Le courage de l’altérité

Par Thierry Schelling
Photo: DREn 2015, pour son Message pour la Journée mondiale des migrants (18 janvier), le pape François avait titré : « L’Eglise sans frontières, mère de tous ».

Dans l’esprit de la Pentecôte, l’Eglise, écrit-il, se doit d’annoncer que Dieu est amour à tous les peuples, diffusant dans le monde entier « la culture de l’accueil et de la solidarité ». Il rappelle que l’accueil de l’étranger est un commandement biblique… qui peut être mis à mal par des catholiques (individus ou communautés) qui expriment leurs suspicions et préjugés vis-à-vis de l’autre venu d’ailleurs, voire leur méfiance et hostilité… On peut se tenir prudemment à distance des plaies du Seigneur, dit-il en paraphrasant Evangelii gaudium (n. 270)…

Soulignant le caractère multiculturel des sociétés contemporaines, le Pape y voit un encouragement pour l’Eglise « à assumer des nouveaux engagements de solidarité, de communion et d’évangélisation ». 

Notez l’ordre : d’abord solidarité – attitude aconfessionnelle – puis communion – forcément celle des différences, dans le respect mutuel de leur autonomie mais enrichie par l’interaction entre elles – et finalement évangélisation – le travail de tout-e baptisé-e : annoncer le Christ, aimer (et faire aimer) le Christ, et servir (et apprendre à faire servir) le Christ, ou plutôt comme le Christ, les autres qui en ont besoin.

Favoriser la culture de la rencontre
L’attitude de base est celle qui favorise la culture de la rencontre avant tout. Le fait migratoire, passé ou récent, aide « à élargir les dimensions d[u] cœur [de l’Eglise] pour manifester sa maternité envers la famille humaine tout entière », conclut-il.

Commençons par regarder dans notre propre communauté, assemblée liturgique, groupe paroissial ou équipe de collègues en ministère, combien pluriculturels nous sommes de facto, et comment nous sommes toutes et tous filles et fils de migrants ! Ce n’est qu’une question de dates dans l’histoire…

Isaïe, le prophète de l’espoir!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2020

Par Romaine Carrupt | Photo: DR

Le Temple sera une maison de prière pour tous les peuples.

« Je les ferai venir sur ma montagne sainte. Je les remplirai de joie dans ma maison de prière. J’accepterai les sacrifices et les dons qu’ils m’offrent sur l’autel. Oui, on appellera ma maison Maison de prières pour tous les peuples. » (Isaïe 56, 7)

Il y aura plus de justice, les guerres n’existeront plus, il n’y aura pas d’exclus, les larmes et les peurs, les inquiétudes laisseront place à la joie et au bonheur du Vivre ensemble. Nous serons tous en Dieu et Dieu en nous.

«Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs.»

Il n’y a pas de frontières pour l’amour de Dieu, pas de frontière pour l’Eglise. A tous les peuples, il a versé son amour dans les cœurs. Il veut faire de nous ses fils et ses filles par Jésus Christ ! Il veut que nous soyons saints et saintes. Que tous les peuples, toutes les nations quelles que soient leurs cultures, se fréquentent, se rencontrent et s’aiment. Il n’y a pas de frontières pour vivre dans l’unité et l’amour du Christ. La culture du Royaume des cieux se dessine et vient habiter nos vies afin de ne former qu’une seule Lumière des Nations. Celle du Christ qui est la Vérité et la Vie. Il viendra le temps de renverser les barrières et les banalités, de renouveler l’intelligence à l’écoute de la Parole de Dieu. Ainsi nous pourrons conjuguer notre caractère et la mentalité du Christ pour manifester un style de vie conforme à celui du Royaume des cieux.

Unifier est difficile, mais l’Esprit Saint travaille auprès des humains afin que chacun puisse prier son Dieu avec amour et chasser la peur de l’autre.

A long terme nous sommes appelés à démolir les frontières pour porter notre vision de l’Eglise vers un Nouvel Espoir.

Prière pour la famille

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur de l’Entremont (VS), janvier 2020

Photo: pixabay

Père céleste,

Tu nous as donné en la Sainte Famille de Nazareth un modèle de vie.

Ô Père aimant, aide-nous à faire de notre famille un autre Nazareth où l’amour, la paix et la joie règnent.
Que nous puissions être profondément contemplatifs, intensément eucharistiques et vibrants de joie.

Aide-nous à rester unis dans la joie comme dans la peine grâce à la prière en famille. Apprends-nous à voir Jésus dans les membres de notre famille, spécialement dans les moments douloureux.

Fais que le Cœur eucharistique de Jésus rende nos cœurs doux et humbles comme le Sien et qu’il nous aide à accomplir saintement nos devoirs familiaux.

Que nous nous aimions les uns et les autres comme Dieu aime chacun de nous, de plus en plus chaque jour, et que nous nous pardonnions nos offenses comme tu pardonnes nos péchés.

Ô Père aimant, aide-nous à recevoir tout ce que tu nous envoies et à donner généreusement tout ce que tu demandes avec un grand sourire.
Cœur Immaculé de Marie, cause de notre joie, prie pour nous.

Saint Joseph, prie pour nous. Saints Anges gardiens, soyez toujours avec nous, guidez-nous et protégez-nous.    

Ainsi soit-il

Bienheureuse Mère Teresa

Jeux, jeunes et humour – janvier 2020

Par Marie-Claude Follonier[thb_image image= »4423″ img_link= »url:%2Fwp-content/uploads/2019/12/Jeux_janv2020. »]

Question d’enfant

Si Dieu nous a créés à son image, pourquoi sommes-nous si différents?
Etre créé à l’image de Dieu ne signifie pas être sa copie. Dieu, personne ne sait à quoi il ressemble. Par contre Jésus nous dit qu’il est Père et que nous sommes tous ses enfants. Un enfant ressemble à ses parents sans leur être conforme en tout point. Avec Dieu, c’est pareil : nous lui ressemblons, parce qu’il nous donne la capacité d’aimer comme il nous aime. Nos différences sont autant de trésors qui manifestent son amour. A nous de les cultiver.

Par Pascal Ortelli

Humour

Lors d’une messe, une maman et Pascal, son enfant de cinq ans, écoutent la prédication d’un père capucin. Celui-ci, fort d’une barbe impressionnante, avec sa bure brune, arrose l’assemblée de paroles fortes, accentuées par des gestes aussi démonstratifs qu’expressifs. Le petit Pascal prend peur devant une telle démonstration de force et se serre contre sa maman. Tout à coup, le père capucin, emporté par son élan, avec son bras, fait apparaître le cordon de sa bure au-dessus de l’ambon. Pascal, paniqué, se tourne vers sa mère : « Maman, on décampe ! Il s’est détaché ! »

Par Calixte Dubosson

L’Eglise est donc catholique!

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, décanat Sion (VS), janvier 2020

Par l’Abbé Philippe Aymon | Photo: Pixabay

Catholique, un mot tout simple qui résume le thème annoncé pour ce numéro du magazine paroissial : « «  Eglise sans frontières  », dans la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues… » 

Dans l’antiquité les dieux étaient ceux d’une nation : les dieux d’Egypte n’étaient pas ceux des Grecs ou des Romains, ni des Helvètes ou des Gaulois. Certaines divinités étaient associées à une profession : Mithra, dont on a retrouvé un lieu de culte à Martigny, était une divinité dont les fidèles étaient obligatoirement des militaires. Dyonisos était le dieu de la vigne, du vin et de l’ivresse mais pas des cultivateurs d’abricots. 

