Vers les hauteurs avec saint Bernard

Chaque année, une dizaine de Camps Voc’ sont proposés aux jeunes de Suisse romande. Pendant une semaine, de manière adaptée aux âges concernés, des temps de réflexion et de prière sont proposés en alternance avec des moments de détente, de sport ou de musique pour accompagner une réflexion sur le sens de la vie et l’appel à prendre place dans l’Eglise et dans le monde. Un thème annuel est choisi pour tous les camps. Il sera consacré cette année à la figure de saint Bernard.
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Jeux, jeunes et humour – mars 2024

Par Marie-Claude Follonier

Question jeune

Pourquoi est-il préférable de chanter le « Gloire à Dieu » plutôt que de le réciter ?*
Il s’agit d’une hymne très ancienne qui reprend les paroles des anges dans la nuit de Noël et se chante uniquement les dimanches (sauf en Avent et en Carême) et les jours de fête. Certes, la chanter n’ajoute rien à la gloire de Dieu, mais cela permet de mettre notre cœur en fête et de donner le ton à toute la messe qui n’est pas une célébration triste. On y vient en effet pour louer Dieu, le chanter, le glorifier, le remercier, l’acclamer et le célébrer.

Par Pascal Ortelli

* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.

Humour

Un professeur invite à dîner un ami qu’il n’avait plus revu depuis longtemps. 
Tout au long du repas, notre prof s’adresse à sa femme avec des mots d’amoureux :
« Ma biche, mon chou à la crème, mon petit oiseau des îles, ma douce colombe, ma chère moitié ! » 
Profitant que Madame a rejoint la cuisine, l’ami lui demande depuis combien de temps ils sont mariés.
– 38 ans !
– 38 ans de mariage et tu lui parles comme un amoureux au début de sa vie sentimentale, c’est incroyable ! 
– Tais-toi, tais-toi, répond le mari, j’ai oublié son nom !

Par Calixte Dubosson

Comme la nuit ouvre un passage sur l’Aube Nouvelle

Texte et photo par Marion Perraudin

Aux chemins de notre vie,
Au carrefour des larmes et de l’épreuve,
Comme la nuit ouvre un passage sur l’Aube Nouvelle,
Osons la traversée qui conduit à la consolation et à la joie,
Levons le regard vers la croix de Celui qui a connu la nuit de l’épreuve,
Laissons sa lumière de Joie conduire nos pas.

Aux chemins de notre vie,
Au carrefour de la colère et de la rancune,
Comme la nuit ouvre un passage sur l’Aube Nouvelle,
Choisissons la voie qui conduit à la paix et au pardon
Tournons-nous vers la croix de Celui qui a souffert pour établir la paix au fond des cœurs,
Laissons sa lumière de miséricorde nous transformer.

Aux chemins de notre vie,
Au carrefour du désespoir et des doutes,
Comme la nuit ouvre un passage sur l’Aube Nouvelle,
Empruntons le sentier qui ouvre sur l’espérance et la vérité,
Regardons la croix de Celui qui nous ouvre le passage vers la liberté intérieure.
Laissons sa lumière de Vie nous réchauffer et nous mettre debout.

Aux chemins de notre vie,
Au carrefour de nos matins d’allégresse et de joie,
Comme la nuit du samedi saint ouvre un passage sur l’aube du matin de Pâques,
Accueillons la promesse de résurrection,
Le Christ nous rejoint pour nous faire revivre,
Devenons porteurs de la flamme de l’espérance,
Embrasant d’un feu ardent la joie de notre cœur,
Devenons des témoins joyeux et audacieux du Christ Vivant. 
Pour faire de chaque matin l’aube nouvelle du matin de Pâques.

Oui, la Lumière a vaincu les ténèbres
Oui, la Vie a vaincu la mort
Alléluia, Christ est Vivant.

Oyez, oh yeah!

Fusion entre théâtre, chant médiéval, lyrique, pop et hip-hop. La fresque musicale imaginée par Alexandre Traube nous emmène sur les traces de Rodolphe de Neuchâtel, comte et premier troubadour de langue allemande. Une histoire de rencontres insolites et d’amitié née à Neuchâtel qui pourrait bien repartir prochainement en croisade… musicale !

