Une proposition…

… pour prendre soin de la création et de sa spiritualité

Journée éco-spiritualité 2024

Avec William Clapier, auteur, conférencier et théologien. 

Né à la foi chrétienne au contact des spiritualités orientales, notamment de la pratique de la méditation zen, il a approfondi dans une vie religieuse l’oraison carmélitaine ou prière silencieuse. Suite à un accident et à un long séjour en milieu médical (2016-2019), il communique le fruit de son expérience spirituelle dans « Quelle spiritualité pour le XXIe siècle ? Au fil d’une vie » (2018).

Son essai « Effondrements ou révolution ? Un appel au sursaut spirituel » (2020), aborde la crise écologique planétaire à partir de ses racines éthiques et spirituelles. A l’écoute de notre monde en mutation (voir son dernier essai « L’Esprit, ce grand oublié » (2021)), son engagement est à la croisée de la foi chrétienne, de la quête de sens et des défis sociétaux actuels.

Le samedi 14 septembre de 10h à 12h, conférence de William Clapier, suivie d’un repas pris en commun (Fr. 10.– / personne. Chacun apporte assiette, couverts et verre). Dès 13h15, des temps d’ateliers seront proposés (s’engager à partir de son bilan carbone ; le soin pour la Création en paroisse ; fabrication de savons ; et encore d’autres en préparation). La journée se clôturera vers 16h.

Informations et inscriptions sur https://epg.ch/pages/journee-eco-spiritualite-2024/

… pour des communautés chrétiennes qui s’engagent en faveur de la création

Votre communauté désire-t-elle prendre soin de la création ? Ou changer ses pratiques pour être plus respectueuse de l’environnement ? Ou réduire son empreinte carbone ? Ou encore s’inquiète-t-elle de la solidarité internationale et de la justice environnementale ? Mais… vous ne savez pas par quoi commencer et comment répondre à ces problématiques ?

EcoEglise vous propose de nombreuses idées et vous aide à cheminer dans votre désir de prendre soin de la création dans les divers domaines autour de la vie d’église. En remplissant un éco-diagnostic en ligne, vous allez choisir parmi une grande diversité de mesures, celles que votre communauté a envie de mettre en place. Toutes les actions que vous allez entreprendre vous permettront d’avancer et d’évoluer dans les niveaux de progression.

Démarche du Réseau œcuménique suisse romand pour le soin de la création sur ecoeglise.ch

L’abbé André rentre au Togo avec un beau projet pastoral

Fin septembre, notre « vicaire dominical », l’abbé André, master de théologie en poche, prendra congé de notre paroisse et s’en retournera dans son pays, le Togo. Pour y exercer son ministère de prêtre, mais aussi pour y conduire un impressionnant projet agro-pastoral. 

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Des femmes au cœur de mère

Une croix, une bougie, une bible et un panier.

Une trentaine de groupes de Prière des Mères existent à Genève. Ce temps de prière et de partage commun, importé du Royaume-Unis, permet « d’abandonner » ses enfants entre les mains de Dieu. L’Abandon n’étant de loin pas instinctif pour une mère, ces groupes permettent d’apprendre comment le pratiquer.

Livret de prière sur lequel se basent toutes les rencontres.

Par Myriam Bettens 
Photos : Pastorale des famillles de Genève, Prière des Mères

Chaque mardi midi, à la Chapelle de la cure de Notre-Dame, la pastorale des familles de Genève organise un temps de prière « pour nos enfants et tous les enfants du monde ». Cette rencontre s’inscrit dans le mouvement de La Prière des Mères, présent à ce jour dans plus de cent-vingt pays et fait partie de l’un des trente groupes se réunissant sur le canton.

