N’oubliez pas l’hospitalité…

Par Nicole Andreetta
Photo: Congrégation du Grand-Saint-Bernard
Depuis la nuit des temps, dans l’imaginaire collectif, les montagnes sont représentées comme des contrées mystérieuses et dangereuses.

Autrefois, pour permettre aux voyageurs exténués de reprendre des forces en toute sécurité, des lieux d’accueil, appelés hospices, ont été édifiés le long des chemins alpins. Un bol de soupe avalé et le corps reposé, chacun reprenait ensuite sa route, réconforté.

Aujourd’hui, certaines régions montagneuses situées entre la France et l’Italie se révèlent particulièrement inhospitalières. Non pas à cause des dangers naturels comme la neige, le froid ou le brouillard. Mais parce qu’une véritable « chasse à l’homme » s’est mise en place pour empêcher des migrants à la recherche d’un peu de protection de franchir la frontière.

Ainsi, le 9 mai dernier, une jeune Nigériane qui tentait d’échapper à un contrôle de police est retrouvée noyée dans la Durance. Le 18 du même mois, des randonneurs découvrent le corps de Mamadou, mort d’épuisement.

Quant aux personnes qui se montrent solidaires des fugitifs et tentent de leur venir en aide, elles sont arrêtées et inculpées pour « délit de solidarité ».

Nos hospices, un symbole d’humanité.

Les hospices ont été édifiés le long des chemins alpins.
Les hospices ont été édifiés le long des chemins alpins.

Un jeu de piste

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerQue l’on reste chez soi ou que l’on prenne l’avion pour aller au bout du monde, l’été a le goût des vacances. La chaleur du soleil sur la peau, le foisonnement de la nature, la gaieté des couleurs, tout invite à la flânerie. On a du temps pour souffler et recharger ses batteries en vue d’une nouvelle année. Loin du toujours plus qui occupe ordinairement nos journées.

Alors oui, remplissons notre panier des beautés découvertes ou redécouvertes avec un œil neuf, l’oreille aux aguets, tous nos sens en éveil. L’été nous sort de nos routines, nous extrait de nos habitudes usées, de nos réflexes habituels. Ouvrons grand la fenêtre de notre cœur pour accueillir ce qui vient et nous en nourrir. Faisons place à la nouveauté. N’ayons pas peur de nous élancer vers l’inconnu, de nous laisser surprendre par des paysages grandioses, des saveurs inédites, des expériences uniques.

Prenons le temps de respirer. Et de regarder autour de nous. Nous découvrirons alors que Dieu nous rejoint sur toutes les routes de nos vacances. Et qu’il aime jouer avec nous, semant des signes ici et là. Et si nous faisions de cet été un jeu de piste ? Si, à la fin d’une journée à la plage ou à la montagne, nous prenions un peu de temps pour repérer les signes que Dieu nous a adressés au long des heures ? Nous verrions qu’il est notre plus fidèle et discret compagnon de voyage.

N’hésitons pas à franchir le seuil d’une cathédrale ou d’une chapelle de montagne, à admirer les beautés du lieu, puis à nous asseoir pour rendre grâce. Lors d’une balade dans la nature, profitons de la chaleur du soleil, de l’ombre des sous-bois, de la fraîcheur de la source – et n’oublions pas, lors d’une pause bienvenue, de nous recueillir quelques instants pour une prière de louange. A la vue d’un spectacle inédit, sachons remercier le créateur pour tant de beautés.

Nous ferons ainsi de nos vacances non pas un temps plein, mais un temps de plénitude ; non le lieu d’une course à la performance – aller le plus loin possible, voir le plus de choses possible –, mais celui d’une essentielle densité. Car Dieu ne nous demande pas de parcourir le monde pour en rapporter des images qui faneront bientôt, mais de goûter chaque instant en vérité. Nous sommes faits pour aimer, non pour capturer, engranger, accumuler.

Dieu, lui, nous fait signe partout. Ici et maintenant. Bon jeu de piste tout au long de l’été !

Une paroisse bien vivante

L’assemblée de la paroisse catholique de Nyon s’est tenue mercredi 25 avril dans une salle sous l’église de la Colombière. Des communautés toujours très actives, des finances saines, une brocante qui se réoriente, des démissions et de nouvelles têtes: la vie qui va. Et des défis à relever pour la future église de Gland.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Damien Mastelli Une quarantaine de personnes se sont retrouvées à la Colombière pour l’assemblée annuelle conduite par le président de paroisse Gilles Vallat. Dans son rapport, il a souligné le foisonnement des activités menées par les communautés et les groupements tout au long de l’année. L’appartement du nouveau concierge, Filipe Oliveira, a été entièrement refait. D’autres réfections ont été réalisées dans l’appartement du Père Emilien Nguyen Mai à la suite de sa nomination comme prêtre auxiliaire dans l’unité pastorale Saint-Pierre Les Roches, dans le décanat Glâne-Veveyse.

Un dossier important a occupé le Conseil de paroisse en 2017 : la future église de Gland. Le Conseil est représenté au sein du groupe de pilotage. Gilles Vallat a tracé brièvement un point de la situation : la Municipalité de Gland a accordé à la paroisse le permis de construire, mais des voisins ont fait recours. Le projet fait actuellement l’objet d’une procédure devant la Cour de droit administratif et public du Tribunal cantonal vaudois : « Une audience vient d’avoir lieu sur place et nous avons bon espoir que la justice rendra une décision qui nous permettra de commencer les travaux cette année ». Lorsque le permis de construire sera effectif et que les devis seront rentrés, le Conseil de paroisse convoquera une assemblée : les paroissiens pourront ainsi se prononcer sur le crédit de construction.

Le président s’est félicité de « l’excellente collaboration existant entre nos deux paroisses, Nyon et Founex » et des liens étroits avec les cinq communautés constituant la paroisse. Leur situation financière saine « leur permet de soutenir solidement leurs projets pastoraux et de partage ». Il a enfin remercié les membres de l’Equipe pastorale et les bénévoles.

Puis il a présenté les comptes, qui montrent « une bonne situation financière ». Ils ont été approuvés à l’unanimité. Ils sont tenus par la secrétaire de l’unité pastorale (UP), Marie-Josée Desarzens qui, depuis janvier, prend en charge les flux financiers de l’UP.

Fréquentation réjouissante

Le curé modérateur, l’abbé Giraud Pindi, a ensuite évoqué la situation pastorale. Il a rappelé en ouverture que « la paroisse est une présence ecclésiale : ce sont des hommes et des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, chacun avec son histoire propre, qui professent la même foi au sein de notre Eglise. Nous devons donc être attentifs aux visages, aux histoires, aux émotions, aux souffrances et aux joies des personnes. Avant les bâtiments ».

Après avoir précisé de quoi se composent l’UP et l’EP (Equipe pastorale), il a souligné l’excellente collaboration avec le Conseil de paroisse – « avoir un Conseil de paroisse ouvert aux questions pastorales est réellement précieux » – et les autres structures de l’UP. Même si en pastorale, une partie des paroissiens sont « de plus en plus exigeants. Surtout ceux, nombreux, qui ne fréquentent pas ordinairement l’Eglise, mais qui demandent certaines célébrations (baptême, mariage, funérailles) ». En catéchèse, on rencontre « des parents exigeants, souvent éloignés des réalités pastorales et ecclésiales, qui ne comprennent pas toujours le bien-fondé des parcours proposés ». Les messes sont bien fréquentées : elles accueillent de plus en plus de jeunes et de jeunes familles, d’où l’importance de « soigner la liturgie et les lieux, car quand c’est beau les gens reviennent ».

Des discours aux actes

L’abbé Pindi a rappelé que les Conseils de communauté « sont le lieu par excellence où les paroissiens peuvent s’exprimer par rapport aux questions spécifiques à chaque communauté : liturgie, réalités des familles, des jeunes, catéchèse des enfants, dialogue œcuménique, etc. ». Chaque communauté a sa particularité. L’EP, quant à elle, les soutient et les accompagne « en restant attentive aux attentes du diocèse et de l’Eglise », mais elle n’est pas « une haute instance de décision ».