Mais la religion chrétienne est la première à s’adresser à tous les humains, à être véritablement catholique. Ce mot d’origine grecque signifie : « universel », s’adresse donc à la diversité des âges, des nationalités, des cultures, des langues et ceci depuis l’exhortation adressée par Jésus : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19)

Mais cette mission destinée à l’universalité du genre humain, par laquelle tout un chacun est appelé à faire partie du Peuple de Dieu, n’est que le deuxième aspect de la « catholicité » de l’Eglise. Le premier, le plus essentiel, affirme non pas un aspect géographique ou sociologique, mais théologique. Il recouvre la totalité et l’intégralité de la foi et des moyens de salut dont l’Eglise est dépositaire, ce qui la qualifie à juste titre de « catholique ».

Annoncer le second en oubliant le premier de ces deux aspects, ne serait pas très « Catholique », ce serait la considérer comme une ONG, la réduisant à sa dimension sociologique. Or l’Eglise rassemble des hommes de toutes cultures dans la plénitude de la foi ; ne l’oublions pas à l’heure de la mission !

Pour aller plus loin, on lira avec grand profit le Catéchisme de l’Eglise catholique au
N° 748ss « Je crois à la Sainte Eglise catholique » et plus particulièrement au N° 830ss « l’Eglise est catholique ». 

P.-S. : Et j’allais oublier : toute l’équipe pastorale du décanat de Sion vous souhaite une bonne et heureuse année 2020 !

Une pasteure engagée et ouverte

Rencontre avec Isabelle Court, pasteure dans la paroisse de Begnins, Burtigny, Le Vaud, Bassins. Une femme profondément engagée dans l’œcuménisme.Texte et photo par Sylvie Humbert

Isabelle Court, votre existence n’a pas été un long fleuve tranquille. Et Dieu vous a surprise plus d’une fois…
Certes ! Je suis née à Genève en 1964 dans une famille protestante très traditionnelle. Ma grand-mère, par exemple, s’habillait en noir le 24 août, jour anniversaire du massacre de la Saint-Barthélemy ! Enfant, j’ai participé à plusieurs camps de la Ligue pour la lecture de la Bible. C’est là que j’ai commencé à lire la Bible et que, pour la première fois, j’ai donné ma vie à Dieu.

L’adolescence et le début de l’âge adulte ont été une période de révolte assez difficile à vivre. Puis j’ai retrouvé la foi lors d’un culte de Noël. Il s’est passé quelque chose de très fort ce jour-là.

Je me suis alors engagée à Radio Cité, la radio des confessions chrétiennes de la région genevoise, en parallèle à mon travail à la banque. J’y ai côtoyé des gens de divers horizons qui m’ont sensibilisée à l’œcuménisme. A cette époque, j’accompagnais une amie à la messe. C’est elle qui m’a fait découvrir les richesses spirituelles de la foi catholique.

Quand la banque dans laquelle je travaillais a été restructurée, j’ai pris une année sabbatique. J’en ai profité pour suivre des cours à la Faculté de théologie protestante de l’Université de Lausanne et ça a été le coup de foudre !

Malheureusement, très peu de temps après, ma mère est morte d’un cancer fulgurant. Je suis entrée dans un grand combat intérieur : j’étais en colère contre Dieu. Mes études de théologie m’ont été d’un grand secours durant cette période, mais je ne voulais pas devenir pasteure.

A la fin de mes études, je me suis décidée à faire mon stage pastoral, étant trop âgée pour commencer une carrière dans l’enseignement. Nouveau coup de foudre ! C’est ainsi que je me suis retrouvée en septembre 2013 à Burtigny pour mon premier poste. J’ai été consacrée en septembre 2015, à 51 ans. Je suis une vocation tardive.

Comment vivez-vous l’œcuménisme aujourd’hui dans nos villages ?
J’ai trouvé une forte volonté des laïcs, aussi bien protestants que catholiques, de faire des choses ensemble: pour la marche de l’Avent, la kermesse, la prière de Taizé, la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, la soupe de Carême. Mais je sens, en revanche, des réticences croissantes de la part des curés ; et ils ont beaucoup plus de peine qu’avant à trouver du temps pour préparer les différentes activités œcuméniques, leur charge de travail étant très importante.

L’hospitalité eucharistique ne va pas de soi non plus. On a dû abandonner la prière de Taizé par manque de renouvellement. On a aussi laissé tomber la kermesse parce que trop peu de gens pouvaient donner de leur temps. Elle a été remplacée par un repas communautaire.

La marche de l’Avent est devenue une prière d’une demi-heure suivie d’une raclette. Nous réfléchissons à une manière plus solide de vivre la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens.

Des projets ?
Nous voudrions proposer, avec quelques paroissiens des deux communautés, un temps de prière dans tous les villages de la communauté de Begnins chaque soir de la Semaine de l’unité des chrétiens. Nous commencerions par la chapelle catholique de Begnins, puis nous irions à Bassins, Burtigny, Le Vaud, Marchissy et Longirod, qui ne se trouvent pas dans le périmètre de ma paroisse, mais dans celui de la paroisse catholique.

Nous allons également proposer 24 heures de lecture de la Bible au temple de Begnins. Elles pourraient débuter le samedi à 10h pour se terminer le dimanche à 10h avec le culte qui clôturerait la semaine de prière; un prêtre pourrait prêcher.

Il me paraît important de travailler main dans la main avec la communauté catholique de Begnins sur les sujets qui nous rassemblent : la prière et la Parole.

Eglise sans frontière

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), janvier 2020

Par le curé Alexandre Barras | Photo: Anne-Marie Maillard

Le titre de L’Essentiel de ce mois est évocateur. Alors que cer- taines personnes veulent verrouiller les frontières de leurs Etats et tout contrôler, on nous parle de l’Eglise sans fron-tière. N’y aurait-il aucune limite à l’Eglise?Tout d’abord il faut nous entendre sur le mot Eglise. Ce mot qui signifie «assemblée» nous rappelle que l’Eglise est la communauté des croyants. Tous les baptisés constituent l’Eglise du Christ, le peuple de Dieu. Avec ce simple préambule nous constatons que l’Eglise se trouve partout sur la terre puisque sur chaque continent se trouvent des chrétiens qui prient, qui célèbrent le Christ ressuscité et vivant. C’est la réponse au désir de Jésus que sa Parole et sa présence rayonnent partout et ceci sans aucune frontière de langue, de race, de peuple ou de nation. L’Evangile est universel. Le Seigneur est venu sur la terre pour sauver tous les hommes et les femmes du monde sans exception. C’est ce que nous rappelle le temps de Noël que nous venons de fêter. Le Verbe se fait chair et il a habité parmi nous. Il s’est incarné pour donner au monde la paix, la vie, la réconciliation.

Cependant, pour revenir à la question posée au début de mon propos, oui il y une limite à l’Eglise, cette limite c’est moi ! Puisque l’Amour ne s’impose pas mais se propose, s’offre, je puis donc le refuser, le rejeter. En mettant une frontière à mon coeur et à mon intelligence, je ne permets pas à Dieu de venir me visiter pour faire en moi sa demeure. Je refuse de me laisser aimer et patiemment changer. Comme il est dur de se laisser transformer, de quitter ses mauvaises habitudes, ces certitudes souvent erronées pour embrasser la Vérité ! Mais notre Seigneur ne désespère pas. Il attend sans se lasser que j’ouvre, un peu, ma porte à sa présence. Abattons nos frontières intérieures pour laisser toute la place au Roi des rois, au Seigneur des seigneurs.

Bien à vous frères et soeurs sans frontière.

Quand les jeunes rencontrent les confirmés

Le groupe des jeunes de la région a organisé une soirée pour les confirmés. L’occasion de les inviter à le rejoindre pour poursuivre leur chemin dans la foi avec des adolescents de leur âge. Entre discussions et rires, la soirée fut une franche réussite.Par Audrey Boussat
Photos: Mabel Steinemann, Stéphane Ernst, Audrey Boussat

Le groupe des jeunes de l’unité pastorale comprend deux entités : la première s’adresse aux moins de 18 ans, l’autre aux plus âgés. Mais c’est main dans la main que tous les membres ont œuvré pour offrir aux nouveaux confirmés une soirée placée sous le signe des échanges et de la joie. L’idée de cette ultime rencontre de leur parcours de confirmation ? Faire prendre conscience aux plus jeunes que leur quête spirituelle peut continuer après le catéchisme, notamment s’ils rejoignent un groupe de jeunes.

