Le langage de l’art sacré

 

TEXTE ET PHOTOS PAR L’ABBÉ FRANÇOIS ROTEN

Si l’art a été, dès le début du christianisme, considéré comme important dans la vie de l’Eglise, c’est parce qu’il nous parle de Dieu et nous rapproche de lui. A travers le beau, le bien et le vrai, le croyant distingue la présence du Créateur, de Celui qui, devant la beauté de ses œuvres au commencement des temps, «vit que cela était très bon» (Genèse 1, 31).

Au-delà de la simple recherche esthétique, l’art sacré veut être un chemin qui dit Dieu, qui signifie sa présence, qui permet à l’homme de s’approcher de lui.

Cela est particulièrement remarquable dans l’élaboration des églises et des objets destinés au culte divin qui, selon les mots du Concile Vatican II, doivent être «dignes, harmonieux et beaux, capables de signifier et de symboliser les réalités surnaturelles» (Sacrosanctum Concilium no 122). Ainsi l’art est comme une porte ouverte vers l’au-delà.

Dans ce contexte nos églises paroissiales et cathédrale sont tout sauf des bâtiments quelconques: leur nom même – ekklêsía en grec – signifie littéralement «la communauté rassemblée». Les églises de pierre sont donc signe des communautés vivantes que nous sommes, chacun étant appelé par vocation baptismale à devenir une pierre vivante de l’édifice spirituel qui est le Corps du Christ (1P 2, 5).

La liturgie souligne cette symbolique lorsqu’au début de la célébration du baptême, elle invite le futur baptisé à «entrer dans la Maison de Dieu afin d’avoir part avec le Christ pour la vie éternelle»: l’entrée dans le bâtiment-église étant signe de l’entrée dans le peuple-église, communauté rassemblée des croyant qui célèbrent leur Dieu.

 

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