La foi au temps du Coronavirus

La foi au temps du Coronavirus
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), mai 2020

Photos: DR

Simone et Pierre Antoine Darbellay

Chaque matin, nous écoutons la méditation par WhatsApp des prêtres du Grand-Saint-Bernard. Nous lisons aussi quotidiennement quelques paroles de saint Augustin. Elles sont tirées d’un recueil de citations. Comme je m’étais inscrite à l’adoration dans nos paroisses pour une heure dans la semaine, j’ai commandé un livre sur le sujet, et je médite avec lui. En couple, nous regardons aussi à la télé la messe du dimanche. On en suit parfois même deux !

Blaise et Sophie, Timothée, Paul, Amélie, Zoé Lovisa

Nous profitons de ce temps de confinement pour donner des couleurs à notre petite église domestique. Chaque matin, pour commencer la journée, nous prenons un temps de prière familiale avec l’aide bienveillante de la communauté du Saint-Bernard. La veillée avec le Pape restera aussi comme un moment fort de notre Carême. Pour la messe dominicale, c’est plus difficile avec les petits de vivre la messe à travers la télé, malgré la créativité des célébrants à nous communiquer la Bonne Nouvelle à travers l’écran.

Et le clin Dieu de Zoé (3 ans) durant la veillée avec le Pape :

Zoé voit la croix et me dit :
– C’est qui ?
– C’est Jésus.
Puis elle découvre l’icône de la Vierge et montre l’enfant:
– C’est qui ?
– C’est Jésus.
Le Saint Sacrement est exposé, elle montre l’hostie :
– Z’ai vu. C’est Zézus !

Amélie Métroz

Moi je prie beaucoup tous les jours : j’ai le temps ! Il ne faut pas oublier de prier : que c’est important ! Je fais le chapelet chaque matin. Je prie pour ceux qui ont attrapé le coronavirus : que le Seigneur les guérisse ! Je porte aussi dans mon cœur ceux qui les soignent. Je vais de temps en temps à l’église, ça me manque tellement de ne pas avoir la messe… Je lis la bible que l’on nous a donnée récemment en paroisse. C’est écrit un peu petit, je prends une loupe ! Je prie vraiment Dieu pour qu’il nous garde et qu’il nous donne la santé.

Tibor, Zora et Vicky Rausis

D’habitude on sert la messe. Cette am­biance nous manque. Et la communion aussi ! On ne peut plus voir les paroissiens le dimanche, mais on la chance d’habiter juste à côté de l’église et des curés ! Le matin après le déjeuner on fait une prière qu’on a apprise exprès par cœur : « Seigneur dans le silence de ce jour naissant, je viens te demander la paix, la sagesse et la force… » Après on prie pour les gens qu’on connaît. On envoie tous les jours une carte postale par la poste à une personne qu’on aime, ou à quelqu’un qui est seul. C’est devenu un rituel ! 

Carmen, José, Ryan, William, Roman et Luca

Dans cette épreuve, notre foi a augmenté et ça nous a resserré nos liens de famille. On prend un temps de prière le matin en écoutant la méditation proposée sur WhatsApp par la communauté des chanoines du Grand-Saint-Bernard. On aime faire une sortie de temps en temps à la grotte de Contoz et on y fait un temps de prière. Et on verra bien pour la suite !

Eric et Jasmine, Loris et Emilien Tornay

Durant ce temps particulier, nous essayons de ne pas regarder constamment les informations pour ne pas nous sentir submergés de nouvelles négatives. On se balade en famille et on profite de la belle nature qui nous entoure en essayant de penser à ceux qui sont moins chanceux que nous, ceux qui souffrent physiquement ou moralement, ceux qui déploient toutes leurs forces pour soigner. 

Nous nous arrêtons de temps à autre allumer une petite bougie près de Marie à l’Eglise, ce qui nous apaise et nous aide. On dépose parfois des petits mots, des dessins ou des gâteaux devant la porte de nos proches qu’on ne peut plus voir et qui nous manquent.  

Avoir dû vivre la Semaine sainte à la maison nous a fait prendre conscience de l’importance et de la chance d’être une Communauté. La fête de Pâques étant un repère important dans l’année, nous avons essayé de la vivre de la meilleure manière possible, malgré les circonstances. 

Une pensée spéciale à toutes les personnes qui souffrent du poids de la solitude durant ce confinement ou qui vivent des deuils et qui doivent partager différemment leur peine.

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