Après une brève introduction par Stéphane Ernst, animateur du groupe, et l’abbé Jean-Claude Dunand, curé modérateur, les confirmés ont été invités à participer à trois ateliers. Entre les différentes activités, tout le monde s’est régalé grâce à un buffet canadien qui n’aurait pas vu le jour sans la générosité de chacun.

Une deuxième famille
L’un des ateliers consistait en une présentation du groupe des jeunes. Il était enrichi par les témoignages de plusieurs membres. Roxane (25 ans et ayant passé 10 ans dans l’équipe) a confié : « Les membres du groupe sont tous devenus des amis très proches ; c’est comme une deuxième famille. Grâce aux aventures vécues ensemble, notamment les JMJ et les voyages d’été, nous avons tissé des liens très forts. Je sais que je peux être moi-même dans le groupe. Je peux parler tant de ma foi que de choses de la vie quotidienne sans jamais être jugée ».

Les membres du groupe ont insisté sur le fait qu’une présence régulière aux rencontres n’est pas obligatoire : chacun doit se sentir libre de venir quand cela lui plaît. Partage, rire et bienveillance sont les mots qui semblent le mieux caractériser l’ambiance qui règne lors des réunions du vendredi soir.

Importance de la prière
Un autre atelier était consacré à la relation que chaque confirmé entretient avec Dieu au quotidien. Un atelier animé par Samantha, Jérémie et Charlotte. Cette dernière s’est confiée après coup sur ce qu’elle avait ressenti : « Cette soirée a été pour moi une belle occasion de rencontrer de nouveaux jeunes. J’ai décelé chez eux un véritable désir de s’approprier les clés d’une foi profonde. L’importance de la prière, d’une relation intime et de confiance avec Jésus, est très vite devenue le centre de notre discussion. Certains ont témoigné, d’autres ont posé des questions. Tous en sont ressortis grandis ».

Un moment de louange dans l’église a clôturé cette agréable soirée en beauté. Charlotte et Luisa, une jeune confirmée, ont ravi les oreilles de chacun par des chants d’adoration entraînants. Des chants suivis d’un instant de recueillement en silence.

Un message attrayant
Le message de la soirée ? La confirmation n’est pas une fin en soi, mais le début d’un merveilleux cheminement de foi, encore plus enrichissant quand on le partage dans un groupe et entre amis. A bon entendeur, salut !

Si cet article vous a intéressé et que vous souhaitez en apprendre davantage sur le groupe des jeunes de l’unité pastorale Nyon-Terre Sainte, vous pouvez contacter Stéphane Ernst au 079 252 61 25 ou à l’adresse suivante : stephane.ernst@cath-vd.ch. Toute nouvelle recrue est la bienvenue !

Dans l’atelier animé par l’abbé Jean-Claude Dunand, les jeunes ont analysé l’icône de l’amitié de Taizé. Ils ont aussi échangé sur la thématique de la sainteté.

Agenda

Pour les 14-17 ans : le premier et le troisième vendredi du mois sous l’église de la Colombière.
Pour les 18 ans et plus : le dernier vendredi du mois sous l’église de la Colombière.

Forum «Ensemble, faisons vivre l’Eglise»

Un forum sur le thème «Ensemble, faisons vivre l’Eglise» aura lieu le 1er février à Nyon. Une journée de reconnaissance, de partage, d’apport théologique et de convivialité pour les bénévoles et tous les paroissiens de l’unité pastorale.Par Fabiola Gavillet Vollenweider

L’année pastorale 2019-2020 reprend le thème du bénévolat. Sous l’impulsion de l’Equipe pastorale, tout un travail a été entrepris en collaboration avec les différentes communautés de notre territoire.

Première étape : un état des lieux approfondi permettant d’avoir une bien meilleure compréhension de la constellation « bénévolat » sur l’unité pastorale (UP). Une conférence a été proposée en novembre 2018 par Fabiola Gavillet Vollenweider sur le bénévolat en général, puis plus précisément sur notre territoire et pour chacune des communautés de l’UP. Elle a été suivie d’un débat. Les questions abordées ont été prises en considération dans la suite du travail.

Conférences, ateliers, table ronde
Dès cette année pastorale 2019-2020, le Conseil de l’unité pastorale (CUP) assume un rôle important pour la suite. Avec l’Equipe pastorale et le comité d’organisation, formé de l’abbé Jean-Claude Dunand, Marie-Agnès de Matteo, Esther Burki, Brigitte Besset, Frédéric Charles et Fabiola Gavillet Vollenweider, il organise une journée de forum. Elle aura lieu samedi 1er février sur le thème « Ensemble, faisons vivre l’Eglise » dans les salles sous l’église de la Colombière.

Nous aurons la chance de recevoir trois intervenants de qualité : l’abbé Joël Pralong, responsable du séminaire de Sion à Givisiez (FR) ; Isabelle Vernet, coordinatrice du bénévolat pour la Fédération ecclésiastique du canton de Vaud (FEDEC) ; et Cédric Pillonel, secrétaire général de la FEDEC, qui bénéficie d’une solide expérience dans les domaines de la politique et de la communication.

La journée commencera à 11h par un apéritif ouvert à tous et un repas offert (sur inscription). Le forum débutera à 13h30 : il proposera des conférences, des ateliers et une table ronde agrémentés de moments de convivialité, pauses café et chants. La journée se terminera par une messe d’envoi festive à l’église.

Le bénévolat est l’oxygène de l’Eglise ! Nous nous réjouissons de vous accueillir le 1er février.

Violence domestique: deux femmes sur le terrain

Mon rêve : devenir éducatrice

Johanne Carron, 42 ans, vit à Arbaz. Mère de 2 enfants, elle a toujours été une femme pleine de vigueur et très engagée. Il lui tient à cœur de nous parler de sa trajectoire personnelle en lien avec l’humain et notamment de la mission de la Fondation l’EssentiElles dont elle est à l’origine et qui a trouvé depuis 2011, un bel ancrage en Valais au cœur du réseau d’aide aux victimes de violences.Propos recueillis par Pascal Tornay
Photo : DR

Depuis toute petite, j’embrassais le rêve de devenir éducatrice sociale. J’ai donc entrepris, durant deux ans, des stages et des remplacements à la Castalie. Par la suite, j’ai suivi trois ans de formation à l’Institut d’Etudes sociales (IES) à Genève. C’est à ce moment-là que j’ai eu des contacts avec des femmes qui ont vécu la violence conjugale. 

Par ailleurs, durant cette formation, j’ai travaillé 5 mois durant au Foyer « Au Cœur des Grottes ». Il s’agit d’un foyer d’hébergement avec accompagnement psychosocial, destiné à une trentaine de femmes seules ou avec leurs enfants, momentanément confrontées à une situation de précarité dont, pour certaines, la violence dans leur couple. Cette expérience a été très dure, mais ça a été pour moi une révélation. Plus tard, alors que je faisais un stage dans un foyer pour adolescents on m’a dit : « Si tu as réussi à travailler ici alors tu pourras travailler partout. » Ce qui m’a toujours poussée en avant et qui me donne cette fougue : c’est le désir d’être en relation, c’est l’amour de l’humain, l’humain qui que ce soit et d’où qu’il vienne. Je n’aurais jamais voulu travailler dans un bureau…

A mon retour en Valais, je me suis questionnée sur ce qui existait dans notre canton. Avec deux amis Jenny Brochellax Xu et Julien Debons, nous avons donc décidé de créer la fondation l’EssentiElles. Au départ, nous nous sommes demandés quels étaient les besoins réels. Il a été assez rapidement clair que c’est dans le domaine de la violence psychologique qu’il fallait agir car rien n’existait. Certaines personnes témoignent : « J’aurais préféré que mon conjoint me frappe. Les marques sont plus convaincantes que les insultes que je subis dans le silence », explique Johanne. Un comité a vu le jour et a commencé le travail sur le terrain avec divers professionnels de la santé et du social. 

