Petite conversation que j’ai eue après une messe, avec les servants :
– Surprise ! Vous êtes tous invités à un anniversaire le 13 octobre !
– Par qui ?
– Par notre évêque !
Regards étonnés et interrogateurs…
– Il a quel âge ?
– Il fête ses 10 ans… comme évêque !
Noël, la Terre et le Ciel se parlent
« Noël » : ce mot a une résonance particulière en chacun de nous. J’ai demandé à Christiane Cura, paroissienne de Martigny, ce que cette fête représente pour elle et je la remercie pour le partage de ses réflexions.
Par Françoise Besson
Photos : Grégory Roth, Denis Vinçon
Les Noëls de mon enfance sont liés à la lumière. Le 24 au soir, mon frère et moi attendions chez ma grand-mère et ma tante que la fête de Noël commence. A l’heure dite, nous partions dans la nuit rejoindre mes parents. Au moment où la porte de la maison s’ouvrait, c’était l’éblouissement ! Le grand sapin illuminé brillait de toutes ses bougies, les épis lançaient des étincelles, la nuit était vaincue !
Une autre source de lumière et de joie, c’est le récit de la Nativité. Il est tellement beau ! C’est comme un conte de fées céleste, avec les anges et leurs chants, c’est le ciel et la terre qui se parlent. La nuit est sombre autour de Bethléem où Jésus vient de naître. Dans les champs, des bergers gardent leurs troupeaux. Et soudain « La gloire du Seigneur les enveloppe de sa lumière » et « ils sont saisis d’une grande crainte ». Un ange les rassure et leur annonce une grande joie : la naissance d’un Sauveur. La troupe des anges célèbre la gloire de Dieu.
Les bergers découvrent l’enfant. Après eux, les mages viennent l’adorer. C’est émouvant de voir comment les uns et les autres acceptent le mystère sans poser de questions, tout simplement. Devant Jésus, ils se prosternent, ils l’adorent… On voit que c’est quelque chose de tellement fort pour eux, un émerveillement.
Qu’ont-ils fait par la suite de cette révélation ? Les bergers racontèrent autour d’eux ce qui avait été annoncé au sujet de cet enfant. « Ils glorifiaient et magnifiaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient vu et entendu. » Quant aux mages, leur joie était si profonde qu’ils devaient en rayonner.
Mais comment comprendre qu’un tel événement ait été révélé de façon aussi confidentielle, à des très humbles comme à de grands savants ? Et nous, que faisons-nous de ce récit ? Il est merveilleux, mais tellement au-delà de notre compréhension. Il ne prend réellement sens que dans la foi.
Un Dieu bébé (extraits d’un texte de J. Lhoir)
Un Dieu bébé, si petit, si démuni, si vulnérable, si dépendant… un Dieu qui se fait l’un d’entre nous !…Aucun homme, non vraiment aucun, n’aurait pu inventer une pareille histoire… […]
Il y avait sûrement des anges qui chantaient dans le ciel cette nuit-là, mais c’étaient des anges comme ceux de la Résurrection : il fallait y croire pour les apercevoir… On ne les voyait qu’avec les yeux du cœur, ils ne s’imposaient pas, tout le monde n’était pas obligé de les remarquer. Il fallait un cœur ouvert comme celui de Marie et de Joseph et des bergers pour les voir et les entendre. C’est pourquoi ceux qui n’attendaient rien sont passés distraitement sans rien découvrir.
Seigneur, donne-nous un cœur d’enfant pour que nous puissions te reconnaître dans la crèche ! Ouvre-nous les yeux du cœur pour nous éveiller enfin à la vraie vie […] qui est d’aimer et d’être aimés, d’œuvrer autant que nous le pouvons pour faire de l’année qui vient, une bonne et heureuse année.
Une retraite bien méritée pour « Mme caté »
On pourrait surnommer Martine Hayoz la « Madame caté » de la paroisse ! Elle prend une retraite bien méritée après une vingtaine d’années d’activité comme enseignante d’instruction religieuse. Et si elle rend son tablier de catéchiste professionnelle, c’est aussi pour mieux se mettre « à l’affût » !
En qui croyons-nous ?
Dans Evangile selon Judas (2001), Maurice Chappaz adopte le point de vue du Traître. Une manière d’aborder sa foi en Jésus-Christ en tant que poète. Sa fascination pour celui dont il fait un jumeau de Jésus a en effet partie liée à son attrait immodéré pour les beautés du monde.