« Le Conseil de l’unité pastorale (CUP), a ajouté le curé modérateur, est le lieu de la mise en commun de toute la réalité pastorale de l’UP. Il n’y a donc aucune pertinence à créer ou convoquer d’autres assemblées pastorales et d’autres lieux de débat. » Sur les pas du pape François, il a invité chacun à passer des discours aux actes, de la théorie à la vie.

Quatre prêtres permettent d’assurer huit messes par week-end sur l’ensemble de l’UP. Ils ont été éprouvés durant cette année : l’abbé Jean Geng a perdu son père en janvier, l’abbé André Fernandes son frère aîné Alexandre en février, l’abbé Pindi sa mère en septembre. Et généreux : l’abbé Fernandes est déjà, au plan financier, en régime de retraite, et s’il devrait travailler à 40%, il continue à 100%. « Nous sommes des êtres humains avec nos qualités et nos limites : pensez-y. »

En ce qui concerne le personnel laïc, Claire Gabriel, secrétaire du Conseil de paroisse, a rappelé l’engagement en décembre d’un nouveau concierge, Filipe Oliveira, gendre de l’ancien, Carlos Azevedo. 

Nouveau coordinateur

Ont suivi différents rapports : bulletin de paroisse, brocante, kermesse, Asolac, Tchad Missions Nyon ; puis ceux des communautés : Begnins, Crassier, Gland, Saint-Cergue et Nyon.

Le bulletin de paroisse a trouvé un nouveau coordinateur en remplacement de Michel Pannatier, démissionnaire, qui reste correspondant pour sa communauté de Saint-Cergue : Damien Mastelli, architecte, de la région de Nyon. Et depuis octobre, Anne de Tréverret, membre du Conseil de communauté de la Colombière, prend en charge les annonces.

La prochaine brocante, qui aura lieu du 15 au 17 novembre 2019 à Nyon, est dotée d’un nouveau comité : Hélène Lasser et Michèle Zumstein, de l’ancienne équipe, sont rejointes par Françoise et Roger Merlo, Brigitte Besset et Chantal Zaphiropoulos. Le bénéfice financera la future église de Gland.

Asolac, l’Action sociale œcuménique de La Côte, poursuit ses repas communautaires à Nyon et Gland sans Ursula Freuler (active depuis 2002) et Sylviane Würst, démissionnaires. Florence Michel a pris le relais. Le forum social 2018, samedi 3 novembre à la Colombière, portera sur « Œcuménisme et action sociale » : l’occasion de réfléchir à la diaconie dans les hôpitaux, les EMS et auprès des migrants. La permanence accueil, à Nyon, continue de recevoir des gens en difficulté en quête d’écoute et de conseils les mercredis et vendredis. Un bénévole a, pour quelques mois et jusqu’à l’été, accompagné les personnes en recherche d’emploi.

Tchad Missions Nyon a perdu en septembre Jean-Michel Frutiger, membre fondateur en 1982. Les recettes, d’un peu plus de 39’000 francs, ont permis de poursuivre le financement de divers projets animés par les sœurs ursulines de Pala dans les domaines de la santé et de l’éducation.

Le Conseil de communauté de la Colombière met l’accent cette année sur l’accueil des nouveaux paroissiens. Il a enregistré le départ de Laura Botteron et l’arrivée d’Anne de Tréverret et Pierre d’Aboville.

Projet freiné

En complément du président de paroisse, Roger Merlo a informé sur le projet de construction de la nouvelle église de Gland, soulignant que le dossier génère « beaucoup d’émotion » parmi les voisins qui ont fait recours. Le comité de pilotage a bon espoir d’obtenir gain de cause et, une fois l’autorisation de construire obtenue, il est décidé à commencer les travaux. Au niveau architectural, d’autres variantes sont à l’étude pour la façade, le bois notamment ; et deux entrées seront aménagées au lieu d’une initialement prévue : la première conduira dans l’église, la seconde aux salles inférieures.

En ce qui concerne le Conseil de paroisse, Edmond Zufferey a été réélu pour un nouveau mandat de trois ans. Enfin, l’assemblée a approuvé le financement de travaux à la cure. Afin de mieux protéger le personnel, un bureau d’accueil en deux zones sera aménagé;  et les douze fenêtres de la cure seront remplacées et isolées. Une collation offerte par la paroisse a suivi à la buvette.

A l’écoute d’Elisabeth de la Trinité

L’abbé François-Xavier Amherdt, professeur de théologie pastorale à l’Université de Fribourg, a animé, samedi 28 avril à la grande salle de la Colombière, une rencontre de partage et d’approfondissement spirituel sur sainte Elisabeth de la Trinité. Elle a rassemblé une quinzaine de paroissiens.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photos : DRL’abbé François-Xavier Amherdt, prêtre du diocèse de Sion, a invité chacun à se mettre à l’écoute d’Elisabeth de la Trinité, canonisée par le pape François le 16 octobre 2016, pour se nourrir de sa spiritualité et prier à son école. Cette Française qui fut carmélite à Dijon et mourut à 26 ans était une amoureuse de Jésus, avec qui elle vécut une intimité profonde. Elle invite chacun à trouver en lui la demeure de la Trinité, Dieu Père, Fils et Esprit Saint, « famille de personnes et circulation d’amour ». La quinzaine de paroissiens qui ont vécu cet après-midi ont appris à mieux connaître la carmélite et prié dans sa dynamique.

Dans l’intimité de Dieu
Après quelques éléments biographiques (voir encadré), l’abbé Amherdt a présenté la spiritualité d’Elisabeth de la Trinité. Cette femme est guidée par une intuition : l’amour de Jésus qui la consume et qu’elle brûle de répandre autour d’elle. Mais qui est Jésus pour elle ? Notre amour crucifié, présent en nous – Elisabeth est la sainte de l’intériorité : « Il est en moi, je suis en lui » – et vivant dans l’eucharistie. Où le rencontre-t-elle ? Dans sa prière – elle s’abandonne à lui comme un enfant dans les bras de sa mère –, les gestes du quotidien et le don de soi. Elle veut « donner Dieu aux hommes et les hommes à Dieu ».

Son secret ? Demeurer en Dieu : « Que l’on est heureux quand on vit dans l’intimité du Bon Dieu, quand on fait de sa vie un cœur à cœur, un échange d’amour ». La jeune carmélite de Dijon a incarné le programme tracé par son nom en approfondissant et en vivant le mystère de la Trinité. Elle n’a pas écrit de traité sur la Trinité, mais décrit ce mystère et partagé ses découvertes. La Trinité ? C’est un Dieu famille, trois personnes en un seul Dieu, trois flammes en une : « Ô mon Dieu, Trinité que j’adore ».

Il est sa maison, a relevé le conférencier : la Trinité est en elle et elle est dans la Trinité. Le Père, le Fils et l’Esprit la font participer à leur vie divine et chaque personne dit le mystère à sa manière. Elisabeth veut vivre du Dieu trinitaire : « Il est mon infini, en lui j’aime, je suis aimée et j’ai tout ».

Le secret du bonheur
Quelles attitudes adopte Elisabeth envers la Trinité ? Elle pratique l’adoration, « l’extase de l’Amour », le don total : « Je me livre à vous comme une proie » et la transformation en Jésus pour « ne plus sortir de son rayonnement ». Quelles conséquences ? Entre Dieu et elle, une intimité « qui a été le beau soleil irradiant ma vie en en faisant déjà un ciel anticipé », une réciprocité et une égalité : Dieu est « là, tout près, au-dedans. C’est le secret du bonheur, c’est le secret des saints ». Un mouvement vers l’union : « En l’aimant, je me transforme en lui ». La solitude, propice au recueillement intérieur et faire de sa vie une « maison perpétuelle ». Il n’y a pas de rupture entre la vie et la prière : « Que je balaie ou que je sois à l’oraison, je trouve tout bon et délicieux puisque c’est mon Maître que je vois partout » ; et la fécondité est le fruit de l’intériorité.