En parallèle, j’ai travaillé à la FOVAHM durant 4 ans puis au Centre ORIF pendant 10 ans. Je suis également l’heureuse maman de deux enfants. Depuis la naissance de mon deuxième enfant en décembre 2018, je travaille comme coordinatrice de la Fondation l’EssentiElles et du programme Sortir ensemble et se respecter qui propose des cours de prévention de la violence conjugale auprès des jeunes. 

Parfois ma fille aînée me rappelle à l’ordre : « Maman, t’en as pas marre de la Fondation ? » Et ça, c’est le signal clair que mon amour de l’humain doit être offert en priorité pour mes plus proches… Alors on part se promener toutes les deux !

Au service de l’humain

D’origine genevoise, Colette Sierro Chavaz vit à Fully et est mère de famille.
D’un caractère entreprenant, avec de multiples expériences à son actif notamment dans le travail social, son amour pour l’être humain et en particulier des plus fragiles, l’a toute sa vie poussée à s’approcher des personnes pour partager leur richesse et leur humilité, au-delà de leurs difficultés quotidiennes.
Par Colette Sierro Chavaz
Photo : DR

Je travaille en tant qu’éducatrice sociale au sein de l’Association des Vacances Familiales. J’effectue également des supervisions en travail social. Ma vie de femme mariée m’a donné la joie d’avoir 4 enfants, majeurs aujourd’hui. J’ai suivi une première formation sur le lieu de mes origines à Genève. Puis quelques années au Pérou dans un projet avec E’changer m’ont permis de vivre une expérience humaine inoubliable. Avec mon mari, nous avons vécu trois ans au sein d’ATD Quart monde, en Suisse et en France. Ensuite mon engagement dans différents services sociaux en Suisse m’ont permis de partager avec des gens, leur richesse et leur humilité, au-delà des problèmes quotidiens.

Aujourd’hui et pour quelques mois encore j’ai la présidence de l’association du Point du Jour, lieu d’accueil dans le Bas-Valais pour les femmes victimes de violences domestiques avec ou sans enfants. En 2020, nous fêterons les 20 ans d’existence de cette structure et en 2019 nous avons atteint plus de 1000 nuitées pour l’année en cours. Ces temps, la plupart des journaux nous transmettent des informations en lien avec les violences domestiques et toutes sortes de statistiques.

Ce que nous voyons lorsque les femmes arrivent au Point du Jour, c’est l’état de stress post-traumatique dans lequel elles se trouvent. Leur état émotionnel est très perturbé, l’agitation ou l’apathie dont elles font preuve demande une attention particulière. L’empathie, la bienveillance et le professionnalisme de la part de l’équipe qui travaille au Point du Jour sont de qualité. Durant les premiers jours, souvent les femmes ne mangent plus, leur sommeil est compromis et elles sont à l’affût de tous les bruits non identifiés. Les prises  de médicaments, après constats médicaux, leur permettent d’atténuer leurs angoisses dans un premier temps.

Il se peut aussi qu’elles arrivent sans aucun habit ni bagage, pour elles comme pour leurs enfants. Nous faisons fréquemment appel au vestiaire paroissial de la paroisse de Martigny.

Il y a quelque temps déjà nous avons accueilli une jeune femme avec son bébé de 6 mois. Elle se nourrissait de Coca Cola et ne dormait plus, son fils s’arrachait les cheveux, il était très désécurisé. Cette jeune femme a profité rapidement de l’ambiance reposante et sécurisante du Point du Jour. Elle nous a fait part de son problème d’alcool et a demandé de l’aide. Elle a fait appel aux AA (alcooliques anonymes) et s’est rendue aux soirées de partage. Quelque temps après, elle a rejoint son domicile conjugal et nous n’avons plus eu de nouvelles de sa part.

La semaine passée, une femme est revenue avec ses 3 enfants, pour la troisième fois. Elle a décidé de ne pas retourner à son domicile et est en train d’organiser son déménagement avec l’aide des services sociaux. 

Le problème de la codépendance fait que des femmes retournent de nombreuses fois auprès de leur conjoint avant de prendre une décision définitive. Il est fréquent que des femmes écrivent au personnel du Point du Jour après un séjour effectué dans la structure. Elles sont reconnaissantes de ce qu’elles y ont vécu. Merci à elles pour la confiance qu’elles nous témoignent.

Et si l’on chantait…

Par  l’abbé Paul Frochaux, doyen
Dessin: DR

Dès mon arrivée dans le canton de Fribourg, le vicaire épiscopal m’a demandé de représenter le vicariat du canton de Fribourg auprès du comité du GAC. Le GAC, c’est le Groupement des Associations de Céciliennes. Le mot Céciliennes veut dire chœurs d’église sous le patronage de sainte Cécile, patronne des musiciens. Le comité a pour mission de rassembler une fois par année les directeurs des associations de Céciliennes et leurs présidents. Il convoque les délégués desdites associations en assemblée générale. Le GAC se charge également de diverses publications et organise de temps à autre des sessions de formation liturgique. 

Une préoccupation est devenue de plus en plus présente : quel est l’avenir du chant d’Église en terre fribourgeoise ? Que vont devenir nos chœurs d’Église ? Quel répertoire va prendre toujours plus d’importance ? Ces questions, nous voulons nous les poser en vérité. Pour cela, le vicariat et le comité du GAC ont décidé d’organiser des assises autour des enjeux de la musique dans la liturgie. Deux événements sont ainsi organisés en 2020 à savoir :

– Une journée de réflexion et de partage le samedi 15 février de 9h à 16h dans les bâtiments du Collège du Sud à Bulle.

– Un acte liturgique et festif lors d’une messe présidée par notre évêque ainsi qu’un temps de convivialité le dimanche 27 septembre de 14h à 19h en l’église du Christ-Roi à Fribourg.

Directeurs, directrices, choristes, organistes, animateurs du chant de l’assemblée, prêtres, diacres, conseillers pastoraux et paroissiaux et toutes personnes préoccupées par ces questions sont invités à prendre part à ces deux événements au terme desquels sera promulguée une résolution visant à favoriser, développer et renouveler le chant d’Église dans notre canton. Comme le dit la circulaire qui annonce cet événement, il s’agit d’enjeux cruciaux ; ces journées permettront de déterminer des orientations fondamentales pour le futur du chant sacré en terre fribourgeoise.

Je compte sur une belle représentation des personnes concernées par ces enjeux dans le cadre de notre décanat et je les en remercie d’ores et déjà.

«Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur Aigle (VD), janvier 2020

Texte et photo par Lynda Obi

« Ils nous ont témoigné une humanité peu ordinaire », écrit saint Paul en remémorant son naufrage sur l’île de Malte. C’est sur ce passage des Actes des Apôtres, chapitre 28, que les chrétiens de Malte et Gozo ont invité tous les chrétiens à réfléchir lors de la prochaine « Semaine de prière pour l’unité de tous les chrétiens », qui aura lieu du 18 au 25 janvier 2020. 

En l’an 60 ans après J.-C., le navire de saint Paul s’échoue sur l’île de Malte. Malgré les événements éprouvants et périlleux que saint Paul a dû affronter, il a su garder confiance en Dieu, il savait que Dieu prenait soin de lui. Les insulaires ont d’ailleurs fait preuve d’une grande amabilité envers les naufragés. 

En cette Semaine de prière pour l’unité des chrétiens, faisons preuve d’hospitalité. Accueillons les chrétiens des autres confessions, rencontrons-les, écoutons-les, partageons d’agréables moments. Les divergences engendrent parfois des frontières, de la défiance, un repli, voire de l’indifférence. Rapprochons-nous, non seulement en prenant part à des événements œcuméniques, mais aussi en saisissant cette opportunité pour nouer des liens d’amitié. 