Alexandre Traube croche premièrement avec des études en mathématiques, mais c’est avec la composition musicale et la direction chorale qu’il double-croche…

Par Myriam Bettens | Photos : John Howe, DR

Le personnage de Rodolphe vous habite depuis plus de 12 ans…
Oui, il a une grande histoire avec moi (rires). J’ai fait sa rencontre en 2003 par mon professeur de musique médiévale. C’est pour les mille ans de la ville de Neuchâtel que j’ai eu l’idée d’un premier spectacle avec David Charles Haeberli qui avait « hip-hopisé » les chansons de Rodolphe. Il a ensuite pensé à une comédie musicale que nous avons proposée au Théâtre du Passage à Neuchâtel, puis je suis entré en contact avec Elie Chouraqui, qui s’est montré très intéressé par notre projet.

On connait très peu de choses concernant le comte Rodolphe.Vous avez donc imaginé ce qu’aurait pu être son histoire…
Exactement ! En étant le plus précis possible, historiquement parlant. Nous souhaitions avant tout que cela puisse parler à tout le monde. Le génie de certaines pièces historiques, c’est d’être à la fois complètement modernes tout en étant précises historiquement. Nous voulions aussi montrer comment la création artistique permet de se dépasser et de faire se rencontrer les gens et les peuples. 

Justement, cette comédie musicale est une histoire de rencontres dans tous les sens du terme…
La première rencontre est celle de David Charles Haeberli et moi… entre un médiéviste et un rappeur ! C’est déjà le rapprochement de deux mondes apparemment très éloignés. Aujourd’hui, il est difficile de dire quelle part des chansons vient de lui et laquelle de moi. La seconde se situe entre un passé historiquement informé et un message pour l’aujourd’hui. Et pour terminer, il y avait aussi le désir de faire se rejoindre des publics, a priori, très différents.

Le livret de la comédie, dont vous êtes l’auteur, a été adapté par Elie Chouraqui, mais vous êtes également le compositeur, avec David Charles Haeberli de toute la musique de la comédie ?
La réécriture a donné de nombreuses autres dimensions à la comédie. Premièrement, cela nous a certainement permis d’intéresser des personnalités, telles que Loris, ancien candidat à The Voice. Elie Chouraqui a donné les « codes » de la comédie musicale à mon livret. Quant à la composition, tout ce qui est musique de scène, ouvertures et qui accompagne l’action est de moi. Les chansons ont été composées à parts égales entre David Charles Hæberli et moi. 

De quelle manière vos études en théologie et votre foi ont-elles influencé la réalisation musicale de cette comédie ?
Quand on veut se mettre à la place de gens qui ont vécu huit cent cinquante ans avant nous dans une société très différente, il nous faut une porte d’entrée. En me baignant dans la musique de ces périodes, j’ai trouvé un outil de compréhension cordiale de cette civilisation. De même, comme chrétien, mes valeurs ont plus en commun avec celles du XIIe siècle que ceux qui voient le consumérisme ou le désenchantement actuels comme seuls horizons.

Après six représentations à succès à Neuchâtel, quelle est la suite ?
Il y a une ouverture pour une tournée en Suisse à l’automne 2025. De son côté, Elie Chouraqui prospecte pour que nous puissions nous produire en France. Nous avons aussi pensé à un ouvrage avec les dessins qu’a réalisés John Howe pour la comédie [ndlr. mondialement connu pour ses illustrations des livres de Tolkien et de la trilogie du Seigneur des Anneaux] et dont nous nous sommes servis pour les décors. Mais je ne peux pas en dire plus…

L’histoire en deux mots

La comédie musicale Rodolphe est une histoire du Moyen-Age et d’aujourd’hui contant la vie revisitée du premier comte de Neuchâtel, parti pour la croisade et que la découverte de la poésie sur le port de Marseille va transformer en troubadour. Préférant alors les chants d’amour aux chants de guerre, il rencontrera, l’amour, le deuil, la folie et la haine et finira par inventer la poésie courtoise germanique.

Bio express

Chef de chœur, auteur et compositeur neuchâtelois, Alexandre Traube cherche passionnément à créer des liens : entre l’Orient et l’Occident ; entre un passé ancien profondément enraciné et un acte créateur contemporain libre et vivant. Il consacre une part importante de sa vie à faire vivre ou revivre les trésors de la musique sacrée par des concerts ou mieux encore à travers la liturgie.

La cathédrale de Lausanne

Lausanne est un haut lieu de spiritualité depuis l’Antiquité.

Par Pierre Guillemin | Photos : DR

Une cathédrale n’est pas construite au hasard et celle de Lausanne n’y déroge pas.

Le lieu, l’orientation sont les premiers éléments à observer. Viennent ensuite des éléments architecturaux qui vont lui donner une signification, un message particulier autour desquels le visiteur, pèlerin, croyant sera amené à se questionner et s’émerveiller.

