Trois jeunes au Togo

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, UP Glâne (FR), décembre 2019

Par Nicole Monney, animatrice pastorale | Photo: Nicole Monney

Chers paroissiens,

Au début du printemps dernier, bien des personnes ont sans trop savoir à qui cela revenait contribué à une belle aventure humaine. J’ai en effet pu partir avec trois jeunes au Togo pour leur faire découvrir l’expérience humanitaire. Nous avions pris contact avec l’association UMUD, qui nous a facilité toutes les démarches pour notre séjour au Togo. Cette association est présidée par un des catéchistes de l’UP. Elle a à cœur de proposer des séjours humanitaires plus ou moins longs dans plusieurs pays d’Afrique. Nous sommes parties le lundi 29 juillet avec toutes les valises bien remplies, un peu vers l’inconnu, ne sachant pas trop ce qui allait se passer.

A 2h du matin du 30 juillet, nous sommes accueillies par les membres de l’association UMUD directement à l’aéroport. Après quelques heures de sommeil, nous découvrions les lieux avec beaucoup de curiosité. Notre logement était plus que confortable (chambre avec lit, matelas…) avec une petite touche exotique ; les sanitaires, bien distincts des chambres s’employaient de manière locale (un seau d’eau et un petit bol pour s’asperger ou chasser nos commissions). Le seau d’eau se remplissait à la pompe dans la cour. Très sympa. 

On s’occupait très bien de nous, la maman du président de l’association veillait au grain. Nos repas étaient succulents, l’entretien des locaux était assuré par le personnel, malheur à nous si nous touchions au balai ou que nous essayions de faire la vaisselle ! 

Tous les matins, nous nous mettions en route pour notre « travail » à l’orphelinat qui s’occupe de 50 enfants et jeunes gens. Jusqu’à 17 ans, ils vivent tous ensemble sous la surveillance de sept collaborateurs et le directeur. Dès 18 ans, ils sont installés dans un appartement un peu plus proche de leur lieu d’étude ou de travail et apprennent à être indépendants.

Des cours de langue

Notre grande tâche était de leur apprendre quelques rudiments d’anglais, de français, de maths… le matin et l’après-midi c’était un moment un peu plus ludique. Inutile de vous dire que nous avons toutes craqué pour la gentillesse de ces enfants, leur bouille parfois si angélique. Cependant, nous avons aussi été très surprises de leur intelligence et leur vision de la vie. 

Le week-end nous avons profité de visiter le pays. Notre première excursion a été pour Ahépé, le village natal de l’abbé Dominique Gagnon, le prêtre togolais, qui quittait à la fin du mois d’août l’UP Saint-Denis. Nous avons pu profiter de sa demeure, une jolie petite ferme perdue au milieu de nulle part, mais surtout une petite oasis à comparer avec les tumultes de Lomé : nettement moins de pollution, de bruit, pas de moustique !… Quelle jolie petite famille que nous avons rencontrée en les personnes de la maman, du frère, de la sœur, des nièces et même petits-neveux. Ils ont quelques poules et un coq qui crie plusieurs fois la nuit, des chèvres dont une petite un peu têtue qui s’amusait à s’échapper de l’enclos pour aller manger les feuilles de buissons aux alentours.

Voyage à Kpalimé

Le week-end suivant, nous sommes parties dans un autre petit coin très paradisiaque, Kpalimé… nous y avons fait des découvertes peu banales comme un château abandonné depuis 1982… des routes dans un état à faire peur. Impressionnant, à quel point les chauffeurs n’ont pas froid aux yeux. Ce n’est pas qu’il y aurait quelques bosses ou trous, mais parfois il manque carrément des bouts de route ! C’est certes une prouesse, mais peut-être aussi un peu de l’inconscience. Je me faisais du mal pour la voiture ou du moins pour le propriétaire qui devrait entreprendre des réparations. En même temps, tant que la voiture roule on ne s’inquiète pas. Le problème se pose que lorsqu’elle est immobilisée… Kpalimé et ses environs est un lieu bien touristique avec ses cascades, ses centres artisanaux, mais pas seulement. C’est aussi la capitale pour la production du café et du cacao. Bien que nous n’ayons pas visité de champs, parce que la plupart sont privés, nous avons pu en trouver sur le marché. C’est à cette occasion aussi que nous avons goûté à un super fruit le corossol ; très juteux et sucré. Hmmm quel régal !

Chaleur humaine

Ce qui est à retenir surtout, c’est le contact facile avec les habitants ! Où que nous étions, le contact était avenant, chaleureux, un peu comme dans tous les pays « démunis ». La phrase typique que tout le monde connaît grâce à Disney « Hakuna matata » est tout à fait applicable. Si l’on se met dans cet état d’esprit, la vie au Togo est plus qu’agréable. Tu as faim, on te donne à manger, tu as soif, on te donne à boire, tu veux aller à gauche, on te laisse aller à gauche, même s’il fallait aller à droite ! Non, je plaisante, quoique… le touriste est quand même quelqu’un d’important qu’il ne faut pas trop contrarier. Ce qui est fort agréable pour son amour propre, par contre cela devient vite compliqué quand tu souhaites aller à un endroit et que l’on ne te dit pas tout ; par exemple une route impraticable, les détours… Du coup, il faudra juste ajouter 1 à 2 heures de plus que prévu. C’est là qu’ils te sortent leur phrase fétiche : « Vous, vous avez les montres et nous le temps. » Quelle philosophie !

