La joie de transmettre…

Par Sabrina Faraone avec Karin Ducret
Photo : Pascal Voide
Qui es-tu ?
Je m’appelle Sabrina Faraone et j’habite dans la commune de Chêne-Bourg depuis 28 ans.

Je pratique le yoga depuis mon plus jeune âge. Aujourd’hui professeure diplômée, j’enseigne cette pratique. Intéressée par la médecine douce, j’ai achevé aussi une formation en massage thérapeutique et en  naturopathie.

Et ton engagement en Eglise ?
Depuis de nombreuses années j’étais catéchiste bénévoles dans la paroisse Saint-Pierre (Thônex) et Saint-François de Sales (Chêne). Il y a deux ans et demi on m’a proposé de coordonner la catéchèse. Suite à cette proposition, que j’ai acceptée avec grande joie, j’ai commencé plusieurs formations en Eglise qui m’apportent beaucoup, non seulement en connaissances mais approfondissent encore ma foi. Le 3 septembre 2017, lors d’une célébration festive, j’ai été nommée officiellement par l’évêque collaboratrice de la catéchèse, faisant partie à ce titre de l’équipe pastorale de l’UP La Seymaz.

Que fais-tu pratiquement ?
J’anime plusieurs groupes d’enfants qui suivent le catéchisme – ce sont des moments précieux d’échanges, de rires, des prières… Par ailleurs je m’occupe de leurs inscriptions et j’accueille et renseigne les parents, tout en m’accordant et en collaborant avec les autres catéchistes.

J’organise aussi dans notre paroisse les messes en famille pendant l’année scolaire. Les préparations si riches en partages se font toujours avec des parents et le prêtre – à chaque fois nous nous sentons encore plus nourri-e-s de la Parole.
La messe en famille propose une animation simple, adaptée aux enfants, pour faire  retentir la Parole de Dieu dans une tonalité joyeuse et parents et enfants
se sentent portés par la chaleur de la communauté qui célèbre son Seigneur.

Que retiens-tu de ton engagement en Eglise ?
Je me sens vraiment bien dans ce que je fais. J’aime les contacts, les échanges, les partages… et trouver des solutions… et je m’efforce de donner le meilleur de moi.

Le mariage, une vocation?

Par Thierry Schelling
Photo : Ciric
Le mot « nullité » apparaît deux fois (numéro 244) dans Amoris Laetitia, pour démontrer comment le pape François l’a facilitée canoniquement par des allègements de procédures et une plus grande responsabilité portée par l’évêque vis-à-vis des couples de son diocèse 1. Le mot mariage, lui, revient plus de 200 fois ! Cependant, Amoris Laetitia n’est pas une exhortation sur le mariage mais, comme le dit le titre, sur l’amour dans la famille. On l’aurait presque oublié au vu de son traitement dans les comptes rendus des médias, les polémiques entre cardinaux ou même les propositions diocésaines pour mettre en pratique cet énième texte du magistère…

Une phrase clé du texte, mais également de la pensée du magistère, et de sa tradition semper reformanda (toujours à réformer), ancre et détermine tout à la fois ce que devraient être (à l’avenir ?) les mariages catholiques : « La décision de se marier et de fonder une famille doit être le fruit d’un discernement vocationnel » (n. 72). Tout est là : un fruit, d’abord. C’est-à-dire la conséquence, la maturation d’un vécu confronté graduellement à l’altérité de l’autre, et élagué par la « petite mort » (sic) de bien des phantasmes, rêves et chimères de la vie à deux, pour accueillir le « vrai réel » et « faire avec ». De fait, les couples qui se présentent à la cure pour demander le mariage vivent ensemble avant, à 99 % ! Ils se connaissent, donc. Mais alors pourquoi la demande de passer devant l’autel ? Sentent-ils qu’il leur manque quelque chose, quelqu’un ? Dans cette cohabitation pré-mariage, ont-ils les outils nécessaires pour faire naître le fruit de ce vécu en une vocation ? Car le pape parle de discernement vocationnel. Pour ce faire, et selon l’école ignatienne, il convient de remplir certaines conditions : mettre le Christ au cœur et devant tout ; ciseler une envie et une volonté personnelles à vouloir ce que Dieu veut pour moi, pour nous ; se prêter à la relecture de vie, dans toute sa « quotidienneté », et ce, avec un-e accompagnateur/-trice ; s’extraire du présent pour, comme dans le cadre d’une retraite, se concentrer sur la Parole de Dieu, etc. Nos CPM 2 y ressemblent-ils ?

On dit que l’Eglise catholique n’a pas une théologie du mariage, mais de sa célébration, canonique et rituelle… Cette exhortation veut ranimer l’amour en famille. Et ouvre plus de questions qu’elle n’en solutionne. Tant mieux. Mais une ultime invitation de François nous met en garde : « Rien de tout cela n’est possible si l’on n’invoque pas l’Esprit Saint, si l’on ne crie pas chaque jour pour demander sa grâce, si l’on ne cherche pas sa force surnaturelle, si l’on ne lui demande pas [de] consolider, […] orienter et […] transformer [l’amour conjugal] » (no 164). Eh bien, il y a matière à discerner !

1 Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et misericors Iesus, datant du 15 août 2015.
2 CPM : Cours ou Chemin de préparation au mariage.

Que faire de nos églises?

Pour des lieux de culte adaptés à une pastorale contemporain

Il existe, dans la manière d’aborder la question du sort des églises qui ne répondent plus aux besoins actuels, des parallèles entre les Eglises évangélique réformée et catholique suisses, l’organisation territoriale locale de l’institution étant, dans les deux cas, liée à des stratégies immobilières supra-communales. Ces nouveaux concepts ont été développés suite au recul considérable de l’effectif des deux Eglises nationales. Il convient d’ajouter notamment que, au sein de l’Eglise catholique, le regroupement des  paroisses en unités pastorales (UP) a mis en évidence la problématique des églises « surnuméraires ». Ce thème a fait l’objet d’un dossier très complet dans le n° 1 / 2016 de la revue Art + Architecture en Suisse (K + A) publié par la Société de l’histoire de l’art en Suisse (SHAS), à Berne.Actuellement, souligne Nathalie Annen, étudiante en histoire de l’art à l’Université de Lausanne, dans un article intitulé « Eglise cherche affectation, pas sérieux s’abstenir – Transformations de temples en Suisse romande depuis 1960 » et paru dans la revue citée supra, « avec le désengagement croissant de la population dans une activité religieuse, phénomène perceptible dans plusieurs pays occidentaux, les conséquences de changements profonds de nos sociétés se font sentir dans nos églises… Les habitudes sont fortement bousculées et les communes ou paroisses se retrouvent avec plus d’espaces cultuels que de fidèles pour les remplir. La Suisse romande protestante semble la plus touchée, comme en témoignent des réaffectations et des démolitions d’églises depuis une cinquantaine d’années déjà. » Les églises catholiques malheureusement n’échappent pas non plus à cette tendance.

« Le poids accordé à la dimension sacrée d’un édifice, l’importance attachée à sa valeur historique et l’estimation de sa valeur économique sont autant d’interrogations qui mettent en évidence la tension entre la valeur d’usage – le monument est pleinement utilisable, sans mettre en danger ses occupants –, souci principal de la paroisse et de ses membres, et la valeur historique – le monument est conservé dans son état initial », fait-elle valoir.

C’est pourquoi, ajoute-t-elle, « certaines paroisses romandes s’interrogent aujourd’hui sur le devenir de leurs lieux de culte ».

A Genève, plusieurs paroisses ont des projets de remplacement de leur église par une nouvelle, modulable et adaptée à notre temps. Notamment deux, qui pour l’heure n’ont pas encore obtenu une autorisation : Sainte-Jeanne-de-Chantal, à l’avenue d’Aïre, Genève, et Saint-Pie-X, au carrefour du Bouchet, sur la commune de Vernier.

Sainte-Jeanne-de-Chantal.
Sainte-Jeanne-de-Chantal.