Etymologie

La construction se situe sur un promontoire qui se nommait « La Grande Roche » : Moïse fait jaillir l’eau d’une roche, la roche fait écho à cette pierre sur laquelle l’Eglise est bâtie. Mais Lausanne est un haut lieu de spiritualité depuis la plus haute Antiquité. Le nom antique de la ville est Lousonna. Or, le radical Lou est issu de Lug en Celte qui désigne un dieu aux multiples pouvoirs (dieu solaire, dieu-roi maitrisant tous les arts et les sciences) et dont la fête se situe au 1er août… Lug c’est aussi Lausa en latin, c’est-à-dire une pierre plate, un autel. 

Alors, en associant Lug et Sonna (soleil), Lug Sonna est l’endroit où le dieu resplendit. Lausanne se trouve liée à tous les autres lieux où le dieu Lug est vénéré : Lugdunum (Lyon), Lugano, Lucerne, Lutry, Loudun, entre autres.

L’orientation de l’édifice est dans la lignée classique de celle des églises. L’entrée est tournée vers l’Ouest tandis que le chœur et l’autel sont placés à l’Est. Au moment où le jour se lève, le public trouve un autel resplendissant de lumière symbole de la Présence, de la Puissance et de l’Amour de Dieu. Toutefois, on observe un décalage entre l’axe du chœur et l’axe de la nef. Symbole ou erreur de conception lors de la construction ? En l’absence de documents clairs, on penchera vers une erreur de conception : les architectes et Compagnons « corrigent » l’alignement en plaçant à la base droite du chœur un escalier donnant accès aux galeries supérieures.

La rosace, tout un symbole.

Quadrature du cercle

La grande question architecturale et symbolique pour la cathédrale de Lausanne est la quadrature du cercle. Mathématiquement, il est impossible d’obtenir un cercle ayant la même surface qu’un carré puisque Pi est un nombre irrationnel. 

Ainsi, la rosace est une succession de carrés et de cercles qui cherchent à s’inscrire les uns dans les autres : les bâtisseurs s’interrogent (et le pèlerin avec eux) sur la logique de la construction de l’Univers et l’impossibilité de le représenter sous une forme géométrique résumant toutes les autres. Le mystère de Dieu est et reste donc entier, ce qui ne veut pas dire que l’on ne puisse pas s’en approcher par nos prières, nos actions, nos connaissances qui sont tous ces carrés et cercles que nous plaçons (comme sur la rosace) pour compléter cet ordre parfait de la Création.

« A côté, c’est aussi chez nous ! » ou… comment favoriser les rassemblements

Il y a peu de temps, je partageais la préoccupation du manque de prêtres à une de nos paroissiennes qui me répondit : « Y a qu’à demander des prêtres à Fribourg, ils en ont plein ! » Ce genre de réaction montre bien le manque d’informations au sujet de la réalité de notre Eglise. Effectivement, lors de la rencontre cantonale des agents pastoraux, prêtres et laïcs de notre canton du 14 novembre dernier, Mme Céline Ruffieux, représentante de l’évêque pour la partie francophone du canton de Fribourg, invitait les unités pastorales et les paroisses à diminuer le nombre de messes et à favoriser les rassemblements. Car, comme en France et dans de nombreux pays, la Suisse manque de prêtres, et notre diocèse ne fait pas exception !
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La Confrérie du Mont-Carmel s’ouvre aux non-Staviacois

Le temps fait son œuvre… Plus besoin d’être bourgeois d’Estavayer pour être agréé membre de la Confrérie de Notre-Dame du Mont-Carmel. Après s’être ouverte aux femmes, cette institution staviacoise a intronisé pour la première fois en décembre dernier un membre… venu d’ailleurs ! En l’occurrence, de pas très loin… puisqu’il s’agit de l’organiste Philippe Marchello, titulaire de l’orgue de la collégiale depuis 30 ans, mais qui n’est pas bourgeois du chef-lieu et est domicilié à Frasses.
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En librairie – février 2024

Par Calixte Dubosson et la librairie Saint-Augustin

Des livres

Jésus – Approche historique
José Antonio Pagola

Un nouveau livre sur Jésus ! Est-ce bien utile ? Quel personnage l’auteur va-t-il nous donner à voir : un sage ? un prophète ? un réformateur social ? un religieux ? un « sauveur » ? le « Fils de Dieu » ? Les évangiles ne suffisent-ils pas à notre information et faut-il toujours de nouveaux livres ? Déjà les évangiles sont quatre, signe que oui, il est utile et sera toujours légitime d’écrire sur Jésus. Mais il y faut beaucoup de science et d’humilité. Ces deux qualités, l’auteur les possède et les met en œuvre ici en y joignant un rare sens pédagogique. L’auteur veut mettre à la portée de n’importe quel lecteur ce que la recherche contemporaine peut dire avec certitude sur Jésus, de sa naissance à sa mort. 

