeau non seulement de sa disponibilité, mais aussi de ses compétences, de ses talents et de sa générosité. Et l’on ne doit pas ignorer sa motivation spirituelle: cette démarche permet de promouvoir les valeurs fondamentales inspirées par le Christ et d’approfondir sa propre foi.

Un bon discernement couplé avec une définition claire de la tâche à accomplir permettra au bénévole d’être en adéquation avec l’activité qui lui est confiée.

Cela évitera frustrations, lassitude et difficultés qui peuvent aboutir à des départs provoquant un appauvrissement de la vie pastorale de nos communautés. Ne gaspillons pas une telle source d’amour et de talents !

3. Le bénévolat dans notre UP

Le retour des formulaires a permis d’établir une classification des activités requérant l’intervention de bénévoles. Cette classification permettra aux bénévoles potentiels de mesurer la grande diversité des activités proposées et pour nous, actifs en Eglise, de mieux cerner les besoins.

La classification comprend quatre grands pôles d’activité : dans l’église, autour de l’église, en périphérie de l’église, la catéchèse.

1. Dans l’église
Sacristains, servants de messe, auxiliaires de l’eucharistie, chorale, lecteurs, groupe liturgique, liturgie des enfants, baptêmes, mariages, funérailles, animation des messes ordinaires, animations des messes lors des temps forts, lumignons, crèche de Noël, sapin de Noël, décoration florale, lessive du linge d’autel/eucharistique, quêtes, gestion des aubes.

2. Autour de l’église
Groupes de prière, célébrations œcuméniques, pèlerinages, voyages, sorties des servants de messe, apéritifs, messe UP de Bonmont, l’Evangile à la maison, chapelet des adultes, chapelet des enfants, soupes de carême, séances et réunions pastorales et paroissiales des divers conseils, visite des malades, valise des vocations, collecte des rameaux, événements ponctuels liés à la pastorale (fêtes, conférences,…), groupe missionnaire, adoration, trésoriers, vérificateurs des comptes.

3. En périphérie de l’église
Magazine L’Essentiel, journaux locaux, feuillets, transport des prêtres, kermesse, social, gestion du parking paroissial lors de messes spéciales ou de funérailles, couronnes de l’Avent, vente de roses, repas humanitaires et associatifs, repas pastoraux, travaux et projets de construction et de transformation, cœurs en chocolat,
atelier chocolat, conférences œcuméniques, visites de membres du clergé, marchés, chemins de croix, excursions, balades thématiques, présence en EMS, communication et site web, concerts, vendanges, ateliers biscuits, ateliers floraux, vin chaud, accueil des nouveaux paroissiens, stands aux marchés, Garde suisse pontificale, salles paroissiales, JMJ romandes, Taizé, café contact.

4. La catéchèse
L’ensemble de la catéchèse est considérée comme une seule activité. Pour 600 à 700 enfants, il y a eu pour l’année pastorale 2017-2018 un total de 247 animateurs. Cela peut sembler beaucoup, mais en réalité la plupart des intervenants n’ont participé qu’à une seule rencontre. Les années 5P et 6P (sacrement de la première communion) ne comptent pas de catéchistes attitrés qui suivent un groupe sur toute une année. On a affaire à des parents qui aident les catéchistes de façon ponctuelle. Le manque de catéchistes est récurrent !

4. Le bénévolat dans nos paroisses et communautés

L’analyse du bénévolat dans la pastorale de notre UP a mis en évidence l’écart entre le nombre de bénévole actifs et le nombre de bénévoles nécessaires pour accomplir toutes les tâches.

Cet écart a permis de chiffrer le manque récurrent de bénévoles. Un total de 917 postes est assumé par 481 bénévoles seulement, ce qui introduit la notion de bénévole multitâche assumant à lui seul deux, trois, quatre, voire dix activités. Et cela n’est pas lié au nombre de catholiques ou à la taille de la communauté – les championnes sont les communautés de Gland, Crassier et Begnins. N’oublions pas que le départ d’un bénévole multitâche implique, pour le remplacer, la recherche de plusieurs bénévoles ! Mais cela implique surtout son épuisement.

En général, ce sont les activités dans l’église et autour de l’église qui requièrent le plus grand nombre de bénévoles, et surtout un engagement plus régulier. On y trouve par conséquent un grand nombre de bénévoles multitâches. C’est là que des efforts doivent être faits pour renouveler les troupes et alléger la collaboration de chacun.