Plonger au cœur de la Trinité
Puis l’abbé Amherdt a expliqué la prière d’Elisabeth à la Trinité, écrite le 21 novembre 1904, en la fête de la Présentation de Marie, jour de renouvellement des vœux religieux : « Une prière longuement mûrie par sa contemplation dans la vie et son existence au Carmel ». Cette prière invite à plonger au cœur de la Trinité dans l’adoration et la confiance, emportés par une générosité totale et un oubli de nous-mêmes pour adhérer à la communion trinitaire. Le but d’Elisabeth ? « Ensevelissez-vous en moi pour que je m’ensevelisse en vous. » « Dieu nous aime tellement qu’il veut nous prendre totalement », a commenté le conférencier.

Mais comment entrer dans le mystère trinitaire ? Par la foi, qui est un phare, une lumière, un cadeau à transmettre aux autres, un feu à entretenir – Elisabeth a lu saint Paul et saint Jean de la Croix, Thérèse d’Avila et Thérèse de Lisieux, le mystique rhénan Ruysbroeck ; un combat au cœur de la nuit et de l’impuissance. Par l’oraison, tout à la fois un appel – « La Trinité veut me rencontrer », disait Nicolas de Flue – et une force pour porter le monde, « le moyen privilégié où je prends en charge avec Jésus toute l’humanité » ; mais aussi un envoi. Après le cœur à cœur, vivre toutes mes activités avec Dieu en le laissant agir à travers moi « pour sa gloire et le salut du monde ». Par l’eucharistie, centrale dans la vie d’Elisabeth, « qui dit mieux que tout l’amour au cœur de Dieu ». Elle est manifestation des trois personnes : le Père qui nous donne le pain du ciel ; le Fils qui, sous les espèces du pain et du vin, vient nous aimer et nous sauver ; l’Esprit, qui manifeste sa puissance de communion dans le pain et le vin. Par l’amour fraternel au service de ses sœurs.

Et avec Marie. Blottissons-nous contre son cœur de mère avec confiance et prenons-la comme modèle de vie intérieure : comme elle, soyons disponibles et accueillons les événements comme la volonté de Dieu.

Vers la maison du Père
Enfin, par la joie de croire – « la douceur de son amour et de sa présence, c’est cela qui transforme et illumine la vie, c’est le secret du bonheur » –, joie d’aimer malgré la souffrance, qui nous purifie pour nous attacher à la volonté de Dieu.

En conclusion, l’abbé Amherdt a invité chacun à se sentir en route vers la vie éternelle sur les pas d’Elisabeth : « Le ciel est la maison du Père. Nous sommes attendus comme des enfants bien-aimés qui retournent au foyer après un temps d’exil ». La carmélite y contemplera la Trinité « qui fut déjà ma demeure ici-bas ». Au ciel, que fera-t-elle ? « Attirer les âmes en les aidant à sortir d’elles-mêmes pour adhérer à Dieu. » Toute tournée vers la Trinité et toute tournée vers les autres.

Repères biographiques

Par GdSC

Elisabeth Catez naît le 18 juillet 1880 près de Bourges, mais en 1882, sa famille déménage à Dijon. A 14 ans, cette jeune fille vive, bien dans sa peau et douée, premier prix de piano au conservatoire, fait vœu de se consacrer à Dieu. Elle s’engage dans sa paroisse. Le 2 août 1901, elle entre au Carmel de Dijon. Elle fait profession le 11 janvier 1903 au terme d’un noviciat très rude. Elle rédige sa prière à la Trinité le 21 novembre 1904. Puis, tandis que sa santé se dégrade, elle écrit ses grandes œuvres : « Le ciel dans la joie », « La grandeur de notre vocation », « Dernière retraite », « Laisse-toi aimer ». Elle meurt de tuberculose et de la maladie d’Addison à 26 ans, le 9 novembre 1906. Elle est béatifiée par Jean Paul II le 25 novembre 1984 et canonisée par le pape François le 16 octobre 2016.

Un message lumineux

Quatre participants à la journée du 28 avril témoignent de ce qu’ils ont vécu durant la conférence, puis en méditant la prière d’Elisabeth de la Trinité devant le Saint-Sacrement à l’église. 

Propos recueillis par Olivier Cazelles

« Une heure d’adoration, vraiment ? Mais à quoi ça sert ? Pour moi, c’est un peu comme bronzer au soleil sur la plage : je n’ai rien d’autre à «  faire  » que d’être là, présente physiquement. Le Seigneur se charge du reste : me rejoindre là où je suis, emplir ce qui est creux en moi. J’en sors toute rayonnante, le cœur bronzé par son amour.
«  C’est déjà fini ?  », demandait un jour une catéchumène ayant accepté d’adorer le Saint-Sacrement sans montre ni mobile.
Dans notre paroisse, tant de lieux et de moments sont proposés dans la semaine pour adorer le Saint-Sacrement. Quelle chance ! Pourquoi s’en priver ? »
Francine Baumgartner

« Merci à l’abbé Amherdt de nous avoir emmenés avec tant de sensibilité à la rencontre d’Elisabeth de la Trinité. Le message que nous laisse cette jeune carmélite est lumineux d’amour, de joie et d’espérance. Il touche le cœur par son authenticité et sa ferveur ! Elisabeth a rayonné d’une foi pure et limpide dont nous pouvons encore nous inspirer aujourd’hui. Quelle belle découverte ! »
Erika Vez

« Sainte Elisabeth de la Trinité nous invite à disparaître du paraître pour renaître dans l’être. En acceptant avec humilité nos faiblesses, nous laissons la place nécessaire à Dieu pour agir en nos vies. Entrons dans une relation vraie et profonde avec notre Dieu qui est famille afin d’accéder à l’extase de l’Amour infini par le Christ, dans l’Esprit, vers le Père. Demeurons en Dieu, accueillons-le dans notre cœur afin qu’en nous voyant on puisse voir Dieu. »
Olivier Minniti

« Par l’enseignement de l’abbé Amherdt, j’ai découvert Elisabeth de la Trinité. La profondeur de l’amour qu’elle a porté à Dieu Père, Fils et Saint-Esprit m’a attirée un peu plus dans le grand mystère trinitaire et m’a invitée à m’y plonger davantage dans ma vie quotidienne. »
Marie-Rose Mercier

Communautés de base: la foi «autrement»

Célébrer différemment, partager et s’engager avec d’autres: les motivations qui animent les Communautés Chrétiennes de Base (CCB) en Suisse sont nombreuses. Mais qu’est-ce qu’une CCB? Leur rencontre annuelle à l’église de la Colombière à Nyon, ce 13 janvier, fut une belle occasion d’en apprendre plus.

Texte et photos par Silvana Bassetti

Les « ccbistes » et un message : « Je crois en un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »
Les « ccbistes » et un message : « Je crois en
un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »

Les premières CCB naissent dans les années 70 avec la mouvance de la théologie de la libération en Amérique latine et le souffle du IIe concile œcuménique du Vatican. Ces groupes « se prennent en charge eux-mêmes », selon le père dominicain belge Ignace Berten. 

A l’échelle de la Suisse, Genève est la championne des CCB : le canton en recense quatre, à Chêne, à Meyrin, à l’Ecogia, au Pont-d’Arve, auxquelles s’ajoute la communauté romande de Nyon. Elles réunissent chacune entre vingt et soixante personnes. La Suisse alémanique compte aussi quatre CCB : à Saint-Gall (SG), à Küssnacht am Rigi, Lucerne et Horw (LU). Mais elles ne rallient pour le moment chacune que six à douze membres.