Faisant partie du comité « Elles y croient », groupe de femmes issues des différentes Eglises d’Aigle, j’invite toutes femmes chrétiennes à venir nous rejoindre, samedi 25 janvier 2020, 18h à l’Armée du Salut. Au programme de cette soirée œcuménique, des mini-conférences, de la musique, des ateliers, des échanges.                                    Ecoutons-nous, rencontrons-nous et accueillons la richesse de notre prochain.

«Béthanic»

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, Clins Dieu sur les Contrées (VS), janvier 2020

Par Pablo Pico | Photo: DR

La confirmation ayant lieu désormais en 7H (5e primaire), les jeunes du cycle d’orientation n’ont plus de catéchèse. C’est pourquoi les rencontres de type aumônerie sont des moyens d’approfondir sa foi.Depuis octobre 2018, un petit groupe de jeunes du C.O. de Crans-Montana se rencontre un jeudi midi par mois à la maison « Béthania » tenue par les soeurs de Baldegg, située en-dessous du centre scolaire. Ces rencontres sont appelées par le motvalise « Béthanic », de la fusion de « Béthania » et « pic-nic ». Deux accompagnateurs, Marie-Laure Rouiller (catéchiste) et Pablo Pico (diacre), accueillent entre cinq et dix élèves lors de chaque rencontre mensuelle. Nous commençons par nous sustenter autour de la table à manger. Le pic-nic que chacun apporte est complété par des boissons et parfois quelques douceurs aimablement préparées par les soeurs qui se réjouissent de retrouver le petit groupe d’élèves. Après ce temps de détente nous passons au salon où nous proposons un thème religieux ou d’actualité.

Voici les sujets abordés lors des trois premières rencontres de l’année scolaire en cour : « La mission du baptisé » (septembre), « Sainte Marguerite Bays » (octobre) et enfin « l’usage des écrans chez les jeunes » 1 (novembre).

Un fois que les animateurs ont exposé le sujet du jour, chacun peut poser des questions ou partager son avis. Cela donne de beaux échanges sur des questions de foi, de société ou d’actualité. L’entrée dans l’adolescence – les participants ont entre 12 et 14 ans – est un âge souvent difficile pour beaucoup de jeunes, car beaucoup de choses changent dans leur vie et ils commencent à être sensibles au regard des camarades et du « qu’en dira-t-on ». Mais au-delà des apparences superficielles se nichent de grandes questions existentielles comme , « Qu’y a-t-il après la mort », « Si Dieu existe, pourquoi le mal ? », etc.

En fin de rencontres nous nous rendons dans la chapelle des soeurs où nous prenons un temps de prière silencieuse devant Jésus-Hostie, avec quelques chants de louanges et des intentions libres de prière. Chacun peut exposer ses demandes au Seigneur, dans son coeur ou à haute-voix, ou simplement remercier Dieu pour ses bienfaits.

Nourris dans leurs corps et dans leurs coeurs, les élèves repartent léger aux cours de l’après-midi. Récemment un jeune m’a dit qu’il hésitait à venir au « Béthanic » parce qu’il a l’étude durant la pause de midi. Je lui ai dit que s’il manquait l’étude une fois par mois pour approfondir sa foi, le Seigneur se chargerait certainement de lui donner un coup de mains pour ses cours. Evidemment, la prière ne nous dispense pas d’étudier…

1 A partir du livre « La fabrique du crétin digital », les dangers des écrans pour nos enfants. Un scientifique nous alerte ! Michel Desmurget, éditions du Seuil, 2019.

En librairie – janvier 2020

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Croire, mais en quoi ?
Albert Rouet

Que signifie croire dans un monde qui n’est plus séparé en deux, d’un côté le profane et ses contingences matérielles et de l’autre le sacré et ses préoccupations spirituelles ? De quoi peut témoigner la foi chrétienne dans une société où « la Bourse est devenue un temple et le foot une grande messe » ? C’est à cette question essentielle que se confronte Albert Rouet, ancien archevêque de Poitiers. Dans un climat où l’indifférence massive à l’égard de la religion suscite l’exaltation identitaire, Albert Rouet propose de vivre la foi chrétienne dans des gestes quotidiens désirables, c’est-à-dire bons pour vivre.

Editions de l’Atelier

Acheter pour 31.90 CHFVivre sa jeunesse autrement
Joseph Gotte

Joseph Gotte est un jeune communicant chrétien de 22 ans. Il a créé en 2016 le blog « Vivre sa jeunesse autrement » au travers duquel il exhorte les jeunes de son âge à vivre leurs « jeunes » années sainement. Dans ce livre, il aborde tous les défis auxquels sa génération est confrontée : l’image de soi et les réseaux sociaux, les relations amoureuses, l’engagement humanitaire, la vie spirituelle. Il n’hésite pas à évoquer aussi des zones d’ombre de sa vie qui sont celles de nombreux adolescents, comme le climat difficile de ses années de collège, sa lutte pour sortir de la pornographie. En bref, un témoignage qu’il faut s’empresser d’offrir à tous les jeunes en quête d’encouragements, de repères et de modèles. 

Editions Première Partie

Acheter pour 22.00 CHFJean-Paul II : « N’ayez pas peur »
Dobbs – Fiorentino

Rome, 13 mai 1981… Au milieu de la foule rassemblée place Saint-Pierre, Jean-Paul II est victime d’un attentat qui choque le monde entier. Entre la vie et la mort, le Pape, transféré à l’hôpital Gemelli, se remémore les moments forts de sa vie et de son pontificat. Premier Pape d’origine d’un pays du bloc de l’Est, Karol Wojtyla sera témoin et acteur des événements qui ont marqué une grande partie du XXe siècle : il aura vécu l’occupation nazie, les révélations sur l’horreur des camps et notamment celui d’Auschwitz… Evêque de Cracovie sous le communisme, il prendra parti pour les ouvriers opprimés. Pape, il voyage sur tous les continents et rassemble des foules gigantesques. Une BD pour se souvenir de ce Pape qui a changé l’histoire.

Glénat/Cerf

Acheter pour 25.00 CHF

Un DVD

Jean Vanier, le sacrement de la tendresse
Frédérique Bedos

Ce film rend hommage à Jean Vanier, fondateur de l’Arche et humaniste. Promis à une brillante carrière militaire, ce fils de gouverneur général du Canada fait le choix de mettre sa vie au service des plus faibles. Le message de Jean Vanier bouscule les tabous et rend hommage à la vulnérabilité. 90 minutes de tendresse et d’espoir en compagnie d’un être d’exception.

Jupiter-Films

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Des dons divers

Texte et photo par Jean-Claude Dunand, curé modérateur

Nous nous interrogeons tous sur le devenir des communautés chrétiennes locales. Notre monde a changé : la technologie a accéléré la communication. Il n’y a pas si longtemps, il n’y avait qu’un téléphone par village ! De nos jours, un par personne, et même dès l’âge de douze ans !

Les données statistiques sur la pratique religieuse sont inquiétantes. Les chorales s’éteignent, le recrutement pour renouveler les conseils et services devient problématique. Les assemblées dominicales sont bien souvent clairsemées. Très peu de jeunes fréquentent l’église et de moins en moins de couples s’engagent dans le sacrement du mariage. Le clergé est vieillissant. De quoi avoir peur de l’avenir ! Mais n’en restons pas là. Osons regarder vers l’avant. « Je serai avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 20), nous dit Jésus. Confiance, oui… mais tout de même !

En regardant autour de moi, je découvre un nombre considérable de personnes engagées : plus de 400 bénévoles sur notre unité pastorale (UP). Les baptisés renferment une richesse incalculable de charismes pour faire vivre les communautés ; de par leur baptême ils sont « membres du Christ prêtre, prophète et roi ». Et le pape François qualifie le baptisé de « disciple-missionnaire ». Ces deux affirmations nous responsabilisent, nous invitent à prendre des initiatives qui rassemblent dans la convivialité, la célébration et la diversité des cultures.

