En librairie – décembre 2017

Par Claude Jenny

Des livres

livre_fullyL’église Saint-Symphorien de Fully: une cathédrale campagnarde

Si vous voulez tout savoir sur l’une des plus imposantes et belles églises du Valais, le livre édité par les Editions Saint-Augustin et la paroisse de Fully, vous comblera certainement ! Une demi-douzaine d’auteurs apporte des contributions pointues pour éclairer sous tous les angles cet édifice aux allures de cathédrale. Quelque 160 illustrations viennent embellir cet ouvrage au graphisme très travaillé. Un beau livre cadeau.

Ed. Saint-Augustin, octobre 2017, 130 pages, 160 illustrations.

Acheter pour 48.00 CHFles-enfants-portiers«Les enfants, portiers du royaume»: accueillir  leur spiritualité 

Les enfants sont de vrais petits théologiens ! Encore faut-il savoir accueillir leur spiritualité ! Caroline Baertschi-Lopez en connaît un rayon puisqu’elle travaille dans la catéchèse avec des enfants depuis 30 ans. Et son regard est rempli de belles découvertes. Elle décortique aussi avec enthousiasme la pratique catéchétique Godly Play, bon moyen, dit-elle, pour entrer dans le royaume théologique des enfants.

Ed. Cabédita, octobre 2017, 155 pages.

Acheter pour 29.00 CHFtrois-voix-pour-luniteTrois voix pour l’unité: «Pour que plus rien ne nous sépare»

Trois plumes autorisées livrent un bel appel en faveur de l’œcuménisme: le prêtre catholique Claude Ducarroz, le pasteur réformé Shafique Keshavjee et le laïc orthodoxe Noël Ruffieux ont rédigé un « livre d’amitié » qui traduit une belle expérience de fraternité. La construction du livre est originale : de nombreux thèmes sont abordés par l’un des auteurs et les deux autres lui répondent en toute franchise. Un livre qu’il fait bon lire !

Ed. Cabédita, octobre 2017, 280 pages.

Acheter pour 36.00 CHFcalendrier20182018 : un jour – une photo – une parole

Une pensée et une image pour chaque jour de la future année.

Ed. Bayard, Le Pèlerin.

Acheter pour 30.80 CHFl-animation-biblique-de-la-pastorale2L’animation biblique de la pastorale

Le douzième ouvrage de la série « pédagogie pastorale » ne présente pas moins de 120 propositions concrètes « pour montrer comment faire de l’Eglise la maison de la Parole de Dieu pour le monde et inscrire les Ecritures au cœur de la nouvelle évangélisation ». Et comme son auteur est l’abbé-professeur François-Xavier Amherdt, c’est excellemment vulgarisé. De la pédagogie pratique pastorale de belle facture !

Ed. lumen vitae, octobre 2017, 180 pages.

Acheter pour 27.80 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

Une journée à… la Maison des Séminaires

En septembre dernier, une nouvelle inattendue tombait : la « Maison des Séminaires », à Fribourg, affiche complet ! De quoi faire croire à un boom des vocations ! Nuance… Mais une bonne raison pour aller passer une journée en ce lieu unique en Romandie qui forme les prêtres de demain.

Par Claude Jenny
Photos : Jean-Claude Gadmer« Avec vingt-deux séminaristes et quatre arrivants en année de discernement, notre maison est quasi pleine. Mais n’en tirons pas de conclusions hâtives ! Nous n’avons pas de véritable explication sur le pourquoi de cette belle fréquentation » commente l’abbé Nicolas Glasson, responsable de la formation des futurs prêtres avec son collègue l’abbé Joël Pralong. Depuis 2012, les deux diocèses romands ont en effet « fusionné » leur séminaire.

Pour l’abbé Joël, il ne fait aucun doute qu’un déclic est survenu et que « la foi reprend chez les jeunes. Ils sont attirés par une ferveur, une attirance vers Dieu, une dimension mystique. Leur démarche vient du cœur. Cet élan intérieur traduit la recherche d’une Eglise structurée, forte, dans un monde fragile. Les arrivants ici recherchent la sécurité d’une institution vraie, qui nourrit l’esprit et l’âme ». « Les jeunes osent aujourd’hui s’engager » se réjouit l’abbé Nicolas. Il explique que parmi ceux qui demandent « à entrer au séminaire » – ce qui commence par l’année de discernement – sont parfois de nouveaux convertis, ne viennent pas forcément de familles bien pensantes. Certains viennent aussi de familles éclatées. Il en découle un autre esprit, une autre quête. « Les futurs séminaristes ont souvent vécu leur foi à travers des mouvements de jeunes, dont les JMJ. On assiste aujourd’hui à une évangélisation des jeunes par les jeunes. A l’Eglise d’offrir les moyens d’enrichir ce trésor » lance l’abbé Joël.

« Une grande soif de Dieu »

« On sent chez les discernants une grande soif de Dieu, mais ils sont habités aussi de beaucoup d’incohérence. Il nous appartient de consolider l’humain » explique le coresponsable valaisan. D’où l’importance de cette première année dite de discernement. Pendant ou au terme de ce temps préparatoire, il y a souvent des défections, spontanées ou provoquées.

L’humain ! Façonner l’humain ! Voilà ce qui est au cœur de ce que l’abbé Pralong cherche à faire avec les discernants au travers de divers cours et échanges. Tout y est abordé, y compris les thèmes délicats comme la sexualité. « Bien sûr qu’il faut en parler ! Nous devons apprendre aux futurs prêtres à gérer leur affectivité » lance-t-il.

A la « Maison des séminaires », les temps de prière sont nombreux. « Nous étudiants sont demandeurs de temps de prière » commente l’abbé Nicolas. Matin et après-midi, les séminaristes se rendent à l’Université pour suivre leur formation théologique. Mais à ce bagage académique viennent s’ajouter de nombreux rendez-vous « at home » avec des conférenciers invités – le philosophe Fabrice Hadjadj y est très présent – et des week-ends hors les murs. En plus, le séminariste se voit confier une tâche pastorale au sein de l’UP Saint-Joseph en ville de Fribourg. Vincent, par exemple, enseigne la catéchèse dans une école. Alexandre fait de l’accompagnement dans un EMS.

Apprendre la vie en communauté

Dans la bâtisse de Givisiez, la discipline est bien présente. « De mon temps, la vie au séminaire était très permissive. Ce n’est plus le cas » assure l’abbé Joël. « Cheminer ici, c’est apprendre la vie en communauté, qui doit être éducative et formatrice, dit-il. Ce retrait est nécessaire pour que les séminaristes touchent le fond d’eux-mêmes pour avoir ensuite quelque chose à transmettre à leurs paroissiens. Même si la vie en paroisse sera fort différente ».

« Nous touchons aux quatre piliers, commente Alexandre : l’humain, en vivant en communauté, l’intellectuel, en fréquentant l’université, le pastoral, en ayant une activité paroissiale, et évidemment le spirituel. Nous devons arriver à saisir que les quatre sont importants. Ça nous apprend l’humilité » dit-il. « La vocation n’est pas un vêtement. Il faut en avoir les capacités humaines. Etre capable de dépasser ses propres blessures pour être capable d’accompagner les autres blessés que le prêtre rencontrera » dit l’abbé Joël.