Editions du Cerf

Acheter pour 18.00 CHF

Décoder un tableau religieux – Nouveau Testament
Eliane et Régis Burnet

Comment différencier une Annonciation d’une Assomption ? Que signifie le bleu du manteau de la Vierge Marie ? Pourquoi les premiers chrétiens ont-ils représenté le Christ sous la figure d’un berger ? Nous sommes entourés de tableaux religieux, mais savons-nous encore les lire ? Des catacombes romaines et des tableaux de Fra Angelico ou de Bruegel, les scènes du Nouveau Testament les plus fréquentes de l’histoire de l’art sont ici décryptées avec grande pédagogie et remises dans leur contexte biblique. A partir d’éléments facilement reconnaissables – un ange à genoux, une corbeille de pain ou une barque de pêcheurs –, Eliane et Régis Burnet élaborent une grille d’identification des épisodes de l’Evangile et décodent pour nous les symboles du christianisme. 

Editions du Cerf

Acheter pour 43.50 CHF

Jésus par l’art
Eliane Gondinet-Wallstein

De l’Annonciation à la Pentecôte, retrouvez 21 épisodes du Nouveau Testament illustrés par une cinquantaine d’œuvres d’art du IIIe au XXe siècle. Pour chaque épisode, le commentaire d’une peinture ou d’une sculpture est accompagné du texte de l’Evangile et d’œuvres qui approfondissent le thème. A travers une iconographie variée et originale, c’est une invitation pour toute la famille à découvrir comment, depuis deux mille ans, les artistes expriment la foi chrétienne et le mystère du Christ. 

Editions Mame

Acheter pour 22.30 CHF

L’Evangile de Jésus-Christ en BD
Olivier Drion – Clotilde Gaborit

Suivez les pas de Jésus le Christ comme si vous y étiez, partagez le quotidien de ses disciples, revivez les miracles, les oppositions, écoutez les paraboles, les discours. Et si vous aviez pu voir ce que bien des yeux ont voulu voir, entendre ce que bien des oreilles ont voulu entendre ? Après quatre années de travail, Olivier Drion, illustrateur, nous propose ici une vision contemporaine de l’Evangile de Jésus Christ. 

Certains témoins de ce récit sont des personnages fictifs, mais la bande dessinée suit fidèlement le récit des Evangiles.

Editions Artège

Acheter pour 46.40 CHF

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Pêcheurs: une noble confrérie bien vivante!

Comme le veut désormais l’habitude, chaque assemblée paroissiale est l’occasion de présenter une des confréries actives sur le territoire de la paroisse. En décembre dernier, ce fut au tour de la Noble Confrérie des pêcheurs, bien active dans le chef-lieu, d’être mise en relief avec humour par son gouverneur, Joël Bourqui.
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Du silence en Carême…

Revenir à l’émerveillement des petites choses peut favoriser une écoute intérieure renouvelée…

Par François Lamon | Photo : Marion Perraudin

Pas facile de faire silence ! Pour de multiples raisons. Et pourtant la Parole de Dieu ne cesse de nous y inviter. Pourquoi une telle insistance ? 

Jésus, poussé par l’Esprit, est resté quarante jours au désert avant de dire : « Le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle. » (Mc 1, 15) Le silence est d’abord au service de la parole, au service de la rencontre. Le silence pour faire surgir la parole, la « vraie parole », celle qui fait la vérité en nous. Puis le silence peut nous donner d’entendre les mots de Dieu enfouis dans notre mémoire. Vous savez ces mots, parfois anciens, prononcés un jour par ceux que Dieu a mis sur notre chemin. Mots libérateurs qui prennent chair dans l’écrin du silence.

Seul le silence rend possible l’accueil en soi non seulement de la parole, mais de la présence de celui qui parle. Le silence est le langage de l’amour quand il n’y a plus de mots pour dire le mystère de la vie. « ll y a dans le silence une merveilleuse puissance de clarification, de purification, de concentration sur l’essentiel. »
(Dietrich Bonhoeffer)

Mais aujourd’hui, il est devenu si difficile de vouloir le silence, de le créer, de le vivre ! Les principaux obstacles au silence, ce sont le désordre et le bruit. Le désordre de nos lieux d’habitation comme de nos cœurs. Le bruit des mots et des musiques envahissantes. Plus insidieusement, le désordre de nos suffisances, de nos jalousies, de nos mensonges. En ce sens le silence est un combat difficile.