Selon leur site de Genève, chaque CCB est « un groupe de chrétiens qui se rassemblent pour lire et partager la Parole, célébrer ensemble et approfondir leur foi, en lien avec leurs engagements dans le quotidien ». « Je m’y suis intéressée pour expérimenter une nouvelle manière de vivre ma foi. C’est un ancrage solide dans une communauté au sens fort du terme », selon Micheline, lors de la rencontre annuelle des CCB suisses. Une septantaine de personnes de toute la Suisse y ont participé. Depuis trois ans, Micheline a rejoint la CCB de Chêne. « La messe ne me suffisait plus. L’église presque vide et l’absence d’échange me déprimaient », confie cette femme à la retraite. Elle se dit heureuse de son expérience. « La communauté me permet de vivre ma foi et les célébrations autrement. C’est la célébration qui est au centre », ajoute-t-elle avant de terminer : « De vrais liens d’amitié se tissent. »

Les célébrations
Dans les communautés, la célébration est mensuelle, participative et créative. A tour de rôle, elle est confiée à un groupe de personnes. A partir d’un texte biblique, un sujet de réflexion alimentera le partage, des chants et la décoration de la salle. La Parole se place en lien avec l’expérience de vie de chacun. L’œcuménisme est présent, alternativement présidé par une célébration eucharistique ou une Sainte Cène. Mais les ministres sont rarement disponibles. « Nous ne souhaitons pas non plus un prêtre parachuté d’ailleurs, sans aucun lien avec la communauté », explique Jean-Pierre, membre depuis 40 ans. Pour lui, ce groupe est « un soutien et une richesse énorme », un lieu d’amitié et d’échange où ils « s’améliorent mutuellement ».

Avant, toute la famille venait aux partages. Mais les enfants ont quitté le nid et peu de jeunes s’intéressent aux CCB. Sans être une relève, quelque chose de nouveau va surgir ou est déjà en train de naître, indiquent plusieurs membres. L’appartenance à ces groupes pour « vivre la fraternité chrétienne et approfondir la foi » n’implique pas un éloignement des paroisses, souligne Marco. « J’ai un pied des deux côtés, mais certains reprochent une certaine rigidité à l’Eglise institutionnelle. Avec la CCB, on partage quelque chose de différent, il y a une participation active, plus d’ouverture », conclut-il.

La CCB permet de découvrir la Parole de Dieu agissante au cœur de leur vie et offre son aide dans des engagements chrétiens et solidaires au sein de la société et du monde. Claire-Anne fréquente une communauté depuis une dizaine d’années. La théologie de la libération et les témoignages d’Amérique latine l’ont encouragée dans un renouvellement de l’Eglise et à la prise de conscience que « nous pouvons avoir en tant que citoyens ». Plusieurs CCB soutiennent des groupes, mouvements ou associations en Suisse ou dans le monde dans un esprit de solidarité. « En tant que chrétiens, nous voulons être présents et agir dans ce monde ! » affirment plusieurs membres. 

Fraternité
Les célébrations sont suivies par des repas canadiens et les communautés organisent souvent des rencontres et des retraites. « Les liens d’amitié se tissent rapidement », souligne Urs de la CCB de Lucerne. « Nous ne voulons pas être des chrétiens du dimanche, nous voulons être des chrétiens des jours ouvrables aussi », ajoute-t-il. « Nous participons aux cercles de silence pour la paix, à des événements en Suisse et à l’étranger », raconte cet homme. Il a choisi de travailler à mi-temps pour être bénévole dans un centre interculturel du quartier « international et interreligieux ». Lucerne accueillera la prochaine rencontre des CCB de Suisse, le 19 janvier 2019. 

Avant l’assemblée, les membres ont exploré le thème : « Un courant qui passe, une attente qui dépasse, une re-co-naissance qui surpasse ». Cette réflexion porte sur les modes d’accompagnement des personnes en quête d’aide et les motifs d’action avec Nicole Andreetta, de l’Agora (Aumônerie Genevoise Œcuménique auprès des Requérants d’Asile et des réfugiés). Une belle célébration de la Parole, enrichie de chants, de gestes et de prières, a clôturé l’événement. Ouverte par le chant « Un grand champ à moissonner », elle a réuni les « ccbistes » autour d’un lopin de terre, des graines, des lumières, des fleurs et d’un message : « Je crois en un Dieu qui est uniquement tendresse, amour, pardon et rencontres. »

Présentation et bilan.
Présentation et bilan.

Un esprit créatif dans la préparation aux fêtes de Pâques

Par François Grillon
Photo: Aude Pouradier DuteilUn atelier floral a été organisé à la paroisse de Founex-St Robert, le 24 mars, par François Grillon et son équipe avec les servants de messe de l’UP. Ce fut une joie d’accueillir ces enfants pour un moment de partage et de grande convivialité. Leur talent a donné vie à de ravissantes décorations de Pâques.

La vente de ces printanières créations a été effectuée par les enfants pour soutenir les activités des servants de messe. Un grand merci pour cette communion en couleurs et en fleurs.

Le chrétien et la politique

Toute l’équipe de Saillon propose cet article écrit dans les années 80 par Vital Darbellay, conseiller national de 1979 à 1995, et paru cette année dans le livre « Vital Darbellay Artisan de solidarité » rédigé par son frère Charly. Ce texte écrit il y a près de 40 ans est pourtant proche, aujourd’hui encore, de nos réalités.

Texte de Charly Darbellay
Photo: Laurence BuchardLa question de savoir s’il est possible de concilier un engagement chrétien et un engagement politique se pose régulièrement. D’autant plus qu’il est de bon ton aujourd’hui de considérer la politique comme une chose sale, dont il faut savoir se tenir à distance.

Nous rencontrons d’ailleurs, dans ce domaine comme dans d’autres, des opinions tout à fait opposées. Certains vous diront que politique et religion n’ont strictement rien à voir l’une avec l’autre et d’autres vous diront qu’elles sont absolument liées.

Une fois de plus, c’est au milieu qu’il faut chercher la vérité pour constater d’abord que religion et politique se situent à des plans différents et répondent à des buts différents.

La religion, ainsi que l’étymologie nous l’indique, est l’ensemble des relations de l’homme avec Dieu. Son but, nous conduire dans de bonnes conditions vers les « fins dernières » en particulier vers la Vie éternelle.

La politique, c’est l’organisation de la cité terrestre, de manière que les hommes puissent s’y épanouir et y vivre en harmonie les uns avec les autres.

En fonction de ces niveaux différents, les deux choses sont distinctes et l’on ne peut pas transposer sans autre dans la législation l’ensemble de l’ordre moral. On est obligé, en démocratie, de tenir compte de l’ensemble des volontés, de respecter ceux qui ne partagent pas nos conceptions.

En religion, ce qui est est, un commandement est un commandement et un dogme est un dogme. En politique, il n’y a pas de dogme ; on le répète volontiers, la politique c’est l’art du possible et par conséquent aussi l’art du compromis. Pour faire passer une idée, pour établir un certain ordre, il faut qu’ils soient acceptés par une majorité.

D’où nécessité pour le chrétien de cultiver l’esprit critique. Il doit se souvenir que tout ce qui est légal n’est pas forcément moral et rien ne nous oblige à faire tout ce qui est autorisé par la loi.

Cet esprit critique, nécessaire, n’est cependant point suffisant. Le chrétien a aussi le devoir de s’engager pour l’organisation de la société. Et, il ne peut pas s’y engager en faisant fi de ses convictions. Il ne peut point se présenter comme une commode de nos grands-mères qui aurait un tiroir pour la pratique religieuse, à n’utiliser si possible que le dimanche, un autre pour la profession et un troisième pour la politique.

Non, la vie d’un homme est une. Et pour le chrétien, impossible de participer à l’organisation de la cité sans tenir compte de l’amour dû à ses frères, à tous ses frères, proches ou lointains, sans tenir compte de l’échelle des valeurs que le christianisme, à la suite du Christ, a mis en place.

Il a le devoir d’essayer de concrétiser ses idées dans la vie de tous les jours, de faire en sorte que les valeurs morales ou spirituelles soient prises en compte.

Que l’on me comprenne bien, les valeurs matérielles méritent aussi d’être défendues, souvent d’ailleurs, elles conditionnent les autres valeurs. Ainsi par exemple, il n’est guère possible de pratiquer une bonne politique sociale sans une économie solide qui en fournisse les moyens. Les valeurs matérielles sont cependant subordonnées à l’homme ; elles doivent être orientées vers l’homme ; elles sont un moyen non pas un but.

Et c’est souvent une déception pour le chrétien de constater que dans notre monde, de plus en plus matérialiste, lorsqu’une valeur morale ou spirituelle est en conflit avec une valeur matérielle, c’est presque toujours cette dernière qui a le dessus. On a souvent l’impression que le franc est la valeur suprême.