Les séminaristes semblent partager la « marche à suivre » de leurs deux supérieurs et goûter  à cette vie en communauté durant six ans, très sereins aussi par rapport à ce qui les attend demain en paroisse.

Mgr Jean-Marie Lovey : « C’est le choix de Dieu »

Dans la présente volée, cinq séminaristes sont membres de la Congrégation du Grand-Saint-Bernard. Comment Mgr Jean-Marie Lovey voit-il ce souffle nouveau pour sa congrégation ?

« Bien sûr que c’est appréciable de savoir que des jeunes s’intéressent à telle ou telle forme de vie religieuse, celle des chanoines du GSB en l’occurrence. J’ai toujours été profondément convaincu que de vouloir rendre compte des raisons de cet attrait restait très aléatoire. Ce faisant, on rejoint davantage la (saine) curiosité qui nous habite que la réalité profonde du phénomène. Lorsque saint Paul veut parler de l’élection d’Israël, du choix de Dieu qui se porte sur Jacob plutôt que sur son jumeau Esaü, il fera dire à Dieu : ″Je fais miséricorde à qui je veux.″ Le choix de Dieu ne dépend pas des œuvres de celui qui est choisi ou de la communauté choisie, mais de la liberté de celui qui appelle. Pourquoi un jeune entre-t-il au GSB aujourd’hui ? Parce que c’est le choix de Dieu, point.
Et si cette raison première fait défaut, les autres (l’attrait de la montagne, la dimension familiale, le dynamisme d’autres jeunes déjà présents, une longue tradition, etc.) auraient beau être multiples et soigneusement cultivées, cela ne ferait pas rester le jeune en communauté. Face au choix de Dieu qui est un don, je me sens, avec mes confrères,  redevable d’un immense merci. Le don m’oblige, il m’appelle à l’action de grâce. La nouveauté du souffle doit, me semble-t-il, se situer à cet endroit. C’est là la seule raison que je vois devant l’entrée d’une nouvelle personne en communauté ou au Séminaire. »

La confirmation: un souffle à accueillir

Par Jeff Roux
Photos: Stefania Pioletti CombiUne des expériences humaines les plus étonnantes est de découvrir que l’Esprit de Dieu agit à travers nous ! Dieu peut aimer le monde, le soigner, le toucher, lui parler, l’écouter à travers notre humanité ! Prendre conscience que Dieu est présent et qu’Il œuvre à travers nous chamboule notre existence.

Cette expérience bouleversante est ouverte à tous. Elle n’appartient à personne. Mais elle nous est révélée par le Christ.

A la suite de Jésus, l’Eglise annonce et vit du mystère de l’Esprit Saint. Elle ne le possède pas ! Elle ne peut pas le donner. Seul le Père nous donne l’Esprit à travers la demande de son Fils. Mais elle peut prier le Père pour qu’Il nous envoie son Esprit.

Notre responsabilité personnelle est donc d’accueillir ou de recevoir l’Esprit Saint dans notre vie ! Ce don de tous les jours, nous le célébrons plus particulièrement lors de la confirmation.

Cette année, plus de 250 ados du secteur recevront le sacrement de la confirmation. Lors de la préparation, nous essayons de leur permettre de grandir en liberté : car ce n’est qu’en étant libres que nous pouvons accueillir pleinement le don de Dieu. Nous leur souhaitons d’avoir foi en l’engagement de Dieu dans leur vie et de vivre de ce Souffle.

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Godly Play

Par Rita Ançay et Véronique Copt Carron
Photo : Laurence BuchardUne catéchèse innovante et passionnante pour les enfants, comme pour les adultes. Le théologien et pédagogue américain Jérôme W Berryman en est le concepteur. Ses années d’études de théologie aux Etats-Unis et à l’institut Montessori de Bergame (Italie) l’ont amené à élaborer une théologie et une mise en œuvre pédagogique fécondes.

Une séance Godly Play se vit en cinq parties :

L’accueil : le portier salue chaleureusement chaque enfant par son prénom, et lui demande s’il est prêt. L’enfant est libre de répondre oui ou non et sa réponse le responsabilise, il s’engage à respecter les règles du lieu.

La narration : lorsque tout le monde est prêt, le narrateur raconte une histoire avec le matériel correspondant. Chaque présentation se termine par des questions d’émerveillement. Elles ont pour but de permettre aux enfants de s’approprier l’histoire et de s’exprimer comme théologiens, en toute liberté et sans rectification (commentaire) de l’adulte.

Le temps de réponse : les enfants choisissent ensuite librement une activité avec le matériel de créativité disponible, ou avec une histoire en relation (ou pas) avec ce qu’ils ont entendu.

Le festin : un enfant va aider le portier à servir à chacun une boisson simple et un biscuit. On ne mange et ne boit qu’une fois que tout le monde est servi. Après le festin, tout est remis en ordre. Un chant, une prière peuvent prendre place dans ce temps.

La clôture de la séance : au moment de quitter l’espace, chaque enfant passe vers le conteur pour qu’il le bénisse et lui dise au revoir. Puis il est également salué par le portier.

Godly Play est une aventure passionnante, très ludique et en même temps un apprentissage spirituel de grande qualité théologique pour les narrateurs et les participants que l’on soit grand ou petit. Cette catéchèse est aussi prodiguée dans les paroisses de Fully, Leytron et Riddes.

Hyacinthe Héritier

Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photo : LDD
T’es-qui?
Hyacinthe Héritier, 28 ans, de Savièse (VS), éducatrice de la petite enfance.
Tu t’engages où?
Je suis actuellement le parcours de formation « Théodule » pour les futurs agents pastoraux laïcs du diocèse de Sion. Je fais également partie du comité des « Camps Voc’ », je chante au chœur Novantiqua, à la Maîtrise de la Cathédrale de Sion,  et je dirige le petit chœur « Fa-si-la chanter » sur la paroisse de Savièse.

 
Hyacinthe, l’Eglise de demain sera… ?
… dynamique, jeune, avec une soif d’engagement et de transmission de la foi.

Comment fonctionne le comité des Camps Voc’ ?
Nous sommes cinq et nous nous occupons de faire le lien entre les douze Camps Voc’ existants, nous nous chargeons de la publicité, du site internet, de la page Facebook. Nous avons aussi à cœur d’organiser une journée de formation pour tous les animateurs chaque année. Qu’on ait 8 ans, 12 ans ou 17 ans, ce sont des semaines très riches. J’en garde un excellent souvenir pour ma part et j’encourage tous ceux qui ne connaîtraient pas encore les camps à les découvrir l’an prochain !

La musique nourrit-elle ta foi ?
La musique me porte énormément. J’aime me mettre au service de l’Eglise et de la foi à travers cette passion et ce don. La musique sacrée élève l’âme et le plus beau compliment qu’on puisse me faire – dans le cadre du petit chœur « Fa-si-la chanter » –, c’est lorsqu’on vient me dire que nous avons aidé les gens à prier.