C’est encore avec un grand merci que je termine ce petit compte rendu de notre expérience humaine pour un monde uni pour le développement.

Témoignages

Le bilan général : les jeunes ont été très touchés par la vie à Lomé. En voici quelques témoignages :

« Là-bas, les gens vivent en harmonie les uns avec les autres peu importe leur religion, leur couleur de peau. Cela se ressent à la manière dont ils nous accueillent. Ils sont ouverts d’esprit, curieux et nous parlent volontiers de divers sujets. C’est agréable de vivre avec des gens qui vous acceptent tel que vous êtes sans trop de préjugés. Les personnes, la simplicité de vie et la beauté du pays en lui-même ont eu raison de mon cœur et c’est pourquoi j’y retournerai volontiers, même bien plus longtemps. »

« Cette expérience m’a appris beaucoup de choses sur les habitudes de vie et culturelles qui m’étaient totalement inconnues. Toutes les belles rencontres faites au cours du voyage m’ont permis de découvrir une autre vision de la vie où la religion joue un rôle important. En effet, toutes les activités loisirs ou professionnelles sont dédiées à Dieu. Vous y trouverez facilement un restaurant nommé « Par la Grâce de Dieu », le coiffeur « de la volonté de Dieu »… il est difficile de décrire ce que l’on a ressenti, il faut le vivre… »

« Ce rendez-vous avec le Togo, je l’ai vécu comme un tourbillon de rencontres vivifiantes. Tout d’abord, les enfants de l’orphelinat qui nous ont accueillis avec beaucoup de chaleur et curiosité. Contre toute idée reçue, être avec eux c’était comme respirer de l’air frais malgré les manques dus à leur situation particulière. Ce qui pour nous paraissait peu : un nouveau visage, un livre déjà utilisé, un tout nouveau jeu, une nouvelle chanson, pour eux, c’était une réjouissance à pleins poumons. Leur optimisme et leur bonne humeur ont réussi à m’affecter avant même que je me rende compte. »

Prohibés, pas condamnés

Par Thierry Schelling
Photo: DR
Papes et conciles n’ont pas condamné les apocryphes en tant que tels mais ont prohibé leur usage liturgique. Le point de départ serait le Décret de Gélase, écrit – au moins pour la partie sur les apocryphes – aux alentours de 500. Y sont listés auteurs et œuvres condamnés comme hétérodoxes ; puisque par éponymie le décret est dit « de Gélase » – évêque de Rome de 492 à 496 –, son influence n’a pas été négligeable au cours des siècles suivants.

Jusque-là, par contre, les communautés chrétiennes naissantes lisaient quantité de textes, et pas seulement ceux qui deviendront « canoniques » trois siècles plus tard. Les apocryphes d’aujourd’hui, nullement traités de la sorte alors, participèrent à la formation des premières expressions dogmatiques et disciplinaires de ce qui deviendra l’Eglise chrétienne (disciples du Christ) et catholique (dans le sens d’universelle) 1.

Textes « redécouverts »
Une fois le canon catholique des Ecritures définitivement fixé – ce sera en 1546 à Trente lors du Concile –, ce sont les biblistes qui « redécouvrent » au cours du XXe siècle l’utilité d’analyser les apocryphes pour, anecdotiquement, en voir leur publication en deux volumes dans… la Pléiade en 1997 et 2005 ! Et parmi les théologiens, Joseph Ratzinger ne s’est pas privé, devenu pape en 2005, d’agrémenter ses remarquables catéchèses du mercredi de mentions, voire de citations tirées des apocryphes, en bon exégète qu’il était.

Ainsi, alors que Damase Ier peut refuser la grâce à l’évêque d’Avila Priscillien, condamné – le premier, dit-on, dans l’histoire de l’Eglise – pour hérésie (il sera exécuté en 385), c’est-à-dire pour avoir nourri sa foi et sa pratique de textes non conformes, plus de 1600 ans plus tard, Benoît XVI peut inclure dans ses catéchèses bibliques… des textes qui ont coûté la vie à des « frères en épiscopat ». Sic transit gloria mundi !

1 Comme le rappelle un expert en la matière, Enrico Norelli, professeur émérite d’histoire du christianisme des origines à la Faculté de théologie de l’Université de Genève de 1988 à 2017.

Quel temps pour Noël?

