PAR ROMAINE CARRUPT
PHOTO: PHOTO VAL, ST-PIERRE-DE-CLAGES
Le sentiment de solitude ne doit pas fermer le cœur mais l’ouvrir. Le Seigneur appelle à la vie consacrée celui qui garde son cœur ouvert. « »Venez à ma suite, et je vous ferai pêcheurs d’hommes. » Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.» (Mt 4, 19-20). C’est dans le discernement et en expérimentant des instants de silence dans la solitude de la prière que l’appel prend sens.
Un cœur détaché de soi-même, débarrassé de tout attachement, peut apporter le sens de la solitude, l’ouvrir au désir d’en vivre régulièrement. Un cœur vide se remplit de Dieu et le rend disponible pour aimer comme Jésus nous le demande.
L’amour divin conjugué à l’amour humain est la rencontre au centre de nous-mêmes. Le mystère de la solitude permet d’atteindre la liberté du cœur, il s’ouvre à Dieu et aux hommes.
Le pape François invite les prêtres qui vivent des périodes de ténèbres à ne pas se replier sur eux-mêmes. Il les invite à sortir d’eux-mêmes, à rayonner la joie, à aller vers le monde et apporter la lumière de Dieu qui est en eux pour rejaillir sur le peuple.
Dans le monde actuel du tout, tout de suite, poser des temps de cœur à cœur avec le Seigneur offre une respiration dans la solitude pour libérer le cœur et l’ouvrir à l’abandon, au lâcher-prise, et permettre à Dieu d’œuvrer en nous.
Vivre le célibat dans l’amour du Seigneur ne ferme pas l’accès aux véritables amitiés. C’est l’ouverture à la découverte de pouvoir aimer quelqu’un pour ce qu’il est, comme le Christ l’a aimé, et ainsi s’épanouir au-delà de l’érotique et du charnel.
Le besoin de relations humaines est légitime, Dieu est Dieu, il peut sembler parfois éloigné. Le confrère, le collègue, une personne avec laquelle nous sommes liés par une amitié profonde, avec laquelle nous partageons une véritable amitié spirituelle dans un dialogue chaste et constructif peut combler ce besoin.