Fondation As’trame : l’enfant au centre
Née en 1995 afin d’accompagner familles et enfants face à une maladie grave, l’action d’As’trame 1 s’est ouverte à d’autres problématiques : deuil, séparation, trouble psychique, addiction. Présente en Valais, la fondation espère y étendre son action.
Par Anne-Laure Martinetti | Photos : DR
« Depuis 2009, les demandes ont doublé, selon sa directrice Anne de Montmollin. C’est sans doute l’effet combiné de la notoriété et de l’impact covid. Sur le Valais, nous avons une petite équipe de deux personnes, nous aurions besoin de doubler nos effectifs. » Forte de 22 collaborateurs, As’trame a suivi 1’500 familles en Romandie en 2023. Un « parcours enfant » coûte Fr. 510.– avec une aide en fonction des finances familiales. Pour l’heure, en Valais, la fondation fonctionne avec une plus grande part de fonds privés que publics et, dans l’attente d’une augmentation d’effectif, elle ne peut accepter de demandes supplémentaires avant 2025. Quant à sa démarche, elle privilégie l’approche systémique, soit, comme le définit sa directrice, « une méthode qui prend en compte la répercussion d’un événement sur l’ensemble de la famille à hauteur du regard de l’enfant. »
Anne de Montmollin, pour protéger l’enfant, on a longtemps éludé ses questions lors d’un décès, une attitude que vous ne cautionnez pas ?
Face à un drame, l’adulte peut se sentir démuni, mais le silence génère une perte de repères chez l’enfant. L’enfant se retrouve alors seul avec un trop-plein d’émotions : colère, tristesse, culpabilité, sentiment d’abandon, soulagement après une longue maladie… Certains extériorisent, d’autres pas. Les réactions peuvent être très diverses allant du repli sur soi à l’agressivité. La souffrance est là, il convient de l’accompagner. Nous nous appuyons alors sur un narratif : c’est la fin de la vie, pas du lien qui continue autrement, par le rêve, les objets symboliques… Nous laissons de côté les étapes du deuil, trop normatives. Il s’agit de donner du sens à la vie d’après, chacun à son rythme. De plus, l’enfant vit son deuil en grandissant. Chez les plus jeunes, il n’y a pas l’idée du définitif et il doit pouvoir intégrer cette histoire douloureuse peu à peu. Quant aux métaphores usuelles (« Papa est parti au ciel. »), nous les explicitons suivant l’âge, les croyances, les cultures.
La maladie psychique d’un parent est une autre situation éprouvante. As’trame a organisé une semaine de sensibilisation en mars 2024 sur les « jeunes aidants », un problème de santé public sous-estimé ? 2
Un enfant confronté à la maladie psychique d’un parent vit un enfermement et se retrouve dans un état de fragilité encore marqué qu’avec une maladie plus ordinaire. Il est isolé car des tabous demeurent autour de ces troubles et il faudrait une plus forte mobilisation des pouvoirs publics, des associations en faveur de la formation des professionnels et des acteurs de la prévention. Enfin, changer de regard sur ces troubles et sur le vécu de ces enfants est primordial. Ici aussi, il faut privilégier le double focus : l’enfant et la famille, créer un narratif familial et laisser un espace à l’enfant auprès des professionnels3 et dans le cercle familial.
Ces professionnels confrontés à ces récits de drames font un travail difficile. Un travail malgré tout gratifiant ?
Oui, car, en dépit du manque de moyens, il a du sens, « une haute valeur existentielle » selon l’expression d’un collègue. Notre approche consiste aussi à identifier les ressources et pas uniquement les difficultés. Il y a souvent de la magie dans les groupes d’enfants. J’ai travaillé en Amérique du Sud et, sans faire de généralités, je dirais que l’expression de la fragilité et les rituels occupent une plus grande place que chez nous, des ressources à importer.
1 Pour l’astre du Petit Prince de St-Exupéry et pour la trame du temps.
2 Il concernerait au moins 50’000 jeunes de 10 à 15 ans selon la Haute Ecole de Santé de Zürich, sans doute beaucoup plus.
3 En Valais, As’trame collabore notamment avec l’hôpital de Malévoz.
Contact :
Sidonie Thueler et Christelle Vaudan, Chemin des Collines 2b, 1950 Sion
et Maison de la Grenette, Rue du Bourg 8, 1920 Martigny
Tél. : 027 552 20 25
Site : www.astrame.ch
E-mail : valais@astrame.ch
A voir et à écouter :
RTS, Temps Présent, 22 février 2024 : Enfants proches aidants
RTS, La Matinale, 11 mars 2024 : Enfants vivant avec un parent malade psychiquement
RTS, Drôle d’époque, 18 juin 2024 : Interview d’Anne de Montmollin
Estavayer : deux artistes exposent sur le sacré
Deux artistes, Sandrine Devaud, de Fribourg et Stéphane Cusin, de Grandcour, se sont associés pour présenter une exposition de collages et photos à la Galerie BiseArt à Estavayer-le-Lac. A voir jusqu’à la veille de Noël.