Voici décembre et son flot de lumière qui compense la brièveté des jours. Surabondance de toute part… dans les vitrines, pas nécessairement dans les cœurs. La fièvre des uns en fait vomir d’autres. Décembre, le mois du (de) trop? A cette période, une seule denrée semble cruellement manquer à nos contemporains: le temps ! Tout s’accélère durant cette fulgurante montée de l’Avent comme si une échéance fatale allait tomber sur le monde. Des amis entrepreneurs en témoignent: «Il nous faut à tout prix tout finir avant Noël!» Arrive alors, justement, la veille de Noël: là, le temps semble se retenir de couler… l’espace d’un moment. Par Pascal Tornay
Photo: artmajeur.com

La naissance du temps, acrylique sur Toile (100 x 80 cm) de l’artiste d’origine allemande DagMar.

Les expressions liées au temps – qu’il fait ou qui passe – sont très nombreuses. Peu ou prou, il conditionne notre existence. Nous vivons à l’intérieur de lui (et lui de nous) comme dans une matrice, au sens maternel du terme. Lui, coule mystérieusement. Mais, plus nous l’enfilons dans des catégories – des minutes, des secondes – plus nous en devenons prisonniers : prisonniers de nos propres catégories ! Lui coule, mais nous, en voulant le dompter, combattant pour sans cesse en gagner et éviter d’en perdre – en devenons les parfaits esclaves ! Lui coule, mais de notre côté, le combat à mort est engagé ! Certains d’ailleurs se tuent à « tuer le temps » : la catastrophe est annoncée !

Je vois dans ma propre vie qu’un mûrissement a pu démarrer lorsque le temps s’est arrêté, plus précisément lorsque ma course et mon combat contre lui a enfin cessé. En fait, je suis tombé gravement malade et je n’ai pas eu d’autre choix que de vivre avec « mon » temps, de le laisser faire son œuvre. On dit cela, en général, pour éviter de parler de l’action de l’Esprit Saint en nous… 

Le précieux temps est un facteur, mais l’ouvrier des profondeurs : c’est Dieu ! Patient, il fait avec le temps. Il prend son temps. Il ne brusque jamais. Il attend le temps du mûrissement pour pouvoir apaiser, guérir, purifier et… sauver ! Nous saisissons mal la pédagogie de Dieu, car nous sollicitons souvent de lui une action immédiate, car nous sommes en souffrance ou en détresse et que le temps presse ! Le temps ne presse jamais, c’est plutôt le mal qui « op-presse ». Lui, l’ouvrier des profondeurs, agit autrement : par un patient et puissant amour, il vient à bout de tout. Nous, nous préférons nos combats, mais c’est eux qui viennent à bout de nous ! 

Lui, le « Maître de tous les Temps », qui pourrait si aisément se passer du facteur temps, ne le fait pas… Il fait advenir les choses à temps. La sagesse biblique le rappelle à qui a des oreilles : « Chaque chose vient, oui, en son temps ». (Ecclésiaste 3, 1-15) Noël aussi !

Devenons des « matrices » pour que le Christ puisse prendre vie au cœur de notre vie…

«Toutes les choses que Dieu a faites sont bonnes en leur temps. […] J’ai compris qu’il n’y a rien de bon pour les humains, sinon se réjouir et prendre du bon temps durant leur vie.»
L’Ecclésiaste 3, 11-12

Sortie à Rome du 8 au 11 juillet

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), décembre 2019

Texte et photo par René Delley

Un joli groupe de 14 servants de messe méritants du Littoral et leurs 5 accompagnants se retrouvent sur le quai de la gare de Payerne.

L’année scolaire est finie, nous avons le temps de voyager et de penser aux récompenses. Nous avons pris l’option du transport en train Payerne à Termini Rome. Nous arrivons à 13h59 en gare de Rome. Nous prenons contact avec nos chambres d’hôtel et ensuite la visite de différents sites commence. Nous partons à pied
pour rendre visite à la Rome papale dont Sainte Marie aux Anges et Saint Jean de Latran. Pour nous, qui avons l’habitude d’entrer dans nos sanctuaires librement, nous sommes obligés de montrer patte blanche. Un contrôle est effectué par la police de ce que nous avons sur chacun de nous. 

Le mardi nous allons rendre visite au Vatican, visite qui nous montre les beautés et la magnificence de ces lieux. Nous profitons aussi d’une vue splendide sur Rome depuis le sommet de la basilique. L’après-midi nous nous déplaçons aux catacombes. Toute l’histoire de la Rome chrétienne nous est mise à jour.

Nous découvrons ensuite avec une guide qui nous documente sur le vrai fonctionnement du Colisée, sur la vie des Romains du temps des Empereurs. Nous revisitons en une matinée tous ces péplums qui nous ont trompés. Notre petite cohorte semble bien fatiguée suite à tous ces déplacements. Il nous est encore possible de voir la place d’Espagne et puis nous reprenons nos bagages et rentons chez nous.A consulter aussi le site de www.formulejeunes.ch

Sortie des servants de messe de la paroisse de Mannens-Grandsivaz

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale de Notre-Dame de Tours (FR), décembre 2019

Par Bernard Corpataux | Photo: Bernard Favre

Tous les deux ans, la paroisse de Mannens- Grandsivaz offre une journée récréative à ses servants de messe.

Cette année, le Conseil de paroisse a décidé d’amener ces jeunes à Europa Park à Rust en Allemagne.

