«J’adore les enterrements»

«J’adore les enterrements»

PAR THIERRY SCHELLING | PHOTO : DR

Enterrer les morts, premier signe cul­turel/cultuel humain… Croire que nos défunt.e.s continuent ailleurs, autrement, fait partie du patrimoine mondial de l’humanité ; toutes les religions déroulent des cérémonies tentant de répondre à la question: où va-t-on post mortem?

Bien des enterrements célébrés le sont pour des personnes que nous ne connaissions pas dans nos communautés dominicales. « Vous savez, il était croyant mais non pratiquant », est le leitmotiv de ces dernières décennies… Et d’aucuns se font parfois rabrouer par un curé sourcilleux. Heureusement, des « enterreurs » a-religieux existent, sans confession, mais pleins de compassion… Pas besoin d’être ordonné pour enterrer…

Il n’empêche : une famille en deuil, peut-être un peu empruntée, vient toujours demander un rituel de passage aux nautoniers que nous, pasteurs, prêtres et laïcs formés, restons pour beaucoup, malgré tout. Une occasion d’être à notre place avec tact et intelligence. Oui, j’adore les enterrements : les gens y sont vrais, en attente d’un sens
(direction et contenu), et peuvent vivre le témoignage d’une humanité rassemblée, au-delà de ses mille et une différences, par l’affection et l’amour pour celle ou celui qui nous a quittés…