Le mariage: sous quel regard

Le mariage: sous quel regard
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), juin-juillet-août 2020

Texte par Danièle Cretton-Faval | Photo: DR

Le mariage… Quelle belle affaire…
Qu’on ne veut plus faire…
Parce que c’est l’enfer…
Voilà, encore une rumeur populaire qui a passablement d’audience !
Réveillons-nous, le père Noël n’existe pas.

En effet, le mythe du prince charmant fait encore trop de ravages. Tant de jeunes commencent leur vie d’adulte en imaginant trouver le bonheur en l’autre « idéalisé » et paré de prodigieuses qualités qui va leur apporter, et en prime, l’âme sœur incomparable.

Le bonheur ne peut s’acheter, ni se donner. Le bonheur est un petit truc qu’on travaille, point après point, au fil d’or, comme une broderie de prix. Là, il faut y mettre un véritable amour, mais un amour gratuit. La grande cause de nos désillusions en amour, c’est que nous attendons tout de l’autre et surtout le retour de ce que l’on a donné. C’est du commerce donnant-donnant. Alors que l’amour gratuit rend libre, et nous grandit. 

 Le bonheur n’existe pas en tant que tel, et ne s’achète pas, il se façonne, silencieusement, au gré des joies, des rires, des pleurs, des échecs, des souffrances, des tragédies, des petits miracles  de patience, de persévérance.
Ainsi, la petite broderie précieuse  fera partie de toi, et c’est à ce moment-là que tu pourras rayonner, transmettre sur l’autre le bonheur construit de tes mains. 

Etre en relation avec l’autre, c’est aussi comprendre que l’on est faillible, des êtres en « apprentissage », un couple en croissance avec un vide intérieur à remplir à DEUX. Et savoir que personne n’est parfait. Et ne pas tout attendre de l’autre comme si l’autre était un magicien. Il y a parfois, des magiciens… mais c’est l’exception (5% à 10%). Chaque jour est un jour nouveau, rien n’est acquis.

Est-on obligé d’accepter la souffrance dans le mariage ? Oui, c’est une aventure à l’image du navigateur qui décide de participer à la traversée d’un océan, et sait à l’avance, qu’il faudra arriver au but final sans sous-estimer : les efforts gigantesques, les tempêtes qui pourront l’engloutir, la mort le frôler, le froid le paralyser et la solitude à gérer. Mais le navigateur ne voit que le but de son idéal et la joie d’y parvenir.

Mais sous le regard de Dieu, l’aventure est possible. Ne nous dit-il pas : « Venez à moi vous qui peinez, et parlez-moi de vos soucis. Votre fardeau sera plus léger car je prends soin de vous. »

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