Sainte-Jeanne-de-Chantal a été bâtie dans les années 1968-1969. « A l’époque, face à l’importante immigration catholique issue de cantons comme Fribourg et le Valais, ainsi que de pays comme l’Espagne, l’Italie et le Portugal, il était communément admis que chaque commune devait bénéficier d’une église, au même titre que d’une école », faisait valoir le conseil paroissial dans un courrier du mois de mai 2016 adressé au Département de l’aménagement, du logement et de l’énergie du canton. Il était également rappelé que cette église, comme tant d’autres, avait été prévue pour un nombre important de fidèles et de prêtres, ainsi que pour des manifestations de grande ampleur comme des premières communions, des confirmations, de grandes célébrations annuelles ou encore des fêtes paroissiales. Entretemps, le bâtiment est devenu trop vaste pour une communauté qui ne compte aujourd’hui qu’une centaine de personnes pratiquantes. Parallèlement, la situation financière de la paroisse s’est considérablement dégradée, ce qui a conduit, à ce jour, à l’impossibilité de faire face tant aux charges courantes (chauffage, électricité, nettoyage) qu’à l’entretien et aux réparations du bâtiment et encore moins à celles d’une rénovation d’ensemble. « Au rythme actuel du déficit que présentent nos comptes, nous serons en faillite dans trois ans », était-il souligné dans ce courrier. Il était par ailleurs précisé que le bâtiment avait été conçu et réalisé avant le premier choc pétrolier, c’est-à-dire sans isolation, avec des vitrages simples, des volumes immenses ainsi que des installations de chauffage peu performantes. Au fil du temps, des infiltrations d’eau provenant de la toiture se sont manifestées, la carbonatation et les fissurations du béton sont apparues, sans compter le décollement des étanchéités et la problématique de l’amiante. Malgré ce constat plutôt sombre, il est apparu que la présence d’un lieu de prière et de culte était ressenti comme nécessaire dans le quartier. Aussi, la paroisse, avec l’aide de l’ECR-GE, a souhaité adapter le bâtiment en taille et en qualité au nombre des fidèles. Par ailleurs, la réalisation d’un immeuble de logements et d’activités a été envisagée pour financer durablement le fonctionnement de la paroisse dans le futur.

Au premier plan, l’immeuble de logements construit par la paroisse de Sainte-Clotilde, à Plainpalais-La Jonction, achevé en 2017. A l’arrière-plan, l’église.
Au premier plan, l’immeuble de logements construit par la paroisse de Sainte-Clotilde, à Plainpalais-La Jonction, achevé en 2017. A l’arrière-plan, l’église.

C’est ce qui d’ailleurs vient d’être réalisé par la paroisse de Sainte-Clotilde, à Plainpalais-La Jonction, où sur deux terrains attenants utilisés comme parkings, le premier appartenant à la paroisse et le second à la Ville de Genève qui a accordé un droit de superficie à la paroisse, vient d’être édifié un immeuble de 46 logements et une surface commerciale destinée à abriter, au rez, une structure du Service de la petite enfance de la Ville de Genève. A Sainte-Jeanne-de-Chantal, l’opportunité serait de réaliser 80 logements, un centre paroissial avec une nouvelle église et un lieu de vie ouvert, au centre du quartier et de ses activités. Ce projet passe par la démolition de l’église existante, puisque vétuste et obsolète. En dépit du fait que l’on déplore très régulièrement un manque drastique de logements dans le canton et qu’on invoque par ailleurs les impératifs d’aménagement du territoire édictés par la Confédération qui préconisent une densification de la ville, le projet reste en souffrance, une ouverture de procédure d’inscription de l’église à l’inventaire ayant été la réponse du  Service des monuments à  la demande de démolition du bâtiment.

Saint-Pie-X.
Saint-Pie-X.

A Saint-Pie-X, l’avenir ne s’annonce pas sous de meilleurs auspices car elle vit aussi principalement des dons de ses paroissiens. La vétusté de l’église et de ses locaux, son surdimensionnement par rapport aux besoins actuels rendent nécessaire la réalisation d’une nouvelle église avec un nouvel espace modulable. Un nouvel espace qui permettrait également à la paroisse de repartir sur des bases financièrement saines dans la mesure où la construction d’un immeuble de 80 logements est prévue dans le projet de réaménagement du bâti. Mais là encore, il se trouve que le Service des monuments et des sites a jugé, à ce jour, l’église « intéressante », compromettant ainsi les chances de donner un nouvel élan à une paroisse en grande difficulté.

Ces exemples illustrent la nécessité de créer de nouveaux lieux de culte pour à la fois répondre aux besoins d’une pastorale qui a profondément évolué depuis plusieurs décennies et offrir aux paroisses les moyens de pérenniser leur mission en les affranchissant des soucis générés par des charges financières qui ne sont
plus supportables.

Bien entendu, la fermeture ou la suppression de lieux de culte ne doit constituer qu’un ultime recours, et c’est pourquoi l’ECR-GE apporte tout son soutien aux paroisses qui n’ont d’autres solutions pour poursuivre leur mission dans les quartiers et à proximité de la population que de faire preuve à la fois de créativité et de pragmatisme.

Dans l’article précédemment cité, Nathalie Annen remarque que « les résistances émotionnelles peuvent être vives face aux changements, et la première recommandation pratique de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) met l’accent sur le lien des paroissiens avec leur église, appelant une démarche inclusive et participative en vue d’une réaffectation ».

Mais, poursuit-elle, « s’il est incontestable que des éléments patrimoniaux de valeur doivent être sauvegardés, les experts s’accordent sur la nécessité de faire preuve de pragmatisme et de faire le deuil d’objets à seule vocation cultuelle… Quand il s’agit de monuments protégés, l’essentiel est d’y apporter uniquement des modifications réversibles, suivant les recommandations de la Charte de Venise de 1964 sur la conservation et la restauration des monuments et des sites. »

Et de conclure « qu’il serait souhaitable, voire nécessaire, d’établir des critères et des procédures permettant une approche plus objective en la matière » car « la dichotomie entre la valeur d’usage… et la valeur historique… trouve aujourd’hui sa résolution dans un climat prudent, pour ne pas dire frileux… »

De l’importance de la conception moderne des églises pour l’actuel débat sur leur reconversion

« Les réflexions aujourd’hui menées sur l’utilisation ou la réaffectation des églises sont directement influencées par la conception qui a présidé à la réalisation des édifices religieux durant les six dernières décennies. A l’heure où les églises ont de plus en plus tendance à se vider, il n’est pas inutile de prendre conscience de cette influence. L’importance attachée par l’architecture moderne à la fonction reste aujourd’hui un aspect déterminant du projet architectural, même dans la construction d’églises. Lorsqu’un bâtiment perd sa fonction initiale, il est souvent transformé en vue d’une autre utilisation bien précise. Or, le choix de cette dernière ne devrait pas constituer le seul et unique point de départ, surtout dans le domaine de l’architecture religieuse. Si l’on entend en effet réaffecter une église pour la conserver durablement, il convient d’anticiper toutes les conséquences que cela aura pour l’édifice et ses abords – et pas seulement en termes architecturaux. »

Eva Schäfer, « Studium des Architektur an der ETH Zürich und an der Tu Delft », Art + Architecture en Suisse, k+a, n°1 2016, publié par la Société de l’histoire de l’art en Suisse (SHAS), Berne.

Pierre-Yves Maillard

Il court du matin au soir, son agenda donne le vertige et pourtant il est toujours souriant et disponible. Suivre Pierre-Yves Maillard, vicaire général pour la partie francophone du Diocèse de Sion, durant une journée tient du marathon. Reportage dans les pas d’un prêtre heureux!

Propos recueillis par Claude Jenny
Photos : Jean-Claude Gadmer

Durant la prière des laudes, avec les chanoines du chapitre de la cathédrale.
Durant la prière des laudes, avec les chanoines du chapitre de la cathédrale.

Il y a trois ans, à son arrivée à la tête du Diocèse de Sion, Mgr Lovey est allé à Fribourg demander à celui qui dirigeait le Séminaire diocésain de bien vouloir venir le seconder à Sion. « J’ai été tellement heureux lorsque j’ai appris la désignation de Mgr Lovey. Quelle chance nous avons de l’avoir comme évêque ! Mais je ne m’attendais pas du tout à ce qu’il m’appelle à l’Evêché ! J’ai vite pu constater qu’il nous donne du souffle, nous invite à oser avancer sur le chemin d’une Eglise plus fraternelle », confie-t-il.

