Agriculture chrétienne

Agriculture chrétienne

Par Pierre Guillemin | Photo : Flickr

L’agriculture moderne s’est profondément industrialisée, elle n’est plus une activité de subsistance, mais une activité de production, de rentabilité, d’exploitation des sols et des ressources végétales, animales et humaines. 

Pourtant, l’agriculture nous rappelle sans cesse notre lien à Dieu : en créant l’Univers, il nous donne la responsabilité de l’entretenir et de l’aimer. La dernière exhortation apostolique du Pape François Laudate Deum, qui complète son encyclique Laudato Si’ publiée en juin 2015, insiste sur le rôle de l’Homme dans le changement climatique actuel et ses conséquences sur les mondes végétaux et animaux et donc sur notre mode de production agricole.

Quelle façon de produire ?

Il ne s’agit pas de condamner la production agricole en tant que telle, mais de nous interroger sur notre façon de produire ce dont nous avons besoin d’abord pour subsister, ce qui n’exclut pas de bénéficier de produits d’excellente qualité gustative et nourrissants (n’est-ce pas la fonction première de l’agriculture ?).

Lieu de coexistence

L’Europe, et la Suisse n’y échappe pas, est actuellement traversée par de nombreux mouvements de protestations d’agriculteurs qui dénoncent les incertitudes croissantes, la précarité, l’isolement et le désespoir de personnes écrasées par les dettes ; qui dénoncent également la perte de sens d’un métier pourtant indispensable à la société, dont l’un des marqueurs est le nombre croissant de suicides.

Des initiatives chrétiennes se mettent en place pour répondre à ce grand défi auquel fait face l’agriculture. Parmi elles, citons « L’aumônerie pour le monde du travail et agricole » à Lausanne, qui, en étroite collaboration avec l’Eglise évangélique réformée vaudoise, apporte soutien, aide et conseils à tous les acteurs du monde du travail et agricole. 

Le fil directeur pour protéger la Nature et donc l’agriculture est, comme le rappelle le pape François, le respect de « la maison commune » c’est-à-dire de la Terre non pas comme simple théâtre de l’existence humaine, mais comme lieu de coexistence et de cohabitation porté par Dieu.

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