La catéchèse et les activités en périphérie concentrent des interventions plus ponctuelles ou limitées à une année pastorale pour la majorité des bénévoles à l’exception d’un petit groupe pilier de référence et organisateur dans lequel on retrouve quelques bénévoles multitâches.

Sur notre UP, la recherche de bénévoles doit tenir compte de deux aspects caractéristiques:

1. Le bassin de population se compose d’une part de gens du lieu, plus à même d’offrir de leur temps, et souvent impliqués également dans un bénévolat culturel, politique et social, et d’autre part d’internationaux. Ces derniers hésitent souvent à offrir leurs services pour des raisons de temps, mais aussi de différences culturelles et linguistiques. N’oublions pas qu’une activité bénévole peut aussi offrir une intégration sociale, une fraternité et un échange de traditions enrichissant.

2. Un œcuménisme vivant. Sont engagés dans nos communautés des couples mixtes dont les conjoints protestants sont bénévoles et vice versa.

5. Gestion du bénévolat

Dans la recherche de bénévoles, le rôle des prêtres, des agents pastoraux et des personne salariées ou bénévoles est primordial. On utilise le terme de « personnes de référence ».

Il faut avant tout rester ouvert et accueillir les idées nouvelles ou farfelues, les suggestions et même les projets de bénévoles qui peuvent amener de nouveaux élans, de nouveaux regards aboutissant à une riche complémentarité.

Il y a deux mots d’ordre dans la gestion du bénévolat : la reconnaissance et l’écoute. Il ne faut jamais oublier de témoigner de la reconnaissance pour les tâches effectuées par un remerciement écrit, un entretien ou un temps fort comme un repas ou une sortie. Il est essentiel d’être à l’écoute du bénévole, de lui permettre de relire son engagement, de lui proposer des perspectives et des formations. La responsabilité en revient aux personnes de référence. Un bénévole heureux attire d’autres bénévoles.

L’équipe pastorale, dans un deuxième volet, proposera à chaque communauté des outils de communication et de recherche de bénévoles ciblés. Ces informations seront préparées par l’Equipe pastorale en collaboration avec les Conseils de communauté et mises à disposition dans chaque communauté.

Avec plus de 400 postes de bénévoles à pourvoir, il devient évident que certaines activités risquent de disparaître. Notre UP comptant 27’000 catholiques, il devrait être possible de renforcer l’aide bénévole de quelques petites mains. L’équipe pastorale reste à disposition pour toute demande.

Les murs de Jéricho

Par Sylvie Humbert
Photo: DR
Jésus vient de traverser la ville de Jéricho. Il en ressort entouré d’une grande foule. Au bord du chemin, l’aveugle Bartimée entend qu’il est là, à quelques pas. Alors il se met à crier, et à crier de plus belle parce qu’on voudrait le faire taire. Il me vient cette image de la foule comme un rempart, comme les murs de Jéricho, et les cris de Bartimée comme les trompettes de l’Ancien Testament. Ces cris vont faire tomber le mur qui sépare Bartimée de Jésus et soudain il y aura une vraie relation entre eux.

En ce temps de très fortes turbulences dans notre Eglise, je me demande de quelles pierres le mur qui nous sépare du Christ est fait. La pierre du dogmatisme, celle du cléricalisme, celle de l’hypocrisie, du mensonge peut-être ? Ce qui me frappe, c’est que ce sont ceux qui nous aiment le plus qui nous font le plus mal. Ce qui m’effraie, c’est que ce sont ceux en qui nous avons confiance qui nous blessent. Ce qui me questionne, c’est qu’en toute bonne foi, à cause de mes croyances, je peux faire du mal à ceux que j’aime.

Que je voie!
Alors je crie comme Bartimée : « Fils de David, aie pitié de moi ! ». Et Jésus m’entend malgré la foule et le brouhaha. Jésus est touché par mon cri. Mon cri a eu raison de la muraille d’interdits, de lois erronées, de convenances, de mensonges et de turpitudes. Il est arrivé aux oreilles de mon Seigneur et il m’a appelée. Et voilà qu’il me demande à moi, une parmi des millions, à toi aussi : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? ». Et comme Bartimée je réponds, nous répondons : « Rabbouni, que je voie ! ».

Que je voie la beauté de ton amour pour moi, la merveille de ton Eglise, que je voie les miracles de la foi et ce malgré les murs dressés par les Pharisiens d’aujourd’hui. « Ils disent et ne font pas, ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des gens alors qu’eux-mêmes se refusent à les remuer du doigt. » (Mt 23, 4) S’il y a ruine, ce n’est pas de ton Eglise, Seigneur, mais du pharisaïsme !

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