Verbe instansitif
Par Myriam Bettens
Photo : Jean-claude Gadmer
L’humilité est essentielle lorsqu’on est lecteur de la Bible. A trop vouloir se prendre pour le Verbe, le chrétien peut parfois oublier que devant le Dieu de la Bible, il n’est que sujet.
Le Texte demeure le déterminant de toute interprétation. Quoi qu’il en soit, le lecteur est responsable de la lecture et des interprétations qu’il en fait : délicat équilibre entre ce que représente sa foi et la relation qu’il entretient avec Dieu. Mais comment rester fidèle à la Bible sans se voir taxé, à choix, de fondamentaliste ou de passéiste ? Peut-être en se souvenant que ce n’est pas par son intelligence qu’il sera capable de décrypter le Texte, mais par sa foi, constamment renouvelée par l’Esprit du Dieu auquel il croit. Chaque fois que nous cantonnons la Bible dans une lecture pour répondre à nos présupposés, nos envies, nos besoins, voire aux tendances du moment, implicitement nous enfermons Dieu. Nous L’empêchons de révéler ce qu’Il a à nous dire. Nous Le faisons sujet, alors qu’Il est Verbe par excellence.
Le mariage à l’Eglise pour s’épanouir en couple
Christelle et Loïc se marieront en 2025 à l’Eglise de Martigny-Ville, à l’endroit même où ils se sont rencontrés. Le couple nous explique pourquoi il est nécessaire pour eux de faire l’expérience du mariage, accompagnés par Jésus et son Eglise.
Par Loïc Perlstain et Christelle Gaist | Photo : DR
Pour un retour à la Source. Nous avons tous les deux reçu le baptême et la première communion pendant notre enfance. Nos liens avec l’Eglise n’ont ensuite malheureusement pas été entretenus. Ce n’est qu’à l’âge adulte que celle-ci nous a rappelés à elle ; nous nous sommes rencontrés à la fête de la paroisse de Martigny. Au fil de cette reconquête de nos racines catholiques, le christianisme s’est imposé comme une évidence que le chemin de vie à emprunter avec allégresse. C’est en tant que couple marié que nous souhaitons continuer à le parcourir.
Pour un accompagnement spirituel. Le mariage est un chemin exigeant que Dieu nous propose pour découvrir son Amour. Très humblement, nous nous sentions peu préparés à la tâche. Nous observions aussi les nombreuses difficultés que rencontrent les couples autour de nous. Pour y faire face, il nous semblait donc essentiel de nous munir de la sagesse que l’Eglise a bâtie au fil des siècles. La préparation au mariage via le prêtre et d’autres couples déjà mariés nous a donné des outils précieux pour faire face aux épreuves de la vie à deux.
Pour une complémentarité véritable. Aujourd’hui, les différences entre les hommes et les femmes sont niées. Notre masculinité et notre féminité souffrent d’une telle illusion. Elles sont atrophiées et ne peuvent pas se réaliser dans leur plein potentiel. La Tradition de l’Eglise nous offre une autre voie, celle de la complémentarité homme femme. Elle nous pousse à la recherche de notre authenticité et à la conquête des domaines où nos talents naturels sont les mieux utilisés. Elle nous invite à accepter les différences inhérentes à son conjoint pour devenir de vrais alliés et grandir ensemble.
Pour s’inscrire dans une communauté de chrétiens. Le projet du couple marié est donc de connaître l’amour, de cultiver un jardin vertueux avec son époux. Or ce projet n’est pas simple à faire vivre et mûrir et il est crucial d’avoir une aide de Dieu et de nos proches pour le mener à bien. C’est pourquoi
la communauté dans laquelle nous nous inscrivons est si importante. Elle nous montre l’exemple, nous soutient et est aussi témoin active de notre union. Nous sommes remplis de joie à la perspective de partager cela avec notre communauté. Si le cœur vous en dit, priez pour nous !
Une course d’école au bout du lac…
Tradition oblige, l’équipe de la Rédaction du journal paroissial, y compris les quatre photographes (André Bise, Pierre Bondallaz, Georges Losey, Raphaël Roulin, qui nous rendent de précieux services tout au long de l’année) effectuent chaque automne une course d’école dans une autre région de Romandie.