Il est bon alors de revenir à la source, à l’Evangile, à la doctrine sociale de l’Eglise qui s’en est largement inspirée, et d’y retrouver ce souci du respect de chacun, avec une prédilection marquée pour le plus petit, pour le plus faible, pour le marginal, même s’il faut à l’occasion y sacrifier quelques parcelles de notre opulent confort.

Un chrétien en vacances, il fait quoi?

Par Pierre Moserpierre_moserAvec ce numéro d’été de votre journal paroissial, c’est le moment de ressortir les poncifs tels que mettre en pratique la parole de Dieu entendue toute l’année, faire un effort pour visiter des paroisses que nous ne fréquentons habituellement pas, bref, prendre de la hauteur. C’est vite dit, cela revient chaque année et est aussitôt oublié.

Un chrétien en vacances, s’il vous arrive de fréquenter les églises sur vos lieux de villégiatures, vous le croiserez certainement à cette occasion. Seulement sur la plage. Il est où ? Qu’est-ce qui le distingue des autres touristes ? Comment le reconnaître ? Certains d’entre vous me rétorqueront qu’il n’est nul besoin de se retrouver en communauté lors de cette pause bienvenue… Eh bien, moi je vous dis : « Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. » (Mt 28, 19-20) Cet esprit missionnaire était vivant chez les « disciples » d’hier, est vivant chez ceux d’aujourd’hui et sera également au centre des préoccupations de ceux de demain. 

Notre différence, c’est donc cet esprit novateur qui nous pousse vers l’autre. Regardez nos jeunes, leurs projets de tourisme humanitaire sont innovants. Et croyez-moi, les personnes aidées les reconnaîtront, même sur une plage. Mais jeunesse n’est pas éternelle et ce genre de projet n’est pas à la portée de nos grands âges. Cependant, rien ne nous empêche d’adopter, nous également, une posture missionnaire là où nous nous trouvons. La femme de chambre qui s’occupe de notre lit d’hôtel, le serveur de notre restaurant préféré, le plagiste à la peau bronzée, ils ont tous des métiers de service. Tiens donc, le service, n’est-ce pas également notre mission ?

Soyons donc, cet été, un peu missionnaire, même si c’est dans des contrées qui ne nous ont pas attendus pour se convertir. Personne ne se souviendra de notre passage ? Pas si sûr, la gentille cliente du quatrième, celle qui nous faisait toujours un sourire, tu t’en souviens ? C’est cela aussi être reconnaissable en tant que chrétien, cela se passe également dehors. Une église vide n’est déprimante que si ses paroissiens ont déserté la foi, pas s’ils sont en mission.

Bonnes vacances et à vous revoir en septembre.

Jubilé des 150 ans de la paroisse Saint-Joseph

Photo: rédactionDans le cadre de notre jubilé paroissial qui va nous conduire aux 150 ans de la construction de l’église, consacrée en 1869, réservez déjà les événements de la rentrée. 

Grand concert pour orgue et trombone, le vendredi 28 septembre 2018 à 20h. A cette occasion ce sera Humberto Salvagnin, organiste titulaire à la paroisse Sainte-Thérèse qui assurera le programme musical. Le concert sera suivi d’un verre de l’amitié. 

Après Rome et la Terre Sainte, cet automne le pèlerinage paroissial aura lieu du 16 au 21 octobre 2018 et vous conduira au sanctuaire de Cotignac dans le sud de la France. Il s’agit d’un unique lieu d’apparition de saint Joseph. C’est sur le Mont Bessillon, le 7 juin 1660, qu’un jeune berger, Gaspard Ricard, faisait paître ses moutons par une intense chaleur. Epuisé de soif il s’allongea sur le sol brûlant et voici qu’un homme d’imposante stature se tint soudain là près de lui et lui indiqua un rocher en lui disant : « Je suis Joseph, enlève-le et tu boiras. » En 1971, l’évêque de Fréjus écrivait « comme dans l’Evangile, saint Joseph n’est pas bavard. Rien de plus simple, de plus pauvre que cette intervention, qui est, à ma connaissance, la seule apparition de ce genre de saint Joseph dans l’histoire de l’Eglise, sur une terre que s’était réservée Notre-Dame » 1. Depuis un monastère de religieuses bénédictines a été placé à cet endroit, sous le double patronage de saint Joseph, Patron de l’Eglise, et de saint Benoît (480-547), Patron de l’Europe. Au programme de ces 5 jours, visite de l’abbaye d’Aiguebelle, du sanctuaire de Saint-Joseph à Cotignac, de la Sainte-Baume, Notre-Dame des grâces et peut-être une halte à Chateauneuf de Gallaure. Le voyage se fera en car, pour 50 personnes. Les inscriptions sont ouvertes. 

Notez aussi la préparation de la publication d’un ouvrage sur la paroisse Saint-Joseph, son histoire et son développement dans le quartier des Eaux-vives. Le livre devrait être prêt en 2019.

1 Mgr Barthe, évêque de Fréjus-Toulon. Lettre pastorale du 1er février 1971.

En route vers le Synode

Par Frédéric Monnin
Photos : 
DR, Vincent LathionLe pape François a convoqué une nouvelle assemblée générale du Synode des évêques du 3 au 28 octobre 2018 à Rome. Le thème en sera la jeunesse, la foi et le discernement vocationnel. 

A cette occasion, l’équipe de rédaction de votre bulletin a souhaité donner la parole à celles et ceux qui seront au centre des discussions des Pères synodaux : les jeunes. Chaque mois, nous demanderons à plusieurs jeunes de nos UP de s’exprimer sur un thème. En juin, c’est Delphine qui répond à LA question de saison : 

«Quelle place ta foi tient-elle dans ton engagement politique?»

Delphine, députée au Grand Conseil

bachmann-delphineSur le plan personnel, ma foi me permet d’ancrer mon engagement dans des valeurs qui me semblent trop souvent oubliées dans la société actuelle : solidarité, humanisme, respect des autres et de l’être humain, aider les plus faibles. Elle est une facette de mon investissement politique.

Aujourd’hui le débat tend à se polariser vers des extrêmes toujours plus dangereux, à manquer d’esprit constructif. De tout bord, on s’attaque, on se détruit, on pense être meilleur et on oublie de se centrer sur ce qui devrait être l’essentiel de tout engagement : travailler pour le bien commun et garder à l’esprit que si nous sommes là, ce n’est pas pour nous-mêmes, mais pour les autres. Dans ces moments-là, la foi, c’est avoir cette confiance qui me rappelle que malgré les difficultés, malgré le temps qui semble perdu, malgré les combats quotidiens de l’arène politique, nous ne sommes jamais seuls et je suis reconnaissante de cet accompagnement qui nous est offert sans condition.

Objets du sacré

Parcours réalisé par les Editions AGORA avec le concours de la Plateforme interreligieuse de Genève

Actuellement en cours, Musée d’ethnographie de Genève (MEG)

Une idée pour les jeunes des classes du 3e cycle HarmoS !

De tout temps et dans la plupart des religions, on rencontre des objets qui tiennent un rôle primordial aussi bien dans la pratique personnelle que dans les cérémonies communautaires. 

Les Editions Agora ont mis sur pied deux parcours interactifs qui invitent les élèves du 3e cycle HarmoS (12-15 ans) à la découverte de quelques-uns des nombreux «objets du sacré» composant l’exposition de référence du Musée d’ethnographie de Genève (MEG). Conçus sous la forme d’une chasse au trésor pour être réalisés sur smartphone ou tablette, via le site : http://www.objets-sacres.ch, ces parcours s’adressent également au grand public et en particulier aux familles. Deux types de parcours sont proposés, l’un de 45 à 60 minutes, l’autre de 75 à 90 minutes.

Chaque mois un tirage au sort parmi les bonnes réponses permet de gagner de nombreux prix !

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En Terre sainte

Ce pèlerinage, un immense cadeau du ciel! L’enthousiasme ressenti du départ jusqu’au retour, a été une succession d’émotions et de découvertes aussi belles et variées les unes que les autres.