Dans le monde professionnel de l’éducation à la petite enfance, peux-tu partager ta foi ?
Avec les parents, pas vraiment, l’échange est plutôt professionnel. En revanche avec les collègues cela arrive régulièrement, même si cela va rarement en profondeur. Mais les petites perles échangées sont sympas…

Tu es en dernière année de la formation « Théodule » qui te donnera ensuite un engagement en paroisse. Qu’en retires-tu actuellement ?
Je me dirige vers l’enseignement, comme intervenante en milieu scolaire. Globalement je suis très satisfaite de cette nouvelle formation qu’offre le diocèse, le programme est tellement diversifié qu’on reste parfois sur notre faim tant c’est intéressant en tous domaines. La partie pratique – nous avons un stage sur les trois années – complète vraiment bien la partie théorique. Je vais chaque semaine en classe, pour des 3H, suivie par ma maîtresse de stage, et j’aime beaucoup ça !

Pour aller plus loin

Le site des Camps Voc’ : www.vocations.ch/camps-voc

Le site de la Maîtrise de la Cathédrale de Sion : www.maitrise-cathedrale.ch

Chapelle Saint-Charles à Romont

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer Le nouvel internat est inauguré en 1916, la chapelle a suivi douze ans après. Elle a donc connu environ cinquante volées d’élèves de la Ratière (surnom de l’internat) qui ont fréquenté avec une ardeur fort variable la chapelle, logée tout en haut de la maison, dans les combles.

La messe de semaine ou du di­manche et autres dévotions ont forgé et peut-être aussi parfois forcé des jeunes à une vie spirituelle.

La chapelle a pour architecte Fernand Dumas, Alexandre Cingria assure les vitraux, Gaston Faravel est le décorateur-peintre et Marcel Feuillat est l’orfèvre du lieu.  Sur une si petite surface, c’est un luxe qui a échappé à beaucoup d’élèves.

Une maison de formation se devait d’honorer ses maîtres : avec des vues sur la vie ecclésiastique, et en traversant les siècles, on trouve sur la fresque saint Charles Borromée, saint patron de la maison et initiateur des séminaires à la suite du Concile de Trente. Il donne la communion à saint Louis de Gonzague, mort de la peste à Rome à l’âge de 23 ans, patron de la jeunesse. Saint Pierre Canisius, bien connu à Fribourg et contemporain de Charles Borromée, l’évêque Ambroise de Milan et les accompagnent.

L’esprit de cette chapelle nous met donc en relation avec le mouvement de reprise de la formation dans l’Eglise catholique : l’enseignement, la jeunesse, sont les mots d’ordre des évêques. Et en ce temps-là, les vocations sacerdotales étaient en reprise après la crise du début du XXe siècle.

Le petit séminaire a fermé ses portes dans les années 1980. La chapelle a été restaurée par le nouveau propriétaire, la paroisse de Romont.

Fresque de la chapelle, de Gaston Favarel.
Fresque de la chapelle, de Gaston Favarel.

Petit hommage à nos églises

Nos églises ne sont pas uniquement des lieux de recueillement. Nos ancêtres se sont attachés à les rendre belles et les ont ornées d’œuvres d’art auxquelles peut-être vous n’avez plus prêté attention depuis longtemps. Voici quelques images des vitraux de nos églises. Lors de votre prochain passage, peut-être serez-vous touchés par ces trésors et leur beauté.

Texte et photos par Geneviève Thurre

Chapelle de Sapinhaut

Ce vitrail dessiné par Umberto Marigliano (1947-48) représente un ange gardien et deux enfants au bord d’un précipice. En arrière-plan, on reconnaît la Pierre-à-Voi.

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Fully

3_detailfullyVitraux exécutés par l’atelier Renggli à Lucerne d’après les maquettes dessinées par l’artiste Edmond Bille et racontant l’histoire de Sœur Louise Bron.

Détail du vitrail (partie se trouvant en bas à droite du vitrail) : Sœur Louise qui soigne un malade du choléra.

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Riddes

Verres plaqués de deux couleurs minimum et dépolis grâce à de l’acide fluorhydrique pour créer des dégradés ou émaillés que le verrier a ensuite collé sur un verre incolore transparent. Cette technique contemporaine a permis de créer un assemblage et une harmonie de couleur sans utiliser l’épaisseur visuelle du plomb.

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Leytron

Les vitraux, de Paul Monnier, posés en 1974 racontent le chemin de croix. Pendant que le Christ est torturé, ses disciples le renient.

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Saillon

Saillon est placé sous la protection de sainte Catherine d’Alexandrie, poétesse et philosophe.

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Chapelle de la Tzoumaz

Le grand mystère de l’Ascension par l’artiste verrier Bernd Kniel ; un temps et un espace de lumière, de feu et de mouvement que les apôtres ont pu contempler avec les yeux de leur foi et un cœur rempli de crainte et d’espérance.

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Le Pape des lumières

Par Thierry Schelling
Photo : J
ean-Claude GadmerA l’Angélus du 6 janvier 2017, François a éclairé… le thème de la lumière. « Diverses lumières, étoiles, brillent dans notre quotidien, a-t-il rappelé, et à nous de choisir celles à suivre. » Puis il a décrit : « Il y a les lumières intermittentes, qui vont et viennent, comme les petites satisfactions… mais elles ne suffisent pas et ne nous laissent pas la paix que nous recherchons. » Il repère les « lumières aveuglantes » de l’argent et du succès qui, bien que séduisantes, conduisent du rêve aux ténèbres, et ce si rapidement ! Enfin, les mages eux invitent à suivre une « lumière stable, une lumière douce et bonne », qui ne s’éteint pas et qui vient du ciel, brillant dans les cœurs.

Et de conclure sa mini-réflexion avec les paroles liturgiques : le Christ est notre lumière, et à l’instar du prophète Isaïe, nous sommes invités à revêtir cette lumière et donc le Christ, pour briller de notre joie à Le servir. « Je voudrais vous inviter tous à ne pas avoir peur de cette lumière et de vous ouvrir au Seigneur », encouragement à celles et ceux qui auraient perdu espoir de voir le bout du tunnel. Comment trouver cette lumière ? En étant, comme les mages, en mouvement perpétuel. « Qui veut la lumière doit en fait sortir de soi et chercher alentour… mettre sa vie en jeu… cheminer » car la foi est histoire de chemin, qui, certes, peut se ralentir à cause « des jacasseries superficielles et mondaines qui freinent le pas, des caprices paralysants dus à l’égoïsme, les nids de poule produit par le pessimisme ». Mais reste toujours en chemin.

En substance, François explique que c’est bien de savoir que Noël, c’est la naissance de Jésus… mais encore faut-il la vivre dans son cœur, dans sa vie. Et pour cela, il faut bouger, se déplacer. Comme les Mages qui ont trouvé l’enfant Jésus en allant de chez eux à Jérusalem puis à Bethléem. Et « ils l’adorèrent », c’est-à-dire qu’« ils entrèrent en communion personnelle avec lui dans leur cœur ».