Janvier 2025: «Le Jubilé»
Thèmes et rubriques 2025
Thèmes 2025
Mois | Sujet |
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Janvier | Le Jubilé (Véronique Benz) LLe pape François a annoncé une Année sainte ou jubilaire pour 2025. Mais qu’est-ce qu’un jubilé ? Que nous propose l’Eglise pour vivre cette année jubilaire ? Quand célébrons-nous les jubilés ? Quels sont les signes du jubilé ? … Un éclairage qui vous permettra de comprendre et d’approfondir ce qu’est un jubilé et qui vous aidera à vivre ce grand évènement qui a pour thème « Pèlerins d’espérance ». |
Février | Les coachs à l’heure d’Insta ! (Myriam Bettens) Que l’on soit débordé, burn-outé, en pleine reconversion professionnelle, les coachs promettent des résultats avec bonheur à la clé. Les maîtres spirituels chrétiens n’ont pourtant rien à envier à ces « gourous » des temps modernes. |
Mars | Du rien à la création (Pierre Guillemin) Lorsque l’abbé Georges Lemaître imagine la théorie du Big Bang en 1927, la science moderne admet la notion de création de l’Univers. Mais est-il possible que l’Univers ait été créé à partir de rien ? Comme le dit l’astrophysicien Johann Richard : « Ce n’est pas exclu mais c’est très, très compliqué de répondre à cette question. » Si la science moderne date la création de l’Univers à 13.7 milliards d’années, qu’y avait-il avant ? Nul ne peut y répondre aujourd’hui : c’est le mur de Planck. |
Avril | Le Credo (Thierry Schelling) 1700 ans que le Credo a été approuvé dans sa formulation longue. 1700 ans que les chrétiens professent la même foi, non sans quelques variantes dans l’interprétation donnant lieu à la pluralité des Eglises (350 officiellement enregistrées au COE !) qui apprennent à se reconnaître «de même foi» dans leurs diversités… |
Mai | Le Réveil des éveillés (Myriam Bettens) Woke, voilà un terme en vogue ! Utilisé à toutes les sauces, on ne parvient toutefois pas si bien à le définir, si ce n’est qu’il a une connotation plutôt péjorative. A bien y regarder, il ressemble étrangement à un puritanisme… sans théologie. |
Juin | Heureux célibataires… ou pas ! (Thierry Schelling) En paroisse, il existe quantité de groupes: pour les aînés, pour les visiteuses d’EMS, pour la catéchèse, pour les adultes qui demandent un sacrement de l’initiation, pour… Or, les célibataires chrétiens ne sont pas considérés comme étant aussi un groupe d’Eglise : hyperbookés, ces trentenaires ont besoin de rencontres « entre eux », pas d’abord pour « plus si affinités » mais simplement comme paroissien.ne.s aussi. |
Juillet-août | Jésus a-t-il ri ? (Calixte Dubosson) « Le rire est le propre de l’homme », cette citation de Rabelais démontre bien que l’humour et le rire font partie de la nature humaine. Pourtant en lisant les Ecritures, on constate le peu de référence à ces éléments qui sont utilisés par les chaînes de radio ou de TV pour attirer l’auditeur et mettre un peu de détente dans notre monde trop sérieux. A part le rire d’Abraham et de Sara, il n’y a pas grand-chose. Dans le Nouveau Testament, c’est encore plus rare, ce qui nous amène à la question : Jésus a-t-il ri ou considérait-il cette réalité comme quantité négligeable ? |
Septembre | Béni soit mon cartable ! (Véronique Benz) Lancée à la rentrée 2023, l’initiative pastorale de la bénédiction des sacs d’école ou des cartables pour les écoliers de 3H à 8H a connu un grand succès un Suisse romande. En2024, 12’300 badges ont été distribués aux écoliers des cantons romands. Il s’agit de bénir les enfants et de confier à Dieu leur nouvelle année scolaire. On accroche un badge au sac d’école et on envoie les enfants en mission. Une mission qui dure toute l’année à travers diverses activités. |
Octobre | Les pèlerinages (Amandine Beffa) L’année du Jubilé est sur le point de prendre fin (14 décembre 2025). Beaucoup auront eu la chance de se rendre en pèlerinage à Rome. C’est l’occasion de nous pencher sur les démarches de pèlerinage à travers leur histoire et l’influence qu’elles ont exercé sur l’art et l’architecture chrétienne. |
Novembre | Les idoles : mythe ou réalité ? (Calixte Dubosson) Une idole, nous dit le dictionnaire, est une chose ou une personne qui est l’objet de vénération ou de culte. Si vous allez un jour à Rosario en Argentine, vous découvrirez qu’il existe une église maradonienne, fondée sur le souvenir d’un des plus grands footballeurs de tous les temps, Diego Armando Maradona. Presque tout le monde, dans sa jeunesse, voulait ressembler à un modèle qui rayonnait dans le domaine qui lui était cher. Arrive pourtant le jour où un choix doit être posé: Dieu qui peut donner à la personne humaine un avenir éternel, ou les idoles qui s’effaceront avec le temps. |
Décembre | Le crépuscule des étoiles (Pierre Guillemin) Les étoiles naissent, vivent et meurent. Notre soleil a une durée de vie limitée : encore entre 3 et 5 milliards d’années, avant d’avoir épuisé tout l’hydrogène qui alimente sa fournaise nucléaire. Lorsque ce combustible sera épuisé, le noyau s’effondrera sur lui-même en provoquant l’augmentation de sa température dans ses couches profondes. Les couches gazeuses de la surface se dilateront et le diamètre du soleil augmentera considérablement. Si la Terre parvient à échapper à cette absorption, la température s’y élèvera de plusieurs centaines de degrés et la vie disparaîtra totalement. Que penser alors de la survie l’humanité ? |
Rubriques 2025
Les rubriques constituent le fil conducteur de chaque magazine. Voici celles que la Rédaction romande vous propose en 2023.