Porté par cet élan, celui que les personnes du sérail appellent affectueusement PYM, arrive à assumer un cahier des charges qui donnerait la migraine à d’autres… « Ça va, dit-il, même si, c’est vrai, j’ai rarement un jour entier de libre. »

Depuis l’aube jusqu’à…

Pour le suivre une journée, il faut se lever tôt ! Il rejoint souvent l’évêque qui débute chaque journée par un temps de prière à 6h30 à la chapelle de l’Evêché. A 7h, il s’en va rejoindre ses collègues chanoines à la cathédrale pour la messe, suivie des laudes. Le temps d’un p’tit-déj’, et voilà que commence le carrousel des séances. Ce jour-là, quatre réunions sont à son programme. D’abord les calendes du Chapitre de la cathédrale. « J’ai rejoint l’équipe des chanoines parce que le vicaire général en est automatiquement membre. Je suis le cadet et j’ai beaucoup d’amitié pour mes confrères plus âgés », commente Pierre-Yves Maillard.  Puis départ à Notre-Dame du Silence pour partager le repas de midi avec l’équipe du Parcours Théodule, suivi d’une séance de travail. Il enchaîne avec la commission diocésaine de formation continue. Et le soir, il s’en va dialoguer avec un groupe de jeunes en faisant preuve d’une fraîcheur communicative qui va emballer son auditoire.

Toujours disponible pour la rencontre

Journée ordinaire d’un vicaire général au vaste champ d’action. Outre qu’il siège dans quasiment tous les services diocésains de la partie francophone, comme une courroie de transmission entre l’évêque et les responsables de la pastorale dite catégorielle (catéchèse, santé, etc.), il est également chargé, toujours sous la responsabilité de l’évêque, de la pastorale dite territoriale, donc de l’ensemble du personnel pastoral – une cinquantaine de prêtres et environ 150 laïcs – éparpillé dans tout le Valais romand et le décanat d’Aigle.

C’est donc souvent lui qui doit aller au front lorsque surgissent des problèmes, qui ficelle les dossiers pour les mutations et qui soigne une multitude de « bleus à l’âme ». « Je donne toujours la priorité à la rencontre car c’est mon rôle d’écouter. » Ce sont ainsi des dizaines d’entretiens personnels qu’il accorde avec ce souci de permettre aux agents pastoraux de se sentir écoutés et compris.

Comme l’évêque, il se rend fréquemment dans les paroisses pour des confirmations ou pour les visites pastorales. « Quelle belle initiative de Mgr Lovey d’aller visiter chaque secteur durant une semaine ! Ce sont de beaux moments de mon ministère », avoue-t-il.

Le jeudi est une journée spéciale. L’évêque célèbre la messe dans la chapelle de l’Evêché. Tout le personnel y est convié. Puis, l’évêque, le vicaire épiscopal, les deux vicaires généraux et le chancelier s’enferment dans la bibliothèque pour tenir la séance hebdomadaire du Conseil épiscopal. S’il doit moins se déplacer hors du canton que l’évêque, le vicaire général est néanmoins membre de divers organismes. Il aime notamment retourner à Fribourg enseigner au Centre catholique romand de formations en Eglise (CCRFE).

Des mails comme un jardin… »

Il aime aussi faire son footing ou se consacrer à la lecture dans son petit « chez lui » à l’Evêché puisque, comme l’évêque, il loge dans le bâtiment épiscopal. Le vicaire général doit aussi traiter une avalanche de mails. S’il communique beaucoup par courrier électronique, il le fait avec un soin tout particulier, bannissant les formules usitées pour y glisser des petites phrases personnalisées. Une recherche de l’attention aux autres qu’il cultive comme un jardin ! Un vicaire général visiblement épanoui car, dit-il, « nous œuvrons avec de petits moyens mais nous avons la chance de pouvoir le faire avec un évêque qui nous encourage et nous soutient et des équipes pastorales dont je peux constater qu’elles affichent un beau dynamisme ».

Biographie

Né en 1969 à Sierre.
Ordonné prêtre le 9 juin 1996 à Sion.
Prêtre auxiliaire à Sierre de 1996 à 1998.
Aumônier du Service diocésain de la jeunesse de 1998 à 2003.
Direction du Séminaire de Sion de 2003 à 2014.
Vicaire général du Diocèse de Sion depuis 2014.

Son meilleur souvenir récent

« Sans aucun doute le pèlerinage diocésain à Rome en octobre 2016 dans le cadre de l’Année de la miséricorde. Un tout beau moment ! »

Notre-Dame de Miséricorde

Par Pascal Bovet
Photo : Jean-Claude Gadmer 

Fresque du XIe ou XIIe siècle dans le narthex de l’abbatiale de Payerne, dédiée à la Vierge Marie (auteur inconnu).
Fresque du XIe ou XIIe siècle dans le narthex de l’abbatiale de Payerne, dédiée à la Vierge Marie (auteur inconnu).

Le terme de miséricorde a traversé les siècles avec des nuances. Appliqué en premier à Jésus, il a servi également à désigner l’attention de Marie pour les petits et spécialement les pécheurs… « Priez pour nous pauvres pécheurs… »

L’iconographie nous a ainsi livré une image souvent rencontrée : Marie, grande et souveraine, vêtue d’un ample manteau, sous lequel viennent s’abriter riches et pauvres, clercs et laïcs… Il y a de la place pour tout le monde !

Si l’on reproche parfois à la spiritualité d’avoir été austère et sévère, il est bon de mettre dans son répertoire cette image de tendresse et de confiance.

L’appellation « de Miséricorde »  est parfois remplacée par « de Grâce » dans différents lieux de pèlerinage.

Dans l’abbatiale de Payerne, l’une près de l’autre, deux images : celle du Père soutenant son Fils crucifié, à côté de Marie, rassemblant ceux qui comptent sur la miséricorde de Dieu, têtes couronnées ou va-nu-pieds, évêques et rois au premier rang.

Visites restreintes

Depuis le mois d’octobre 2014, l’abbatiale de Payerne est partiellement en travaux. Actuellement, l’édifice est fermé au public et sa réouverture est prévue pour 2019. Le site se révèle durant les travaux avec plusieurs thématiques et options. Profitez de cette période particulière pour le comprendre autrement. Des visites du chantier sont possibles en se renseignant auprès de l’Office du tourisme Estavayer-Payerne, tél. 026 662 66 70 – e-mail : tourisme@estavayer-payerne.ch

Mariage nul?

Le pape François, le 16 juin 2016, a jeté un pavé dans la mare en disant tout haut ce que beaucoup pensent tout bas : une majorité des mariages religieux célébrés sont «nuls». Simplement parce que les mariés ne savent pas, ou mal, à quoi ce sacrement les engage. Ce n’est pourtant pas compliqué. Eclairage.

Par Vincent Lafargue
Photos: Ciric
Un sacrement
Le mariage religieux est, pour les catholiques, un sacrement. C’est-à-dire un signe. Comme le rappelle Mgr Jean-Marie Lovey, « tout signe renvoie à autre chose, à ce qui est signifié. Et cette “autre chose”, ici, n’est rien moins que notre Dieu Trinité ». Un sacrement, c’est aussi un cadeau de Dieu qu’on ne peut donc pas lui « rendre », à l’instar des six autres sacrements (on ne peut pas se « débaptiser » comme nous le suggèrent parfois certaines affiches, aucun sacrement ne peut être rendu à Dieu).

Une belle définition
Le dossier de mariage que remplissent les fiancés et le curé de leur paroisse (normalement, mais plus souvent le prêtre qui va célébrer leur mariage), comporte cette belle définition du mariage : « Le mariage entre baptisés est une communauté sacramentelle de vie et d’amour entre un homme et une femme. » Communauté : le couple est une petite église domestique, comme le rappelait saint Jean-Paul II en 2000 à Rome dans un rassemblement de couples ; … sacramentelle : parce qu’elle est fondée sur un sacrement, un signe qui dit Dieu et qui vient de lui ; … de vie et d’amour : parce que c’est pour toute la vie et que cela suppose l’amour total de ces deux êtres.

