La mort

Texte et photo par Jean-Christophe Crettenand

Si en lisant pour la première fois le titre de ce numéro – « Mortellement vôtre » –, ce sont les visages de Roger Moore et de Tony Curtis qui me sont venus à l’esprit – associés aux personnages de Lord Brett Sinclair et de Daniel Wilde (dit « Danny ») dans la série des années 70 « Amicalement vôtre » –, j’ai très vite recentré mes réflexions sur la mort, car c’est bien de cette thématique dont il est question dans la présente édition de notre magazine paroissial.

Je me suis d’abord focalisé sur l’expression complète utilisée pour ce titre avec ce « vôtre » qui m’avait fait dévier du sujet (cf. 1er paragraphe). Je ne suis pas allé très loin sur cette voie en me disant « Oui, bien sûr, ce «  mortellement vôtre  », cela fait allusion à Jésus qui a donné sa vie pour nous ». Mais comment développer cela ?

J’ai finalement décidé de partager avec vous deux aspects de « la mort » qui ont animé mes réflexions lors de la rédaction de cet édito : la célébration de la fête de la Toussaint et une expérience personnelle.

La fête de la Toussaint

Je reste impressionné, année après année, par la célébration de la fête de la Toussaint en tant qu’évènement rassembleur pour de nombreuses familles. L’église est quasi remplie ce jour-là et au moment de se rendre au cimetière, l’assemblée prend encore de l’ampleur. Je suis fasciné par ces liens qui se manifestent à cette occasion. Si l’on est avant tout en famille, on prend cette occasion pour partager tout particulièrement avec les autres familles « voisines de cimetière ». Je ressens à chaque fois un sentiment général de bienveillance encore plus fort qu’habituellement. Les familles qui ont perdu un être cher durant l’année peuvent alors se sentir membres à part entière d’une communauté solidaire. 

Peur de la mort ?

Quelques mois avant la mort d’un de mes oncles qui se savait condamné du fait de sa maladie (Edgar Challandes, qui habitait Fontaines, dans le canton de Neuchâtel, décédé en 2000), je me suis retrouvé seul avec lui dans le salon familial. A bien y repenser, je crois que c’est la seule et unique fois où j’ai eu une conversation sérieuse, seul à seul avec lui. Je me souviens parfaitement lui avoir demandé : « Tonton Edgar, est-ce que ça te fait peur de savoir que tu vas bientôt mourir ? » Il a réfléchi quelques instants et m’a répondu, avec son humour habituel : « Non, ça ne me fait pas peur. Il paraît juste que ça fait un peu bizarre la première fois ! »…

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