En 2025, Ecclésioscope voit double et la page «Jeunes et humour» évolue
➤ sous la plume de Véronique Benz
Ecclésioscope – La rubrique qui permet de partir à la rencontre des femmes et des hommes laïques engagés dans les diverses paroisses de Suisse romande gagne en amplitude et voit double, en prenant aussi la place précédemment dévolue à « Ciel ma médaille ». C’est désormais Véronique Benz – journaliste au service communication de l’Eglise dans le canton de Fribourg – qui en assurera la rédaction.
Les mots de la Bible – La langue française regorge d’expressions, de dictons ou de proverbes tout droit sortis de la Bible, de l’histoire et de la tradition de l’Eglise. Nous les utilisons souvent sans connaître leur origine. Cette petite rubrique, de la page « Jeunes et humour », vous propose d’en décrypter quelques-uns.
Magazine au format B5
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-5 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
6 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
7 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
8 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
9 | Jeunes et humour | M.-C. Follonier Véronique Benz Calixte Dubosson |
10-11 | Small Talk | Myriam Bettens |
12 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
13 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
14-15 | Ecclésioscope | Véronique Benz |
16 | En librairie | Calixte Dubosson |
Magazine au format A4
Pages | Rubrique | Auteur |
---|---|---|
1 | Edito | Tournus de la rédaction |
2-3 | Eclairage | Tournus de la rédaction |
4 | Ce qu’en dit la Bible | François-Xavier Amherdt |
4 | Le Pape a dit… | Thierry Schelling |
5 | Au fil de l’art religieux | Amandine Beffa Jean-Claude Gadmer |
6 | Small Talk | Myriam Bettens |
7 | Merveilleusement scientifique | Pierre Guillemin |
7 | Carte blanche diocésaine | Tournus externe |
8 | Ecclésioscope | Véronique Benz |
Pour les journaux A4, la possibilité existe de reprendre librement les rubriques des magazines B5 qui ne sont pas contenues dans le Cahier romand.
Jeux, jeunes et humour – novembre 2024
Par Marie-Claude Follonier
Question jeune
Pourquoi au moment de rompre l’hostie, le prêtre en met un bout dans la coupe ?*
Après le geste de paix et avant le chant de l’Agneau de Dieu, le prêtre rompt le pain et laisse tomber un fragment de l’hostie dans le calice. On appelle ce geste l’immixtion, du latin mélanger. A l’époque, cela pouvait servir à ramollir les pains consacrés. Symboliquement, ce geste marque l’unité avec l’évêque qui envoyait aux prêtres dans les villages une parcelle de l’hostie qu’il avait consacrée. Sur l’autel, le Corps et le Sang du Christ, alors séparés, se trouvent à nouveau réunis.
Par Pascal Ortelli
* Nous vous proposons cette année de décrypter la messe, en lien avec le livre de Pascal Desthieux : Au cœur de la messe. Tout savoir sur la célébration, illustrations Hélène VDB, Editions Saint-Augustin.