Texte de Gabrielle Ançay, Marie-Bernard Dorsaz et Xavier Rémondeulaz
Photo : Xavier Rémondeulaz 
On ne part jamais sans appréhension : on sait ce que l’on quitte, on ne sait pas où l’on va ! Pourtant, déjà, on pressent qu’on ne reviendra pas comme on est parti ! Aller sur la terre dont les textes ont marqué toute notre vie, depuis notre plus tendre enfance, ce n’est pas une mince affaire. 

Cadeau du ciel, que de partir avec le Père Jean-Bernard Livio, jésuite, archéologue et personnalité éminemment sympathique. Il nous a guidés à travers le désert du Néguev, en Samarie, en Galilée ou en Judée. Nous avons profité de ses connaissances archéologiques et historiques et de ses enseignements bibliques.

Cadeau du ciel, que la présence de Caroline Nicodème, notre guide locale, au nom très évocateur. Cette dernière, palestinienne, chrétienne et arabe, nous a vraiment permis de comprendre les souffrances de son peuple. Comment, en effet, aller là-bas, et ne pas être touchés de plein fouet par le drame politique, omniprésent, tragique et, à vue humaine, sans solution. Le fameux mur de 680 km, les travailleurs palestiniens, allant et venant à pied – l’accès en voiture à Jérusalem leur étant interdit – par les check-points, les routes réservées aux Israéliens, autant de réalités insupportables et absurdes ! 

C’est dans le sud que débute notre séjour : le désert, des paysages à couper le souffle, le soleil ! Les caravanes, les Bédouins, les oasis, le cheminement du peuple de Dieu, devenaient peu à peu une réalité pour nous. Peu visible, l’eau est tout de même présente. Des torrents asséchés, mais à l’intense activité souterraine, se réveillent parfois. « L’eau jaillira dans le désert, des torrents dans le pays aride. » (Is 35, 1-10) Oui, malgré les apparences, ces expressions rencontrées dans la Bible peuvent devenir réalité.

Ensuite, direction le nord du pays : la Galilée. Là, où Jésus a annoncé la Bonne Nouvelle ! Ouverte sur le monde, la « Galilée des nations, grande comme un mouchoir de poche invite à franchir les murs de nos certitudes, pour rencontrer les autres, fussent-ils ennemis, et par eux, l’Autre ». La Galilée est paisible, verte, vallonnée, belle. Mais surtout, aller en Galilée, c’est se rendre où le Christ a vécu, travaillé, visité, enseigné, guéri. Nazareth, Capharnaüm, le Mont des Béatitudes, autant de lieux qui nous parlent de sa Présence, presque sensible, vivante et qui nous enveloppe… et tout paraît hors du temps. 

Méditer le Sermon sur la montagne qui s’adresse à toute personne « en manque de », « en recherche de », donc à chacun de nous, être présent sur les lieux des évènements de la Bible, fouler le sol, prier, nous donne une force nouvelle.

Dernière partie (hélas) de notre séjour, à Bethléem, après un crochet par la Méditerranée, et pour « couronner » ce pèlerinage, la « montée » à Jérusalem. Le Cénacle, Gethsémani, la Via Dolorosa, le Calvaire et le Saint-Sépulcre sont des lieux, malgré toute l’agitation qui les entoure, empreints et débordants de spiritualité. Que d’émotions devant le tombeau vide, signe visible d’une réalité invisible ! Oui, le Christ est ressuscité, Il est vraiment ressuscité ! 

Difficile de résumer un pèlerinage de quinze jours en Terre sainte ! Pour nous, c’est sans doute ce message évangélique, répété tout au long des jours par le Père Livio, qui nous accompagne : « La résurrection, c’est aujourd’hui qu’on la prépare, Dieu fait du possible, avec tous nos impossibles ! »

Le Conseil de communauté (CC) nouveau est arrivé!

Par Karin Ducret
Photo: DR
En accord avec le président du Conseil de paroisse, Pascal Voide, et après quatre séances en janvier, février, mars et avril 2018 du CC sous la présidence ad intérim du frère Michel, o.p., curé modérateur de la paroisse, l’objectif de « rechercher ensemble les moyens de configurer un nouveau Conseil de communauté (CC)  reconnu comme le lieu principal de la concertation et des décisions concernant la pastorale de la paroisse » a été atteint :

Tout d’abord 3 pôles ont été identifiés qui  regroupent l’ensemble des activités pastorales existantes :

1. Formation : catéchèse générale (de Eveil à la foi à la confirmation) – Evangile à la maison – conférences – cours – communication…

2. Accueil : Groupe œcuménique – Groupe œcuménique Tiers-Monde – Groupe des Aîné-e-s – Journée œcuménique de l’Ascension – Chemin de Joie – Fête paroissiale – Groupe « apéro »…

3. Liturgie : Chants – Lecteur-trice-s – Service de l’Autel – Orgue – célébrations – Fleurs…

Les 3 membres nommés par l’évêque dans le cadre de l’équipe pastorale sont de droit membres du CC : Frère Michel o.p. – abbé Joël – Sabrina Faraone. A ceux-ci se sont ajoutées 5 personnes qui avaient exprimé leur intérêt à rejoindre le CC : Isabelle Valticos, Sabine Debarge,  Monika Rellstab, Vincent Habiyambere et Karin Ducret. Deux des anciens membres ont décidé de se retirer, Marie-Claude von Rulach et Jeannine Mésot. Deux autres membres, Pierre Gianetti et Francine Winiger, ont accepté une année supplémentaire pour faciliter la transition entre l’ancien et le nouveau CC.

Ainsi a pu être proposée sa nouvelle configuration, laquelle sera validée officiellement lors de l’AG du 20 juin 2018 :

Sabrina Faraone – Karin Ducret (pôle Formation) ;  Isabelle Valticos – Pierre Gianetti pour une année (pôle Accueil) ; Monika Rellstab – Francine Winiger pour une année – Sabine Debarge (pôle Liturgie) ;  Vincent Habiyambere (lien entre les deux conseils CC et CP).

Un CC festif le 14 mai a réuni encore une fois tous les membres, anciens et nouveaux, autour d’un repas canadiens exquis et succulents.

En librairie – juin 2018

Par Nicolas Maury et Sœur Gabriella Enasoae de la librairie Saint-Augustin, Saint-Maurice

Des livres

ndfLe tissu de méditation de Nicolas de Flue, une boussole pour la vie

Dans sa cellule du Ranft, Nicolas de Flue observait un tableau médiéval figurant une roue à six rayons qu’il appelait « son livre ». En son centre rayonne le visage de Dieu trinitaire. Pour l’abbé Bernard Schubinger, ce tissu de méditation est une image passionnante, attirante et pleine de significations. Dans son étude, il examine à la fois ses origines et sa signification. Pour découvrir qu’elle est en fait un résumé de toute la vie chrétienne, allant du chemin du pèlerin à l’essentiel de la vie chrétienne en passant par les sept sacrements, le Notre Père et le Credo.

Editions du Parvis

Acheter pour 29.00 CHFhistorien_dieuL’historien de Dieu. Luc et les Actes des apôtres

Auteur des Actes des apôtres, Luc a relevé un défi : celui de raconter l’histoire des hommes tout en montrant comment Dieu s’y infiltre. Il fut le premier à écrire un Evangile suivi d’une histoire du christianisme. Spécialiste des Actes, Daniel Marguerat expose dans sa recherche comment Luc a construit son récit des origines. Il met aussi en lumière ses compétences d’écrivain, son intérêt pour l’histoire et les orientations de sa théologie. 

Bayard, Labor et Fides

Acheter pour 29.00 CHFnarcoLes narcotrafiquants veulent ma peau

Prêtre, Alejandro Solalinde est le plus grand défenseur des migrants au Mexique. Les trafiquants de drogue ont mis sa tête à prix pour un million de dollars. A travers son témoignage écrit avec la journaliste Lucia Capuzzi, il décrit le contexte social et politique de son pays, sa vocation et son œuvre au profit des migrants d’Amérique centrale, victimes d’enlèvements, de trafic d’organes, d’esclavage et de prostitution. Un témoignage poignant. 