Le 31 août 2019, tous les servants sans exception et le Conseil de paroisse in corpore se sont retrouvés à 6h devant le restaurant des Marronniers à Grandsivaz. 

Après un voyage sans histoire en car, tous les enfants ont pu profiter des attractions de ce parc de loisirs, beaucoup d’entre eux ne s’étant jamais rendus dans cet endroit. Les adultes se sont contentés plutôt de visiter ce dernier, tant il y a des choses à voir, de parler un peu de la paroisse, mais surtout de passer un bon moment convivial ensemble.

Après une journée bien remplie, tout ce petit monde était à l’heure à l’entrée du parc pour le retour.

Merci à tous nos servants de messe pour la bonne entente qui a régné entre vous durant cette journée, pour votre gentillesse, pour votre ponctualité et pour les précieux services que vous rendez tout au long de l’année à notre paroisse, à nos prêtres et à notre diacre.

En librairie – décembre 2019

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Une église au cœur des Eaux-Vives
Chantal Renevey Fry, Christophe Allaz et Sabine Ginalhac

La paroisse genevoise de Saint-Joseph célèbre cette année le 150e de la consécration de son église. A cette occasion, un ouvrage résumant les cent cinquante ans de vie de la paroisse est sorti de presse. Grâce à des sources souvent inédites, les auteurs de ce livre décrivent non seulement l’évolution du bâtiment mais aussi celle, plus intime, de la communauté paroissiale tout entière. L’histoire de cette église est à lire en parallèle avec les différentes phases qui ont marqué l’Eglise universelle, notamment celle du Concile Vatican II. Elle devient par là même un précieux témoignage d’un passé qui éclaire le présent.

Saint-Augustin

Acheter pour 25.00 CHFL’Evangile de Thomas
Jean-Yves Leloup

Découvert en 1945 en Haute-Egypte, l’Evangile de Thomas est sans doute le plus célèbre des Evangiles apocryphes. Il comporte une collection de cent quatorze sentences attribuées à Jésus. Très différent des Evangiles canoniques, il ne constitue pas un récit de sa vie. Il n’annonce rien, ne prédit rien, mais présente des paroles du Maître qui auraient été recueillies par l’apôtre Thomas. Les extraits proposés ici, traduits par Jean-Yves Leloup, sont autant d’énigmes qui peuvent révéler à l’homme ce qu’il porte en lui depuis toujours. 

Albin Michel

Acheter pour 13.10 CHFUne vie de saint Philippe Néri
Florent Jacques-Mariamaris

Ce saint originaire d’Italie mérite d’être connu tant son parcours de vie est insolite. Assurément original, on peut dire de lui qu’il est le saint patron de la joie : il racontait des blagues dans la rue, recevait les grands de ce monde en robe de chambre et emmenait son chat à la messe; à sa prière, les malades guérissaient et les étudiants les plus turbulents adoraient le Saint Sacrement. Pas de quoi s’ennuyer en lisant sa biographie : une sacrée dose de bonne humeur ! C’est une BD à plusieurs niveaux de lecture. Comme il s’agit d’une BD historique, certains textes s’adressent plutôt aux adolescents et adultes. Mais les images et les gags visuels plairont aussi aux enfants. L’occasion d’une lecture en famille ?

Cor ad Cor

Acheter pour 22.50 CHFBibliste sans le savoir
Jacques et Guy Billout

Les deux frères Jacques et Guy Billout, l’un prêtre et l’autre dessinateur de presse, ont voulu rendre accessible au plus grand nombre, à la fois par l’image et par un langage simple, ce trésor qu’est la Bible. Sont répertoriées ici une soixantaine d’expressions et citations tirées de la Bible, tout aussi bien de l’Ancien que du Nouveau Testament, avec leur origine et leur usage dans le vocabulaire courant. Qu’y a-t-il de commun entre « Après moi, le déluge », « Rien de nouveau sous le soleil », « Pleurer comme une madeleine » ? La Bible !

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Une crèche pour les petits… et les grands!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs Monthey et Haut-Lac (VS), décembre 2019 Par Bernard Hallet | Photo: Casimir Gabioud Casimir Gabioud, agent pastoral à Orsières, installe sa grande crèche Playmobil à la Maison des Jeunes à Monthey. Une formidable création didactique à découvrir tout au long du mois de décembre. « Il faut bien quatre à cinq […]
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Quatre jeunes prennent la plume

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Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), décembre 2019

Texte par Michel Abbet

A voir ainsi défiler les jours, on prend conscience que le temps de Noël approche à grands pas. Ces moments bénis, chacun les attend pour de multiples raisons. Les écoliers s’impatientent de voir arriver les vacances synonymes de liberté et de sports de neige, les adultes apprécient une fin d’année où le travail aura laissé la place à la détente conviviale et les familles se réjouissent du repas incontournable qui réunira le plus de monde possible. Les mélomanes, eux, se régaleront de mélodies intemporelles propres à ce temps.  Le croyant a lui rendez-vous avec l’histoire incroyable et extraordinaire de la venue de Dieu sur Terre, avec son message d’humilité, de fragilité et d’amour dépouillé.