Humour
Un paysan roule avec son tracteur quand surgit une Ferrrari qui le klaxonne. Le conducteur l’apostrophe : « Allez ! Pousse-toi avec ta carriole, moi j’ai 300 chevaux sous le capot pépé ! » Le fermier se range sur la droite et laisse dépasser la Ferrari. Quelques kilomètres plus loin, au détour d’un virage, le paysan aperçoit la grosse voiture (et donc ses 300 chevaux) dans la rivière, le conducteur trempé et bien sûr furieux. Alors le pépé sur son tracteur le klaxonne à son tour et lui dit : « Alors, on donne à boire à ses bêtes ! »
Par Calixte Dubosson
Une église pleine et fervente pour la confirmation!
Nous étions nombreux le 29 septembre dans cette église de Monthey pour accompagner les trente-quatre enfants et neuf adolescents. La veille, ils ont vécu un temps de retraite avec leur parrain et marraine. Ce dernier week-end était riche et intense tant pour les jeunes que leur parrain et marraine, comme en témoigne Mélinda, catéchiste et marraine.
Calvin sous un jour nouveau
Rien de mieux qu’une passion partagée avec d’autres. Lorsque celle-ci porte sur Calvin, cela donne Calvin Tours. Rencontre avec John Glass, qui a fait du Réformateur son « métier ».
Par Myriam Bettens
Photo : Jean-Claude Gadmer
Comment vous est venue cette passion pour Calvin ?
L’intérêt est venu de ma passion pour le Seigneur, de la Bible, mais aussi des autres. J’ai grandi à Genève, mais il aura fallu un voyage à New Delhi pour entendre parler de l’Evangile ! C’est après mes études théologiques en Californie, alors de retour à Genève en tant que pasteur, que mes amis américains m’ont appelé pour me demander des « tours de la Réforme ». J’ai étudié le sujet à droite et à gauche, car je ne connaissais absolument rien sur Calvin, puis j’en ai fait mon mémoire de doctorat.
Pouvez-vous m’expliquer en quelques mots ce qu’est Calvin Tour ?
Nous proposons deux tours de la Réforme. Le premier dure deux heures et le second trois. Je commence toujours par expliquer, images à l’appui, ce qu’est la Réforme. Après avoir eu l’histoire sous forme visuelle, nous partons dans les rues de la Vieille-Ville, puis au Musée de la Réforme (MIR) pour les tours de trois heures. Beaucoup de gens ont une très mauvaise opinion de Calvin. Il est considéré comme un tue-joie. Je souhaite montrer la manière dont il a changé le monde, car il l’a réellement bouleversé et nous bénéficions encore aujourd’hui de son apport.
Genève sans Calvin serait-elle devenue ce qu’elle est aujourd’hui ?
Absolument pas ! L’éthique protestante du travail et la démocratie viennent en grande partie de lui et des Réformateurs de l’époque. La Suisse, la Genève d’aujourd’hui, ainsi que les pays ayant reçu la Réforme et les Huguenots ont été transformés, déjà économiquement parlant, par le protestantisme et ses valeurs découlant directement de la Bible. Le problème aujourd’hui, c’est que l’on a gardé l’éthique protestante du travail, l’argent, mais on a abandonné Dieu. Alors que pour Calvin, travail allait toujours de pair avec générosité…
A qui vos tours guidés s’adressent-ils ?
Nonante-cinq pour cent de mes tours sont plébiscités par les évangéliques américains. Ils raffolent de tout ce qui a trait à Calvin et la Réforme ! Pour eux, il y a trois lieux à visiter : Israël pour Jésus, Wittemberg pour Luther et Genève pour Calvin. Nous avons neuf guides parlant sept langues différentes, mais la majorité des tours sont donnés en anglais ou en français. A l’heure actuelle, nous n’offrons que des tours privés, mais souhaiterions proposer des tours ouverts auxquels toute personne intéressée pourrait se joindre. De manière générale, les gens ne connaissent vraiment pas leur histoire. A chaque fois que je fais des tours guidés pour des locaux, la même question revient : pourquoi est-ce un Américain qui propose des tours sur la Réforme à Genève ?
Vous avez aussi officié du côté de la patinoire des Vernets comme « guide », pour ainsi dire, mais pas touristique…
En effet, c’est une drôle d’histoire. (rires) Un jour, j’ai reçu un coup de téléphone d’un homme me demandant de devenir l’aumônier du Genève Servette Hockey Club (GSHC). J’étais pasteur, mais le hockey n’était pas mon truc et je n’y connaissais rien non plus… Finalement, je suis resté l’aumônier du club durant 16 ans. (sourires) Mais la seule raison pour laquelle l’équipe m’a accepté si longtemps… c’est les brownies de ma femme !