Un Pape illuminé, diront certains ? Pour d’autres, éclairant par la simplicité de ses propos. Et leur sincérité. Un Pape des lumières…

La tapisserie et la chapelle Saint-Victor

Alice Basset (1925-2003) a fait partie du groupe d’artistes qui a œuvré à la rénovation de l’église Saint-Joseph entre 1936 et 1950. Son apport le plus spectaculaire est la tapisserie à la gloire de saint Victor qui orne la chapelle située au fond de l’église.

Par Chantal Renevey Fry
Photo: Grégory Radhu SavinCette œuvre a été réalisée en l’honneur du compagnon d’armes de saint Maurice qui, selon la tradition, a subi le martyr à Soleure aux côtés de saint Ours lors de la persécution ordonnée par l’empereur Maximilien Hercule contre la légion thébaine vers l’an 300. D’une dimension de 25 mètres carrés, elle a nécessité 18 mois d’un travail pour lequel des laines de plus de cent nuances ont été utilisées. Paillettes, cabochons, petits motifs métalliques, cuir doré et argenté, satin et brocard ont aussi été employés, donnant à l’ensemble un relief particulier et original.

Cette tapisserie, dont Alice Basset, qui était tout à la fois artiste-peintre, illustratrice et accessoiriste de théâtre, avait préalablement dessiné le carton, ne représente pas une scène précise mais la fusion de plusieurs éléments : la légion thébaine et saint Maurice les mains liées derrière le dos, saint Victor recevant la couronne du martyr, une procession menée par l’évêque de Genève qui porte une châsse d’or contenant les reliques du même saint, tels sont les trois éléments principaux de cette tenture où figurent également les armoiries de l’abbaye de Saint-Maurice et celles du chapitre cathédral de Genève.

Saint Victor se retrouve évoqué dans l’un des six vitraux qui ornent la chapelle, et dont les cartons sont également dus à Alice Basset. Réalisés par le maître verrier fribourgeois Fleckner, ils représentent sept sanctuaires médiévaux qui, avant la Réforme de 1536, étaient situés sur le territoire de la paroisse ou ses environs immédiats. L’un d’entre eux était le prieuré de Saint-Victor, édifié approximativement à l’emplacement de l’église russe actuelle pour abriter les reliques du saint offertes par la ville de Soleure.

Entre 2001 et 2003, une nouvelle réfection de l’église a notamment permis de moderniser son mobilier liturgique. Celui de la chapelle a été confié à François Reusse, l’un des derniers orfèvres genevois en art sacré, issu d’une famille d’artistes proches du groupe Saint-Luc. Fondé en 1919 par des artistes qui souhaitaient renouveler et développer un art liturgique alors caractérisé par des productions stéréotypées et souvent mièvres, celui-ci s’est fait connaître grâce au grand mouvement de construction ou de restauration d’églises qu’a connu notre diocèse entre 1920 et 1945. L’église Saint-Joseph est un bel exemple de réalisation due à des membres actifs de ce groupe, et à l’un de leurs héritiers.

Non! L’esclavage n’est pas mort!

Messe à la basilique Notre-Dame à l’occasion de la Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage
2 décembre 2017, 18h30

L’article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme dispose que « nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ».

Pourtant, l’esclavage reste aujourd’hui un problème grave qui se manifeste sous diverses formes : servitude pour dettes, servage, travail forcé, travail et servitude des enfants, trafic de personnes et d’organes humains, esclavage sexuel, utilisation d’enfants soldats, vente d’enfants, mariage forcé et vente de femmes et exploitation de la prostitution.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage commémore l’adoption par l’Assemblée générale de la Convention pour la répression et l’abolition de la traite des êtres humains et de l’exploitation de la prostitution d’autrui [A/RES/317(IV)] du 2 décembre 1949.

Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), il y a actuellement environ 21 millions de victimes du travail forcé dans le monde, générant 150 milliards de dollars en profits illégaux dans l’économie privée chaque année.

L’OIT a adopté un nouveau protocole sur le travail forcé, qui est un traité juridiquement contraignant qui impose aux Etats de prendre des mesures pour combattre l’esclavage moderne sous toutes ses formes. Il agit à trois niveaux : protection, prévention et indemnisation. Le Protocole sur le travail forcé, qui a été adopté en 2014, est entré en vigueur le 9 novembre 2016.

La campagne « 50 for Freedom » vise à convaincre au moins cinquante pays de ratifier le Protocole sur le travail forcé d’ici à 2018.
Près de 21 millions de personnes sont victimes du travail forcé – 11,4 millions de femmes et de filles et 9,5 millions d’hommes et de garçons.

Près de 19 millions d’entre elles sont exploitées par des particuliers ou des entreprises privées et plus de 2 millions par un Etat ou des groupes rebelles.

Parmi celles qui sont exploitées par des particuliers ou des entreprises,
4,5 millions subissent une exploitation sexuelle forcée.

Source : OIT

Suisse : Le Protocole de 2014 relatif à la convention sur le travail forcé vient d’être ratifié

Le Protocole, adopté en 2014 par la Conférence internationale du travail à une écrasante majorité, oblige les Etats qui le ratifient à prendre des mesures efficaces pour prévenir le travail forcé, protéger les victimes et leur donner accès à des mécanismes de recours et de réparation. La Suisse, pour sa part, a ratifié cet instrument le 28 septembre 2017. Ce dernier entrera en vigueur dans notre pays le 28 septembre 2018. A ce jour, vingt Etats l’ont ratifié.

« Le Protocole marque un tournant dans la lutte contre le travail forcé à travers le monde. Il aborde les formes modernes du travail forcé, notamment la traite des êtres humains » a déclaré Boris Zürcher, directeur de la Direction du travail au Secrétariat d’Etat à l’économie (SECO). « La Suisse est fière de s’associer à la démarche qui illustre l’engagement résolu des gouvernements, des employeurs et des travailleurs pour abolir le travail forcé de manière effective et durable. »

Guy Ryder, directeur général du BIT, s’est félicité de ce nouveau témoignage de l’engagement de la Suisse pour mettre fin au fléau du travail forcé et espère que d’autres pays suivront cet exemple afin que l’objectif de la campagne « 50 for Freedom » – à savoir 50 ratifications du Protocole d’ici la fin de 2018 soit atteint.

Au niveau national, la Suisse n’a eu de cesse de renforcer son cadre législatif et institutionnel de lutte contre la traite de personnes, notamment à travers l’action du Service de coordination contre la traite d’êtres humains et le trafic de migrants (SCOTT), créé dès 2003 pour élaborer des stratégies et coordonner les actions dans ce domaine. En outre, la Suisse vient d’adopter un deuxième plan d’action national contre la traite des êtres humains pour la période 2017-2020 qui comprend vingt-huit mesures dans les domaines de la prévention, des poursuites pénales, de l’aide aux victimes et du partenariat.
En quoi consiste le Protocole sur le travail forcé ?
C’est un traité juridiquement contraignant qui impose aux Etats de prendre des mesures pour combattre l’esclavage moderne sous toutes ses formes. Il agit à trois niveaux: protection, prévention et indemnisation. Comme il s’agit d’un traité international, les pays doivent d’abord le ratifier avant qu’il n’entre en vigueur. Une fois ratifié, les pays devront régulièrement rendre compte des mesures concrètes prises pour mettre fin à l’esclavage.

