Oser le changement 

Oser le changement 
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur des Deux-Rives (VS), septembre 2020

Texte et photo par Jean-Christophe Crettenand

Tout fout le camp ! Notre traditionnelle, ancestrale, indémodable, essentielle, incontournable fête paroissiale n’a pas eu lieu cette année… Le 11 juin, jour de
la Fête-Dieu est arrivé, nous nous sommes rendus à la messe, ne sommes pas sortis pour l’adoration du Saint Sacrement et il n’y a même pas eu d’apéritif à la sortie, et surtout, il a fallu improviser dans l’après-midi.

Evidemment le contexte nouveau, apparu depuis les premiers mois de cette année, nous a forcés à nous adapter. C’est d’ailleurs l’occasion pour moi de faire un retour en arrière, de replonger dans ma mémoire, et de constater qu’en manière de Fête-Dieu – de fête paroissiale pour nous les paroissiens riddans – nous avons bien souvent osé le changement et le résultat a été à chaque fois réjouissant.

En remontant le plus loin possible, je me retrouve dans le pré situé à côté de l’église où se dressait une immense tente blanche. Mes papilles sourient en se remémorant le goût des gaufres de Madame Coquoz. J’essaie de déranger le moins longtemps possible mes parents qui jouent au loto afin de leur demander des sous pour acheter quelques bons qui me permettent de prendre part aux différents jeux organisés, desquels je reviens avec les poches pleines de bonbons et de petits gadgets.
Ce jour de fête est aussi l’occasion de manger des glaces. Enfin je rentre à la maison avec une belle pile de bandes dessinées achetées au stand de Maria Duc.

Quelques années plus tard, avec mon compère Christophe et bien d’autres, c’est nous – au nom des chœurs vaillants et âmes vaillantes (CVAV) – qui organisons les jeux pour les plus jeunes ; je découvrais enfin d’où venaient tous ces gadgets et tout particulièrement le fameux « Monsieur Patate ».

Un beau jour il a fallu sauter le pas, abandonner l’idée du « plein air » pour la salle de l’Abeille. J’y ai appris à racler, j’y ai même crié quelques lotos. Les jeux à l’extérieur se sont petit à petit transformés en bricolages ; les plus jeunes ne restaient plus forcément tout l’après-midi et voulaient se joindre aux parents pour découvrir le loto à l’envers.

Puis le lieu de la fête s’est déplacé une nouvelle fois et a pris ses quartiers au terrain de foot. Le ski-club et la jeunesse de Riddes ont pris le relais des CVAV pour l’animation des après-midi qui a parfois touché uniquement les jeunes, parfois les familles, voire même été combinée avec « Riddes Bouge ». 

En l’état des comptes, force est de constater que ceux qui se sont succédé à « oser le changement » ont permis d’aller de l’avant…

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