Temps fort du pardon: un rendez-vous d’amour

Temps fort du pardon: un rendez-vous d’amour
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Nyon-Founex (VD), mai-juin 2020

Texte et photos par Patricia Durrer

Pour la sixième année consécutive, l’équipe de catéchèse de l’Unité pastorale (UP) a proposé aux enfants se préparant à la première communion ainsi qu’à ceux des parcours 7P, 8P et 9S de recevoir le sacrement de la réconciliation pendant le Carême.

Lors de l’atelier bibliodrame, les différents protagonistes du passage biblique du fils prodigue sont répartis dans la pièce.

Cette année, le coronavirus a menacé le maintien de ce temps fort. Après mûres réflexions, et en conformité avec les recommandations de l’OFSP et celles de l’évêché, la rencontre a eu lieu samedi 7 mars. L’équipe de catéchèse a eu la joie d’accueillir quelque 160 enfants accompagnés d’un parent et répartis en plusieurs volées sur toute la journée. En plus des confessions, des ateliers pour parents et enfants étaient au menu de cette rencontre de 2h15.

Faisons le bien autour de nous
Une première réflexion sur leurs talents et leurs qualités a suscité un vif échange entre parents et enfants. La prise de conscience que Dieu nous aime, qu’il nous a faits à son image, que nous sommes des merveilles, qu’il veut notre bonheur, est un aspect fondamental de la confession. La projection d’un extrait du film « Jésus de Nazareth » a montré ensuite le Sermon sur la montagne, dans lequel Jésus nous donne, avec les Béatitudes, une « charte de la vie chrétienne ».

Si nous mettons nos qualités au service de Dieu et de notre prochain, si nous faisons le bien, nous pouvons vivre heureux ; nous en avons tous fait l’expérience.

Un Dieu de tendresse
Mais il nous arrive d’abîmer la merveille que nous sommes, d’abîmer l’image de Dieu que nous sommes. La tentation nous guette souvent. Elle nous séduit et nous n’arrivons pas toujours à y résister. Nous nous laissons entraîner à faire le mal, nous manquons d’amour pour Dieu, pour notre prochain et pour nous-mêmes. Tristesse et blessures peuvent alors encombrer notre cœur. Confesser nos péchés, demander le pardon de Dieu et recevoir le sacrement de la réconciliation enlèvent un poids sur notre cœur, nous guérit pour que nous soyons en paix, nous donne la force pour aimer mieux. C’est une rencontre avec Dieu, plein de tendresse et de miséricorde : il ne nous juge pas, mais nous aime tels que nous sommes, avec nos faiblesses et nos manques d’amour.

Un programme diversifié et enrichissant
Après un petit examen de conscience, un premier groupe s’est rendu à l’église pour se confesser. Le deuxième groupe a été  accueilli dans deux ateliers, l’un pour adultes, l’autre pour enfants.

A l’église, sept prêtres attendaient les enfants et les parents. La présence du Christ dans le Saint-Sacrement invitait chacun à se recueillir dans une ambiance apaisante favorisée par une musique méditative. Les enfants ont été invités à se confesser en premier ; puis vient le tour des parents qui le souhaitaient. Plusieurs parents en ont témoigné : la démarche de leur enfant a provoqué en eux le désir de se confesser. Quel bel élan et quelle joie ! « Dieu nous embrasse, Dieu fait la fête chaque fois que nous nous confessons », nous rappelle le pape François.

Dans leur atelier, les parents ont expérimenté un « bibliodrame », soit une manière originale de se mettre à l’écoute de la Parole de Dieu. Grâce à la parabole du fils prodigue, dans  l’évangile de saint Luc, ils ont pu, en se mettant dans la peau des différents personnages, laisser résonner la Parole dans leur propre vie et partager entre eux leurs interrogations, leur vécu et leur foi.

L’atelier des enfants leur a permis de prendre conscience que de céder à une tentation peut devenir un péché qui, comme un tourbillon, entraîne toujours plus profondément dans le mal. 

Pour clôturer la rencontre, tout le monde s’est retrouvé à l’église pour un moment d’action de grâce.

Un gâteau au chocolat dur à digérer

Ainsi s’intitulait l’atelier pour les enfants. Emmanuel Milloux, l’animateur de l’atelier, nous décrit son but : « Les enfants ont pu découvrir, à travers une histoire symbolique, qu’il y a deux chemins possibles pour accéder au bonheur : le bon et le mauvais. Le premier, c’est se délecter du gâteau que notre maman a confectionné spécialement pour nous. Le second, c’est manger une part réservée à un autre membre de notre famille.

Si finalement l’expérience est la même (manger une bonne part de gâteau), celle-ci n’a pourtant pas le même goût dans les deux cas. La première est légitime et l’expérimenter nous rappelle une chose fondamentale : Dieu veut vraiment notre bonheur. La seconde est celle du péché et l’expérimenter ne nous procure pas la même satisfaction. Pour un court moment de plaisir volé, elle se transforme vite en réelle tristesse avec des conséquences désagréables. C’est pour toutes les fois où il nous arrive de nous tromper de chemin que nous sommes invités à demander pardon. »

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