C’est le difficile silence intérieur qui se joue dans le cœur, lieu de la lutte spirituelle. Mais ce silence intérieur, précisément, engendre la charité, l’attention à l’autre, l’accueil du Tout-Autre, la Parole de Dieu. Jésus Christ est cette Parole qui nous conduit au désert. Le Carême est silence et le silence est Car-Aime !

Un bilan positif de l’édition des Céciliennes nouvelles!

Les Céciliennes 2023 ont déroulé leurs fastes vocaux voici déjà trois mois à Cugy. Nous publions dans ces deux pages quelques reflets illustrés des deux rendez-vous de cette édition (concert profane et messe) aux allures de renouveau et dressons un premier bilan avec Maurice Bourqui, président du comité d’organisation.
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La sobriété: notre boussole pour le temps du Carême

Vous le savez, nous le savons. Il suffit d’écouter la radio, de lire le journal, de regarder une émission ou de surfer sur le net. Les effets du changement climatique, ce n’est plus seulement ailleurs. Ils sont là, nous en faisons l’expérience… à notre porte. Christian et Marie-France Thurre sont, dans le cadre de leur mission diaconale, ambassadeurs d’EcoEglise dans notre diocèse. Ils nous en parlent.
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Un budget paroissial équilibré pour 2024

Présenté à la mi-décembre à une petite quarantaine de personnes lors de l’assemblée dite des budgets, le ménage financier de la paroisse Saint-Laurent Estavayer devrait rester au beau fixe l’année prochaine. Mais quid de la suite ? Les retraits d’Eglise font peser une menace. La paroisse devra aussi revoir à la baisse la déclinaison des messes dominicales.
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J’ai trouvé l’indispensable!

Je rencontre Louis Gailland au printemps dernier. Son père avait auparavant préparé le terrain en m’apostrophant un jour au sortir de la messe : « Mon fils souhaiterait être baptisé : que faut-il faire ? » Du tac au tac, je lui réponds : « Que je le rencontre ! » Louis a 20 ans et si son patronyme fait penser à un ressortissant bagnard – ce qu’il est – il a grandi et vécu au Mexique, la patrie de sa mère. Il a été accueilli comme catéchumène à Martigny en décembre dernier et se prépare à recevoir le baptême à Pâques.
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Théologie enfantine

Par Myriam Bettens
Photo : Pixabay

Toutes ces années de théologie pour rien ! C’est vrai, rien de mieux qu’une enfant de quatre ans, en l’occurrence ma fille, pour vous remoucher (proprement) et vous apprendre qui est réellement « Zézus ».

Balaie-donc tes certitudes, chère maman, parce que celui qui « croise les zambes là-haut, c’est pas Zézus », me dit-elle pleine d’assurance. « Viens ze vais te montrer. » Je la suis docilement auprès d’une autre icône. Faut dire qu’elle aime les églises, surtout orthodoxes, un comble pour la protestante que je suis. Et elle pourrait y rester des heures. Pas pratique, lorsqu’on voyage en groupe et que les autres patientent sur le parvis… « Là, regarde. C’est lui Zézus », désignant une icône de l’enfant dans les bras de sa mère. Je lui explique que Jésus n’est pas resté un bébé toute sa vie. « Ze sais ! Mais il est pas non plus resté là », lance-t-elle en pointant une image du Christ en croix. « Il est allé vers Dieu. T’as oublié ou quoi ? »  Mon guide improvisé poursuit sa visite commentée de « la maison de Zézus ». Celle-ci se conclut sur une très ancienne icône de la Vierge. Je lui demande alors si elle sait qui est représenté. « Bien sûr, c’est Mona Lisa ! », lance-t-elle en roulant des yeux, exaspérée par mon ignorance.

Etendre les racines de la foi

En apprenant à connaître Myriam Bovet lors d’un pèlerinage alpin, je l’avais trouvée particulièrement rayonnante. Elle m’avait alors confié qu’elle avait rencontré Jésus dans son cœur à l’âge de 21 ans. Depuis, elle diffuse ce soleil christique dans chacune de ses activités. Tous les mois, elle se rend à Pramont pour y visiter des jeunes.
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