Comment le Protocole peut-il aider les victimes de l’esclavage moderne?
Le Protocole demande aux pays d’assurer la libération, le rétablissement et la réadaptation des victimes de l’esclavage moderne. Il les protège aussi de poursuites pour des infractions qu’ils auraient commises quand ils étaient esclaves.

Comment le Protocole peut-il prévenir le travail forcé ?
Les pays qui ratifient le Protocole devront garantir que tous les travailleurs de tous les secteurs sont protégés par la législation.
Ils devront renforcer l’inspection du travail et d’autres services qui protègent les travailleurs de l’exploitation. Ils devront aussi prendre des mesures supplémentaires pour éduquer et informer la population et les communautés sur des crimes comme la traite d’êtres humains.

Comment le Protocole améliorerait-il l’application des lois ?
Le Protocole garantit aux victimes l’accès à la justice et à la réparation – même si elles ne résident pas légalement dans le pays où elles travaillent. Les Etats doivent aussi sanctionner les pratiques abusives et frauduleuses des recruteurs et des agences d’emploi.

N’existe-t-il pas déjà un traité sur le travail forcé ?
Si! En fait, la plupart des pays du monde sont signataires de la convention historique sur le travail forcé de 1930. Mais depuis lors, de nouvelles formes d’esclavage moderne ont émergé qui sont encore plus difficiles et complexes à combattre.
Le Protocole complète la convention en lui ajoutant de nouveaux éléments, notamment pour s’attaquer aux causes profondes afin que l’esclavage puisse être éradiqué une fois pour toutes. Il demande aussi aux employeurs d’exercer leur vigilance pour éviter de recourir à l’esclavage moderne dans leurs pratiques commerciales ou leurs chaînes d’approvisionnement.

Source : 50forfreedom.org

Esclavage moderne : mythes et réalités

L’esclavage moderne est présent partout mais la plupart des gens l’ignore. Voici quelques mythes qui l’entourent.

Mythe : L’esclavage appartient au passé.

Réalité : Non, pas du tout. L’esclavage plonge ses racines dans l’histoire et existe toujours, sous de nombreuses formes différentes. La traite d’êtres humains, la servitude pour dette et le travail domestique forcé ne sont que quelques exemples. Mais ce n’est pas une fatalité. Un effort coordonné des gouvernements et des militants du monde entier pourrait mettre fin à l’esclavage moderne une fois pour toutes. C’est tout le propos du Protocole de l’OIT sur le travail forcé.

Mythe : Assez peu de personnes sont victimes de l’esclavage moderne.

Réalité : On dénombre aujour­d’hui plus de personnes en situation d’esclavage qu’à toute autre période de l’histoire. Plus de 25 millions de femmes, d’hommes et d’enfants vivent dans des situations d’esclavage moderne, soit trois personnes sur 1000 dans le monde. Si elles vivaient toutes dans la même ville, ce serait une des plus grandes villes du monde.

Mythe : L’esclavage moderne n’existe que dans le monde en développement.

Réalité : L’esclavage moderne existe partout. Plus d’un million et demi de personnes travaillent dans des conditions assimilables à l’esclavage en Europe, en Amérique du Nord, au Japon et en Australie.

Mythe : La traite à des fins sexuelles représente la plupart des cas d’esclavage moderne.

Réalité : La plupart des personnes victimes de l’esclavage travaillent dans des secteurs comme l’agriculture, la pêche, la construction, l’industrie, les mines, les services et le travail domestique. Environ une victime sur cinq est concernée par l’exploitation sexuelle.

Mythe : L’esclavage moderne n’est pas très lucratif.

Réalité : L’esclavage moderne est un énorme marché. Une récente étude de l’OIT a estimé que l’esclavage moderne générait plus de 150 milliards de dollars de profits annuels, ce qui équivaut aux profits cumulés des quatre sociétés les plus rentables au monde.

Mythe : L’esclavage moderne ne me concerne pas.

Réalité : L’esclavage moderne concerne chacun de nous. Même si vous n’êtes pas victime de l’esclavage moderne, vous en subissez les effets. Ainsi, les entreprises sont confrontées à une concurrence déloyale de la part de sociétés peu scrupuleuses qui tirent profit de l’esclavage moderne. Elles peuvent faire pression sur elles pour réduire les salaires ou les prestations. Parallèlement, les gouvernements perdent de précieuses recettes fiscales alors qu’ils doivent supporter d’énormes frais juridiques pour poursuivre les cas d’esclavage moderne – de l’argent qui pourrait être investi dans les services publics comme l’éducation, la santé ou les transports publics.

Mythe : L’esclavage moderne réalise surtout son chiffre d’affaires dans le monde en développement.

Réalité : Les profits annuels par victime de travail forcé sont, de loin, plus élevés dans les économies développées et l’Union européenne que partout ailleurs dans le monde.

Source : 50forfreedom.org

L’amour aimable

Dans ses orientations sur l’amour, le pape François nous invite à l’amabilité, qui se décline notamment par la délicatesse, la confiance, le respect. Ainsi vécue, la vie concrète des familles devient école de vie en société. 1

Par Bertrand Georges
Photo : Pixabay 

Offrir une présence aimable.
Offrir une présence aimable.

L’Eglise considère volontiers que la famille est la première cellule de la société. C’est en effet dans des familles concrètes que l’on peut apprendre à cultiver des bonnes attitudes et à réformer ce qui nuit à une bonne entente. Dans ce domaine, le Pape souligne que « l’amour n’œuvre pas avec rudesse, il n’agit pas de manière discourtoise, il n’est pas dur dans les relations ». Mais l’accent est surtout mis sur des attitudes positives : aimer c’est aussi être aimable. Les manières, les mots, les gestes de l’amour sont agréables. Ces attitudes ne sont pas une option : « Etre aimable n’est pas un style que le chrétien peut choisir ou rejeter : cela fait partie des exigences indispensables de l’amour. » Et cela se traduit par des paroles d’encouragement. C’est d’ailleurs ainsi, nous dit le Pape, que Jésus fait avec ceux qu’il rencontre : « Aie confiance, mon enfant. » (Mt 9, 2) « Grande est ta foi. » (Mt 15, 28) « Lève-toi ! » (Mc 5, 41) « Va en paix. » (Lc 7, 50) « Soyez sans crainte. » (Mt 14, 27) Ce ne sont pas des paroles qui humilient, qui attristent, qui irritent, qui dénigrent. En famille il faut apprendre ce langage aimable de Jésus.

Trop souvent, nous ne voyons que ce qui ne va pas, les défauts de l’autre, ses limites. Si la vie de tous les jours nous présente bien des tentations de râler, elle offre aussi tant de belles choses à valoriser ! Les paroles bienveillantes sont bienfaisantes car elles répondent à un besoin profond du cœur : être reconnu, apprécié, aimé. Se savoir aimé de Dieu, et de son conjoint, de ses parents, de ses enfants procure un sentiment de sécurité intérieure. On peut affronter la vie quand on se sait aimé.