La Prière des Mères est née en Angleterre en 1995 sous l’impulsion de Veronica Williams. Ce mouvement n’a pas d’étiquette confessionnelle et se veut œcuménique. Il a d’ailleurs reçu la bénédiction des Eglises. Sa fondatrice, touchée par les problèmes auxquels sont confrontés les jeunes et par l’angoisse des parents face à de telles situations, s’est sentie appelée à prier de façon particulière pour les enfants. La spiritualité de La Prière des Mères repose sur la certitude que « Dieu nous aime, la totale confiance en Lui et en son action dans nos vies ». Mais cette confiance demande aussi un abandon complet. Or, cette posture n’étant pas naturelle pour une mère, ces groupes permettent d’apprendre comment le pratiquer en étant portées par la prière des autres femmes. Les réunions sont généralement hebdomadaires et la confidentialité demeure la règle de base, car durant la réunion une mère peut être amenée à parler de façon très personnelle, pour partager peines ou angoisses. Elle ne doit donc pas craindre que ses confidences soient répétées à l’extérieur.

Cette prière se déroule toujours selon un canevas bien établi et détaillé dans un livret d’une trentaine de pages. La rencontre débute par l’invocation de l’Esprit Saint, puis la demande de pardon, de protection, la prière de louange, de remerciement, d’unité, la lecture d’un passage de la Bible et enfin, la prière d’Abandon. Ce moment constitue le point d’orgue de la rencontre où chaque mère vient déposer au pied de la Croix ses enfants
préalablement inscrits sur un rond de papier. Ce geste, accompli en prière silencieuse, « place chaque enfant, en toute confiance, dans les bras de Jésus » et résume à lui seul l’essence de ce mouvement conçu pour toutes les femmes ayant un cœur de mère.

Du côté genevois, le premier groupe a démarré en 2000 à l’initiative d’Irène de Escoriaza et Christine Delalande, aujourd’hui coordinatrice de la Prière des Mères pour la Suisse. Par la suite, les deux femmes ont organisé la venue de Veronica Williams à Genève pour une conférence publique à la paroisse Saint-Paul. Depuis lors, le mouvement a aussi pris pied dans le canton. Outre les rencontres hebdomadaires, qui réunissent entre deux et huit femmes, le mouvement propose régulièrement des messes à l’intention de la fondatrice et des rassemblements de prières pour remettre à Dieu tous les enfants du monde.

Envie de consacrer un temps hebdomadaire de prière à vos enfants ?

Un groupe se réunit chaque mardi de 12h15 à 13h (hors vacances scolaires), à la chapelle de la cure de Notre-Dame, 3 rue Argand, 1201 Genève, à 2 min de la gare Cornavin. Renseignements auprès de Marie Montavont – marie.montavont@cath-ge.ch ou Christine Delalande, coordinatrice des groupes de Prière des Mères à Genève – mothersprayers.geneve@gmail.com

A Yaoundé, le nouveau défi des sœurs de la charité

La communauté des sœurs de la charité de Sainte Jeanne-Antide Thouret, dans laquelle a œuvré durant 24 ans Sœur Anne-Cécile Moullet – décédée au début de l’été – se situe dans un quartier populaire de Yaoundé, la capitale du Cameroun. Une action soutenue par plusieurs paroisses de la Broye.

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Une permanence de Caritas à disposition à Estavayer

Désireuse d’élargir son champ d’activités en couvrant tout le canton, l’organisation Caritas a ouvert une permanence à Estavayer. Une extension qui va dans le sens du « mariage » de l’action diaconale avec le service « Solidarités » de l’Eglise fribourgeoise.

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Intergénérationnel, vraiment ?

Par Thierry Schelling
Photo : FLICKR

« Vous comprenez, mon Père, mes enfants n’y voient que des vieux, à la messe. On préfère venir chez vous ! » Aveu assumé de parents lorsque je leur demande innocemment d’où ils viennent… 

Ça me donne à réfléchir. Et donne d’autant plus de sens à prendre soin des « célébrations pour familles » afin que les petits, moyens, jeunes ados, puissent communier… à leurs contemporains. Sans compter que bruits, tétées inopinées et balades intempestives à deux ou quatre pattes dérangent les aînés… qui se plaignent de ne plus en voir, des bambins, à la messe ! On nage en plein paradoxe.

Alors, nos paroisses, des « Eglises pour les vieux » ? C’est comme ça. Mais c’est aussi prendre soin des aînés que de maintenir des messes le dimanche matin, même si le regroupement de communautés les invite à se déplacer de quelques kilomètres… non sans maugréer. Esprit de communauté ou confort perso avant tout ?