De nouvelles valeurs surgissent. Les jeunes affectionnent les grands rassemblements ; ils prennent conscience de l’urgence de sauve­garder la planète. Les personnes d’un « certain âge », riches de leur expérience de la vie, ont davantage le sens de la gratuité ; elles donnent du temps au service de la société.

Nous aurons sur notre UP, le 1er février, un forum sur le thème : « Ensemble, faisons vivre l’Eglise ». Le défi est là et il est de taille ! Ne nous offusquons pas de la consommation dominicale et de l’indifférence : c’est inévitable. Mais prenons part de plus en plus à la concertation pour animer nos communautés en laissant l’Esprit guider les initiatives.

Jésus nous stimule : « C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie » (Lc 21, 19). La confiance transcende les aléas de la vie et nous porte à croire qu’avec le Christ rien n’est jamais perdu. Jetons sur chaque événement un regard renouvelé et décelons-y une promesse de vie. La foi nous mobilise et l’espérance nous fait croire que nos réalisations humaines portent le signe que Dieu est présent au monde.

L’évêque est son boss!

Elle se qualifie volontiers de «porte d’entrée» des rendez-vous de l’évêque. Cette théologienne atypique considère que sa présence en tant que secrétaire personnelle de Mgr Morerod est une manière de servir le Christ dans son Eglise en redonnant tout ce qu’elle a reçu. Rencontre avec Camila Gross Nachef.

Par Myriam Bettens
Photos: Myriam Bettens, Nicole RighettiUn attaché-case noir pend au bout d’une corde face à une des fenêtres du hall principal, comme oublié par son propriétaire. Au détour d’un couloir, le visiteur observateur remarquera encore une petite figurine à l’effigie du pape Jean-Paul II entourée d’apôtres « peu orthodoxes ». Les disciples en question ressemblent plus à de petits jouets tout droits sortis d’œufs surprises qu’aux saintes représentations habituelles. Au-dessus des marches gainées de rouge de l’escalier principal, les portraits des différents évêques du lieu veillent. En haut de la montée, une toile jaune soleil placée un peu en retrait attire l’attention. Lorsque l’on s’approche, une multitude de petits points noirs dessinent les courbes du visage de l’actuel évêque, Mgr Morerod. « Cela change complètement des autres portraits, n’est-ce pas ? » lance Camila Gross Nachef en désignant cette lumineuse représentation.

Une oreille attentive

« Travailler à l’évêché est la manière que j’ai de servir le Christ dans son Eglise et de redonner ce que j’ai reçu lors de mes études de théologie », déclare-t-elle. Une des tâches de la secrétaire personnelle de l’évêque consiste à « jongler avec l’agenda rempli de Mgr Morerod », affirme-t-elle encore. Ce qui implique de nombreux contacts téléphoniques et courriers électroniques dont elle se charge dès le moment de son arrivée à l’évêché, à 8h30, et cela jusqu’au moment de la pause « obligatoire » de 9h40 dans la salle à manger du rez-de-chaussée. « Cette pause me permet de transmettre des choses à faire à la chancellerie ou à l’administration et nous donne l’occasion d’être tous réunis au moins une fois dans la journée », détaille-t-elle. Camila Gross Nachef ne met pas uniquement à profit sa formation théologique, mais aussi une riche expérience en tant que praticienne de la relation d’aide, « l’écoute active de personnes ayant des difficultés personnelles ou dans leurs paroisses fait aussi partie de mon rôle ». Cette manière de communiquer respectueuse et non jugeante est une des nombreuses facettes de sa personnalité.

Sa tâche implique de multiples contacts téléphoniques.

Des post-it par milliers

L’anticipation, qui suppose une consommation astronomique de post-it en est une autre. Elle désigne une table proche de son bureau sur laquelle sont éparpillées des dizaines de missives. Sur chacune d’elle, un petit carré jaune avec quelques lignes manuscrites. « Sur cette table je dépose le courrier de la journée que je prétraite pour l’évêque », indique la secrétaire en désignant les petits feuillets jaunes. « Mgr Morerod est très indépendant, mais je m’occupe tout de même de faire un premier tri, en lui suggérant des actions pour lesquelles il peut répondre par « oui » ou par « non ». Il faut être rapide avec lui », décrit-elle en souriant. Un regard circulaire au reste de la pièce permet de constater une décoration hétéroclite mêlant saintes représentations et peintures profanes épinglées çà et là. « Notre administrateur se charge de décorer notre bureau », juge-t-elle bon de préciser dans un sourire. Elle ajoute que les objets insolites aperçus lors de la visite viennent aussi de lui. Sur le coin de son bureau, une photo-portrait de l’évêque est posée. Il a les mains ouvertes, et chacune d’elle est calée derrière ses oreilles en signe d’écoute.

La place d’être femme

L’ouverture et l’écoute définissent bien la personnalité des deux évêques, Charles Morerod et Alain de Raemy, selon la théologienne. Elle donne l’exemple de la naissance de son troisième enfant, « J’ai pu, après le congé maternité, prendre mon fils au bureau, l’y allaiter ou le changer ». Camila Gross Nachef ne se sent pas uniquement reconnue en tant que mère, mais également en tant que femme. Il est 11h30, juste avant de filer préparer à manger pour ses enfants, elle ajoute encore, « Nous (les femmes, ndlr) avons un rapport de complémentarité et de liberté avec les deux évêques. Nos avis sont écoutés et pris en considération. » Un modèle dont le reste de l’Eglise devrait parfois s’inspirer ? « La foi passe beaucoup par les femmes et il existe vraiment une manière féminine d’être à Dieu », affirme-t-elle. Camila Gross Nachef conclut que, pour elle, « sans la femme, il n’y aurait tout simplement pas d’Eglise ».

Temps forts d’une journée

8h30 –> Arrivée à l’évêché et gestion des affaires courantes.

9h40 –> Pause « obligatoire » permettant aux collaborateurs de se voir au moins une fois dans la journée.

11h30 –> La théologienne file préparer le repas de ses enfants.

Après-midi : Consultation dans son cabinet dédié à la relation d’aide.

Christus Vivit: l’éclairage

Après nous être penchés sur le cœur de Christus Vivit dans le dernier numéro, ce troisième volet de notre éclairage sur l’exhortation apostolique nous propose de nous concentrer sur les troisième et cinquième chapitres du texte. Par Paul Salles
Photo: Fri-soul

L’aujourd’hui de Dieu
Parce que la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité est appelée à rejoindre chacun là où il en est, il était bon que le synode se penche sur la réalité actuelle des jeunes : quel est ce monde dans lequel vivent les jeunes ? à quelles réalités sont-ils confrontés ? Il est ainsi relevé que même si l’on peut observer une certaine mondialisation, les réalités sont très diverses selon les pays et les situations dans lesquelles les jeunes vivent. Le pape rappelle aussi qu’il faut se laisser rejoindre par les joies, mais aussi par les souffrances des jeunes à travers le monde, confrontés aux problèmes des guerres, de la violence, de la pauvreté… 

Le pape François retient néanmoins trois thèmes qui ont marqué le synode. Premièrement, il relève le fait que le monde contemporain est un monde numérique, qui façonne en profondeur jusqu’à nos manières de communiquer, de penser et de vivre. Ce changement de paradigme ne peut être ignoré. Il est porteur de nouvelles opportunités formidables, mais aussi de dangers que l’on ne connaissait pas il y a encore quelques années. Vient ensuite le phénomène migratoire qui marque encore et toujours l’histoire de l’humanité et donc des jeunes. Avec lui, son flot de violences, de guerres et de souffrances que les chrétiens sont appelés à rejoindre. Dernier point relevé dans ce chapitre, celui des abus dans l’Église, qu’ils soient sexuels ou non. Exprimant sa honte et son repentir pour les péchés de ses membres, le pape affirme que « ce moment difficile, avec l’aide précieuse des jeunes, peut véritablement être l’occasion d’une réforme de portée historique pour déboucher sur une nouvelle Pentecôte et inaugurer une étape de purification et de changement qui confère à l’Église une nouvelle jeunesse ». (CV 102)