Dans ce domaine comme dans d’autres, tout ce qui est appris et vécu au sein de la famille rejaillit en société. Quel inestimable service les familles rendent lorsque, dans leurs foyers, elles cultivent l’amour aimable !

1 Cf. Pape François, Amoris Laetitia nos 99 et 100.

Mariage

Par Thierry Schelling
Photo: Le pape François rigole lorsqu’un couple de jeunes mariés lui montre la figurine de leur gâteau de mariage à son effigie. (Photo Ciric)Depuis quinze ans que je bénis des mariages, un sentiment d’inadéquation m’habite crescendo face aux fiancés… Leurs demandes sont souvent motivées par un « On ne saurait imaginer les choses autrement ». Et c’est tout.

A la question : « Pourquoi le sacrement, alors ? », la réponse est souvent plus que laconique : « Le sacre… quoi ? » Formidable terrain d’évangélisation, me dira-t-on ? Peut-être… Oh, ils sont mignons, ont souvent vécu sept, huit voire neuf ans ensemble auparavant. Mais un bébé arrive, une arrière-grand-mère rêve de la voir en blanc avant de mourir…

Choix libre, vraiment ? Par-dessus tout, ces couples n’ont souvent pas la foi, ou ne la pratiquent pas, ou plus…

Une bénédiction ne serait-elle pas plus appropriée dans le respect de leur vécu ? Ou des fiançailles, pour se donner un temps de catéchuménat du couple chrétien… Ah, mais le resto, les bulles de savon et l’église sont déjà réservés !

Le plus fou ? Après la célébration, j’ai souvent des retours dithyrambiques : « Vous avez été génial ! », « Des prêtres comme vous rempliraient les églises ! », « Nos familles et amis ont a-do-ré ! » Le style a plu… mais le fond ?

OK, je suis consciencieux, mais souvent inadéquat. Dilemme. Souffrez que je vous le partage…

En librairie – novembre 2017

Par Claude Jenny et Sœur Franziska Huber de la Librairie Saint-Augustin, Saint-Maurice

Des livres

quand-nos-blessures« Quand nos blessures diffusent la lumière »

Dans son nouveau livre, l’abbé Joël Pralong, directeur du séminaire du Diocèse de Sion, aborde un thème qu’il affectionne : celui des blessures qui nous habitent. Si elles peuvent « sécréter du poison, celui de l’amertume », elles peuvent aussi, « laisser transparaître la lumière, celle qui émane du plus profond de l’âme » parce que Dieu ne laisse personne seul sur le bord du chemin. L’auteur évoque ses propres blessures et celles de personnes en détresse qu’il a croisées dans son parcours de prêtre. Et de proclamer un hymne à la tendresse !

Editions Cabébita, 96 pages, septembre 2017

Acheter pour 22.00 CHFducarroz-bernardBernard Ducarroz : « Avec les mots du cœur »

Un livre dédié au compositeur Bernard Ducarroz, quelle belle idée ! Coup de cœur pour cet auteur-compositeur, décédé en 2014, qui a tant marqué l’art choral en Suisse romande.
Ce n’est que justice de lui dédier ce livre, rédigé par quelques-uns de celles et ceux, parmi tant d’autres, qui l’ont tant aimé et chanté. Et le chantent toujours ! Il a écrit les paroles de quelque 500 chants, mais surtout – comme le dit joliment le titre du livre – il composait et allait à la rencontre des autres avec les mots du cœur. Un livre qu’il faut goûter avec les notes du bonheur de l’avoir connu et chanté !

Editions Cabébita, 280 pages, septembre 2017. Avec des participations de son compère Pierre Huwiler, de son frère l’abbé Claude Ducarroz, de Pascal Corminbœuf et de Gilles Baeriswyl.

Acheter pour 39.00 CHFdreher« Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus »

Un titre provocateur pour un livre au sujet néanmoins pertinent! A savoir: comment vivre sa foi dans un monde devenu de plus en plus hostile à tout ce qui est religieux? L’auteur, Rod Dreher, journaliste américain, dresse un portrait plutôt sombre mais invite les chrétiens à résister aux fléaux de la modernité en y jetant un regard de bénédictin pour prendre de fermes résolutions.

Artège, 350 pages, septembre 2017

Acheter pour 30.80 CHF

UN CD

le-regard-de-dieu-chants-de-saint-merry« Le regard de Dieu »

Un regard vocal en l’occurrence grâce au quatrième opus du groupe de chant du Centre pastoral Saint-Merry de Paris. Une communauté qui se veut innovante et qui porte le nom d’un saint bien peu connu. Son groupe vocal chante la Parole avec des voix superbes, un répertoire pour le temps présent, un accompagnement musical recherché. Ce CD offre un mélange de diverses compositions ainsi que la messe de la Saint-Jean. Un CD magnifique qui fera le bonheur de ceux qui veulent faire chanter l’assemblée avec des compositions novatrices.

«Le regard de Dieu», Chants du répertoire de Saint-Merry, Adf-Bayard musique, Paris, 2017

Acheter pour 36.20 CHF

Infos

Ouvrages disponibles notamment dans les librairies Saint-Augustin de Saint-Maurice (avenue de la Gare, tél. +41 24 486 05 50, librairievs@staugustin.ch) ou de Fribourg (rue de Lausanne 88, +41 26 322 36 82, librairiefr@staugustin.ch) aussi disponible sur librairie.saint-augustin.ch

Jubilé des 150 ans: un concert

Mardi soir 21 novembre, à 20h aura lieu un concert de musique, donné par l’Orchestre Praeclassica de Genève. Cette ensemble musicale, fondé en 1963 par René Probst, est constitué de musiciens de très bon niveau ayant reçu une formation musicale et instrumentale de qualité.

Sous la direction de Ahmed Hamdy, l’orchestre interprétera des pièces de Sibelius, Tchaikovsky, Puccini, Chrisantemi et un concerto pour violoncelle en la mineur de Boccherini. Pour cette dernière pièce, nous aurons la présence de M. Dan Sloutskovski, cosoliste violoncelle de l’Orchestre de Chambre de Genève.

Entrée gratuite et collecte à la sortie.

Marie Leduc-Larivé

Propos recueillis par Vincent Lafargue
Photos : LDD
T’es-qui?
Marie Leduc-Larivé, 27 ans, mariée à Romain, des Plans-sur-Bex (VD).
Tu t’engages où?
Editrice aux éditions Parole et Silence (Les Plans / Paris). Master en théologie en cours à la faculté de Strasbourg, rédactrice dans quelques médias (Grandir, Sources, cath.ch), responsable du camp vocation « Théâtre ».

 Marie, l’Eglise de demain sera… ?
… libérée de bon nombre de ses peurs, comme nous y invite le pape François, et donnant davantage de place aux femmes.

Quel est ton travail d’éditrice ?
Notre but est d’aider les chrétiens à se former et à nourrir leur vie spirituelle. Mon travail est très varié, mais j’accompagne surtout les auteurs dans la finalisation de leurs manuscrits. Je trouve beaucoup de sens dans ce que je fais, ce qui, pour moi, est très important. Cela nourrit ma foi et unifie ma vie.