Editions des Béatitudes

Acheter pour 30.80 CHFpierres-noiresPierres noires 

Josèphe Malègue est considéré comme le Proust catholique. Lu avec ferveur par Paul VI qui voyait en lui le « conteur de l’histoire », il est considéré par le pape François comme le grand romancier moderne des classes moyennes de la sainteté. Dans son deuxième roman, il réalise une fresque historique de l’installation de la IIIe République, entre laïcité, déclin des notables liés à la monarchie, Eglise, Empire et montée d’une classe nouvelle qui les supplante. 

Ad Solem Editions

Acheter pour 38.00 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

A Jésus par Marie

Par l’abbé Dominique Rimaz
Photo: DRLe mois de juin est traditionnellement celui du Sacré-Cœur de Jésus. Après le beau mois de mai, celui de la Vierge et des premières communions des enfants, Marie nous conduit à son fils Jésus, car elle est sa Mère. 

Un petit dicton nous invite à cheminer : « à Jésus par Marie ». Il serait incomplet sans « tous avec Pierre ». Cette marche vers Jésus s’accomplit avec l’Eglise, avec Marie sa mère. Pour marcher avec entrain dans le temps ordinaire, ou le temps de l’Eglise, nous avons fêté le lundi de Pentecôte Marie, Mère de l’Eglise. Il faut du souffle pour aller de l’avant. 

« Tous avec Pierre », et François est le successeur de Pierre pour notre temps. Par la venue du pape le 21 juin au Conseil œcuménique des Eglises et à Genève, nous avons une grande grâce. Par ce pèlerinage œcuménique, qui sonne comme un sprint d’un jour, nous avons l’occasion de prier pour l’unité des chrétiens. Certes, la télévision et les médias nous feront participer à l’événement de la messe à Palexpo. Cependant, François invite toujours les jeunes à quitter le sofa, le divan. Rien ne remplace le live, le contact direct, toujours préférable à l’écran HD. 

Cette venue extraordinaire nous renverra à l’ordinaire de nos vies de tous les jours. Le 27 juin, nous retrouverons la fête de la bienheureuse Marguerite Bays, bien de chez nous, qui a vécu à Siviriez tout proche de Romont et de l’abbaye de la Fille-Dieu. Son procès en canonisation est en cours. Marguerite a su vivre humblement et simplement sa vie quotidienne. 

La devise du voyage œcuménique du pape à Genève résume tout : « cheminer, prier et travailler ensemble ».

L’église Saint-Paul à Genève

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer
Cette église qui a déjà eu notre visite, mérite un retour, tant sa  richesse culturelle est le reflet d’une recherche artistique au début du XXe siècle.

L’église, qui est à Genève, entre dans le XXe siècle secouée par les turbulences de la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et l’affaire Mermillod est encore dans les mémoires. Où justement elle est présente comme un ferment pour lutter.

L’église Saint-Paul à Cologny naît avec la paroisse au temps du curé Jaquet. Ami des arts et des artistes, il s’est entouré d’une équipe faisant preuve d’une grande unité.

Le bâtiment lui-même se nourrit de lignes romanes modernisées, ce qui impose une pénombre marquée à l’intérieur de l’église.

Mosaïque imposante
Les vitraux, en partie de Cingria et de Maurice Denis, et les fresques et mosaïques de ce dernier se marient par­faitement dans une lumière discrète.

En plus de la majestueuse peinture du chœur représentant la vie de saint Paul, une mosaïque imposante domine le baptistère. Jésus se fait homme jusqu’à recevoir un baptême des mains de Jean-Baptiste. Mais l’Esprit de Dieu est au-dessus des eaux.

art_gadmer_juin

Retour sur les JMJ de Fribourg

Par Paul Salles
Photos: Christina mönkehues-lau et FR2018« N’aie pas peur ! » Tel est le thème qui a guidé les 1000 jeunes présents à Fribourg du 27 au 29 avril 2018. La cathédrale St-Nicolas toute mise en lumière a ainsi vécu au rythme de ces jeunes venus de tous les cantons du pays pour se retrouver dans l’esprit festif et recueilli des JMJ. Edifiés par le témoignage d’Emily Wilson, jeune catholique américaine qui sillonne le monde pour partager sa foi, portés par les enseignement de la Communauté des Béatitudes, ou par la présence toute paternelle du cardinal Kurt Koch, les jeunes ont vécu un programme riche : enseignements, eucharisties, témoignage, ateliers, concerts, veillées de prière, louange. Un grand merci à tous les participants, bienfaiteurs et organisateurs pour ces belles journées de fête au cœur de Fribourg.

Réponse d’un évêque à Claire Pujol

logo_synode4En vue du Synode des jeunes qui se tiendra à l’automne 2018, le Pape invite nos jeunes à poser les questions qui les habitent.

Par Vincent Lafargue
Photos: LDD, DRclaire-pujol3Claire Pujol, 20 ans, habitant Trélex (VD), a posé plusieurs questions à nos autorités ecclésiales. Mgr Alain de Raemy a retenu celle-ci à laquelle il souhaite répondre :

« Qu’attendez-vous du synode en tant qu’évêque des jeunes ? »

L’évêque des jeunes, Mgr Alain de Raemy répond ainsi:

alain-de-raemyChère Claire,

J’ai bien compris la question. Et je te réponds : j’en attends… rien ! Oui, tu as bien lu : je n’attends rien de ce synode. Je n’attends rien de ce synode sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel » comme de tout autre synode. Pour une simple et bonne raison : parce que c’est précisément un synode. Et un synode, ce n’est pas un parlement, où chacun vient défendre ses positions quitte à finir par trouver un compromis qui satisfait tout le monde ou personne. Non. Un synode, c’est un cénacle de Pentecôte. Comme pour les apôtres dans l’attente de l’Esprit Saint. Un synode, c’est d’abord un lieu de prière et d’échange dans la recherche de la volonté de Dieu. Il ne s’agit jamais de défendre l’idée ou les idées d’un parti ou d’une partie. Je n’ai donc aucunement l’intention d’y arriver avec une attente qui serait la mienne ou même celle d’une quelconque majorité de jeunes catholiques en Suisse. Je n’ai pas un « statement » comme on dit en langage franglais d’initiés, une position prédéfinie. Bien sûr que j’ai mes idées sur la question. Le contraire aurait de quoi surprendre pour ne pas dire inquiéter ! Mais je veux y participer, pour ainsi dire, bouche bée ! C’est-à-dire le cœur, l’esprit, l’intelligence, les oreilles et la bouche tout grands ouverts. Et pouvoir y dire tout ce qui me traversera l’esprit. En espérant qu’il y ait à chaque fois au moins un peu de l’Esprit ! Mais en sachant qu’il souffle où il veut. Et sans que cela soit repris par journalistes et médias qui ne seraient pas dans une dynamique de Pentecôte. C’est d’ailleurs bien la raison pour laquelle le pape François a demandé que ne soient pas publiés les discours ou interventions des uns et des autres en cours de synode. Puisque cela fait partie d’une recherche commune, où mes propos ne sont qu’une contribution provisoire pour un discernement en commun. Chaque évêque doit être prêt à laisser passer le souffle de l’Esprit, sur ses propos aussi.

J’avais bien compris ta question. As-tu bien compris ma réponse ? Ce défi d’une bonne communication, voilà qui fait aussi partie de la dynamique d’un synode !

+ Alain de Raemy, l’évêque des jeunes

Conseils de paroisse

[thb_image lightbox= »true » image= »2996″]Par Elisabeth Piller, conseillère de paroisseLe 21 avril dernier, les conseillers paroissiaux des 115 paroisses que compte le canton de Fribourg ont été assermentés en l’église Saint-Pierre à Fribourg. Leur tâche est importante pour la vie de l’Eglise. Un conseiller de paroisse est chargé d’administrer le patrimoine de la paroisse à laquelle il appartient ainsi que le produit de l’impôt ecclésiastique, afin de permettre à l’Eglise d’accomplir sa mission dans les quatre domaines que sont la liturgie, l’annonce de la foi, la diaconie et la communion.