Chemins de jeunesse
Ce cinquième chapitre est une véritable ode à la jeunesse. Non pas que François idéalise les jeunes, mais il manifeste plutôt un émerveillement devant cette période passionnante de l’existence humaine. On sent ici le cœur paternel, toute l’expérience de celui qui se fait un peu le grand-père de la jeunesse du monde. En effet, la jeunesse est décrite comme le temps des rêves, mais aussi comme une période d’anxiété devant la découverte de la responsabilité et des choix à poser. Cette peur, le pape appelle à la sanctifier en la confiant à Jésus qui peut la remplir d’une espérance dépassant la pourtant très belle insouciance de la jeunesse. François invite les jeunes à ne pas se laisser paralyser par les choix à faire ni à se laisser endormir par les apparentes sécurités de ce monde. On retrouve ici des thèmes déjà abordés : « Jeunes, ne renoncez pas au meilleur de votre jeunesse, ne regardez pas la vie à partir d’un balcon. Ne confondez pas le bonheur avec un divan et ne vivez pas toute votre vie derrière un écran. Ne devenez pas le triste spectacle d’un véhicule abandonné. Ne soyez pas des voitures stationnées. Il vaut mieux que vous laissiez germer les rêves et que vous preniez des décisions. Prenez des risques, même si vous vous trompez. […] Ouvrez la porte de la cage et sortez voler ! S’il vous plaît, ne prenez pas votre retraite avant l’heure ! » (CV 143)

À ces défis de la jeunesse, le pape invite à joindre l’amitié avec le Christ : « Tu ne connaîtras pas la véritable plénitude d’être jeune, si tu ne rencontres pas chaque jour le grand ami, si tu ne vis pas dans l’amitié de Jésus. » (CV 150) De cette façon, chaque jeune grandira, et s’épanouira dans une authentique sainteté et pourra être ainsi dans le monde un ferment de fraternité, de réconciliation. Le fruit d’une véritable vie spirituelle se déploiera dans l’engagement social fort et constant au service du bien commun et de l’avènement du Royaume de Dieu. Cet engagement social est également inséparable de l’annonce de l’Évangile. Le Seigneur nous veut tous missionnaires, témoins de la résurrection. Le pape encourage les jeunes à faire l’expérience de la joie de la mission dans nos différents milieux de vie afin qu’avec saint Paul, nous puissions dire : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile. » (1 Co 9, 16)

Jeune valaisan à KTO

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteurs de Sierre (VS), janvier 2020

Texte et photo par Yves Crettaz

En tant que fervent catholique et dans le but de me lancer dans le journalisme, un stage au sein de la rédaction de KTO était tout simplement une évidence. Le chef de la rédaction, Etienne Loraillère, a généreusement accepté ma demande, se souvenant de ma participation à une émission sur leur chaîne en 2018, lors de la venue du Saint-Père en Suisse.« KTO, la chaîne de télévision catholique. » Mais oui, tout le monde la connaît, même chez nous en Valais. On y suit toute l’actualité religieuse francophone, des déplacements du Pape aux différents moments de prière en direct de Lourdes ou de Paris.

J’apprécie particulièrement chez eux le fait qu’il ne s’agit pas d’un média d’Eglise mais d’un média qui parle d’Eglise. Ainsi et à l’image de Cath.ch, les sujets brûlants au sein de l’Eglise catholique ne seront pas évités mais abordés de façon neutre.

Je me rends donc à Malakoff (à dix minutes de Paris) où je logerai, pendant deux semaines, chez un diacre, père de famille et ancien cadre de Google France (actuellement cadre au groupe Bayard Presse et donc au journal catholique La Croix). Quoi de mieux pour parler religion, journalisme et digital ? Car l’avenir des paroisses et de l’Eglise passera inévitablement par le digital.

En commençant ce petit stage, j’ai directement été frappé par l’âge moyen de la rédaction : ils ont tout juste la trentaine ! Cela n’a rien à voir avec d’autres rédactions du milieu ! La raison : un salaire légèrement moindre (la chaîne ne vivant que de ses dons, sans aide de l’Eglise) et la grosse charge de travail de couvrir la Francophonie ! En effet, la rédaction bouge dans tous les sens ! Pas une seule seconde de répit, d’autant plus qu’à ce moment-là, les employés s’activaient pour préparer les 20 ans de la boîte en décembre (article écrit fin novembre). La grandeur des locaux pour une chaîne catholique m’a également impressionné : un grand bâtiment pour loger quelque septante professionnels actifs. Et moi qui m’attendais à rencontrer une vingtaine de personnes…

Journée type au pôle actu’
Rendez-vous à 9h45 pour un filtrage de l’actualité de la nuit, suivi d’une séance de rédaction journalière pour discuter des sujets à traiter. Ensuite, chacun gère son travail de son côté : que ce soit la préparation d’une émission, l’enquête d’un sujet, le tournage d’une actualité ou le montage vidéo d’un reportage. En fin d’après-midi, on s’active autour du studio principal (tout est vert pour faciliter l’incrustation de décor en post-production) où se déroulent les principales émissions et l’enregistrement des sujets pour le téléjournal. Bien que tout soit réalisé dans un gros stress, la joie et la bonne humeur restent de mise.

J’ai profité de mon week-end de congé pour visiter la capitale et également vivre l’eucharistie. Le samedi, j’ai exploré les rues de la magnifique ville lumière malgré les perturbations dues au premier anniversaire des gilets jaunes (qui ont provoqué la fermeture de plusieurs routes et rames de métro).

Le dimanche, j’ai eu la chance de vivre deux messes : la première partagée au côté de « mon diacre d’accueil » dans la petite paroisse locale (avec un prêtre de paroisse qui est venu plusieurs fois en vacances à Arbaz) où quelque cinquante fidèles s’étaient réunis. La seconde, à Boulogne-Billancourt, animée, comme chaque dimanche soir, par le groupe de pop louange professionnel Hopen. La louange me touche particulièrement car elle me permet de me rapprocher de Dieu.

Même Joël Pralong
Je n’ai donc pas hésité à me rendre dans cette énorme église de 1000 places pour célébrer et participer à l’eucharistie. Musiques pop, paroles sur écrans géants, quête avec paiement par carte de crédit, guitare électrique et batterie. Bref, une église remplie de jeunes et moins jeunes réunis pour louer le Christ. Ce qui m’a fait sourire avant le début de la messe, c’est l’affiche au fond de l’église qui promouvait une conférence donnée la semaine d’après par… notre prêtre diocésain Joël Pralong. Comme quoi, le monde est petit.

Bref, deux semaines en terre parisienne, ça passe vite ! Quelle belle expérience de voir de plus près ce gros média catholique ainsi que la magnifique ville de Paris.

Le Valais vu de KTO

On s’intéresse passablement au Valais depuis KTO. La présentatrice est une grande amie du directeur de l’Office du Tourisme de Fully. Le responsable digital a étudié en Suisse et est ami avec des jeunes valaisans bien actifs en paroisse et le responsable des magazines vient régulièrement au Val d’Anniviers pour y passer des vacances en famille. Il ne manque plus qu’ils s’abonnent à notre journal paroissial.

100 ans et fan de KTO

Notre doyenne de Grône, Ludivine Balet, a soufflé ses 100 bougies le 21 décembre dernier. Elle suit quotidiennement les programmes de KTO, sa chaîne de télévision préférée.

