Vitraux de Hans Erni, chapelle protestante de Martigny

Quelques nuages résiduels demeurent, mais le soleil est dégagé. Il semble que tout s’éclaire enfin.

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

Si Noé avait 600 ans au moment du déluge, Hans Erni n’en avait « que » 105 lorsqu’il a réalisé les cartons des trois vitraux de la tribune de la chapelle protestante de Martigny. Il s’agit des derniers d’une série de dix-sept baies commencée trois ans plus tôt.

Pour le maître verrier, l’Atelier Simon Marq de Reims, le défi est de traduire la peinture en verre. La tâche n’est pas aisée, les matières sont très différentes et dans le cas d’un vitrail, il convient de prendre en compte le soleil qui traversera l’œuvre (ou pas selon les jours). Nous ne pouvons que souligner la prouesse : la beauté des couleurs, les détails, les mouvements… transparaissent à travers ce vitrail nommé : Noé, le retour.

Le premier mouvement se trouve dans le ciel. Quelques nuages résiduels demeurent, mais le soleil est dégagé. Il semble que tout s’éclaire enfin.

Le second mouvement est l’accueil de la colombe par l’homme. La disposition des mains et des bras, l’inclinaison de la tête, l’échange de regards avec l’oiseau font partie des éléments qui concourent au partage des émotions de l’œuvre.

Un avenir plein d’espoir

Dans un reportage de la RTS effectué lors de l’inauguration des premiers vitraux de la chapelle, Erni explique qu’il souhaite aider à penser un avenir plein d’espoir. L’artiste veut permettre l’enchantement de l’âme en créant un lieu qui invite au recueillement et à la paix. 

La municipalité proposait de financer l’éclairage de l’extérieur du bâtiment. Léonard Gianadda, le mécène qui a offert les 17 baies, a proposé de plutôt réaliser un éclairage intérieur. En effet, ainsi qu’il l’explique dans un de ses Léoguide, si tout le monde ne rentre pas dans les églises, alors il faut « faire sortir le temps dans la rue en l’illuminant ». C’est un véritable cadeau de lumière qui est fait à tous les passants. En ce mois de novembre qui peut parfois être un peu triste, il vaut la peine d’aller se promener à la nuit tombée dans les rues de Martigny.

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