La Réforme, en avant les histoires…
« J’en ai aussi un, mais j’attends Calvin », lance John Glass à propos du Playmobil à l’effigie de Luther. Produit en 2015 pour célébrer les 500 ans de la réforme protestante, la figurine s’est écoulée à plus de 1,17 million d’exemplaires faisant du réformateur allemand le Playmobil le plus vendu au monde.
Bio express
Né à Paris en 1956 de parents américains, John Glass arrive à Genève en 1957. Il y passe les 15 premières années de sa vie. A l’âge de 19 ans, lors d’un voyage de 6 mois en solitaire, il découvre l’Evangile en Inde. Il termine des études universitaires aux Etats-Unis et devient steward à la Pan Am, puis obtient une maitrise en théologie en 1985 au Talbot Theological Seminary (USA). En 2009, il achève un doctorat en théologie du Master’s Seminary (USA) dont la thèse est le livre intitulé La Genève de Jean Calvin : Sur les pas du grand Réformateur. Aujourd’hui pasteur à plein temps à la Geneva Bible Church, les tours guidés sont pour lui une manière de partager sa passion pour la Bible et le Réformateur.
Les confirmés de Collombey-Muraz
En ce samedi matin 28 septembre, à la salle polyvalente des Perraires, 21 confirmands de Collombey-Muraz ont reçu l’onction du Saint-Chrême de la part du vicaire général, l’abbé Pierre-Yves Maillard.
Vitraux de Paul Monnier, église Saint-Grat, Montana-Village
Par Amandine Beffa | Photo : Jean-Claude Gadmer
La première impression qui se dégage de ce vitrail de Paul Monnier, c’est une forme de calme, de paix. L’épisode des cinq pains et deux poissons n’est pas représenté de manière triomphale, les couleurs choisies ne sont pas celles d’un miracle éclatant de gloire.
Contrairement à ce que rapportent les quatre évangélistes 1, ce n’est pas la foule qui entoure Jésus. Il n’y a que six personnages, probablement des disciples. On reconnaît Jean, jeune et imberbe. Il est positionné la tête penchée, comme sur les représentations de la Cène. Ce n’est pas le seul indice d’un rapprochement avec le dernier repas. Sur la table, une coupe accompagne les pains et les poissons. Ces pains ressemblent d’ailleurs plus à des hosties : ils sont blancs et comportent une croix. Le Seigneur est lumineux et vêtu de blanc, son auréole est un nimbe crucifère, symbole associé à la Résurrection.
Revenons aux disciples : leur tête à tous est orientée vers la table et leurs yeux sont fermés, à l’exception de celui en bas à gauche. Ce personnage est tourné vers Jésus, les yeux grands ouverts. Il a une expression de perplexité, d’interrogation, on pourrait presque y voir de la peur. Qui est-il ? Qu’est-ce que Monnier veut nous dire à travers cet homme ? Il est difficile de répondre à ces questions avec assurance. Il est toutefois certain qu’il nous invite à nous interroger à notre tour : qu’est-il en train de se passer ? qui est ce Jésus que nous croyons connaître ?
Paul Monnier nous entraîne à la multiplication des pains avec Jésus qui nourrit la foule, au soir du Jeudi saint, avec Jésus qui partage un dernier repas avec ses disciples, après la Résurrection, avec Jésus qui donne des signes et invite à croire. En utilisant des codes modernes – on pourrait voir le calice sur un des autels de nos églises – l’artiste nous entraîne aussi à méditer sur l’Eucharistie.
1 Matthieu 14, 15 – 21 ; Marc 6, 35 – 44 ; Luc 9, 12 – 17 ; Jean 6, 5 – 13
Merci ! Retour en image sur les 150 ans de notre église
L’artiste polymorphe
Par Nicolas Maury
Photo : Claude Marguet
Non loin de la chapelle de l’Evi, au cœur de la Gruyère, Abraham Llucia Lopez décrit l’une de ses sculptures : « L’Enfant Jésus a une tête de coquin. Derrière son dos, il cache un livre. Son regard semble dire à saint Antoine, qui le porte : « J’ai quelque chose pour toi et je vais te le donner. » Le saint a l’air songeur : « Petit malicieux, n’essaye pas de me faire tomber dans l’eau ! » Tout le monde connait l’histoire de saint Antoine. J’ai voulu en donner une vision un peu différente. »
La différence, l’artiste andalou d’origine catalane la revendique. Surtout lorsqu’elle est créative. Artiste-peintre avant lui, son père lui a confié pinceaux et couleurs dès sa plus tendre enfance. Un don qui a changé sa vie. Adolescent déjà, il remporte plusieurs prix de sculpture et de peinture avant de commencer, âgé de 19 ans, à réaliser des fresques dans son Espagne natale.