Texte par Sandy Rey | Photo: Zenon Zajac

La visite récente de notre évêque Mgr Lovey à son domicile l’a beaucoup réjouie. Pour cet article, elle me reçoit souriante, un chapelet posé à côté d’elle, dans son appartement où elle vit toute seule. Sa douceur, sa gentillesse et sa discrétion envahissent la pièce dès les premières minutes de notre interview.

Jusqu’en 1927, Ludivine Balet a vécu à Itravers. puis à Grône jusqu’à maintenant. Sa mémoire est enviable. Elle me cite des dates précises sans aucune hésitation. D’une fratrie de dix enfants, elle a deux sœurs consacrées. Son neveu, l’abbé Raphael Ravaz, a célébré sa première messe à Grône en 1965. La commune avait organisé une très belle fête ce jour-là. Fervente paroissienne, son âge avancé ne lui permet plus de se rendre à l’église. Désormais elle suit la messe au quotidien sur la chaîne KTO. Grande fan de Roger Federer, Ludivine regarde régulièrement ses matchs sur le petit écran, mais sur une autre chaîne…  Elle me confie que son succès et sa force, elle les puise auprès de sa famille. 

De notre monde ultra-connecté, communiquer avec ses petits-enfants grâce à son téléphone portable est un moyen qu’elle utilise facilement et qu’elle apprécie. Le tremblement de terre vécu en Valais en 1946 est l’évènement majeur dont Ludivine se souvient particulièrement. Elle le qualifie de « terrible ». Pendant quelques instants, ses yeux doux regardent intensément le plafond. Elle revit ces quelques minutes effrayantes passées à côté de son nouveau-né.

La famille de Ludivine se compose de 5 enfants, 12 petits-enfants et 7 arrière-petits-enfants.

Ses belles-filles sont aussi présentes dans son quotidien. Le secret de sa longévité et sa bonne santé tiendrait-il notamment à l’amour que lui porte sa grande famille ? Nous terminons cette belle rencontre dans sa cuisine autour d’un bon café préparé par sa belle-fille. Une bienveillance palpable et beaucoup de respect émanent de cette pièce lumineuse… ou illuminée par la grâce de Dieu. 

«Eglise sans frontières» dans notre secteur pastoral

Tiré du magazine paroissial L’Essentiel, secteur pastoral des Coteaux du Soleil (VS), janvier 2020

Par Isabelle, Marie-Paule et Olivier

Partir à la découverte de quelques «communautés» originaires d’autres pays du monde actives dans nos paroisses, tel est le voyage auquel nous vous invitons. Peut-être en connaissez-vous d’autres et pourriez-vous nous faire partager vos expériences dans un prochain journal? Nous avons posé les questions suivantes: Pouvez-vous nous présenter votre communauté en quelques mots? Quelles sont vos fêtes religieuses principales? A quelles occasions vous rencontrez-vous? Avez-vous des contacts avec la paroisse où vous vivez?

Communautés de langue portugaise, l’abbé Jose Vilas

L’aumônier et prêtre Jose Vilas ne compte pas ses heures au service des neuf communautés portugaises en Valais. Messes, mariages, ensevelissements et baptêmes et aussi fêtes mariales en portugais ont régulièrement lieu dans différents villages et villes de notre canton.

Les personnes de notre secteur peuvent se rendre à la chapelle de Châteauneuf Sion pour entendre une messe dans la langue portugaise et rejoindre la communauté portugaise en unité avec la paroisse de St-Guérin. En ce qui concerne les préparations aux sacrements pour les enfants, le prêtre tient à ce qu’elles restent dans les paroisses pour favoriser l’intégration dans le lieu de vie.

Des groupes de jeunes tels que Chama Vive (photo) témoignent de l’enthousiasme et du dynamisme des communautés portugaises. Leur collaboration avec le diocèse et les paroisses locales se passe harmonieusement. Certaines paroisses font parfois appel à elles pour organiser des fêtes mariales avec procession aux flambeaux, comme lors du centenaire de Notre-Dame de Fatima en 2017. Les ressortissants du pays où ont eu lieu les apparitions de Fatima au début du XXe siècle savent exprimer leur dévotion à Marie avec une ferveur toute particulière.

Pour tout renseignement sur les activités et les horaires : Jose Vilas Boas 078 676 77 74 ou jocavibosa@gmail.com

Le groupe Chama Vive (Flamme vivante) et leur aumônier, Jose Vilas.

Communauté chrétienne rwandaise de Suisse, l’abbé Léonidas Uwizeyimana

La communauté chrétienne rwandaise de Suisse est composée d’étudiants, de réfugiés, de résidents ayant reçu la nationalité suisse. Le Rwanda est un tout petit pays avec une seule langue, le Kinyarwanda, ce qui facilite la reconnaissance et les rencontres.

Le Rwanda a été évangélisé par les missionnaires Pères Blancs du cardinal Lavigerie. Nous célébrons donc les mêmes fêtes religieuses que l’Eglise universelle. Depuis que la Sainte Vierge, Mère du Verbe de Vie, est apparue à Kibeho (au sud), les baptisés du pays lui vouent une grande dévotion qui transparaît sur notre communauté rwandaise aujourd’hui : on ne peut célébrer la messe sans entonner un chant à Marie, afin qu’elle intercède pour nos populations en faveur de la paix.

En Suisse, les occasions de rencontres sont nombreuses : anniversaires, jubilés, fête nationale du Rwanda, célébrations des sacrements, décès ou messes de familles organisées en début de chaque année. La messe y est principalement célébrée et chantée dans notre langue maternelle.

Nous essayons de nous intégrer autant que possible dans notre paroisse comme bénévoles. Certains font partie de conseils de communauté, d’autres laïcs et prêtres sont même mandatés par l’évêque pour différents services en Eglise.

En bref, malgré de nombreux points d’interrogation pour une insertion continuelle, nous continuons à vivre avec persévérance notre identité chrétienne. Un grand merci pour la solidarité chrétienne dans l’Eglise suisse.

La communauté rwandaise de Suisse romande a accompagné l’abbé Léonidas lors de son installation à Chamoson.

Communauté albanaise à Vétroz, Mme Palina Melfi

Notre communauté se réunit 3 ou 4 fois par année à Vétroz, le samedi soir, pour une messe célébrée par un curé qui vient de Lucerne, suivie d’un apéritif dînatoire. Ça nous permet de garder le contact, car on est finalement tous plus ou moins cousins. Il y a dix familles de base, arrivées du Kosovo en 1989, gérées par un « chef ». 

On est une famille nombreuse, sept frères et sœurs. On croit beaucoup à la Vierge. Ma sœur et mon beau-frère vont tous les dimanches à Padre Pio à pied depuis Vétroz, et nous y allons aussi quand nous pouvons. Nous ne le connaissions pas, mais nous avons appris à le connaître au fur et à mesure que nous lui demandions de l’aide.

Nous avons plusieurs fêtes : la Saint-Antoine (Nua, prénom de mon papa) le 19 janvier, l’occasion d’un repas de famille chez ma maman ; Zoya, la Vierge, prénom de ma sœur, en septembre ; le 15 août, grande fête familiale chez ma grande sœur avec un pèlerinage, par exemple à Derborence. Au Kosovo, neuf jours avant, on fait une procession de 1h30 depuis notre village jusqu’à la Vierge Zoya de Letnize. Elle fait des miracles, un peu comme à Lourdes. Enfin on fête bien sûr Noël et Pâques. Chaque dimanche de Carême toute la famille va en pèlerinage à Longeborgne et fait le chemin de croix. C’est comme une tradition, donner à nos enfants ce qu’on a vécu.

Une grande famille aux premiers bancs de l’église, ça se remarque ! Nous aimons bien participer aux soirées de louange à Conthey. Tous les dimanches, après la messe, les enfants font un vœu et allument un cierge. Et en cas de coup dur, ils ont le réflexe de faire une prière. Je suis contente d’avoir pu leur transmettre ça.

Enfant et servants de messe entourent le curé albanais.

 

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