Noël est devenu le temps des cadeaux. On peut pourtant faire des folies en achats de toutes sortes pour montrer son attachement à ses proches, on n’est jamais tout à fait sûr de faire mouche… Et si l’on prend la peine d’y réfléchir un court instant, on se rendra vite compte que le plus beau cadeau restera toujours celui d’une présence aimante et attentionnée. 

Pour marquer le temps de Noël 2019, L’Essentiel a donné carte blanche à quatre jeunes de notre région pour qu’ils partagent avec nous une de leurs expériences de vie ou leur espoir de croyant. Leurs textes apportent fraîcheur et renouveau, et nous les recevons comme un immense cadeau qui nous va droit au cœur. Nous vous en souhaitons bonne lecture, et formulons tous nos vœux pour que vous passiez d’agréables et d’enrichissantes fêtes de Noël.

Les colis «2x Noël»

Par Pascal Ortelli
Photos: © CRS, Remo Nägeli
A l’occasion des fêtes de fin d’année, partons à la découverte d’une initiative porteuse. Pour la 23e fois, la Croix-Rouge suisse en collaboration avec la Coop, la Poste et la SRG SSR offre une aide concrète aux personnes les plus démunies de Suisse et dans les pays de l’Europe de l’Est et de l’Asie centrale, via l’action « 2x Noël ».

Ensemble, envoyons du bonheur
Le principe est simple : il s’agit de récolter des denrées alimentaires non périssables et des articles d’hygiène corporelle pour aider de façon très concrète les personnes dans le besoin. On peut confectionner soi-même son colis et l’apporter à la Poste qui l’acheminera gratuitement ou bien acheter un paquet déjà tout préparé dans un magasin Coop. 

Il est également possible de créer son colis en ligne en choisissant par exemple d’offrir des repas chauds pour Fr. 25.– ou du bois de chauffage pour Fr. 50.–. Avec cette formule numérique, les dons récoltés sont utilisés pour acheter de la nourriture et des biens de première nécessité sur place, en Europe de l’Est et en Asie centrale. C’est un moyen de soutenir les marchés locaux. On évite ainsi des frais de transport inutiles et en diminue les énergies grises. « L’aide alimentaire de la Croix-Rouge me permet d’avoir un repas chaud tous les jours pendant l’hiver », témoigne Vera Banaga, une femme moldave de 91 ans, sur le site web de « 2x Noël ».

Plus de 60’000 colis récoltés
58’399 paquets et 1888 colis en ligne ont pu être récoltés et redistribués en 2018 pour une valeur de Fr. 237  000.– grâce au concours de nombreux bénévoles. Car ce n’est pas tout d’envoyer des colis, il faut encore des gens en coulisses pour les déballer, trier les marchandises et les préparer en vue de leur redistribution dans toute la Suisse. Chaque année, des centaines de bénévoles se retrouvent à Bern-Wabern durant tout le mois de janvier et jusqu’à la mi-février pour réaliser ce travail capital.

Comme le relève Chantal Stähli de la Croix-Rouge argovienne, « en 2016, une mère venue avec ses deux enfants s’est mise à pleurer de joie en réalisant qu’elle n’aurait pas à se demander ce qu’elle pourrait bien leur donner à manger à la fin du mois ». Même en Suisse, contrairement aux apparences, un tel soutien direct peut s’avérer vital. 

Les colis postaux seront collectés du 25 décembre au 11 janvier. Il est possible de faire un don en tout temps.

Infos sur www.2xweihnachten.ch/fr

Près de 60’000 paquets ont pu être collectés en 2018.

Les servants de messe unis à Marguerite Bays

[thb_image full_width= »true » image= »18988″] Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, paroisse Saint-Laurent Estavayer (FR), décembre 2019 Par Chantal Rosset | Photo: André BiseUn temps fort des servants de messe de la paroisse Saint-Laurent d’Estavayer nous a amenés à la fin du mois d’août à Siviriez  sur les pas de notre future sainte Marguerite Bays. Cette journée fut remplie […]
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Taizé

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Unité pastorale Sainte-Barnabé (VD), décembre 2019

Par Aurélie Romy | Photo: Roger Mburente

Pèlerinage

Trois jeunes confirmées et deux confirmands se sont rendus à Taizé durant les vacances d’automne. Aller à Taizé, c’est être invité à une recherche de communion avec Dieu par la prière commune, le chant, le silence, la méditation personnelle, le partage ! Les jeunes viennent de partout à la fête permanente de la foi à Taizé. Taizé invite les jeunes à être créateurs de paix, de réconciliation dans leurs villes ou villages, leur Eglise locale, avec toutes les générations, des enfants aux personnes âgées. A Taizé, le climat de prière et d’échanges, le fait que personne ne soit appelé à défendre une cause, permettent aux jeunes d’avoir un autre regard et une ouverture à l’autre sans préjugé. Les jeunes peuvent se confier, exprimer leur espérance. 