Aujourd’hui, il a établi son atelier à Neirivue. « Il vient de se faire naturaliser. Une belle fête », commente son voisin Claude Marguet, par ailleurs président de la paroisse de Saint-Martin Haut-Intyamon. C’est à ce titre qu’il lui a demandé, il y a quelques années, de réaliser une tâche spécifique. « Les stations du chemin de Croix menant à la chapelle de l’Evi étaient défraichies. Connaissant ses talents – il a peint le tableau géant sur l’Abbé Bovet qu’on peut voir au musée de Gruyère – nous avons engagé Abraham. Il a refait les 14 stations ! » Président du conseil de Fondation de la chapelle de l’Evi, Claude Castella ajoute : « Vu son importante culture théologique, c’était la personne idéale. »
Le principal intéressé ne dément pas : « Au départ, je pensais devenir jésuite. J’ai commencé à cheminer sur cette voie avant de me rendre compte que ce n’était pas la mienne. Je me suis dit qu’il valait mieux être un bon maçon qu’un mauvais architecte. Plus sérieusement, cette partie de ma vie m’a donné de bonnes bases théologiques. » De quoi lui permettre de donner, au-delà de son métier d’artiste, des conférences liées à la religion. « J’aime souligner ce qui lie les différents monothéismes. Les similarités sont plus grandes que les différences. Comme pour l’art, tout dépend de l’endroit où on pose son regard. »
Abraham Llucia Lopez
• Né à Jaén en Andalousie le 16 janvier 1950.
• Ariste, peintre, sculpteur, professeur d’Art, il a notamment donné des cours à l’Ecole publique l’Escalâ (Costa Brava) et a fondé l’Ecole d’Arts du Palace Hôtel à Gstaad. Il fut aussi responsable des Arts de la Dar-Al-Fikr School en Arabie Saoudite et a donné des cours à l’école publique de Barberêche à Fribourg.
Retrouvez l’ensemble des textes et des vidéos de la rubrique sur le site : https://presse.saint-augustin.ch/ecclesioscope/
Les fenêtres de l’Avent, un calendrier géant pour notre village
A l’approche du mois de décembre, la paroisse de Collombey repart avec l’animation « Les fenêtres de l’Avent », du 1er au 24 décembre.
La mémoire
Par Pierre Guillemin | Photo : DR
La mémoire est une fonction cognitive essentielle, permettant de stocker, récupérer et utiliser des informations au fil du temps. On distingue trois types de mémoire : la mémoire sensorielle, la mémoire à court terme et la mémoire à long terme :
-> La mémoire sensorielle capte brièvement les stimuli de l’environnement ;
-> la mémoire à court terme conserve une quantité limitée d’informations pendant quelques jours au maximum ;
-> la mémoire à long terme permet de stocker des connaissances pour des périodes prolongées supérieures à la semaine…
Les recherches scientifiques actuelles montrent que la mémoire humaine est façonnée par divers facteurs biologiques, environnementaux et technologiques. A un niveau neurobiologique, les réseaux de neurones dans des régions comme l’hippocampe et le cortex préfrontal jouent un rôle crucial.
La mise en mémoire d’un souvenir se traduit par une augmentation importante et durable de l’efficacité synaptique. C’est ce que l’on appelle la potentialisation à long terme ou LPT. Lorsqu’une modification d’efficacité est induite (après activation de la synapse), des mécanismes moléculaires dans les neurones conduisent progressivement à des changements morphologiques durables. Les études morphologiques ont révélé la trace de ces profonds remaniements des réseaux de neurones qui sont donc des conséquences de l’induction de la plasticité synaptique :
-> Changement de forme et de taille des synapses, augmentation des surfaces d’apposition entre les éléments pré- et postsynaptiques ; transformation de synapses silencieuses en synapses actives ;
-> Croissance de nouvelles synapses.
Cependant, la mémoire est également sensible à l’oubli et aux distorsions. Il est fondamental d’entraîner régulièrement sa mémoire.
Les progrès en neurosciences et en intelligence artificielle modifient notre compréhension de la mémoire. Mais si l’innovation dans ce domaine est remarquable, les questions éthiques et philosophiques liées à l’augmentation cognitive demeurent centrales, notamment sur la frontière entre mémoire humaine naturelle et artificielle.
La mémoire joue un rôle crucial dans la transmission orale des Evangiles avant leur mise par écrit. Ainsi, la mémoire des apôtres n’est pas seulement un processus cognitif, mais un acte de fidélité à une vérité transcendante, une façon de garder vivante la parole divine au cœur des croyants.