Cependant, catéchumènes et jeunes avec ou sans parents fréquentent nos « messes en familles » même la semaine (eh oui, il fallait oser !) : un franc succès en pleine expansion… dans certaines régions. Y sont invités les aînés, pratiquants habitués qui – sans surprise – boudent l’affaire… « Trop brouhaha » (parole d’un octogénaire). L’intergénérationnel « sauvera le monde », vraiment ?

«Je me sens autant responsable de l’Eglise que le Pape»

Chaque mois, L’Essentiel propose à un ou une représentant(e) d’un diocèse suisse de s’exprimer sur un sujet
de son choix. Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel, est l’auteur de cette carte blanche. 

Par Romuald Babey, représentant de l’évêque à Neuchâtel | Photos: cath.ch, dr

Depuis la rentrée pastorale 2023-2024, les équipes pastorales du littoral neuchâtelois ont commencé à travailler ensemble en vue de la création d’un espace plus large. La première étape a été d’apprendre à se connaître. Des temps de prière, de réflexion et de partage ont rythmé les premières séances.

Pour nourrir notre réflexion, nous avons invité, en avril dernier, Laurent Grzybowski, chanteur et journaliste engagé en pastorale et dans la communauté mission de France, coauteur du livre Une autre Eglise est possible ! paru en 2019 aux éditions Temps Présent.

Nous avons travaillé autour de la thématique « Faire Eglise ensemble : pour l’Eglise de demain ».

Laurent Grzybowski commence par témoigner du feu de la mission pour l’Eglise qui l’anime : « L’Eglise est en moi, je ne peux pas la quitter, car je ne peux pas me quitter moi-même. Je me sens autant responsable de l’Eglise que le Pape. Seigneur, fais que je sois plein de Toi . »

A plusieurs reprises, il cite la phrase de Gandhi : « Soyons le changement que nous voulons pour le Monde. »

Il insiste aussi sur l’importance d’avoir « un témoignage rayonnant et attirant ».

Témoigner, ce n’est pas faire du prosélytisme. Il s’appuie, pour ce faire, sur la phrase de sainte Bernadette Soubirous : « Je ne suis pas chargée de vous le faire croire, je suis chargée de vous le dire. »

Donner envie par l’amour que l’on dégage. Et faire surgir chez l’autre, la question : « Qu’est-ce que c’est leur petit truc en plus ? »

Nous avons évoqué aussi l’importance de belles célébrations. « Voyez comme ils s’aiment, voyez comme ils célèbrent ». La liturgie, c’est « l’action du peuple ». Elle rend l’invisible visible. Il est donc important qu’elle soit belle. Il est important qu’il y ait un équilibre dans la relation avec Dieu et la relation avec les autres.

Par la suite, un photolangage nous a permis de répondre à la question : « Notre rêve pour le futur de l’Eglise. »

Voici quelques rêves  des participants : 

– Faire connaissance avec l’autre en profondeur, connaître ses talents et la diversité des talents qui compose notre Eglise ;

– Une Eglise qui libère : « Apporter aux captifs la libération » : être le peuple qui va contribuer à la libération du monde ;

– L’Eglise de la rencontre, dans le monde, qui part des gens pour aller vers Dieu au moyen des Béatitudes.

Jeux, jeunes et humour – juillet 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Que signifie l’offertoire ? *
La liturgie eucharistique commence par l’offertoire ou plus exactement par la présentation des dons. Le prêtre élève la patène contenant l’hostie et le calice avec le vin, en prononçant une formule de bénédiction. On reconnaît ainsi qu’on ne peut offrir à Dieu que ce que nous avons d’abord reçu de Lui au travers de la Création. Le prêtre ajoute au préalable une goutte d’eau dans le calice pour symboliser l’union de notre humanité au nectar de la divinité.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Du temps où on allait au culte avec le cheval et la charrette, au retour de l’office, après un apéro bien arrosé, un paroissien remarque que le pasteur rentre à pied à sa cure. Il invite le ministre du culte à monter sur le banc de sa charrette. 
Ce dernier l’en remercie chaudement. Mais le paroissien, qui n’avait pas trop goûté aux propos de l’officiant et peu supporté la longueur du prêche, lui déclara tout de go : 
– Voyez-vous, M. le Pasteur, la semaine, je transporte du bois. Le dimanche, je peux bien transporter la scie !