Quatre piliers

Ce sacrement demande, de la part des fiancés, quatre engagements, quatre « oui » (parfois condensés en un dans la célébration) : fidélité, fécondité, indissolubilité, liberté. Ce sont ces quatre piliers qu’il convient d’expliquer toujours mieux aux fiancés pour éviter un mariage nul.

FIDELITE : ce n’est pas seulement la fidélité au conjoint, mais aussi la fidélité à soi-même ainsi qu’à Dieu, à notre foi, à nos valeurs.

FECONDITE : ce n’est pas le fait de vouloir des enfants, ou la possibilité d’en avoir. En effet, l’Eglise célèbre parfois le mariage religieux de personnes qui ne sont plus en âge de procréer. C’est un terme beaucoup plus large qui pourrait se résumer ainsi : porter du fruit. Procréer en fait partie, mais adopter, fonder une association, créer quelque chose ensemble et l’offrir au monde, voilà d’autres façons de porter du fruit.

INDISSOLUBILITE : cela signifie qu’on a conscience que cet engagement est pour la vie (et seulement pour la vie, non pour la vie éternelle : le conjoint entré dans la vie éternelle vit les noces du même nom avec Dieu, raison pour laquelle le veuf ou la veuve peut alors se marier religieusement une nouvelle fois avec quelqu’un d’autre).

LIBERTE : c’est sur ce point que porte la majorité des déclarations de nullité de mariage aujourd’hui. Est-on libre de poser cet acte ? Non, on n’est pas libre si on le fait par convention familiale, pour le regard de tel ou tel, pour la robe blanche (dont on n’a, en plus, pas forcément compris le sens, voir encadré). Non, on n’est pas libre si on le fait « parce que mon conjoint y tient, mais pour moi ce n’est pas important ». Non, on n’est pas libre si on colore cette alliance de questions financières (la « dot » de jadis pouvait rendre nul le mariage auquel elle était associée, l’Eglise a souvent oublié de le dire). Non, on n’est pas libre si on se marie « parce qu’un bébé se présente ». Non, on n’est pas libre si on le fait « parce que ça se fait ». Non, on n’est pas forcément libre si l’on n’est pas mûr affectivement, et l’on sait que cette maturité vient de plus en plus tardivement dans nos sociétés occidentales. Non, on n’est pas libre, par ailleurs, si l’on est soi-même sous l’emprise de quelque chose qui diminue notre liberté d’action, qui empêche notre don total: une drogue, une influence, une profession ou une activité annexe qui prend toutes nos soirées, voire même un animal. « L’un des procès en nullité que j’ai menés, disait un juge ecclésiastique, nous a vus examiner comme pièce à conviction la photo de mariage où l’on voyait l’épouse, son chien, un espace vide et le marié plus loin. Ce dernier n’avait pas imaginé la place – au propre et au figuré – que prenait l’animal de compagnie de son épouse. »

NULLITE ou ANNULATION ?

Ainsi, si l’on ne peut « annuler » un mariage (puisque c’est un cadeau qui ne peut être rendu à Dieu), on peut cependant le déclarer « nul ». La nuance est de taille. Cela revient non pas à « rayer » un mariage mais à déclarer qu’il n’a jamais existé. Il n’y avait pas « mariage » au sens sacramentel – même si on y a tous cru, à commencer par les fiancés – parce que l’un des piliers était absent ou partiellement mais sérieusement manquant.

PROCEDURE SIMPLIFIEE

Pour faire reconnaître cette nullité, il convient alors de s’adresser au diocèse, et plus spécifiquement à l’officialité diocésaine. L’« official » est la personne chargée notamment d’étudier et d’instruire les cas de nullité de mariage au travers d’une procédure jadis coûteuse et compliquée. Pour Lausanne, Genève et Fribourg, le Père Hubert Niclasse relève que le pape François a promulgué, le 8 décembre 2015, une procédure simplifiée qui a fait exploser le nombre des demandes. Au nom de l’officialité du diocèse de Sion, l’abbé Laurent Ndambi, juge ecclésiastique, rappelle que la procédure – même simplifiée – dure au minimum six mois et demande l’intervention d’un certain nombre de personnes. Un procès en nullité fait notamment appel à un « défenseur du lien », qui est en quelque sorte l’avocat du sacrement ; c’est lui qui va défendre le mariage face à la demande de nullité.

Il ne faudrait pas considérer l’accès plus large à ces procédures comme un blanc-seing ou un appel à la séparation. Au contraire ! L’Eglise, par ce biais, rappelle la beauté du sacrement et entend offrir la possibilité d’en vivre un « vrai » à celles et ceux qui n’en avaient pas perçu toute l’étendue et avaient célébré un peu vite un mariage qui s’est avéré problématique parce que manquaient certains éléments essentiels.

Mariage en blanc

Se marier en blanc a un sens.
Se marier en blanc a un sens.

Le mariage se célèbre en blanc. C’est d’abord la couleur liturgique que revêt le célébrant (et non le rouge « couleur de l’amour », comme le font faussement certains prêtres : le rouge, liturgiquement, est la couleur du martyre, du sang, et de l’Esprit Saint, en aucun cas celle du mariage).

La robe blanche de la mariée ne dit aucunement sa virginité affichée ou supposée – il faut le rappeler à nos anciens qui y croient encore dur comme fer et qui s’offusquent devant leur petite-fille qui se marie en blanc alors qu’elle vit « à la colle » depuis des années avec son fiancé. Non ! La robe blanche de la mariée et la couleur blanche que le marié est invité à porter lui aussi, au moins en partie, sont le rappel de leur BAPTêME. Ainsi, seul le cas d’une personne non baptisée dans la foi chrétienne, épousant un catholique, supposerait que sa robe ne soit pas blanche.

La vie, un parcours de dignité

Par Doris Buchard
Photo : DRComme à son début, la vie est un parcours rempli de mystères : elle se vit, elle s’accompagne, elle se construit et se redoute même. Mais… elle ne se décide pas.

Alors, que penser de la mort qui fait partie de notre parcours de vie ? Comment terminer son parcours, avec ou sans aide ? Dans la dignité ? Comment faire face au déclin, à la maladie, à la vieillesse, à la perte d’autonomie ?

Pourquoi toutes ces questions tout à la fin ? Peut-être parce que notre société à tendance à n’apprécier la vie que dans la mesure où elle apporte du plaisir, du bien-être à tout prix, la course au bonheur, encore faudrait-il se mettre d’accord sur le mot bonheur !

Et du coup, au terme de son existence, l’être humain se retrouve face à lui-même et en face du mystère de la mort. Comme s’il n’avait jamais eu l’occasion, avant, de se positionner face aux évènements vécus, face à l’échec, face à la perte d’un être cher ou face aux évènements joyeux également.

Oui, la vie se construit…
La souffrance, la maladie sont donc vite perçus comme insurmontables, insupportables, comme quelque chose dont il faut se libérer à tout prix. L’écho des mots euthanasie ou aide au suicide se mettent à résonner et rendent ce débat bien présent autour de nous.

Oui, la vie se redoute…
Dans un souci de dignité et pour rappeler les fondements même de l’Eglise, le pape Jean-Paul II dans son encyclique Evangelium Vitae (1995), rappelle que l’homme est appelé à s’en remettre au Seigneur et que la mission de Jésus, avec les nombreuses guérisons et miracles opérés, montre que Dieu a aussi à cœur la vie corporelle de l’homme. IL est envoyé pour panser les plaies (Luc 4, 18). Facile à dire me direz-vous ?

Pour autant que la Vie qui nous habite soit un chemin d’Amour, de Confiance, de Foi et d’Espérance… véritables dons de Dieu.

Oui, la vie se vit…
Alors, oui, l’Eglise a un rôle à jouer et se met en route magnifiquement par sa présence auprès des personnes malades et leurs familles. De nombreux bénévoles et accompagnants soutiennent les personnes en fin de vie avec douceur, attention, patience, respect et amour, tant de valeurs évangéliques véhiculées par le Christ durant son passage parmi nous.