Pourquoi étudier la théologie ?
Parce que c’est passionnant ! J’y prends beaucoup de plaisir…  Quand j’ai commencé la théologie, j’avais plein de questions et envie d’y répondre. Plus j’avance, plus je me rends compte qu’il y aura toujours plus de questions mais qu’utiliser son intelligence pour scruter sa foi peut faire découvrir des trésors inestimables et rejoindre le cœur de la prière.

Tu as succédé à Albert Longchamp au sein de la rédaction du journal « Grandir ». Est-ce facile de transmettre de la profondeur à travers de petits articles ?
Je pense que la taille réduite des articles de ce journal permet de donner envie de les lire jusqu’au bout. Après, le fait de synthétiser permet d’accentuer un point, un auteur, le but n’étant pas de faire un cours mais juste de donner envie aux lecteurs de creuser un aspect de foi.

Enfin, tu diriges le camp vocation « Théâtre ». Qu’est-ce que ces camps apportent ?
Depuis que j’ai 15 ans, je participe à ces camps qui ont été fondateurs pour ma foi… Devenir animatrice, c’est aussi un moyen de redonner plus loin, à d’autres, ce que j’y ai reçu. C’est une vraie respiration pour ces jeunes, et pour moi aussi, un lieu où vivre notre vie de chrétien simplement, librement et de façon très joyeuse. Quand on donne la parole aux ados, on s’aperçoit des immenses richesses qu’ils ont en eux et qu’ils partagent volontiers.

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Pour aller plus loin

Le site des éditions Parole et Silence : www.paroleetsilence.com

Le site des études de théologie à Strasbourg (possibilité par correspondance) : http://theocatho.unistra.fr/

Vivre et Aimer

Texte et photo par Céline et Pierre-Jean Darbellay

Historique 

En 1952, en Espagne, le Père Gabriel Calvo prend conscience que la relation de couple a une influence primordiale sur le comportement des enfants et sur l’ensemble de la vie de famille. Il propose alors des retraites centrées sur la relation de couple.

Puis de sa rencontre avec le Père jésuite Chuck Gallager qui partage les mêmes convictions que lui, va naître un mouvement international : Marriage Encounter (Vivre et Aimer).

Actuellement présent sur 5 continents, dans plus de 80 pays, dont 13 européens, depuis 40 ans en France et 20 en Suisse romande.

Temoignage

Pierre-Jean
La session V&A a été un moment extrêmement fort dans ma vie, comparable à celui de mon mariage ou à la naissance de mes filles. Soudain, il m’est apparu, comme une évidence : la belle voiture, la grande maison, l’argent, la réussite professionnelle ou la reconnaissance sociale ne représentent à mes yeux que peu de choses. Mon essentiel c’est mon amour pour toi Céline, pour mes enfants. J’ai donc décidé de les mettre à la première place. Merci V&A de m’avoir recentré sur l’essentiel.

Céline
J’y ai découvert que je pouvais être aimée avec mes différences, pas besoin de tout faire comme et avec toi. La nouveauté pour moi a été d’entendre qu’aimer est une décision. Tous nos échanges et nos partages m’ont profondément rassurée, tu m’aimais et nos désirs étaient identiques. Je me suis sentie confiante en notre amour et heureuse de revivre la romance des débuts.

A qui s’adresse vivre et aimer?

A tout couple croyant ou non, marié ou non qui souhaite s’aimer mieux. Il s’adresse aussi aux prêtres ou religieux(ses), et aux fiancés, ceci dans le respect de chacun.

Le mouvement organise deux types de session :

Vivre et Aimer : pour les couples, prêtres, religieuses qui désirent approfondir leur relation par le dialogue.

Amour et Engagement : pour les jeunes fiancés ou non qui désirent s’engager dans une relation durable, avec ou sans projet de mariage.

Le but :

Nourrir, enrichir, approfondir notre relation, réévaluer notre projet de vie, vivre en couple dans la durée.

La session débute le vendredi soir et se termine le dimanche : elle est animée par des couples et un prêtre qui alternent apports théoriques et témoignages concrets. Les participants sont invités ensuite à une réflexion personnelle puis à des échanges dans l’intimité du couple.

Les thèmes abordés sont : connaissance de soi, connaissance de l’autre, l’écoute, la confiance, le pardon, la communication, la sexualité et la place du couple dans la société.

Après le week-end : pour ceux qui désirent approfondir la démarche, il existe des soirées de partage en petit groupe de 4-5 couples, pour s’entraider les uns les autres.

Une session Vivre et Aimer, c’est un magnifique cadeau à faire à soi-même, à son couple et à son entourage. Prochaine session en Valais, du 10 au 12 novembre 2017.

Pour plus d’information : www.vivre-et-aimer.org

Avec le vicaire épiscopal et les sœurs

La communauté de la Colombière a vécu dimanche 27 août une messe festive. Les paroissiens accueillaient la communauté espagnole, le vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, et une vingtaine de sœurs Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara, une congrégation argentine.

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo : Christiane GanguinUne église pleine, des lectures et des prières en français, mais aussi en espagnol, des chants en latin : dimanche 27 août, la messe dominicale à la Colombière avait un air de fête. L’animation était assurée par les Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM), venues en nombre donner une note joyeuse à la célébration (voir encadré). Elles étaient présentes à la demande du vicaire épiscopal, l’abbé Christophe Godel, qui avait tenu à les accueillir – peut-être certaines vont-elles bientôt s’engager sur l’unité pastorale Nyon-Terre sainte et y implanter une communauté.

Connaître par la foi
La messe, concélébrée par l’abbé Godel, le Père Emilien et le Père Jésus Garcia, a alterné le français et l’espagnol, à l’image de l’homélie du vicaire épiscopal. En ouverture, celui-ci a souligné que l’évangile du jour propose deux manières de connaître le Christ en réponse à la question qu’il pose aux disciples : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » : « Une connaissance externe, caractérisée par l’opinion commune », et une connaissance de l’intérieur, par la foi.

La première considère le Christ « comme un personnage religieux supplémentaire qui s’ajoute aux personnages connus », la seconde est « la capacité à saisir le mystère de la personne du Christ dans sa profondeur ». Par la foi, qui « a son origine dans l’initiative de Dieu, qui nous dévoile son intimité et nous invite à participer à sa vie divine ». Elle « suppose une relation personnelle avec lui, l’adhésion à Dieu de toute la personne avec son intelligence, sa volonté et ses sentiments ».

Stimulation réciproque
« Comme elle suppose de suivre le Maître, a ajouté l’abbé Godel, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre à mesure que s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec lui. » Pour les apôtres, pour nous aussi, à qui le Christ pose la même question. A nous de répondre « avec générosité et courage ».

Plus loin dans l’évangile de ce dimanche, Jésus dit à Pierre : « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ». Soulignant le terme « mon », l’abbé Godel a affirmé : « L’Eglise n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. […] On ne peut pas séparer le Christ de l’Eglise comme on ne peut pas séparer la tête du corps ». L’Eglise « vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle et lui donne vie, aliment et force ».