Par Calixte Dubosson

Elles ont choisi d’être baptisées

Deux adolescentes, Kloé et Tessa, nous avaient parlé de leur appel de Dieu, à travers l’amitié et de leur cheminement de catéchumènes. Aujourd’hui, elles témoignent de la joie de leur baptême. C’est toujours un bonheur pour les paroissiens d’accueillir des jeunes baptisés et de les soutenir afin qu’ils trouvent leur place au sein de la communauté.

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Aiguilleur des cœurs

Les aéroports sont souvent le point de départ vers un « ailleurs ». Des anges gardiens du tarmac veillent à ce que ces voyages, tantôt terrestres, tantôt spirituels, se déroulent sans turbulences. Rencontre avec David Gonzalez, aumônier à l’aéroport de Paris-Orly.

Par Myriam Bettens | Photos: dr

L’envie de voyager est toujours là.

Comment avez-vous « atterri » à l’aéroport d’Orly ?
(Rires) On est venu me chercher, car le poste était à repourvoir. La commission chargée de discerner un candidat s’est adressée à moi au travers d’un ami qui était déjà en poste à l’aéroport. A son contact, j’avais déjà découvert la magie aéroportuaire ! Par ailleurs, ce mandat a ravivé en moi la vision missionnaire de ma vocation pastorale d’origine. Après vingt ans de pastorat en paroisse, on me proposait de reprendre le chemin de la mission auprès de l’industrie. Je m’apprête aujourd’hui à redécoller vers une autre destination professionnelle après cinq ans en poste à Orly.

Quel est le mandat d’un aumônier d’aéroport ?
Ce mandat à plusieurs axes. Il consiste en premier lieu à être présent auprès des passagers et à représenter le culte de chaque religion au sein de l’aéroport. Nous avons donc la tâche d’animer les espaces de prière des aéroports, par des temps de recueillement ou des célébrations. Nous accompagnons également les salariés du Groupe Aéroports de Paris (ADP). Du fait de notre présence quotidienne, cela facilite les sollicitations. En dernier lieu, nous avons une mission d’accompagnement et de conseil auprès de la direction. En ce moment, par exemple, nous sommes sollicités pour mettre la dernière touche aux nouveaux espaces de prière qui seront déployés à Charles de Gaulle et Orly durant les prochains Jeux olympiques.

Dans ce lieu de transit qu’est l’aéroport, les voyageurs sont-ils sensibles à la spiritualité ?
C’est vrai qu’il est peu connu que les aéroports les mieux classés du monde possèdent tous des espaces de prière. D’une part, parce c’est un critère d’hospitalité et d’excellence qui fait augmenter la note des aéroports dans le classement international. De plus, dans la plupart des lois internationales, l’accès au culte fait partie des libertés fondamentales, donc les aéroports doivent aussi le garantir. D’autre part, l’influence du monde arabe, pour lequel il est naturel de disposer d’un endroit où effectuer les prières quotidiennes, a un impact sur la possibilité de pratiquer sa foi aussi dans les aéroports. L’architecte de l’aéroport de Londres-Heathrow n’a-t-il pas dit que l’aéroport était une cathédrale pour le XXIe siècle ?

A quel type de situations particulièrement délicates êtes-vous confronté ?
Dans les aéroports, il y a beaucoup de situations de « crises ordinaires » ! Autrement dit, les occasions de stress sont légion. Les aumôniers sont des facilitateurs, à tous niveaux, avec une mission d’écoute et de disponibilité. Nous accompagnons aussi fréquemment les membres de gouvernements étrangers, des personnes en transit humanitaire ou encore des convois funéraires, lorsque des gens rapatrient les corps de leurs bien-aimés pour les enterrer à l’étranger. Les aumôniers sont réellement désirés et surtout envoyés en mission, mais dans un esprit de discrétion.

