Vitraux de Yoki

Vitraux de Yoki

Eglise catholique de Fleurier, Neuchâtel

Par Amandine Beffa
Photo: Jean-Claude Gadmer

Le vitrail n’est pas une simple ornementation, mais une façon d’inspirer.

Si l’on pousse spontanément la porte des églises romanes et gothiques qui croisent notre route, c’est peut-être un peu moins le cas des bâtiments de béton. Peut-être semblent-ils n’avoir rien de particulier à nous offrir. Il serait toutefois bien dommage de passer à côté de l’église catholique de Fleurier dans le canton de Neuchâtel. En effet, elle accueille en son chœur deux baies réalisées par l’artiste fribourgeois Yoki.

Dès l’enfance, Yoki est fasciné par la lumière. On raconte qu’il parcourait la campagne fribourgeoise à vélo pour admirer les vitraux. Il n’a certes pas connu un chemin tout tracé, mais il a croisé certains très grands noms du renouveau de l’art sacré comme Alexandre Cingria ou Germaine Richier.

Ouverture sur l’infini
Fervent catholique, il ne voit pas le vitrail comme une simple ornementation, mais bien comme une façon d’inspirer, de renvoyer à l’au-delà. 

Certes, les deux baies qu’il a réalisées pour Fleurier sont serties de béton, mais il les conçoit comme une ouverture sur l’infini. Sachant qu’elles représentent respectivement le feu et l’eau, on pourrait être tenté de sauter rapidement sur les thèmes du baptême et du Saint-Esprit. Peut-être serait-ce un peu dommage. Yoki est considéré comme un passeur, un poète de la lumière. Peut-être vaut-il donc la peine de prendre le temps d’écouter ce que nos yeux nous racontent en contemplant son œuvre.

Pour aller plus loin:

BAUD Philippe, MORA Jean-Claude. Yoki, un demi-siècle de vitrail : un monde de lumière, Saint-Augustin 2001.

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