Notre évêque Jean-Marie Lovey soulignait dans un article récent tout le travail apprécié dans les soins palliatifs auprès des malades et de leurs familles. Il y a autour de la personne qui s’en va un enjeu qui nous dépasse et qui nous pousse au respect profond de la personne.

Oui, la vie s’accompagne…
« Vois, je te propose aujourd’hui la vie et le bonheur… Tu choisiras la vie ! » (Dt 30, 15-20)

Et Non, elle ne se décide pas… elle mérite une préparation et une réflexion à chaque étape. Car chaque personne est un peu le pouls de Dieu notre Créateur, alors laissons-le battre jusqu’au bout.

Note par Jean-Christophe Crettenand

Le présent texte, destiné tout d’abord à figurer comme édito de notre numéro d’octobre, a finalement été repris comme réflexion en ce mois de novembre. Cette adaptation nous permet de vous proposer ce texte dans son intégrité et nous aide à entrer en ce mois durant lequel l’Eglise honore ainsi la foule innombrable de celles et ceux qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.

Un chemin vers le sacrement…

Par l’abbé Robert Zuber
Photo tirée des archives de Pierre et Danièle Luisier
Parler du sacrement de mariage et de sa préparation n’est pas si simple ! Je dirais plutôt : un sacrement, mais des préparations ! Car toutes les préparations sont uniques comme les deux personnes qui se préparent à vivre cette nouvelle étape de leur vie.

A mes yeux, le plus important est de découvrir leur réalité de vie, de les rejoindre dans leur parcours de foi et de les accueillir avec bienveillance pour cheminer avec eux vers ce beau sacrement. C’est un temps d’écoute et une invitation à accueillir Dieu dans leur vie et dans leur projet commun.

En général, lors de la première rencontre, nous faisons connaissance et je découvre leur projet. Ensuite, je les invite à participer à un week-end de préparation organisé par le Diocèse, durant lequel ils approfondissent le sens de la vie à deux… même si certains ont déjà de l’expérience, il est bon de revoir les bases posées et peut-être… de les réajuster !

Ensuite, nous nous retrouvons pour parler du sacrement, de la place de Dieu dans leur vie personnelle et dans leur couple.

Cette préparation s’achève par la découverte de la liturgie et des textes qui les accompagneront lors ce grand jour du mariage.

La préparation au mariage est une grande étape dans la vie des futurs mariés et un moment privilégié, pour nous prêtres, nous permettant d’approcher ces couples qui parfois cheminent en périphérie de l’Eglise. Pour la suite de la route, je les confie à Dieu qui agira lui-même pour faire grandir en eux le désir de continuer à marcher ensemble, main dans la main, sous son regard, à travers les moments de joie et aussi à travers les difficultés. C’est cela la force du sacrement.

Un dimanche en famille

A l’issue de deux synodes des évêques consacrés à la famille, le pape François a écrit un ouvrage, «Amoris Laetitia», dans lequel il nous encourage à célébrer la beauté et la joie de l’amour vécu en famille malgré tous les défis rencontrés. Suivant cette exhortation, un groupe de paroissiens de Saint-Robert a mis sur pied, le dimanche 10 septembre 2017, une fête paroissiale «Un dimanche en famille».

Par Fabiola Vollenweider-Gavillet
Photos: Konrad AleksandrowiczDe nombreux membres de notre communauté ont travaillé au succès de cet événement en proposant divers services : confection de plats cuisinés, transport et installation de tentes et de tables bien habillées pour l’occasion.

Des enfants ont participé à un atelier floral et créé avec art de belles décorations. Des jeux ont été préparés avec soin, une chorale d’enfants a vu le jour, épaulée par la chorale de St-Robert. Deux jeunes les ont accompagnés avec talent : Loris Dietrich au synthétiseur et Thomas De La Barre à la guitare.

Le château des contes sous la tente de lecture.
Le château des contes sous la tente de lecture.

Le matin, paroissiens, grands ou jeunes parents, enfants, tous ont assisté à la messe avec ferveur dans une église remplie jusque sur le parvis extérieur. Ce fut une belle participation à une messe vivante concélébrée par le Père Emilien et l’abbé André Fernandes. En sortant de la cérémonie, quelqu’un s’est exclamé : « Je n’avais jamais senti autant vibrer les murs de notre église, c’était magnifique ! »

Contre toute attente, le soleil était au rendez-vous, on y a vu le sourire de l’Esprit Saint.

Egaillés dans le parc, les nombreux participants à la fête ont eu beaucoup de plaisir à se retrouver entre amis autour d’une frugale collation ou à faire connaissance dans une heureuse humeur partagée.

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Le Père Emilien, heureux gagnant.
Le Père Emilien, heureux gagnant.

Une tombola a permis de gagner des paniers garnis, la recette était destinée à soutenir les activités du groupe missionnaire auprès des plus démunis, en Haïti et en Ouganda.

La fête s’est terminée dans l’église où tous ont entonné des chants de louanges judicieusement choisis et très joyeux et ont prié pour les familles ainsi que pour nos prêtres qui ont la délicate mission d’écouter, de comprendre, d’accompagner et de guider leurs ouailles avec discernement.

MERCI à tous : François Grillon, Françoise Belmont, Fabiola Gavillet, Jeanne Marie De La Barre, Paulette Frey, Markus Gnaedinger, Walter Hauser, Françoise de Courten.

Le Temps de l’Avent

A l’approche de Noël nous avions envie de vous faire un cadeau! Et ce sont quelques chiffres réconfortants que nous avons trouvés à vous offrir! Le pédagogue et psychologue Georges T. Roos coresponsable de «SWISSFUTURE» tente de rassurer sur l’avenir du monde et nous livre quelques bonnes nouvelles montrant l’évolution positive de la planète.

Photo : Sylvie HumbertGeorges T. Roos affirme, entre autres que : Alors que l’extrême pauvreté (moins de Fr. 2.– par jour) touchait une personne sur trois il y a 20 ans, cette proportion est tombée à moins de 10%. Elle pourrait être éradiquée d’ici 2030.

Aujourd’hui, 84% de la population adulte de la planète sait lire et écrire, soit 100 millions de plus qu’il y a 20 ans et les efforts d’alphabétisation continuent.

Alors que le solaire devient la source d’énergie la moins chère, son utilisation a doublé tous les deux ans au cours de ces 20 dernières années. Si cette part continue d’augmenter ainsi, dans moins de 15 ans, on sera sorti de l’économie liée au carbone et une grande pollution sera oubliée.

Les agriculteurs de la planète produisent 4600 calories de nourriture par personne et par jour, assez pour nourrir 14 milliards de personnes soit presque le double de la population mondiale. Malheureusement, une grande partie des produits comestibles sont gaspillés alors que l’ONU compte aujourd’hui encore 216 millions de personnes sous-alimentées. La lutte contre la faim passe dès lors par le combat contre le gaspillage et contre la surconsommation de viande. Il faut en effet 7 calories végétales pour produire une calorie animale. On pourrait ainsi éradiquer la faim dans le monde !

Nous savons que les bonnes nouvelles ne font pas recette et que nous préférons souvent ne voir que ce qui ne va pas, baissant les bras, découragés par notre impuissance. Mais nous ne sommes pas impuissants ! Chaque geste compte et nous changerons plus sûrement le monde en le bénissant, en rendant grâce pour les progrès, qu’en ressassant la longue liste de ce qui ne va pas.

Dieu savait ce qu’il faisait en nous envoyant son fils pour nous sauver, il croit en nous, il croit que nous progressons et que nous continuerons à progresser !

Pour ce temps de l’Avent qui s’ouvre devant nous ayons à cœur d’agir pour que le monde continue à mieux aller. Gardons confiance en la vie et bénissons les hommes, le monde et Dieu qui nous aime infiniment.