A passer votre « vie » à l’aéroport, avez-vous encore envie de prendre l’avion ?
Aujourd’hui, les gens voyagent en fonction de critères écologiques et économiques. Pourtant, il demeure encore pas mal de faux-semblants concernant l’aviation civile. Si je monte dans un des derniers avions de n’importe quelle compagnie européenne, l’avion consomme quatre litres de carburant au 100 km lorsque qu’il est rempli (ndlr 300 passagers). Autant dire qu’il faut faire du covoiturage pour concurrencer cette empreinte carbone ! Néanmoins, nous devrions redécouvrir la sobriété touristique en privilégiant ce qui donne du sens à nos voyages. Pour ma part, je garde l’envie de voyager, car le voyage est synonyme de lien et l’aviation civile sert encore et en priorité à relier les personnes, cela autant d’un point de vue familial qu’humanitaire. 

Bio express

David Gonzalez est pasteur de l’Eglise protestante unie de France et auteur de documentaires sur la Bible, la spiritualité et le protestantisme. Aumônier de l’Aviation Civile et des Aéroports de la Fédération Protestante de France au sein du Groupe Aéroports de Paris, il est membre de l’équipe pédagogique du Diplôme Universitaire d’aumôniers délivré par la Faculté de théologie catholique et la Faculté de théologie protestante de l’Université de Strasbourg.

Le mandat d’aumônier de l’aéroport consiste à être présent auprès des passagers et à représenter le culte de chaque religion.

Communiquer en Eglise, communiquer l’Eglise… Oui mais comment?

La nécessité pour la foi chrétienne de se rendre communicable aux autres se résume dans une phrase de la Première Lettre de Pierre : « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous. »

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Fresque du couronnement de la Vierge, portail ouest, abbaye d’Hauterive

Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer

L’été venu, se rendre à Hauterive à pied est une bonne façon de profiter d’un peu de fraîcheur. Le chemin passe par la forêt et les bords de la Sarine et propose de jolis coins pour le pique-nique. Si les travaux de l’église ne sont pas entièrement terminés, il est toutefois possible d’admirer le tympan peint de la façade occidentale ainsi que le cloître.

En 1138, Guillaume de Glâne donne ses terres pour que soit érigée une abbaye cistercienne. Il va même jusqu’à démolir un ancien manoir et à en offrir les matériaux pour la construction des bâtiments. Il devient frère convers et décède à Hauterive.

L’abbaye connaît des périodes plus ou moins florissantes au cours de son histoire. L’église actuelle est de conception romane, avec une façade gothique. Au XIVe siècle, les tailleurs de pierre de la future cathédrale de Fribourg interviennent à Hauterive.

La guerre du Sonderbund a pour conséquence la suppression de la communauté par le gouvernement fribourgeois, en 1848. Les moines ne reviennent qu’en 1939.

Le tympan de la façade ouest date pourtant de 1877… Au moment où les moines quittent l’abbaye, les biens sont sécularisés. Ils servent notamment d’école normale. Parmi les professeurs se trouve l’artiste peintre fribourgeois Joseph Reicheln. C’est lui qui réalise ce couronnement de la Vierge.

La scène est totalement absente de la Bible, mais il s’agit d’une des grandes thématiques artistiques à partir de la période médiévale. L’Eglise célèbre cette fête le 22 août, quelques jours après l’Assomption. Dans une audience de 2012, le pape Benoît XVI rappelle que si Marie est reine du ciel et des anges (Regina Caeli, Regina Angelorum), il s’agit d’une « royauté d’amour et de service »1. C’est bien ce que nous indiquent les traits humbles et délicats que Reicheln a donné au visage de la Vierge.

Si d’aventure l’été devait être pluvieux, l’émission Passe-moi les jumelles a consacré un épisode à l’abbaye d’Hauterive. Il est toujours disponible sur le site de la RTS 2.

1 https://www.vatican.va/content/benedict-xvi/fr/audiences/2012/documents/hf_ben-xvi_aud_20120822.html
2 https://www.rts.ch/emissions/passe-moi-les-jumelles/2021/video/abbaye-de-hauterive-26815572.html

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