Aurélie, une des trois jeunes confirmées nous partage les moments vécus à Taizé :
« Nous sommes parties à Taizé au début des vacances d’automne. Sofia, Lisa, Andreia et Gael n’y étaient encore jamais allés. 
Là-bas, on vit des prières, des rencontres et des discussions. Quand on est à Taizé, on oublie tout le reste. On a l’impression d’être complètement ailleurs. Le fait qu’il y ait des gens de plusieurs nationalités nous a donné l’impression que nous n’étions pas en France. 
Nous avons passé trois jours, du dimanche au mardi. Ce séjour a été très enrichissant car nous avons notamment appris à vivre avec très peu de choses et en communauté. 
La prière a lieu trois fois par jour. Les chants, le silence et de courts textes bibliques ponctuent la prière. 
Nous avons beaucoup aimé ce séjour car Taizé est un lieu de partage, où l’on peut aussi se recentrer sur soi-même. 
Merci encore à Roger qui nous a accompagnés ! »

Rencontre européenne
Participer à la rencontre européenne de jeunes à Wroclaw, c’est :
– être soutenus dans la prière par la beauté du chant et la profondeur du silence ;
– être avec des milliers de jeunes, aller aux sources de la foi et de la fraternité ;
– être accueillis par les habitants de Wroclaw et échanger les uns avec les autres en toute simplicité ;
– rencontrer des témoins qui vivent l’Evangile au cœur des défis d’aujourd’hui ;
– trouver un nouvel élan.

(com.)Plus d’informations et inscription sur : www.jugendtreffen.ch

Les coptes

Texte et photo par Nicole AndreettaQui sont les coptes ? D’où vien­nent-ils ?

Le mot « copte » dérive de la racine gypt qui a donné en grec aegyptos, égyptien.

La langue copte est issue de la langue parlée autrefois par les pharaons.

L’Eglise copte orthodoxe est une Eglise apostolique, originaire d’Egypte. Elle est représentée par 120 évêques répartis dans le monde. Selon la tradition, elle a été fondée par saint Marc l’évangéliste. Sa Sainteté Tawadros II (Théodore II), pape d’Alexandrie et patriarche de toute l’Afrique est le 118e primat à lui avoir succédé. Les coptes constituent la plus grande Eglise chrétienne du Moyen-Orient. La majorité, environ 8 millions, vivent en Egypte. 

On rapporte qu’ils furent les premiers martyrs chrétiens de Suisse. C’est en effet, à Agaune (Saint-Maurice) que se déroula, à la fin du IIIe siècle, le massacre d’une légion composée de 2500 jeunes coptes venus de Thèbes (actuellement Louxor).

Aujourd’hui, en Suisse, la communauté copte réunit quelques centaines de familles.

La commune de Meyrin (Genève) abrite le siège de l’Eglise copte orthodoxe de Suisse.

Il existe également une Eglise copte-catholique, de rite oriental et rattachée à Rome.

Le dimanche 27 octobre dernier, la paroisse de la Visitation, à Meyrin, a reçu le Père Kamil Samaan, un prêtre copte-catholique de passage en Suisse. Sur l’invitation de l’œuvre d’entraide « Aide à l’Eglise en détresse », il a témoigné de la situation des chrétiens d’Egypte.

Le Père Kamil fait partie de la commission Justice et Paix égyptienne. Il a représenté pendant plusieurs années l’Eglise catholique dans toute sa diversité (sept rites : copte, grec, latin, maronite, syrien, arménien et chaldéen) au Conseil des Eglises d’Egypte. Malgré la discrimination subie par la population chrétienne, il pense que le dialogue est possible dans ce pays avec les musulmans modérés. Depuis la chute du président Morosi, il entrevoit une lueur d’espoir.

« L’économie du pays ainsi que les conditions de vie s’améliorent. Depuis l’avènement du pape Tawadros, le dialogue œcuménique entre les confessions s’est considérablement amélioré, de même les relations avec les autres religions. »

«Un message plein d’espérance pour le temps de l’Avent.»

«Il n’y avait pas de place pour eux? Pas si sûr…»

Par Jean-François Bobillier
Photos : DR, Franciscains international

Vous connaissez l’histoire : Marie et Joseph cherchent un lieu d’accueil pour que leur enfant vienne au monde dans la chaleur d’une hospitalité bienveillante. Mais il n’y avait pas de place pour eux. 

Plus de deux mille ans plus tard, une place arrangée avec amour est-elle enfin disponible dans le cœur de l’homme contemporain pour accueillir ce nouveau-né ? 

Ma pensée est nourrie par les multiples rencontres vécues avec des adultes, notamment dans le cadre des préparations aux baptêmes. 

Jésus paraît être le grand absent de nos vies et le grand oublié de notre époque ! Pour preuve : « Jésus n’a jamais existé ! » « Qui nous prouve que ces histoires sont vraies ? » « C’était juste un homme qui avait des super pouvoirs ! » « C’est bon maintenant : on est adultes, l’histoire du Père Noël ou de Jésus, on ne nous la fait plus ! » « Tout a été inventé ! » Mais oui, ces paroles viennent de personnes baptisées et désirant le baptême pour leur enfant, souvent pour « perpétuer une tradition » ou « parce qu’il faut le faire ».

