L’âne et le bœuf de la crèche

L’âne et le bœuf de la crèche

Par Pascal Ortelli
Photo: possLes apocryphes : malgré son étymologie grecque, voilà un nom bien barbare pour un éclairage de fin d’année ! Et pourtant, mes élèves de religion ne cessaient de m’interroger là-dessus. C’est qu’ils connaissaient l’œuvre de Dan Brown. J’avais beau leur parler du canon des Ecritures, en montrant que ces textes non retenus par l’Eglise n’ont jamais été cachés. Rien n’y faisait ! Voilà un signe que la transmission de la foi passe aujourd’hui bon gré mal gré par d’autres canaux.

N’empêche que ces mêmes élèves, lors de la crèche vivante, se plaignaient de l’absence de l’âne, sans savoir qu’il doit justement sa place aux apocryphes. On est bien loin des révélations sulfureuses ! Si, comme le relève François-Xavier Amherdt, « les apocryphes témoignent d’une différenciation très grande au sein du christianisme primitif, d’une foi en mouvement, moins monolithique et uniformisée », l’âne le symbolise aujourd’hui encore. 

Les créateurs de la crèche aux cinq sens, exposée à l’abbaye de Saint-Maurice, l’ont bien compris : « On veut montrer des scènes de la vie quotidienne, avec la Nativité qui arrive au milieu. Notre idée est de faire ressentir des émotions à tous, croyants ou non. » C’est aussi la mission de L’Essentiel et de Saint-Augustin SA : à tous les chercheurs de sens, nous souhaitons de lumineuses fêtes de fin d’année.

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