(D’après l’éditorial du bulletin AIMER-AGIR de l’association suisse Raoul Follereau N° 173)

Dans l’ombre de l’attente

Par Geneviève de Simone-Cornet
Photo: Jean-Claude GadmerNoël approche, et avec lui les préparatifs de toutes sortes. Et notre cœur, saurons-nous le préparer pour le tenir éveillé dans l’attente de Celui qui vient ? Justement, la liturgie nous offre quatre semaines, le temps de l’Avent, pour l’équarrir, le polir, le travailler. Au fil des textes proposés croissent l’urgence et le désir. Le temps se fait court, approche le jour où Dieu viendra habiter notre terre. « Viens, nous t’attendons » scande la liturgie des semaines qui précèdent Noël.

Le temps de l’Avent, que l’Eglise nous propose de vivre chaque année, nous « tourne vers », élève nos regards et nos désirs, creuse en nous la soif d’une rencontre qui nous comblera. Il fait de nous des veilleurs dans l’obscurité du monde, tendus vers la lumière qui ne déçoit pas. Le couple qui attend un enfant s’émerveille chaque jour de sa croissance et prépare avec soin sa venue au monde, l’ami qui attend son ami compte les jours et se tient prêt pour celui, tant attendu, du partage.

Et nous chrétiens, quand vient Noël, nous sommes appelés à aiguiser en nous la joie de la rencontre, à aplanir la route pour Celui qui vient, à ouvrir nos cœurs, nos yeux et nos oreilles pour mieux accueillir Dieu qui prend chair de notre chair, se fait l’un de nous pour être notre compagnon de route. « Nous t’attendons / le ciel surgisse à fleur de terre », écrit le moine poète Gilles Baudry dans « Demeure le veilleur » (Editions Ad Solem, 2013) qui implore : « Fais-nous tenir / dans l’ombre de l’attente / en nous laissant doucement éclairer / par ta Parole ».

A quoi le reconnaître ? « Dieu Tout-Puissant / dans la faiblesse d’un enfant », « Roi qui t’es revêtu / de notre dénuement ». Dieu au cœur de nos existences heurtées, source vive pour notre soif, qui « viens te blottir dans le cœur de chacun / comme le plus petit de tous ».

Oui, nous sommes « friables / et d’espérance vacillante ». Mais « de nos jours pérégrins / que faire d’autre / que d’accueillir / la manne du présent ? ». En elle, jour après jour, Dieu trace le chemin qu’il empruntera pour nous rejoindre à Noël. Alors soyons attentifs aux signes qu’il y dispose durant le temps de l’Avent. Pour que, le jour où il viendra, il nous trouve prêts.

Pourquoi et comment?

Quatre couples d’âges différents (pour ne pas dire de générations différentes) témoignent de leur engagement, de leur vécu dans le mariage.

Partager notre foi en Dieu

Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.
Pierre et Danièle Luisier en cette année 2017.

Texte par Danièle et Pierre Luisier
Photo : Valérie Luisier

Oui, en couple quelle merveille ! Et oui, il faut beaucoup d’ingrédients pour durer dans l’amour. Après 53 ans de mariage, une chose importante a été de vivre nos loisirs ensemble : ski, courses en montagne ; et après avec nos trois enfants ; mais en laissant un peu de mou à l’autre pour ses préférences – foot et concerts.

Notre chance en couple est grande de pouvoir partager notre foi en Dieu et d’accueillir avec bonheur nos treize petits-enfants et un arrière-petit-fils en famille.

En couple, nous avons pu partager en parole notre douleur du départ de notre fille Chantal,… et oui, Dieu fait route avec nous…

En couple, nous lui rendons grâce…

Les 40 années de mariage d’Anne et Jean-Marie Arlettaz

Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.
Les mains enlacées d’Anne et Jean-Marie Arlettaz.

Texte et photo par Alessandra Arlettaz

Pourquoi le mariage ?
A l’époque, nous n’étions pas conscients de la valeur du mariage religieux. Nous le faisions car ça allait de soi, c’était le chemin naturel. Nous avions l’impression qu’il n’y avait pas d’autre possibilité que ça.

Avec les années nous avons pris conscience qu’il faut s’appuyer sur une certaine base pour durer. Pour nous c’était de s’appuyer sur la foi (ça fait 31 ans que nous faisons partie des END). Cette base nous a permis de ne pas entrer dans une routine ou une vie parallèle. Ça nous a aussi aidés dans nos choix de vie.

Ça permet également d’accepter les joies et les épreuves et de se projeter vers le futur. Dans ce futur où après avoir été deux puis trois et enfin quatre, nous serons de nouveau deux puis seul un jour. Si nous n’avions pas cette base sur laquelle nous appuyer il nous serait difficile de penser à ce futur.

Quels sont vos ingrédients de réussite ?
L’ingrédient le plus important est la ligne que nous ont donnée nos parents qui est la confiance mutuelle et le partage entre nous de notre vie et surtout de ne jamais aller se coucher le soir avec de la rancœur envers l’autre.

Comme nous avons essayé de le transmettre à notre fils et notre belle-fille quand ils ont fait le choix de se marier : « Réussir son couple est un jeu qui se joue intelligemment et à deux. Par moment les deux sont euphoriques, à d’autres moments, l’un doit tirer l’autre et vice versa. Par moment les deux sont à plat. Il faut savoir jongler avec ces états. »

Mélangez patience, franchise et respect

Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.
Les mains du couple, enlacées en 2017, devant la photo de leur mariage en 1990.

Par Jean-Christophe Crettenand
Photo : Lia Reuse

Depuis notre mariage, le 4 août 1990, nous avons appris à fonctionner ensemble, à nous enrichir l’un l’autre des apports issus de nos vécus, de nos familles, de nos amis, de nos expériences de vie.

Au fil des années, on connaît de mieux en mieux l’autre; on devine parfois à coup sûr ce qu’il pense, sans même lui poser la question.

Les ingrédients pour un mariage qui dure sont : la patience, l’honnêteté, la franchise, le respect, la confiance, la fidélité,… Dans tous les cas, il faut partager des valeurs communes et les faire évoluer de concert.

A travers le mariage, j’ai découvert une nouvelle famille, une nouvelle culture. Le challenge de devoir comprendre une nouvelle langue, d’essayer de l’apprendre afin de partager avec aussi bien la famille proche que les gens du pays (le Portugal en l’occurrence) a été (et est toujours) une ouverture incroyable, source de riches rencontres et échanges.

Pour nous, il était essentiel, en fondant une famille, d’y accueillir des enfants (en tout cas deux). Nous avons eu la grande chance d’en avoir deux en bonne santé. Maintenant ils sont prêts à voler de leurs propres ailes et nous nous réjouissons de la suite.

Les ingrédients d’un jeune couple pour durer dans la vie de couple

Par Véronique Denis

Au moment de la rencontre pour l’interview, le papa donne le biberon au deuxième enfant, la maman prépare le repas pour la famille et le petit de 4 ans joue dans un coin de la cuisine. Après le coucher des deux enfants, notre entretien peut commencer.

Le couple fêtera prochainement ses 8 ans de mariage avec deux années de vie commune avant le mariage. Voilà pour le décor.

« Quels sont les ingrédients pour durer dans l’amour ? » Telle était la question fil rouge de notre échange. Voici quelques éléments glanés durant les deux heures de rencontres.

Notre échange a permis de remonter aux débuts de cette aventure :

S’aimer, c’est regarder ensemble dans la même direction, avoir un projet commun qui est en quelque sorte le socle sur lequel la vie va grandir et se développer.

La vie à deux est au début merveilleuse, mais avec le temps, la routine risque de s’installer. Pour garder cette flamme de l’amour toujours allumée, s’aimer :

C’est dialoguer, prendre le temps pour partager les joies, les soucis, les préoccupations… et éviter les devinettes qui engendrent des méfiances l’un envers l’autre, des sous-entendus qui peuvent miner la vie du couple.

C’est aussi écouter, s’écouter, se respecter, s’accueillir. 

C’est, en conclusion, la tendresse, la bienveillance et le soutien entre les membres de la famille, comme le partage des tâches quotidiennes.