Dès lors, que proposer lors de ces soirées de préparation ? Parler de nouvelle évangélisation ? des symboles de l’eau ou de la lumière ? de l’Esprit Saint ? Décortiquer le Credo ?… Ça n’est pas une blague : la majorité des personnes rencontrées ne croit pas en l’existence de Jésus. 

Et pourtant ces soirées sont formidables ! Tout peut y être déposé : colères, blessures, questions, doutes, témoignages et j’en passe. Quelques larmes ont même coulé. Autour d’un verre de rouge la salle du prieuré se transforme en bouillonnant lieu de débat. Génial ! « Tu sais, la semaine passée je n’avais aucune envie de venir, mais ce soir je me réjouissais ! », me glissa à l’oreille un jeune père de famille. 

Vient le moment où, soit mon collègue et ami Pascal soit moi-même, nous témoignons de notre foi. Avec nos mots, nos doutes, nos maladresses, nos vies. Oh, non pour convaincre mais pour rejoindre. En effet, comme il est aisé de faire le constat que rien ne nous différencie d’eux sinon le vocabulaire utilisé pour dire l’Amour !

Il y a fort longtemps, Joseph et Marie se sont vu refuser l’hospitalité sous prétexte qu’il n’y avait plus de place. Et si place il y avait en réalité, mais que la sublime transparence du cœur et du regard de Marie avaient bouleversé les hôtes ? Et si le tressaillement de l’enfant les avait à ce point ébranlé, qu’ils n’osaient croire que Dieu se tenait à leur porte ?

Aujourd’hui encore, les « non-pratiquants » font réellement l’expérience du tressaillement de l’Amour en eux. C’est vrai, ils ne l’expriment pas en parlant de l’effusion de l’Esprit ou du kairos et ne le manifestent pas par un Gloria ou par l’oraison. Il n’empêche que… Maurice Zundel écrivait : « Il y a en moi plus que moi. Quiconque a fait cette expérience n’a pas besoin qu’on lui montre l’existence de Dieu. » 

A nous, témoins de la foi chrétienne, d’adapter notre langage en faisant preuve d’une grande délicatesse et d’accorder à toute personne notre présence réelle et authentique afin qu’elle prenne conscience qu’en elle une nouvelle naissance est possible.

«Il y a en moi plus que moi»

«Tant crie-t-on Noël qu’il vient!» (François Villon vers 1450)

Texte par Pierre-Georges Produit
Photo: Véronique Denis

Pour nous, c’était vers 1950. Début décembre, à l’école, des images de pères Noël commençaient à passer d’un banc à l’autre. Ils portaient des houppelandes vertes, rouges ou brunes, de grosses bottes et une belle barbe blanche. Décollées de pains d’épices… et glissées dans le livre de lecture, ces images s’y recollaient parfois. Situation embarrassante certes, mais ça commençait surtout à sentir Noël… A l’église, on chantait « Venez divin Messie… venez, venez, venez… » C’était l’Avent. Autour du 6 décembre, un soir, au détour d’une ruelle, vous pouviez surprendre un Saint-Nicolas de Myre ou…un père fouettard, s’en allant avec hotte ou sac visiter quelques enfants pas sages du quartier pour les inviter à le devenir d’ici Noël faute de quoi… oh, ils trimbalaient avec eux quelques « vouistes » pour impressionner, mais ils distribuaient plutôt mandarines, cacahouètes ou autres petits chocolats histoire d’allumer dans les cœurs l’espérance… de Noël.

Des jours, depuis l’école, vous entendiez les cris aussi désespérés que stridents d’un cochon qu’on sortait de son « kramouo » ; dans le Petit Chemin l’attendaient une peu rassurante « koble » et… le boucher de campagne… 

Bon, c’était pour une bonne cause : à Leytron les saucisses grasses faisaient partie du réveillon… de Noël.

Une autre fois, entre arithmétique et histoire sainte, le régent nous faisait redire la petite poésie « Le ciel est noir, la terre est blanche, cloches carillonnez gaiement ! » Le problème était que la réalité ne correspondait pas toujours aux paroles… alors, « tant crie-t-on la neige qu’elle vient ! » Alors, oui, on criait la neige en chantant « Les anges dans nos campagnes », « Il est né le divin Enfant » devant le sapin planté dans un angle de la classe. Quelle joie lorsqu’un soir, dans le halo lumineux de l’unique lampe publique du coin, commençaient à tourbillonner les premiers flocons. Déjà on s’imaginait la neige crisser sous nos souliers sur le chemin de l’église pour la Messe de Minuit…
A l’église, l’autel latéral de droite était désormais caché derrière des sapins sous lesquels une grande crèche de papier rocher et de mousses occupait toute la place. Près de l’étable avec Marie, Joseph et l’Enfant-Jésus, il y avait toujours un petit torrent qui descendait avec un petit pont de bois et une petite vache dessus. Au-dessus de Bethléem, un ciel bleu foncé tout étoilé et tout en haut une inscription en grandes lettres majuscules lumineuses GLORIA IN EXCELSIS DEO !