« Le conseiller de paroisse est un croyant qui met du temps et des compétences à disposition pour la bonne gestion de la paroisse » relève le vicaire épiscopal Jean Glasson. « C’est aussi un baptisé qui s’engage au nom de sa foi. Il doit travailler de concert avec l’équipe pastorale. »

La formule du serment que prononce le vicaire épiscopal n’est pas anodine : « En présence de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, je jure de remplir fidèlement et consciencieusement les devoirs de ma charge. »

Lors de l’élaboration du Statut de l’Eglise catholique, dans les années nonante, cette version, en référence au Dieu trinitaire, avait été préférée à une autre « Au nom du Dieu Tout-Puissant… ».

C’est donc au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint que les conseillers paroissiaux s’engagent.

Cette profession de foi au Dieu trinitaire est le mystère d’un amour débordant. Dieu, dans la surabondance de son être, se donne, se communique et s’échange. Communion intense du Père, du Fils et de l’Esprit Saint dans laquelle les hommes que nous sommes sont entraînés, dynamisés.

Dieu est en lui-même Vie et Amour. En prêtant serment, les conseillers paroissiaux s’engagent à ouvrir leur cœur, à se laisser imprégner par cette Vie et par cet Amour divins et ainsi à être des disciples à la suite de Jésus dans le concret de leurs relations et de leur charge.

Saint-Laurent

conseils-de-paroisse_1

Jean Siffert
Gisèle Fierz Verdon
Gaby Rotzetter
Michel Rolle (président)
Sébastien Levrat

Sainte-Thérèse

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Antonio Altobelli
André Essono
Marie-José Losey
Gilbert Dévaud (président)
François Ferreria

Saint-Nicolas – Saint-Paul

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Thomas Schüler
André Schenker
Marc Bugnon
Valentine Murith (présidente)
Philippe Charret
Jean-Marie Monnerat
Prosper Hoang

Saint-Maurice

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Hans Jungo (président)
Delphine Nebel
Pierre Portenier
Catherine Audriaz
Claude Haymoz

Saint-Jean

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Béatrice Cudry (présidente)
Benoît Risse
Sabine Maillard
Mireille Fornerod

Christ-Roi

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Bernard Maitre (président)
Cristina Leipner
Maria Bonacina
Françoise Ducrest
Gérard Carfagno

Saint-Pierre

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Philippe Berther
Yvette Grobéty
Christian Ayer
Rachel Meyer-Bovet (présidente)
Sigismond Roduit

Saints-Pierre-et-Paul

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Arnaud Lainé
Elisabeth Piller
Charles Ridoré (président)
Roger Chardonnens
Jean-Daniel Savoy

Coulisses de la messe papale

Genève et la Suisse attendent le pape François de pied ferme. Dans les coulisses de l’événement œuvre notamment le chanoine Alain Chardonnens. Son rôle: organiser la messe pontificale.

Par Nicolas Maury
Photos: Nicolas Maury, DRAssis devant son bureau, Alain Chardonnens étudie une série de plans. Ceux de Palexpo, où François célébrera la messe le 21 juin prochain. Cette cérémonie, le curé modérateur de Versoix est en charge de l’organiser. « En février, j’ai entendu à la radio que le pape venait en visite officielle au Conseil œcuménique des Eglises à Genève. 90 minutes plus tard, je recevais un message WhatsApp de Mgr Morerod. Il me disait que dans ce contexte, il me verrait bien organiser la messe… »

Depuis, celui qui a collaboré pendant cinq ans à l’Evêché de Lausanne, Genève et Fribourg, s’est mis à la tâche. « Cet événement est une sacrée occasion. Et la liturgie, un domaine où je me débrouille. Je me suis dit que si je pouvais rendre service et contribuer à bien accueillir le Saint-Père, il fallait que je me lance. »

La date fatidique approchant, le quotidien du chanoine Chardonnens a été chamboulé. « J’ai tout d’abord reçu du Vatican un document de quinze pages recto-verso. Il donne en français et en italien les lignes directrices d’une messe pontificale. Ensuite, un
Monseigneur de Rome est venu en reconnaissance, avant que je ne me rende en Italie rencontrer Mgr Marini, cérémoniaire pontifical, pour proposer un déroulement de la célébration avec plan d’aménagement, podium et autel. »

Alain Chardonnens examine la disposition des espaces de Palexpo.
Alain Chardonnens examine la disposition des espaces de Palexpo.

Nombreuses inconnues

Si le compte à rebours est bien lancé, le nombre d’inconnues est encore important. « La grande question est relative au nombre de personnes attendues. En 1982, Jean-Paul II en avait réuni 20 000. Moins que prévu. Là, on est 30 ans plus tard et François est très populaire. Mais ça reste un jeudi soir à 17h30, dans une période d’examens et de promotions. Du coup, on table sur plus de 30 000 participants, pour un bassin de population de plus de quatre millions de personnes. »

Relevant sa boîte mail, le prêtre replonge ses yeux sur ses plans. « L’avantage de travailler avec Palexpo, c’est que les membres de leur staff sont rodés et pleins de bons conseils. Ils nous disent qu’un dimanche du Salon de l’auto, avec un contrôle de sécurité allégé, on peut faire entrer 68 000 visiteurs en trois heures. Ça donne une base de travail permettant de faire varier les paramètres… » De même, la disposition des locaux en enfilade offre une modularité intéressante. « 42 000 places seront prévues à l’intérieur. »

La question des hosties

Afin d’établir une bonne approximation, un système de billetterie gratuit a été choisi. « Il pourrait être couplé avec un livret de chant imprimable à domicile. » Car du nombre de fidèles attendu découlent différentes décisions. Exemple, la communion : « Sur l’autel, je ne pourrai mettre que quelques milliers d’hosties que le pape François consacrera. Les autres devront être consacrées avant. Mais il faut d’abord les trouver. J’ai approché les monastères de notre diocèse qui les fabriquent, ils se sont organisés entre eux. Et puis ces hosties, il s’agit d’avoir des coupes où les mettre… Et il faudra les distribuer. D’où la nécessité de pouvoir avoir un ordre d’idées… »

Alain Chardonnens est membre du groupe de pilotage mandaté par l’Evêché, lequel reçoit nombre de demandes. « Le hic, c’est que la cérémonie ne durera qu’une heure trente. Nous devons décliner nombre de sollicitations, liées au chant et à la musique – nous avons opté pour des petits groupes de pros ou semi-pros –, aux servants de messes, aux confirmands ou aux handicapés… C’est frustrant pour ceux qui reçoivent une réponse négative, mais aussi pour nous qui la donnons. Heureusement, tout le monde aura une place à la messe… »

Evénement populaire

Le curé modérateur de Versoix s’est rendu à Rome pour rencontrer le cérémoniaire pontifical.
Le curé modérateur de Versoix s’est rendu à Rome pour rencontrer le cérémoniaire pontifical.

Celle-ci semble prendre de plus en plus d’importance dans le déroulement de la journée. « Nous voulions éviter une situation comme à Strasbourg où le Pape n’a visité que des institutions. Au-delà des rencontres avec le Conseil fédéral et au COE – où la Suisse ne dispose que d’un statut d’observateur (ndlr. et dont l’Eglise catholique ne fait pas partie) – elle sera l’événement populaire où les gens pourront voir le pape François et lui les côtoyer. »

Malgré les tâches qui lui in­-combent, le chanoine Alain Chardonnens reste serein. « J’attends que ce soit une belle journée pour tout le monde, que le Saint-Père soit content de son passage et que les fidèles reçoivent un message qui leur permette de se renouveler dans leur foi ! Et quand tout se sera bien déroulé, je compte aller boire une bonne bière ! »

Infos pratiques et FAQ sur le site https://www.diocese-lgf.ch/pape-geneve.html

Conseils pour le jour J

• Eviter de prendre la voiture et privilégier les transports publics
• Prévoir beaucoup de marge
• Ecouter Radio Lac (FM 91.8) et One FM (FM 107.0) pour des bulletins réguliers
• Acheter à boire sur place
• Consulter le site : www.ge.ch/organisation/police-cantonale-geneve

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