On ne suit pas Jésus en solitaire, a ajouté le vicaire épiscopal, sinon le risque est grand «de ne jamais le rencontrer ou de finir par suivre une image fausse de lui» : c’est en Eglise qu’on le reconnaît et « qu’on s’appuie les uns sur les autres pour dire et approfondir sa foi : c’est une stimulation réciproque ». Qui nous fait témoins de Dieu au cœur du monde.

A la fin de la célébration, l’abbé Godel a remercié le Père Emilien, qui quitte notre unité pastorale pour la région de Moudon, pour « sa disponibilité et sa sagesse ». Les applaudissements nourris de l’assemblée lui ont dit la joie d’avoir pu, quinze ans durant, travailler avec lui.

A l’issue de la célébration, un apéritif a été servi sur le parvis. Accompagnées d’une guitare, les religieuses ont improvisé un concert avec des chants entraînants. Le courant a passé entre elles et les paroissiens.

Evangéliser la culture

Par GdSC

L’Institut des Servantes du Seigneur et de la Vierge de Matara (SSVM) a été fondé le 19 mars 1988 à San Rafael, en Argentine, par le Père Carlos Miguel Buela. Avec l’Institut du Verbe incarné – un institut de prêtres – et le tiers-ordre séculier, il forme la famille religieuse du Verbe incarné. Les deux instituts religieux ont des branches actives et contemplatives. Leurs membres prononcent quatre vœux : chasteté, pauvreté, obéissance et consécration à Marie – la Vierge est leur modèle et leur guide, sur les pas de saint Louis-Marie Grignion de Montfort. Les fondements de leur spiritualité sont Jésus crucifié et Marie. Ils ont un amour particulier pour l’eucharistie, Marie et le pape.

Religieux et religieuses sont plus de 1500, présents sur les cinq continents. Leur charisme ? « Prolonger l’Incarnation du Verbe dans toutes les manifestations de l’homme avec pour fin spécifique l’évangélisation de la culture » : ils veulent pénétrer tous les aspects de la vie de l’homme de la force de l’Evangile. Pour cela, ils sont présents notamment dans la pastorale, l’éducation et les médias. Ils prêchent les Exercices spirituels de saint Ignace de Loyola et des missions paroissiales selon la méthode de saint Alphonse-Marie de Liguori. Ils dirigent des foyers pour personnes âgées et enfants abandonnés ou confrontés à des problèmes familiaux.

Les religieuses portent un habit bleu et gris, le bleu (le ciel sans nuages) représentant la divinité du Christ, le gris (la terre) l’humanité. Elles portent la croix de Matara, symbole de l’évangélisation de la culture.

«Sauf en cas d’union irrégulière»

Par François-Xavier Amherdt
Photo: DR
Dans son chapitre 19, où Jésus affirme l’indissolubilité du sacrement de mariage – d’après la conception catholique – « Que l’homme ne sépare pas ce que Dieu a uni » (19, 6), Matthieu ajoute une incise (ou clausule) qui ne se retrouve pas dans les passages parallèles chez les deux autres évangiles synoptiques (Marc 10, 11-12 ; Luc 16, 18) ni chez Paul (1 Co 7, 10-11).

Sans doute est-ce dû au fait que le premier évangéliste s’adresse surtout à des chrétiens venant du judaïsme et que le cas pouvait se produire dans le contexte juif : « Quiconque répudie sa femme – sauf pour « union irrégulière ou prostitution » – et en épouse une autre commet l’adultère. » (Matthieu 19, 9) Selon les Eglises orthodoxes et réformées, le terme grec ici utilisé (porneia, qui donne pornographie) désignait l’adultère ou la « fornication » hors du mariage, ce qui légitimerait un divorce dans une pareille situation où l’un des conjoints trompe l’autre.

Pour l’interprétation majoritairement en vigueur du côté catholique, il devait plutôt s’agir des unions rendues incestueuses par un degré de parenté proscrit par l’Ancien Testament (Lévitique 18). Des mariages de ce type, contractés chez les païens ou même tolérés chez les prosélytes se préparant à embrasser la foi juive, ont dû faire problème lorsque ces personnes se convertissaient au christianisme dans les milieux judéo-chrétiens attachés à la Loi. D’où la possibilité ouverte de rompre de semblables unions reconnues comme irrégulières au nom de la supériorité de la Parole du Christ qui, au fond, rendait ces mariages nuls par eux-mêmes.

D’autres interprétations considèrent que le passage permettait non pas le divorce, mais la séparation des époux, sans remariage. A partir de la première lettre aux Corinthiens (7, 12-16) – d’où le nom de privilège paulin –, le Code de droit canonique (canons 1141-1150) prévoit que, pour le bien de la foi, le mariage conclu par deux non-baptisés, dont l’un des deux se convertit et veut épouser un(e) autre catholique, puisse être dissous.

Ensemble autour du Christ

«Le plus difficile dans la vieillesse, c’est d’accepter la dépendance. Alors je pense au Christ qui est mon Tout ; il a été si dépendant dans la crèche de Bethléem, sur la Croix. Ainsi je me rapproche de lui, je prends du temps pour essayer d’approfondir cette attitude de dépouillement.» 1 (Une sœur ursuline, 101 ans)

Par Nicole Andreetta
Photo : ISRF, Cte d’IngenbohlPendant des siècles, les congrégations religieuses ont pris en charge, elles-mêmes, leurs membres âgés et malades, répondant à leurs besoins vieillissants. Aujourd’hui, la chute du nombre de vocations liée au prolongement de l’espérance de vie ne permet plus aux communautés d’assurer les soins et l’accompagnement auxquels leurs sœurs âgées ont droit.

Dans le canton de Fribourg, depuis cinq ans, trois congrégations, les Sœurs d’Ingenbohl, les Ursulines et les Sœurs de l’Œuvre de Saint-Paul, ont unis leurs forces et créé l’ISRF, l’Institution de santé pour religieuses et religieux de Fribourg. L’ISRF dispose ainsi de trois unités de soins situées dans trois maisons religieuses différentes. Cette institution est reconnue par l’Etat et bénéficie d’une convention avec les caisses maladie.

Sœur Louise-Henri Kolly est supérieure de la maison provinciale romande des Sœurs d’Ingenbohl et membre du Conseil d’administration de l’ISRF : « Concernant le vieillissement de la population, nous connaissons les mêmes soucis que la société.

Nous avons choisi la voie de la solidarité, du partage et du vivre ensemble afin que nos aînées puissent poursuivre, jusqu’à la fin, une vie communautaire, spirituelle et religieuse. Malgré l’âge et la maladie, elles demeurent à l’écoute de l’actualité. Elles y répondent avec générosité par la prière et l’offrande. »

« Le sens de ma vieillesse, c’est prier pour les jeunes, pour le monde, pour la paix » (une sœur ursuline, 92 ans). 2

Sœur Louise-Henri conclut : « Nous accueillons des religieuses, des religieux et des prêtres de divers charismes, spiritualités et expériences de vie. Ces différences sont richesses. Elles proviennent de la même Source et trouvent leur unité dans le Christ, l’Evangile et l’attente sereine du Passage sur l’Autre Rive. »

1 Paroles tirées de l’exposition « Nos sœurs aînées : une leçon de vie ».
2 Ibidem.

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