Le chœur d’hommes chantait : « Minuit chrétiens, c’est l’heure solennelle où l’Enfant Dieu descendit jusqu’à nous ! » C’était Noël !

Une musicienne à la maison

Dans le cadre du Concours National d’Exécution Musicale (CNEM), depuis de nombreuses années, des familles riddannes accueillent dans leur foyer, pour quelques jours, les participantes et participants.

Texte par Frédéric Métroz
Photos: François Delaloye, Frédéric Métroz

Du mercredi 9 au dimanche 13 octobre, nous avons accueilli chez nous, à Riddes, Mengiy Xu. Cette flûtiste talentueuse est étudiante à la haute école de musique à Genève. Elle est originaire de Chine, d’une ville qu’elle qualifiait de « petite », même si elle est quatre fois plus grande que la cité du bout du lac ! Notre hôte prenait part au concours national d’exécution musicale dans le majestueux cadre du centre culturel de La Vidondée à Riddes. Ce concours est ouvert à la flûte, la clarinette, la trompette et au trombone.

Dans un premier temps, j’avoue que je n’étais pas très enthousiaste à l’idée d’accueillir quelqu’un dans cette période déjà passablement chargée, mais l’expérience s’est avérée extrêmement positive, en particulier pour nos enfants. En effet, ils trépignaient d’impatience au moment d’accueillir chez nous une artiste dont nous ne connaissions rien. Imaginez notre désarroi pour répondre à leurs assaillantes questions : « C’est un garçon ou une fille ? Il joue de quel instrument ? On pourra l’écouter ? Il s’appelle comment ? Il vient d’où ? Il pourra dormir avec moi ? » Eliah et Lina étaient très curieux et très impatients. Le voile est tombé le mercredi à midi lors d’un repas que nous avons partagé avec Mengiy. J’ai vu des étoiles dans les yeux de mes enfants au moment où elle est passée la porte. Quand ma fille a appris qu’elle jouait de la flûte, elle s’est empressée de grimper à l’étage pour aller chercher sa petite flûte en bois afin de montrer à notre invitée qu’elle aussi « savait » jouer de la flûte. Autant dire que son petit solo a tout de suite permis de briser la glace, dans un fou rire général.

Mon épouse Lauriane a eu la chance de faire ses corrections du mercredi après-midi sur des airs enchanteurs. Pour ma part, j’ai été surpris par l’appétit de cette frêle jeune femme. Quand je l’ai vue se servir, j’avoue que je suis resté stupéfait. Puis, en découvrant le nombre d’heures qu’elle passait inlassablement à répéter dans notre bureau, je me suis rendu compte que son investissement s’apparentait à celui d’un sportif d’élite, qu’il réclamait un effort physique et une concentration intenses et j’ai alors mieux compris l’énergie que cela demandait.

Nous avons eu l’occasion d’aller en famille assister à son épreuve qualificative du jeudi soir. Elle était la dernière à passer et la tension se sentait. Nous avons bien remarqué qu’éloignée des siens, notre présence était pour elle très précieuse. J’avais peur que les enfants ne dérangent durant son interprétation, je me demandais à quel point une petite fille de deux ans et demi et un garçon de quatre ans et demi pouvaient rester attentifs durant une dizaine de minutes en écoutant de la musique classique. Eh bien, ils ont écouté religieusement de la première à la dernière note, captivés et transportés par les merveilleuses mélodies produites par notre hôte. Quelle joie ce fut pour nous tous d’apprendre que Mengyi s’était qualifiée pour la finale du vendredi !

Après avoir récupéré les enfants à l’UAPE et à la crèche en début d’après-midi le vendredi, je leur ai proposé d’aller voir à quelle heure notre artiste jouait. Quelle surprise en arrivant devant la Vidondée : elle était justement devant la porte et s’apprêtait à entrer en scène. Un timing parfait ! A nouveau, j’ai perçu que le fait de pouvoir compter sur quelques supporters dans le public lui conférait de la confiance et de l’énergie. Le niveau d’exigence des morceaux du vendredi était très impressionnant, je ne suis pas spécialiste, mais j’ai été soufflé de découvrir une palette technique ahurissante.

Finalement, Mengyi a terminé deuxième du concours dans la catégorie flûte. Au-delà de ce résultat, c’est l’expérience de l’accueil, de la rencontre, de la découverte qui nous a tous enrichis et l’émotion était forte au moment des adieux, alors même qu’elle était une parfaite inconnue pour nous quelques jours auparavant. Mengyi est repartie avec quelques dessins dans sa valise et nous sommes restés avec des airs féériques dans nos cœurs.

Dès son départ, Lina m’a demandé : « Elle revient quand ? » et Eliah d’ajouter : « L’année prochaine, je voudrais une fille blonde qui joue de la harpe.  » Je leur ai rétorqué que je ne pouvais rien garantir quant à l’instrument et à l’identité de l’artiste, mais qu’il était certain que nous referions de la place à une nouvelle rencontre musicale et humaine dans notre foyer.

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