«Tout fout le camp»

«Tout fout le camp»
Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Saint-Barnabé (VD), septembre 2020

Par Roger Mburente | Photo: Gildas Allaz

Tel est le thème central de ce numéro ! Les certitudes de l’« ancien monde » sont balayées. Nous sommes surpris par la vitesse à laquelle se produisent les changements dans notre société et dans la structure de l’Eglise, ainsi que par leurs dimensions. Il y a une certaine nostalgie ou une idéalisation démesurée des pratiques et des époques passées. C’est avec désarroi que les changements de temps et mœurs sont accueillis car, pour certains, ces changements signifient une perte de pouvoir et de contrôle. D’où, parfois, le retour à une certaine rigidité ou même à l’autoritarisme !

Pourquoi cette peur ? Si l’Eglise est dans le monde, elle n’est pas du monde. Nous connaissons des changements de structures et de modes de pensée mais, le Christ, Lui, est avec toutes les générations : « Il est le même, hier et aujourd’hui ; Il le sera pour l’éternité » (He 8, 13). Vivons donc l’aujourd’hui de Dieu ! (cf frère Roger de Taizé). Pour le père Florent Callerand, « le tout, c’est d’annoncer l’Evangile et de s’y consacrer intensément, d’une façon de plus en plus ajustée au monde d’aujourd’hui ».

Les souhaits, que je ne cesse de partager depuis des années, sont toujours les mêmes :

– que les structures de l’Eglise se préoccupent de construire l’avenir plutôt que de marcher dans le passé et qu’elles n’étouffent pas des élans authentiques de vie ;

– que, aujourd’hui et demain, chaque chrétien prenne sa part de responsabilité dans l’annonce de l’Evangile et dans la construction d’un monde plus juste et plus fraternel !