Avec l’arrivée des enfants, gros chamboulement dans le couple. Après l’émerveillement et la joie de la naissance, une nouvelle étape commence : l’enfant capte beaucoup d’attention et d’énergie, et le couple doit trouver le moyen et le temps pour se retrouver et s’aimer de façon renouvelée,

en profitant de tous les petits instants de joie, de bonheur ;

en continuant à dialoguer pour aider l’enfant à grandir ;

en faisant les petits gestes, les petites attentions qui font plaisir ;

en disant « non » quand parfois cela est nécessaire ;

en demandant aux parents ou beaux-parents de garder les enfants pour s’offrir de temps en temps un moment en amoureux.

Pour conclure, voici la devise de ce couple et de cette famille :

S’aimer, c’est pouvoir dire « s’il te plaît – merci – pardon » tous les jours !

Merci pour ce partage riche et meilleurs vœux à cette famille pour persévérer et grandir dans l’amour !

Les 5 essentiels

Par l’Abbé Pascal Desthieux
Photo : Jean-Claude Gadmer
Au cours de la session pastorale cantonale que prêtres et agents pastoraux allons vivre en ce mois de novembre, il sera question des « 5 essentiels » : prière, fraternité, service, formation et évangélisation. Ils sont nécessaires pour que la vie chrétienne se déploie et porte du fruit. Ainsi, dans notre vie comme dans chacun des groupes ecclésiaux auxquels nous participons, il est « essentiel » que :

1. nous gardions toujours une place pour la prière et la rencontre personnelle de Dieu ;

2. nous vivions la communion fraternelle et la joie d’être ensemble ;

3. nous grandissions en nous donnant les moyens de nous former et d’apprendre ;

4. nous nous engagions selon nos capacités et nos charismes ;

5. nous annoncions la Bonne Nouvelle du Ressuscité.

Autrement dit, pour grandir et s’épanouir, nous avons besoin d’un cocktail de 5 vitamines essentielles :

– vitamine A de l’Adoration par la prière, la louange, la célébration ;

– vitamine B d’une Belle communauté où se vit l’accueil, le soutien, la fraternité ;

– vitamine C d’une Configuration au Christ par une formation continue ;

– vitamine D du Dévouement par le service de nos frères et sœurs ;

– vitamine E de l’Evangélisation en étant disciples missionnaires.

Je vous propose un exercice tout simple. Vous faites partie d’un conseil paroissial, d’un groupe de prière ou de lecture biblique, des lecteurs ou des fleuristes, etc. ? Regardez si vous vivez bien les 5 essentiels, et lequel il faudrait développer pour que votre groupe porte plus de fruits. Vous pourrez aussi repérer dans votre vie chrétienne si vous recevez bien les cinq vitamines essentielles et quelle serait celle qui pourrait manquer à votre croissance.

Fête patronale à Champel

Le mois d’octobre annonce chaque année la Sainte-Thérèse. C’est l’occasion, pour notre paroisse, de fêter comme il se doit sa sainte patronne. Cette année encore, une magnifique messe des familles a marqué cet évènement. Des invités de marque ont concélébré cette messe solennelle : le Père Witold Gawlik qui représenta, à cette occasion, la communauté polonaise, le Père Louis Christiaens, jésuite bien connu de notre quartier, qui a fêté ses 82 ans en mars dernier, notre cher curé Thierry Fouet, qui fêtera ses 25 ans d’ordination le 10 octobre prochain et l’abbé Marc-Louis, curé in solidum en charge de la paroisse Saint-Joseph. L’abbé Marc-Louis, présenté à cette occasion à la communauté de Sainte-Thérèse, nous a gratifiés d’une homélie de haut vol certainement inspirée du Saint Esprit, nous permettant de découvrir, voire redécouvrir la richesse et la profondeur du message de notre sainte patronne.

Cette année, les enfants ont à nouveau apporté leur pierre à l’édifice en amenant des roses à l’autel lors de la consécration. Ces roses que la petite Thérèse, sur son lit de mort en 1897, nous avait promises : « Après ma mort, je ferai tomber une pluie de roses. » Ces roses encore que les enfants du noviciat apportaient à leur maîtresse couchée à l’infirmerie, ces roses toujours dont la petite Thérèse utilisait les pétales pour rendre hommage à son crucifix : « Je n’ai pas d’autre moyen pour vous prouver mon amour que de jeter des fleurs », ces roses enfin qui manifestèrent, non je crois qu’elles manifestent encore, les différentes interventions de la petite Thérèse ici-bas.

Dans la joie et la bonne humeur, la fête s’est poursuivie par un repas convivial auquel plus de 170 paroissiens ont participés. Sans oublier les habituelles animations pour les enfants, clown, maquillage et vélos bizarres.

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Fête de l’Unité Pastorale à l’abbaye de Bonmont

Cette année, la fête de l’Unité Pastorale a rencontré à nouveau un grand succès en rassemblant plusieurs centaines de personnes dans le cadre imposant et chaleureux de l’abbaye de Bonmont sur le thème de « L’année de la Famille ». Comme l’année précédente, la manifestation a bénéficié d’un ciel favorable et clément.

Par Brigitte Besset et M. Pannatier
Photos : Ph. Esseiva, M. Pannatier 

Chaque communauté avait préparé un panneau avec des textes et des photos basés sur des extraits de l’exhortation apostolique du pape François Amoris Laetitia. Les panneaux ont été exposés le long du chemin menant à l’abbaye.

En guise d’accueil, les gens se sont rencontrés avant la cérémonie autour d’un petit déjeuner café-tresse-confiture servi par des jeunes; un moment sympa et informel où l’on peut prendre le temps de se parler.

La messe a été célébrée par l’abbé Giraud Pindi, secondé par le Père Zbigniew Wiszowaty, l’abbé André Fernandès et le Père Emilien.

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Pendant la célébration, une famille de chaque communauté a lu un texte en portant une bougie.

Une très belle cérémonie, dans ce cadre clunisien, rythmée par l’accompagnements de la schola grégorienne mixte de Nyon, sous la direction de Serge Ilg, de la Chorale de Founex, entraînée par Nathalie Breault et de la Chorale Portugaise. Dans ce lieu exceptionnel chargé d’histoire, les chants résonnent toujours magnifiquement.

Après la célébration, Gilles Vallat, président de la Paroisse de Nyon, a vivement remercié le Père Emilien qui quitte notre Unité Pastorale. Dans son discours, Gilles a retracé le parcours d’Emilien et tout ce qu’il a accompli. Il lui a ensuite remis un cadeau sous les applaudissements chaleureux des personnes présentes qui se sont toutes spontanément levées.

Le repas servi ensuite dans la salle communale de Trélex a connu une affluence moindre que l’année passée, mais a permis de prolonger la fête dans la convivialité et le partage. Préparé et servi par de nombreux paroissiens, un buffet copieux et varié, précédé d’un apéritif devant la salle, a constitué un geste concret qui a permis à de nouvelles personnes de se rencontrer et de partager.

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Un soin tout particulier a été apporté à la décoration des tables :
Nos familles, un arc-en-ciel de saveurs, de COULEURS ! ! !
Extraits du n. 57 d’Amoris Laetitia :
Je rends grâce à Dieu du fait que beaucoup de familles, qui sont loin de se considérer comme parfaites, vivent dans l’amour, réalisent leur vocation et vont de l’avant, même si elles tombent souvent en chemin… familles aux réalités différentes, remplies de joie, de drames, de rêves. … Appel à libérer les énergies de l’Espérance, en les traduisant en rêves prophétiques, en actions qui transforment et en imagination de la charité.

Pendant le repas, un nouvel hommage a été rendu à un Père Emilien visiblement ému. De nombreux convives avaient écrit quelques mots à son intention sur des petits papiers qui servaient d’emballage à des petits chocolats qui lui ont été remis dans une corbeille.

Des membres des communautés ont ensuite prononcé quelques mots d’un texte de Françoise Merlo composé à partir de chacune des lettres du nom Emilien : Ecoutant, Miséricordieux, Ingénieux, Laudatif, Intéressé, Enthousiaste, Naturel.

A nouveau, une fête d’UP parfaitement organisée et coordonnée par Marie-Agnès de Mattéo pour la liturgie à Bonmont et par Brigitte Besset pour, entre autres, l’organisation du repas à Trélex, avec le concours de nombreux bénévoles venus de toutes les communautés.

Infos

La journée en photos :
http://www.ciboulette.ch/bonmont2017/

Le sacrement de mariage

Par François Perrosetperroset_site2Dans nos paroisses aujourd’hui, on entend beaucoup de choses à propos du mariage, des séparations, des divorcés-remariés…On entend dire ici et là : ça y est le Pape va changer les choses ! Il y a une grande confusion autour du sacrement de l’amour.

Rappelons que le mariage est le sacrement de l’union, du lien d’amour, entre un homme et une femme, qui vont former une communauté de vie et d’amour, dans la joie d’accueillir des enfants et de fonder ainsi une famille (CIC 1055). Le Catéchisme de l’Eglise catholique parle du mariage et du lien matrimonial qui « est donc établi par Dieu lui-même, de sorte que le mariage conclu et consommé entre baptisés ne peut jamais être dissout ». (CEC 1640)

On ne se marie par car on s’aime, mais car on veut s’aimer encore, tout au long de notre vie, dans le bonheur et les épreuves. La constitution Lumen gentium de Vatican II dit que « les époux chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état,
sont fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial ainsi ils s’aident mutuellement à se sanctifier dans la vie conjugale, dans l’accueil et l’éducation des enfants »
(LG n° 8) En effet lorsque l’on se marie, on s’engage envers son époux ou son épouse mais aussi devant Dieu. Certes le mariage sacramentel est célébré une fois, un jour dans une église, mais le sacrement de mariage, le « oui » prononcé est à redire chaque jour ; le mariage est à vivre au quotidien, aux côtés de son époux ou de son épouse, auprès de ses enfants. Le pape François le disait dans une catéchèse : « C’est bien cela le mystère du mariage : l’amour de Dieu qui se reflète dans le couple qui décide de vivre ensemble ».

Félicitons les couples qui fêtent un jubilé de noces, accompagnons les jeunes fiancés par notre prière et notre amitié et aidons les jeunes à découvrir la beauté de l’amour et de l’engagement.

Chercheur de Vérité

Arrivé au Couvent de Genève de fraîche date, le Frère dominicain Zdzisław Szmanda a été nommé prêtre auxiliaire dans l’équipe pastorale de l’UP Seymaz. Au début de cette année pastorale, nous lui avons demandé de lever un petit pan du voile sur son histoire personnelle. Pour ce qui reste à découvrir de lui, je ne peux qu’encourager les fidèles à fréquenter cette personnalité riche, énergique et profonde par le biais des activités paroissiales.

Texte et photo par Frère Zdzisław Szmanda OPOn m’a demandé d’écrire quelques mots sur moi-même. Ce n’est pas facile. Il est pour moi toujours plus facile de parler d’autres personnes mais je vais essayer.

Je m’appelle donc Zdzisław Szmańda et cela provoque parfois certains problèmes de prononciation. En plus je suis né dans une ville de Pologne qui s’appelle Bydgoszcz…Mais j’ai déjà fait à de multiples reprises l’expérience que les problèmes phonétiques ne font pas obstacle aux rencontres profondes avec ceux qui ont des difficultés à prononcer mon nom.

Je suis entré dans l’Ordre des Prêcheurs en Pologne en 1991 et après mon ordination, j’ai travaillé dans une paroisse à Jarosław, une petite ville au sud-est de la Pologne, durant quatre ans. Puis j’ai déménagé à Kiev, en Ukraine, où j’étais responsable de notre maison d’édition « Kairos ». Ensuite, j’ai occupé la fonction de vice-directeur de l’Institut saint Thomas d’Aquin, fondé par les Frères dominicains. Entre-temps, j’ai passé quelques années à Fribourg pour travailler sur ma thèse de doctorat.

Enfin, depuis cinq ans et demi j’habite à Saint-Pétersbourg en Russie où j’exerce mon ministère au sein de la paroisse de sainte Catherine.

Cette expérience de vivre dans des pays et des cultures très différents (et donc dans des communautés, avec des frères très différents…) a été pour moi une vraie école. A travers ces expériences, je découvre de plus en plus qu’au cœur de la Bonne Nouvelle, il y a la réconciliation : réconciliation entre l’homme et Dieu, et aussi entre les hommes eux-mêmes. Cette réconciliation a été et est encore aujourd’hui manifestée en Jésus Christ. Et je suis convaincu que nous, les chrétiens, et – peut-être – spécialement nous, les Frères Prêcheurs, nous sommes appelés à servir cette réconciliation. Et que tout cela n’est possible que dans la vérité : sur moi-même, sur les autres et sur Dieu, la vérité qu’on découvre grâce à celui qui est Amour.

Une année «différente». Et…?

Texte et photo par Anne et Benjamin Roduit– Ça a été cette année de vacances ?

– Euh… oui… mais notre engagement humanitaire, bénévole et spirituel sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, à Haïti, à l’hospice du Grand-Saint-Bernard et au Bénin (Afrique) n’était pas de tout repos. Quant au confort…

Si nos longues journées consacrées à parcourir à pied près de 2000 km de Saillon à Saint-Jacques nous ont permis de belles rencontres, comme en vacances, elles étaient surtout marquées… par le dépouillement et la persévérance (cf. photo en page de couverture du présent numéro). Durant des journées plus longues encore, le
soleil vacancier de Haïti a surtout éclairé l’espérance apportée par les maisons
d’accueil des Sœurs de Mère Teresa aux plus miséreux, auprès desquels nous avons été bien présents. Le paysage enneigé du Grand-Saint-Bernard, quant à lui, est encore plus sublime lorsqu’on affronte les rigueurs de l’hiver et lorsqu’on accomplit dans la joie et en communauté les tâches les plus humbles. Enfin la supervision de centres scolaires au nord du Bénin et la formation en pleine brousse de stagiaires instituteurs, par des températures de plus de 40 degrés, une nourriture peu variée, du sable et des moustiques partout, ressemblaient plus à des activités régulières mais passionnantes de travail qu’à des loisirs de vacances estivales.

Et pourtant, si la définition de vacances correspond à une période de cessation de nos activités ordinaires, alors oui, cet enchaînement d’expériences fortes de don de soi, de lâcher prise et de recentrage sur des valeurs essentielles s’est très bien passé.

Animés d’un souffle nouveau et appréciant le merveilleux potentiel de notre pays, nous nous réjouissons de cheminer à nouveau dans nos paroisses et de partager notre année différente par la publication d’un livre ou lors de rencontres projections cet automne.

En communion de prière avec vous.
Projection et échanges au sujet de l’année différente, le vendredi 13 octobre 2017, à 20h, à la salle Helvetica au bourg de Saillon. Entrée libre.

Le sourire d’Hali

Par Nicole Andreetta
Photo: CiricJ’ai fait la connaissance d’Hali il y a une douzaine d’années. Elle accompagnait sa mère et ses deux frères. La famille avait fui l’Ethiopie pour rejoindre des cousins au Canada. Un passeur peu scrupuleux les avait abandonnés à Genève après les avoir dépouillés de tout leur argent. Un des garçons m’expliqua qu’ils souhaitaient demander asile en Suisse. La mère, choquée, demeurait muette. La  fillette, en revanche, m’observait, souriant de toutes ses dents. Son frère ajouta qu’ils espéraient qu’ici, leur jeune sœur pourrait être soignée.

J’avais remarqué qu’Hali boitait considérablement, mais c’est en les conduisant au Centre d’enregistrement de Vallorbe que j’ai réalisé qu’elle était trisomique.

Quelle ne fut pas ma surprise, six mois plus tard, d’accueillir une nouvelle fois Hali et sa maman. La fillette avait été opérée de la hanche et fréquentait un foyer approprié.

La mère rayonnante exprimait une immense reconnaissance. Plus tard, le père les a rejoints. A son tour, il s’est émerveillé des progrès effectués par la petite.

La famille est désormais complètement intégrée. Les parents travaillent, les garçons poursuivent des études supérieures.

Hali a fêté ses 20 ans et gardé son sourire lumineux. L’attention et les soins reçus à son arrivée ont permis à toute la famille de reprendre espoir et de trouver la force de bâtir une vie nouvelle.

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